Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Ses pieds glissent sur une langue de mousse visqueuse et Charlie s’agrippe à l’air comme si cela pouvait la retenir. Terrain instable ! annonce-t-elle vivement, la baguette en l'air. Elle vacille, les bras en moulinets, puis reprend son équilibre avec une pirouette maladroite. Son sourire ne faiblit pas - pas même quand une bulle éclate bruyamment sous son talon, lui envoyant une giclée tiède sur le mollet. Elle avance encore, plus doucement cette fois, et se rappelle du sortilège à tester pour garder l'équilibre. 

— Ungula Stabilo ! L'enchantement d'ancrage fonctionne, mais avec une exécution un peu brouillonne : ses orteils prennent la forme de pattes griffues légèrement disproportionnées, une plus grande que l’autre. Le résultat est efficace, mais pas trop élégant. Tant pis, elle est prête à repartir. 

Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Grâce à l'enchantement, Charlie parvient à avancer avec plus de stabilité, bien qu’avec une démarche un peu bancale. Ça gratte un peu mais ça ira, commente-t-elle en reprenant sa route avec précaution. Son enthousiasme n'a pas diminué, digne d'une exploratrice têtue. Chaque enjambée résonne dans la boue avec un splash humide et une légère oscillation à cause de la patte plus longue. Elle continue néanmoins, les bras écartés à la manière d'un numéro de funambule raté. Le marais bruisse autour d’elle, et les élèves qui se sont élancés aussi.

Elle lève les genoux bien haut, parfois surprise lorsque le sol s’affaisse sous son poids. Après quelques mètres, la libellule aux ailes brillantes se pose sur son épaule.

Progression de Charlie : 21/50 + 7 = 28/50

Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Le sort est un échec, pourtant elle avait réussi à bien prononcer et à sentir l'urgence de la situation, mais sa baguette on a décidé autrement. Peut-être se sentait-elle un peu trop à l'étroit sous la poigne fulgurante de la jeune sorcière. Bref, sa baguette ne lui a été d'aucun secours et Flora se rattrape tant bien que mal à... euh, à rien. Pas de buisson vivant dans le marécage à l'horizon. 

Elle est obligée de faire quelques pas de côté pour ne pas tremper les fesses dans un fond de mare vaseux.

Charlie tourne lentement la tête vers la libellule posée sur son épaule, les yeux écarquillés d’admiration. Ses ailes translucides frémissent doucement, et son petit corps doré luit comme une balise magique dans la brume du marécage. La rouquine y voit un signe, et même plus, un guide. Son cœur gonfle d'une fierté inexplicable. Elle redresse le menton, raffermit sa prise sur sa baguette, et s'apprête à reprendre sa marche avec une détermination renouvelée, en compagnie de cette coéquipière providentielle. Allez, déjà un mètre, puis le suivant.

Progression de Charlie : 28/50 + 1 = 29/50

Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Flora doit s'y reprendre plusieurs fois avant de parvenir à se stabiliser. Pas évident de gérer ces nouvelles jambes quand celles-ci perdent les pédales. Elle cambre le buste d'avant en arrière pour retrouver un semblant d'équilibre. Ses pieds, qui ressortent et replongent dans le liquide visqueux, éclaboussent ses vêtements jusque sous son menton ainsi que tout l'arrière de son dos. Flora parvient enfin à s'immobiliser tant bien que mal après moults efforts et maintient la position afin de reprendre son souffle et retrouver de ses appuis, suite à quoi elle reprend lentement sa progression.

Progression de Flora : 16/50

Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Charlie inspire profondément, s’imprégnant du courage minuscule de la libellule sur son épaule. Elle lève le menton, les bras toujours écartés pour garder l’équilibre. À chaque splash mou de ses pas griffus, elle imagine que sa coéquipière valide ses mouvements d’un frisson d’ailes. La libellule reste à ses côtés, et cela suffit à la Serdaigle. Elle essaye de jeter un regard aux alentours, mais la brume l'empêche de voir. Charlie ralentit malgré elle. 

Progression de Charlie : 29/50 + 4 = 33/50

Les dés sont jetés ! Voici les résultats :

Ta progression est lente, parfois tu avances, parfois tu recules.

Mais c'est comme ça, c'est la même chose pour tout le monde. On passe tous par là. Tu n'es pas la seule, même si tu penses l'être en ce moment même. Tu n'oses pas te plaindre trop fort car tu sais qu'il y a toujours pire que toi, alors que tu meures d'envie de piquer une colère, de pleurer un bon coup, d'insulter le monde, de crier ou de lancer des choses. Une fois calmée, tu peux soit repartir plus déterminée que la fois précédente, soit renoncer plus détachée que jamais, lorsque le point de non retour a été franchi et qu'il n'y a plus rien d'autre que tu ne veuilles ou puisses faire. 

Parfois, il faut savoir renoncer. Pour se protéger. Quand on n'en peut plus.

Parfois, il faut quelqu'un pour nous pousser. Pour se dépasser. Quand on n'y croit plus.

Flora a l'impression que le marais lui parle, mais elle ne comprend pas son langage. Serait-ce dû aux émanations libérées par les bulles éclatées, aux bactéries qu'elle remue de ses pieds dans le fond vaseux, ou à la pellicule sèche et crouteuse à la surface du lac boueux ?

Progression de Flora : 18/50