Nom : Valcourt
Prénom : Viviane
Né le 19/08/2109 à Paris de William Valcourt (sorcier) et de Alice Valcourt (sorcière)
Sœur de Raven Valcourt , né le 19/08/2109 à Paris
Occupation : Cinquième année d'études à Poudlard
Lieu de résidence : Château de Poudlard (pendant l'année scolaire), au domaine de ses parents dans la banlieue de Londres (le reste du temps)
Physique :
Jolie silhouette élégante postée sur deux souliers hors de prix, Viviane est une jeune fille qui prend grand soin de son apparence. Son visage est délicat, ses traits aristocratiques, sa chevelure blonde et ses yeux d'un bleu glacé. Lorsqu'elle n'est pas serrée dans un uniforme à la jupe un peu raccourcie aux chemises nonchalamment réajustées, Viviane porte des vêtements à la pointe de la mode, mais surtout du luxe. Issue d'une famille de la haute couture magique et pourvue d'une bourse pour le moins conséquente pour son shopping mensuel, il est hors de question pour elle de porter plus de trois fois un même accoutrement, qui se doit de toujours souligner au mieux sa fortune et sa gloire, épousant ses formes - plutôt inexistantes admettons le - à la perfection. Elle porte des bijoux étincelants aux oreilles et autour de son cou pâle, qu'elle prend toujours soin de mettre en valeur en les triturant du bout de ses ongles joliment vernis.
Caractère :
Pimbêche de la première espèce, Viviane n'a pas un caractère facile. Euphémisme bonjour. Madame demande, madame exige, madame a l'habitude d'obtenir à peu près tout ce qu'elle réclame, aussi est-il fort compliqué pour elle d'admettre un tort, ou de rétracter des demandes toujours plus absurdes. Fêtarde et prodigue, Viviane n'est pas du genre à se restreindre à quelque niveau que ce soit. Elle se montre toutefois assez prude en ce qui concerne le genre opposé - des baisers volés ici ou là, une main que l'on tient dans un couloir. À quinze ans, la sorcière a tout d'une jeune princesse et de sa cour, souvent cernée d'amies qui sont prêtes à bien des choses pour s'accorder son attention ou ses faveurs : c'est cela que de venir d'une bonne famille, et de pouvoir s'offrir le dernier sac de luxe de chez Gourmandine. Douée dans les études, Viviane a de l'ambition a revendre, et suit fièrement les traces de son père, grand entrepreneur français au sang-pur et à la fortune notoire.
Viviane est une bonne amie si elle en voit l'intérêt, et peut se montrer une véritable peste envers quiconque se mettrait au travers de son chemin. Âmes sensibles s'abstenir.
Histoire :
Je sors première, évidemment. Je me demande parfois si ce n’est pas à cause de Raven que maman n’a pas survécu. Joy vivait après moi, elle est morte après elle. Je sais que papa se le demande aussi. Elle a pleuré, Raven, ce jour-là. Tous les bébés se doivent de pleurer après tout. Mais moi je n’ai pas pleuré. Ça a beaucoup inquiété papa, les médicomages aussi, bien sûr. Quand j’ai enfin pleuré, c’était plus fort que Raven, et ça l’a forcé à arrêter. Je savais déjà la faire taire, à l’époque.
Je ne me souviens pas de Paris. En fait, j’ai l’impression d’avoir toujours vécu à Londres. Il faut dire que nous avions cinq ans lorsque papa a décidé que c’était là que nous allions vivre dorénavant. Quatre étages, c’est la hauteur du manoir qu’il a pu nous offrir. Lui ne quitte que rarement son bureau, duquel il passe tout un tas de coups de fils très importants. Je m’immisce à l’intérieur de nombreuses fois, et je sais qu’il suffit d’un regard et de quelques battements de cils pour qu’il m’invite sur ses genoux.
Il nous offre tout ce que nous voulons, à Raven et à moi. Les domestiques nous obéissent au doigt et à l’œil. Ça n’amuse pas Raven bien longtemps, contrairement à moi. Elle me dit rêver d’aventures, et je fronce le nez. Elle ne se satisfait plus des parties de cache-cache interminables dans la maison, ni des jeux que l’on entasse en pagaille dans les diverses pièces de la maison. Raven veut sortir, de préférence sans que personne ne puisse la surveiller. Elle ne voit pas combien elle fera du mal à papa. Il n’a que nous dans le monde entier ! Je la déteste.
Tant mieux qu'elle n'ait aucun pouvoir magique : à Poudlard il n'y a plus que moi, loin de son ombre pathétique. Elle aurait probablement été Gryffondor.
Le miroir me renvoie le reflet d’une fille solaire, féminine, séduisante. J’éprouve une immense fierté à participer à cette soirée. Papa m’a promis qu’il danserait avec moi, dans ma jolie robe à dentelles. Raven ne participe pas, bien sûr. Raven est enterrée sous des couches de vêtements amples et moches, en plus de s’être coupée les cheveux si courts qu’on croirait un garçon. Ce doit être un truc de cracmol. Heureusement, je suis là pour faire honneur aux Valcourt, rattraper les apparences. L’attention est sur moi, dans ma jolie robe, au bras de papa, et tout me galvanise. Je sais que je participe à quelque chose d’important. Je retiens chacun des noms des personnes que l’on me présente, offre de grands sourires, fais la conversation. Plus tard dans la soirée, je trempe mes lèvres dans un pur-feu antique gracieusement offert par Patrick.
Patrick est accommodant. C’est lui qui ramène l'alcool à toutes les soirées huppées de Londres. En échange je le laisse fourrer sa langue dans ma bouche. Ça ne va jamais plus loin. Je vaux mieux que lui, il le sait très bien. Je me réserve pour quelqu’un d’important. Les garçons avec lesquels je m’amuse en attendant devraient déjà s’estimer heureux que je les considère. Un mot de ma part, et toute l’attention de papa se focalise sur eux. J’envie le pouvoir qu’un nom peut bien avoir, prononcé dans le bon contexte, auprès des bonnes personnes. Je suis fière que ce soit aussi le mien.
Raven n’a que faire de ce nom. Elle passe de plus en plus de temps à sa précieuse fête foraine. Ça fait plus de place pour moi à la maison, mais je ne manque pas de me rappeler souvent à son attention. Je sais qu’elle a déjà couché avec des garçons. Je sais quel nom elle utilise lorsqu’elle ne veut pas que l’on sache qui elle est. Je connais ses rêves et ses secrets. Bien sûr, elle connaît aussi les miens. Un chantage mutuel qui ne nous éloigne jamais pour de bon. Je ne voudrais pas qu’il en soit autrement. La première n’est guère une première, si elle n’est pas suivie d’une seconde. Nous tolérons nos différences, poursuivons nos confidences.
Je suis celle qui pousse papa à payer pour son entrée à l’université, bien que ses notes ne le permettent pas. Ce n'est pas parce qu'elle ne peut pas étudier la magie qu'elle devrait être illettrée. Mes intentions gagnent le cœur de papa, car il sait que contrairement à elle j’ai le potentiel pour suivre ses traces, et sans doute celui de faire en sorte que Raven ne se perde pas en chemin. Papa est aisément manipulable. Il suffit de prononcer le nom de maman, de battre plusieurs fois des cils, et il abdique, remplit le chèque, signe les papiers. Sans doute ne sait-il pas que son argent participe activement à huiler les moteurs des engins de Raven, et c’est aussi bien comme ça. Ce qu’on ne sait pas ne peut pas nous faire de mal. Ça me fait un levier sur elle, dont je peux user à tout moment. J'aime avoir des leviers sur les gens, c'est important.