Homme
38 ans
Né-moldu
Britannique






Identité
-
- Diplômé•e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts



Groupes



Message publié le 28/01/2025 à 17:59
Bien qu'il n'en laissa rien paraître, le fait que la jeune femme verbalise clairement que ce qu'il lui avait dit l'inquiétait rassurait Daryl. Il n'avait donc pas en face de lui une imbécile ou pire encore, l'un de ces parents d'élèves incapable de se remettre en question et préférant rejeter la faute sur le corps enseignant, quoi qu'il arrive, aussi ridicule cela puisse paraître dans la situation présentée. Il y avait cependant dans les interrogations de Freya Carter une naïveté telle qu'elle en devenait potentiellement dangereuse pour les soeurs dont elle s'occupait officieusement.
- Miss Carter... Votre soeur a treize ans et avoue clairement qu'elle est incapable de dormir sans l'aide d'une potion au fort risque addictif. Je doute fort qu'ajouter l'adolescence à cet état de fait va arranger quoi que ce soit, qu'en pensez-vous ?
La question était purement rhétorique, afin qu'elle comprenne par elle-même qu'elle allait devoir faire plus que s'inquiéter un peu pour commencer à passer dans s'inquiéter beaucoup et agir en conséquences. Il ne doutait pas qu'elle voulait le meilleur pour sa petite soeur, mais elle allait devoir ôter ses oeillères si elle voulait réellement être en capacité de l'aider.
- Et bien que j'estime énormément Horace et Bartholomew, je ne pense pas qu'ils aient à disposition les mêmes outils qu'un psychomage diplômé. Chaque adulte de l'école garde un oeil sur les élèves, cela va de soi. Mais lorsque nous remarquons une situation anormale ou dangereuse, il est de notre devoir de nous assurer que des dispositions adaptées sont prises. C'est la raison de votre présence ici, expliqua-t-il avec la même pédagogie qu'il utilisait pour la majorité de ses cours.
Il aurait sans doute dû laisser tout cela à Pope. Après tout, Charlie était une Serdaigle. Mais puisqu'il était celui à qui la petite s'était confié, il avait préféré prendre les choses en main lui-même. Il ne se sentait pourtant pas le plus à même de gérer cette situation. Son collègue était bien plus doué que lui pour les grandes explications. Il s'était mis lui-même dans la panade.
- Et il n'y a pas d'âge minimum pour voir un psychomage. Simplement certaines situations qui l'exigent, et j'ai bien peur que celle-ci en soit une.
Message publié le 23/01/2025 à 16:23
Jimmy perd son sourire avant le professeur, qui voit là une petite victoire face au je m'en foutisme impressionnant de l'adolescent. Quant à ce qu'il pourrait voler dans son bureau... Daryl pourrait lui faire une liste longue comme le bras d'ingrédients qui lui permettraient de concocter des potions aux effets psychédéliques qui lui plairaient sans aucun doute. Mais il n'était sûrement pas très sage de le faire, aussi se retint-il, se contentant de laisser l'énergumène déblatérer connerie sur connerie sans que cela ne semble lui en toucher une sans faire bouger l'autre.
Les tétards dégainés par l'adolescents étaient des tétards de crapoquet. Il vit là une occasion d'une petite leçon à donner à l'étudiant. Avec un peu de chance, il sortirait de cette retenue avec deux-trois connaissances supplémentaires. Mais avant tout, il fallait reprendre les bases. La potion pourpre que tenait le garçon faisait partie des cours de troisième année.
- Potion d'hilarité. Je pensais que tu l'aurais retenue, celle-ci, Jimmy. Second trimestre de troisième année. T'as l'intention de réviser pour tes BUSES ?
Drôle de question auquel il n'avait probablement pas envie d'entendre la réponse. A quoi bon faire la morale à un adolescent comme Jimmy Stone ? On pouvait lui dire ce qu'on voulait, ça entrait par une oreille et ça ressortait par l'autre.
- On fait un deal si tu veux. Tu me fais mon inventaire correctement. Vraiment. Et tu repars avec ces tétards de crapoquet. Tu pourras leur donner des p'tits noms si ça t'amuse, et même les inscrire au choeur des crapauds de l'école si ça t'chante. Tu connais les crapoquets, Jimmy ? J'suis sûr qu'ils sont utiles à la fabrication d'un truc qui t'intéresse.
Il était patient, Brooks. Surtout lorsqu'il s'agissait de pas trop être pris pour un con. Mais Jimmy avait rien du mauvais bougre, il était juste complètement paumé. Et visiblement, défoncé ou sobre, ça changeait rien à sa vivacité d'esprit. A croire qu'il la gardait uniquement pour balancer ses conneries.
- Par pitié, m'oblige pas à vérifier chaque truc qu'tu fais, Jimmy. J'te jure, j'veux qu'ça s'passe bien entre nous. Faut que t'y mettes du tien. Déjà, tu vois, j'suis sympa, tu m'appelles Daryl j'dis rien. Mais j'pourrais être un gros con. Et faire en sorte que tu sois viré de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle pour manque de respect constant. Mais j'le fais pas. Parce que j't'aime bien. Alors toi, tu vas pas foirer mon inventaire. On est bien d'accord ?
Message publié le 20/01/2025 à 20:44
La réponse donnée par l'aînée des Carter était malheureusement plus que prévisible, et Daryl s'attendait à la recevoir. Croire que tout pouvait s'arranger d'un coup de baguette magique, ou, dans ce cas, en avalant une potion, c'était vivre dans un monde merveilleux qui n'existait malheureusement pas. Et si beaucoup auraient mis la naïveté de Freya Carter à ce propos sur le compte de sa jeunesse, Daryl était bien placé pour savoir que nombreux étaient les sorciers expérimentés à penser la même chose.
Malheureusement, aussi utile la magie pouvait-elle s'avérer au quotidien, elle n'était qu'une aide, en aucun cas elle ne pouvait faire disparaître les problèmes profonds. Elle pouvait simplement en masquer les symptômes pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'ils ne deviennent trop encombrants pour continuer à être ignorés. Et c'était exactement ce qu'il se passait en donnant des philtre de paix à cette pauvre gosse de treize ans, au lieu de s'en prendre à la racine du problème.
Brooks n'avait en aucun cas l'intention d'enfoncer Freya qui, il était évident, faisait de son mieux. Elle était sûrement dépassée par la charge de deux adolescentes, et personne ne pouvait l'en blâmer, surtout pas lui qui se les coltinait dans ses salles de cours à longueur de journée. Aussi, pour une fois, prit-il le temps de mettre les formes pour ce qu'il avait à dire.
- Je ne doute pas que vous vous soyez entourées de professionnels avant de donner cette potion à Charlie. En revanche, comme vous le soulignez si bien, les angoisses de votre soeur - ou sa sensibilité si vous préférez - ne viennent pas de nulle part. Et je ne pense pas qu'un philtre de paix soit la solution. D'autant plus que d'ici à Noël... Elle ne pourra plus s'en passer, je peux vous l'assurer.
Lui-même avait pris nombre de ces philtres lorsqu'il avait cessé d'être tireur d'élite. Et se défaire de leur emprise par la suite a été un véritable calvaire. D'un geste de la main, il fit léviter deux verres qu'il remplit d'eau avant d'en laisser un flotter devant la jeune femme si jamais elle désirait s'hydrater. Lui-même prit le temps de boire quelques gorgées avant de reprendre.
- A-t-elle déjà consulté un psychomage ? A défaut de pouvoir parler avec votre père rapidement, cela pourrait l'aider. L'aider réellement, et pas seulement en surface comme un philtre de paix.
Message publié le 05/01/2025 à 19:13
Il est pas si con, le gosse. La preuve, il avait vite compris qu'il n'avait pas d'autre choix que de suivre Daryl et qu'obéir était pour lui la meilleure des solutions. Comme quoi, il y avait sans doute quelque chose à en tirer, pour peu de parvenir à dégager deux neurones épargnés par la beuh qu'il s'enfile à longueur de journée. Il en avait vu beaucoup, des gamins du genre. Pas méchants, qui se laissent juste aller parce que c'est plus facile. Le problème, c'est qu'ils restent jamais aux trucs doux. Ils finissent toujours par s'envoyer pire. Puis encore pire. Puis ça finissait mal. Soit parce qu'ils devaient de l'argent aux mauvaises personnes, soient parce qu'ils étaient eux-mêmes devenus de mauvaises personnes pour continuer à subvenir à leur dépendance. Une fois dans son bureau, Brooks écarta ses bras pour englober toutes les étagères qui l'entourent.
- Et maintenant... Tu vas faire l'inventaire, Jimmy. T'es content, hein ?
Il souriait, de cet air toujours faussement enjoué. Et alors qu'il chopait Jimmy par les épaules pour le faire se lever et le mener devant la première étagère qu'il aurait le bonheur ultime de trier, il agita la main au-dessus du gamin pour lancer un finite titilus, ôtant donc toute trace de substances illicites de son système, Jimmy Stone ressemblait désormais à n'importe quel adolescent : blasé, mais clean. Satisfait du résultat, il tendit alors la paume de sa main ouverte devant le garçon.
- T'auras pas besoin de ta baguette pour faire ça, annonça-t-il tranquillement en attendant que son élève lui remette son bout de bois. Si des étiquettes sont décollées ou abîmées, tu les refais correctement. Et tu me ranges tout ça par ordre alphabétique au passage.
Il s'éloigna, le temps de récupérer un énorme grimoire poussiéreux, couvert de l'écriture fine et soignée de Brooks.
- Tu notes là-dedans les quantités. Et si l'idée te vient de me chourrer un truc je te jure qu'on passera encore plus de temps ensemble toi et moi. C'est compris, Jimmy ?
Brooks n'était pas un grand fan des punitions. Mais il savait aussi qu'elles étaient nécessaires pour poser un cadre à tous ces adolescents. Et si Jimmy n'avait rien d'un méchant, il était tout de même de son devoir d'essayer de le coller dans le droit chemin. Et de l'empêcher de fumer à longueur de journée jusqu'à se griller les neurones. L'occuper était un bon moyen de le tenir éloigné de ses mauvaises habitudes.
Et comme Daryl n'avait pas l'intention de le laisser faire cet inventaire pendant cinq heures, il s'attaque à une autre étagère, montrant lui-même l'exemple de ce qu'il attendait à Jimmy.
Daryl Brooks a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège de Sobriété
- Difficulté
- Résultat D20
- 11
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
Ôtant donc toute trace de substances illicites de son système, Jimmy Stone ressemblait désormais à n'importe quel adolescent : blasé, mais clean.
Autres résultats possibles
Finite Titilus
Sortilège de Sobriété
Message publié le 05/01/2025 à 18:50
Brooks avait l'habitude que ses élèves ne soient pas très ponctuels. Mais qu'il en aille de même avec les familles qu'il convoquait, voilà qui ne le mettait guère de bonne humeur. Il n'attendait évidemment pas la venue de Freya Carter sans ne rien faire, mais il détestait l'idée de s'interrompre au milieu de la correction d'une copie. Voilà pourquoi lorsque Freya Carter toqua enfin à sa porte, il se contenta de l'ouvrir d'un geste du poignet sans quitter son bureau, la pointe de sa plume grattant toujours le commentaire assassin qu'il était en train d'y annoter.
- Entrez, je vous prie. Bonjour Miss Carter. Deux petites minutes et je suis à vous, annonça-t-il sans relever les yeux de ce qu'il notait.
Bientôt, le commentaire fut suivi de la note flamboyante de D, entourée d'un cercle vif, avant qu'il ne dépose le parchemin désolant sur la pile de ses corrections. Il se leva alors pour se pencher en avant, tendre une main volontaire à la jeune femme pour la lui serrer, accompagnant le tout d'un léger sourire avant de lui désigner le fauteuil en face de son bureau afin qu'elle puisse s'y asseoir.
Il avait longuement songer à la manière d'aborder le sujet avec la soeur aînée de Charlie Carter. Il n'était pourtant jamais parvenu à une façon agréable de dire ce qu'il avait à dire. Il avait donc décidé d'opter pour une clarté exemplaire, aussi crue puisse-t-elle paraître, afin d'être certain d'être sur la même longueur d'onde : le bien-être de Charlie.
- Je vous ai demandé de venir afin de discuter de votre soeur, Charlie. J'ai cru comprendre que vous vous occupiez d'elle d'avantage que votre père, aussi ai-je préféré m'adresser à vous directement. Charlie prend des philtres de paix régulièrement pour l'aider à dormir, vous êtes apparemment au courant ? demanda-t-il sans plus ample préambule.
Puisqu'elle était celle qui fournissait sa petite soeur, elle ne pouvait qu'être au courant. A moins que ladite petite soeur n'ait menti, auquel cas le problème serait plus important encore que ce qu'il pensait à la base.
- Ces philtres sont hautement addictifs. Leurs effets sur une personne aussi jeune que votre soeur peuvent être dévastateurs.
Les mots étaient lâchés, et son regard perçant scrutait la jeune femme en face de lui avec une attention toute particulière. Celle-là même qu'il avait lorsqu'il faisait encore partie des forces de l'ordre du Ministère et qu'il devait interroger un suspect. Il y avait des habitudes dont il était très difficile de se défaire.
Message publié le 06/12/2024 à 11:23
Brooks ne se formalisait plus depuis longtemps des familiarités que se permettaient Jimmy Stone. Le gamin était complètement paumé, et tant qu'il restait respectueux, Daryl avait bien d'autre fléreurs à fouetter que d'essayer de lui inculquer quelques bonnes manières. Et tandis qu'il voit les dernières miettes au fond du paquet de tabac, qui n'ont rien à voir avec du tabac, il les fait disparaître d'un geste nonchalant du poignet, hochant la tête de haut en bas pour approuver les dires de l'adolescents.
- Mais oui, j'comprends bien Jimmy, trois fois rien. Là, t'as vraiment plus rien, c'est pas plus mal, hein ? lui demanda-t-il en posant une lourde main sur son épaule. De loin, on pourrait croire à deux amis. Mais la pression qu'il mettait sur l'épaule du gamin indiquait clairement qu'il ferait mieux d'arrêter de se foutre de sa gueule pour les prochaines secondes au risque d'atteindre les limites de sa patience.
Et tandis que l'adolescent essayait de se défaire de la situation, Brooks l'écoutait à peine. Il avait l'habitude de ses excuses qui n'en étaient pas vraiment, de ses explications qui n'expliquaient rien, et de sa vision du monde rendue toute rose à cause des plantes qui lui embrumaient les neurones. Il se contenta de serrer un peu plus son épaule, un grand sourire sur le visage, tandis qu'il le laissait récupérer sa lettre.
- Tu vas quand même pas me lâcher comme ça, Jimmy ? On s'entend bien, tous les deux, pas vrai ? Hein, mon pote ? il dit en le secouant légèrement, un immense sourire aux lèvres, avant de le relâcher pour lui donner une bonne tape dans le dos.
Ce fut alors qu'il se mit en route pour le château, faisant léviter ses plantes derrière lui. Et, sachant pertinemment que s'il ne lui disait pas clairement l'autre ne le suivrait pas, il ajouta, d'un ton bien plus sérieux :
- Allez, bouge-toi, tu viens avec moi. C'est pas une retenue, t'inquiète pas. On va juste passer du temps éducatif et de qualité ensemble, entre personnes qui s'apprécient.
Et dès qu'il fut certain que l'adolescent lui emboîtait le pas, il se mit à siffloter comme si de rien n'était, tout en regagnant le château et ses chers cachots.
Message publié le 06/12/2024 à 10:47
Si seulement il suffisait d'une promesse pour éviter tout problème d'addiction, le monde serait bien plus merveilleux. Mais Brooks n'avait nullement l'intention d'insister sur ce côté-là. Après tout, à quoi bon ? Il avait informé la petite Carter des dangers, et elle semblait trop jeune pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Sans doute comprendrait-elle plus tard. Il espérait cependant qu'elle ne comprendrait pas trop tard. Elle ne serait cependant ni la première, ni la dernière à se laisser avoir par les effets apaisants du philtre de paix. Si on lui demandait réellement son avis, Brooks dirait que c'était tout à fait le genre de potion qui n'était pas classée suffisamment haute dans l'échelle de la dangerosité.
Il devait cependant bien admettre que la vision de secrets selon Charlie Carter était bien plus adulte que sa vision de tout le reste. La majorité des gens pensaient en effet qu'ils se protégeaient et protégeaient les leurs avec leurs secrets et leurs mensonges. Il n'y avait cependant là que de la poudre qu'ils se jetaient eux-mêmes au visage. Mais comment expliquer cela à une enfant ? Il se contenta de soupirer avec un léger sourire, emprunt d'une forme de tristesse.
- C'est votre père qui devrait vous protéger, Miss Carter, pas l'inverse, lâcha-t-il doucement, conscient cependant de dépasser des limites évidentes en donnant aussi ouvertement son avis sur la façon dont un parent devrait s'occuper de son enfant.
Il se reprit cependant rapidement, tapant dans ses mains trois fois d'affilée, faisant ainsi apparaître un petit elfe affublé d'un bonnet de nuit, de bottes en caoutchouc jaunes, et d'une robe blanche à petites fleurs.
- Monsieur Daryl a appelé Tizzy ? couina le petit elfe, visiblement très fier d'être là.
- Oui, Tizzy, peux-tu amener cette potion à Miss McBride s'il te plaît ? Précise-lui que c'est pour Miss Charlie Carter et qu'elle viendra la prendre ce soir à l'infirmerie, et restera y dormir.
- Bien sûr, Monsieur Daryl. Tizzy s'en occupe. C'est tout ce que Tizzy peut faire pour Monsieur Daryl ?
- Oui, ce sera tout, merci beaucoup, répondit Brooks tandis que le petit elfe s'inclinait déjà pour disparaître en un claquement de doigts. Il adore les robes, ajouta-t-il avec un clin d'oeil amusé en direction de Charlie. Il n'avait cependant jamais eu le coeur d'expliquer à la créature que lesdites robes étaient davantage pour les femelles.
Il reprit cependant rapidement son sérieux, allant s'installer derrière son bureau tandis qu'il faisait signe à la jeune fille de s'installer en face de lui. Un parchemin était déjà sorti, ainsi que sa plume autoencrante.
- Je suis obligé d'en parler à votre soeur, Miss Carter. Elle doit tout savoir vous concernant, et je veux être certain qu'elle soit consciente des risques auxquels elle vous expose en vous donnant cette potion sur une période aussi étendue. Et qui sait, peut-être vous donnera-t-elle l'autorisation de vous ouvrir un peu plus concernant votre père afin de vous permettre d'avancer sans philtre de paix, ajouta-t-il d'un ton léger.
Message publié le 02/12/2024 à 17:23
Brooks passait pas mal de temps dans les serres du château. Non seulement il s'entendait très bien avec son collègue de botanique, mais même lorsque ce dernier ne s'y trouvait pas, il avait son autorisation afin de pouvoir récupérer les ingrédients qu'il souhaitait directement dans les serres. Et c'était bien ce qu'il faisait en ce week-end de novembre. Si le froid avait gagné l'extérieur, la serre tropicale recréait parfaitement la chaleur humide nécessaire aux plantes exotiques qu'il était venu ramasser.
Il prenait grand soin de ne pas mélanger les plantes entre elles, ni même les extraits d'essence qu'il pouvait récolter dans des tubes parfaitement étiquetés d'un simple coup de baguette magique. Et lorsqu'il termina sa récolte, et sortit de la serre, il manqua de rentrer directement dans un élève. Aussitôt, ses narines se froncèrent en sentant l'odeur qui l'accompagnait. En un claquement de doigts, il récupéra la cigarette arômatisée du jeune homme pour l'éteindre aussitôt.
- Monsieur Stone... Prêt à prouver une fois de plus que vous portez bien votre nom ? ironisa-t-il froidement à l'attention de l'adolescent.
Il soupira, visiblement las de devoir s'occuper de ce genre de cas.
- Videz vos poches. Allez, j'ai pas qu'ça à glander, le pressa-t-il alors même que l'adolescent le regardait de son habituel air bovin comme si son professeur n'était rien de plus qu'un train qui passait aux abords de son pré.
Et au milieu des miettes de tabac - et autres plantes - une lettre atterrit dans les mains de Brooks qui haussa un sourcil.
- Vous savez lire, Monsieur Stone ? Tout n'est donc pas perdu ? se moqua-t-il ouvertement de son étudiant. Cependant, ses yeux avaient accroché quelques lignes de ladite lettre, et son envie de l'enfoncer un peu plus disparut presque instantanément. Il poussa un nouveau soupir. Bon, j'fais quoi de vous ?
Message publié le 02/12/2024 à 16:16
Charlie Carter était sans aucun doute la représentation de l'innocence des enfants. Et si cette naïveté avait quelque chose de très mignon, elle avait également quelque chose de dangereux dès lors qu'elle s'apparentait à un déni pur et dur de la réalité. Il ne serait cependant pas celui qui briserait les rêves de la petite rouquine, n'ayant nullement l'intention de revêtir l'affreux costume de croque-mitaine que certains adultes se plaisaient à porter en toutes circonstances. Alors il se contenta d'un sourire emprunt de bienveillance et de compréhension, afin de la laisser aller à quelques confessions.
- C'est bien ce qui m'inquiète, que vous preniez cette habitude. Les potions comme le philtre de paix peuvent vite devenir addictives, expliqua-t-il tranquillement à la jeune demoiselle.
Et plus la petite Carter expliquait ce qui faisait qu'elle ne pouvait pas parler de son père, et plus il se disait que c'était bien trop de responsabilités pour une enfant aussi jeune que de faire en permanence attention à ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas dire. Il poussa un léger soupir, maudissant intérieurement les retombées que la célébrité d'un parent pouvait avoir sur sa descendance. Cela couplé à l'absence évidente dudit parent, et cela donnait... Une enfant avec des problèmes pour s'endormir, en plus des évidents problèmes de confiance en elle et en les autres qu'elle développait sans même s'en rendre compte.
- Charlie, je veux que tu gardes bien en tête que les adultes du château ne veulent pas de mal à ton père, ni à ta famille, bien au contraire, reprit-il calmement, en prenant soin de peser chacun de ses mots.
C'était finalement un rendez-vous avec l'aînée de la fratrie qui s'imposait. Avec le père également, si cela était possible, bien qu'il en doutait sérieusement étant donné la situation de la plus jeune. En attendant, il était hors de question de laisser cette petite fille seule face à ses insomnies, aussi se sentit-il obligé d'insister quelque peu.
- Cette potion ne te fera aucun mal, je peux te l'assurer. Maintenant, toi, peux-tu me faire confiance et accepter de la prendre ce soir avec la médicomage de l'école ? demanda-t-il à la demoiselle, son regard plongé dans le sien.
Message publié le 16/11/2024 à 18:14
Brooks fronça les sourcils en entendant les explications de la gamine. Lui donner un philtre de paix pour qu'elle dorme en attendant de trouver mieux à Noël, il avait rarement entendu connerie si énorme. Si la situation familiale des Carter n'échappait guère au professeur, jusqu'ici il n'avait jamais jugé utile d'y creuser. Mais là, la gamine était carrément mise en danger par l'ignorance de sa grande soeur, et il ne pouvait laisser les choses ainsi. Par chance, ils faisaient tout de même appel à un vrai potionniste. Manquerait plus qu'ils se contentent du premier fournisseur louche du coin.
Il ne prit cependant pas la peine d'expliquer quoi que ce soit à la gamine. Elle était trop jeune, et elle n'était sûrement pas celle à blâmer. En revanche, ce qu'il pouvait lui expliquer c'était la façon dont fonctionnait la potion de sommeil sans rêve.
- Vous serez bien vivante, Miss Carter. La potion va faire l'effet d'un somnifère. Quelques minutes après l'avoir bue, vous vous endormirez, et vous ne rêverez pas pour cette nuit-là. Pas de rêve, donc pas de cauchemars. Un sommeil réparateur, pour que vous soyez en pleine forme demain. Vous ne vous en rendrez même pas compte. Il y a bien des nuits où vous ne vous souvenez pas d'avoir rêvé, non ? C'est pareil.
Les interrogations de la petite fille mettaient en avant son jeune âge. Et Brooks ne pouvait qu'espérer qu'elle reste innocente encore longtemps. C'était, après tout, quelque chose qui avait tendance à manquer dès lors que ça avait disparu, sans pour autant qu'on puisse en estimer la précieuse valeur lorsqu'on la possédait encore. Le fait, cependant, qu'elle refuse de parler de son père sous prétexte que sa soeur ne l'y autorise pas laissa le professeur perplexe quelques secondes.
- Votre soeur ne veut pas que vous parliez de ce qui vous tracasse alors même que cela pourrait vous permettre d'aller mieux ? Êtes-vous sûre d'avoir bien compris, Miss Carter ? Je doute fort que votre soeur ne place pas votre bien-être au-dessus de tout le reste, n'est-ce pas ?
Il devait absolument se renseigner un peu plus sur la dynamique familiale. Si la soeur aînée n'avait pas officiellement la garde des ses soeurs plus jeunes, cela expliquerait qu'elle préfère passer sous silence les absences de leur père, de peur de voir les plus jeunes placées en foyer en attendant un changement plus stable.
Message publié le 15/11/2024 à 20:33
Alors que Charlie Carter se dirigeait vers son bureau, Brooks avait déjà oublié le lapsus de la gamine. C'était le genre de choses qui arrivaient régulièrement en tant que professeur, notamment auprès des plus jeunes. Il fallait dire qu'ils étaient bien loin de leurs familles et de leurs parents à Poudlard, et qu'ils se raccrochaient à ce qu'ils pouvaient afin de conserver quelques repères. Ce qu'il n'avait pas oublié, cependant, c'était la réaction de la jeune fille. Il avait bien vu ses joues rouges, ses yeux bien trop brillants. Et il préférait éviter de faire pleurer les deux Carter en deux jours, aussi retint-il tout commentaire cynique concernant le temps qu'elle mettait à en arriver aux faits.
Et grand bien lui en prit, parce que la plus jeune des Carter avait visiblement besoin de bienveillance plus que d'autre chose, et tandis qu'elle s'ouvrait à lui il fit venir une chaise d'un geste de la main afin qu'elle puisse s'asseoir en face de son bureau.
- Vous savez que le philtre de paix n'a que peu d'effets sur le long terme ? demanda-t-il tranquillement en ne détournant pas un seul instant son regard de la petite fille.
Et c'était sans compter sur l'addiction qui pouvait en découler. Certains pensaient que les potions étaient sans aucun danger, et n'hésitaient pas à en user à tort et à travers. Or, n'importe quel médicomage digne de ce nom ne voyait là qu'une automédicamentation dangereuse et un peu trop banalisée. Exactement comme celle dont lui faisait part Charlie Carter. Treize ans, et déjà soumise à une prise régulière de philtre de paix pour pouvoir dormir. Les cernes sous ses yeux et ses traits tirés en disaient longs sur les nuits courtes qu'elle avait passées en se passant de sa potion.
- J'écrirai à votre soeur. Je ne pense pas que vous laisser prendre régulièrement un philtre de paix soit une bonne idée. Bientôt vous ne pourrez plus dormir du tout sans en prendre. Ni même vous sentir apaisée sans un artifice. Vous êtes trop jeune pour vous rendre esclave de ce genre de potion qui influe sur votre comportement.
Comportement qui était d'ailleurs en cours de changement grâce aux merveilles de l'adolescence. Il réfléchit un instant, avant de faire signe à la jeune fille de le suivre.
- Venez dans mon bureau, j'ai peut-être de quoi vous aider.
La pièce était attenante à la salle de classe, et paraissait ridiculement petite à cause de toutes les étagères sécurisées encombrées de fioles qui s'y trouvaient. Il fit alors venir à lui une fiole au bouchon qui s'ôtait, pour laisser apparaître une pipette.
- C'est une potion de sommeil sans rêve. L'effet est immédiat, expliqua-t-il. Vous pourrez en prendre ce soir, à l'infirmerie. Et uniquement ce soir.
Il fallait en effet que cette petite se repose pour de bon.
- Mais, Charlie, les potions du genre ne peuvent que masquer ce qui ne va pas pendant un petit temps. Ce qu'il vous faut réellement, c'est agir à la base du problème. Si vous avez besoin de parler, tous les adultes du château sont là. Je suis là, précisa-t-il avec sérieux. Il n'était peut-être pas le professeur le plus connu pour venir en aide à ses étudiants. Mais en aucun cas il ne les laisserait seuls face à leurs problèmes.
Message publié le 15/11/2024 à 18:09
Le calme était revenu dans la salle de classe, permettant à Brooks de reprendre son cours correctement, et d'aider les étudiants les plus en difficulté. Il ne prêta plus la moindre attention aux deux qu'il avait puni, estimant qu'ils avaient perdu suffisamment de son temps jusqu'à présent. Lorsqu'il libéra enfin le reste de la classe, il regarda les deux adolescents qui restaient devant lui, assis à son bureau, les bras croisés, gardant quelques secondes de silence pour les toiser un à un.
Si le garçon ne semblait pas plus perturbé que cela, Carter, elle, avait bien compris la leçon, à n'en pas douter. Lorsqu'elle prit la parole, il ne répondit pas tout de suite, comme s'il prenait le temps de réfléchir, ou de décider s'il pouvait ou non la croire. Finalement, il poussa un soupir emprunt d'une lassitude évidente.
- A la bonne heure, répondit-il finalement avec un enthousiasme simulé.
Il tapota un instant ses doigts sur le bois du bureau avant de se redresser, pour commencer à ranger les fioles des potions étiquetées qui encombraient son bureau d'un mouvement de poignet, afin qu'elles aillent se ranger en quelques cliquetis dans l'armoire dédiées aux concoctions des élèves, qu'il noterait plus tard dans la soirée. Il était évident que Carter avait pleuré. Le professeur ne s'attendait pas à une telle réaction, et après un nouveau soupir, il décida de se montrer moins intransigeant qu'à son habitude.
- Vous reviendrez ici après le dîner. Tous les deux. Et vous me ferez ce fichu philtre de paix, lâcha-t-il en passant son regard de l'un à l'autre pour s'assurer que cette consigne était bien claire.
Ainsi, ils seraient notés, et ne se retrouveraient pas avec un Troll dans leurs moyennes respectives pour potion non rendue.
- Oh, et s'il vous reprend l'idée de confondre ma salle de classe avec une cour de récréation vous prendrez la porte. C'est clair ? Allez, barrez-vous, les congédia-t-il d'un geste de la main en direction de la porte.
Message publié le 09/11/2024 à 14:38
Le cours se passait plutôt bien jusque là. Il était clairement pas entouré des élèves les plus studieux du château, mais il s'en contentait du moment qu'ils faisaient preuve d'un minimum de tenue et de bonne foi. Difficile d'en demander davantage à des adolescents dont la capacité de concentration n'excédait pas celle d'une petite cuillère. Il ne saurait dire exactement quand tout avait commencé à partir en vrille, mais le résultat était bel et bien là : il se retrouvait avec un élève au nez cassé tandis que deux autres continuaient l'air de rien alors même que leur culpabilité ne faisait aucun doute. Poussant un profond soupir de lassitude, il interpella une élève de Serdaigle.
- Holloway, veuillez emmener Dixon à l'infirmerie je vous prie.
Le gamin était à moitié en train de geindre avec son nez entre ses mains comme s'il risquait de perdre la vie à tout moment, aussi ne se fit-il pas prier pour se laisser escorter en dehors du cachot par sa camarade. Pendant ce temps, Brooks observait Shevchen et Carter, les bras croisés, l'air totalement impassible, tandis que les deux ne faisaient qu'aggraver leur cas. L'un en mettant n'importe quoi dans la potion, l'autre en... Faisant carrément disparaître ladite potion. Et le chaudron qui allait avec. Un sourcil se haussa avec circonspection devant la scène qu'il ne pensait pas voir un jour. Les adolescents avaient la merveilleuse capacité à le surprendre chaque jour un peu plus dans l'étendue de leur connerie.
Et Carter ne s'arrêta pas là, allant prendre un autre chaudron pour le remplir comme si de rien n'était. C'était sans doute un peu trop pour sa patience légendaire, puisqu'il se racla la gorge pour rappeler sa présence aux deux idiots du fond de classe.
- Quand vous aurez fini de me prendre pour un con, hésitez pas à me le faire savoir.
Le ton froid et sec suffit largement à faire taire tous les murmures qui couraient dans la salle de classe. Si Brooks laissait une certaine liberté à ses élèves durant son cours, il attendait d'eux en retour un certain respect, et un peu de bon sens qui semblait échapper aux deux trouble-fêtes.
- Miss Carter, faites demi-tour je vous prie.
Devant l'air surpris de la jeune fille, il insista d'un simple regard pour qu'elle obéisse, tournant le dos au reste de la classe.
- Avancez tout droit. Encore. Encore. Bougez-vous un peu le cul, on va pas y passer la journée.
Il la fit ainsi avancer jusqu'au mur de fond de salle.
- A gauche, maintenant.
Et c'est ainsi qu'Alison Carter se retrouva au coin.
- Mains sur la tête, et en silence. Monsieur Shevchen, même chose, de l'autre côté. Le premier qui l'ouvre j'lui fais boire la potion de Grimfire.
Ledit Grimfire était sans doute le pire élève de la classe à mettre devant un chaudron. Un genre de danger public reconnu, mais qui avait le mérite de faire ce qu'il pouvait malgré une limitation très certaine.