Harry Potter RPG

[Terminé]
Opération volage Sur le terrain de Quidditch, samedi 20 octobre 2125

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 17/11/2025 à 22:15

L'agressivité verbale entre les deux batteurs n'étonne pas Alison. La bande de Poufsouffle n'est connue ni pour sa politesse, ni pour sa discrétion. Aussi, gueuler semble être leur manière habituelle de communiquer. Elle écoute à peine, toujours secouée par sa rencontre imprévue avec le bord des gradins côté Gryffondor. Elle se contente de flotter vaguement auprès d'eux jusqu'à ce que Sam ne récupère son attention grâce à quelques recommandations "pour éviter que ça recommence", que la cadette Carter essaye de graver au fond de sa mémoire du mieux qu'elle peut. 

 

Lorsqu'ils descendent tous les trois et que son pied touche le sol, elle se sent extrêmement lourde et cotonneuse, et s'assoie un moment. Ferguson puis la blonde disparaissent dans les vestiaires, et Alison retire ses lunettes en soufflant. J'vais y arriver, j'dois juste rester focus, se récite-t-elle en ôtant aussi ses gants avant de palper ses jambes tremblantes. Elle s'en veut d'avoir eu peur de tomber ; elle sait que la peur ne mène à rien, elle sait que la Championne de Poudlard n'a pas le droit d'avoir peur, et de se cacher au fond des placards en pleurs. Elle sert les dents. Ils vont revenir avec les battes et les cognards, et elle sera là, debout, et prête. Mais tandis que la Serpentard se redresse, Ferguson apparaît seul, sans batte, et sans cognards. 

 

Elle l'observe, encore un peu déboussolée, et n'a pas le temps de répondre à sa question qu'il sort déjà sa baguette pour la servir comme on le fait habituellement chez les sorciers en l'absence d'eau potable à proximité. 

 

— Merci, commente simplement la rouquine en creusant sa paume sous le jet, de façon à la remplir avant d'y coller ses lèvres. Elle aurait dû essayer de manger plus ce matin, elle se sent faible maintenant. Elle avale trois gorgées d'eau et se passe le reste de sa main mouillée sur le visage en espérant que la brise fraîche viendra lui redonner un semblant d'énergie. T'as pas pris le cognard ? demande-t-elle alors en jetant un œil en direction des vestiaires, puis vers Ferguson. C'est parce que vous pensez que j'suis pas prête ? Son expression balance entre la vexation et la défiance.

 

Oui, elle n'est probablement pas prête, sauf qu'elle supporte mal que ce soit si évident. 

 

Incapable de se montrer vulnérable, la sixième année retourne enfiler ses gants sans prêter attention aux hématomes qui commencent à lancer dans ses jambes. Elle utilisera un sortilège plus tard pour se soigner. C'est juste à la fin où mon étrier a touché, sinon ça allait, commente-t-elle, déterminée à relever le menton jusqu'à ce que l'un ou l'autre des Poufsouffle ne sonne l'arrêt de l'entraînement, mais certainement pas à cause d'elle. Ses lunettes en main, la cadette revient devant Ferguson, et plonge ses yeux dans les siens. 

 

— Tu m'as fait enlever tous mes piercings, c'est pas pour rien quand même. 

Ferguson Decker

Homme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 18/11/2025 à 10:52

Fergus hausse légèrement les épaules en guise de réponse, son regard déviant vers les vestiaires avant d'en revenir à Alison :

 

- Sam veut pas, il se contente d'énoncer sans se prononcer. M'regarde pas comme ça ! C'est elle la coach ok ? J'suis là pour filer un coup d'main c'est tout.

Même qu'il en file un vrai, d'ailleurs. La réplique suivante lui étire un sourire entre l'amusement et l'incrédulité :

 

- Bah j'ai bien fait nan ? T'crois quoi, c'est pareil pour tous les joueurs. T'aurais pas eu l'air con là-haut, accroché à la toile par la poitrine aye ?

Il pousse un rire goguenard. Elle a pas retiré ses piercings pour rien. En dehors de sa petite cascade de tout à l'heure, elle a pris déjà plusieurs souaffles en pleine poitrine qu'auraient probablement arrachés ses bijoux. Ferguson retrouve pourtant un air sérieux dans les secondes suivantes :

 

- En vrai elle a p't-être raison. Sam. T'as qu'une heure d'entrainement dans les jambes, et t'as déjà pris des putains d'coups alors c'est mieux d'y aller mollo.
- Break fini ! T'es ok Alison ?

Ferguson se détourne pour récupérer ses lunettes au sol et les renfiler tandis que Sam fait glisser les siennes autour de son cou en approchant de leur camarade :
 

- J'pense c'est bien si on continue avec le souaffle encore un p'tit quart d'heure. Détectant un changement d'avis chez sa pote, Ferguson braque toute son attention sur elle. Après ça, j'pense tu seras la mieux placée pour décider si t'es prête ou pas, continue Sam en étirant un sourire, replaçant finalement les lunettes sur son visage. Ferguson a raison. L'tournoi est dans deux s'maines. Alors j'suppose qu'on va être forcé d'condenser l'entrainement.
- T'as dit quoi là ? Ferguson a raison ? Putain faut l'écrire quelque part.

- T'excites pas trop Decker.

Les deux Poufsouffles frappent le sol du pied d'un geste presque parfaitement synchronisés et s'élèvent tranquillement. Sam a récupéré le souaffle, qu'elle balance brutalement dans la direction de Gus pour le faire taire, et son rire résonne dans tout le stade.

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 19/11/2025 à 11:57

— J'pensais qu't'avais dit ça pour prendre soin de moi, rétorque Alison avec sarcasme, piquée au vif par la réflexion du brun et ses airs goguenards. Elle le fixe, les lèvres serrées, et se demande l'espace d'une seconde ce qu'il pense réellement d'elle, entre sa nonchalance légendaire et ses intentions diffuses. Si tu crains autant pour les seins d'Ambrose ou Jimmy qu'les miens, bah j'suis contente d'le savoir, ajoute-t-elle, finalement persuadée que Ferguson se contente de jouer au con, certes dans le but d'attirer son attention, mais ça s'arrête là - sinon il aurait cherché à la voir après leur St Valentin, n'est-ce pas ? Peu importe, l'adolescente applique le conseil n°3 du hors-série Votre père était un salaud alors choisissez bien votre mari, de Glamoured Gazer : "C'est un petit rigolo ? Riez, n'allez jamais plus loin." Elle s'oblige à rester en dehors de toute implication émotionnelle, et papillonne des cils en passant ses lunettes autour de son cou.

 

Quand Sam arrive, la cadette Carter acquiesce, déterminée à devenir aussi bonne pilote que possible avant le lancement de la première épreuve. Ok, ça m'va, répond-elle en allant vers son balai. 

 

Les deux Poufsouffle s'élèvent et l'Écossaise suit, puis l'exercice reprend. Malgré la fatigue, Alison s'applique à éviter soigneusement le bord des gradins, même lorsque les joueurs expérimentés l'y entraînent. Forte de tous les conseils qu'elle a reçu depuis ce matin, elle gagne en confiance, et ose des manœuvres plus rapides, oubliant le coton dans ses jambes, son cœur battant parfois jusqu'à ses tempes.

 

Quoiqu'ils fassent, le tournoi sera pire, se répète-t-elle, la bouche comprimée de concentration, s'interdisant de céder à sa gorge sèche et ses épaules douloureuses. Elle aurait dû boire plus d'eau. Davantage attentive à l'état d'Alison qu'Alison elle-même, la blonde stoppe les passes et impose au groupe de s'arrêter. En lévitation au-dessus du terrain, se pose la question de continuer maintenant ou de prévoir une autre session. J'veux voir avec les cognards, tant pis si c'est pas longtemps, assure la sixième année, préférant savoir tout de suite plutôt que de cogiter cette nuit. 

Sam Chadwick

Femme

16 ans

Inconnu

Britannique

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Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 19/11/2025 à 14:25

L'exercice reprend, chacun revigoré par la pause, même minime, effectuée plus tôt. L'entrainement, calqué sur les leur, ne manque pas faire une nouvelle fois ses preuves, et le vol d'Alison présente une nette amélioration à mesure que les minutes passent. Sam ne manque pas la féliciter à chaque réussite, égrenant ses conseils entre les lancers pour l'aider à comprendre ses erreurs, et ne pas les reproduire.

Un quart d'heure passe, intense et particulièrement éprouvant. La batteuse surveille la posture d'Alison, inquiète de voir se reproduire l'incident de tout à l'heure, et plus prompte à y réagir si cela survenait. Ferguson semble faire de même de son côté, bien qu'il n'ait visiblement plus le moindre conseil à donner. À moins qu'il n'ait décidé de s'effacer au profit de Sam, vexé de n'avoir pas son mot à dire quant à la façon dont elle dirige l'entrainement.

- T'es sûre ?

- Alleeeez !

 

Enthousiaste, Fergus s'envole déjà en direction des vestiaires tandis que Sam reste flotter dans l'air près d'Alison.

 

- Bon, le cognard va être carrément plus rapide et plus violent qu'le souaffle. Tu t'en doutes. C'qu'on va faire, c'est que l'un de nous va jouer le batteur adverse, et l'autre un batteur qui serait dans ton équipe. C'qui veut pas dire qu'il pourra toujours te défendre, donc tu dois avoir l'œil sur le cognard et être prête à l'esquiver à tout moment.

C'était ainsi que se déroulait les préparations de match, si l'on omettait le fait qu'en plus de ça, les poursuiveurs devaient se focaliser sur un souaffle qui se passait de main en main. Les batteurs devaient, volontairement, démontrer de failles défensives afin que les joueurs ne soient pas surpris lorsque cela arrivait en situation réelle.

- Si à un moment c'est too much et que tu veux stopper, tu dis temps mort et tu lèves une main. Ça compte même si tu veux juste faire une pause pour boire de l'eau ou quoi. C'est vachement important qu'tu restes toujours concentrée alors t'hésite pas à tout arrêter si tu sens que c'est pas l'cas.

Son petit speech terminé, Sam avise le retour de Gus, en bas du terrain, qui s'extirpe des vestiaires avec deux battes dans une seule main, un cognard au bout d'une chaîne dans l'autre. Il a tôt fait de les rejoindre, visiblement peu gêné par son barda, et plutôt motivé à démarrer rapidement la session. Son regard porté sur Sam, il lui balance l'une des battes qu'elle récupère au vol, et lève le menton dans la direction d'Alison :

 

- T'fais gaffe hein ?

- J'l'ai briefé c'est bon, t'arrives après la guerre. On fait comme à l'entrainement.
- J'attaque, tu protèges ou l'inverse ?

- J'attaque, tu protèges.

- Kep.

 

Le cognard s'énerve à l'intérieur de son carcan, et Sam commence à s'éloigner, batte en main.

- Ok. J'vais le relâcher plus loin. Tu voles comme tu veux, il est ensorcelé pour chercher les joueurs et les dégommer alors sa trajectoire à lui s'ra complètement random. Donc essaies d'le garder à l'œil. Moi mon rôle c'est d'faire en sorte que tu prennes pas trop cher, mais j'vais être forcé d'le laisser v'nir sur toi de temps en temps. T'fais tout pareil qu'avec le souaffle, essaie d'pas trop réfléchir.

Gus s'éloigne à son tour, et d'un mouvement il libère le cognard, laissant tomber la chaîne jusqu'en bas du terrain.

- GO !
- Tu l'quittes pas des yeux Alison, pour l'instant t'as pas d'distraction donc tu focus dessus, on verra plus tard pour le reste !

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 21/11/2025 à 16:18

" tu dis temps mort et tu lèves une main " se répète la cadette, impressionnée à l'idée d'être face à un cognard sur le terrain. Elle connaît la violence des balles ensorcelées ; elle trempe dans le milieu du quidditch, qu'elle le veuille ou non. Jamais elle n'aurait pu imaginer un jour se confronter à ce sport, de près ou de loin.

 

Mais bientôt juchée sur son OCQ400, elle écoute Ferguson en jetant un œil concentré au cognard qui défie bruyamment la chaîne. Plus vite elle aura goûté au déchaînement de la balle, et plus vite elle sera fixée. Le brun a l'air de savoir ce qu'il fait, sauf qu'il oublie à qui il s'adresse. Pas trop réfléchir, ouais c'est ça, ricane mollement la cadette en se disant que Gus doit exceller dans la discipline, contrairement à elle. Sa pensée est interrompue par la libération du cognard et le braillement des deux Poufsouffle. Alors, elle obéit et fixe la balle, les phalanges serrées sur le manche. 

 

Au début, elle se crispe, tentant de reproduire l'énergie du premier exercice sans retrouver la même confiance qu'auparavant. Heureusement, le batteur assure et empêche la Serpentard de recevoir le cognard qui revient et revient, inlassablement, propulsé par Sam.

 

Le trio progresse autour du terrain et les deux joueurs de quidditch aboient des recommandations pour aider la rouquine à reprendre ses esprits. Elle souffle. Elle se focalise. Elle échoue lorsqu'elle essaye d'arrêter de réfléchir. Elle lève une main et demande un temps mort, hors d'haleine. La balle est maîtrisée par Ferguson. 

 

Alison flotte, reprend des conseils auprès de Sam, reçoit les encouragements du brun, et décide de redémarrer assez rapidement l'entraînement. Le cognard est lâché. Son cœur tambourine. Immédiatement, elle esquive d'abord une, puis deux attaques de la balle avec brio, et sent son assurance revenir. Les prochaines minutes sont assez satisfaisantes, même s'il est difficile pour elle d'avoir une vision globale de l'action. Petit à petit, la sixième année se prend au jeu, aidée par Sam et Gus à anticiper les mouvements du cognard. Ensuite, ils se taisent, et la laissent comprendre seule la chorégraphie imposée par l'exercice. 

 

Mais au bout du terrain, au bord de l'un des trois anneaux dorés, la cadette voit le cognard lui foncer droit dessus. Malheureusement, Gus est un peu trop loin. 

 

Résultat du dé : 

 

1 : RC - La Serpentard tire le manche de l'OCQ400 et se retrouve propulsée en arrière. Elle passe à travers l'anneau, suivi du cognard qui fait demi-tour dans son dos. Devinant la courbe de ce dernier, elle pique en avant et le laisse revenir sur sa trajectoire. Il repasse dans l'anneau et se dirige droit vers Sam. Soulagée, Alison souffle vivement. 

 

2 : R - La Serpentard tire le manche de l'OCQ400 et se retrouve propulsée en arrière. Elle passe à travers l'anneau, suivi du cognard qui fait demi-tour dans son dos. Il se dirige droit vers elle, sans qu'elle n'y pense, déjà soulagée de l'avoir évité la première fois. 

 

3 : E - La Serpentard tire le manche de l'OCQ400 et se retrouve propulsée en arrière. Elle approche de l'anneau, suivi par le cognard qui passe à travers et s'éloigne. Mais le balai d'Alison heurte le métal et la propulse dans le vide. Heureusement, elle se retient à l'anneau. L'OCQ chute, désolidarisé de sa pilote. Agrippée au métal, elle ne réalise pas encore ce qu'il vient de se passer alors que le cognard revient déjà dans sa direction.

 

4 : EC - La Serpentard tire le manche de l'OCQ400 et se retrouve propulsée en arrière. Elle approche de l'anneau, suivi par le cognard qui passe à travers et s'éloigne. Mais le balai d'Alison heurte le métal et la propulse dans le vide. Elle chute vers le sol, horrifiée, tandis que le cognard revient vers Sam. 

Alison Carter a lancé les dés !

Expression : 1d4
Résultat
4
Jets :
[4]
Sam Chadwick

Femme

16 ans

Inconnu

Britannique

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 22/11/2025 à 16:05

On peut pas dire que Sam soit particulièrement sereine. Alison se démerde bien depuis le départ, mais ça reste une sorcière qui, jusque là, se contentait de cours de vol très basiques. Des cours qui n'incluent pas la présence d'une balle de fer ensorcelée, dédiée à la faire tomber de son balai. Les protections sont mineures. Coudières. Genouillères. Paire de gants qui vient renforcer le poignet. Rien de vraiment suffisant lorsqu'il s'agit de parer l'attaque, virulente, d'un cognard chargeant à pleine vitesse, mais les joueurs ont l'habitude de reposer sur les talents de leurs batteurs, ou leur propre capacité à l'esquive.

Sam n'a aucun doute quant aux capacités de Ferguson, mais elle sait aussi que le but de l'exercice n'est pas de tester ses capacités de protecteur. Il devra laisser le cognard suivre sa course jusque la sorcière, et espérer, comme elle, qu'Alison est aussi prête qu'elle le dit. Les coups sont brutaux. D'une précision redoutable. Les batteurs semblent presque se faire des échanges, à ceci près que chaque assaut de Sam a Alison en visée directe, tandis que Ferguson se contente de venir jouer son rôle d'allié et lui renvoie le boulet de canon sans relâche.

La première fois qu'il laisse le cognard filer droit sur elle, il la prévient. Comme toutes les fois suivantes, avant d'arrêter et de la laisser analyser par elle-même la situation. Sam, comme lui, ne manque pas balancer quelques conseils à travers le stade, lorsqu'elle estime la posture de la Serpentard mauvaise, ou ses réflexes trop lents. Dans les gradins, quelques élèves retiennent leur souffle chaque fois qu'Alison se retrouve livrée à elle-même. Une poignée applaudissent lorsqu'elle parvient à esquiver le cognard, ou que Ferguson remplit son rôle de défenseur au dernier instant.

 

Les actions sont rapides, intenses, et ni Sam ni Ferguson ne voient arriver le drame : Alison parvient à éviter l'impact avec le cognard d'un mouvement brusque de balai, mais ce dernier vient heurter la structure de métal et la propulse vers l'avant avec une force brutale. Un cri perce le silence. Sam n'a pas le temps de réfléchir que, déjà, le cognard revient sur elle. Ferguson, lui, a déjà laissé tomber sa batte pour foncer dans la direction d'Alison, se débattant avec sa tenue pour récupérer sa baguette. Brandie devant lui, il l'agite dans une gestuelle maîtrisée par des années de pratique, la formule beuglée dans le vent :

- Elasticus !

Le corps d'Alison rencontre une terre meuble, ramollie dans la seconde précédente - in extremis. Sam renvoie le cognard de façon hasardeuse avant de foncer dans la direction des deux autres. Ferguson s'est arrêté en catastrophe pour se précipiter vers Alison : visiblement, et miraculeusement, elle n'a rien. Le réflexe de Gus l'aura probablement empêché de se broyer les os. Elle a quand même complètement secouée. Sam atterrit à son tour, mais le cognard file de nouveau vers eux, et elle est forcée de se concentrer sur lui, troquant sa batte pour sa baguette magique.

- Finite Incantatem !

La balle de fer s'échoue au sol, inerte, et enfin elle se précipite vers Gus et Alison.

 

- Ça va ?
- Putain d'bordel de merde.
- Assieds toi Alison. J'crois que c'est mieux. Putain l'angoisse.

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 23/11/2025 à 22:57

La fin de sa vie arrivera au bout de la chute. Son crâne s'écrasera contre le sol, et tout son corps sera inévitablement broyé. C'est tellement rapide qu'elle n'a pas le temps de penser à autre chose qu'à ça : elle va mourir aujourd'hui, maintenant, sans avoir vu défiler son existence comme ils le prétendent. L'impact arrive. Son cri s'éteint.

 

Les paupières crispées, Alison a besoin  de longues secondes pour réaliser qu'elle est toujours vivante, que son cœur est bien en train de battre à rompre sa poitrine. La face enfoncée contre un terrain étrangement élastique, tous ses muscles tremblent. Elle peine à entendre les voix de Sam et Ferguson à ses côtés. Lorsqu'enfin elle s'assoit, hagarde, la terre est redevenue dure sous ses fesses, alors elle ne sait pas pourquoi elle est vivante. Pire, un gémissement s'échappe de ses lèvres quand elle sent que son pantalon est trempé. J'ai fait pipi, chouine-t-elle doucement en ôtant les lunettes de vol qui laissent deux ronds rouges autour de ses yeux humides. 

 

La honte putain.

Sam et Ferguson sont là, et elle a du mal à reconnecter avec ce qu'ils lui disent. Elle frotte son visage, revoyant sa chute par fragments. J'suis pas morte, dit-elle enfin en les fixant l'un et l'autre. Elle n'est pas morte, car le Poufsouffle a eu ce réflexe incroyable de lancer un sortilège en direction du sol pour le ramollir et absorber son corps. Elle n'en revient pas. Une quantité intolérable de mèches se sont échappées de son chignon serré sans qu'elle ne s'en aperçoive. 

 

Bien sûr, l'entraînement s'arrête là pour aujourd'hui. 

Ils remettront ça plus tard, l'heure est à retrouver ses esprits

 

Des sorciers commencent à fouler l'herbe du terrain, soit car ils ont assisté à la scène depuis les gradins, soit car la matinée du samedi avance, et certains viennent s'amuser. Au loin, l'OCQ400 gît, propulsé par le choc. D'ici, impossible de savoir s'il est cassé. J'ai pas compris pourquoi j'suis tombée, questionne la Serpentard qui a oublié qu'elle a heurté l'un des anneaux de but.

 

Les Poufsouffle lui rafraîchissent la mémoire tandis qu'elle tâte son corps, et n'y sent aucune fracture, ni douleur autre que celle de ses hématomes. Putain ça craint. Sa bouche est sèche, l'émotion roulée en boule au fond de sa gorge. Ils l'aident à se redresser. Dans le couloir des vestiaires avant même que quelqu'un n'ose intervenir, Alison reprend des couleurs, et réussit à utiliser un sortilège pour nettoyer son pantalon. J'rêve d'une douche, confie-t-elle, croisant le regard de Ferguson qui la surveille. 

 

— T'es pas v'nu pour rien du coup, tu m'as sauvé la vie. 

Ferguson Decker

Homme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 24/11/2025 à 20:31

Ni Sam ni Ferguson ne font cas de ce que balance Alison alors qu'elle émerge. Visiblement, elle est en état de choc. Faut dire qu'elle vient de se taper une putain de chute, et que c'était moins une pour qu'elle finisse pas étalée dans un lit d'infirmerie à s'enfiler du poussos pendant deux semaines. Débarrassé de son matos de vol, Ferguson zieute la Serpentard avec attention tandis que Sam lui remémore les dernières minutes :

- T'as pris l'but en voulant esquiver le cognard, et l'balai t'a expulsé dans la s'conde. Une main tendue lui permet d'aider Alison à se relever, tandis que Gus poursuit : Check bien que t'as rien. Même qu'le sol était plus un trampoline qu'autre chose ça veut pas dire qu'tu t'es pas fait mal. 

L'adrénaline empêchait généralement les victimes de ce genre d'incident de se rendre vraiment compte des dégâts. Leur coach le leur avait suffisamment rabâché pour qu'ils en gardent les bons réflexes. 

- Y a du murlap dans la réserve, s't'as des bleus et tout. Sûr t'en as.

- Ouais, j'vais en chercher ! Annonce Sam subitement en se précipitant à l'intérieur.

Clairement, la meuf se sent super mal d'avoir laissé ça arriver. Ferguson la connait assez pour reconnaitre la culpabilité inscrit sur tous ses traits. En ce qui le concerne, c'était rien qu'un putain d'accident, et il est juste content qu'Alison s'en sorte aussi bien. Ils sont loin d'avoir les réflexes de sorciers adultes, mais ils se démerdent pas si mal. Force d'habitude à l'entrainement, à toujours être sur leur dos au sujet de la sécurité de tous les joueurs.

Lèvres pincées, Ferguson commente pas le sortilège que se lance Alison pour se nettoyer rapidement, même s'il réalise à retardement qu'elle était sérieuse à propos de s'être pissé dessus. Pas franchement étonnant au vu de l'angoisse qu'elle vient de se taper, et de la façon dont elle a frappé le sol comme un boulet de canon. Loin d'avoir même l'idée d'se foutre de sa gueule, il se sent juste mal pour elle, parce qu'il a plus que conscience qu'elle vient de se taper une putain de frayeur.

- On va clairement s'arrêter là pour aujourd'hui, il annonce en ignorant complètement sa dernière réplique. Pis on a ouvert le vestiaire t't à l'heure alors t'peux en profiter. Prendre sa douche, tout ça.

En ce qui le concerne, il a juste réagit plus rapidement qu'tous les autres, parce qu'il était l'plus près. Il se serait foiré que ça aurait clairement été sa responsabilité. Les jambes engourdies, le cœur qui bat encore comme un débile, Fergus essaie de recadrer sa respiration tandis qu'il s'assure encore du regard qu'Alison est bien entière à côté d'lui. Il tend une main assurée, malgré des nerfs tendus qui lui donnent la sensation de brûler un peu d'partout à la fois :

- File tes affaires j'vais tout ranger.

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 26/11/2025 à 10:20

Après s'être débarrassée des accessoires de quidditch auprès de Ferguson, la rouquine le suit en direction des vestiaires et croise Sam, essence de Murlap en main. Merci, se contente-t-elle de dire, à moitié rassurée et à moitié surprise de voir que l'un et l'autre des Poufsouffle sont soucieux de son état. Le flacon en main, elle se dirige mécaniquement vers l'espace des filles où sont entreposées ses affaires, dont les piercings soigneusement stockés dans une poche de son pantalon de course, et s'adresse à Sam sur ses talons. J'ai plus qu'à espérer qu'il y'ait pas de balai aux épreuves. Sa voix résonne faiblement contre les murs de la pièces aux odeurs mélangées, de transpiration, de produits à récurer le corps et les murs, et d'huiles de récupération. 

 

Elle retire ses vêtements, s'imaginant la catastrophe d'un tel accident face à la foule réunie de Pré-Au-Lard, de France et d'Afrique, et des journalistes venus juger les compétences de la progéniture d'Owen Carter. Y'a quelque-chose que j'peux faire si ça s'reproduit ? Si j'tombe encore, y'a un truc que j'dois faire ? demande-t-elle à l'Anglaise en libérant ses cheveux pour mieux les rattacher avant d'aller du côté des douches. J'te jure, j'tremble encore de partout, j'ai vraiment cru qu'j'allais mourir quoi, répète Alison, la sensation en boucle dans son esprit. 

 

Cotonneuse, elle actionne le jet et s'inspecte les jambes et les bras tandis que l'eau chauffe. Elle ne voit rien de spécial, hormis des plaques rouges, faciles à atténuer avec l'essence. Spike ne risque même pas de les remarquer, étant donné qu'ils se retrouvent le plus souvent derrière les portes des placards ou des recoins sombres du chateau - mais aussi, car depuis la rentrée, ils se sont drastiquement moins croisés, occupés tous les deux, l'excitation des débuts rongée par le temps. 

 

— D't'à l'heure y'a un Français qu'est venu m'demander si j'avais b'soin d'aide pour réviser, prononce la Serpentard assez fort à l'intention de Sam, tandis qu'elle se lave scrupuleusement. Si j'ai bien compris, il s'appelle Alexandre, et il vient de... Ness-Nice, j'crois. Fin bref, j'ai dit que j'avais pas b'soin, et il a voulu qu'on s'voit genre discuter, tout ça, ajoute-t-elle, comme si elle parlait à l'une de ses amies. Il était mignon en vrai. Y'a des gars mignons dans ceux qui sont arrivés, tu trouves pas ? 

 

Au bout de quelques minutes, Alison arrête le jet, saisit l'une des serviettes disponibles pour les joueuses de quidditch, et s'enroule dedans en serrant le bord autour de sa poitrine. Elle comprend que Ferguson attend toujours au milieu du couloir en surprenant une conversation entre lui et la blonde par l'entrebâillement de la porte. Alors, elle avance vers eux, saisit d'une multitude de frissons. Tin ça caille. J'sais qu'tu veux m'aider à remettre mes piercings mais j'ai déjà assez souffert aujourd'hui, lui dit-elle, des couleurs retrouvées aux joues, un sourire au coin de la bouche. 

 

— C'est bon, ça va aller, Sam reste avec moi t'inquiètes, poursuit la cadette en dégageant des effluves de parfum.

Sam Chadwick

Femme

16 ans

Inconnu

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 26/11/2025 à 12:24

- Arrête tu t'débrouillais très bien, c'était un accident, rétorque Sam à Alison.

Encore secouée par ce qui vient d'arriver, la batteuse cogite quant aux mesures qu'elle aurait pu - et aurait du - mettre en place. Mieux équiper Alison, d'abord. Mieux la prévenir des risques, aussi. Lui enseigner un ou deux réflexes à avoir en cas de chute. Rongée par la culpabilité, Sam estime que la mauvaise expérience d'Alison est entièrement de sa faute, et elle ne peut qu'espérer que la sorcière n'en restera pas là de ses aventures sur un balai.

- J'aurais du t'filer des bandages anti-chute, elle énonce à demi-mot. Un casque aussi. T'aurais rien pu faire de plus à part... tenter d'lancer un sort toi-même, mais en tombant c'est quasi impossible. J'suis désolée Alison.

La vérité, c'est que Marika mettait un point d'honneur à leur faire un rappel sur la sécurité avant chaque entrainement, ou dès lors que l'équipe se gonflait d'un nouveau membre. C'était une priorité absolue que Sam avait balayé, imaginant que les choses ne pourraient pas si mal se passer vu qu'ils étaient deux. Alors oui, la sorcière s'en sortait miraculeusement indemne, mais il paraissait évident que le manque de jugeote dont elle avait fait preuve aurait pu coûter à sa camarade. Coûter cher.

Que disait Pope déjà ? Il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous ? Quelque chose comme ça. La bêtise faisant probablement partie de la seconde catégorie. Elle n'en revient pas d'avoir été si bête. Assise sur les bancs du vestiaire, Sam guette les faits et gestes d'une Alison encore tremblante, qui ne tarde pas à disparaitre sous la douche. Sa tête se rabat en arrière pour se plaquer contre la paroi, et elle échappe un long soupir. Puis elle commence à se bouger pour retirer à son tour ses vêtements.

N'ayant jamais été à l'aise dans les douches communes, Sam reste en brassière et en culotte alors qu'elle rejoint Alison sous les douches, le dos tourné à sa camarade. Le jet brûlant est accueillit avec soulagement, mais Sam ne reste pas vraiment stagner dessous pour mieux en profiter. Active, elle récupère du savon dont elle se frotte hâtivement. Rapide et efficace, elle n'en a jamais que pour une poignée de minutes là-dessous.

- Ah ouais ?

L'information la fait hausser un sourcil tandis qu'elle essaie de se remémorer les français débarqués de Beauxbâtons. Elle ne s'était attardé sur aucun d'entre eux, ou alors très rapidement. Enfin, elle avait bien remarqué deux ou trois garçons, mais la pensée, presque honteuse, s'était enterrée dans la seconde suivante. Ses amis, eux ne s'étaient pas privé de faire l'inventaire des jolies filles des délégations étrangères, pour certaines pointées du doigt sans aucune gêne.

- Je... ouais, sans doute... très peu à l'aise car peu habitué à parler de ce genre de chose, encore moins avec une autre fille, Sam se mord un peu la lèvre en se focalisant sur ce qu'elle fait.

Puis de s'échapper, non sans avoir demandé, un peu innocemment et sans doute très maladroitement :


- Tu vas sortir avec ? Le français.

Alison ne semblait pas avoir le moindre problème pour accomplir ce qui paraissait tout à fait impossible pour elle : attirer l'attention d'un garçon autrement que pour jouer les bons potes. Elle s'éclipse dès lors que ses vêtements, nettoyés par un sort, sont remis. Ferguson, dans le couloir, a fini de ranger le matériel. Il semble également sortir de la douche - qu'il a toujours fait aussi rapidement qu'elle.

- T'peux y aller, j'vais rester l'temps de voir si elle besoin d'quoi que ce soit pis j'vous rejoins à la salle commune.

- Elle a rien ?
- Nope.
- Kep.
- T'as grave eu l'bon réflexe tu sais...

- Nah. On a grave merdé en vrai.
- J'sais. Bon, à t't l'heure ok ?

La voix d'Alison les coupe, et Sam réalise à retardement qu'elle a mal fermé la porte du vestiaire. Merde. Ça a pas l'air de déranger Alison plus que ça cela dit, parce que la sorcière se montre, enroulée dans une serviette, et s'adresse directement à un Ferguson qui la mate complètement ouvertement.
 

- ...
- Ok. Elle a dit tu pouvais y aller Gus, alors vas-y, le pousse gentiment Sam.

Les yeux du type s'accrochent à Alison, et pendant une seconde on croirait qu'il va dire un truc - probablement un truc très débile d'ailleurs. Mais malgré une bouche qui s'ouvre et se referme, aucun ne sort, et Sam le pousse encore, plus définitive.

- Dégage, Decker. Puis, une fois la silhouette éloignée et finalement disparue sur le terrain, Sam rentre dans le vestiaire à la suite d'Alison. Je jure on croirait qu'il a jamais vu une nana sortir d'la douche. La porte est claquée, puis la batteuse se laisse choir sur le même banc que tout à l'heure. Il m'a hum... il m'a dit que vous étiez sortis ensemble... pour la Saint Valentin ? Des conneries, probablement, maintenant qu'elle y pense. C'est que d'la merde hein ?

Après tout, Ferguson a un crush depuis si longtemps sur Alison que ça se tiendrait qu'il s'invente une vie avec. Même que ça craint quoi.

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 27/11/2025 à 08:55

T'en fais pas, avait répondu la cadette Carter, magnanime sans vraiment le vouloir face aux excuses de Sam. Davantage à l'aise pour parler des garçons que s'étaler sur la culpabilité, ou non, de la blonde, elle a balayé le sujet. Son attention est revenue vers l'Anglaise lorsque cette dernière a bafouillé concernant les Français. Alison s'est tournée, fixant quelques secondes le dos de Sam et sa silhouette sportive - chanceuse, et ses sous vêtements tout autant sportifs. Différentes formes de pudeur coexistent dans les dortoirs du chateau, et il n'est pas rare en vérité, de voir des adolescents se cacher à outrance, là où d'autres s'en fichent complètement. La rouquine préfère exhiber son corps et camoufler ses sentiments. Elle a ricané quand la Poufsouffle lui a demandé si elle avait prévu de sortir avec Alexandre de Nice. Baaaah, j'verrai. Pourquoi, t'avais des plans sur lui ?! Elle n'a jamais vu Sam intéressée par quiconque, en dépit des rumeurs. 

 

- - -

 

— Quoi, t'as perdu ta langue ? s'amuse la sorcière en voyant Ferguson perdre pied. Finalement, c'est là son meilleur remède pour récupérer son état normal : retourner le cerveau d'un gars. Tandis qu'elles reviennent auprès de leurs affaires, Alison garde un léger sourire aux lèvres, bêtement flattée d'avoir rendu le batteur muet. Il en a p't'être jamais vu, renchérit-elle en se demandant brièvement si le brun est toujours puceau depuis la Saint Valentin. 

 

Elle lance un sortilège sur ses vêtements sales, puis retire la serviette et commence à s'éponger le corps en jetant un œil surpris à la sixième année. Jusqu'à maintenant, personne n'avait évoqué son rendez-vous secret avec Fergus. Ah ouais il t'a dit ça ? répond-elle innocemment, appliquée à se sécher. Pis ça f'rait quoi si c'était vrai ? questionne encore l'Écossaise, curieuse de connaître l'avis de l'étudiante. Elle attrape l'un de ses piercings avant de retirer la boule de son extrémité et de le passer consciencieusement à l'intérieur de son téton. T'sais Sam, y'a des gens qui disent que t'es lesbienne, lâche-t-elle, ce faisant. Ses doigts resserrent la boule du premier piercing et elle commence à faire pareil avec le deuxième, sans ciller. Ça m'dérange pas si t'es lesbienne hein. Ce serait peu étonnant. Après les rumeurs disant que la petite Sam de première ou deuxième année était un garçon, les élèves s'étaient jetés sur cette autre version. 

 

Alison enfile ses sous-vêtements. Et oui, j'suis sortis avec Ferguson pour la Saint Valentin. C'était pas prévu, mais bon, c'était bien, conclue-t-elle d'un haussement d'épaules. Elle s'assoit ensuite et s'applique l'essence de Murlap où les hématomes sont déjà violacés. J'en ai dans l'dos, nan ?

Sam Chadwick

Femme

16 ans

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 27/11/2025 à 10:23

À la question au sujet d'Alexandre, Sam s'était contenté d'écarquiller les yeux, les oreilles soudainement rouges pour aucune raison alors qu'elle secouait la tête pour assurer que non, pas du tout, en vrai j'vois même pas trop qui c'est en fait. S'éclipser s'était donc avéré la meilleure chose à faire, et le départ de Gus avait de nouveau laissé les sorcières en tête à tête au vestiaire. Quoi ? Bien sûr que si. Tout l'temps, avec le Quidditch. L'ambiance bon enfant voyait souvent garçons et filles s'emmerder mutuellement dans cette même tenue - chose que Sam ne faisait jamais. En dehors de ça, Gus avait passé de nombreuses semaines à crécher à la maison pendant les vacances, et il n'avait jamais eu ce genre de réaction le peu de fois où il l'avait vu elle.

Peut-être finalement que sa réaction avait tout à voir avec le fait qu'il n'aurait contre toute attente pas raconter de conneries au sujet d'Alison et de leur date de la Saint Valentin. Pas que la sorcière le confirme particulièrement, mais le simple fait de ne pas la voir grimacer à l'idée, ou renier toute proximité avec Ferguson, parle de lui-même. Elle a toujours été particulièrement véhémente avec lui, en classe comme en dehors, et s'amuser d'une rumeur que Gus chercherait à lancer sur un tel sujet ne lui ressemble simplement pas. Pas qu'il ait cherché à lancer la moindre rumeur d'ailleurs. Sam aurait jamais su, s'il avait pas été beaucoup trop investi à l'idée de filer un coup de main aujourd'hui.

Interdite, Sam n'a rien à répondre à la réplique d'Alison. Ça ferait quoi si c'était vrai ? Rien, sans doute. Juste, c'est une chose de l'entendre de son pote qui raconte vraiment de la merde un peu tous les jours, et s'en est une autre de l'entendre de la bouche d'Alison Carter, sur laquelle il a un crush depuis leur première année à Poudlard. Le fait qu'il en ait pas parlé une seule fois avant aujourd'hui doit vouloir dire qu'il comptait garder ça pour lui. Paradoxalement, Sam s'était imaginé que si un jour Fergus avait l'occasion d'embrasser Alison Carter, toute l'école serait fatalement au courant. Alors ça ferait quoi si c'était vrai ? Elle sait pas. Exactement comme ce matin quand il lui a balancé ça au milieu de rien, Sam sait pas quoi faire de l'information.

- J'sais pas.

C'est la seule chose qui lui vient alors qu'elle hausse les épaules, sourcils froncés, le regard accroché sans le vouloir aux gestes d'Alison. Elle n'a aucune pudeur, comme beaucoup d'autres filles qui n'ont aucun mal à se saper et se désaper devant toutes les autres. La brillance des piercings attire l'œil de Sam, et elle tourne la tête brusquement en grimaçant. Ça a l'air horrible comme truc. Elle s'attend vraiment pas à ce qu'Alison, tout à coup, lui balance les rumeurs qui courent à son sujet, et elle se crispe sur son banc. C'est pas quelque chose qu'elle sait pas ok ? Elle l'entend régulièrement. Certaines filles lui posent directement la question, entre deux couloirs, comme une accusation un peu étrange : t'es lesbienne ou quoi ? 

Parce qu'elle a du mal avec l'intimité entre filles.
Parce qu'elle est dix fois plus à l'aise avec les garçons.
Parce qu'elle a les cheveux courts, et une passion pour le sport.
Parce qu'elle est Sam, et que Sam est un prénom souvent porté par des garçons.

Insurgée malgré elle, Sam braque son regard sur Alison, défiante :

 

- Ça f'rait quoi si c'était vrai ?

Décontenancée par sa propre réaction, Sam se détourne, un peu mortifiée.

- J'le suis pas ok ? J'comprends juste pas qu'ce soit si important pour tout l'monde.

Pourquoi les gens se sentent tout le temps obligé d'avoir un avis sur elle ou sur ses amis. Redressée du banc, Sam approche de sa camarade :

- Ouais attends. J'vais t'aider. Elle récupère l'essence de Murlap et se place derrière Alison pour appliquer la mixture sur les hématomes. En fait j'pensais juste pas qu'il t'intéressait, elle admet finalement. Gus. Ça fait rien qu'c'est vrai, c'est juste... Gus. Comme si ça expliquait tout.

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 28/11/2025 à 14:46

Leurs regards s'affrontent, celui d'Alison surpris par la réaction en deux temps de la Poufsouffle. Elle la fixe, les sourcils levés, la bouche serrée en une moue brièvement hautaine. Euuuh, rien en fait, j'te l'ai dit juste avant, ça m'dérange pas si t'es lesbienne, répète-t-elle tandis que Sam apporte vite la réponse à la fameuse question.

 

Whatever, l'Écossaise, désormais assise, sait pertinemment pourquoi l'information est si importante. Parce c'qu'on discute, on imagine les gens ensemble, on s'invente des couples tu vois. Et si on sait pas qu't'es hetero, bah on t'met avec des filles, genre Dylan, explique-t-elle le plus naturellement du monde en massant un hématome sur sa cuisse. Vous iriez bien ensemble, ajoute Alison dans un haussement d'épaules. Sauf qu't'es pas lesbienne, donc bah. Bah, il va falloir trouver quelqu'un d'autre pour caser Sam et Dylan ; ce qui annonce de longues conversations entre la cadette Carter et la brochette de Serpentard. 

 

Ses douleurs s'estompent à mesure que les blessures sont recouverte de Murlap. C'est qui ton genre de gars ? interroge-t-elle, curieuse, toujours sur le ton du bavardage. 

 

— Merci, répond la rouquine lorsque Sam approche et s'occupe de lui appliquer l'essence sur le dos. Et très vite cette dernière reprend la discussion à propos de son ami, Ferguson, et Alison sourit. C'pas qu'il m'intéresse. J'voulais voir c'qu'il ferait s'il avait un rendez-vous avec moi. Il passe sa vie à m'siffler dans les couloirs comme si j'étais un chien, donc j'ai dit "Vas-y, maintenant on passe la St Valentin ensemble, débrouille-toi." Elle raconte, ses prunelles vagabondant au hasard de l'ameublement du vestiaire, sans trop en dire pour autant, consciente que le groupe de Poufsouffle ne sait rien de leur tête-à-tête. En vrai, c'était moins nul que c'que j'pensais. Les souvenirs de leur soirée lui reviennent, depuis l'expérience du joint sur le muret, jusqu'à la salle de bain des préfets, en passant par le balai en feu et leur fuite de la tour d'astronomie. On a bien rigolé, conclue-t-elle, mystérieuse quant aux détails croustillants du rendez-vous. 

 

Et comme Sam a terminé de la soigner, l'Écossaise enfile son pantalon de sport et son t-shirt thermique, presque prête à quitter la pièce. Elle se sent déjà mieux que tout à l'heure, et souffle pour changer de sujet : bon, j'ai une grosse après-midi de botanique là. J'suis sûre qu'ils vont nous foutre des pièges en mode forêt interdite. Faut que j'retienne qui est quoi, et quoi fait quoi si j'suis face à une plante. Elle saisit ses affaires. 

Sam Chadwick

Femme

16 ans

Inconnu

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Vif de Cœur 2025

Message publié le 28/11/2025 à 16:39

Le visage soudain fermé et la posture rigide, Sam n'a rien à répondre Alison. Non, elle ne voit pas. D'ailleurs, elle n'imaginait pas être la source telles conversations entre la Serpentard et d'autres élèves de l'école. En fait, l'idée la révulse assez profondément. Alors, lorsqu'Alison lui demande qui est son genre de gars - elle se contente de hausser les épaules et de l'observer, interdite. Un simple signe pour signer qu'elle sait pas quoi répondre.

 

D'abord, elle n'a pas de genre de gars. Ne s'est jamais posé une telle question. Elle sait qu'elle a un crush sur Ambrose, mais est-ce qu'Ambrose est un genre de gars ? Ambrose est juste... Ambrose. Quand bien même elle en aurait un, la Serpentard serait sans doute la dernière personne à savoir de quel genre il s'agit. Surtout si c'est pour s'empresser de la mettre en relation imaginaire avec un autre type de l'école en gloussant à leur propos avec toutes ses copines.

Finalement, Alison Carter est exactement ce que Sam s'imaginait d'elle, tous ces mois plus tôt. Une fille. Une fille comme toutes ces filles que Sam peine à comprendre, et avec lesquelles interagir devient rapidement lunaire. Sam la laisse donc parler, focalisée sur ses propres gestes alors qu'elle soigne chaque hématome avec rigueur et patience.

Plutôt étonnée d'entendre que Ferguson a amusé Alison au lieu de juste l'exaspérer, elle ne commente rien. Se demande vaguement si Ferguson s'est conduit différemment de d'habitude, pour obtenir de la Serpentard qu'elle ne l'envoie pas chier dans les dix premières minutes du rendez-vous. C'est-à-dire que Sam rit très souvent aux vannes débiles de Gus, mais Alison ? Alison semble abhorrer jusque sa présence dans leurs cours communs.

- Okay, elle répond alors que Sam se rhabille et se préparer à partir.

La séance aura été un échec des plus abominables, et Sam n'ose même pas réitérer ni ses excuses, ni la moindre proposition nouvelle quant aux exercices de vol. Ce dont Alison a besoin, c'est d'une véritable coach, c'est évident. Qui plus est, la batteuse n'est plus certaine de vouloir passer autant de temps avec une fille qui balance des rumeurs abracadabrantes sur Dylan et sur elle dès qu'elles ont le dos tournés.

- Bon courage pour la bota, Sam termine avec assurance alors qu'elle récupère son sac sur le banc et le passe par-dessus sa tête.

D'un geste mécanique, elle récupère son bonnet et l'enfonce sur le sommet de sa tête. Elle esquisse un simple geste pour inviter sa camarade à quitter la pièce. Marika compte sur elle pour tout verrouiller derrière elle, en l'absence d'autres entrainements.

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