Elle était si jolie, si mignonne. Elle me guérissait le cœur. Elle était mon amie. Ma confidente. Elle m’écoutait toujours. Jamais elle élevait la voix.
Elle m’aimait, n’est-ce pas ?
Moi, je l'ai aimé. Mais elle n’avait pas le droit de rester. Elle ne pouvait pas. Je ne pouvais pas la laisser rester, ici sur terre.
Il fallait que je la fasse disparaître. C’était une pulsion. Elle n’était pas comme les autres. Mais c’était nécessaire. Il fallait que les gens comprennent. Qu’ils voient. Qu’ils ouvrent les yeux. Il fallait que j’aille mieux.
Mais je regrette. Je regrette tellement. Sans elle, je suis vide. Sans elle, je ne suis plus rien. Juste l’inconnu qui parle au néant. Il me faut quelqu’un d’autre. Il me faut une autre tête qui peut me parler. Mes pensées sont seules. Elles doivent communiquer avec l’autre. Avec une autre bouche aussi apeurée que la première.
Pardon.Ah. Ah.Non.
Alors quand j’ai vu qu’ils avaient remarqué. Qu’ils avaient compris. J’ai souri.
Le jeu pouvait commencer. Ils finiraient par me courser. Par chercher. Par voir plus loin que le bout de leur nez. Ce n’était pas anodin. Ce n’était pas un accident. C’était le commencement d’une folie qui dévorerait mon monde et celui des autres.