Femme
25 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : Frey', Yaya
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 08/12/2025 à 14:44
— M'parle pas d'gueule de bois, j'ai des mauvais souvenirs là, rigole l'aînée Carter, entraînée par le Gallois vers l'ouest de la presqu'île. Leurs semelles passent du béton aux rochers, puis à l'estran, sans jamais qu'Elliot ne lâche les épaules de Freya, et sans jamais que Freya ne quitte le creux du bras d'Elliot. Sur le mélange de sable mouillé, d'algues, et de cailloux, les promeneurs sont moins nombreux, le vent plus fort, les pensées balayées par le bruit lancinant des vagues à quelques mètres seulement.
Sous sa capuche, la rouquine aux mèches indisciplinée essaye de réfléchir aux paroles du batteur. Elle fixe leurs pieds avançant au même rythme, côte-à-côte, comme ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Bah, j'pense aussi qu'j'aurai intégré une équipe de quidditch. P't'être pas aussi vite que toi, p't'être que j'aurais refusé au début parce que j'ai toujours eu peur qu'on dise que j'suis pistonnée, mais en vrai, ouais, j'crois que j'aurais eu un p'tit temps un poste d'attrapeuse quelque-part, confie la sorcière en cherchant brièvement le regard du brun, une moitié de son visage avalée derrière ses cheveux en bordel. J'serais allée dans une équipe bien écossaise, genre les Vagabonds, on se s'serait retrouvés en face à face en match t'imagines, vous auriez pris cher hein, sourit-elle, prête à encaisser la riposte d'Elliot. Il riposte en baissant sa capuche devant ses yeux pendant qu'il raconte une connerie qu'elle entend à peine, en train de se débattre au milieu du tissu et de sa tignasse envahissante. Bordel tu m'fais bouffer mes cheveux ! Elle tourne vivement la tête contre son épaule et retire son poignet qu'elle garde entre ses doigts avant d'envoyer un rire vers le ciel. Une mouette semble lui répondre. Elle se marre encore. Ses phalanges ne lâchent plus le poignet d'Elliot, mêlées aux maillons épais de sa gourmette en métal et autres bracelets. Elle-même ne porte pas trop de bijoux, contrairement à lui.
— Ou les Orgueil de Portree, ils sont sur l'île de Skye, c'est canon là-bas, poursuit Freya, son index qui joue doucement avec un médaillon accroché à l'un des bracelets du Gryffondor tandis qu'ils continuent de marcher le long du bord de mer. Fin bon, t'sais, j'réfléchis pas à c'que j'aurais pu faire si j'avais pas dû m'occuper du mag et d'mes sœurs, c'est un peu déprimant sinon. Ça a quand même gâché pas mal de trucs au fond, finit-elle par admettre, sa remise en question des dernières semaines ayant porté ses fruits. Elle regarde devant eux, le littoral irrégulier, mais elle pense à ce qu'elle a sur le cœur depuis quelques jours, et se lance, sans oser affronter tout de suite la réaction du batteur. Toi aussi, j't'ai un peu abandonné en vrai. Fin t'étais occupé avec le sport, et t'arrivais à trouver du temps pour me voir, et moi, j'crois que j'avais mis des distances dans ma tête, parce que j'devais gérer le reste, et j'étais plus sur le même plan que toi, que personne en fait, et quand j'ai essayé d'revenir, bah c'était sûrement trop tard, j'sais pas. Y'a eu c'truc avec Victoire, ça m'a terminé même si c'était un gros quiproquo de merde. Et voilà. Et avant j'pensais qu'c'était juste d'ta faute, qu't'étais pas compréhensif, mais là j'ai pris du recul, et j'ai réalisé que j't'ai pas facilité la tâche, pas du tout même. Sa gorge se serre pendant qu'elle parle, et elle inspire longuement après ça, déjà un peu soulagée d'avoir pu ouvrir la discussion sans trop flancher.
Message publié le 01/12/2025 à 17:01
N'importe quel prétexte pour chahuter avec Elliot est valable aujourd'hui. Les prunelles automnales de la jeune femme suivent les yeux du batteur proche, très proche, trop proche, jusqu'à ce que leurs regards s'accrochent, les pupilles écarquillées. Elle a deux plaques rouges sur les joues, elle le sait, elle sent son visage brûler sous la capuche qu'il vient de desserrer juste avant de s'éloigner. Elle l'imite et se remet droite, face à l'horizon. J'l'ai pris ouais, quand j'étais petite, pour aller en Amérique et au Canada avec mes parents. Mais j'm'en rappelle à peine, ça date, confie Freya en faisant glisser à son tour ses mains au fond des poches de son pantalon, évoquant une époque lointaine, maintenant irréelle. C'était y'a vingt ans putain, calcule-t-elle soudain, un rire étourdi au coin des lèvres en jetant un œil nostalgique au Gallois. Est-ce qu'il sent que le temps lui échappe, lui aussi ? En décembre Alison s'ra majeure. La phrase tombe, lourde de sens pour la rouquine séparée de sa cadette par huit longues années. Et fatalement, Charlie suivra, dans seulement deux ans et demi.
— L'avantage, c'est qu'l'une ou l'autre, elles pourront faire c'qu'elles veulent d'leur vie, on aura même l'argent d'leur payer des études après les ASPIC grâce au 500, ajoute l'aînée Carter en fixant un chien de berger qui joue à chasser les vagues au loin. Le sentiment du travail accompli, et la sensation de vide qu'il laisse derrière lui font prendre une longue inspiration à Freya. C'est bizarre d'me dire qu'elles auront bientôt plus b'soin d'moi. J'ressemble à une vieille daronne en dépression nan ? Quand les gosses quittent la maison t'sais. Elle se marre à moitié, cherchant la réaction d'Elliot pour savoir ce qu'il pense de tout ça. Est-ce qu'il la trouve chiante, avec ses sujets de conversation trop prosaïques ? Comme secouée par des mains invisibles, elle se redresse vivement. Bon, on bouge ?!
Elle inspire l'air marin et balaye la côte d'un regard curieux. Tu veux aller vers où ? Ses yeux longent la courbe du soleil fragile de cette troisième semaine de septembre. Dans moins de deux heures, il sera passé de l'autre côté du globe. Freya pointe l'ouest de la presqu’île de Quiberon. Le coucher de soleil sur l'horizon, c'est là-bas, dit-elle, sans vraiment savoir ce qu'elle veut faire, tant qu'elle peut profiter d'être en compagnie du Gryffondor.
Message publié le 29/11/2025 à 08:41
Une étincelle s'est rallumée au fond de l'esprit de Freya depuis que son père est rentré, rapportant avec lui la fin d'une quête longue de dix ans. Alors oui, sa mère est morte - le couple qui a pris soin de Marley en a certifié - mais morte, ça permet au moins de mettre des mots, et d'abattre une parenthèse dans laquelle l'aînée Carter était enfermée. Elle termine son deuil en recollant un à un les morceaux de son caractère oubliés depuis sa quatrième année d'école. Petit à petit, elle redécouvre un personnage drôle, un peu clownesque, enterré derrière trop de responsabilités, et le poids de la dépression d'Owen.
L'effet Elliot Blackburn, ajouterait Freya, toujours plus maladroite, plus imprévisible, et plus joyeuse, en compagnie du joueur de quidditch. Peut-être que leurs routes n'ont pas attendues dix ans pour rien avant d'à nouveau s'entremêler.
— T'en fous partout ! s'écrie-t-elle en riant tandis qu'il manque de croquer le triangle en carton avec la crêpe. Elle lèche son poignet, ridicule mais bien vivante, et enflammée par l'envie de simplement profiter du moment. Et quand le brun lève son pouce, elle sourit. Il lui rappelle un poster vieux d'il y a 4 ou 5 ans. Sauf que sur le poster, c'est le doigt d'honneur qu'il brandit. L'Écossaise accepte de goûter à la crêpe au chocolat d'Elliot, à peine plus élégante que ce qu'il vient de faire alors qu'elle évite le carton au prix d'un filet de pâte à tartiner au milieu du menton. Quoi, ch'ma nouvelle barbichette française, ch'suis chic comme ch'a, nan ? plaisante-t-elle, une dent couverte de chocolat. Évidemment, un sortilège de nettoyage est impossible avec autant de moldus autour d'eux. La sorcière doit se résoudre à utiliser ses doigts, sa langue, et sa serviette, empêtrée dans la procédure. Ch'est bon hein, mais ch'est hyper chiant à manger !
Quelques minutes après, alors qu'ils viennent de terminer leur goûter improvisé sur la promenade du bord de mer, Freya aperçoit un groupe composés des journalistes britanniques présents au stade. Oh nan, râle-t-elle soudain en faisant volte-face en direction du paysage. D'un geste rapide, elle enfile la capuche de son manteau et tire les cordons au maximum pour faire disparaître presque entièrement son visage. Chuuuut ! Car bien sûr, qu'il se marre. Tourne-toi, ils vont nous voir ! rouspète la rouquine en tapant vaguement la cuisse d'Elliot d'un poing bon enfant.
Par le minuscule trou qu'il reste autour de ses yeux noisette, elle fixe l'océan Atlantique. Elle s'entend respirer et ricaner, des mèches coincées en vrac contre ses joues et son cou. Au loin, une dizaine de voiles jouent entre les vagues. T'as déjà pris le bateau ? demande-t-elle au brun avant de lui jeter un coup d'œil à travers sa capuche absurdement serrée.
Derrière eux, les journalistes s'éloignent.
Message publié le 28/11/2025 à 12:50
Quoiqu'il en dise, l'aînée Carter s'en sort très bien sur les rochers, même qu'c'est Elliot qui la déconcentre, ok ?! Agrippée à son bras comme une huître n°2 aux abords de Quiberon, elle se gausse bêtement, répondant à la moindre de ses conneries, le cœur battant. Ils ont définitivement treize ans et demi, et si elle tombe, il tombe aussi. Heureusement, une roulotte providentielle empêche leur jeu de mains de mal tourner, et les deux sorciers s'extirpent des rochers pour découvrir la gastronomie française moldue.
— Des crêpes ? répète-t-elle, les mains au fond de ses poches, le nez tendu vers les panneaux puis l'intérieur de la roulotte, où la femme cause de tout sauf d'escargots et de grenouilles visiblement. Ooh, on dirait des genre de grands pancakes, commente finalement Freya, pointant du doigt l'une des photos alléchantes accrochées au-dessus des différentes garnitures. Oh, y'a du sirop d'érable ! Son index désigne une bouteille dorée, aussitôt récupérée par l'homme. Vous voulez ça ma p'tite dame ? Tiens Bianca, prends. Elle veut du sirop d'érable la dame. On part sur deux crêpes alors ? L'Écossaise acquiesce en levant son pouce - et vous, du sirop d'érable aussi ? Oui tu peux lancer les deux crêpes. - Putain j'allais sortir des gallions ! Elle chuchote et rigole, un peu trop euphorique d'être en compagnie d'Elliot. T'as des livres ? Ah mais nan, c'pas des livres ici, réalise-t-elle en voyant un pictogramme de billets et de pièces entourées collé au comptoir. Bon ok, j'me tais. Les lèvres pincées d'un rire interdit, la rouquine regarde autour d'eux, et repère une enfilade de bancs au bord de la mer. Il faut dire que le cadre est parfait.
Ils s'éloignent bientôt du stand, deux crêpes fumantes et odorantes en mains, posées chacune dans un triangle en carton et accompagnée d'une serviette en papier. Ça l'air trop bon. On va sur les bancs là-bas ? Elle salive, Freya, et louche sur la pâte brillante aux endroits où le sirop d'érable s'échappe. Ses lèvres aspirent l'extrémité de la crêpe pliée pendant qu'ils marchent. Ça coule putain, dit-elle, avant de croquer une première bouchée tandis qu'ils ne sont même pas arrivés au banc.
Une fois assis, et les problèmes technique de dégustation réglés, la Poufsouffle semble juste ravie, son écharpe posée à distance de sécurité du sirop, sa serviette coincée entre ses doigts collants, et ses joues pleines de crêpe. Elle s'est installée en pliant une jambe de façon à pouvoir faire face au batteur tout en se régalant. T'aimes bien ? Ses prunelles passent d'Elliot, aux vagues roulant contre le rivage et à l'horizon, et à sa crêpe déjà disparue de moitié.
— Tu veux goûter c'que j'ai pris ? demande la rouquine au lieu de se rappeler qu'ils devraient sans doute discuter. Elle tend sa crêpe au batteur.
Message publié le 26/11/2025 à 13:33
Même un aveugle verrait l'emballement dans le regard de Freya, harponné à la silhouette d'Elliot et ses mimiques d'antan. Les yeux brillants, le sourire béat, elle dévore le personnage créé par le batteur pour la persuader de le laisser l'accompagner à la découverte de la presqu’île, comme s'il avait vraiment besoin de la convaincre. Elle rigole, séduite. Ah parce que tu crois qu'j'sais pas m'défendre ?! Moi aussi j'ai des biceps j'te signale, répond-elle en montrant la bosse créée par le rembourrage de son manteau au niveau de son bras. J'ai envoyé un journaliste sur la touche d't'à l'heure, t'as pas vu ? renchérit l'aînée Carter en levant un sourcil, amusée de jouer au jeu du brun, ignorant l'âge mental moyen de la pièce qui baisse de seconde en seconde.
De toute façon, ils se tirent, comme il dit, après qu'elle ait pris sa main pour se redresser.
Dans le couloir, la Poufsouffle aux joues rouges remet son écharpe. Mh t'as vu ? J'ai trouvé ça au vide grenier de Little Hexley, 5 noises, ils voulaient s'en débarrasser, charrie-t-elle en observant de biais la réaction d'Elliot. Et soudain elle se fige face à des sorciers-journalistes au loin, qui ne semblent, par chance, pas encore les avoir vus. Oh nan, si on pouvait éviter d'se faire questionner, ça m'arrange. Elle soupire, soûlée, et tire une porte de service au hasard à côté d'elle. Alors ils traversent l'entrepôt du stade, où s'affairent deux elfes de maison davantage préoccupés par l'entretien des balais que par leur passage.
— Quoi ? Toi t'es p't'être habitué, tu subis ok, moi j'refuse qu'on empiète sur ma vie privée, se justifie Freya, largement au courant des dégâts de la médiatisation compulsive.
Ils arrivent à l'extérieur comme s'ils sortaient d'un grand hangar, et elle inspire l'air agité bourré d'iode. Putain ça m'avait manqué en vrai, j'avais jamais réalisé à quel point j'aime c't'odeur de mer ! Pas avant d'avoir voyagé en longeant la côte anglaise au début du mois. Respire, toi qui voulais prendre l'air, dit-elle au sportif tandis qu'ils se dirigent en direction des rochers abrupts.
Plusieurs panneaux indiquent la fin des sortilèges de dissimulation, et donc, le passage du côté moldu de la France. La rouquine s'accroche au bras du Gryffondor avec légèreté, leurs chaussures foulant la roche à quelques mètres des touristes. Ok, maintenant j'ai besoin d'un bodyguard, avant d'faire ou d'dire une connerie, ricane-t-elle en tournant à la dérision ses propres maladresses. Est-ce qu'elle sait qu'ils devraient probablement avoir une conversation en ce moment même, au lieu de prétendre que tout va bien ? Absolument. Elle a juste pas les couilles de s'y attaquer.
Message publié le 25/11/2025 à 09:09
Face à la sorcière, une fresque murale dépeint un paysage composé de plusieurs bandes horizontales. La plus éloignée est le ciel, bleu, traversé de mouettes. Ensuite, viennent les reliefs d'une falaise posée sur la plage, de l'autre côté d'un large bras d'eau. Au centre, la mer transporte une multitude de petits voiliers, glissant entre ses vagues pointues. Puis, les rochers s'étalent, plats, couverts d'algues, parcourus de quelques marcheurs. Et enfin au premier plan, un homme conduit un attelage tiré par deux chevaux blancs. C'est la vision paisible qu'ont les moldus de la presqu’île de Quiberon grâce aux sortilèges camouflant le stade et les infrastructures sportives du monde magique.
Seule, la rouquine sort le gant dédicacé de sa poche, et prend le temps d'observer l'écriture blanche d'Elliot. Pour Freya Carter. #Fan n°1. E.B. Elle sourit tendrement. Elle savait pertinemment qu'il deviendrait célèbre, lui et sa gueule à plaire aux gens, et son parcours inspirant, et ses performances explosives sur le terrain. Il était trop tard pour l'aimer, alors elle avait fini par l'idolâtrer. Au bruit du sac, elle range l'objet précieux d'un geste rapide, et fixe le sportif. Déjà ?
Étonnée de le voir revenir si vite des interviews et des vestiaires, l'aînée d'Owen suit des yeux la main d'Elliot qui passe machinalement dans ses cheveux humides. J'suis une Carter, j'suis sûre que j'peux visiter tous les stades de quidditch du monde si j'veux. Bon, j'exagère, d'Europe. Et du Canada, ricane Freya, peu habituée à mettre en avant les bénéfices apportés par la carrière de son père.
Elle enfonce une main dans sa poche de manteau et en extirpe trois sachets de Fizwizbiz qu'elle tend au batteur, un sourire enfantin aux lèvres. Un peu de sucre ? demande-t-elle, parfaitement au courant qu'il adore ça.
— Tu fais quoi après ? Vous sortez avec l'équipe ? Bien sûr, elle s'est pointée à l'improviste et il aura très probablement déjà des plans pour la soirée, mais ça, l'Écossaise s'en doutait en décidant de venir au dernier moment. Moi j'vais faire un peu de tourisme j'pense, manger des grenouilles et des escargots, tout ça. Elle se tait et rigole finalement, dégoûtée à l'idée d'avaler un animal aussi gluant qu'un escargot. Ici ils ont un gâteau au beurre, genre, pas juste au beurre, bliiindé de beurre, ajoute la Poufsouffle, en bonne représentante de sa maison. Ses doigts jouent distraitement dans les plis de l'écharpe BLACKBURN posée sur ses genoux. Au fait les Français et les Africains sont arrivés à Pré-Au-Lard pour le tournoi, j'les ai vu débarquer cette semaine à la boutique. C'est marrant.
Message publié le 23/11/2025 à 21:04
Aussi sérieuse que possible jusqu'au dernier moment, elle rit lorsqu'Elliot s'approche, et cède à l'euphorie des retrouvailles. Tadaaa ! s'esclaffe-t-elle en écartant les bras, avant de tapoter les poches du manteau kaki à fourrure qu'elle porte. Une Freya sans son barda n'est pas une vraie Freya. Baaah, écoute, commente la rouquine, un regard malicieux à l'intention du batteur Gallois, tandis qu'elle extirpe un vieux gant en cuir de sa poche, j'ai ça. D'la 4ème année. J'le prends à chaque fois que j'vais t'voir jouer, et j'me dis que ce serait stylé avec une dédicace dessus. Les pommettes imperceptiblement rouges sous son maquillage de supportrice, elle lui tend la protection de quidditch conservée pendant des années, et ressemble quelques secondes à n'importe laquelle de ses fans, absorbée par le moindre mouvement de la célébrité.
Quand il passe une main dans ses cheveux, le stade n'existe plus pour l'Écossaise.
Est-ce qu'elle est seule ? Ouais, si t'oublies les 300 autres Anglais des gradins, sourit-elle un peu bêtement, se rappelant soudain qu'ils sont au milieu d'un millier de paires d'yeux. Au loin, les joueurs et le staff sont dispersés entre des interviews et des tours de balai à la rencontre du public. Près d'eux, Oakwood vante les mérites du sport magique caritatif à une gazette française, et très vite, on hèle le Capitaine des Catapultes devant un capteur d'images posé sur un trépied. Ils se feraient moins chier avec un téléphone, ricane l'aînée Carter, fière de sa dernière acquisition moldue.
Alors qu'Elliot rejoint le photographe, elle reste seule et observe distraitement l'effervescence autour du terrain. Sans prévenir, un journaliste britannique brandit son Mekapteur vers elle. Miss Carter ?! Vous v'nez pour conquérir le marché français ?!! demande-t-il, jovial. Sauf que Freya ne l'entend pas de la même oreille et lui demande d'arrêter. Nan s'vous-plaît, j'suis en off là, j'dirai rien, rétorque la représentante de l'OCQ500, hostile aux tabloïds. Mais plusieurs flashs l'éblouissent.
— Miss Carter, quand est-ce qu'on verra votre père assister à un match ? - il est occupé, laissez-le tranquille, répond Freya dans un froncement de sourcils. Et j'ai dit pas de photos, c'est quoi l'problème avec vous ?! Son ton emporté attire l'attention d'autres sorciers, dont le coach qui s'approche à son tour pour écarter le journaliste en essayant d'apaiser la situation. Elle croise aussi le regard d'Elliot, coincé là-bas derrière une horde de reporters, et se reprend seule, loin de vouloir provoquer une esclandre. C'est bon, ça va, merci, souffle-t-elle à Monsieur Oakwood, en retournant vers les vestiaires. Sauf qu'elle sait que le Gryffondor va la chercher. On s'voit après, articule-t-elle silencieusement à son intention en faisant un geste des doigts supposé expliqué qu'elle va retirer son maquillage.
Face aux miroirs des toilettes, la rouquine retire son chapeau haut-de-forme et soupire. Comme son père, elle déteste la presse. Mais Owen Carter a bien plus d'expérience et gère les journalistes avec sang froid, contrairement à Freya. Fréquenter Elliot, c'est aussi s'exposer à ce genre de vie - une vie commentée par les tabloïds.
Sans attendre, elle bouge ses phalanges devant son visage et informule un sortilège de récurage.
Les bandes rouges et vertes disparaissent aussitôt, laissant revenir au premier plan la multitude de tâches de rousseur de l'Écossaise aux gènes américains. Penchée au-dessus de l'évier, elle se fixe longuement avant d'ôter son écharpe, prise d'une bouffée de chaleur. Putain.
En sortant des toilettes, elle s'enfonce dans le fauteuil d'un espace de repos.
Freya Carter a lancé un sortilège en utilisant la manumagie !
- Sortilège
- Sortilège de Récurage
- Difficulté
- 4
- Résultat D20
- 20
- Interprétation
- Réussite Critique
- XP gagnée
- 6
Les bandes rouges et vertes disparaissent aussitôt, laissant revenir au premier plan la multitude de tâches de rousseur de l'Écossaise aux gènes américains. Penchée au-dessus de l'évier, elle se fixe longuement avant d'ôter son écharpe, prise d'une bouffée de chaleur. Putain.
Autres résultats possibles
Les bandes rouges et vertes disparaissent petit à petit, laissant progressivement revenir au premier plan la multitude de tâches de rousseur de l'Écossaise aux gènes américains. Penchée au-dessus de l'évier, elle se fixe longuement avant d'ôter son écharpe, prise d'une bouffée de chaleur. Putain.
Les bandes rouges et vertes ont du mal à disparaître et l'Écossaise doit recommencer cinq fois pour faire revenir au premier plan sa multitude de tâches de rousseur. Penchée au-dessus de l'évier, elle se fixe longuement avant d'ôter son écharpe, prise d'une bouffée de chaleur. Putain.
Les bandes rouges et vertes restent en place. L'Écossaise doit recommencer presque dix fois pour faire revenir au premier plan sa multitude de tâches de rousseur. Penchée au-dessus de l'évier, elle se fixe longuement avant d'ôter son écharpe, prise d'une bouffée de chaleur. Putain.
Message publié le 22/11/2025 à 09:46
Fin d'après-midi
Dix jours plus tôt, Elliot l'invitait à se rendre au match entre les Catapultes de Caerphilly et le club de Flaquemare, mais Freya avait dû refuser, retenue par son travail à l'atelier, la vie du foyer Carter, et un troisième motif qu'elle n'osait pas s'avouer. Sauf que le cœur a ses propres arguments, et aujourd'hui l'aînée des trois filles d'Owen fait partie des supporters en vert et rouge autour du terrain de l'île de Quiberon à l'occasion d'une rencontre caritative Ligue française - Ligue britannique et irlandaise. Les fonds sont reversés à l'institut de recherche des maladies sorcières rares et très rares, alors la rouquine a payé son billet au prix fort, quand bien même les Catapultes jouent en équipe réduite pour l'occasion. La foule, majoritairement française, prend largement possession des gradins, et les Anglais, regroupés du côté des tribunes de visiteurs, représentent un petit quart du public. Ce qui ne les empêchent pas de scander les chants habituels, dont certains sont en Gallois. Maquillée aux couleurs de l'équipe du front au menton, affublée d'un chapeau haut de forme en feutrine et d'une écharpe BLACKBURN, son visage passe plusieurs fois dans les écrans géants du stade sans que personne ne semble la reconnaître autour d'elle - et c'est tant mieux. Avec les autres, elle s'époumone en suivant l'action.
Les Tapesouafles de Quiberon sont connus pour leur jeu propre et efficace, mais aujourd'hui, et comme depuis le printemps, les OCQ500 font la différence, avantageant largement les Catapultes qui dominent le score. Freya jubile. Certes, le match est amical, sauf que la performance reste saisissante, véritable démonstration des capacités du balai imaginé par son père, mis au monde par ses longs mois de travail et le précieux investissement de Jun.
En parlant de lui...
...le gendre idéal, si vous voulez l'avis d'Owen Carter.
Discret, attentionné, volontaire, et même romantique ; il coche toutes les cases du mari dont rêve chaque père pour sa fille. Malheureusement, il est loin de cocher toutes les cases du point de vue de la fille en question, celle qui a traversé la Manche et longé l'Océan Atlantique grâce à plusieurs stations de transplanage, et dévore actuellement de son regard automnal le jeu du Capitaine des Catapultes de Caerphilly.
Leur soirée a laissé un goût étrange dans la mémoire de Freya. Elle s'est sentie à la fois terriblement honteuse, et honteusement vivante après ça. Elle a ressassé ses souvenirs à la recherche d'autres fragments, de la façon dont ils ont bien pu dormir ensemble, de la chaleur des bras du Gallois - tant rêvée, désespérément absente de son esprit. Elle a regretté, et en même temps, non. Aujourd'hui elle a besoin de le revoir, pour comprendre où ils en sont, où ils vont - s'ils vont quelque-part d'ailleurs.
Elle a besoin de le surprendre, et quitte les gradins, assurée de passer les différents points de sécurité rien qu'avec son nom de famille, sa tête rousse de Carter, aussi grimée soit-elle. On l'accueille chaleureusement derrière les filets du staff, on s'amuse de la voir porter l'accoutrement des supporters, et on lui donne accès aux rampes d'entrée et sortie des joueurs, où attendent déjà quelques journalistes, des assistants, et les représentants de l'association. Comme un coup du sort, très vite, le vif d'or est attrapé, mettant fin au match et provoquant une liesse générale au cœur du stade. L'ensemble des personnes autorisées s'engouffrent sur le terrain pour rejoindre les membres d'équipe, rappeler la cause de cette rencontre, faire les photos et les tours de gradins réglementaires, saluer la foule délirante.
Freya reste en retrait.
Elle patiente sagement.
Message publié le 18/11/2025 à 09:23
Hibou reçu le 10/09/2125
À l'intention de Sir Brutcell Nikola, Cardiff.
Mon téléphone s'est arrêté, je crois que les piles sont vides et qu'il me faut les trous d'électricité, mais à Pré-Au-Lard, impossible de trouver ça, surtout que je ne sais même plus comment ça s'appelle ! J'essayerai de croiser Horace dans les jours qui viennent pour voir s'il peut m'aider, en attendant, retour aux bons vieux parchemins.
Les délégations de France et d'Afrique arrivent en fin de semaine pour le Tournoi des trois Sorciers à Poudlard, on risque d'avoir beaucoup de travail, je vais rester un moment au village.
A. envisage de mettre son nom dans la coupe, elle s'est préparée toute l'année dernière pour ça. Le tirage sera mi-octobre normalement. Je t'avoue que je ne sais pas si j'espère qu'elle soit sélectionnée ou non.
Ça va de ton côté ?
F.C.
Message publié le 28/10/2025 à 08:41
Ça craint. Ils échangent leurs places ; elle dans le couloir, lui devant l'ascenseur, et Freya tord ses lèvres en une moue de culpabilité. Quoi ? Ooh, j'suis déso, j'suis un peu... Vaseuse, là, en fait, répond-elle en posant la main contre son ventre, avant de capter l'espièglerie au fond des yeux du Gryffondor. Il se fout encore d'elle, même fraîchement sorti de l'entraînement. Râh. Il arrêtera jamais alors, de lui retourner le cerveau à la moindre occasion ? Pis d'ailleurs, il se souvient, lui, de leur soirée ? Elle se sent petite et nulle, Freya. Elle passe une main machinale dans ses grosses mèches rousses en bordel, un rire nerveux projeté sur le côté tandis qu'elle n'ose toujours pas confronter les yeux sombres du batteur. Ouais. Grave, j'ai- euh, j'ai besoin d'prendre l'air là. Au-delà d'une cuite, c'est un bouleversement d'avoir passé la nuit chez Elliot Blackburn, sans en avoir le moindre putain de souvenir. Ahah- j'ai un peu abusé j'crois, souffle l'aînée Carter au brun qui semble en pleine possession de ses moyens. C'est la pire des situations, nan ? Elle recule d'un pas, jette un coup d'œil en direction du hall d'entrée où la lumière paraît aveuglante, mais salvatrice en même temps.
— Merci d'm'avoir hébergée, lance-t-elle alors soudain en plantant son regard automnal dans celui du Gallois, brièvement. Et s'ils ont couché ensemble, et qu'ils se sont fait des promesses à dormir debout, et qu'elle a dit qu'elle se fait royalement chier avec Jun ?! Elle ravale sa salive, et une nouvelle nausée. Déso d'partir vite, mais.. ahem, j'dois. Fin', j'dois faire un truc, j'avais oublié, bafouille l'Écossaise aux joues flamboyantes. Elle tapote son téléphone à travers la poche de son pantalon cargo, en esquissant un sourire maladroit. J't'écris, j't'écris vite, ok ? En espérant que la mémoire lui soit revenue d'ici là. Il suffirait qu'elle lui demande, ce qu'ils ont fait, mais JAMAIS elle demandera, pas maintenant. En plus j'avais un truc à t'dire, un truc un peu cool. Donc j't'écrirai, comme tu m'as montré au bar héhé, ajoute Freya, gênée jusqu'à la pointe des oreilles.
Elle remonte le col de sa veste, prête à affronter le vent maritime, et recule d'encore quelques enjambées. Bon, j'y vais. Passe une bonne journée du coup. Encore merci pour.. Fin' merci, hein, balbutie-t-elle en se dirigeant vers la porte du hall, qui ne s'ouvre pas, malgré qu'elle s'y appuie avec son épaule. Merde.
" Veuillez presser le bouton d'appel pour ouvrir la porte."
— Ah. La honte putain. Quel bouton ? Elle cherche le bouton. Elliot est toujours là. Il doit la trouver ridicule. Ridicule, et facile, et- ah, le bouton. Un bip sonore retentit, et la porte se déverrouille. Salut, prononce une dernière fois l'aînée Carter sans oser regarder le capitaine d'équipe des Catapultes, avant de s'engouffrer vers l'extérieur. Elle veut disparaître. Elle deviendra une silhouette parmi les autres de la ville galloise, jusqu'au bord de mer.
Message publié le 27/10/2025 à 20:10
Il l'envoie pas chier et ça lui suffit sur le moment. Elle le suit jusqu'à la chambre, l'esprit brumeux, mais prête à s'abandonner - tellement elle gère plus rien. Heureusement pour Freya, il gère encore, lui, et s'il la prend, c'est seulement au creux de ses bras. Elle obéit, ferme les yeux, blottie contre Elliot - comme s'ils avaient toujours fait ça. Un soupir d'aise la pousse vers le sommeil. Leurs corps ont l'air de savoir parfaitement se lover ensemble, faits pour s'aimer. Aucun d'entre eux ne parle plus. Aucun d'entre eux ne bouge plus. L'évidence hurle un doux silence, composé de respirations profondes, lentes, apaisées. Elle rêve vaguement des siestes qu'ils faisaient dans l'herbe écossaise du parc de Poudlard, après les cours, avant les matchs, lorsque le Gryffondor avait trente minutes à tuer aux premiers rayons du soleil printanier de l'année 2114 et qu'il retrouvait la rouquine, supposée réviser, sauf qu'elle finissait par céder à l'appel de ses bras. Elle rêve de ses doigts parcourant lentement ses mèches en bordel, et au matin, elle n'ose plus ouvrir les paupières, persuadée que tout est dans sa tête.
Elliot embrasse son front, s’éclipse, et l'aînée des Carter réprime l'envie de se lever pour lui parler. Seule au fond du lit, elle se rendort, roulée en boule de déni. Une heure plus tard, sa vessie au bord de l'explosion, elle ère à la recherche des toilettes, et de ses souvenirs. Ils ont vraiment dormi ensemble ?!! Impossible, au bar tout était très clair dans sa tête, elle gérait. Et s'ils avaient dormi ensemble, ils ne se seraient pas contenté de juste dormir, n'est-ce pas ? Aux toilettes, elle commence à paniquer. Respire, se coache-t-elle mentalement.
Est-ce qu'elle s'est bêtement abandonnée à Elliot, comme n'importe laquelle des autres filles qu'il drague lorsqu'il en a l'occasion, et même celles qu'il n'a pas besoin de draguer ? Est-ce qu'il va la prendre pour l'une d'entre elles, accessible, facile, ennuyante ? Le visage caché derrière ses mains, la Poufsouffle regrette au conditionnel. Soudain, l'image de Kyala lui revient. Et elle, que va-t-elle se dire à propos de la rouquine ? Shit. Shit, shit, shit ! Freya voudrait disparaître mais se contente de glisser vers la cabine de douche, incapable de sortir dans cet état. L'eau froide calme ses vertiges - elle est encore bourrée ou quoi ? Elle se désaltère directement au pommeau, se lave, et puis se sèche en essayant de creuser le fond de sa mémoire. On est quel jour, déjà ? Devant le miroir, elle préfère de ne pas s'attarder. Vieille folle, s'insulte-t-elle avant d'enfiler ses vêtements en quatrième vitesse. Au salon, le jeu vidéo réapparaît brièvement à son esprit.
Elle enfonce tout son matériel éparpillé sur les meubles dans les poches de son pantalon cargo. Elle ignore la cible en prenant sa veste et ses rangers. Elle fuit. Putain, souffle-t-elle encore, le front contre la porte d'entrée. Est-ce qu'elle vient de tout gâcher définitivement en une soirée ? Sans doute. Saisit d'une nausée, elle se précipite aux portes de l’ascenseur, rentre dans l'appareil et se rappelle qu'elle déteste ça. J'suis qu'une merde, maugrée la jeune femme, impatiente de retrouver l'air frais de l'extérieur. Enfin, le rez-de-chaussée s'annonce d'un bip élégant.
Collée aux portes, la sorcière sort si précipitamment qu'elle manque de percuter Elliot, lui-même au pied de l'ascenseur. Oh, euh - salut ! grimace Freya, visiblement gênée, rouge pivoine, et pas coiffée. Je.. elle bafouille, n'osant pas regarder le brun dans les yeux. J'allais partir.
Message publié le 27/10/2025 à 17:29
Assise sur le lit d'Elliot Blackburn, l'aînée d'Owen ne cherche même plus à recomposer les pièces du puzzle de son arrivée ici. De pièces, elle n'en possède pas, et de rien d'autre d'ailleurs, alors qu'il la laisse seule avec un verre d'eau posé sur la table de nuit, et le regard de quelques posters tous braqués dans sa direction. Elle a oublié qu'elle a râlé, et oublié qu'elle a rigolé ensuite, chatouillée par les doigts du batteur qui voulait seulement l'aider à rejoindre sa chambre.
Sa tête s'enfonce lourdement au centre de l'oreiller avant même qu'elle ne puisse se demander ce qu'elle fout là, au juste, enveloppée du parfum d'Elliot. -Mmh ? Une minute, ou dix, ou trente après le début de sa sieste, Kayla débarque en se prenant les pieds dans les jambes d'un pantalon de survêtement abandonné au sol. Elle jure et réveille Freya qui essuie d'un geste la bave au coin de ses lèvres, sans comprendre c'que vient chercher l'adolescente entre les rayons de l'armoire. L'est où Elliot ? questionne-t-elle mollement en attrapant le verre d'eau providentiel situé pile devant elle. Une gorgée, deux, trois ; l'Écossaise boit cul-sec, tandis que la petite sœur du batteur lui répond qu'il dort au salon. Elle s'en va en lui souhaitant de passer une bonne nuit.
De nouveau, Freya est seule, assise sur le lit d'Elliot, avec pour compagnie les posters des joueurs qu'elle connaît bien, et son estomac grognon. J'ai faim, prononce la sorcière à voix haute, soudain en hyperconscience de son appétit dévorant. Autour d'elle, tout semble calme, silencieux, vide. Elle se sent petite, minuscule, étrangère à cette pièce qu'elle rêve de visiter depuis des années et des années. La lampe de chevet toujours allumée éclaire une paire de trophées, de matériel de quidditch, et d'autres bibelots qu'elle aurait pu imaginer tellement ils sont d'une évidence dans la vie du sportif. Au final la chambre d'Elliot ressemble à ce qu'on peut penser de la chambre d'Elliot, tout simplement. Cette idée à l'esprit, elle se redresse, parcourt les quatre murs au ralenti, et passe la porte, guidée par son estomac de Poufsouffle, et par une autre pensée intrusive que sa raison peine à freiner.
— " Il dort au salon dans le canap' " avait dit Kayla.
D'abord, le frigo. Elle y trouve des saucisses de Glamorgan sous-vide, qu'il faudrait normalement faire chauffer, mais qu'elle décide d'entamer froides, se régalant du mélange de fromage et de poireau traditionnel au Pays de Galles. Elle boit aussi du jus de fruit, puis referme la porte du placard froid avant d'avaler plusieurs gorgées d'eau directement au robinet, la tête penchée au-dessus de l'évier.
En essuyant sa bouche d'un revers de bras, la rouquine hésite. Elle meurt d'envie d'aller voir Elliot. Laisse-le tranquille, essaye-t-elle de se convaincre. On n'y va pas longtemps, répond son cœur aux aboies. Ça l'obsède. Ça l'obsède tellement qu'elle s'assoit au sol, le temps de se convaincre de retourner sagement dans la chambre du brun. Elle plaque ses mains sur le carrelage froid. Fais pas n'imp' Freya. Sauf que chaque seconde la pousse vers lui.
Sans prévenir, elle se redresse et s'empresse de rejoindre le canapé. Elliot n'a même pas le temps de bouger qu'elle s'allonge derrière lui, un bras passé autour de son torse, son nez réfugié contre sa nuque chaude. Déso si j'fais d'la merde, j'reste pas longtemps, murmure Freya en se collant à lui. C'est exactement l'endroit où elle veut être à cet instant. C'est lui. Ça a toujours été lui. Son cœur bat la chamade tandis que sa paume cherche celui d'Elliot à tâtons. J'avais faim, j'suis juste allée manger un truc, ajoute-t-elle, loin d'être lucide sur la situation. Tinquiètes pas, j'ai encore tous mes habits. Comme si ça changeait quelque-chose, alors que son pouce caresse doucement le torse de son ex-petit-ami. Les paupières fermées, elle sait qu'elle n'a rien à faire ici.
— J'm'en vais si tu veux.
Message publié le 27/10/2025 à 15:23
La lumière laiteuse de l'écran à travers les yeux brumeux de Freya a quelque-chose d'hypnotisant. Elle regarde les voitures défiler au rythme frénétique du bruit des doigts d'Elliot et sa sœur sur les touches des manettes, peu gênée d'être plongée dans un monde totalement inconnu. Des bagnoles, ouais, répète-t-elle sans comprendre, jusqu'à se faire discréditer par le joueur de quidditch. Foot, j'sais c'que c'est, un pied, déjà. Et "football", fin, c'est dans le nom, balle au pied, faut pas être con, ricane-t-elle en soufflant des nuages de fumée parfumée à l'herbe, en réalité trop sous l'emprise des substances pour réellement écouter les explications de Kayla.
Tant pis, elle se contente d'assister à la partie des deux Blackburn, aux éclats de voix d'Elliot et sa petite sœur, et aux expressions du brun qui s'entête à lui apprendre comment jouer. Elle le trouve beau, là, sérieux comme jamais. Ça dépend, c'est un verre moldu ou sorcier ? rigole Freya en posant le fond d'alcool sur la table tandis que sa bagnole n'attend plus qu'elle pour avancer. C'est pas aussi simple qu'ils le disent, de maintenir telle touche, en poussant l'autre, en appuyant devant et- heureusement le Gryffondor arrive près d'elle.
D'ailleurs, elle se rend compte seulement à cet instant que Kayla s'est éloignée, causant depuis la cuisine. Le programme c'était d'aller à la mer, répond-t-elle, un sourire naïf à l'intention du batteur des Catapultes. Il ramène son attention en direction du jeu. Elle parvient enfin à déplacer sa voiture sur le terrain, une bouille enfantine éclairant son visage, mais se bloque entre les cages de but et le mur de l'arène. Aaanh... Quand Elliot reprend la manette pour l'aider à reculer, elle l'observe amoureusement, peu discrète dans son état. Nan, joue toi, j'te regarde, rétorque-t-elle même alors qu'il veut lui rendre l'objet démoniaque rempli d'autant de boutons qu'elle n'en verra jamais. En parlant de ça, l'aînée Carter coince une grosse mèche rousse derrière son oreille et se penche en direction de celle d'Elliot. Au fait, j'ai retrouvé c'que j'voulais t'dire, mais j'peux pas, y'a ta sœur, j'te l'dirai après, chuchote-t-elle, sûrement trop proche, trop fort, comme le ferait une enfant, ou bien une adulte alcoolisée. Ah, et tu sens bon, ajoute-t-elle, avant de reculer son buste, ses yeux attirés vers l'écran où un but vient d'être marqué.
Le retour de Kayla marque une série d'échanges de regards dont Freya ne comprend pas la moitié. Elle termine le joint, abandonne le mégot dans la boîte de cire ouverte sur la table, et reste à côté d'Elliot, assez collée à lui pour tenir assise, sa tête qui n'attend que de sombrer contre son épaule. Jouez, j'vous regarde, répète-t-elle encore. Moi j'y arrive pas.
Message publié le 27/10/2025 à 12:42
— Uh ? Sa main balaye mollement la fumée devant ses yeux. Ouuais bah ça fait v'là l'temps qu'j'avais pas libéré les roues. Libéré les roux. Ahah. Elle aperçoit le visage d'Elliot, puis celui d'une jeune fille surexcitée dont elle ne mesure pas l'âge, trop concentrée sur d'autres informations qu'elle doit saisir à la volée. Kay. O'kay.. Kay, sourit-elle, toujours avachie quand l'inconnue se jette à ses côtés sur le grand canapé moelleux du joueur de quidditch. Enchantée, souffle alors l'aînée Carter en interrompant son geste au moment où surgit la voix d'Elliot. Allait-elle vraiment filer le joint à la petite soeur du brun ? T'fumes pas ? Elle fume hein, ça s'voit, rétorque la Poufsouffle qui pose le cône au bord de ses lèvres et prend le temps d'aspirer longuement, les paupières fermées. Elle plane un peu trop pour réaliser qu'Elliot Blackburn n'a pas seulement un petit frère, mais aussi une petite sœur, et qui sait ce qu'il a encore omis de lui dire lorsqu'ils sortaient ensemble ?L'Écossaise tourne la tête vers la Galloise en entendant sa question. Rocket-quoi ? Elle jette un œil au Gryffondor avant de voir sa sœur mettre en route le téléviseur et la console. Ah, ça. Freya se redresse mieux dans le canapé, une gorgée de gin brûlant sa langue, qu'elle avale en grimaçant. J'ai jamais joué aux- trucs là, c'que t'as. Mais- j'sais qu'ça s'appelle une télévision, tu vois, annonce-t-elle fièrement en désignant l'écran, désormais assise en tailleur contre l'angle du canapé.
Et comme Kayla navigue entre les menus du jeu, la rouquine ricane de voir des voitures et des ballons de soccer. 100% moldu hein, murmure-t-elle en croisant le regard dépité d'Elliot. Elle lui sourit. Il sait plus s'il doit sourire en retour ou lever les yeux au ciel.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'y'a ? demande l'aînée Carter sans réussir à décrypter l'état d'esprit du brun. Elle donne un léger coup de coude à la jeune fille en s'approchant d'elle pour démarrer une conversation faussement secrète. T'as raison c'est trop un daron ce soir. Genre il m'a donné à boire, à manger, un sandwich et tout. En voyant la tronche du batteur, elle tente de se reprendre. Nan mais c'est mims, c'est mignon j'avoue. Et rigole quand même.
Message publié le 25/10/2025 à 09:28
Elle sait plus. Elle plie le bord du sandwich carré en riant. Bah quoi, j'te dis qu'j'ai pas faim, que j'veux fumer, tu m'files ça. Tu veux qu'j'fasse quoi avec ça ?! Le cône relativement réussi coincé entre ses doigts, Freya l'aspire et tousse, amusée par sa propre connerie. Elle finit par en croquer un morceau en regardant le batteur faire taire la cible, et alterne entre tirer des lattes et manger des bouts de pain à la charcuterie, complètement perméable au regard mi-consterné mi-amoureux d'Elliot.
Le blues balance mollement ses hanches.
La guitare entraîne sa tête de gauche à droite, nonchalamment.
Une sonnerie retentit soudain, et le brun s'éloigne vers le balcon, son téléphone à l'oreille, un signe quelconque à l'intention de la rouquine. Elle reste un moment à l'observer à travers la baie vitrée, lui et ses airs sérieux - quand il s'y met - et sa vie qu'elle ne connaît décidément pas.
La fin du sandwich en main, qu'elle mange sans même s'en rendre compte, Freya baigne au milieu des lumières tamisées, et de l'univers d'Elliot Blackburn. La musique l'entraîne à faire quelques pas, à déambuler lentement le long des meubles, pour découvrir ce qui traîne ça et là. Ses doigts effleurent les objets électriques qu'elle n'a jamais vu d'aussi près, comme un thermostat, ou même l'interrupteur collé au mur. En vérité, l'Écossaise est trop rarement sortie du monde sorcier. La playlist passe sur une soul chaude et réconfortante alors qu'elle trouve le bar du joueur de quidditch. Ah voilà, commente-t-elle toute seule en lisant les noms des marques d'alcool à disposition. Elle avale la dernière bouchée du sandwich et se frotte les mains.
L'aînée des filles Carter se sert un verre de gin et s'enfonce dans le grand canapé au parfum d'Elliot. Elle jette un œil à sa silhouette dont elle ne voit que le dos devant la balustrade du balcon. Son regard revient sur la table basse bercée de pénombre, et jonchée d'objets inconnus. Après une gorgée d'alcool, la Poufsouffle saisit une manette de jeu, pointe une lampe et presse les boutons - mais rien ne se passe. Elle la retourne, la repose, la reprend, et recommence en visant l'écran éteint de la télévision. Toujours rien. Elle la repose encore. Elle avale une autre gorgée d'alcool. Les poignées cachées contre la tranche de la table l'intriguent, et en tirant sur l'une d'entre elles pour révéler son contenu, elle sourit. J'en étais sûre. Le Gryffondor a la même boîte à joints qu'à l'école ; un petit pot métallique un peu rouillé, estampillé Wakefield's Broomcare Wax, qui ne quittait jamais le groupe des trois garçons. Elle y trouve un joli cône déjà roulé, et même l'un des seuls outils moldus qu'elle sache utiliser à peu près correctement : un briquet.
Elle allume le joint, en tire une longue bouffée et soupire d'aise. Putain ça fait du bien.
Alors sa jambe s'étend le long du canapé, sa tête se penche en arrière, et son corps s'avachit mieux encore, le verre dans une main, le cône incandescent dans l'autre, le briquet pas loin. La rouquine fixe les lueurs changeantes au plafond, persuadée d'être au bon endroit, au bon moment, simplement en phase avec ce dont elle avait besoin. Maman, j'te promets qu'après j'y r'tourne, j'retourne l'aider, j'f'rai c'qu'il faut. J'vais pas les laisser tomber j'te jure. Mais une pause. Une p'tite pause, c'est tout c'que j'demande, souffle-t-elle à travers un nuage de fumée qui s'éparpille au-dessus du canapé, avant de balancer son pied en chaussette jaune au rythme de la soul.