Homme
25 ans
Né-moldu
Britannique

Modération






Identité
-
- Diplômé•e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes


Message publié le 31/07/2025 à 19:03
Londres est couvert d'un manteau épais, humide, qui vient rythmer le pas de centaine de badauds affairés. L'on peut parfois apercevoir l'étrange présence d'hommes et de femmes affublés d'étranges accoutrements, qui disparaissent toujours dans la même bouche de métro. Inscrit en lettres fades sur un mur de béton envahit par la végétation : Aldwych. Peu d'habitants se prennent à emprunter le tunnel qui relie pourtant le centre commercial au parking. Pas seulement parce que la station est entièrement désaffectée. On la sait mal famée. Cela ne semble pas arrêter pourtant, ce bonhomme jovial à l'écharpe violette, cette femme au chapeau large agrémenté d'une plume de rapace, ce garçon aux joues roses et légèrement potelées.
Aucun d'eux ne parait dans le parking, des dizaines de mètres plus bas.
Aucun d'eux ne ressort non plus de l'autre côté.
Pour cause. Voilà bien des années que la station réserve son vaste secret. Un antique distributeur de tickets, plus d'une fois vandalisé. Un gallion poussé dans une fente latérale. Des mécanismes enchantés pour laisser aller et venir celles et ceux qui sont capables de voir ce qu'aucun moldu ne saura jamais repérer. L'entrée étroite et poussiéreuse d'un couloir de pierre aux décors effacés par le temps, qui mène tout droit à l'intérieur d'une vaste salle évènementielle sorcière de Londres : la Chambre de Morgane.
Creusée à même la roche, soutenue par des arches noires striées de runes enchantées capables de transformer son apparence au gré des besoins, la pièce est manœuvré par un technicien hautement qualifié - un vieux type bougon nommé Borgin Tallow, toujours sur place pour activer, désactiver ou réparer les circuits magiques complexes qui animent les lieux. Aujourd’hui, l’illusion déployée n’a rien de fantaisiste. Elle a été pensée pour impressionner un public trié sur le volet : journalistes, passionnés, paparazzis - tous réunis autour d’un seul mot : révolution.
L'occasion est unique. Rien moins que le lancement de l'OCQ 500, rassemblant pour l'occasion plusieurs membres éminents du monde journalistique. Spécifiquement du monde sportif. Se retrouvent bien sûr une poignée de reporters de la Gazette du Sorcier - pour le public mainstream -, mais également des recrues du Souafle Libre, du Vol Enflammé, ou encore du controversé Gringalet Sportif. Ça et là, des intrus du monde people bien sûr, armés de Mekapteur usés aux objectifs capables de zoomer sur plusieurs centaines de mètres. Des plumes voltigent déjà au-dessus de parchemins déroulés, parées à prendre note de la moindre anecdote croustillante.
La conférence ne va pas tarder à commencer.
Les gradins, composés d'autant de reporters que de sorciers et sorcières férus de Quidditch, semble un peu en ébullition. La plupart sont présents pour l'héritage laissé par Owen Carter, ou pour un aperçu de l'égérie de la marque pour son nouveau modèle : Elliot Blackburn. Certains espèrent sans doute apercevoir le gigantesque joueur, mystérieusement disparu aux yeux du public depuis déjà de nombreux mois ; quelques sorciers chuchotent qu’il serait temps de reparler du père-fondateur qu’on ne voit plus, et qui manque cruellement à l’appel. D'autres ne sont venus que pour obtenir un cliché avec le célèbre batteur des Catapultes, peut-être même un autographe.
Une poignée s'est déplacé par simple curiosité pour ce balai que l'on dit révolutionnaire.
En coulisse, l'agitation fait écho aux murmures grandissants des sorciers et sorcières déplacés ce jour. Certains marchent avec empressement. D'autres se hèlent à voix basse. Un type particulièrement, dénote. Campé sur deux jambes solides, les cheveux blanchis par l'âge, deux yeux noirs cerclés de lunettes rondes et épaisses, il semble au maximum de son stress. Beugle des ordres dans des murmures précipités. Arrête quiconque passe devant lui pour leur demander où se trouve Blackburn bordel, il aurait du arriver y a une heure. C'est pas possible. Jarvis Burrow, soixante-huit ans, a décidément passé l'âge de toutes ces conneries.