Homme
39 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts


Groupes


Message publié le 17/09/2025 à 16:13
Lysander hocha légèrement la tête lorsque la jeune femme admit avoir oublié le nom de l'objet. Cela ne l'étonnait pas plus que cela, les Ristill n'étaient pas si répandus en dehors des cercles très fermés des grands amateurs de runes. Et bien que tous sont d'accords sur la supériorité des capacités magiques prodiguées par un tel objet, il restait suffisamment cher et rare pour que n'importe qui ne s'amusât pas à s'en offrir un.
Il la laissa alors essayer l'objet, avant de s'approcher d'elle afin de s'assurer qu'elle le fit correctement. La lame fine gravait le bois de la planche sans le moindre effort, l'inclinaison n'était cependant pas la meilleure. Afin de se mettre dans le même angle qu'elle, il se plaça dans le dos de Leslie, tenant la planche d'une main ferme de son côté gauche, tandis que de la main droite il raffermissait la prise qu'elle pouvait avoir sur le couteau.
- Plutôt comme ceci, vous aurez une meilleure précision. Gardez le poignet souple, indiqua-t-il tout en guidant le mouvement pour tracer une rune des plus basiques, observant par-dessus l'épaule de la jeune femme le résultat qu'ils obtenaient ainsi.
Il sentit son doux parfum effleurer ses narines et sembla alors seulement se rendre compte de la proximité intrusive qu'il venait d'instaurer avec elle, et relâcha sa main tout en s'écartant d'elle d'un pas trop vif pour ne pas être emprunt de gêne.
- Veuillez m'excuser, Miss Harrison, ce n'est pas... commença-t-il sans finir sa phrase, ce qui était suffisamment rare pour être souligné.
Il poussa un soupir, avant de passer sa main devant son visage, comme pour se défaire de tout ce qu'il venait de se passer.
- Gardez donc celui-ci, il sera parfaitement adapté à vos créations, conclut-il d'un simple hochement de tête.
Message publié le 17/09/2025 à 14:15
Lysander haussa un sourcil poliment intéressé lorsque la jeune femme annonça être manumage. C'était une capacité de plus en plus répandue chez les sorciers britanniques, et bien qu'il fût lui-même capable sans peine d'user de magie avec ses mains, il préférait amplement l'élégance prodiguée par l'utilisation d'un catalyseur magique tel une baguette, d'autant plus lorsque cette dernière était le fruit d'un travail exemplaire depuis de nombreuses générations. S'il méprisait ouvertement l'usage des runes chez Ollivander, il reconnaissait pleinement leur savoir-faire concernant les baguettes magiques.
La sienne se trouvait sagement rangée, sa poignée n'étant autre que le pommeau de sa canne ouvragée qu'il avait coincé sous son bras avec une nonchalance subtile, qui ne résista cependant pas bien longtemps à la mention terrifiante de pyrograveurs magiques. Ses yeux s'écarquillèrent d'une horreur sainte.
- Par Merlin, pas étonnant que leur utilisation des runes soit si grossière, s'exclama-t-il, véritablement dépité d'entendre une chose pareille.
Il secoua doucement la tête de gauche à droite, comme pour chasser l'image de son esprit, avant de soupirer profondément.
- Des pyrograveurs magiques... J'ignorais qu'ils étaient encore utilisés, c'est une honte pour une telle enseigne, ne put-il cependant s'empêcher d'ajouter. Vous faites bien de les graver à la main, ou à la baguette, cela vaut bien mieux.
Il se racla la gorge, posant finalement sa chère canne sur le plan de travail pour s'approcher de Miss Harrison en sortant un objet de la poche intérieure de sa veste. Il ouvrit alors la paume de sa main pour la laisser admirer un manche de bois sombre, aux runes parfaitement gravées, avant d'en déplier la lame.
- Mais rien n'égale ce que l'on obtient avec un Ristill de bonne facture. Evidemment, son utilisation requiert un traçage parfait pour que lesdites runes soient à leur plus grande puissance, mais il n'y a rien de plus précis que cet objet, expliqua-t-il, avec cette passion que seul ses sujets de prédilection pouvaient lui tirer.
Il tendit l'objet à la jeune femme, manche vers elle, afin qu'elle pût s'en saisir.
- Je vous en prie, essayez donc.
Message publié le 25/08/2025 à 11:58
Lysander haussa un sourcil vaguement étonné à la mention de l'entreprise Sylver. Il ignorait que le père de la jeune femme y avait travaillé. Cela expliquait cependant l'évident savoir-faire dont elle faisait preuve dans ce domaine alors même qu'elle était encore jeune. Cela demandait des années de pratique et d'amélioration, qui ne pouvaient s'acquérir qu'avec l'expérience et le savoir-faire. Savoir-faire dont elle avait visiblement hérité pour se hisser au-dessus de celui dont elle avait tout appris. Et s'il y avait bien une chose que Lysander Bramblethorn appréciait, c'était la volonté de s'améliorer toujours, sans s'enliser dans un immobilisme qui finissait toujours par se muer en médiocrité à un moment ou à un autre.
Et tandis qu'elle avouait faire des recherches pour intégrer les runes à ses créations, le regard qu'il posait jusqu'alors sur elle, analytique et professionnel, se teinta d'une étincelle de passion pure.
- J'ai pu observer l'utilisation des runes dans les articles d'Ollivander's. Cela reste très... Basique. Sans grand intérêt, si vous voulez mon avis. Du travail de néophyte qui ne cherche pas à voir plus loin que ce qui... Fait l'affaire, articula-t-il avec une pointe de déception qu'on pouvait apparenter à du dédain.
Aller plus loin que cela ne semblait donc pas bien compliqué. Ce qui intéressait l'homme, c'était bien la façon dont elle voyait ce plus loin. Et comment elle s'essayait à l'atteindre. Il se saisit donc de la flûte avec soin, pour l'observer. Les runes étaient tracées correctement, mais il pouvait sentir simplement en tenant l'objet qu'elles étaient loin d'être utilisées au maximum de leurs capacités. Pour quelques raisons évidentes pour lui qui les étudiait depuis des années, bien moins pour celles et ceux qui se contentaient de ce qu'on leur avait appris à leur sujet.
- C'est... Correct, commença-t-il en tournant une nouvelle fois l'objet entre ses doigts fins. Il y a cependant de nombreuses améliorations à apporter. Par chance, c'est un sujet que je maîtrise plutôt bien, continua-t-il avec un léger sourire qui laissait paraître une pointe d'amusement.
Lysander faisait partie des plus grands experts concernant les runes et les artefacts magiques. Dans ses plus jeunes années, avant qu'il ne prît le poste de professeur de runes à Poudlard, il n'était pas rare que le Ministère ou les musées d'artefacts se tournâssent vers lui pour des expertises dans ces domaines. Ils leur arrivaient d'ailleurs toujours de le contacter.
- Avec quoi les avez-vous gravées ? demanda-t-il tranquillement.
Message publié le 05/07/2025 à 22:08
Le regard affuté de Lysander suivit la jeune femme jusqu'à ce qu'elle ouvrit la porte de la réserve. Là, il put entrapercevoir plusieurs instruments dont il devinait qu'ils étaient uniques, et pour certains probablement rien de plus que quelques prototypes à améliorer. Il se doutait cependant que celui qu'elle daignerait lui dévoiler serait l'un des plus réussis jusqu'ici, et il était curieux de voir ce qu'elle pouvait faire d'un tel instrument. Lorsque l'artiste se retrouvait à jouer de sa propre création, le lien devait être particulièrement visible. Du moins si suffisamment de coeur avait été mis à l'ouvrage.
La guitare était belle, mais la beauté ne faisait pas tout. D'autant plus lorsqu'il s'agissait d'un instrument de musique. Toujours appuyé sur sa canne, il secoua la tête de gauche à droite.
- Non, je crains n'être qu'un piètre artiste moi-même, répondit-il avec un sourire modeste.
Lui ne créait pas. Il démontait, remontait, réparait, améliorait. Mais jamais il ne créait. Il voulait tout comprendre, et surtout ne pas ajouter plus de questionnements dans ce monde regorgeant déjà de bien trop de mystères. C'était là ce qui le stimulait. Qui pouvait le garder éveillé des nuits complètes, pour assouvir une curiosité qui ne s'était jamais calmée depuis sa plus tendre enfance. Il s'appuya contre un mur, avec une nonchalance étudiée, le temps d'observer la jeune femme qui se mettait à jouer.
L'évidence s'étirait sous ses yeux. La magie opérait. L'instrument qu'elle tenait entre ses mains était bien plus qu'une simple guitare : il s'agissait là d'un artefact magique à part entière. Elle avait créé un nouveau catalyseur, qui permettait au musicien de libérer sa magie à travers l'instrument. Ce n'était pas encore parfait, mais c'était, et ça devait être. Il se redressa du mur, pour la rejoindre, saisissant la guitare qu'elle lui tendait. Et comme il s'y attendait, il y eut une résonnance avec sa propre magie dès lors qu'il s'en fut saisi.
- Miss Harrison... Vous vous êtes inspirée de votre travail chez Ollivander's, n'est-ce pas ? demanda-t-il tranquillement, tandis qu'il observait la guitare sous tous ses angles, comme pour en percer les secrets.
Ses doigts fins pincèrent une corde, simplement pour éprouver le son qui sortait de l'instrument, voir s'il était bien différent de celui qu'elle pouvait en obtenir. Et c'était le cas. Il voyait là un potentiel énorme.
- Si vous ajoutiez de la magie runique... Par Merlin, vous pourriez tout aussi bien devenir une précurseuse.
Il était rare que quiconque tire un tel enthousiasme de Lysander Bramblethorn. Mais ce petit bout de sorcière avait décidément quelque chose de bien différent des autres.
- Vous vous y connaissez en runes ?
Message publié le 02/05/2025 à 16:51
Invisible aux yeux des élèves, Lysander n'en restait pas moins particulièrement attentif à leurs moindres faits et gestes. Et s'il y avait bien une chose marquante alors que la soirée avançait, c'était bien que l'élite de Poudlard avait grand besoin de formation supplémentaire si elle désirait réellement avoir une chance lors du tournois de l'année suivante. Le peu d'éclairs de génie traversant les petites têtes blondes ne suffisait guère à faire oublier les terribles échecs advenus auparavant, et ce qui devait être une simple formalité se transforma en véritable déception pour le professeur de runes.
Déception qu'il n'hésita pas à transmettre à son collègue en quelques mots particulièrement bien sentis.
- J'en viens à me demander comment certains d'entre eux sont arrivés en vie jusqu'ici.
Evidemment, les choses n'étaient pas si terribles qu'il voulait bien l'admettre. Mais la médiocrité avait cette fâcheuse tendance à prendre toute la place dès lors qu'il la décelait tellement il l'exécrait. S'il y avait bien une chose dont il était sûr alors que le cours touchait à sa fin, c'était bien qu'il ne laisserait pas le moindre de ses précieux artefacts aux mains d'adolescents au regard aussi vif que celui de Veaudelunes sous valériane.
Lorsqu'ils furent enfin tous revenus, les cartes plus ou moins remplies avec plus ou moins de succès, il ne perdit pas une seconde de plus, bien décidé à rentrer au plus vite.
- Bien, vos résultats finaux vous seront communiqués ultérieurement. Cependant, je ne vous félicite pas pour vos prestations, insultantes autant pour vos professeurs que pour vous-mêmes. N'hésitez pas à utiliser ce qui vous sert de cervelle la prochaine fois.
Le ton sec du professeur ne laissait pas vraiment place à une quelconque réponse, et il fit aussitôt signe aux adolescents de le suivre afin de retourner à Poudlard, laissant Wickerson fermer la marche : ces imbéciles seraient encore capables de se perdre en route.
HRP :
Le cours est donc terminé. Merci à celles et ceux ayant participé.
Navrée pour les délais de réponses ayant parfois compliqué l'enchaînement des situations.
Navrée également de ne pas moi-même avoir été plus active.
C'est un fail, mais le prochain rattrapera tout ça, soyez en assurés !
Si vous souhaitez écrire votre départ n'hésitez pas, on fermera ce sujet d'ici une semaine.
Message publié le 02/05/2025 à 16:08
Lysander n'avait pas bougé d’un millimètre durant les réponses apportées par le jeune femme, les mains croisées sur le pommeau ouvragé de sa canne, le regard fixé sur Leslie avec une attention toute particulière. Chaque mot qu’elle prononçait semblait être analysé par le professeur sans qu'il ne laisse rien paraître. Il devait cependant reconnaître que, pour une simple artisane employée chez Ollivander's, elle maniait ses arguments avec une certaine rigueur qu'il pourrait presque qualifier d'élégante. Il laissa planer quelques secondes de silence après sa dernière phrase, se laissant ainsi le temps de réfléchir.
Il s’approcha finalement d’un pas lent, parfaitement calculé, sa canne résonnant doucement sur le sol du local. Il observa l’espace qu’elle désignait comme future scène, lui tournant ainsi le dos et esquissa un léger hochement de tête approbateur avant d'enfin daigner répondre.
- Vos projections me semblent raisonnables. Vos chiffres sont cohérents. Vous avez conscience des limites matérielles et vous y adaptez votre projet. C'est bien.
Le compliment avait été lâché l'air de rien, avec cependant la satisfaction évidente de ne pas avoir l'impression de perdre son temps ici. Elle venait de lui prouver ce qu'il désirait s'assurer en venant la rencontrer : il ne s'agissait pas là du caprice d'une artiste exaltée et dépourvue de tout sens commun, mais bien d'une ambition tangible et réalisable. Il se détourna enfin pour lui faire face, son expression toujours aussi impassible, mais teinté d'un léger intérêt.
- Trois à quatre mille Gallions... Nous ajusterons selon les différents devis que vous recevrez. Néanmoins, en contrepartie, je ne veux ni vitrine à mon nom, ni opération de communication grotesque. Ce genre de publicité m’ennuie. En revanche, vous ajouterez à vos statuts une clause me réservant un droit de regard sur toute décision stratégique majeure durant les deux premières années ainsi qu'un rapport trimestriel sur le même temps. Voyez cela comme... un conseiller. La décision finale vous reviendra toujours, mais vous aurez une plus large vision de vos options.
Le monde dans lequel il évoluait lui avait permis de comprendre des rouages bien souvent complexes pour ceux qui n'y étaient pas habitués. Et Lysander refusait de voir un tel investissement partir en fumée pour si peu. Cela lui permettra de se montrer présent dans des cercles bien moins conventionnels que les siens, et ainsi peut-être tomper l'ennui dans lequel ses pairs le plongeaient régulièrement.
- Si cela vous convient, je ne dis pas non à une démonstration. Faites-moi entendre ce que vous valez, Miss Harrisounds, dit-il en se fendant d'un léger sourire.
Message publié le 05/03/2025 à 19:45
L'indépendance de la jeune femme avait quelque chose de rafraichissant aux yeux de Lysander qui n'avait guère l'habitude de côtoyer des femmes aussi courageuses. Les cercles qu'il fréquentait les autorisaient à venir en aide à leurs époux ou leurs parents pour les affaires familiales, mais leur investissement devait s'arrêter là. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il n'était toujours pas marié, au grand damn de sa mère : aucune de ces potiches n'avait ce qu'il fallait pour qu'il se sente suffisamment intellectuellement stimulé pour penser lui prêter un quelconque intérêt sentimental. Elles présentaient cependant assez bien pour qu'il daigne en culbuter une de temps à autres.
Tout cela pour dire que Leslie Harrison avait tout d'une bête curieuse qui éveillait son intérêt avec son business plan finement préparé et sa vision parfaitement réalisable de son projet. Il hocha la tête en silence, avec une légère pointe de satisfaction à chaque présentation des lieux, en parfaite adéquation avec les espaces alloués. Lui qui était toujours si pointilleux ne trouvait rien à y redire, et cette rencontre le confortait dans sa volonté de financer cette jeune femme. Il ne s'agissait pas là d'une artiste illuminée vivant dans un autre monde, mais bien d'une artisan foncièrement douée.
- Vous semblez avoir tout prévu, Miss Harrison, je ne vous cache pas que cela va grandement faciliter notre collaboration, affirma-t-il, satisfait.
Il avait ce goût du travail bien fait qui le suivait, et cela lui plaisait énormément. Aussi reprit-il tranquillement.
- Je me demandais si vous aviez déjà un carnet d'adresse rempli ou si vous comptiez tout miser sur le bouche-à-oreille une fois que vous aurez ouvert. Je dois admettre qu'au-delà de mon attrait évident pour les runes, ce sont bien les artistes que vous allez fournir qui m'intéressent.
Il faisait tourner doucement la pointe de sa canne dans le sol en jouant de façon inconsciente avec le pommeau renfermant sa baguette magique, comme s'il était perdu dans une intense réflexion alors même qu'il se contentait d'analyser ce petit bout de femme qui lui faisait face.
- Qu'en est-il du timing ? Vous êtes-vous fixée quelques dates butoirs pour venir à bout de ce projet ? Quitter votre emploi actuel ne posera aucun souci ?
Message publié le 17/02/2025 à 12:27
Depuis de nombreuses années, Augustus Bramblethorn exhortait son fils à investir, pour continuer à développer la fortune familiale malgré un emploi bien en-deçà des attentes parentales. Si le prestige de l'expertise de Lysander auprès des institutions britanniques - et même étrangères - résonnait dans le milieu restreint des artefacts et des runes, cela n'avait rien à voir avec la répercussion tonitruante du nom de Bramblethorn dans le milieu juridique ou médical sorcier. C'était un nom synonyme de valeurs fortes, de travail assidu, de rigidité évidente et d'une pointe de conservatisme, ce qui ajoutait au renom une stabilité et une fiabilité sans faille : être soutenu financièrement par les Bramblethorn revêtait une sûreté certaine pour l'avenir.
Il avait jusqu'ici laissé son père s'occuper de tous les business familiaux, bien plus fasciné par la fabrication et la réparation d'objets aux runes complexes que par les échanges humains nécessaires à de telles activités. Cependant, l'état de santé d'Augustus Bramblethorn n'allait pas en s'arrangeant, et il revenait désormais à Lysander de prendre le relais. Il n'était pas homme à fuir ses responsabilités, et avait donc longtemps cherché un milieu dans lequel il pourrait investir sans pour autant détester pleinement s'occuper dudit investissement.
C'était ainsi qu'il était tombé sur un projet digne de son intérêt. Une certaine Leslie Harrison qui souhaitait ouvrir une boutique d'instruments magiques. La musique était un art qui ne le laissait pas indifférent, qui accompagnait même souvent ses pérégrinations, mentales comme physiques. Et la fabrication et le fonctionnement d'objets magiques lui plaisaient. Il n'avait nullement l'expertise du travail du bois, mais pour une fabricante de baguette chez Ollivander's, ce côté était couvert sans peine. Quelques lettres échangées ont suffit à Lysander pour comprendre le sérieux de ce projet, attisant toujours plus sa curiosité pour la personne qui se trouvait derrière.
Le jour était donc venu de la rencontre. C'était ce qui scellerait le financement - ou non - de la boutique de Leslie Harrison. Après son passage au Chaudron Baveur, son pas conquit le pavé du Chemin de Traverse à l'aide de sa fidèle canne ouvragée jusqu'au local à visiter. Le petit bout de femme qui lui faisait face avait une étincelle dans les yeux qui plaisait à Lysander. Il lui serra la main avec politesse et fermeté.
- Ravi de vous rencontrer, Miss Harrison. Je dois admettre que votre projet est le plus intéressant que j'ai pu voir ces dernières années. Et le plus abouti sur le papier. C'est impressionnant, déclara-t-il sincèrement, de sa haute et droite stature.
Il la suivit à l'intérieur du local. Vide depuis des lustres, l'odeur de renfermé qui y régnait fit froncer les narines de Lysander qui ne perdit pas un seul instant pour sortir sa baguette de sa canne afin d'y diffuser un léger parfum aux effluves florales agréables. Il semblait étrangement déplacé dans cet environnement vide et poussiéreux. C'est pourtant satisfait qu'il rangea sa baguette, pour prendre le temps de regarder autour de lui avec intérêt.
- Je suis même étonné que personne d'autre n'ait voulu se lancer dans l'affaire avec vous. Il est évident que tout cela a été parfaitement réfléchi.
Message publié le 17/02/2025 à 11:45
Le regard noir que portait le jeune Decker à son encontre ne semblait pas perturber Lysander outre mesure, qui se contentait de renvoyer ce flegme élégant qui le caractérisait tout en jugeant ouvertement cet adolescent qui n'avait ni bonnes manières, ni politesse élémentaire. L'éducation des jeunes laissait de plus en plus à désirer, et si à son époque certains n'hésitaient pas à harceler les autres, ils avaient au moins le mérite de le faire dans un vocabulaire légèrement plus évolué que ces balbutiements primitifs qui émanaient des énergumènes tels que celui qu'il avait en face de lui.
Et en voyant l'endroit d'où il sortit la clé, les narines du professeur se froncèrent légèrement en un dégoût sage et étudié. Il lui faudrait désinfecter tous les artefacts de son bureau avant d'en faire gagner quelques uns aux élèves souhaitant participer au tournoi. Il remit d'un geste vif sa baguette dans sa canne, faisant tourner celle-ci entre ses longs doigts tout en ne quittant pas du regard l'élève qui remettait en place ses chers objets. Evidemment, il aurait préféré qu'il le fasse sans faire claquer quoi que ce soit, mais il ne pouvait décemment pas s'attendre à plus venant d'un être aussi limité que celui-ci. Il s'en contenterait donc.
- Pour le tournoi ? répéta-t-il lentement, un sourcil haussé d'étonnement.
Si Poudlard se retrouvait à élire un tel bougre comme champion, l'école tombait vraiment bien bas. Qu'il puisse seulement songer à participer laissait penser à Lysander qu'ils n'avaient pas été suffisamment clairs sur ce qui serait attendus des champions. Durant le tournoi, le moindre manque de discernement pouvait se montrer fatal, et s'il n'éprouvait pour un Ferguson Decker qu'un mépris et un dégoût non voilés, il n'en restait pas moins qu'il ne lui souhaitait aucun malheur, dans son immense bonté.
- Vous auriez pu attendre le cours de soutien, comme tous les autres élèves souhaitant participer au tournoi, indiqua-t-il de sa voix sèche et tranchante.
Pour l'occasion, il ne pouvait se contenter des élèves ayant choisi l'option. Tous devaient avoir la chance d'obtenir une aide égale. Cependant, Ferguson Decker venait de prouver qu'il n'en était pas digne.
- Ce qui, évidemment, ne vous est plus accessible. A défaut de coups de canne - qui vous feraient le plus grand bien - vous aurez deux retenues par semaine pendant un mois. Et une interdiction totale de monter sur le moindre balai volant durant deux. J'en informerai votre directeur de maison. Vous pouvez disposer, Monsieur Decker, le congédia-t-il d'un ton glacial, tout de même accompagné d'un léger sourire satisfait.
Du bout de sa canne, il désigna la porte à l'adolescent.
Message publié le 14/02/2025 à 17:23
Lysander avait utilisé la cheminée de ses appartements à Poudlard afin d'apparaître directement dans celle du Chaudron Baveur, grâce à la poudre de cheminette. Evidemment, l'âtre qu'il utilisait ne pouvait laisser passer personne d'autre que lui, au cas où un élève particulièrement stupide en viendrait à entrer par effraction dans ses appartements avec l'idée saugrenue de sortir de l'école. Evidemment, il était vêtu d'un costume parfaitement ajusté, de la célèbre marque sorcière Alceste & Malfey que bien peu pouvaient se targuer de s'offrir. Les tissus utilisés ne se salissaient jamais, ne se détendaient jamais, n'avaient jamais le moindre fil qui dépassait. Ils étaient, aux yeux de Lysander, la perfection qu'il recherchait.
Ce fut donc sans la moindre trace de suie ou de poussière qu'il arriva à l'auberge servant de jonction entre les deux mondes, sa canne ouvragée frappant fièrement le plancher de l'établissement à chaque pas, jusqu'à s'arrêter devant le comptoir, dans l'extrême droiture le caractérisant depuis de nombreuses années.
- Alfred, un café, je vous prie. Noir, précisa-t-il inutilement tandis que le tenancier taciturne hochait la tête autant pour le saluer que pour acquiescer.
C'était là une habitude que Lysander cultivait depuis plusieurs années. Dès lors que ses affaires l'amenaient sur le Chemin de Traverse, il s'arrêtait d'abord à l'auberge afin d'y déguster un café serré. Alfred faisait partie de ces personnes discrètes dont il appréciait la présence silencieuse, et respectait à la lettre toutes les normes d'hygiène qui manquaient à certains autres établissements qu'il se refusait à fréquenter.
Ils échangèrent quelques mots polis, sans forcer quoi que ce soit lorsque la tasse fut déposée devant le professeur, et il s'en délecta avec un parfait flegme britannique avant de délaisser la tasse vide dans sa coupelle, y laissant au passage quelques mornilles. Il salua de nouveau l'aubergiste, avant de quitter les lieux de son allure altière, sa canne désormais coincée sous son bras : il était temps de passer à ses affaires.
Message publié le 11/02/2025 à 16:06
Tandis que le jeune Decker sortait son meilleur jeu d'acteur - ou sa meilleure blague, Lysander n'était sûr de rien - le professeur ne laisse strictement rien paraître. Comme s'il se contentait d'attendre que l'autre eut fini son petit numéro afin de pouvoir passer aux choses sérieuses. Et après de longues secondes durant lesquelles Bramblethorn se contenta de fixer l'adolescent de son air habituel - une indifférence teintée de mépris - une petite sphère atterrit enfin sur son bureau. D'un geste vif, Lysander dégaina sa baguette magique de sa canne ouvragée, afin de faire léviter la pierre ronde entre eux.
- Je ne sais même pas à quoi ça sert, reprit-il tranquillement, n'ayant aucune envie de laisser ses oreilles se soumettre à une syntaxe plus qu'aléatoire.
Il poussa un soupir dépité avant de se lever, faire le tour de son bureau, réduisant considérablement l'espace qui le séparait de l'étudiant, tandis que la pierre continuait de voler, pile entre leurs deux regards.
- Ceci, Monsieur Decker, est une pierre d'Yggdrasil. Elle permet de détecter toute magie dans un rayon de dix mètres. Je vous passe les détails de son utilisation, en revanche, je peux vous indiquer qu'elle était rangée dans cette vitrine, annonça-t-il en désignant l'endroit vide dans lequel elle devrait toujours se trouver.
Il n'était nullement impressionné par le regard noir que portait sur lui l'élève, n'attendait de lui rien de plus que de remettre l'artefact à sa place, comme il le lui avait demandé quelques secondes auparavant.
- Allez, remettez-la en place, qu'on en finisse, soupira-t-il en voyant que l'adolescent ne se décidait toujours pas à bouger. Vous en profiterez pour remettre également la clé runique d'Uruz à sa place, elle n'est utile qu'à quelqu'un qui sait correctement lire les runes et je doute fort que ce soit votre cas.
La montre à gousset avait la particularité de se montrer on ne peut plus précise sur ce qu'elle annonçait à son propriétaire, et Lysander savait donc exactement ce que le gamin avait essayé de voler dans son bureau.
- Par ailleurs, j'attends toujours une explication, Monsieur Decker. Je vous serai gré de me la donner rapidement, à moins que vous ne teniez désespérément à passer plus de temps que nécessaire en ma compagnie.
Message publié le 23/01/2025 à 17:28
Il arrivait régulièrement à Lysander Bramblethorn de quitter son bureau ou ses appartements pour se rendre dans la bibliothèque du château. Ce lieu qui l'avait longtemps accueilli durant ses années d'études était probablement le seul qui lui laissait de véritables bons souvenirs. Et il prenait plaisir à accéder aux ouvrages de la réserve, afin d'y trouver quelques détails qui manquaient à certaines de ses recherches sur des artefacts particulièrement complexes. Lord Beckett l'avait laissé s'installer un bureau afin d'y travailler plus à son aise, et la pièce, totalement insonorisée du reste de la bibliothèque, était devenue une dépendance évident de son propre bureau.
Il s'y trouvait depuis une bonne demie-heure lorsque sa montre à gousset se mit à vibrer dans la poche intérieure de sa veste de costume. Poussant un soupir, il sortit l'artefact, qui n'indiquait nullement l'heure, mais bien des runes dont certaines seulement étaient lumineuses. Les aiguilles allaient de l'une à l'autre, et le message était clair - du moins pour Bramblethorn : il y avait un intrus dans son bureau. Intrus qui, non content d'entrer par effraction, avait jugé bon de s'octroyer la détention d'artefacts qui y étaient exposés.
Il aurait pu être plus reposant pour lui d'ériger des sécurités qui empêchaient toute effraction. Mais son esprit retors préférait prendre les criminels la main dans le sac, avec preuve à l'appui. Il prit tout de même le temps de finir les notes qu'il prenait, son écriture élégante et raffinée s'alliant parfaitement à la pointe de sa plume autoencrante hors de prix. Bientôt, chaque ouvrage fut remis à sa place, et il quitta la réserve, puis la bibliothèque, en saluant Lord Beckett d'un simple geste de la tête.
Il parcourut les couloirs de sa démarche altière, le bruit de sa canne ouvragée claquant avec la même régularité que ses semelles, jusqu'à parvenir à l'entrée de son bureau dans laquelle se tenait un étudiant qui, heureusement, ne participait pas à ses cours. Le comportement de l'adolescent était cependant suffisamment problématique pour qu'il connaisse son nom, et sa voix claqua dans l'air avec le tranchant d'une guillotine parfaitement aiguisée.
- Monsieur Decker. Quelle désagréable surprise. Entrez, je vous prie. Vous n'allez pas me quitter si vite.
D'un simple geste de la main, il avait levé le sortilège, et le bout de sa canne désignait désormais l'intérieur de son bureau afin qu'il s'y rende sans tarder. Il referma alors la porte derrière eux, avant de gagner son fauteuil de cuir.
- Je vous prierai de reposer votre butin exactement là où vous l'avez pris. Et de me donner une explication correcte.