Femme
14 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Troisième année
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes

Message publié le 21/02/2025 à 15:46
Aujourd'hui Charlie porte des lunettes de soleil trop grandes, qui appartiennent en réalité à Kate, sa mère. Comme la plupart des élèves étant restés au château ce weekend, elle profite des derniers rayons du soleil qui se sont frayés un chemin à travers les nuages jusqu'à son Écosse natale. Vêtue d'un sweat vert menthe à l'eau sous lequel elle a enfilé un maillot de corps technique OCQ pour ne pas avoir froid, et d'une salopette en jean, la rouquine lève sa main en direction de Basil lorsqu'ils s'aperçoivent tous les deux. Hé !
Accrochées dans les lacets de ses baskets, des fleurs violettes en forme de minuscules clochettes secouent leurs têtes quand Charlie s'approche du Gryffondor. Nan, Basil Banks, j'suis devant toi, regarde, rigole-t-elle en écartant ses bras pour tourner sur elle-même avant de retirer un cheveux pris au coin de son sourire.
— Et toi, t'es pas en train de prendre en photo des botrucs ? interroge la benjamine Carter en désignant la sacoche d'un mouvement espiègle du menton. Dans la poche ventrale de sa salopette, un carnet à spirale dépasse, ainsi qu'un crayon surmonté d'une boule de poils violette. Ça s'est bien passé ton rendez-vous avec le directeur au fait ? questionne encore Charlie qui se sent impliquée car elle l'a croisé juste avant et qu'il paraissait nerveux. D'un geste curieux, elle descend ses lunettes pour observer le troisième année, sourcil levé. Il t'a pas mangé t'as vu, insiste la jeune sorcière en souriant.
Soudain, elle lève la tête et déchante. Oh nan, tous aux abris ! Au-dessus d'eux, un groupe de chouettes et de hiboux reviennent du Ministère avec les nouvelles de la journée. L'étudiante se déplace de gauche à droite, espérant éviter les fientes libérées par les oiseaux qui sont soulagés d'avoir terminé leur route. Elle rit, les mains en l'air comme un parapluie, le nez froncé jusqu'à ce qu'ils n'entendent plus les battements d'ailes des rapaces. Autour d'eux, quelques impacts jaunâtre. Dans le parc, d'autres élèves ont usé de sortilèges ou ont cédé à la panique. Une fois l'émotion passée, Charlie pose ses poings sur ses hanches.
— Bon, question primordiale Basil Banks, tu te déguises en quoi pour Halloween ?
Message publié le 17/02/2025 à 14:07
La réaction de Basil attendrit Charlie. Il a l'air encore plus fragile que Crevette, sa petite gerbille qu'il lui a montrée en photo tout à l'heure dans le laboratoire. Alors même qu'il vient de lui apprendre une mauvaise nouvelle, c'est elle qui le rassure, une main posée doucement sur son épaule. Basil Banks, on va réfléchir tranquillement, on va pas se précipiter, prononce la troisième année d'une voix assurée tout en guidant le Gryffondor vers l'alcôve de pierre et de métal forgé. Ribbit !
Assis face à face, le crapaud sur les genoux de Charlie et l'appareil sur ceux de Basil, ils envisagent différentes possibilités. Un bouclier c'est impossible, sinon j'pourrai pas l'attraper moi-même sans me prendre une décharge. Lord Ribbit valide d'un coassement et saute entre les bras du garçon. Ribbit !
Concentrée, la rouquine triture ses lèvres en une drôle de grimace, ses genoux qui jouent distraitement avec ceux de Basil. Peut-être un potion qui le rendrait venimeux ? Mais Freya me laissera jamais acheter ça. Après quelques minutes de brainstorming, une seule issue revient. La pré-adolescent fixe son animal confortablement installé sur les cuisses de Basil, puis hausse tristement ses épaules.
— Bon alors, si ça va arriver, ça va arriver. Au moins on aura tes photos pour mettre des avis de recherche. Elle tend le bras et caresse la tête du crapaud qui gonfle sa gorge de béatitude, ses yeux clignant l'un après l'autre. Ribbit. J'espère qu'il ira pas trop loin, qu'il va pas disparaître. Charlie soupire mais attrape son sac pour en sortir la carte de chocogrenouille promise et la tendre au photographe.
— Tiens Basil Banks. Elle sourit et récupère son crapaud. J'dois y'aller, c'est bientôt l'heure de manger.
Message publié le 14/02/2025 à 09:55
Charlie est libre jusqu'à 10h le mercredi matin car elle n'étudie pas la culture moldue, matière dégradante pour les Non-Maj, selon son propre avis. Il se trouve qu'Alison commence ses cours à 10h aussi, grâce à l'arithmancie qu'elle considère inutile dans la vie quotidienne d'une femme accomplie. Depuis la rentrée, la benjamine Carter a pris l'habitude de se joindre aux révisions de sa sœur chaque mercredi avant 10h, mais celui est un peu spécial.
Dimanche 8 octobre, Alison a baffé sa petite sœur. Et depuis dimanche, la Serdaigle est restée marquée par les évènements qui ont suivi sur le perron du chateau. Elle n'a plus revu Sasha, comme s'il l'évitait. Elle a très mal dormi.
Alors, la boule au ventre, la 3ème année fredonne dans les couloirs des cachots pour se donner le courage d'affronter son premier tête-à-tête avec Alison depuis l'altercation. Prétendre que tout va bien l'aide souvent. Puis son sourire s'étire sincèrement lorsqu'elle aperçoit une silhouette familière près des salles de classe.
— Bonjour Basil Banks, chantonne-t-elle, pétillante. Le garçon semble confus. Charlie parcourt les derniers mètres en sautillant, réellement heureuse de rencontrer son camarade à cet instant de la journée. Tu fais quoi- oh ! s'exclame toute seule la pré-adolescente en comprenant qu'il se tient devant la porte du bureau de Daryl Brooks, leur professeur de potion et le directeur des Gryffondor. Il est gentil, t'inquiète pas, tu le connais en plus, rassure Charlie d'un sourire doux, la voix basse pour éviter que le potionniste ne les entende à travers la porte.
Soudain, elle réalise quelque-chose et se penche afin d'embrasser la joue fraîche de Basil Banks. J'ai eu tes photos de Lord Ribbit à mon courrier, merci, elles sont majestueuses, comme lui ! Leurs regards se croisent et la rouquine voit l'embarras du Gryffondor. Elle baisse les yeux, une pointe douloureuse au fond du coeur.
— T'avais raison au fait, il a disparu, souffle-t-elle tristement avant de remarquer le poignet nu du blond. Ses doigts attrapent un bracelet de perles aux teintes flamboyantes parmi les siens, qu'elle installe à la main du photographe. T'as oublié d'mettre mon bracelet, mais regarde, j't'en donne un de secours. Et comme on peut entendre le mur d'entrée à la salle commune des Serpentard frotter lourdement le sol en s'ouvrant plus loin, Charlie s'échappe rapidement.
— J'dois y'aller, ma sœur m'attend ! On s'croise en Histoire de la Magie Basil Banks, ta matière préférée ! s'écrie-t-elle avec espièglerie avant de disparaître, l'esprit définitivement moins lourd maintenant.
Message publié le 03/02/2025 à 12:23
Charlie sourit, aux anges d'entendre Basil se prêter au jeu de la Monarchie avec Lord Ribbit. Ses camarades ont perdu le goût d'inventer des histoires depuis cette rentrée des classes. Ils grandissent et préfèrent se conformer à une pensée moins fantaisiste que de risquer d'avoir l'air ridicules. La benjamine Carter s'en fiche un peu ; le Monde serait meilleur si chacun continuait de rêvasser sans honte. Elle aime mieux être ridicule que s'ennuyer.
Interrompue par l'éclat d'effroi qu'elle aperçoit brièvement dans le regard du Gryffondor en approchant sa main, Charlie ravale le récit de sa rencontre avec Helena Serdaigle et se concentre pour être plus douce et plus attentive que d'habitude. De rien, répond-elle simplement en étirant ses lèvres face aux rougeurs curieuses de Basil. C'est un garçon timide, ça le rend attachant.
Quelques secondes après, la jeune Carter dépose son crapaud à l'endroit indiqué, admirative des tâches multicolores qui s'étalent autour d'eux. Elle s'amuse à observer le batracien ignorer les flashs de l'appareil, et le félicite entre chaque cliché pour son flegme majestueux. Ribbit ! Quand à son tour, la Serdaigle se place devant le Mekapteur, elle rit, très heureuse d'envisager les jolis portraits que Basil va faire d'eux. Et là ? propose-t-elle en ouvrant un livre, comme si Lord Ribbit consultait une rubrique très intellectuelle.
— Basil ? Ribbit ! Intriguée par le comportement du photographe, Charlie s'arrête et l'écoute bafouiller avec hésitation. D'abord, elle croit à un nouvel acte du récit photographique, mais le teint blême du blond la fait changer d'avis. Quoi ? Demande-t-elle, inquiète d'avoir l'impression de comprendre ce qu'il veut lui dire. La scène se déroule dans son imaginaire, du crapaud kidnappé entre les griffes d'un rapace survolant Poudlard. Sans réfléchir, la rousse récupère son animal contre elle, et le montre à Basil. Ribbit ! Il est là, regarde, il va bien, non ? Pourquoi tu dis ça ? interroge Charlie, la tête penchée en direction des yeux fuyants de Basil. Elle connaît les rumeurs sur lui. Qu'il est "bizarre", le Gryffondor à l'appareil photo. Mais pensez-vous que "bizarre" soit significatif pour quelqu'un comme elle ? Troublée davantage que repoussée, Charlie reste aux côtés du garçon et permet au silence relatif du lieu d'apporter son lot de raisonnement. Ribbit.
— Basil, t'inquiètes pas, j'vais le surveiller quand on ira dehors, j'vais pas laisser un oiseau le prendre. D'accord ?
Message publié le 31/01/2025 à 12:01
— ribbit- il te dit bonjour, assure la jeune Carter en soulevant légèrement son crapaud vers Basil. Ribbit ! Il a jamais vu de Mekapteur, il est un peu anxieux, c'est normal ! ajoute-t-elle avant de reprendre le batracien au creux de son coude en lui donnant des caresses entre les deux yeux. Son index violet tourne sur un anneau décoloré de peau épaisse située au-dessus de sa tête tandis qu'elle explique avec fierté l'origine du nom de l'animal. Tu vois là c'est sa couronne, pile au bon endroit, c'est un vrai Lord ! Ribbit ! confirme-t-il d'un clignement de paupières. J'ai une idée pour la photo, j'vais te montrer. Toujours en possession de son sac de classe, la sorcière fait signe au Gryffondor de la suivre alors qu'elle emprunte la coursive intérieur de l'immense aile ouest du chateau.
En chemin, elle dépose précautionneusement le crapaud au sommet de son crâne. Regarde c'qu'il aime bien, comme ça, il est à sa place de Roi ! déclare Charlie qui essaye de rester stable, arborant soudain une démarche étrange, le menton droit et le torse bombé, un sourire amusé aux lèvres. Lord Ribbit en promenade avec sa cour ! rit-elle encore en guidant Basil à travers un couloir ne semblant mener nulle part d'important. Ribbit !
— Oui, c'est bientôt là, c'est mon endroit préféré de la Tour. Leurs ombres se colorent derrière les vitraux qui filtrent la lumière automnale. Le sol semble moins bien entretenu ici, comme si l'endroit était oublié. Au détour d'une ancienne fresque représentant un paysage de prairie écossaise, la Serdaigle s'arrête et ouvre les bras. Tadam ! Ribbit ! Ses prunelles désignent quelques marches en pierres taillées de motifs floraux menant à une alcôve ronde, ornée de vieilles structures en fer forgées où se sont installées des plantes et mousses d'intérieur. Deux ou trois grimoires sont empilés sur un muret, à côté de plusieurs parchemins roulés et d'une coupe poussiéreuse. Le silence règne, loin des cohues de fin d'après-midi à l'école. C'est des brouillons d'arithmancie de 1876 ! J'les laisse là, j'pense que des élèves de cette époque venaient travailler ici. Moi aussi j'aime bien venir ici pour être tranquille des fois. Un jour l'année dernière j'ai même discuté avec le fantôme d'Helena Serdaigle, avoue-t-elle en libérant le batracien sur la pile de grimoires avant de sortir un petit flacon et un mouchoir en papier de son sac.
— J't'ai pris de l'essence de Murlap à la salle de bain commune pour ton arcade. Sans demander à Basil, elle imprègne le mouchoir de liquide jaunâtre puis s'approche afin de tamponner doucement sa blessure au-dessus de l’œil. J't'ai aussi pris ma carte de Mirabella Plun-quelquechose, c'est pour ça qu'j'ai pris du temps, ajoute la rousse en souriant au garçon, heureuse d'avoir fait plus ample connaissance avec quelqu'un comme lui aujourd'hui. Ribbit !- oh, je crois qu'il s'impatiente maintenant. On fait comment alors, Monsieur le photographe du Roi ?
Message publié le 27/01/2025 à 12:21
Curieuse de nature, Charlie tend son nez vers la photo de Crevette, ses deux mains sagement liées dans le dos, ses doigts qui tripotent la quantité astronomique de bracelets qu'elle porte autour du poignet. Crevette, aaanhw, elle a l'air toute minus et toute douce ! s'exclame la rousse en imaginant tenir la gerbille au creux de sa paume et la caresser délicatement jusqu'à ce qu'elle arrête de trembler. Elle doit trop te manquer, c'est où chez toi ? Moi j'habite au-dessus du magasin Carter à Pré-Au-Lard, t'as sûrement déjà vu, avec deux balais croisés en panneau. Ses index reproduisent une croix pour imiter l'enseigne OCQ, puis Charlie donne une grattouille affectueuse au menton du rongeur en chatouillant le papier. Elle est p't'être un peu timide, faudrait l'habituer, déclare-t-elle simplement avant que ses yeux ne quittent la photographie et rayonnent sur le Gryffondor.
— Il est dans ma tour, dans son terrarium, on peut aller l'chercher si tu veux, il s'ra content de sortir ! L'enthousiasme de la jeune fille trahit sa joie à l'idée d'avoir un joli cliché du batracien. Elle laisse à Basil le temps d'ajuster quelques détails au-dessus des bacs, et reprends son sac à l'épaule en quittant la chambre noire. Viens, propose-t-elle en lui tendant sa main comme il l'avait fait tout à l'heure, sa tête penchée de côté, son sourire extatique.
La course reprend de plus belle vers l'aile ouest du château. Les cheveux de Charlie ondulent derrière elle, soulevés par la vitesse. Ils croisent le chemin d'étudiants intrigués ou amusés de les voir fuir des ennemis invisibles. La benjamine Carter se marre, essoufflée mais grimpant quand même les marches d'escalier deux à deux, ses joues chaudes et son regard complice en direction de Basil. Encore un étage !- HÉ BASILIC, Oh Basilic ! T'as une p'tite copine Basilic ?! L'irruption d'un groupe de Serpentard appuyés aux balustrades de gauche détourne à peine l'attention de la rousse qui entraîne son nouvel ami vers le prochain escalier.
— ON N'A PAS L'TEEEEMPS ! Crie-t-elle aux troisièmes année sans leur prêter plus d'intérêt alors qu'elle et Basil atteignent déjà presque le quatrième étage et bientôt la porte en bois sertie d'un aigle doré.
Non loin, le vitrail d'une femme élégante projette des lumières colorées au sol et chantonne une douce mélodie. C'est Fiona Glenmoril, la Sorcière aux Harpies. Elle a aidé pour empêcher un groupe de Harpies à manger les enfants de la vallée de Glenmoril, tu savais ? Reste ici moi j'vais chercher Lord Ribbit et j'reviens. Fin, j'espère que j'vais penser à revenir, car des fois- elle tourne son doigt devant sa tempe en dodelinant, j'suis un peu dans la lune, j'oublie c'que j'dois faire ! Attends-moi hein Basil Banks ! Insiste Charlie, en reculant, puis en se stoppant net.
— Oh ! Elle retire un bracelet composé de perles rouge, orange, et argent de son poignet et le passe à celui du photographe. Tiens, comme ça t'oubliera pas toi au moins, assure la jeune Carter en souriant avant de disparaître pendant plus de dix minutes.
Lorsqu'elle revient, c'est avec un crapaud entre les mains.
Message publié le 07/01/2025 à 12:05
Quelque-chose cloche. Coincée entre les doigts de sa sœur qui lui compriment le visage et la main de Sasha qui tire son épaule en arrière, Charlie sent des larmes d'incompréhension dévaler ses pommettes. Elle déteste les conflits. Elle déteste quand Freya et son père s'engueulent, quand Alison et son père s'engueulent, quand Freya et Alison s'engueulent, et quand Alison et Sasha s'engueulent. Trop sensible, elle observe son Monde s'engueuler pendant qu'elle se noie, et se noie, et se noie. C'est habituel chez les Carter d'assister à des disputes sans queue ni tête, malheureusement.
— T'es qu'un gros con ! réplique Alison en lâchant les joues de sa petite sœur pour dégager la patte du Gryffondor et la ramener vers elle. Entre les deux, Charlie percute. Quelque-chose cloche vraiment. L'expression abasourdie d'Alison heurte l'explication bancale de Sasha et la Serdaigle sèche silencieusement ses larmes, frappée par l'évidence du quiproquo. Bien sûr, sa sœur n'a rien contre les animagus ! Ni même contre les réfugiés dont ils ont survolé la situation géopolitique en Histoire de la Magie. Sa sœur n'a jamais été raciste ou intolérante, juste autocentrée et peu confiante- en dépit des apparences. Alors que Sasha s'enfonce dans le malentendu, la plus jeune les interrompt. Chut, y'a du bruit ! Estomaquée, Alison fixe un instant le sorcier sans savoir quoi répondre, jusqu'à ce qu'un son métallique au loin ne les affole.
Elles suivent l'Ukrainien qui leur indique rapidement un passage le long du chateau, chacun visiblement perdu au milieu d'un bouillon de pensées confuses et entêtantes. Sa paume utilise maladroitement la pierre froide de Poudlard comme guide tandis que Charlie récapitule la situation intérieurement en faisant attention à éviter les racines et les rochers avec ses chaussons. Elle renifle, sa sœur peste, et Sasha grommelle.
Utiliser la magie serait trop flagrant, donc tout le monde avance en file, et quand enfin ils rejoignent une porte qu'Alison et Charlie n'ont jamais vu et que Sasha s'apprête à l'ouvrir, la troisième année désigne le talus d'herbes mouillées. Non, ici !
— Quoi, pourquoi ?!
— Ici, la forêt.
— Charlie j'ai-
— La forêt j'ai dit. Toi aussi Sasha. Sinon, j'crie. Et j'dis tout, menace-t-elle à voix basse, ses poings posés sur les hanches avec conviction. Ils n'ont pas le temps de réfléchir car il faut se plier en deux et disparaître vite dans la pente glissante. Charlie se presse, le coeur battant, persuadée qu'ils refuseront de la laisser avancer seule vers la Forêt Interdite. Ses jambes ramollissent mais son adrénaline l'entraîne, et le plan fonctionne. Charlie, attends !
Après quelques dérapages qui laissent des traces vertes sur ses paumes, elle court parmi les premiers arbres et s'arrête net, essoufflée, un peu effrayée aussi. Sasha, montre-lui !
— What?! Mais j'veux pas voir sa-
— Reste là ! ordonne-t-elle en retenant sa sœur par le poignet. Montre-lui Sasha ! Elle se trompe. Elle croit qu'tu m'a forcée pour faire des trucs de sexe.
— Charlie, qu'est-ce-
Message publié le 06/01/2025 à 12:01
— Au revoir Horace, pense à bien te laver les dents, le sourire c'est important ! s'exclame-t-elle en secouant ses tâches de rousseur d'un éclat de rire, sa main déjà dans celle de Basil. Lorsqu'elle est arrivée en première année à Poudlard, Charlie avait entendu Alison imiter le concierge et ses conseils d'hygiène balancés aux plus jeunes entre deux couloirs et s'était aussitôt prise au jeu d'en promulguer à son tour pour lui rendre la pareille.
Très vite, son camarade Gryffondor accélère le pas, et l’apprentie sorcière le suit sans réfléchir, amusée par la course qui libère un peu son énergie restée ligotée pendant tout le temps qu'ils ont passé à l'étude. Leurs phalanges blanchissent les unes contre les autres jusqu'à la porte du laboratoire de photo. Charlie lâche la main de Basil et écoute la consigne, un doigt sur ses lèvres rieuses à son tour, en miroir au geste du blond cendré. Ok promis, chuchote-t-elle en abandonnant son sac sur le sol à peine le seuil franchi et la porte refermée derrière eux.
— Woh ! souffle immédiatement Charlie, impressionnée par la pénombre rouge qui donne une ambiance inédite au laboratoire. Ses pupilles se dilatent, sa chevelure devient foncée et ses tâches de rousseur semblent disparaître, absorbées derrière l'onde chaude de la lanterne ensorcelée. À côté de Basil, elle parcourt d'un regard curieux les bacs, puis lève la tête et dévore les images animées suspendues aux fils. Son attention retourne vers le troisième année et ses explications que Charlie écoute attentivement, les bras dans le dos.
Elle l'observe passer en revue les bacs, admirative de le voir si passionné, comme absorbé par son sujet. Charlie s'approche derrière Basil et fixe le paysage enneigé qu'il lui présente. J'me rappelle du weekend où les profs étaient venus jouer à la bataille de neige avec nous, à la fin ils prenaient même leurs baguettes pour lancer des sortilèges et j'avais pris une boule qui m'avait donné les cheveux bleus ! -oh pardon ! se reprend-elle aussitôt en baissant d'un ton, les mains contre sa bouche. C'est une très jolie photo ! ajoute finalement la pré-adolescente, sincèrement enthousiaste. Elle jette un œil à Basil qui scrute encore sa photographie, et décide spontanément d'embrasser sa joue.
— Merci Basil Banks de m'avoir montré ton endroit secret, murmure alors Charlie avec douceur avant de s'éloigner et poursuivre sa découverte des clichés, soudain émerveillée de remarquer des créatures parmi les portraits d'étudiants réfugiés. Un jour on a trouvé un botruc blessé chez moi quand j'étais petite. On l'a soigné, j'me souviens qu'il se cachait dans mes cheveux. Il est trop mignon, celui que t'as là !
Elle oublie de chuchoter, remet ses mains sur ses lèvres et retient un rire idiot. Pardon encore ! Décidément, Charlie n'est pas la meilleure pour appliquer une consigne aussi simple que se taire. D'ailleurs, elle continue en regardant l'écureuil qui remue son nez.
— Tu pourrais photographier Lord Ribbit si tu veux. C'est mon craa-paud. Alison avait déjà une chouette, alors moi j'ai pris un crapaud. Ça te dégoûte toi ?
Message publié le 04/01/2025 à 21:19
Personne comprend jamais rien, rabâche intérieurement Charlie en fixant l'eau qui serpente entre les grosses dalles du vieil escalier de Poudlard. Assise sur le perron principal, elle renifle et tire les manches épaisses de son pyjama pour essuyer ses joues mouillées. Grandir, ça craint. La vie était plus facile en première et deuxième année. Il suffisait de prendre les jours un par un, fêter la rentrée, puis Halloween, et Noël, et les célébrations du printemps, et l'été, puis recommencer. Elle survolait les problèmes familiaux, préservée à l'initiative de Freya et Alison, et de son cher Papa.
Maintenant tout s'embrouille.
L'hésitation torture Charlie. Bien sûr, elle multiplierait ses chances de trouver Sasha en pénétrant la Terrible Forêt Interdite. Mais elle n'a pas le droit. Et elle a peur de revivre son effrayante nuit de fin septembre, quand perdue dans le bois, elle a failli se faire dévorer par au moins deux créatures en deux heures ; un serpent géant et une Acromentule. Heureusement qu'il l'avait sauvée, l'Ukrainien-animagus de 6ème année, au beau milieu d'une chasse aux monstres pour protéger l'école. Charlie se souvient encore du réconfort qu'elle a ressenti perchée entre ses deux omoplates puissantes et souples, même alors qu'ils parcouraient la forêt ; elle n'avait plus rien à craindre, ou presque, car la panthère avait témoigné de quelques instincts primitifs qui auraient pu coûter leurs vies. Depuis cette aventure, la cadette Carter garde précieusement le secret de Sasha, comme un bonbon qu'on préfère mettre de côté pour soi- sauf aujourd'hui.
Aujourd'hui, elle a craqué face au bouillonnement d'Alison, et s'en veut effroyablement. Aussi, ça lui demande un courage exceptionnel d'envisager tout dire à Sasha. Et quand ce dernier surgit de la pénombre, trempé et humain, elle perd confiance.
Ses pantoufles bleues à ganses argentées se pressent l'une contre l'autre et son regard évite d'abord soigneusement celui du Gryffondor. Charlie a mal au ventre. Elle sent son visage irradier de honte, en plus de la trace encore vive laissée par la baffe d'Alison sur sa joue. Une boule douloureuse, bloque sa gorge maintenant qu'il lui demande ce qu'il se passe. Si Sasha doit quitter Poudlard à cause d'elle, elle ne s'en remettra pas.
Même la vision d'un crapaud ressemblant vaguement à Sir Ribbit la laisse blême. Il lui manque le cercle en forme de couronne entre les bosses que forment ses yeux. Charlie nie du menton en silence, fixant Sasha d'un regard humide. Soudain, elle fond en larmes à la manière d'une enfant, saisit de sanglots incontrôlables. J-J's-J'-J'suis dé-dé-déso-désolée ! Le remord tort ses tâches de rousseur couvertes de larmes et de la lumière vacillante des torches. Pendant de longues minutes, elle n'arrive à rien d'autre que répéter des excuses inaudibles, noyées dans les pleurs qui l'inondent et remplacent la pluie.
Charlie n'explique pas l'affection qu'elle ressent pour Sasha. C'est peut-être leur rencontre onirique, ou le secret qu'il lui a partagé, ou car elle sait qu'il reste sage avec Alison et l'éloigne sans le vouloir d'offrir sa virginité au premier venu.
La sorcière renifle et croise l'incompréhension du plus vieux. Elle avait préféré lui causer sous sa forme animale et lui confier ses cauchemars, mais le Sasha qui attend a bien une tête d'humain. Il va falloir lui dire. Elle essuie ses cils roux chargées de gouttes salées et rassemble pour la deuxième fois son courage. M-Ma soeur est v'nue me voir tout à l'heure. Elle voulait savoir si j't'avais déjà parlé. Au début elle disait trop rien et moi non plus. Et. Et après elle nous a enfermées dans la pièce et elle disait que j'mentais et qu'elle savait que j't'avais vu. Qu'elle savait qu'tu sors la nuit !
Désemparée d'avouer sa traîtrise à Sasha, Charlie se jette à son cou en sanglotant à nouveau. Oh j'veux pas qu'tu sois viré d'ma faute ! elle se redresse et garde ses mains sur les épaules du grand Gryffondor assis en face d'elle. Au bout d'un moment j'ai dit que j't'avais vu, oui, l'autre nuit au parc car j'voulais pas dire pour la Forêt Interdite. Elle m'a dit qu'j'étais une garce, qu'elle dirait tout à la direction dès qu'elle saurait comment s'y prendre le mieux ! À bien y regarder, la paume d'Alison dessine toujours une plaque rouge à cinq doigts du côté droit du visage de Charlie qui se laisse tomber sur la marche d'escalier, abattue.
— J'suis désolée Sasha. Elle m'a manipulée et j'étais trop bête pour comprendre, et j'ai compris après. Et c'est trop tard maintenant.
Message publié le 09/12/2024 à 11:24
Charlie trouve ses dernières forces dans l'adrénaline qui tambourine à son coeur et contracte ses bras et ses jambes autour de Sasha tandis qu'il s'élance, transformé en panthère. Ballottée comme un sac à l'interclasse, elle ferme les yeux, totalement résignée à laisser l'élève ukrainien de sixième année les sortir de cette forêt trop sombre, lui qui en chasse habituellement les monstres. Ses pensées vont au rythme des foulées du félin : s'a-ccro-cher, s'a-ccro-cher, s'a-ccro-cher, s'a-ccro-cher, quand bien même il la bouscule entre ses pattes puissantes. Des larmes d'épuisement et de terreur coulent dans la fourrure de l'animal. Elle ne tiendra plus longtemps. Elle va tomber, les muscles engourdis, l'esprit qui s'enfuit.
Soudain le contact du sol la réveille douloureusement. Charlie chouine, perdue et fatiguée. Elle s'agrippe encore à Sasha. Il la porte comme son père le fait souvent quand il rentre de voyage et la soulève dans ses bras forts. Les prunelles de l'étudiante fixent mollement la forêt qui s'éloigne à mesure qu'ils s'approchent du chateau.
Posée sur la marche froide d'escalier, elle se couvre de ses bras, la chemise moite de sueurs froides, le sous-pull technique OCQ poussé à ses limites. En face d'elle, Charlie remarque l'état misérable de Sasha, ses cicatrices noires attirant son œil hagard alors qu'il est torse-nu et sale. L'image se grave dans sa mémoire, avec celle du léopard, et la sorcière prend un temps interminable à entendre les mots distants de Sasha. Elle essaye de parler mais racle d'abord sa gorge sèche et expire le reste d'un sanglot muet. J'veux pas y retourner. Grelottante, elle renifle et s'essuie le visage sans réussir à calmer ses pleurs.
— Lord Ribbit va mourir à cause de moi ! Charlie imagine son petit crapaud terrifié sous un buisson de la forêt interdite, coassant désespérément pour appeler à l'aide. Ça lui fend le coeur. Elle ne mérite pas de s'occuper d'un animal. Elle est une très mauvaise mère. Il va croire que j'l'ai abandonné ! La jeune Carter semble inconsolable, déchirée à l'idée de laisser son amphibien passer la nuit dans cet endroit maudit. Elle cramponne aux iris verts de Sasha un regard noyé de tristesse, opinant tout de même à ses dernières recommandation. J'dirai rien, promis.
Loin de réaliser que demain elle se rendra compte qu'il lui manque sa robe d'écolière, qu'elle devra user de sortilèges pour réparer ses vêtements et qu'elle n'aura pas la gentille infirmière pour soigner ses blessures, Charlie acquiesce docilement. Attirer des ennuis au Gryffondor qui protège Poudlard serait pire encore que devoir expliquer à ses sœurs qu'elle cherchait juste son crapaud.
Elle renifle une deuxième fois, sursaute au gong de la grande horloge et murmure quelques mots à l'intention de l'adolescent. Merci de m'avoir aidée. Sa paume fraîche se pose entre les sourcils batailleurs de l'Ukrainien, comme on caresse un chat. Elle remonte vers les cheveux en bataille du garçon et ajoute, à voix basse. J'dirai rien, mais tu promets de pas laisser Alison faire des choses que notre père aimerait pas qu'elle fasse. S'te plaît Sasha. Les phalanges boueuses de Charlie se retirent avec douceur tandis qu'elle se redresse et rajuste sa jupe ainsi que ses chaussettes du mieux qu'elle peut.
— Rentre bien à ta salle commune. Alors la rousse se tourne pour gravir les dernières marches et passer les lourdes portes en direction de l'aile Ouest, espérant intérieurement que l'énigme du heurtoir sera facile cette nuit.
Message publié le 08/12/2024 à 22:39
Entendre le professeur parler de l'inversion des rôles dans sa famille ramène un sentiment amer à la surface de l'estomac de Charlie. Pensive, elle baisse la tête et se souvient des disputes entre Alison et Freya à propos de leur père absent.
— IL S'FOUT D'NOTRE GUEULE, C'EST TOUT !
— ARRÊTE DE PARLER DE LUI COMME ÇA DEVANT CHARLIE !
— CHARLIE EST PAS CONNE FREYA, CHARLIE AUSSI A L'IMPRESSION QUE PAPA TE LAISSE GÉRER CAR IL A PLUS LES COUILLES DE SE MONTRER !!
— ALISON CARTER, MONTE DANS TA CHAMBRE !!!
— OH MAIS FREYA CARTER, T'ES PAS MA MÈRE ! TU SAIS QUOI ?! J'AI PAS DE MÈRE, J'AI PAS DE PÈRE, ALORS PERSONNE VA M'DIRE COMMENT J'DOIS PARLER !!!
La jeune sorcière ravale une salive douloureuse, la gorge serrée, niant les mots du potionniste sans pourtant prendre la peine d'argumenter. Ces altercations la hantent, comme d'avoir vu son père trop longtemps en dépression, réduit à l'état de fantôme au milieu des couloirs de leur appartement, et jugé par des milliers d'inconnus qui ne le connaissent même pas. Son menton se renfrogne, retenant les larmes qu'elle aimerait mieux cacher de Monsieur Brooks, honteuse qu'il pointe du doigt les défauts du seul homme de sa vie.
Heureusement, l'apparition d'un elfe en tenue rigolote lui change les idées. Elle écoute à peine le professeur s'adresser à l'adorable créature. Bien sûr, Charlie adore les elfes de tout son coeur. Elle renifle discrètement et s'essuie les yeux pour sécher des pleurs qui n'ont pas coulé.
— Il a raison d'aimer les robes, elles lui vont bien. Moi j'adore les pyjamas, mais ça fait pas très sérieux en classe, se raisonne-t-elle en suivant l'adulte jusqu'au bureau. En vacances, Charlie déteste s'habiller. Les pyjamas sont tellement plus confortables que les vêtements. C'est toujours une bataille perdue d'avance pour la faire quitter son pilou-pilou au profit d'une tenue "correcte" quand elle vient aider au magasin ou chercher quelques courses dans la rue.
Face à Daryl Brooks, la pré-adolescente s'assoit fébrilement et digère la sentence tant bien que mal. Son ventre la tiraille. Peut-être qu'elle n'aurait jamais dû demander cette potion. Peut-être que Freya sera vexée d'être convoquée à cause d'elle. Et si elle lui en voulait ? Elle a beaucoup de travail, j'sais pas si elle aura le temps de venir, vaut mieux économiser votre papier, tente Charlie avec peu d'espoir, ses chevilles enroulées aux pieds de la chaise. Mais le Directeur des Gryffondor s'avère tenace, et décline aussi gentiment l'initiative de la jeune fille, d'aller remettre l'enveloppe à la volière elle-même (et la faire disparaître sur le trajet).
Intelligente, la benjamine Carter comprend qu'il s'entêtera coûte-que-coûte, contrairement à certains adultes qu'on peut berner de quelques sourires angéliques. Ce soir-là, elle dormira d'un sommeil sans rêves, surveillée par l'infirmière.
Message publié le 08/12/2024 à 21:43
— C'est pas grave Basil Banks, murmure encore Charlie avec toute la bienveillance du monde, et un petit sourire offert au Gryffondor en hésitant à prendre son mouchoir. Est-ce qu'il s'est déjà mouché dedans ? La sorcière fronce son nez, inspectant discrètement le carré de papier convenablement plié et pas trop froissé. Elle décide de le saisir du bout des doigts en remarquant les oreilles écarlates de Basil. Merci ! Un silence s'étire entre eux pendant que Charlie nettoie l'encre qui s'étale plus qu'elle ne disparaît. Bientôt, le mouchoir termine en boule colorée sur un coin de table. Heureusement que c'est ma couleur préférée, déclare-t-elle d'un haussement d'épaules en montrant sa paume toujours violette à l'élève en face d'elle.
— Il en reste sur ton parchemin. Ajoute finalement Charlie en désignant la feuille imbibée d'encre bleue de son voisin, dans laquelle il menace de plonger sa manche à tout moment. Après un coup d’œil jeté au concierge affairé avec les sixièmes années, elle prépare sa baguette et s'humidifie les lèvres. J'vais essayer, comme ça, si j'y arrive, t'auras un parchemin propre, et si je rate, tu pourras dire que j'suis aussi nulle que toi, d'accord ? Ses prunelles brillent d'un éclat de génie. La benjamine Carter est conciliante, et aime rendre leur sourire aux gens qui l'entourent. Elle se concentre, vise les tâches et s'applique à prononcer correctement.
— Récurvite ! La flaque d'encre bleue s'évanouit à moitié, provoquant quand même une exclamation de joie chez Charlie qui célèbre sa demi-victoire en dansant sur sa chaise quelques secondes avant de se racler la gorge et baisser sa tête vers son parchemin tandis qu'Horace revient. Chut, chuchote-t-elle pour prévenir Basil, alors qu'un sourire immense borde ses lèvres et qu'elle tapote le bout de son pied sous la table où sa main violette demeure cachée.
Amusée, la jeune fille peine à se concentrer. Les minutes s'écoulent, longues, silencieuses, pleines de regards malicieux lancés au Gryffondor.
Alors qu'enfin le brouhaha envahit la pièce et lève l'étude, Charlie range ses affaires, une autre question en tête. Tu fais des photos non ? Tu peux m'en montrer ?
Charlie Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège de Récurage
- Difficulté
- Résultat D20
- 19
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
— Récurvite ! La flaque d'encre bleue s'évanouit à moitié, provoquant quand même une exclamation de joie chez Charlie qui célèbre sa demi-victoire en dansant sur sa chaise quelques secondes avant de se racler la gorge et baisser sa tête vers son parchemin tandis qu'Horace revient. Chut, chuchote-t-elle pour prévenir Basil, alors qu'un sourire immense borde ses lèvres et qu'elle tapote le bout de son pied sous la table où sa main violette demeure cachée.
Amusée, la jeune fille peine à se concentrer. Les minutes s'écoulent, longues, silencieuses, pleines de regards malicieux lancés au Gryffondor.
Alors qu'enfin le brouhaha envahit la pièce et lève l'étude, Charlie range ses affaires, une autre question en tête. Tu fais des photos non ? Tu peux m'en montrer ?
Autres résultats possibles
Amusée, la jeune fille peine à se concentrer. Les minutes s'écoulent, longues, silencieuses, pleines de regards malicieux lancés au Gryffondor.
Alors qu'enfin le brouhaha envahit la pièce et lève l'étude, Charlie range ses affaires, une autre question en tête. Tu fais des photos non ? Tu peux m'en montrer ?
Distraite, la jeune fille peine à se concentrer. Les minutes s'écoulent, longues, silencieuses, pleines de regards malicieux lancés au Gryffondor.
Alors qu'enfin le brouhaha envahit la pièce et lève l'étude, Charlie range ses affaires, une autre question en tête. Tu fais des photos non ? Tu peux m'en montrer ?
Distraite, couverte de tâches bleues, la jeune fille peine à se concentrer. Les minutes s'écoulent, longues, silencieuses, pleines de regards malicieux lancés au Gryffondor.
Alors qu'enfin le brouhaha envahit la pièce et lève l'étude, Charlie range ses affaires, une autre question en tête. Tu fais des photos non ? Tu peux m'en montrer ?
Récurvite
Sortilège de Récurage
Message publié le 06/12/2024 à 09:57
Les rumeurs concernant la forêt interdite ne mentent pas. Ceux qui prétendent y avoir fait un tour en cachette une nuit ou l'autre décrivent des créatures difformes, attirées par la chair fraîche des jeunes sorciers. Charlie regrette d'avoir bravé l'interdit toute seule pour retrouver Ribbit.
Sans crapaud et sans visibilité sur le chateau, elle continue de pleurnicher faiblement, même quand Sasha redevient lui-même et tente d'avoir un contrôle sur ses cauchemars. À cet instant, Charlie aimerait être au fond de son lit en plein cauchemar, justement. Secouée d'un hoquet d'effroi, elle lève la tête au cliquetis. Oh non, une Acromentule. Ses yeux s'ouvrent, ronds de terreur, les jambes molles tandis que Sasha la plonge sous ses vêtements. Oh non, grince-t-elle tout bas, persuadée qu'ils vont se faire dévorer par la créature gigantesque décrite dans les livres comme impitoyable.
Des gouttes de sueur froide perlent sur son front collé à la moiteur du sixième année. Elle rate plusieurs battements cardiaques en l'entendant formuler vaguement un sortilège tandis qu'il l'écrase entre lui et l'arbre à l'écorce épaisse et rugueuse. Charlie geint, étouffée, terrifiée.
Un craquement de branches et un sifflement la font plisser des paupières, les poings serrés contre la peau de l'Ukrainien. Ils vont mourir ici, n'est-ce pas ? Sasha... L'étudiante en troisième année tente d'apercevoir quelque-chose en haut, mais rien. De côté non plus. Elle baisse son regard et fixe leurs jambes dont l'extrémité disparaît dans la brume sombre. Un réflexe de survie la saisit brusquement et Charlie se laisse fondre vers le sol humide, protégée du filet collant grâce aux vêtements de Sasha et sa robe à travers laquelle elle glisse pour s’aplatir sous une racine.
La respiration saccadée, l'urgence au coeur, la Serdaigle tend son bras et récupère sa baguette tombée parmi les feuilles boueuses qu'elle pointe en direction de l'endroit où se trouvait l'Acromentule quelques secondes avant.
— Immobulus, tente Charlie, consciente de l'énergie nécessaire pour stopper une créature aussi grosse normalement. Le sortilège ralentit seulement la créature qui continue de descendre à un rythme très lent. Épuisée, elle espère que Sasha saura prendre le relai.
Charlie Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège d'Immobilisation
- Difficulté
- Résultat D20
- 12
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
— Immobulus, tente Charlie, consciente de l'énergie nécessaire pour stopper une créature aussi grosse normalement. Le sortilège ralentit seulement la créature qui continue de descendre à un rythme très lent. Épuisée, elle espère que Sasha saura prendre le relai.
Autres résultats possibles
Immobulus
Sortilège d'Immobilisation
Message publié le 05/12/2024 à 09:14
Une étrange osmose opère entre Charlie et la forme animale de Sasha. C'est la première fois qu'elle croise une panthère, mais la sorcière ressent rarement de la peur envers les créatures du monde qui l'entoure. D'ailleurs, son culte de la faune en tout genre est tel qu'elle est devenue végétarienne à 4 ans, refusant catégoriquement d'avaler ce qui avait auparavant un coeur, courait dans l'herbe, ou nageait sous l'eau. Une "lubie alimentaire" associée par ses proches au départ de sa mère, et scrupuleusement suivie par Charlie.
Juchée sur le dos du prédateur, elle a l'impression qu'il sort d'un des rêves étranges que provoquent les philtres de paix. Le rythme lent et feutré de Sasha berce l'étudiante qui surveille le sol humide à la recherche du crapaud, s'imprégnant petit à petit des mouvements de son guide. Il n'y a qu'elle pour confier sa vie à un Ukrainien animagus réputé incontrôlable et tout droit sorti de la guerre.
De nombreux chuchotement parcourent l'école à propos des élèves venus de l'Est. Qu'ils ont vu la mort, qu'ils ont même certainement tué des gens et qu'ils peuvent attaquer sous le coup de l'impulsion, car ils sont traumatisés. C'est vrai qu'ils ont le regard froid, qu'ils restent dans leur coin, et qu'ils oublient souvent les bonnes manières. Charlie voit au-delà.
Elle ne quitte plus le léopard, sa baguette rangée au fond de sa robe d'écolière, et ses prunelles balayant les abords de la rivière pour trouver Ribbit. J'sais qu'on peut pas, mais ce s'rait cool que tu viennes attaquer les monstres de mes cauchemars, murmure la jeune fille, inconsciente que Sasha comprend à peine ce qu'elle dit, et qu'ils s'éloignent tous les deux du chateau à cause des instincts primitifs de l'animal. Crôôôah- gargouille encore son ventre en s'ajoutant aux autres bruits de la forêt interdite, jamais entièrement endormie. À mesure que la végétation devient hostile et serrée, et la brume sombre, Charlie se cramponne à Sasha.
Comme la plupart des gosses nés-sorciers, elle rêvasse souvent d'être animagus, sans réaliser vraiment les sacrifices d'une métamorphose. La rousse s'imagine avec deux longues oreilles douces et un pompon frétillant, en joli lapin sauvage des Highlands. Devant son assiette de légumes, elle secoue parfois le bout de son nez pour imiter le rongeur en riant. Soudain, le comportement du félin interrompt ses pensées.
Secouée, Charlie se souvient subitement qu'ils sont au coeur de la forêt interdite. Mais au lieu de croiser la silhouette d'un serpent immense, ils poursuivent... un lapin !
Elle bondit entre le terrier et les crocs puissants de la panthère, des larmes aux yeux, la poitrine battante. NON ! LE TUE PAS ! ARRÊTE SASHA ! Incapable de se résoudre à voir le carnassier dévorer un lapin sous son regard, Charlie préfère se mettre en danger et lui bloquer le passage, horrifiée elle-même par la situation dans laquelle elle vient de plonger. Son corps palpitant bouche l'entrée du terrier alors qu'elle redoute la réaction du prédateur sans remarquer l'arrivée discrète d'une gigantesque Acromentule au-dessus d'eux.
Tandis qu'elle essaye de sortir sa baguette, celle-ci reste bloquée au milieu du tissu emmêlé de ses vêtements. Coincée, la pré-adolescente pleurniche, trop fatiguée cette fois pour tenter de prendre une meilleure décision que d'affronter l'animosité de la forêt interdite qui a décidé de l'avaler. Sasha, redevient Sasha, s'te plaît !
Message publié le 04/12/2024 à 10:25
Des créatures bien plus effrayantes qu'un Ombrelangue peuplent les cauchemars de Charlie. Perdue entre la réalité et des chimères horrifiques créées par son esprit, elle oublie souvent le sens du danger. Suspendue tête en bas face au Gryffondor, elle observe son visage renversé qui se déforme étrangement avec le noir. Les filles du dortoir aussi ont une drôle de figure dans la pénombre, quand Charlie se réveille pendant la nuit. Est-elle la seule à penser ça ?
Sasha s'offusque d'apprendre qu'elle est la sœur d'Alison Carter, comme s'il n'avait pas pu le deviner à leurs visages similaires. Charlie se demande l'intérêt de lever les yeux au ciel lorsqu'on a la tête à l'envers. Elle le fait quand même.
— J'ai 13 ans et demi, j'm'appelle Charlie, et oui, c'est important de parler de ça. Y'a plein de détraqués partout j'te signale, donc j'dois être au courant, récite-t-elle avec un air d'avoir entendu ça mille fois, mais aucunement les réflexes associés. Puis ses prunelles deviennent suspicieuses. Est-il un détraqué ? Charlie pince sa bouche jusqu'à se faire nommer "petite soeur trop-gentille" et sourire un peu. Leurs regards s'accrochent car la sorcière n’aperçoit désormais pratiquement plus que ça dans le noir ; les deux orbites brillants du sixième année qui grogne tout bas. On pourrait croire qu'il ronronne.
Docile, elle acquiesce, motivée par sa curiosité sans fin ainsi que l'idée d'être libre et de rejoindre le grand chateau rassurant avec Lord Ribbit. Crôôôah- coasse d'ailleurs encore son ventre alors qu'ils n'entendent plus le crapaud.
Sasha Shevchen commence un récit incroyable, habité de monstres et d'un héro dont il prend le rôle, si sûr de lui. Charlie frissonne, sentant soudain l'immensité de la sombre forêt qui les entoure. Elle devient minuscule au coeur d'un monde géant et hanté d'ombres. Est-ce qu'il est un loup-garou ? Elle inventorie les caractéristiques des créatures étudiées en classe et croisées de nombreuses fois dans les contes pour petits sorciers courageux, ou la lecture des carnets de voyages de sa mère, Kate Carter. Mais un loup-garou ne se transforme pas à volonté, et ne décide pas d'attaquer des monstres en particulier.
Quand Charlie réfléchit, l'Ukrainien croit qu'elle est sceptique. Nan je-
La suite lui cloue le bec. C'est à n'y rien capter, entre les paroles et la gestuelle. La benjamine chute et tombe sur un animal. Sasha n'est plus là. Loin d'un loup-garou hirsute, elle se trouve contre la musculature puissante et le poil court d'un félin qui surveille les alentours sans montrer aucun signe d'agressivité avec elle. Sasha, c'est toi ? chuchote Charlie, à demi-certaine qu'il s'agit de lui. Son coeur tambourine dans le dos du carnassier.
Il tourne la tête et elle comprend.
Un animagus ? Elle connaît. Ils en parlent souvent à Poudlard car c'est une compétence mystérieuse et enviable. Normalement ça demande de longues années pour avoir la maîtrise des transformations et les enfants n'y ont qu'un accès limité, sauf en Afrique.
Pas le temps de tergiverser Charlie parce que l'animal bouge. Oh- Elle cramponne d'abord ses omoplates, puis peine à trouver son équilibre sur la fourrure glissante du léopard et se redresse enfin légèrement pour prendre doucement ses oreilles, une barre d'excitation au ventre, les cheveux brouillons.