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Basil Banks

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Parc de Poudlard, Samedi 14 Octobre 2124

Clic, clic, clic, clic, clic, font les rouages du Mekapteur entre ses doigts. Basil se contente d'observer son battement, la lueur du soleil reflété dans l'objectif. La plupart des élèves ont profité de ce samedi pour se rendre au village, mais certains flânent encore dans le parc. Ce sont surtout les plus jeunes bien sûr, qui n'ont pas encore l'autorisation de quitter Poudlard le weekend. Il y a aussi plusieurs étudiants plus âgés qui se sont entassés dans l'herbe pour étudier. Personne ne prête attention à lui, bien qu'il ait passé les trente dernières minutes à observer tout le monde, photographiant ça et là ces instants dont il a l'impression, dans la seconde où son doigt presse le bouton, de faire partie. Dans un mouvement brusque, le Mekapteur se replie sur lui-même, et Basil le glisse à l'intérieur de sa sacoche avant de se redresser.

Son regard parcourt inutilement les bords du lac, puis l'orée de la forêt interdite, à la recherche d'un certain crapaud. Depuis que Charlie lui a dit qu'il avait bel et bien disparu, Basil n'avait pas pu s'empêcher de guetter sa présence dès qu'il quittait le château. En vain. Lord Ribbit semblait s'être volatilisé. Le garçon ne perdait pas espoir, cependant, et il n'admettrait qu'envers lui-même que s'il espérait tant retrouver le crapaud de Charlie, c'était bien pour avoir une excuse de l'approcher en dehors des cours. Voyez, Charlie Carter avait cette faculté particulière d'être foncièrement gentille et terriblement joyeuse, ce qui faisait naturellement qu'elle n'était jamais vraiment seule. Ce n'était pas, bien sûr, toujours les mêmes personnes autour d'elle, mais il était rare de la trouver seule comme lorsqu'ils avaient étudiés.

Le courage de Basil avait manqué pour l'approcher, et il s'était contenté des grands sourires adressés par Charlie Carter lors de leurs quelques cours communs, ou des quelques chuchotements qu'elle lui avait glissé à l'oreille - notamment pour l'informer de la disparition de Lord Ribbit. Bref, Basil aurait aimé trouver Lord Ribbit. Pas seulement pour approcher Charlie Carter bien sûr. Mais un peu quand même.

Planté dans ses souliers un peu usé - maman avait promis qu'ils en rachèteraient une paire ensemble pour noël, Basil pousse un soupir avant de commencer à marcher dans la direction du château. Étrangement, depuis que Nikolaï était entré dans sa vie, il découvrait l'ennui. Ça ne l'avait jamais vraiment frappé avant, car il s'était habitué à faire ses journées seul. Seul avec son Mekapteur, seul avec ses parchemins, seul avec ses rêves et ses visions bizarres. Mais il ne l'était plus tant, depuis la rentrée. Chaque matin était dédié à l'entrainement, intensif, que Nikolaï tenait absolument à lui faire suivre pour être fort, Basil. Certains matins étaient plus durs que d'autres, et le garçon se plaignait de courbatures terribles aux bras, aux jambes, et même au dos. Mal c'est bien, disait Nikolaï. Quand même. Il avait mal.

En dehors des entrainements, Basil et Nikolaï cheminaient ensemble pour aller en cours, et prenaient leurs repas ensemble. Personne n'embêtait jamais Basil lorsque Nikolaï était dans les parages. Parfois, lorsqu'ils n'avaient pas cours, Basil et Nikolaï s'asseyaient ensemble pour faire leurs devoirs, ou simplement discuter. Ils ne discutaient pas beaucoup, mais ils discutaient. Enfin, c'était surtout Basil qui parlait, et Nikolaï qui l'observait durement. Aussi, lorsque Nikolaï n'était pas là comme aujourd'hui, Basil se sentait seul, et c'était parfaitement nouveau.

C'est alors qu'il parvient presque aux larges portes donnant sur le hall que Basil la voit. Charlie Carter. Charlie Carter, seule. Il se fige, comme un lapin pris dans les phares d'une voiture. N'ose pas bouger d'un millimètre, parce qu'il ne sait pas quoi lui dire. Puis il repense à Nikolaï, redresse le menton, et s'avance.

- Eh, salut Charlie ! Il lance avec un aplomb qu'il ne s'imaginait pas. T'es pas à Pré-Au-Lard ? Il s'étonne, secrètement ravi que ce ne soit effectivement pas le cas.

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Charlie Carter

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Parc de Poudlard, Samedi 14 Octobre 2124

Aujourd'hui Charlie porte des lunettes de soleil trop grandes, qui appartiennent en réalité à Kate, sa mère. Comme la plupart des élèves étant restés au château ce weekend, elle profite des derniers rayons du soleil qui se sont frayés un chemin à travers les nuages jusqu'à son Écosse natale. Vêtue d'un sweat vert menthe à l'eau sous lequel elle a enfilé un maillot de corps technique OCQ pour ne pas avoir froid, et d'une salopette en jean, la rouquine lève sa main en direction de Basil lorsqu'ils s'aperçoivent tous les deux. Hé !

 

Accrochées dans les lacets de ses baskets, des fleurs violettes en forme de minuscules clochettes secouent leurs têtes quand Charlie s'approche du Gryffondor. Nan, Basil Banks, j'suis devant toi, regarde, rigole-t-elle en écartant ses bras pour tourner sur elle-même avant de retirer un cheveux pris au coin de son sourire. 

 

— Et toi, t'es pas en train de prendre en photo des botrucs ? interroge la benjamine Carter en désignant la sacoche d'un mouvement espiègle du menton. Dans la poche ventrale de sa salopette, un carnet à spirale dépasse, ainsi qu'un crayon surmonté d'une boule de poils violette. Ça s'est bien passé ton rendez-vous avec le directeur au fait ? questionne encore Charlie qui se sent impliquée car elle l'a croisé juste avant et qu'il paraissait nerveux. D'un geste curieux, elle descend ses lunettes pour observer le troisième année, sourcil levé. Il t'a pas mangé t'as vu, insiste la jeune sorcière en souriant. 

 

Soudain, elle lève la tête et déchante. Oh nan, tous aux abris ! Au-dessus d'eux, un groupe de chouettes et de hiboux reviennent du Ministère avec les nouvelles de la journée. L'étudiante se déplace de gauche à droite, espérant éviter les fientes libérées par les oiseaux qui sont soulagés d'avoir terminé leur route. Elle rit, les mains en l'air comme un parapluie, le nez froncé jusqu'à ce qu'ils n'entendent plus les battements d'ailes des rapaces. Autour d'eux, quelques impacts jaunâtre. Dans le parc, d'autres élèves ont usé de sortilèges ou ont cédé à la panique. Une fois l'émotion passée, Charlie pose ses poings sur ses hanches. 

 

— Bon, question primordiale Basil Banks, tu te déguises en quoi pour Halloween ?

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Basil Banks

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Gryffondor
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Parc de Poudlard, Samedi 14 Octobre 2124

Il rougit, bien sûr, car il se sent idiot, avec sa question stupide. Voudrait balbutier que c'était pas une vraie question, une façon de parler tout au plus, mais n'a guère le temps de trouver les mots pour se justifier plus bêtement encore que Charlie enchaine. Basil hausse les épaules alors, son regard s'affaissant sur le sol, un sourire naissant sur les lèvres tout de même. Puis ses sourcils se croisent, et il redresse le menton pour l'observer avec circonspection :

 

- De quoi ?

Le directeur ? Basil n'a pas eu de rendez-vous avec le directeur. Il a eu un rendez-vous avec le directeur ? Mince, est-ce qu'il a oublié un rendez-vous avec Monsieur Woodcraft ? Paniqué, le garçon tente de se remémorer une lettre, un regard, n'importe quoi, mais rien. Ce ne serait pas la première fois qu'il oublie ce genre de chose. Une tendance que sa mère n'apprécie pas, et elle le lui fait souvent savoir. Encore perdu dans des rêves éveillés, Basil ? Souvent elle lui rappelle de faire plus attention à ce qui se passe autour de lui quand ça se passe autour de lui. Bien sûr, il est bien pratique que ce genre de désagrément soit si récurrent : comment expliquer, sinon, les écorchures et les incidents de sorts perdus dans les couloirs, alors qu'il ne prêtait pas suffisamment d'attention à son environnement.

L'arrivée d'une flopée de chouettes et de hiboux met fin aux pérégrinations mentales de Basil, et pris par l'élan donné par Charlie Carter, il jette à son tour ses bras au-dessus de lui en guettant les missiles blanchâtres délestés par les créatures. Une fiente s'écorche sur un arbre à moins de trois mètres d'eux, une autre gratifie l'herbe de sa ponctuation odorante, juste à côté de son pied. Basil s'en éloigne vivement, cligne plusieurs fois des yeux en observant les néanmoins gracieux volatiles s'infiltrer en pagaille à l'intérieur du château par une série de meurtrières dans les étages. Il y perçoit, l'espace d'une courte et intense seconde, l'ombre d'un dragon immense perché sur le sommet de la tour d'astronomie.

Un battement de cils, et l'ombre a disparue, épluchée par le soleil.

Il reporte son attention sur Charlie Carter, et des lunettes de soleil si grandes qu'il perçoit son propre reflet, bêtement planté devant elle. Ne réalise qu'au bout d'un temps qu'il est demeuré silencieux face à la réplique de sa camarade, et doit se forcer à revenir près de quatre secondes plus tôt pour écouter de nouveau sa question. Il fait ça, souvent. C'est comme de rembobiner une vieille cassette moldue, avec les mêmes interférences étranges, et les sons distordus, et les couleurs fades, fades, fades. Il s'humecte les lèvres, enfonce les mains dans ses poches, hausse les épaules une fois encore. Halloween. Basil ne s'est plus déguisé en quoi que ce soit pour Halloween depuis longtemps. Enfant, il avait insisté pour que sa mère lui fasse un véritable costume de reporter qui aurait vécu le crash d'un zeppelin dans les années 1920.

Un déguisement spécifique que personne n'avait bien sûr deviné, qui l'avait vu couvert de traces rouges et épaisses de part et d'autre du visage, jusqu'au sommet de l'arcade, avec des lunettes brisées qu'il avait insisté pour avoir - bien qu'il n'était pas certain qu'il aurait du. Depuis Poudlard cependant, Halloween n'avait plus la même saveur. Les autres enfants avait jugé amusant, la première année, de métamorphoser son costume de capitaine Brooks en véritable plant de végétation, le faisant écoper du surnom qu'on lui connaissait aujourd'hui dans les couloirs. L'an dernier, les mêmes fauteurs de troubles l'avait métamorphosé de nouveau, sans grande imagination encore, avant de le coincer dans un placard pour le reste de la soirée.

Il n'avait pas prévu de célébrer Halloween pour sa troisième année.

- Heu... j'sais pas. Il répond pourtant, parce qu'il ne voudrait pas décevoir Charlie Carter, et il a l'intuition absurde que lui annoncer son absence aux festivités aura précisément cet effet. J'y ai pas encore réfléchie, il se prend à mentir, même, avant de lui retourner la question. Et toi ?

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Charlie Carter

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Imperméable à l'embarras du Gryffondor, Charlie sourit, et puis penche la tête de côté, et déclare en l'observant : t'as eu un coup de soleil Basil, t'es tout rouge ! T'inquiète pas, moi aussi j'attrape des coups de soleil en automne des fois ! Elle lui tapote gentiment l'épaule, et désigne ensuite son carnet d'un doigt à l'ongle colorié en violet. Mon idée est juste ici, j'peux te montrer si tu veux, mais on va à l'ombre alors. Face à l'engouement de son interlocuteur providentiel, Charlie trépigne, et l'entraîne vers un muret isolé derrière les serres.

 

— On a d'la chance y'a personne, souvent y'a les Poufsouffle qui fument ici, commente-t-elle en écartant quelques mégots pour s'asseoir dans l'herbe, appuyée contre la pierre tiède de ce jour encore chaud. Une libellule passe au même moment, perdue entre les flaques de la forêt interdite et le grand lac noir. Elle zigzague et s'éloigne. Alors, s'exclame la rouquine en relevant ses lunettes trop larges sur sa tête et en tirant le carnet à spirales de sa poche. Celui-ci est décoré de stickers à l'effigie des joueurs de Quidditch de l'équipe d'Écosse, la plupart en train d'exécuter une figure sensationnelle au milieu du ciel. T'as vu, c'est la collection Funambule, j'ai collé mes doubles là, et mon chouchou, "Euan MacDougall". Tu connais ? Le poursuiveur enchaîne en boucle plusieurs flips et donne des clins d’œil à l'appareil avant de faire un tour sur lui-même, puis de recommencer. J'vais apprendre à l'faire, ça.

 

Rêveuse, la benjamine Carter se visualise en train d'éblouir les chouettes de Poudlard en tournoyant autour de la volière. Dans son esprit, les rapaces la rejoignent et partagent son vol, cheveux et plumes au vent. Soudain, ses iris bleutés se détachent du vite qu'elle fixait. Hein ? -bon, le costume ! Parmi la dizaine de pages qu'elle feuillette, Basil peut apercevoir beaucoup de croquis, des inventions abandonnées, des cabanes esquissées, des cartes créées de toutes pièces par son imagination fertile, et enfin, une silhouette fière, un peu gommée çà-et-là. Charlie attrape son crayon et se caresse le menton avec la boule de poils fuchsia à son extrémité. Son ébauche porte un chapeau piqué d'une plume ainsi qu'une grosse sacoche d'où dépasse ce qui ressemble à une longue-vue. C'est ma mère, Kate Carter, explique la pré-adolescente à son ami. Aux pieds de la silhouette victorieuse, des bottes de randonnée couvertes de boue, dans lesquelles vient se planter un pantalon cargo similaire à ceux de Freya. 

 

— J'l'ai pas tellement connue mais j'ai plein de photos d'elle. C'était une exploratrice ma mère, elle avait un style de fou et des accessoires trop cool, raconte Charlie en montrant les nombreuses poches de la veste saharienne, chacune encombrée d'un petit objet différent, comme un compas enchanté, une lampe-tempête, un carnet, ou des gants. T'en penses quoi ? Faudrait que j'ajoute un animal, pense-t-elle à haute voix. Lord Ribbit me manque, soupire finalement l'étudiante.

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Basil Banks

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Machinalement, Basil a porté une main à son visage pour vérifier qu'il n'avait pas en effet reçu un coup de soleil. Ou alors pour vérifier qu'il n'était pas en train d'entrer en combustion spontané. Car voyez-vous, plus difficile encore que de rougir pour un oui ou pour un non, c'est encore quand on vous fait remarquer que vous avez rougi. Basil a chaud. terriblement chaud. C'est donc volontiers qu'il suit Charlie à l'ombre.

 

- Ouais je sais, il commente au sujet des Poufsouffles.

Une fois, Basil avait pris un cliché du groupe, comme s'il cherchait à capturer l'essence même de ce qui semblait les relier si naturellement. Leurs rires éclataient en boucle sur le papier glacé, leurs regards complices échangés au-dessus de nuages de fumée blanche dont l'odeur semblait différente, parfois, des cigarettes. Basil s'installe auprès de sa camarade, sa sacoche déposée dans l'herbe, le Mekapteur coincé entre des cahiers emplis de notes diverses et plusieurs manuels épais. Il est inerte, et pourtant il est persuadé souvent d'encore entendre ses rouages cliqueter à l'intérieur.

 

- Mh. Nan, pas trop, Basil admet alors que ses yeux se posent sur le joueur de Quidditch que lui montre Charlie. Pas du tout serait une réponse plus appropriée. S'il est un domaine dans lequel Basil patauge, c'est bien celui du sport. C'est plutôt cool ! Il le pense bien sûr, même s'il ne partage pas l'enthousiasme de Charlie pour les figures sur balai.

 

Le garçon s'intéresse malgré lui de très près au carnet ouvert par Charlie, ne peut pas s'empêcher d'observer tout ce qu'il voit passer sur des pages entières. Là quelques dessins. Ici des notes. Là encore, ce qui ressemble à des cartes. Ses propres cahiers sont remplis de ce genre de choses, et il se prend à avoir envie de les partager. La timidité cependant, le fige dans sa posture, et c'est sagement qu'il attend que Charlie lui montre son costume.

 

- Oh. 

Il approche pour mieux voir. La mère de Charlie Carter est très classe. Impressionnante même. Une véritable aventurière. À bien des égards, le déguisement lui rappelle celui du capitaine Brooks. Personne ne se moquerait de Charlie en capitaine Brooks cependant, pas plus que dans les vêtements de sa mère.

 

- C'est top, il commente sincèrement avec un sourire. Sourire qui se fane à la mention de Lord Ribbit, fait place à une moue. J'le cherche tu sais quand j'suis au parc. J'suis sûr qu'il finira par revenir. Il aimerait avoir une vision pour le lui confirmer. Pour le confirmer a Charlie. Mais rien. Tu devrais avoir un serpent. Pour aller avec ton costume. L'annonce est balancée au milieu de rien, alors que son regard est de nouveau tombé sur le dessin. Enfin je sais pas trop où est-ce que tu trouverais un serpent. Mais ça ferait super... exploratrice. Il se tait comme s'il était persuadé d'avoir dit quelque chose de particulièrement stupide.

 

Il a une pensée pour sa mère, bien sûr. Sa mère qui ne s'habille pas comme une exploratrice, mais pour laquelle il a beaucoup d'admiration. Comme Charlie, il n'a pas vraiment connu son père, mais il a de nombreuses photos de lui accrochées dans sa chambre, à la maison. Une également glissée dans sa malle, à l'abri des autres garçons. Son père était un soldat, et la plupart des photos le montre dans sa tenue militaire, avec d'énormes bottes noires qui lui remonte presque jusqu'aux genoux. S'il s'habillait comme ça, sans doute qu'on se moquerait encore plus de lui que lorsqu'il s'était déguisé en reporter, puis en capitaine.

- Il lui est arrivé quoi, à ta mère ? Il demande finalement, timidement, les yeux tournés vers Charlie Carter.

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Charlie Carter

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— En tout cas, si tu veux te déguiser en joueur de Quidditch, j'peux te prêter plein de trucs, affirme vigoureusement Charlie, désormais bien décidée à aider son nouvel ami pour son costume d'Halloween. L'imagination débordante du Gryffondor devrait suffire, mais la rouquine perçoit son hésitation comme un manque de confiance qu'elle veut combattre avec lui. Et puis, Basil mérite d'avoir un coup de main ; il est tellement gentil. La preuve, voici qu'il essaye de la réconforter à propos de Lord Ribbit. La sorcière hoche tristement du menton, un regard inutile vers la forêt interdite. Merci, se contente-t-elle de répondre en forçant un sourire poli destiné à rassurer le troisième année. Elle n'aime pas que les gens se fassent du souci pour elle. Aucune des trois filles Carter n'aime se montrer faible, comme leur mère. À la mention du serpent, Charlie dessine un zigzag accompagné d'un point d'interrogation dans la marge de son dessin. Je garde l'idée, commente-t-elle, soucieuse de lui montrer de la reconnaissance alors qu'il fait l'effort de participer. Son crayon ajoute d'autres grandes feuilles dignes des forêts sud-américaines en suivant les contours de la page lorsqu'elle s'interrompt à la question du blond. Ah bah-  hésite l'adolescente, prise au dépourvu.

 

Les histoires des Carter doivent rester chez les Carter.

 

Les prunelles de Charlie font un aller-retour entre le visage de Basil et le paysage devant eux. Elle est partie en exploration, sans le dire à mon père au début. Il a reçu des lettres où elle expliquait qu'elle voulait faire une dernière grande aventure. Et après, plus de nouvelles. La rousse prend le temps d'une respiration pour observer la réaction du Gryffondor. Ses paroles reflètent les mots que lui ont répété son père et Freya quand elle a commencé à leur demander pourquoi il n'y avait pas de Maman au sein de leur foyer. 

 

— Les Aurors en Angleterre et en Amérique ont fait des recherches pendant un an, et on l'a jamais trouvée, ajoute-t-elle, un espoir ridicule au bout des lèvres, qu'un jour Kate Carter revienne en Écosse à dos d'Oiseau-Tonnerre. Une brise déforme l'étendue d'herbes en jolies vagues vertes face à eux. Charlie hausse les épaules. On peut pas vraiment dire qu'elle est morte du coup, juste disparue. 

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Les yeux de Basil s'ouvrent en grands tandis qu'il secoue brièvement la tête à la négative. Lui, joueur de Quidditch ? Personne n'y croirait. Pire, certains seraient capables de lui envoyer des cognards enchantés dans les couloirs. Son imagination, fertile, s'évertue à projeter milles et une images de catastrophes éventuelles dont il pourrait être victime. Charlie se rend pas compte. Bien sûr qu'elle se rend pas compte. Personne se rend jamais vraiment compte.

 

- C'est gentil mais j'préfère pas. Il enchaine spontanément, sur le ton de la plaisanterie. C'est un peu trop cool pour moi quelqu'un qui sait à peine voler sur un balai. Sourire timide avant qu'il ne poursuive un peu rapidement : j'sais bien que c'est l'principe de s'costumer et tout hein, c'est juste que ça m'ressemble pas.

C'est bancal, mais ça reste plausible, et c'est tout ce qui compte. C'est vrai, dans l'fond. Basil avait pas choisi ses anciens déguisements au hasard, et celui d'un joueur de Quidditch aurait été dernier sur sa liste. Même s'il aurait sans doute de l'allure sur les photos qu'il envoyait occasionnellement à maman avec le retardateur. Elle penserait peut-être qu'il faisait partie de l'équipe des Gryffondors, et qu'il avait tout un tas d'amis à Poudlard. Elle penserait qu'il fait partie des gamins cool et sportifs.

 

- Toi ça t'irait super bien, il énonce pour changer de sujet.

Depuis qu'il sait que Charlie Carter vit au-dessus de la boutique de Quidditch de Pré-Au-Lard, il l'imagine s'entrainant chaque soir sur des balais à peine terminés, derrière les volets fermés, Lord Ribbit pour supporter, et des tonnes de pailles qui lui vole dans les cheveux. À moins que ce n'ait été une vision, car l'image lui est particulièrement nette. Toujours est-il que Charlie Carter aurait une superbe allure en tenue de joueuse de Quidditch. Comme Charlie Carter aurait une superbe allure en grande exploratrice qui suit les traces de sa mère. Charlie Carter n'avait guère besoin d'un costume pour être cool, selon Basil.

Les yeux froncés, le garçon acquiesce gravement à la réponse que lui donne Charlie au sujet de sa mère. Les mots lui tombent des lèvres avec légèreté, pourtant, comme si ce dont elle parlait n'était que la continuité de leur conversation précédente, d'Halloween qui arrive, du costume qu'elle va porter. Mais Basil lui, s'est presque arrêté de respirer. On peut pas dire qu'elle est morte, juste disparue. Un bref instant, il a été pris d'un vertige brutal. Un crochet l'a empoigné par l'estomac pour le tracter vers l'avant dans un flash. Dans sa bouche, le goût étrange du métal. Des doigts humides. Du sang qui s'écoule sur sa tempe. Une pluie battante qui lui noie les oreilles.

Il demeure silencieux, dans un parc qui parait soudain immense, la silhouette minuscule de Charlie Carter postée à côté de lui, étrangement lointaine. 

Pâle, les lèvres un peu sèches, Basil se contente de respirer. L'air est âpre sur sa langue, peine à descendre dans ses poumons. Mais il continue, comme sa mère lui a appris. Encore et encore. Aux rêves d'embardées violentes du zeppelin sous la tempête, aux rencontres dont il n'a pas le souvenir, aux ombres incrustées sur de simples paysages, c'est la familiarité de cette sensation qui le secoue le plus terriblement. Directement expulsée du passé, comme un écho dont il ne parviendra jamais à se défaire complètement. Il y est habitué, cependant. Ou du moins se persuade t-il qu'il le sera un jour.

- Sans doute qu'elle reviendra, Basil prononce finalement avec encouragement. Comme Lord Ribbit.

Il s'affaisse légèrement pour donner un léger coup d'épaule à Charlie. Il ne sait pas si Madame Carter reviendra vraiment, mais il veut l'espérer très fort, pour son amie.

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