Registre des habitations [Londres] 17 Dean street [Terminé] she wanna be part of it

Azénor Philaester , 17 Dean street, le 26/08/2124

suite de l'évènement Finale de la Coupe du Monde de Quidditch

 

 

Ils avaient été plusieurs à tenter de neutraliser le Feudeymon qui donnait à cette scène un aspect tout à fait chaotique. Certains sortilèges avaient marché, d'autres avaient peiné à se réaliser correctement. Les Ombres avaient fini par fuir devant une ordre de sorcier tantôt apeurés, tantôt prêts à combattre. Des personnes étaient mortes; dont le directeur du département des mystères du ministère de la magie. Azénor était sûre de cela au moins, elle avait vu sa face à terre, un regard sans vie, un souffle éteint. La victime n'était pas la seule, mais le rouge et or n'avait pas réussi à identifier les autres corps. Dans la pénombre et dans le chaos, on distinguait peu de choses. Le vacarme et le scandale étaient tels qu'Azénor avait mis très longtemps à rentrer chez elles Les sorciers et sorcières se bousculaient, pris de panique; le concept de l'humanité et de la fraternité n'avaient été que de vastes utopies à ce moment précis. 

Elle attendit son tour, des portoloins avaient été mis à disposition rapidement mais dans la cohue, l'attente avait duré plusieurs heures. Elle avait fini par récupérer un des portoloins affrétés pour Londres où elle passerait le reste du week-end. Arrivant enfin à la capitale, elle décida de prendre les transports en communs moldus: il fallait dire que les bus double étages la fascinaient. Et si d'aventure elle arrivait à monter en haut pour prendre la place de tout devant, alors elle était d'autant plus ravie. Exténuée, elle rentra enfin chez elle, terminant son chemin à pieds. 

 

C'est après quelques minutes d'affalement dans son canapé et dans son bain bouillant qu'elle pris enfin conscience de ce qu'il venait de se produire. Elle n'y avait pas pensé, pendant tout ce trajet. Tout ce qui lui avait importé, c'était de rentrer chez elle, maintenant que les choses s'étaient quelques peu calmées. Le corps entier plongé dans l'eau savonneuse, elle se remémora les évènements: le match, le bruit étrange venant de l'extérieur du terrain, et cette chaleur étouffante du gigantesque Feudeymon, écrasant tout sur son passage. Personne ne l'avait reconnu et elle n'avait elle non plus, reconnu personne. Si ce n'était le directeur du département des mystères... Paix à son âme. Mais c'est alors qu'elle se posa plusieurs questions. Qui était cet homme encapuchonné? Et ses sbires? Et pourquoi avoir ciblé ces personnes du ministère? Pourquoi le directeur du département des mystères tout particulièrement? Savait-il des choses compromettantes sur l'organisation secrètes des ombres dont on ne connaissait pas l'identité? Azénor n'avait jamais entendu parlé d'une quelconque secte ou association; elle vivait dans une époque tranquille et en paix. Mais que pouvait bien signifier tout cela? Il est vrai qu'en y repensant, ce n'était pas si étonnant que certains sorciers veuillent se révolter. Mais avait-on déjà vécu dans une ère où tout le monde vivait heureux dans le meilleur des mondes...? Mais contre quoi se révoltaient-ils alors? Azénor imagina plusieurs scénarios plus farfelus les uns que les autres: elle pensait au secret magique par exemple. Ca lui plaisait bien à elle, de pouvoir choisir de se cacher parmi les moldus, de jouer un rôle, de mentir et de faire semblant. 

Et les élèves alors? Et Poudlard? Le sujet resterait le ragot commun pendant des semaines, c'était sûr! Il y aurait sans doute un communiqué de la part du ministère, que le directeur de l'école devrait annoncé devant tous les élèves. Les professeurs et les directeurs devraient à leur tour rassurer les étudiants; prêcher la bonne parole... Tout cela alors que rien ni personne ne savait réellement à qui l'on avait affaire. Que choisirait le gouvernement? La vérité qui sème la terreur le doute et la panique? Ou le mensonge, qui ne présumait rien de certain pour l'avenir? Plongeant sa tête sous l'eau quelques secondes, Azénor se promis une chose: prendre part à la suite, ne pas rester les bras croisés, se battre s'il le faudrait.