Harry Potter RPG

Liste des messages de Samwiri Nsimbi

Samwiri Nsimbi

Homme

56 ans

Sang-mêlé

Ougandais

Cérémonie d'ouverture

Message publié le 25/10/2025 à 17:26

Les portes du fond ne s’ouvrent pas : elles respirent. Une expiration lente, profonde, qui fait vibrer les charnières comme une corde de kora. L’air se rafraîchit d’un coup, chargé d’une promesse de pluie et d’herbes froissées. Au-dessus des tables, le plafond enchanté se trouble ; on dirait que la nuit, dehors, a penché pour regarder dedans.

 

Ils n’entrent pas en rangs serrés. Ils entrent comme on trace une constellation : point après point,  glissant sur le sol de pierre en une géométrie souple, reliés par des filets de poussière scintillante qui se déploient puis s’éteignent à chaque pas. Pas de brouillard, pas de drame—une sobriété qui commande l’attention. Au bout de la figure qui se dessine, un homme s’avance, bâton à la main, le manteau sombre ourlé d’une discrète broderie d’étoiles : Samwiri Nsimbi.

 

Son bâton touche la pierre. Une pulsation. Les chandelles ne vacillent pas : elles respirent avec la pulsation. Une seconde, la Grande Salle n’est plus qu’un grand cœur calme. Dans ce calme, quelques ombres animales courent le long des murs—formes esquissées d’éléphants brumeux et de léopards d’encre, nées d’une transfiguration si parfaite qu’elles n’ont pas besoin de montrer plus qu’une courbe, un souffle, un regard, avant de se dissoudre. Des premières années écarquillent les yeux ; certains cherchent la baguette. Il n’y en a pas.

 

Nsimbi s’immobilise au pied de l’estrade, à distance juste, et incline la tête vers la table des professeurs. Le tissu de son manteau boit la lumière, la rend au bord, en liserés d’aube. Derrière lui, la délégation d’Uagadou se fige comme un dessin terminé : aucune raideur, seulement une discipline qui ressemble à la paix.

 

Bonsoir, dit-il, sa voix posée sans effort. Habari za jioni… et merci de nous recevoir.

 

Le timbre porte loin sans se hausser, porté par une magie qui ne cherche pas l’effet mais la netteté. Un fin sourire passe, bref, comme pour saluer le silence lui-même. Il adresse une inclinaison à la directrice de Beauxbâtons, puis au Directeur de Poudlard, et ses yeux embrassent la salle—pas pour dominer, pour prendre mesure : ce qu’on lui confie, ce à quoi ils tiennent.

 

La Grande Salle, un moment, ne sait pas si elle a été surprise ou apaisée. Puis les conversations reprennent, un souffle plus bas qu’avant, comme si l’air avait appris quelque chose. Le tournoi, désormais, a une autre couleur—un fond de nuit claire, traversée de chemins. 

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