Homme
14 ans
Sang pur
Russe






Identité
-
- Troisième année
- Surnoms : --
- Nationalité : Russe
Capacités & Statuts

Groupes

Celui qui se tenait plus droit qu'une Tour Eiffel
Message publié le 10/11/2024 à 11:39
En entendant son nom prononcé derrière lui par une voix d'élève, Nikolaï se figea. Il se tourna vers le garçon, posa son regard glacé sur lui. C'était sans doute là ce qui pouvait le plus passer pour de l'intérêt venant de lui. Par politesse, alors même qu'il gardait cette posture digne des meilleurs garde-à-vous, il répondit du tac-au-tac.
- Bonjour, Basil, et l'accent russe transparaissait à chaque syllabe qu'il prononçait. Il connaissait le nom du garçon, tout comme il connaissait les noms de tous les autres élèves de sa classe. Déformation professionnelle, sans aucun doute. Mais si jamais il obtenait des informations, il saurait de qui ça vient, et qui ça concernait - le fait qu'il n'avait plus le moindre supérieur à qui rapporter lesdites informations ne semblait pas lui poser problème pour le moment.
Il fixait l'autre avec une immobilité profonde, incapable de comprendre pourquoi il lui adressait la parole alors même qu'aucun autre avant lui n'avait jugé bon de le faire. Ceci dit, la menace représentée par Basil Banks semblait parfaitement contrôlable, aussi ne prit-il même pas la peine de chercher une posture défensive, se contentant de ne pas dévier son regard de celui de ce petit garçon. Bien qu'ils avaient sans doute le même âge, tous les enfants ici semblaient être plus jeunes aux yeux de Nikolaï, de par leur façon de se tenir et de parler, comme s'ils n'avaient jamais eu les bases d'une véritable éducation.
- Pas mal, répéta-t-il simplement. Il n'avait strictement aucune affinité avec la métamorphose. C'était sans aucun doute la forme de magie la plus complexe à maîtriser, et la subtilité de cette matière semblait échapper totalement à Nikolaï qui ne réussissait que quelques transformations grossières et incomplètes, qui n'avaient parfois rien à voir avec celles demandées par l'enseignant.
Cependant, lorsque Basil commence à l'écarter vers le mur, les sens de Nikolaï se mirent en alerte. La posture défensive fut immédiate, mais le seul danger semblait être la mauvaise vue de son camarade. Jusqu'à ce qu'un frisbee à dents de serpent ne vienne quelques secondes plus tard. Aussitôt, le bras fut tendu pour attraper l'objet en plein vol, objet qu'il tendit à Basil dans la foulée.
- Toi croire voir ça ? Toi voir choses avant ? demanda-t-il, suspicieux.
Message publié le 10/11/2024 à 11:23
Nikolaï n'était guère perturbé par le changement d'auror qui devait s'effectuer. A dire vrai, il ne semblait pouvoir être ébranlé par quoi que ce soit, et lorsqu'il frappa à la porte il attendit simplement l'autorisation pour pénétrer à l'intérieur. Par habitude, il se tenait droit, la tête haute, les bras figés le long du corps en un garde-à-vous permanent. Il s'autorisa tout de même à tendre l'un de ses bras afin de serrer la main qui lui était tendue, d'une poigne brève et ferme, avant de simplement obéir en s'asseyant sur la chaise.
Il fixait un point droit devant lui, sans qu'il ne fut possible de dire s'il regardait vraiment l'Auror en face de lui ou un point sur le mur derrière elle. Il avait les mains posées à plat sur ses genoux, le dos si droit qu'il ne ressemblait en rien à un quelconque autre enfant de son âge. La vie qu'il vivait à Poudlard depuis son arrivée était si différente de tout ce qu'il avait connu jusqu'ici qu'il en était totalement perdu, bien qu'il n'en laissait rien paraître. Il se contentait de rester poli et respectueux, de ne parler que lorsqu'on lui adressait la parole, et d'obéir aux adultes, aurors comme professeurs, en se disant que tout cela ne durerait pas et qu'il rentrerait bien chez lui un jour ou l'autre.
Rien dans son attitude ne laissait paraître une quelconque curiosité vis-à-vis de la femme qui lui faisait face. Aucun regard vers le peu de décoration. Rien que ce regard fixe et cette posture figée.
- J'ai pas très bonnes notes, répondit-il avec un accent si prononcé qu'il en était difficile de comprendre les mots.
Non seulement il avait beaucoup de mal à faire de la magie, mais en plus il n'était pas sûr de le vouloir. Il avait passé toute sa vie à être persuadé que la magie était mauvaise et qu'il ne fallait en aucun cas l'utiliser, au risque de subir les pires tortures qui soient, et voilà qu'il lui fallait l'apprendre, tout en étant entouré d'un tas d'enfants incapables de se tenir correctement, le tout dans une langue qu'il peinait à maîtriser. Ajoutez à cela les lacunes des années précédentes, que ses quelques cours de rattrapage lorsqu'il était encore en observation n'avaient en aucun cas comblées, et vous comprendrez qu'il n'avait aucune chance d'être un bon élève.
- En bota..., il buta sur le mot, incapable de trouver la fin, et se reprit sans sembler s'en préoccuper plus que cela. Avec les plantes, bien. Le balai aussi.
Le reste était catastrophique. Dès qu'il lui fallait se servir de sa baguette magique, le résultat était totalement aléatoire, et rarement celui attendu. En histoire de la magie, il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'il se disait. Ne restaient que les potions, mais il peinait à déchiffrer les recettes. Il ne comprenait pas pourquoi il devait apprendre tout cela. Il était un soldat. Il devait se battre. Sa place était sur le front, pas dans une école. D'ailleurs, l'auror précédent ne se préoccupait guère de ses résultats scolaires. Il ne s'approchait de lui que pour vérifier la solidité du sceau.
- Vous vouloir regarder le sceau ? L'homme avant regardait.