Théia Sutton
Gryffondor - Sang-Mêlé - 30/10/2108
Théia est une jeune blonde avec des cheveux lisses dont les yeux sont bleus et fait environ 1m61. Elle s’habille de manière plutôt simple en restant coquette, et se maquille légèrement tout les jours (vive la magie). Ses parents sont toujours mariés, son frère est un problème qui récupère toute l'attention ce dont elle est secrètement jalouse. Elle n'a pour l'instant pas d'autre problèmes extra-scolaires dans sa vie.
Caractère
La jeune Gryffondor n’a de sa maison que son côté têtu. Quelque part elle a de la chance, elle n’a pas été tant que ça abîmé par la vie, quand on met de côté sa situation avec son frère. Elle est jeune, elle est naïve, elle a du mal à défier l’autorité. D’un autre côté, elle a passé des années à essayer de se faire discrète à côté de son frère. A juste vouloir être différente de lui pour ne pas y être associé. Elle le voit comme une tête brûlée, un égoïste égocentrique sans aucune empathie ni intérêt pour son entourage. De toute façon, elle ne peut pas se permettre d’être comme lui. A ses yeux, il aura toujours toute l’attention, et elle a finis par accepter ça.
C’est devenu la norme, elle a ce rôle de l’enfant calme, discret, sans problèmes. Elle doit le tenir, sinon elle va décevoir son entourage. Elle a établi des standards, pour lesquels elle ne recevra pas de remerciement mais sans lesquels elle ne serait qu’un autre problème au nom de sa famille. On avait déjà essayé de la convaincre de se lâcher un peu plus, sans succès. Elle est persuadée d’avoir raison et rien ne la délogera de sa position. Du moins, ce n’est pas quelque chose qu’elle arrive à concevoir pour l’instant.
Histoire
23h02. L’animation de la maison ne tarissait pas, et elle y participait à sa manière, du haut de l’escalier dans une chaise de fortune constituée de marches. Spectatrice au cœur lourd, de nouveau Léandre jouait en martyre de l’autorité parentale souhaitant qu’il se trouve une voie d’avenir autre que ‘’Traîner à la tête de sanglier et voir après’’.
Ces disputes presque hebdomadaires ont toujours lieu lorsqu’il rentrait de ce bar. Son fief depuis sa troisième année, si bien que Théia a mis un point d’honneur à y mettre les pieds le moins possible et jamais en même temps que lui. Après tout, c’est à partir de là que les problèmes ont commencés, empirant d’années en années.
Il revenait toujours de là-bas avec le regard hargneux. Puis la machine bien huilée se mettait en marche. Sujet épineux qui partait rapidement dans les tours, le jeune démunis face à l’inaction de ses parents et des parents qui s’inquiètent pour la sécurité et la santé de leur enfant. Jusqu’à ce que sa mère la regarde avec un sourire doux en prononçant doucement un « Tu as finis chérie ? Tu peux aller lire tes livres si tu veux. » La proposition qui n’en était pas une. Juste une manière gentille de lui dire de monter dans sa chambre.
Toujours obéissante la jeune blonde s’exécute mécaniquement avant de s’arrêter aux dernières marches et s’installer. Elle ne sait même pas vraiment ce qu’elle écoute, mais elle préfère entendre les paroles distinctes de son frère à deux doigts d’insulter ses parents, plutôt qu’entendre des cris étouffés et angoisser sans être sûre de ce qu’il se passe.
« Fin de la discussion » Ah, le moment arrivait. Les genoux s’actionnent afin de libérer le chemin chambre. « C’EST TOUJOURS PAREIL AVEC VOUS. » La chaise racle, puis résonnent les pas précipités de son frère grimpant les escaliers. Elle ne prend même plus la peine de se cacher comme au début. Plus la fréquence augmentait plus elle essayait de se faire remarquer pensant que peut-être, juste peut-être, en la voyant ils se calmeraient. Épaule collée au mur perpendiculaire, légèrement en retrait, elle voit la tignasse blonde de son frère pivoter à l’opposé d’elle et foncer vers sa chambre. Il ne l’a même pas vu, et vu son état de colère tant mieux. La porte claquante génère un grondement d’estompant au rythme des pleurs de leur mère.
Les lamentations des parents durent généralement quelques minutes durant lesquelles ils cherchent à verbaliser leur impuissance. C’est souvent le moment où on se souvient d’elle. « Qu’est-ce qu’on a mal fait Henry ? On les a éduqués pareil, je ne comprends pas comment ils peuvent être si différent. »
La voilà, la phrase clef entrecoupée de sanglots qui nourrit la distance entre Théia et son frère. Elle, qui du haut de ses 15ans ne comprends effectivement pas comment son frère ne lui ressemble pas ni comment il peut faire ça à leur mère. Qui ne voit pas que Léandre, lui, n’a jamais eu à se mettre de côté juste parce que quelqu’un d’autre prenait toute la place.
En retournant dans sa chambre elle soupire et se motive à nouveau. Encore une semaine et elle repart à Poudlard, de plus cette année sera certainement différente. Elle n’aura plus à compenser les bouffonneries de son frère par une discrétion et une assiduité exacerbée. Enfin, dans son esprit la pensée était bien moins articulée que ça, se limitant à un « il pourra plus me pourrir la vie ». Elle reverra tout le monde et retrouver ce dortoir rouge et or dont la raison de son appartenance lui était toujours inconnue. Convaincue qu’il s’agit d’un choix par défaut, n’étant pas particulièrement intelligente et créative, pas extrêmement loyale ou travailleuse et sans talent pour la fourberie ni attaches traditionnelles. Elle avait fini par conclure que seule sa détermination et son constant entêtement l’avaient fait tomber à Gryffondor. Malgré tout c’était devenu sa seconde maison, où elle se sentais bien plus à l’aise. Elle finit par s’endormir, un peu plus tard, avec la pensée réconfortante qu’au réveil elle serait à une nuit de moins de dormir au château.