Alison trouve la béatitude de Spike presque mignonne. Dommage qu'il continue de cracher du venin sur elle au lieu d'être drôle comme pendant les classes. Y'a un truc autour du calbut qui rend les mecs aigris, note-t-elle mentalement en se recoiffant devant le miroir du salon tandis qu'il corrige ses erreurs de disposition. Il s'donne les moyens mais il est loin d'être parfait, il le sait hein, qu'lui et moi ça tient à pas grand-chose ; j'suis trop indépendante d'façon, slay-t-elle en fixant son reflet nettoyé de toute bavure de rouge-à-lèvres, la frange impeccable, et les pommettes rebondies. Alison s'offre un baiser à distance, fière d'elle-même, d'avoir enfin saisi l'occasion d'expérimenter concrètement avec les garçons. C'était pas si horrible, pour l'instant. Puis comme le Serpentard monte à l'étage, elle le suit et tombe dans son piège, sur le lit.
— ClimatisaAA- adieu la frange idéale. Alison ricane, incapable de rester sérieuse sous l'intonation vaguement sévère du joueur de Quidditch. Sa poitrine frotte le tissu à chaque respiration et elle resserre légèrement ses jambes en soufflant, peu concernée par la gravité de Spike, mais davantage par leur proximité excitante. La rousse n'est pas "soulagée", elle, et sent le feu des hormones se propager à nouveau entre ses cuisses brûlantes. Yes Sir, expire l'adolescente en se moquant du brun, avant de rouler sur le ventre quand il s'éloigne. Elle rit, les pieds battant doucement l'air pour évacuer son impression d'avoir les jambes engourdies. Peu lui importe que Spike puisse apercevoir la ligne de ses fesses d'ici. Alala, tu crois vraiment que j'vais jurer fidélité à une star du Quidditch ? Pfff ! Sa tête tombe contre le matelas, puis elle la repose au creux de sa main libre.
— Tu rêves hein, j'connais trop vos bails genre, et la quantité de filles qui graviteront bientôt sans retenue autour du poursuiveur. Lentement, Alison s'agenouille et replace correctement ses cheveux en laissant son camarade de classe admirer la courbure prononcée de ses reins. Toi tu serais fidèle genre ?! Toi qui chines des branlettes contre des devoirs, mh ? Sa propre phrase lui arrache un gloussement, et l'étudiante se lève en se demandant pendant trois secondes ce que peut bien être un "climatisateur".
Son regard balaye la pièce, la moue songeuse.
Quand elle en verra un, elle le reconnaîtra, elle le sait.
Ses prunelles reviennent vers Spike et son torse nu. Sans dec', on est en 2124, les mecs aussi doivent se donner pour avoir des femmes fidèles maintenant, tout le monde a le droit de s'amuser. Les promesses dans l'vent, non merci, récite-t-elle comme si c'était la nouvelle du siècle, alors que ses pas la mènent jusqu'au Serpentard.
D'un geste, Alison prend les mains de Spike et les plaque sur ses fesses, avant de les remonter vers sa poitrine en passant par ses hanches. Ça c'est pour quelqu'un qui comprendra que j'ai décidé de m'éclater autant qu'un gars d'mon âge le ferait, sans penser que j'suis une catin, -t'vois c'que j'veux dire ? Y'en a marre d'entendre les mecs se vanter en tout détente. Quand les paumes du jeune homme arrivent sur ses joues, elle lui donne un baiser, puis recule en souriant.
— En attendant c'est pour une lavette d'immigré. Et pis, tu vas le laisser te priver de ça ? Comme j't'ai dit, il est cute avec moi, répète-t-elle tandis qu'elle redescend et aperçoit soudain le fameux climatisateur en face d'elle. Alison s'empresse de ranger la télécommande dans son emplacement et croise les bras en observant l'appartement factice. Parfait.