Nom : Milbourne
Prénom : Horace
Né le 01/04/2058 à Lilles de Wallace Milbourne (sorcier) et d'Agnès Milbourne née Fleuret (sorcière)
Profession : Concierge
Lieu de résidence : Château de Poudlard
Physique :
Doucement mais sûrement, Horace a intégré le monde des sexagénaires, avec ses éternels cheveux gris, ses rides que l'on ne sait plus dissimuler, ses poils étranges qui semblent vouloir pousser là où rien ne devrait être capable de pousser. Cependant, l'éclat dans le regard reste le même que celui qui lui ornait la pupille alors qu'il n'était qu'un jeune garçon. De même, la posture reste droite et fière, la démarche sûre, le pas rapide. Horace n'est pas un homme qui se laisse abattre par le poids de ses années, et il conserve une prestance qu'on pense le voir garder jusque la tombe. Ses sourires malicieux sont une marque de fabrique, tout comme son rire qu'il a facile, et qui s'entend sans peine d'un bout à l'autre d'un corridor. Ses vêtements souvent excentriques ne manquent pas sauter aux yeux du non-averti.
Caractère :
Curieux énergumène qui n'a de cesse de s'émerveiller, de chercher sa prochaine passion, de chercher sa prochaine connerie. Horace se complait dans un travail davantage répétitif que usant. La raison en est simple. Il n'a que faire de ce dernier. Ce qui lui plait, à lui, c'est l'ambiance du château, et les interactions avec les élèves, et aussi avec les professeurs. C'est une commère, parfois, c'est un clown, souvent, c'est un homme qui a l'étrange pouvoir de se souvenir des noms de chaque personne croisée dans sa vie, et qui aura toujours un bon mot pour chacune d'entre elle. De nature bienveillante, Horace est avant tout un homme qui aime manger, boire, et rire autour d'une table. Son appétit pour les choses les plus simples de l'existence est sans fin, et il est d'une loyauté infinie envers les rares personnes qui ont su s'en faire un ami.
Histoire :
C'est pas un britannique pur souche, commençons par ça. Son père l'est, c'est sûr. Sa mère elle, est une française. L'histoire n'est pas bien singulière - elle est plurielle, faut être deux pour faire des bébés, savez, enfin on vous fera pas un dessin -. Donc. Tous deux sorciers, tous deux passionnés par les astres - l'un certes d'une manière plus intellectuelle que l'autre, spirituelle -, leur rencontre n'est qu'évidente. Une conférence sur Londres, et voilà qu'une Agnès épouse un Wallace, tandis qu'un Horace pointe le bout d'un nez moins d'une année plus tard. L'enfance du héros est notable. Non. Pardon. Ça, c'est sa mère. C'est elle qui est notable. Certes passionnée par la divination, mais avant tout notable. C'est comme Wallace, voyez. Passionné d'astronomie, mais comptable. Comme quoi. Ça se passe toujours à rien près. Pour ne pas dire à un préfixe près. Faits pour se rencontrer, ces deux là.
L'enfance du héros, donc.
Notable et comptable, en centimètres comme en années, tout de même. Un désastre, un peu, il faut le dire. Sur certains plans davantage que sur d'autres. Tenez, par exemple, Horace bégaie. Une tare qui le verra marginalisé par ses pairs - mais pas par son père aimant soulignons le, ni par sa mère d'ailleurs, mais là n'est certainement pas le sujet -. Également, Horace est gay. Ce qui en soit n'est certes pas problématique, sauf pour les homophobes de ce monde. Notamment le petit Hubert Terrence, seul autre franco-britannique de son école primaire au cœur de Lilles. Du jour où Horace déclare donc son premier incendie - non il n'est pas pyromane, juste amoureux, bande de psychopathes -, il perd à la fois son premier ami, son meilleur ami, et un potentiel premier amoureux. Certes, d'une longue lignée. Mais tout de même ! Ça démarre pas bien fort pour le jeune Milbourne, qui retiendra de cette charmante introduction à la vie sociale que pour vivre heureux, il vaut mieux encore taire ses sentiments les plus brûlants.
Certes pas littéralement. Car s'il est un garçon que l'on ne peut manquer de remarquer une fois Lilles derrière eux, c'est bien Horace. Voyez, le garçon se fait rapidement à sa nouvelle vie à Londres. Âgé de sept ans seulement, il se fait vite à la mode excentrique de ses nouveaux camarades. Habitué de la langue par le biais d'un père qui ne lui aura jamais qu'exclusivement parlé anglais, Horace découvre les joies du théâtre en parallèle de la natation, deux hobbies qui prendront une place proéminente de son existence. Son bégaiement s'efface mois après mois, pour ne reparaitre que sous le coup d'émotions fortes, et le petit Horace se montre un enfant des plus joyeux et exubérant. Doué d'un esprit indépendant et définitivement libertaire, c'est lui qui prend très tôt les décisions : du choix de ses vêtements à ses activités extra-scolaires, en passant par les décorations d'une chambre étrangement loties de nombreuses affiches de célébrités masculines britanniques ou françaises.
S'il n'assume pas vraiment son homosexualité, il ne la dissimule pas non plus. Extraverti en tout point, Horace se montre timide dès lors qu'il aime, et refuse obstinément de se laisser aller à l'exprimer, ou même à faire le moindre premier pas dans la direction d'une quelconque relation amoureuse. Entré à Poudlard, Horace rejoint la chaleureuse maison des Poufsouffles, et s'y fait des amis qu'il gardera à vie, mais le meilleur fait partie d'une toute autre maison. Un certain Bartholomew, copain de la première heure, fervent allié de toute l'ampleur de sa connerie. Il n'est pas homme qui ne connaisse pas mieux Horace Milbourne dans ce monde, sachez-le. Inversement aussi, bien sûr. Comme quoi les aigles et les blaireaux, c'est pas si incompatibles. Ils ont bien sûr toute une bande, qui se dispersera dans le monde après Poudlard, mais qui ne manquera jamais pointer le bout de son nez pour un dîner annuel à la bonne franquette.
La scolarité de Horace est particulièrement marquée par un talent pour la métamorphose, une fascination volée à ses deux parents pour la voûte céleste - bien que les notes soient paradoxalement désastreuses de ce côté là -, et l'incapacité chronique à se mouvoir sur un balai. À cela s'additionne cette même passion pour le théâtre, qui le verra faire prendre racine au club Molière, dont les prestations feront vibrer Poudlard quatre années de rang. Avec le théâtre, Horace s'improvise chanteur et danseur, pianiste, dresseur de créatures magiques. Avec le théâtre, Horace se sent exister. Également toujours aussi fervent de natation, Horace lancera de nombreuses parties de Water Polo version sorcier - entendez par là que les sortilèges aquatiques sont loin, très loin d'être prohibés, et même plutôt recommandés. Du reste, Horace est un élève plutôt bon de manière générale, bien qu'il passe davantage de temps à inspecter les cuisines que les manuels de ses cours - il a tout de même réussi à réclamer les leçons personnelles d'un elfe sur le sujet !
Les ASPIC en poche, ainsi qu'un flambant neuf permis de transplanage, Horace doit à présent se frayer son chemin dans une vie adulte.
Bon, c'est là que ça devient un brin chaotique. C'est-à-dire que Horace Milbourne, c'est un genre d'homme impulsif qui aime bien barouder, notamment pour visiter les copains. Pour ne pas dire qu'Horace Milbourne ne supporte pas vraiment la solitude. Tout prétexte est bon à prendre dès lors qu'il s'agit de partager un moment avec celles et ceux qui se sont fait une place de privilège dans son cœur. Le sorcier suit donc la téméraire June dans son apprentissage de l'animagie, quelque part dans une contrée fort lointaine que l'on nomme Afrique. Il y découvrira qu'intérieurement, et contre toute attente, il est un véritable blaireau. Ce n'est que lorsque June s'installe sur place qu'il se décide à un rapatriement vers la France, où il siègera plusieurs années en ferme colocation parisienne, avec cette fois-ci nul autre que Pierre. Pierre c'est un cousin, et Pierre c'est un cousin qui lui est cher. La famille de manière générale, est chère aux yeux de Horace. Pierre est un sorcier, également, créateur de vêtements pour une marque de haute couture sorcière.
Horace se plait à flâner sur les buttes de Montmartre, et cumule des jobs qui ne durent jamais bien longtemps. Le plus souvent comme garçon de café, et occasionnellement comme plonguer ou commis de cuisine dans quelque restaurant moldu, ou à deux reprises, sorcier. Évidemment, à côté, Horace se trouve une place parmi une troupe d'amateurs, et continue de fréquenter un club de natation. Mais qu'en est-il de Bartholomew, le fameux meilleur ami de notre héros, demanderez-vous ? Bart est un bibliothécaire. Fidèle à lui-même, le sorcier n'a jamais vraiment quitté ni Poudlard - ou si peu -, ni ses études, et Horace lui rend visite environ trois fois l'année, lorsqu'ils ne s'écrivent pas de longues lettres souvent tâchées de confiture. Ça tient un temps, jusqu'à ce que ça ne tienne plus. Horace est une bête impulsive qui aime barouder, et comme une envie de pisser - ou peut-être parce que Pierre aussi s'est définitivement installé avec une moitié de lui-même qu'il a eu l'audace d'épouser - l'homme quitte Paris. Mieux, l'homme rejoint la terre maternelle de son paternelle, et se décide à postuler pour la conciergerie de Poudlard, dans l'espoir de passer davantage de temps avec son précieux camarade d'école qui lui manque certes un peu - beaucoup, passionnément.
A trente ans donc, Horace vient s'empoussiérer dans les placards à balais d'un château qui lui plait autant qu'a sa première rentrée, et il n'en bougera plus dans les trente-six années qui suivent. Nous l'avons dit, l'homme est un baroudeur impulsif, mais il se contentera de voyages ponctuels - jamais sans Bartholomew - à travers le monde. Fermement installé, il occupe les mêmes appartements depuis plus de trente années. Il fait bien sûr partie de la troupe amateur de théâtre de Pré-Au-Lard, les Blue Biscottes, et continue d'aller religieusement chaque matin dans le lac noir, sans le moindre sortilège d'échauffement. C'est bon pour la circulation du sang. À présent grisonnant, Horace demeure le même petit garçon émerveillé et stupidement bruyant, avenant, excentrique qu'il a toujours été. Débarrassé d'un bégaiement qui ne survient guère plus depuis bien longtemps - ou en des occasions si rares que tout le monde l'aura même oublié -, il est un homme de malice et de joie qui déborde d'anecdotes à raconter.
Il voit encore ses parents très régulièrement dans l'année, dans leur maison en banlieue de Londres, de même qu'il continue d'organiser annuellement le fameux dîner des anciens, regroupant le groupe d'amis qu'ils ont été à Poudlard, et pour lequel il fait bien sûr la cuisine.