Homme
30 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Diplômé•e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts



Groupes


L’Affaire de Blackmill [Mission]
Message publié le 11/03/2025 à 09:47
Il s'était attendu à des empreintes, des traces classiques. Ce qu'il voyait dépassait ce qu'il espérait.
Kaelen balaya du regard les marques révélées par son sortilège. Il s’accroupit, posant un genou à terre pour observer de plus près les différentes traces. Les allers-retours autour du banc, la trajectoire hésitante qui retournait au village, et surtout… cette marque. Une chose avait été traînée depuis l’assise avant d’être brusquement soulevée.
Son regard s’attarda sur l’étrange concentration de magie. Il pouvait presque la sentir dans l’air. Une sensation lourde, résiduelle, qui collait à la peau comme un frisson désagréable. Il connaissait cette signature. Il l’avait déjà vue, déjà ressentie. Une magie noire familière, presque trop.
Il passa sa langue sur ses dents, crispant la mâchoire.
— C’est trop structuré pour être un simple rituel. Quelqu’un a répété une action ici, encore et encore. Et ce n’est pas de la magie classique.
Il traça du doigt la marque carrée au sol, réfléchissant. Un objet avait été posé là, quelque chose d’important. Il leva les yeux vers le sentier qui s’enfonçait dans la forêt.
— Il y a un passage clair vers la forêt, mais une seule série d’empreintes bifurque vers la fumée.
Kaelen se redressa, époussetant sa main contre son manteau. Son regard revint sur la marque laissée par l’objet immobile.
— Je ne sais pas ce qui était posé ici, mais ça a été emporté volontairement. Pas abandonné. Pas perdu. Quelqu’un savait exactement ce qu’il faisait.
Il tourna la tête vers Alaska et Katherine.
— On a deux options. Soit on suit le groupe principal dans la forêt, soit on prend le sentier secondaire vers la fumée. Mais si cette marque carrée correspond bien à un objet magique puissant, alors celui qui l’a emporté pourrait être notre véritable piste.
Son regard s’attarda une dernière fois sur l’étrange résidu magique. L’air autour de lui semblait vibrer légèrement, un frémissement invisible.
— De la magie noire, chuchota-t-il plus pour lui-même. Sombre, persistante. Un sort connu.
Il laissa un silence planer, avant de lever sa baguette dans la direction de la fumée.
— On choisit quoi ?
Vous reprendrez bien des petits-fours ?
Message publié le 10/03/2025 à 09:45
Kaelen suivit son regard un instant, observant la manière dont la fête évoluait. La musique montait en intensité, et sur la piste improvisée, les invités semblaient se laisser porter par l’euphorie du moment. Il nota rapidement William et cette fameuse Jana qu’il ne connaissait pas, leurs regards qui s’accrochaient un peu trop pour être anodins. Il arqua légèrement un sourcil mais ne fit aucun commentaire. Ce genre de dynamiques lui échappait la plupart du temps.
Son attention revint sur Serena lorsqu’elle répondit à sa question, un mélange sincère d’obligation et d’amour fraternel. Il hocha la tête avec une pointe de compréhension.
— Ça se tient, admit-il. Je suppose qu’avoir une fratrie unie, ça aide à supporter ce genre d’événements.
Il s’apprêtait à répondre quand elle leva un petit-four comme on brandirait un trophée, avant de déclarer qu’elle était aussi venue pour ça. Son sérieux se fissura légèrement, laissant passer un bref éclat d’amusement dans son regard.
— Voilà un argument difficile à contester, concéda-t-il.
Il observa le petit-four disparaître en un instant et croisa les bras lorsqu’elle lui posa sa question, la bouche encore à moitié pleine. Il esquissa un sourire, infime mais présent, comme s’il trouvait la scène étrangement rafraîchissante.
— Moi ? Je me débrouille, répondit-il après une courte pause. Quand on vit seul, on n’a pas trop le choix, à moins d’avoir une fortune à dépenser dans les tavernes.
Il fit tourner son verre entre ses doigts, réfléchissant un instant.
— Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un plaisir, mais je préfère savoir exactement ce que je mange. Disons que c’est un moyen d’avoir du contrôle sur quelque chose… et c’est toujours utile de savoir préparer quelques plats basiques, surtout après une longue journée.
Il reporta son attention sur Serena, curieux.
— Donc, si je comprends bien, tu es du genre à fuir les fourneaux dès que possible ? Ou c’est juste une relation compliquée ?
Message publié le 04/03/2025 à 12:41
L’obscurité de Pré-au-Lard semblait plus pesante que d’ordinaire. Kaelen avançait d’un pas fluide et silencieux, les sens en alerte, tandis que Karl le suivait sans trop tarder. Le vieil homme était peut-être loin de ses plus belles années en matière d’agilité, mais il avait l’expérience et l’instinct de celui qui connaissait ce genre d’affaires sur le bout des doigts.
Les deux silhouettes qu’ils filaient s’engouffrèrent dans une ruelle à quelques mètres d’eux. Kaelen ne ralentit pas, ne précipita pas non plus ses mouvements. La patience était une arme aussi efficace que sa baguette dans ce genre de situations. Un excès de précipitation, et l’élément de surprise s’effondrerait.
Arrivés à l’ombre d’un renfoncement, il attrapa la fiole de Polynectar qu’il avait gardée dans sa main et l’observa un instant. Le liquide avait cette consistance huileuse si caractéristique, légèrement fumante sous la faible lueur d’une lanterne lointaine. Il ne savait pas exactement à qui appartenaient les cheveux qu’il s’apprêtait à ingérer – une précaution qu’il préférait éviter d’ordinaire – mais il savait aussi que cette mission ne laissait que peu de place à l’improvisation.
Il avala le contenu en même temps que Karl. La transformation fut immédiate. Une sensation de brûlure lui traversa les veines tandis que sa peau se resserrait, ses traits s’altéraient, ses membres se remodelaient. Un simple regard vers ses mains confirma ce qu’il savait déjà : il n’était plus Kaelen Rowle, l’Auror dont les visages du milieu criminel connaissaient peut-être la silhouette. Non, cette fois, il serait un parfait inconnu.
Ils reprirent leur filature, restant dans l’ombre jusqu’à atteindre leur destination : un bâtiment de trois étages, ses fenêtres noires comme du charbon. Une fraction de seconde plus tard, une lueur pâle éclaira une petite lucarne au dernier étage.
Karl s’élança aussitôt.
— Ah, c'est donc là leur quartier général !
Kaelen retint un soupir en voyant son comparse poser directement la main sur la poignée de la porte. Trop rapide, trop direct. Un piège était toujours une possibilité. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de le freiner, Karl enchaîna déjà avec un Alohomora.
La porte s’ouvrit.
Trop facilement.
Kaelen ne bougea pas immédiatement, ses instincts en alerte. Les criminels, surtout ceux impliqués dans des trafics de cette envergure, ne laissaient pas leur cachette accessible à la première personne venue. Soit ils avaient été négligents, soit…
Il jeta un regard à Karl, qui haussa simplement les épaules avant de l’inviter à entrer.
Kaelen hésita un instant, puis avança prudemment. Il ne laissa rien paraître, mais son emprise sur sa baguette se raffermit imperceptiblement. Un piège ou une opportunité, il allait vite en avoir le cœur net.
Kaelen leva sa baguette et prononça l’incantation d’une voix mesurée. Une pulsation magique se propagea dans l’air, un léger frisson parcourut son échine alors que l’effet du sort se matérialisait. Il perçut plusieurs présences dans le bâtiment : deux, clairement humaines, stationnaient dans une pièce à l’étage, tandis qu’une autre, plus mouvante, allait et venait dans un espace plus restreint. Impossible de savoir si ces personnes étaient armées ou sur leurs gardes, mais au moins, il savait qu’ils n’étaient pas seuls.
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1. Le colosse aux allures de videur
La transformation fut brutale. Kaelen sentit son corps s’alourdir, sa mâchoire se durcir et une barbe naissante effleurer sa peau. Ses épaules étaient larges, ses vêtements trop serrés. Il avait désormais l’apparence d’un videur massif, intimidant… et tout sauf discret.
2. Le gringalet nerveux
Ses membres s’affinèrent, son équilibre changea. En levant la main, il aperçut de longs doigts osseux. Son reflet lui renvoya un visage anguleux, un nez crochu et des yeux vifs. Son dos légèrement voûté achevait de lui donner l’air d’un homme habitué à se faire oublier.
3. L’élégant bureaucrate
Une rigidité nouvelle s’installa dans ses traits. Sa peau était lisse, impeccable. En baissant les yeux, il remarqua que sa cape contrastait avec son allure soignée : un homme en costume-cravate, posture droite, regard assuré. Une apparence passe-partout, idéale pour se fondre dans la foule.
4. Le jeune garçon insignifiant
Kaelen rétrécit brusquement. Ses vêtements devinrent trop amples, ses mains plus fines, son visage lisse et juvénile. Un adolescent, probablement un élève de Poudlard. Discret, certes, mais une apparence qui risquait d’attirer d’autres types de soupçons.
Kaelen Rowle a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Enchantement de Détection Humaine
- Difficulté
- 11
- Résultat D20
- 17
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
Kaelen leva sa baguette et prononça l’incantation d’une voix mesurée. Une pulsation magique se propagea dans l’air, un léger frisson parcourut son échine alors que l’effet du sort se matérialisait. Il perçut plusieurs présences dans le bâtiment : deux, clairement humaines, stationnaient dans une pièce à l’étage, tandis qu’une autre, plus mouvante, allait et venait dans un espace plus restreint. Impossible de savoir si ces personnes étaient armées ou sur leurs gardes, mais au moins, il savait qu’ils n’étaient pas seuls.
Autres résultats possibles
Hominum Revelio
Enchantement de Détection Humaine
Message publié le 04/03/2025 à 12:01
Kaelen observa Karl s’installer avec toute l’aisance de quelqu’un qui n’avait jamais eu besoin d’invitation. Son regard glissa sur l’exemplaire de la Gazette du Sorcier que l’autre venait de déplier avec une insistance évidente. Il ne sursauta pas lorsque le vieil homme tapota la page concernée avec une irritation manifeste.
Il écouta la tirade, sans broncher, sans un mot. Son visage resta neutre, mais une lueur d’amusement traversa brièvement son regard lorsque Karl insista sur l'absurdité d'apprendre la nouvelle par la presse. Il laissa un silence s’installer, profitant du moment où Karl s’adossait avec un soupir mécontent, les bras croisés. Puis, lentement, il inclina la tête et répondit, d’un ton posé :
- Je vois que l’information t’est bien parvenue, malgré tout. La Gazette fait bien son travail, apparemment.
Il fit mine d’examiner le journal comme s’il le voyait pour la première fois, avant de relever les yeux vers Karl.
- Je reconnais que j’aurais pu envoyer un hibou. Mais, comme tu l’as deviné, j’ai été... occupé.
Il s’interrompit un instant, laissant volontairement le silence flotter avant d’ajouter avec un léger sourire en coin :
- Trois mois, hein ? Voilà qui explique pourquoi tu sembles autant à cran. J’espère au moins que l’établissement tient toujours debout sans mes Gallions.
Kaelen s’adossa contre son fauteuil, croisant lentement les mains sur son bureau. Karl n’aurait sûrement pas fait tout ce chemin s’il n’avait pas envie de râler un peu, mais au fond, il devait être fier, même s’il ne l’admettrait jamais ouvertement. Peut-être même qu’il s’imaginait avoir contribué à cette promotion. Kaelen, lui, ne voyait pas de raison de précipiter la conversation. Il se contenta donc d’attendre, patient, prêt à entendre la suite.
Vous reprendrez bien des petits-fours ?
Message publié le 02/03/2025 à 12:38
Kaelen observa un instant Serena alors qu’elle se présentait avec une aisance naturelle, écartant les bras comme si elle embrassait tout ce qui faisait d’elle… elle. Il nota l’enthousiasme dans sa voix en évoquant sa fratrie, la fierté discrète qui transparaissait malgré ses mots légers. Il était rare de voir quelqu’un parler de sa famille avec autant de sincérité sans arrière-pensée, sans faux-semblant.
Il serra la main qu’elle lui tendait, son geste ferme mais mesuré, accompagné d’un bref hochement de tête.
— Kaelen Rowle, répondit-il simplement, bien qu’il savait qu’elle connaissait déjà son nom.
Puis, à sa question, il esquissa un sourire presque imperceptible, un de ces sourires fugaces qui ne montaient jamais tout à fait jusqu’à ses yeux.
— On peut dire ça, oui. William a insisté, et je n’ai pas trouvé d’argument valable pour décliner.
Il reposa son regard sur la salle, observant tour à tour les personnes qu’elle lui avait désignées. Nahid, leur père, leur mère… Il ne connaissait pas bien William en dehors du cadre professionnel, mais il pouvait aisément deviner l’importance qu’avait cette famille pour lui. Une dynamique si différente de la sienne qu’il ne pouvait s’empêcher de la trouver… fascinante.
— Ce n’est pas le genre d’endroit où je me sens à ma place, admit-il en reportant son attention sur Serena. Mais j’imagine que ça fait partie des choses qu’on fait… pour entretenir des liens.
Il porta son verre à ses lèvres, laissant une brève pause s’installer avant de reprendre d’un ton plus léger :
— Et toi alors ? Tu es venue par obligation fraternelle ou par plaisir sincère ?
Il haussa légèrement un sourcil, comme pour souligner la nuance entre les deux. Car après tout, il savait que même les plus proches pouvaient avoir des raisons variées de se retrouver dans ce genre de rassemblements.
Message publié le 02/03/2025 à 12:09
Kaelen leva les yeux de son parchemin en entendant son prénom résonner dans le couloir. Le ton affolé de son secrétaire contrastait avec la voix rocailleuse qui s’approchait à grands pas. Il poussa un soupir, pinça l'arête de son nez et referma son dossier avant de se redresser. Ça faisait un bon moment qu'il n'avait pas revu Karl... depuis l'affaire du trafic de Kiwicot à vrai dire. Il s'en était passé des choses depuis et - Kaelen n'était pas dupe - c'était sans doute à ce propos que le tavernier venait lui souffler dans les bronches.
Il attendit sans un mot que la porte s’ouvre brusquement et que Karl fasse irruption dans son bureau. Il ne fit pas mine de se lever, se contentant de croiser les bras en observant l’aubergiste s’installer face à lui. Son regard glissa sur l’exemplaire de la Gazette du Sorcier que Karl venait de jeter sur son bureau. Il effleura le papier du bout des doigts avant de reporter son attention sur son visiteur.
- Je suppose que tu n’es pas venu jusqu’ici pour me féliciter avec un sourire et une bouteille de ton meilleur whisky ?
Il posa calmement les coudes sur le bureau, observant Karl avec un air neutre, bien qu’une pointe d’amusement se glisse brièvement dans son regard. Il laissa passer un silence avant d’ajouter, d’un ton plus posé :
- J’imagine que tu as des choses à dire. Alors parle, je t’écoute.
Il resta immobile, attendant la suite, les doigts entrelacés devant lui sur le bois poli de son bureau.
Message publié le 02/03/2025 à 07:44
Le cocktail posé devant lui n’était qu’un détail dans le décor. Kaelen l’avait à peine effleuré du regard, davantage concentré sur les paroles marmonnées par Karl. Il acquiesça discrètement, confirmant qu’il avait bien repéré les deux hommes. Leur attitude l’intriguait depuis son entrée dans l’établissement : trop effacés pour être anodins, trop sur la réserve pour être de simples clients de passage. Si Karl les gardait à l’œil, c’est qu’ils en valaient la peine.
La quiétude relative de la taverne vola soudain en éclats.
Le fracas d’une chope, des éclaboussures de bièraubeurre sur le sol, et une voix ivre qui déchira l’air dans un mélange de détresse et de colère. Kaelen ne bougea pas, son regard rivé sur la table des suspects. Il les observa à la périphérie de son champ de vision, s’assurant qu’aucun d’eux ne réagissait de manière notable. Pourtant, quelques instants plus tard, lorsqu’il balaya la pièce d’un regard plus direct… ils n’étaient plus là.
Il serra imperceptiblement la mâchoire.
Karl tapota son épaule et lui désigna du menton la porte, qui venait à peine de se refermer.
— Faut les suivre, annonça le vieil homme. S'pourrait bien qu'ils aient quelque chose à voir avec un trafic de kiwicot d'une ampleur encore inconnue. Ça doit pouvoir t'intéresser.
Kaelen ne répondit pas immédiatement, mais son corps était déjà en mouvement. Il reposa silencieusement son verre intact sur le comptoir et se leva avec fluidité. Kiwicot. L’information était précieuse. Ce genre de trafic pouvait vite prendre de l’ampleur s’il n’était pas maîtrisé à temps. Il ne pouvait pas se permettre de perdre ces types de vue.
D’un geste précis, il glissa une main sous sa cape et en sortit deux petites fioles de Polynectar. Un atout qu’il gardait toujours sur lui, pour les cas où une filature nécessitait de brouiller les pistes. Il savait que Karl comprendrait immédiatement son utilité : en changeant d’apparence, ils pourraient suivre leur cible sans attirer l’attention, surtout si ces types avaient l’habitude d’observer leur environnement.
Il tendit l’une des fioles à Karl sans un mot, un simple regard suffisant pour faire passer le message. Puis, sans attendre davantage, il s’engouffra dans la nuit, l’esprit aiguisé et les sens en alerte.
Le jeu commençait.
Suite du RP dans les rues de Pré-au-Lard.
L’Affaire de Blackmill [Mission]
Message publié le 28/02/2025 à 07:24
Il observait Alaska s’accroupir et lancer son sort sous le banc. Son regard restait fixé sur la moindre réaction, le moindre changement imperceptible. Quelqu’un voulait qu’ils trouvent cette signature, c’était évident. Mais jusqu’à quel point jouaient-ils le jeu de ce mage noir ?
Kaelen se redressa légèrement, sentant l’air autour d’eux s’alourdir. Il n’aimait pas ça. Trop propre. Trop préparé. Ce n’était pas un simple crime, c’était une mise en scène, pensée et exécutée avec soin. L’alignement parfait des roses, la terre foulée mais sans empreintes distinctes, le silence étouffant du lieu. Un défi lancé en plein jour.
Lentement, il sortit sa baguette et s’accroupit à son tour. Si quelqu’un était passé par ici récemment, il comptait bien le savoir.
— On va voir si notre ami a laissé autre chose, lança-t-il d’un ton bas, presque pour lui-même.
Il porta sa baguette à ses lèvres, inspira profondément, puis souffla lentement dessus tout en pivotant sur lui-même.
— #[Appare Vestigium] .
Une onde pâle se propagea depuis l’extrémité de sa baguette, s’étendant comme un souffle éthéré à la surface du sol. Une lueur argentée ondula sur la terre battue, glissant sur les pierres, les herbes couchées, effleurant le bois usé du banc avant de s’étendre au-delà, vers la barrière brisée et l’orée sombre de la forêt.
Kaelen attendit, attentif, les muscles tendus. Plus le périmètre du sort était large, plus l’effort coûtait cher en magie. Mais ici, pas question d’économiser son énergie. S’ils avaient une chance de trouver un indice, il devait tout voir.
Derrière lui, il sentit le silence s’alourdir encore d’un cran. Le vent s’était arrêté. L’air était suspendu.
Si quelque chose rôdait encore dans ces bois, il ne tarderait pas à le découvrir.
Kaelen Rowle a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège d'Empreinte
- Difficulté
- 18
- Résultat D20
- 20
- Interprétation
- Réussite Critique
- XP gagnée
- 6
— #[Appare Vestigium] .
Autres résultats possibles
Appare Vestigium
Sortilège d'Empreinte
Vous reprendrez bien des petits-fours ?
Message publié le 23/02/2025 à 23:39
Kaelen releva lentement les yeux de son verre, saisi un instant par la surprise d’être interpellé. Il détailla la jeune femme qui venait de s’adosser à la table, cherchant à replacer son visage dans le flot de ses souvenirs. Son esprit accusa un léger temps de retard avant que l’allusion à la Coupe du Monde de Quidditch ne fasse remonter l’épisode en question.
Un sourire en coin, discret mais bien réel, passa furtivement sur son visage.
— Je ne pensais pas que ça aurait marqué qui que ce soit, lâcha-t-il avec une pointe d’amusement. Mais oui, c’était bien moi.
Il fit tourner lentement le fond de son verre avant de reprendre, plus sérieusement :
— Honnêtement, ce n’était pas ce pour quoi j’étais venu… mais il y avait déjà assez de tensions comme ça. Alors si monter quelques tentes pouvait éviter des disputes inutiles et permettre à certaines familles d’éviter de s’entretuer avant même que le match ne commence, ça me semblait valoir le coup.
Il haussa les épaules, comme si ce n’était qu’un détail sans importance, mais son regard trahissait un reste de lassitude à l’évocation de cet événement. L’après-Coupe du Monde avait été bien plus marquant que ces quelques gestes de bonne volonté.
Son attention revint sur Serena et il observa un instant la manière dont elle s’intégrait à l’ambiance, relevant cette aisance apparente qu’il n’avait jamais réussi à feindre. Tout ici lui semblait trop lumineux, trop bruyant, trop festif.
— Et toi ? Tu es une proche de William ? demanda-t-il après une légère hésitation.
La conversation lui permettait d’éviter de s’enfoncer dans son propre mutisme, une alternative bien plus supportable que de fixer le buffet sans fin.
— J’imagine que tu es du genre à apprécier ce genre de rassemblements ?
Ce n’était pas une supposition, ni une affirmation. Juste une question posée sans jugement, avec cette curiosité distante qui le caractérisait. Il n’attendait pas nécessairement une réponse immédiate, mais il était prêt à écouter.
Message publié le 22/02/2025 à 06:51
La porte de la Tête de Sanglier grinça légèrement sous la pression de Kaelen, laissant entrer un souffle d’air froid dans l’établissement. Son regard acéré balaya rapidement la pièce, capturant chaque détail en un instant. L’ambiance bruyante contrastait avec le calme relatif des rues d’Hogsmeade à cette heure avancée. Il n’était pas ici par hasard.
Karl l’avait fait appeler plus tôt dans la journée, et Kaelen connaissait suffisamment l’homme pour savoir qu’il ne le dérangeait jamais sans raison. Leur relation, bien que discrète, reposait sur une forme de confiance mutuelle. L’un ne posait pas trop de questions, l’autre ne donnait jamais d’informations inutiles. Karl lui avait déjà rencardé quelques petites affaires par le passé, des choses qu’un homme comme lui n’était pas censé remarquer, mais qu’il notait tout de même. Aujourd’hui, il semblait que ce soit du même acabit.
D’un pas mesuré, Kaelen se dirigea vers le comptoir. Il capta le regard de Karl, un échange bref, presque imperceptible pour un observateur lambda. Suffisant pour comprendre qu’il n’aurait pas à attendre longtemps avant d’avoir des détails. L’habitude lui dictait d’observer, de noter les éléments qui lui semblaient inhabituels avant même que Karl ne lui en dise plus.
Quelques visages lui étaient familiers, des habitués qu’il croisait parfois lors de ses passages. D’autres, en revanche, attiraient davantage son attention. Deux hommes, installés à une table légèrement en retrait, faisaient preuve d’une discrétion qui tranchait avec l’exubérance ambiante. Ce genre de comportement lui semblait toujours suspect. Trop discrets. Trop attentifs à leur environnement. Le genre de clients que Karl n’aimait pas voir traîner trop longtemps sous son toit.
Prenant place près du comptoir, Kaelen se contenta d’un simple signe de tête en direction du barman, sachant que la suite viendrait naturellement. Il avait appris à ne pas forcer les choses avec Karl : ce dernier ne parlait jamais avant d’être certain que personne d’indésirable ne pouvait entendre.
Détendu en apparence, il laissa son attention vagabonder, écoutant les conversations alentour, s’imprégnant de l’atmosphère tout en restant vigilant. Il n’était pas ici pour boire un verre ou pour profiter de l’ambiance de la Tête de Sanglier. Il était là parce que Karl l’avait appelé. Et Karl ne le faisait jamais pour rien.
Vous reprendrez bien des petits-fours ?
Message publié le 22/02/2025 à 06:03
Avec @Hippokoko
Dans la pénombre de son appartement, Kaelen Rowle ajustait méticuleusement son costume devant le miroir. Son reflet lui renvoyait l’image d’un homme aux traits tirés, marqué par les séquelles invisibles des derniers mois. Il tirait sur le revers de sa veste avec une précision mécanique, comme pour s’accrocher à un semblant de contrôle. La soirée qui l’attendait n’avait rien d’un choix : il s’y rendait par obligation, non par envie. Ses collègues n’avaient cessé de lui rappeler qu’un quarantième anniversaire était une étape incontournable, une célébration qui, selon eux, méritait d’être honorée. Il n’avait pas eu la force d’opposer une résistance.
Mais au fond, ce n’était pas la perspective d’une fête qui lui pesait. C’était autre chose. Une ombre, une douleur persistante qui n’avait cessé de l’habiter depuis la Coupe du Monde de Quidditch. Les trois assassinats, le chaos, la violence... Tout cela n’était jamais bien loin de sa mémoire. Ce soir encore, alors qu’il nouait sa cravate avec une rigueur presque militaire, les images revenaient, furtives et acerbes. Il expira longuement avant d’attraper son manteau et de quitter son appartement, abandonnant derrière lui son dernier refuge de solitude.
L’immeuble de son collègue se trouvait à quelques rues de là. Sous un ciel nocturne embrumé, Londres s’étendait, impassible. Les réverbères diffusaient une lumière tamisée qui se reflétait sur les pavés luisants, conférant à la ville une ambiance presque irréelle. Kaelen progressait d’un pas mesuré, son regard oscillant entre l’indifférence et l’agacement. L’envie de rebrousser chemin l’effleura un instant, mais déjà, il se trouvait devant la porte du bâtiment. Il inspira profondément avant de frapper.
L’intérieur de l’appartement baignait dans une atmosphère festive. Les guirlandes lumineuses aux reflets dorés serpentaient le long des murs, tandis que des tentures brodées aux motifs anciens habillaient les fenêtres. La pièce principale résonnait d’un murmure de conversations feutrées, ponctué par les éclats de rire des invités. Dans cette assemblée de costumes impeccables et de robes étincelantes, Kaelen se sentait étranger, comme une note discordante dans une mélodie trop bien orchestrée.
Les dorures des murs et le raffinement du décor ne lui inspiraient rien. Son regard se perdit un instant dans la foule, scrutant inconsciemment les visages, cherchant... quoi ? Une menace ? Un fantôme du passé ? Il ne savait pas. Mais l’habitude d’analyser, d’anticiper, de prévoir, ne le quittait jamais vraiment. Il demeura en retrait, observant le ballet mondain avec une distance presque clinique.
Finalement, ses pas le menèrent vers le buffet, refuge silencieux d’un homme qui n’avait rien à célébrer. Il contempla les petits fours alignés avec une perfection quasi militaire, son esprit vaguement amusé par l’ironie de la scène. Puis, sans un mot, il attrapa un verre de whisky pur feu, portant le liquide ambré à ses lèvres comme on s’accroche à un fragment de répit. Peut-être qu’avec une gorgée, puis une autre, il parviendrait à éteindre, ne serait-ce qu’un instant, le poids des souvenirs qui le hantaient.
Message publié le 16/02/2025 à 21:21
Hibou reçu le 19/10/2124
Ministère de la Magie
Bureau des Aurors
A destination du Directeur du Département de la Justice Magique
Ministère de la magie, 18 octobre 2124
Rapport de mission :
Hier soir, j’ai été mandaté pour assister à une réunion officieuse d'opposants à l'intégration des Moldus et sorciers, tenue à la Tête de Sanglier à Pré-au-Lard. Cette mission avait pour but d’observer les propos tenus, d’évaluer le niveau de menace et d’identifier d’éventuels individus extrémistes.
Déroulement :
Je suis arrivé sur place à minuit précise, ayant préalablement informé le gérant, qui a confirmé son accord tacite pour ma présence. Dès mon entrée, l’ambiance était tendue : les participants se sont rapidement montrés hostiles, bien que ma présence ne les ait pas dissuadés de continuer leur discussion.
Les discours échangés portaient principalement sur la nécessité de maintenir une stricte séparation entre Moldus et Sorciers. Les arguments avancés incluaient :
- Une opposition forte à toute politique d'intégration.
- La crainte d'une perte d'identité magique face aux influences moldues.
- Une méfiance vis-à-vis des institutions moldues et de leurs gouvernements jugés instables.
- Des références historiques aux persécutions des sorciers par le passé.
Certains membres de l’assemblée ont cependant manifesté des réticences quant à l’extrémisme de certaines positions. À plusieurs reprises, des voix plus mesurées ont avancé que le refus catégorique de toute relation avec les Moldus était une erreur stratégique, soulignant les bénéfices potentiels d'une entente progressive et réglementée. Ces idées ont toutefois été rapidement rejetées par les figures dominantes de la réunion.
Evaluation du niveau de menace :
Bien que les discours tenus soient marqués par une forte opposition aux relations moldus-sorciers, aucune action illégale ou incitation à la violence n'a été explicitement formulée. Le contenu de ces réunion semble conforme aux déclaration de Karl Mitch et j'évalue aujourd'hui le niveau de menace des réunion proche de nul.
Recommandations :
- Poursuivre la surveillance de certains individus dont les discours pourraient mener à des actes de radicalisation.
- Encourager un dialogue officiel avec les figures les plus modérées afin de désamorcer une possible montée des tensions.
- Renforcer la vigilance sur les débats publics concernant l'intégration, car un rejet trop strict par le Ministère pourrait enflammer ces groupes clandestins.
Je reste disponible pour tout débriefing ou suivi supplémentaire de cette mission.
Kaelen Rowle
L’Affaire de Blackmill [Mission]
Message publié le 16/02/2025 à 21:12
Le vent glacial s’engouffra sous la cape de Kaelen alors qu’il pénétrait dans le village. Il n’aimait pas cet endroit. Trop silencieux. Trop figé. Comme si l’air lui-même retenait son souffle. Il balaya la place d’un regard aiguisé, détaillant les façades rongées par le temps, les pavés humides, et surtout, l’absence de vie. C’était une enclave hors du temps, un lieu oublié, où seuls ceux qui n’avaient nulle part où aller semblaient subsister.
Lorsque le chef de la Brigade se tourna vers lui et ses collègues, Kaelen sentit immédiatement la tension dans sa voix. Ce n’était pas un simple cas d’enlèvement. Il y avait autre chose. Une peur sourde, ancienne, qui rongeait les habitants de l’intérieur. Il écouta en silence. Roses dans la bouche des victimes. Un changement de méthode mais une signature persistante. Un mage noir méthodique, peut-être. Ou quelque chose de pire.
Il laissa ses yeux dériver vers les vieux avis de recherche. Des noms effacés par le temps, des visages oubliés. Il fronça les sourcils. Il y avait un motif ici, quelque chose qui échappait encore à l’analyse brute des faits. Il fit un pas en avant, détaillant la ruelle où Galen les entraînait.
— Un mage noir méthodique ne change pas de méthode sans raison. Soit il s’adapte, soit quelque chose l’a forcé à le faire.
Kaelen passa une main sur sa baguette. Il pouvait presque sentir le regard invisible posé sur eux, tapi dans l’ombre.
— Avant de voir le dernier endroit où ils ont disparu, j’aimerais savoir. Les corps des premières victimes… Qu’a révélé l’autopsie ?
L’air était lourd, chargé d’une tension presque palpable. Blackmill retenait un secret.
Message publié le 16/02/2025 à 20:53
L'enseigne grinçante de la Tête de Sanglier se balançait doucement sous l'effet du vent nocturne, projetant une ombre vacillante sur le seuil. Kaelen poussa la porte de l’auberge et pénétra dans l’obscurité enfumée de la salle principale. À peine son pied eut-il franchi l’entrée que le brouhaha ambiant se mua en un silence lourd. Les regards se tournèrent vers lui, chargés d’hostilité.
Il savait qu’il n’était pas le bienvenu.
Les sorciers rassemblés ici n’étaient pas des criminels, mais ils partageaient une idéologie bien ancrée : la séparation stricte du monde magique et du monde moldu. Cette réunion semi-clandestine visait à structurer leur opposition à l’ouverture croissante entre les deux sociétés, un sujet qui divisait profondément le monde sorcier.
Kaelen se dirigea d’un pas mesuré vers une table vide, glissant son regard sur les visages tendus qui l’entouraient. Il s’assit, croisant les bras sans un mot. Il savait qu’on attendait qu’il parle, qu’il se justifie. Pourtant, il préféra écouter d’abord.
Un homme aux tempes grisonnantes, à la stature imposante, se leva et brisa le silence :
— Nous savons pourquoi tu es là, Rowle. Le Ministère envoie ses espions maintenant ? Ou peut-être es-tu venu voir de tes propres yeux ce que ressentent ceux qu'on ignore ?
Kaelen soutint son regard sans ciller. Visiblement, le vieux Mitch avait tenu parole et n'avait caché à personne ni son identité, ni la raison de sa présence.
— Je suis ici pour comprendre, répondit-il d’une voix posée. Et parce que vous représentez une partie de notre monde que le Ministère ne peut pas se permettre d’ignorer.
Un murmure parcourut l’assemblée, partagé entre méfiance et curiosité. L’homme ricana, avant de secouer la tête.
— Comprendre ? Alors écoute bien, Auror. On dit que l’avenir est au rapprochement entre Moldus et Sorciers. On dit que nous devrions abandonner nos traditions, nos secrets, pour embrasser un monde qui nous a craints et persécutés pendant des siècles. Mais que gagnons-nous en retour ? Rien, si ce n’est la disparition progressive de ce que nous sommes.
Des hochements de tête approbateurs accueillirent ses paroles. Une sorcière aux cheveux noirs et au regard perçant prit la parole à son tour :
— Ils ne nous comprendront jamais, pas vraiment. À chaque fois que nous avons tenté de coexister, ils nous ont traqués, brûlés, forcés à nous cacher. Et maintenant, nous devrions nous exposer davantage ? Faire confiance à des gouvernements moldus qui ne tolèrent même pas les différences entre eux ?
Un silence pesant suivit ces paroles. Kaelen posa lentement ses mains sur la table et se pencha légèrement en avant.
— Et si nous refusons ce rapprochement, alors quoi ? demanda-t-il. Nous restons dans l’ombre à jamais ? Nous nous enfermons dans une société figée, refusant d’évoluer sous prétexte que nous avons souffert autrefois ? L’ignorance nourrit la peur. C’est parce qu’ils ne savent rien de nous qu’ils nous ont combattus dans le passé. Et si nous changions cela ?
Quelques murmures s’élevèrent dans la salle. Certains visages, auparavant fermés, montraient maintenant des signes de réflexion. Kaelen continua, posant ses mots avec soin :
— Nous vivons dans un monde où les frontières entre magie et science s’amenuisent. Les Moldus ne sont plus les êtres naïfs et superstitieux qu’ils étaient il y a quelques siècles. Ils progressent, ils cherchent à comprendre. Nous avons la possibilité de leur montrer ce que nous sommes, de bâtir un avenir où nous n’avons plus à nous cacher. Où nous pouvons apprendre d’eux, autant qu’ils peuvent apprendre de nous.
Un homme plus jeune, assis non loin, prit soudainement la parole, la voix amère :
— Et que se passe-t-il si nous nous trompons ? S’ils nous tournent le dos ? S’ils nous utilisent, nous manipulent ? Nous ne sommes qu’une poignée face à des milliards d’eux. Nous perdrions tout contrôle.
Kaelen inclina la tête, reconnaissant l’argument.
— C’est un risque, admit-il. Mais rester figés dans le passé l’est tout autant. Refuser d’avancer, c’est condamner notre propre société à s’étioler, à devenir une légende poussiéreuse. Nous devons évoluer, non pas en nous dissolvant, mais en trouvant un équilibre. La question n’est pas de savoir si nous devons nous ouvrir aux Moldus, mais comment le faire intelligemment.
Un silence accueillit ses paroles. Les discussions allaient reprendre, plus animées cette fois. Kaelen se savait encore loin de convaincre tout le monde, mais il avait semé le doute. Et parfois, c'était tout ce dont il avait besoin pour commencer à renverser la tendance.
Message publié le 08/02/2025 à 00:23
Le plancher grinçait sous ses pas lents. Kaelen avançait prudemment dans l'obscurité de la Cabane Hurlante, son regard balayait chaque recoin de l'endroit en quête d'un indice que les autres Aurors auraient pu manquer. Il savait que ce lieu était marqué par l'Histoire, mais ce qui l'intéressait ce soir, c'était le présent : un meurtre sans mobile, sans témoin, sans la moindre piste tangible.
Un courant d'air froid fit vibrer les lattes du plancher. Kaelen resserra les pans de sa cape et gravit les escaliers menant à l'étage supérieur. Chaque pas était pesé, chaque ombre était analysée. L'odeur de poussière et de bois humide emplissait l'air, donnant à l'endroit une aura encore plus oppressante.
Il poussa la porte d'une chambre dont la tapisserie était depuis longtemps déchirée. Le silence était pesant. Ses yeux balayèrent la pièce lorsqu'un reflet attira son attention. Une petite plaque dorée était fixée au mur. Il s'en approcha et y déchiffra les inscriptions gravées :
Ici, les masques tombèrent et la vérité fut mise à nu Ici, l'innocence brisée retrouva son droit Ici, les ombres du passé murmurèrent leurs secrets Ici, s'éteignit un astre dans la nuit de la guerre
Kaelen passa le bout des doigts sur le métal froid. Il connaissait cette histoire, bien sûr. La guerre, la vérité dissimulée pendant des années, les sacrifices, et la chute des illusions. Il se demandait ce que cela faisait d'être au cœur d'une légende, d'avoir vu la réalité s'effondrer pour laisser place à l'inattendu.
Un frisson remonta le long de son échine.
Et si le meurtre récent était lié à cet endroit non pas pour son isolement, mais pour son passé ? Quelqu'un, quelque part, se souvenait peut-être d'un secret qu'il valait mieux laisser enfoui.
Les doigts de Kaelen se crispèrent sur sa baguette. Il ne croyait pas aux coïncidences.
Une ombre passa sur le mur, projetée par la lune. Il détourna les yeux vers la fenêtre brisée, mais il n'y avait rien.
Il était seul.
Du moins, c'est ce qu'il espérait.