Oscaria Halifax était une jeune femme d’apparence séduisante et mystérieuse. Née dans une famille extrêmement riche et peu aimante, on lui avait appris que montrer ses sentiments, c’était paraître faible, évidemment. On ne savait que très peu d’elle, mis à part qu’elle avait fait sa scolarité à Poudlard, l’école de magie de Grande Bretagne, et que son père était un haut dignitaire anglais. Issue d’une lignée de sorciers de sang-mêlés, elle avait baigné dans cet univers toute sa vie; bien que les Halifax étaient passés maîtres dans l’art de la dissimulation sorcière auprès des moldus, depuis des générations. Il n’était pas hasardeux de trouver parmi leurs rangs, des cousins, des oncles ou des tantes exerçant des métiers moldus. De son côté, Oscaria avait préféré une carrière au château de Poudlard; en tant que professeur de sortilèges, poste qu’elle avait obtenu un an auparavant.
La jeune femme avait peu d'amis. Elle préférait se confier à ses frères, dont elle était très proche. Ayant tous quatre grandis dans une atmosphère pesante, où la réussite et l’excellence n’étaient point des options, et où chaque détail d’apparence et de bonne manière comptait pour la fierté de sa maison; elle avait trouvé réconfort en ses aînés qui la soutenaient. Toute sa vie n’était que façade, elle était parfaite, de la tête au pied, ne laissait rien paraître, ni sur elle, ni dans ce qu’elle disait. En cours, elle était sévère, mais juste. Car la justice était pour elle ce qu’il y avait de plus important dans ce monde. Peu étonnant, lorsque l’on apprenait que sa seule petite sœur avait été tuée lors d’une fusillade à Londres. Ce sujet, jamais il n’était abordé en famille. C’était comme si Judith n’avait jamais existé.
Côté amour, Oscaria n’avait connu que des histoires sans grande importance. Incapable de montrer quelconque émotion, elle rendait les hommes fous et finissait par s’en lasser. Assez petite, athlétique et gracieuse; elle se savait belle et en jouait. Elle aimait nouer ses cheveux en un chignon bas, pour laisser apparaître son cou fin et sa nuque courbée. Elle arborait toujours un maquillage léger, pour mettre en évidence ses pommettes et ses grands yeux noirs.
___
Oscaria écrit en Times New Roman
Avatar : Ana de Armas