Femme
28 ans
Hybride
Irlandaise

Administration






Identité
-
- Diplômé•e
- Surnoms : Angie, Angela
- Nationalité : Irlandaise
Capacités & Statuts



Groupes




Message publié le 13/02/2025 à 13:31
Aingeal observe calmement la salle, son esprit analysant l’ambiance apparente de l’endroit. Il y a du bruit, beaucoup de bruit. Et de l’agitation, ainsi qu’un fourmillement de conversations entrecoupées de plusieurs rires gras. Elle perçoit aussi les regards furtifs, les chuchotements échangés à la hâte, ces petits moments volés entre deux éclats de voix. Elle est habituée à tout ça. Depuis qu’elle est venue au monde, elle a appris à composer avec l’attention qu’on lui porte, qu’elle le veuille ou non. Ce n’est pas vraiment une surprise, pas plus que ce sentiment de déjà-vu qui s’installe au creux de son ventre. D’une certaine manière, ça la rassure. Cette ambiance lui donne l’impression que le temps perdu peut se rattraper, que les habitudes s’accrochent encore au passé. Mais d’un autre côté, cela signifie aussi que les choses ne changent pas vraiment. Les mêmes schémas, les mêmes visages, les mêmes routines qui s’ancrent, jour après jour. La monotonie, c’est ce qui l’ennuie le plus, ce qui l’effraie. Elle sait qu’elle y sera confrontée tôt ou tard. Certes, chaque journée est différente de celle d’hier, mais elles finissent toutes par se ressembler. Enseigner n’a rien à voir avec le métier d’Auror. On ne traque pas, on ne combat pas, on ne vit pas d’adrénaline. Non, on répète, on discipline, on s’adapte aux mêmes problématiques, aux mêmes frasques étudiantes, aux mêmes drames qui recommencent à chaque promotion. Pour l’instant, on peut dire que ça va, ce n’est que sa deuxième année à Poudlard. La lassitude n’a pas encore pris le dessus sur la découverte du métier. Mais elle sait que ça viendra. La rousse n’est pas faite pour rester trop longtemps au même endroit. Elle a besoin de nouveauté, de changement, d’inattendu. Pourtant, ce soir, elle est bien là, debout dans une salle trop bruyante, à guetter son partenaire du soir.
Ses yeux hétérochromes parcourent la foule, cherchant la silhouette familière de Lesley. Mais il n’a pas l’air d’être arrivé. Ou alors, elle ne le voit pas. Une voix proche la tire de sa contemplation, une main posée sur son épaule. Quelqu’un s’est approché, trop vite, trop près. Un frisson d’agacement traverse sa nuque. D’un mouvement fluide, elle se dégage de cette proximité non désirée. Aingeal n’aime pas être touchée par des inconnus. Ce n’est même pas une question de confort ou de pudeur, c’est une frontière invisible qu’elle refuse de laisser franchir. Elle est chaleureuse, oui, c’est certain, mais seulement selon ses règles. Malgré tout, son sourire reste en place. Polie, charmante, dosée dans un calme chaleureux, une fausse légèreté qu’elle sait si bien manier. Aisling accepte la table qu’on lui propose, mais précise bien qu’elle attend quelqu’un. Elle n’a pas le temps de donner de faux espoirs aux gens. Parfois, elle aimerait passer inaperçue, mais ses origines lui font toujours défaut quand il s’agit de discrétion.
Elle s’installe. Jambes et bras croisés, comme si elle était fermée à toutes discussions stériles futures. Elle ne commande rien. Elle préfère attendre Lesley. Déjà qu’elle ne boit pas énormément. Aingeal voit encore moins l’intérêt de commander de quoi s’enivrer, si l’autre directeur s'enchaîne à de l’eau ou un jus de citrouille. Ce n’est pas son genre, de boire seule. Et puis, elle n’a pas encore décidé ce qu’elle veut. Alors elle patiente, laissant son regard se perdre sur les lumières tamisées de la pièce, sur les silhouettes qui s’animent autour d’elle, sur cette atmosphère à la fois familière et lassante. Combien de jours avant que l’ennui ne la rattrape ? Combien de temps avant que ce quotidien ne la pousse à regarder ailleurs ? Pour l’instant, probablement pas demain.