Mabel Rosier-Sinclair ne marche pas, elle danse. 
Elle ne parle pas, elle s’exclame. Elle ne vit pas, elle explose.

             Impossible de ne pas la remarquer : 13 ans, cheveux auburn blond, un sourire toujours trop grand, une voix un peu trop forte et un enthousiasme qui semble inépuisable. Il y a chez elle quelque chose de lumineux, une énergie débordante qui semble vouloir tout embrasser, tout vivre, tout ressentir. Pour elle, Mabel est un prénom qui sonne doux, comme une héroïne de conte, et quelque part, c'est ce qu'elle s'efforce de vouloir vivre.
Elle est née en France grâce à une procréation magique assistée et a grandi auprès de ses deux mères. Mais son monde bascule lorsque Nicola, abandonne la garde peu de temps après le divorce. Ayant décidé d'aller chercher un paquet de clope et du lait, elle n'est jamais revenue à la maison. C'est donc à l’âge de dix ans, que Mabel quitte son pays natal pour l’Angleterre. Suivant sa deuxième mère, Krysliss Sinclair, mutée au bureau des Aurors de Londres. Mais elle n’est pas seule dans ce nouveau départ : son frère jumeau, Adam et sa sœur plus âgée Dylan, l’accompagne. Inséparables, ils affrontent ensemble ce changement.

Mabel, elle refuse de grandir. 

Elle ne veut pas se mêler à la vie chaotique des adultes. 
 

             Répartie à Gryffondor, elle n’a pas eu besoin de plus de deux jours pour faire parler d’elle. Elle parle trop, rit trop fort, gesticule en permanence, toujours prête à une nouvelle expérience, à une nouvelle histoire. Rester en place ? Ce serait un crime. Elle bouge, explore, expérimente, échoue, recommence. Et chaque erreur est une anecdote de plus à raconter.
Mabel est un cœur ambulant. Une vraie romantique, qui croit aux âmes sœurs, aux regards échangés au bon moment, aux destins entrelacés. Elle tombe amoureuse vite, beaucoup, passionnément -et oublie presque aussi rapidement. Chaque crush est le plus grand de sa vie, jusqu’au suivant. Elle écrit des lettres d’amour qu’elle n’envoie jamais, s’imagine des romances impossibles, et se persuade que le destin lui réserve quelque chose de grandiose.

Elle aime une réalité qui n'appartient qu'à elle.
 

             Elle rêve en grand, vit en grand, ressent en grand. Tout est intense avec elle. Si elle rit, c’est jusqu’à en pleurer. Si elle pleure, c’est comme si le monde s’effondrait. Si elle s’attache à quelqu’un, elle l’aime de tout son être, avec une loyauté féroce et une sincérité désarmante. 

             Elle n’est pas la plus futée, mais ce n’est pas faute d’essayer. Elle oublie des détails cruciaux, interprète mal des situations évidentes, se fait avoir parce qu’elle ne pense pas toujours à mal. Il lui faut parfois du temps pour comprendre, mais elle compense par son cœur énorme et sa détermination sans faille. Son jumeau, Adam, est l’opposé du feu qu’elle représente. Il rêve doucement là où elle brûle, il observe là où elle se jette à corps perdu. Mabel ne comprend pas toujours comment il fait, ni pourquoi il se complique autant la vie, mais elle ne se pose pas trop de questions. Après tout, ils sont deux. Elle lui apporte l’excitation, et lui, il lui rappelle de respirer.
 

             Elle ne brille peut-être pas par son intelligence, ni par sa patience, ni par son discernement, mais elle est là, entièrement, bruyamment, avec toute son intensité. Mabel ne se contente pas d’exister, elle veut marquer le monde de son empreinte, aussi maladroite soit-elle. Et pour elle, c’est tout ce qui compte.
 

             Mabel déborde de vie, et ça se voit au premier coup d'œil. Assez grande pour son âge, elle se tient toujours droite, le menton levé, comme si le monde entier était une scène et qu’elle en était la star principale. Sa silhouette élancée est rarement immobile : elle gesticule en parlant, sautille d’un pied à l’autre, tourne sur elle-même sans raison apparente.

Son visage expressif semble incapable de cacher la moindre émotion. Ses grands yeux bleu clair, vifs et pétillants, captent la lumière avec éclat, oscillant entre une intensité brûlante et une innocence désarmante. Son regard trahit ses pensées avant qu’elle ne parle, impossible pour elle de mentir correctement ou de cacher une émotion trop forte.
Ses cheveux auburn doré, longs jusqu’aux épaules, sont toujours coiffés avec une négligence étudiée, jamais tout à fait lisses, jamais tout à fait disciplinés. Elle les attache parfois avec des accessoires farfelus, une barrette colorée ou un élastique trop lâche, et ne s’embarrasse pas à les dompter.
Son teint est clair, légèrement rosé par l’excitation constante qui l’anime. Elle a des joues pleines, qui se creusent légèrement quand elle rit, et une bouche expressive, qui passe d’un sourire éclatant à une moue dramatique en un instant.
Côté style, Mabel n’a peur de rien. Elle porte ce qui lui plaît, peu importe si ça ne va pas ensemble. Les couleurs vives, les motifs audacieux, les pulls un peu trop larges ou les robes à volants, tout est une excuse pour s’exprimer. Elle aime les bijoux fantaisie, les accessoires kitsch et les détails excentriques, parce que le monde est trop terne sans un peu d’extravagance.
Lorsqu’elle marche, elle ne passe pas inaperçue. Elle bondit, elle virevolte, elle parle avec les mains, son énergie débordante semblant toujours vouloir déborder d’elle. Son parfum est sucré et fleuri, une odeur légère mais qui laisse une trace dans l’air, comme un souvenir d’elle qui persiste même lorsqu’elle est déjà partie.
 

             Mabel irradie une présence solaire, même si parfois, elle brille un peu trop fort.