Harry Potter RPG

[En Cours]
Souvenirs d’école Au coin du feu, samedi 03 mars 2125

Jessy Brown

Femme

24 ans

Sang pur

Britannique

Message publié le 20/04/2025 à 22:26

RP avec Idrisse Rose Adler

@Carrie 

 

Les pavés mouillés clapotaient doucement sous les bottes de Jessy qui parcourait la grand-rue de Pré-au-Lard d’un pas léger. L’air était frais mais s’adoucissait de jour en jour, petit à petit. La forêt qui s’endormait durant l’hiver n’allait pas tarder à se réveiller, à reprendre vie ; tout comme elle.

 

Depuis son retour au Royaume-Uni, une demi-douzaine de mois auparavant, la jeune femme se consacrait principalement à son nouveau travail de garde-chasse qui lui tenait à cœur. Elle s’y sentait dans son élément et s’y investissait du mieux qu’elle pouvait. Il lui avait fallu un certain temps d’adaptation, pour prendre ses marques dans cet environnement pourtant familier. Mais elle avait récemment songé à sortir un peu la tête de son quotidien. Avec le village voisin de Poudlard, les potentielles activités ne manquaient pas : profiter d’un repas réconfortant au pub, titiller ses papilles avec les sucreries de Honeydukes, se perdre dans les ruelles ou, un peu plus loin, dans les montagnes…
 

En observant les groupes d’élèves, elle repensait souvent à ses jeunes années d’étudiante à l’école de sorcellerie. À cela s’était ajoutée une remarque de sa mère qui lui avait rappelé une ancienne amie. Elle avait donc tenté de lui envoyer une lettre pour prendre de ses nouvelles et, de fil en aiguille, avait fini par lui proposer de se revoir autour d’un verre, un de ces jours.

 

Ce jour était finalement arrivé. Poussant la porte des Trois Balais, Jessy inspira avec délice l’odeur sucrée de l’hydromel. Son regard balaya la pièce tandis qu’elle se demandait si sa vieille camarade était arrivée en avance. Apparemment non, puisqu’elle ne reconnut ni ses yeux gris pénétrants, ni ses mèches d’un blond cendré caractéristique. Elle choisit donc de se diriger vers le fond de la salle principale, à proximité du feu de cheminée qui crépitait joyeusement. Elle s’installa à une petite table et retira son épais manteau qu’elle posa sur le dossier de sa chaise. La chaleur l’enveloppa agréablement et elle se perdit dans la contemplation des flammes, comme si elle s’attendait à y trouver des salamandres.

Idrisse Rose Adler

Femme

25 ans

Inconnu

Britannique

Avatar de Carrie

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 14/08/2025 à 01:26

Aujourd’hui, je trouve que ma vie sociale ressemble un peu trop à la vitrine poussiéreuse d’une boutique de taxidermiste. Figée, vaguement inquiétante et probablement illégale à entretenir dans certains pays. Mais bon, c’est la journée idéale pour remettre ça sur la table. Littéralement, avec un verre à la main. Et comme par un miracle -ou un mauvais sort, je n’ai pas encore décidé, Jessy m’a donné rendez-vous aux Trois Balais.

 

J’aime bien Jessy. Enfin… c’est-à-dire que je me souviens que je l’aimais bien, à l’époque. Maintenant, je ne sais pas. Le problème avec les vieilles amitiés, c’est qu’on ne sait jamais si on va retrouver la complicité d’avant ou juste découvrir que l’autre est devenu un adepte des chandelles parfumées au melon. Et ça, c’est une rupture amicale directe.

 

En entrant, je me retrouve face à cette odeur d’hydromel chaud. Vous voyez, ce parfum melliflu qui te donne l’impression qu’on t’enroule dans une couverture tricotée par une grand-mère qui n’est pas la tienne ? Sauf que dans mon cas, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’elle a glissé dans le tricot. 

Parce qu’il y a toujours quelque chose.

Quelque d'inquiétant, comme des gants. 

 

Je l’ai repérée tout de suite. Ou plutôt… je l’ai vue attendre. Ce qui est presque mieux : ça me donne l’occasion de l’observer dans un moment de réflexion, ce qui est toujours instructif. Oui, j’ai un truc avec ça. Appelez ça de la curiosité journalistique. Ou de la catoptromancie sociale : j’essaie de lire dans le miroir invisible des premières impressions. 

Ça ne marche jamais, mais ça m’occupe.

 

Elle a choisi une table près du feu. Classique. Le genre d’endroit qui te donne bonne mine et te permet de fuir si la conversation tourne mal. Bien joué, Jessy. Mais c’est mal me connaître. Si je décide de te poser une question gênante, tu peux avoir un dragon en travers de la sortie, ça ne m’arrêtera pas !

 

Je traverse la salle avec l’air de quelqu’un qui a parfaitement le droit d’être là. Mais qui pourrait aussi, à tout moment, sortir une boursouffle compromettante de sa poche. Mon manteau glisse de mes épaules avec la précision d’une mise en scène. J’aime faire croire que c’est spontané. Spoiler : ça ne l’est pas.

 

Je m’assois, sans prévenir, comme si la chaise avait toujours attendu ma présence. Je t’ai observée pendant au moins… trente secondes. C’est un record personnel, tu sais ? Un silence. Un sourire. Je sais que ça déstabilise un peu. J’aime bien. Alors, raconte-moi. Qu’est-ce qu’on devient quand on troque les bancs de l’école pour… ce que tu fais actuellement ?

Jessy Brown

Femme

24 ans

Sang pur

Britannique

Message publié le 10/11/2025 à 19:42

Là voilà. Idrisse, la démarche assurée, presque théâtrale, vint se planter face à Jessy, l’arrachant à la contemplation du feu de cheminée dans lequel elle n’avait malheureusement décelé ni salamandre, ni serpencendre. Elle s’assit et lui déclara qu’elle l’avait observée de loin, battant un record personnel. Une entrée en matière qui pouvait surprendre, mais la brune se rappelait à qui elle avait affaire : une jeune femme qui aimait prendre au dépourvu, aux idées parfois loufoques, avec qui elle ne s’était jamais ennuyée. Pour le moment, elle n’avait pas tellement changé. Elle répondit à son sourire :

 

- Salut Dris ! Bien joué, et qu’as-tu conclu de ta longue observation ?

 

Elle avait l'impression d’évoquer l’étude silencieuse d’une espèce sauvage. Une pratique à laquelle elle avait pris goût lors de ses voyages, ces dernières années. Finalement, les réflexes des journalistes et des zoologistes se ressemblaient. Seulement, à cet instant, les rôles étaient inversés. Elle se retrouvait sous l'œil inquisiteur de sa vieille amie qui, dans ses souvenirs, n’avait pas sa langue dans sa poche.
 

Puisque Idrisse l’interrogeait sur ce qu’elle faisait actuellement, Jessy se lança dans une description passionnée de ses nouvelles activités.

 

- Eh bien, j’ai troqué les bancs de l’école pour la forêt et le parc. Je me sens comme un petit animal, tu vois, un raton laveur, qui fait son œuvre discrètement dans son coin. Il veille à ce que tout se passe bien sur son territoire. Le cadre n’a pas tellement changé, tu t’en doutes, depuis nos années là-bas, mais c’est beaucoup plus de liberté ! Même si à l’époque, les règles ne nous empêchaient pas forcément d’aller où on voulait aller ou de faire ce qu’on avait envie de faire, ajouta-t-elle avec un clin d'œil malicieux.

 

Elle ne savait pas si la façon dont elle avait dépeint son travail donnait envie mais cela importait peu. Elle s’y plaisait et c’était le plus important. Après avoir traversé de nombreux pays et croisé la route de dizaines d’inconnus, elle avait retrouvé un paysage et des visages familiers. Cela la rassurait, lui faisait du bien. Et ce n’était pas pour autant qu’elle avait abandonné les aventures. Chaque jour lui offrait des missions différentes et donnait un sens à sa vie. Ce n’était pas seulement l’étude de la faune et de la flore. C’était aussi le soin et la préservation de ce qui lui tenait à cœur.

 

Une serveuse s’approcha de leur table pour prendre leurs commandes. Jessy demanda une Bièraubeurre, classique mais réconfortante, comme l’atmosphère réchauffée près de ce feu de cheminée. Un jour, elle avait voulu tenter le soda de Branchiflore, mais on lui avait dit “on dirait de la pisse de gobelin”. Brrr, un jour elle s’y risquerait peut-être pour redorer le blason de cette boisson. Elle laissa Dris faire son choix puis inversa les rôles à son tour. Cette fois, c’était elle qui posait les questions. L’intervieweuse avait-elle l’habitude d’être interviewée ? On le saurait bientôt.

 

 - Et toi, ta plume est-elle toujours aussi affutée ? Tu t’es embarquée dans des enquêtes trépidantes récemment ? J’ai entendu dire que oui et que tu fais souvent parler de toi à la Gazette…

 

Eh oui, elle aussi avait ses sources.

@