6 h 45, Washington, 1655 Walker Mill Road.
De gigantesques nuages gris planaient dans le ciel, menaçant de faire tomber une pluie diluvienne dans les prochaines heures. Les arbres se courbaient sous l’effet du vent qui s’était levé, les oiseaux commençaient également à prendre leur envol, comme pour quitter une zone qui allait devenir agitée. Quatre personnes marchaient d’un pas assuré en direction d’une maison d’apparence sans histoire. 3 hommes et une femme, tous vêtus d’un long manteau noir et avec une baguette en main, prête à être utilisée.
Ils venaient pour mettre un terme à une affaire judiciaire, une sombre histoire de Legilimancie qui aurait mal tourné. Un homme, moldu, serait tombé dans la folie suite à l’utilisation du sortilège de pénétration de l’esprit. Il avait été persuadé qu’il était venu sur terre pour punir les moldus qui le méritaient. S’en était suivi un quadruple meurtre dans une banlieue calme de Washington. Le département des Aurors avait été mis au courant et une enquête avait été menée d’une main de maître par Alison Becker, une jeune inspectrice qui faisait parler d’elle ces derniers temps. Un suspect avait été désigné, un certain Henry Hargrove. La presque quarantaine, le visage reconnaissable grâce à une cicatrice qui partait du coin de l'œil jusqu’à l’oreille, les cheveux poivre et sel et des yeux bleus. Il était connu par le département pour avoir déjà plusieurs fois poussé assez loin ses expérimentations de magie de l’esprit sur plusieurs personnes sans que cela n’ait jamais été répréhensible. Sauf que cette fois, il était allé trop loin, beaucoup trop loin et il était temps pour lui de passer quelque temps à l’ombre.
Une fois devant la porte, ils utilisèrent le sortilège Alohmora et la porte s’ouvrit sans trop de bruit. Cependant lorsqu’Alison posa le premier pied à l’intérieur une alarme se mit à hurler dans toute la maison, elle était si forte que les Aurors durent se boucher les oreilles en avançant. Puis d’un coup de baguette elle fit revenir le silence. Tout était froid, tout était éteint. Ils continuèrent d’avancer jusqu’à tomber sur une longue table en bois sur laquelle reposait un parchemin froissé. La jeune femme le prit et le lu à haute voix.
“Chers aurors, je sais que vous me cherchez pour ce que j’ai fait. J’en suis sincèrement désolé mais ce pauvre homme allait de toute manière provoquer la destruction, je n’ai fait qu’accélerer les choses. Vous devinerez sans doute que je ne suis plus ici et qu’il est peu probable que vous puissiez me retrouver. Cependant sachez que vous n’entendrez plus parler de moi. Henry Hargrove”.
Putain fais chier… On y était presque. Vous avez une idée d’où est-ce qu’il aurait pu partir ? demanda-t-elle à ses collègues. Tous trois se regardèrent et firent non de la tête.
Les 4 aurors se mirent à fouiller la maison de fond en comble avant de se rendre à l’évidence, il n’y avait pas la moindre trace d’âme qui vive ni les résidus d’un quelconque transplannage qui aurait lieu quelques heures auparavant. Il finirent par rebrousser chemin afin de retourner au QG, avec l’espoir de trouver une information qui pourrait les aider.
6 h 45 - Quelque part à Londres
Henry avait fait ses bagages très succinctement et profitait de ces derniers moment pour prendre son oncle dans les bras. Les deux hommes avaient fait un long voyage et il était temps pour eux de prendre des chemins séparés. Henry n’avait pas la capacité de transplaner, c’est donc son oncle qui avait préparé le chemin jusqu’ici à base de portoloins et de petits transplannage pour brouiller les pistes.
Prends soin de toi Henry. Évite de te faire remarquer ici, recommence de zéro, personne ne viendra te chercher.
Merci, je tâcherai de faire attention. Dis à ma mère que rien de tout cela n’est de sa faute.
Il se firent une accolade, puis l’oncle disparu dans un fracas très reconnaissable. Henry était désormais seul, avec un nouveau nom, et une furieuse envie de poursuivre ses expérimentations. La dernière fois il était si proche de son but qu’il aurait été dommage de ne pas continuer. Si proche et si loin à la fois.
Il entra dans la maison que son oncle lui avait trouvé, elle ne payait pas de mine, était relativement simple et petite mais parfaitement adaptée à quelqu’un souhaitant se faire discret. Posant son unique sac par terre, il s’affala sur le canapé en essayant de calmer ses émotions.
HRP : C’est ouvert à qui veut, la lumière s’est allumée dans cette maison pour la première fois depuis plusieurs mois.