Homme
16 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Cinquième année
- Surnoms : Fergus, Gus
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes

Message publié le 06/06/2025 à 17:15
Il a pas fait tourner l'briquet ? Sûr que si. Alison tient vraiment pas l'alcool. À moins qu'elle soit distraite par autre chose. Ses mains cerclées autour d'un pied de la sorcière, il secoue la tête en entamant gauchement son affaire - il sait pas vraiment comment s'y prendre, mais il s'donne l'air de savoir quand même. C'est-à-dire que y a pas besoin d'être Einstein pour masser des panards. Alors appliqué, il l'est vraiment pas tellement. Ou alors à compter les tâches de rousseur qui partent de sous ses doigts pour filer le long de mollets pâles. Jusqu'aux genoux. Jusqu'aux cuisses. Vaguement, il s'demande si elle en a tout là-haut, et réalise pas vraiment que ses yeux s'perdent un peu trop à un mauvais endroit.
- Mh ?
Sa cape. Il hausse les épaules, les yeux dressés vers le vêtement suspendu à la poutre.
- Bah j'allais éteindre le feu, il annonce avec nonchalance. Accueille la gueule outrée de l'adolescente avec une gueule défensive, maintient les jambes d'Alison en place pour éviter de se prendre un coup. Quoi, ça marche ! C'est pas comme si j'avais ma baguette !
Même qu'il l'a déjà fait ok ? C'est super efficace. Ça nique les fringues, c'est sûr. Sans doute que ça l'fait pas fait d'niquer les fringues d'Alison Carter pour éteindre un fucking incendie ? Il continue de masser. Alison a la peau blanche comme de la craie. Ça fait d'autant plus ressortir le vernis écarlate qu'elle s'est peint sur les ongles. C'est doux, aussi. Gus a remarqué. Il s'était souvent demandé, à force de la voir se balader dans les couloirs dans sa jupe d'uniforme. Mais c'était sûr en fait. Quoi d'autre ? Il réalise pas vraiment qu'un silence s'est installé. C'est de l'entendre boire qui lui fait relever la tête, et il hausse un sourcil sans commenter. C'est pas comme s'il buvait pas entre les défis, lui aussi.
- Pussy, il balance en réponse à son pseudo cri de douleur.
Pourtant, il appuie moins fort. Prétend la chatouiller pendant deux secondes avant de reprendre.
- N'importe quelle question ? Il réfléchit. Lentement, parce que c'est Gus. Pis finalement : c'est ta couleur préférée ? Il demande en désignant le rouge qui couvre ses orteils d'un simple geste du menton.
C'est vraiment une question très con. Mais elle est rapidement suivi d'une autre. Moins nonchalante.
- T'as déjà été avec un mec ? Le nouveau là. Vous l'avez fait ?
Y a pas de jugement dans l'regard de Gus. Juste de la curiosité. Une curiosité avide typiquement adolescente. Parce qu'elle s'est pas gênée pour lui poser la question. Pis qu'il est convaincu qu'elle l'a fait. C'est ce qui se dit dans les couloirs en tous cas. D'une main il relâche les pieds d'Alison pour récupérer le pur feu et s'envoyer une gorgée. De l'autre il maintient un mollet sur lui. Il a l'impression qu'elle est brûlante, mais c'est peut-être juste lui.
Message publié le 05/06/2025 à 09:46
- Oh, waw, Alison Carter a peur de monter sur un balai, quand j'vais raconter ça...
La défiance rencontre l'insolence, et dans la seconde suivante : une formule, le déchirement du cuir. Sous le regard victorieux de Ferguson, la sorcière retire une à une ses cuissardes fendues sur toute la longueur. La bouche entrouverte, un sourire érigé connement d'une joue sur l'autre, il s'accoude à la balustrade en la matant éhontément.
- Ouais ouais ouais, t'inquiète.
Le dramatisme d'Alison le fait honnêtement marrer.
- T'vas t'en sortir Carter, il balance sur un ton paternaliste alors qu'elle grimpe sur l'engin.
Ses yeux s'affaissent le long des jambes de la sorcière. Aux cuissardes précèdent de longs bas blanc en laine. Lorsqu'elle s'élance, il pousse un cri d'encouragement, les mains de part et d'autre d'une gueule toujours fendue d'un sourire amusé. Il ne tarde pas à s'abaisser pour récupérer le pur feu abandonné, s'envoyer une rasade. L'a jamais été du genre à suivre les règles d'un jeu à la lettre Gus. Ses yeux trainent sur la silhouette d'une Alison moins assurée que jamais, et se met à l'encourager comme un supporter de Quidditch. Juste, en silencieux, parce qu'il a pas pour objectif de rameuter tout l'personnel de l'école.
- Allez, allez allez allez... allez... allez... allez, allez allez... alleeeez, alleez.
La chanson est tonné dans un espèce de murmure grotesque, même s'il ne peut bientôt plus vraiment voir la sorcière planquée dans l'ombre. Puis elle reparait, visiblement aussi peu en contrôle que tout à l'heure, une jambe dénudée jusqu'au genou, les cheveux dans tous les sens et la gueule vraiment pas assurée. Il se marre. C'est drôle ok ? Mais quand la vieille queue du balai vient se prendre dans une lanterne du château et s'embrase brutalement, Fergus se marre plus du tout.
- Oh bah merde, il lâche inutilement dans la nuit. R'monte Ali !
Elle remonte. Atterie en catastrophe sur le balcon, et il s'apprête à lancer dessus le premier truc qui lui passe sous la main - la cape d'Alison, délaissée sur une poutre -, mais les flammes s'étouffent d'elle-même sous leurs yeux. Fergus reporte son attention sur Alison histoire de vérifier qu'elle a rien - elle a pas l'air, comme ça -, pis de nouveau sur le balai, pis de nouveau sur Alison. La cape entre les mains, il se met à rire à gorge déployée comme un crétin. Parce que merde. C'est drôle. Maintenant qu'elle a rien, c'est drôle. Il replace la cape où il l'a trouvé d'un seul geste, s'abaisse pour récupérer sa baguette, et tire une pseudo-révérence hilare vers Alison.
- Au moins t'dois avoir moins froid !
Ses grands yeux écarquillés ont cette pointe d'insolence mêlée d'humour. Il vérifie une dernière fois que l'incendie s'est bien stoppé, puis se dirige vers la salle de classe.
- T'viens ? Il balance à l'intention d'Alison en se retournant brièvement. T'as demandé un massage non ?
C'est pas vraiment l'genre de défi auquel Gus s'attendait, mais c'est pas non plus le genre qu'il irait refuser. C'est-à-dire que toucher Alison est un peu l'goal de la soirée. Il s'installe sur un coussin, l'invite d'un mouvement de menton à faire de même à côté. La bouteille de pur feu se plante au sol, entre eux, et il tapote son genou d'une main. Puis, sans un mot il récupère un mollet, et remonte jusque l'extrémité d'un premier bas pour le retirer. Parce qu'il va pas la masser par-dessus d'la laine hein ?
- Quoi j'fais ça bien, sinon j'vais avoir ta mort sur la conscience et tout ! Il se justifie en la regardant directement. J'te préviens si tu m'fous un coup parce que t'es chatouilleuse j'te fous au sol.
Même qu'il déconne qu'à moitié. Il déconne pour pas avoir l'air trop sérieux. Il déconne parce que c'est beaucoup plus facile de déconner que d'se dire qu'il a les mains sur les jambes d'Alison Carter parce qu'elle lui a demandé.
Message publié le 02/06/2025 à 20:15
Alison en est. Ça lui étire les lèvres niaisement d'une oreille sur l'autre. Gus attend son défi avec une impatience marquée, le menton relevé vers l'avant, les doigts pianotant le long de la bouteille de pur feu. Mais lorsqu'il tombe, c'est la douche froide. Le sorcier grimace. Jeter sa baguette en bas ? C'est non seulement un défi d'merde, mais en prime ça impliquerait de s'taper sept étages aller et retour pour la récupérer. Flemme. Même qu'il secoue déjà la tête, prêt à prendre sa gorgée, une réplique cinglante au bord des lèvres. Sauf qu'Alison se met à marcher, pour récupérer un truc derrière lui. Un vieux balai qui traine là depuis... qui sait combien d'année, pour ce qu'il en sait à peine capable de rassembler la poussière à même la pierre.
Pourtant c'est d'instinct que son bras se tend pour que sa main se referme sur le manche, et il l'échange volontiers avec le pur feu, les sourcils haussés alors que ses yeux jaugent l'engin.
- Ah ouais ?
Faut savoir un truc sur Ferguson. Il aime beaucoup les défis. Surtout quand ils ont des airs de mission impossible. Le genre qu'un type normal refuserait parce que duh, c'est vraiment pas safe mate. Safe il s'en tape. Safe il s'emmerde. Il chevauche le bordel juste histoire de vérifier que ça se soulève. Que ça vole. Que fout ce vieux balai dans la tour d'astronomie, il en sait foutre rien - d'autant qu'il est de notoriété public que Wickerson est une brêle sur un balai, mais il a envie de s'imaginer que c'est peut-être un trophée important. L'genre de manche sur lequel un joueur professionnel aurait posé son cul du temps de ses études. Le genre cool. Même s'il est visiblement fatigué, et pas très enclin à suivre toutes ses directives.
- Ok. Ok faisable, il annonce en reposant les pattes au sol, extirpant d'un geste sa baguette de la poche de son jean.
Faisable, à moins que la barrière magique qui empêche habituellement les élèves de tomber plusieurs mètres plus bas en se penchant un peu trop au-dessus de la balustrade ne l'empêche également de quitter le balcon. Dans un mouvement théâtral, les yeux plantés sur ceux d'Alison, Gus balance sa baguette par-dessus bord. Elle tournoie vivement, puis chute, pour se fondre sans un bruit dans le décor.
- Mh ?
Il a un rire qui s'expulse naturellement de sa gorge devant sa demande. Il secoue la tête.
- C'est pour t'rappeler que j'existe, princesse, il finit par balancer en lui glissant son meilleur clin d'œil.
Il décolle. Là pourrait s'arrêter le voyage. Alors même qu'il s'extirpe de la tour d'un seul coup de pied sur le sol. Cependant, il semblerait que la barrière ne soit destinée qu'aux chutes. Gus se retrouve donc bien dans les airs, juché sur un balai capricieux, dont la paille s'affole à revers du vent - à l'instar de ses mèches brunes qui lui battent la tempe. Ses yeux cherchent déjà la baguette, quelque part dans la pelouse, mais c'est peine perdue à cette hauteur. Il a que moyen confiance en son destrier peut-être centenaire, mais ça l'empêche pas de se rappeler qu'il a le regard d'Alison Carter sur lui et rien que sur lui pour la soirée. Il a envie d'marquer des points. Alors plutôt que de plonger directement vers sa destination, Gus se lance dans une figure.
Rien de bien complexe. Juste impressionnant pour qui regarderais d'en bas. Un looping, bête, méchant, pendant lequel il se soulève un peu de la selle de son balai avant de prétendre brutalement perdre le contrôle. Joueur, il simule comme Alison n'a peut-être jamais vu simuler - pas dans les airs en tous cas. Une moue catastrophée sur le visage, les mains qui glissent sur le manche, le balai qui prend une direction vertigineuse, et son corps qui glisse vers l'avant. Il maîtrise pas tout, faut savoir. Sa propre connerie le fait perdre l'équilibre, et un instant il se fait flipper tout seul. Une micro-seconde ou ses jambes battent l'air connement, avant qu'il ne refoute les pieds dans les étriers rouillés. Finalement, il ralentit, fait remonter son balai pour se marrer bêtement, à deux mètres du sol.
- Kidding !
Ça lui prend un moment avant de repérer sa baguette au milieu de la pelouse, plantée presque tragiquement, à la diagonale. Il frôle sans peine le sol pour la récolter d'une main avant de remonter. Le balai fait la gueule. Mais il tient bon. Gus atterri sans grâce sur le balcon, et tente un mouvement de cowboy avec sa baguette. Mouvement qui manque pas de la renvoyer dans le parc, sous ses yeux ahuris, alors qu'il essaie de la récupérer dans des gestes précipités.
- Ah mais t'fous pas d'ma gueule Carter ! T'sais quoi ? Si ça tombe sur toi c'est toi qui va l'chercher sur c'vieux truc !
Joignant le geste à la parole, Gus abandonne la balustrade pour faire tourner le briquet d'un geste presque agacé.
1 : Gus again
2: Alison !
Message publié le 31/05/2025 à 13:31
À l'adrénaline se couple plusieurs gorgées de pur feu qui ont marqué un tracé brûlant dans sa gorge, et jusque son estomac. Sensation familière additionné à celle du joint fumé tout à l'heure. De la nervosité de tout à l'heure, il ne reste rien alors qu'ils atteignent le haut de la tour d'astronomie. Rien moins que trois bouteilles ont trouvé refuge dans les larges poches de la veste que porte Alison, déjà défaite de sa cape, et Gus la rejoint contre la rambarde. Pas de trace du longiligne professeur Wickerson, ni de son énorme chat roux. Pour combien de temps ? Nul ne le sait. Aucun ne semble se poser la question, d'ailleurs.
- T'as vu ça ? Il énonce en se tournant pour mater la voûte céleste, pas particulièrement dégagée, mais suffisamment pour que l'on perçoive plusieurs étoiles scintillantes.
Alison a pas tant fumé. Pas tant bu non plus. C'est clair qu'elle y est pas habitué. Heureusement que le balcon de la tour est protégé par magie. Il secoue la tête en se marrant devant le manque d'équilibre flagrant dont elle fait preuve.
- Des bougies ?
Ses yeux scannent rapidement, brièvement la salle de classe, sans vraiment chercher. Vrai que des bougies ça fait plus romantique. Il l'est pas, romantique. Même qu'il hausse les épaules assez rapidement avant de s'approcher d'Alison d'un seul coup. Bien trop pour ce qu'il cherche à faire d'ailleurs. Sa main récupère la bouteille de pur feu, qui tinte contre une autre en chemin. Ses yeux s'affaissent sur la constellation de tâches de rousseur d'Alison. Ses lèvres. Il humecte les siennes. L'instant dure moins d'une seconde.
- J'ai qu'ça à te proposer. Et un zippo dans la poche. Mais j'suis pas chaud d'foutre le feu à l'endroit dans la seconde.
La tête un peu renversée vers l'arrière, il se marre de se rappeler de la connerie de tout à l'heure. Y a pas d'quoi se plaindre franchement. C'est l'must du must. Des étoiles, de la tise, et de quoi fumer ? Gus aura jamais vécu un meilleur date. Ni fait vivre un meilleur date. Même Sam approuverait. Il s'éloigne aussi rapidement qu'il est venu, pour mieux s'envoyer un autre gorgée de pur feu. Il a pas la moindre idée pour la suite. Alors il balance le premier truc qui lui vient à l'esprit. L'même genre de truc qu'il balancerait s'il était cerné de tous ses potes à s'faire chier dans un endroit cool.
- On s'fait un jeu ?
Est-ce qu'Alison c'est une meuf qu'aime les jeux ? C'est pas super romantique. Mais les trucs romantiques sont franchement pas super funs. Il préfère de loin s'la coller en racontant tout et n'importe quoi comme avec ses potes que faire genre même deux minutes qu'il est capable de s'amuser d'une autre façon. Il sort son zippo avec lequel il se met à jouer machinalement, la bouteille coincé sous l'bras.
- Un truc avec des défis genre. Il dépose le briquet ouvert sur le sol et le fait tourner brutalement avant de se relever. Le truc s'arrête sur lui, et il lève sa seul main libre. T'vois c'est même toi qui commence. Il relève les yeux vers elle, interrogateur.
Message publié le 30/05/2025 à 19:11
Owen Carter. De toutes les raisons qu'Alison aurait pu balancer, c'est probablement celle qui surprend Gus le plus. C'est pas cool d'avoir un daron connu pour être bon dans son domaine au point de l'avoir révolutionné ? Ben merde. Qu'est-ce qu'elle dirait du sien ? Il sait vaguement qui est Elliot Blackburn - ok il sait très bien, Gus il se renseigne quand il s'agit d'Quidditch, et encore plus quand ça a un rapport avec le poste qu'il occupe dans l'équipe. Il est pas convaincu qu'ce soit un con. Pour cause, il le connait pas. Ryder en revanche ?
- Donc t'sais que Spike est un gros trou d'balle mais tu continues d'trainer avec.
D'la même façon qu'elle vient en date avec lui alors qu'elle le trouve complètement con finalement. On appelle ça comment déjà ? Des daddy issues. C'est l'mot de l'année depuis que Balt a retrouvé l'sien. Ça le fait marrer vite fait. Juste vite fait. Parce que c'est pas l'genre de domaine auquel il capte grand chose.
- C'est une manière comme une autre de s'faire des tunes, il balance en haussant les épaules.
Il voit pas l'mal, Gus. S'il avait l'potentiel pour passer pro il cracherait pas dessus. S'faire des tonnes de blé en volant sur un balai ? Merde ça envoie un peu. L'truc c'est que faut avoir du talent, et une motivation monstre. Il l'a clairement pas, la motivation. Parce qu'elle peut dire c'qu'elle veut, l'Quidditch se résout pas à balancer une balle dans un cerceau. C'est bien plus que ça. Pis il préfère de loin la compagnie d'joueurs de Quidditch à celles de types intellos qui s'préparent pour rejoindre les rangs du ministère. Ça paye bien aussi l'ministère. Mais putain c'est encore plus bourré d'cons.
À l'intérieur, Gus a tiré les mains de ses poches pour mieux se poster derrière les énormes piliers. Sûr de lui ? Nan, si on est sûr c'est qu'on s'fait chier. C'est d'pas savoir si on va s'faire prendre qui rend l'tout palpitant. Même qu'il secoue la tête comme un type agacé de devoir refaire toute l'éducation d'Alison Carter. Ça lui va, en vrai. S'il peut lui montrer c'est quoi un vrai truc fun, il le fait sans hésiter.
- Bouge, il ordonne à voix basse après avoir checké deux fois les alentours.
Il se met en branle rapidement. Alison suit, une main accrochée à sa chemise. Alors par réflexe - ou pris d'un élan de courage qu'on ne lui connaissait pas -, Gus lui chope la main pour l'entrainer derrière lui. Ils parcourent aisément la distance de l'entrée vers la salle commune des Poufsouffles, continuent d'avancer et de s'enfoncer dans le long couloir menant aux sous-sols, et bientôt en cuisine. Au devant, dans l'obscurité, le tableau d'une salade de fruits connu de nombreux élèves à Poudlard. Véritable secret de polichinelle, érodé par des années de rumeurs entre les plus âgés. Gus n'hésite pas un instant avant de chatouiller la poire, qui s'agite et laisse s'ouvrir le glorieux passage.
- Go go go, il prononce en laissant passer Alison devant lui histoire de vérifier que personne ne les voit.
L'ambiance est un bordel à l'organisation pratiquement militaire, des centaines d'elfes s'affairant à la vaisselle et au nettoyage d'un lieu gigantesque qui ressemble à la Grande Salle dans son architecture - à ceci près que son ciel n'a rien de magique, et que les murs sont d'une blancheur presque immaculé. Un sourcil haussé, un vague sourire sur les lèvres, Gus passe un index sur ses lèvres avant de faire un signe vers une porte en bois qu'il sait renfermer la réserve particulière destinée aux professeurs.
- Faut faire vite et pas faire de bruits. Les elfes diront rien, mais parfois y a des rondes dans l'coin.
Il l'avait appris à ses dépends moins d'un an auparavant.
Message publié le 29/05/2025 à 10:09
Sa réponse est la dernière à laquelle il pouvait s'attendre. Au mieux il imaginait qu'elle allait s'foutre de sa gueule un bon coup pis s'tirer en lâchant quelque chose du genre parce que t'as cru que c'était un vrai date, Ferguson ? Au pire la gifle. Toujours une possibilité, la gifle. Mais Alison se tire pas, le gifle pas non plus. Bien sûr, qu'elle balance à la place. Bien sûr, mais c'est pas la fin. Alors peut-être bien qu'il a des yeux ronds comme des billes, et la gueule béante et agitée d'un rire silencieux.
- Han han.
Son regard coulisse malgré lui, des yeux d'Alison a ses lèvres. Comme s'il réalisait qu'il pouvait réellement les envisager.
- Yes ma'am.
Il hoche la tête, la récupère alors qu'elle passe un bras à l'intérieur du sien, se met à marcher sans vraiment checker où il fout les pieds. Ses yeux balaient le parc, le ciel un peu chargé, le château, le stade de Quidditch. Ou le pétard est vachement plus monté que prévu, ou il est en date avec Alison Carter. Les deux paraissent improbables. Pourtant, Gus a pas souvenir d'avoir déjà ressenti ce qu'il ressent dans la seconde.
- Mais t'as quoi contre l'Quidditch ? Il s'insurge d'une manière beaucoup trop dramatique pour être honnête.
Quand même, c'est cool le Quidditch. Il refuse de croire qu'Alison est l'genre de meuf a préféré les types qui s'trainent en librairie plutôt que sur un terrain les jours de matchs. Pire, il sait qu'c'est pas du tout l'cas. Pis il l'a bien trainer avec Ryder, et Ryder aussi joue du Quidditch. Alors au final il se marre juste en secouant la tête.
- Nah j'te crois pas. T'fais genre t'aimes pas c'tout.
La question suivante le fait hausser un sourcil, et il la relâche pour mieux la regarder directement en marchant.
- Ah ouais t'veux mon CV entier en fait. Il s'humecte les lèvres, inspire, secoue la tête de nouveau. Définis des trucs, c'est vague.
Aussi vague que ça pourrait se présenter en réalité. Gus cherche plus à gagner du temps qu'autre chose. Parce qu'il se demande encore si y a une bonne ou une mauvaise réponse. C'est un date. Un vrai. Avec Alison Carter qui prévoit de l'embrasser parce que ça se fait, dans un date. Alors putain il a pas envie d'merder. Ça prend des proportions, l'délire.
- Ouais. Quelques trucs. Vite fait, il finit par admettre en haussant les épaules.
Embrasser. Toucher des seins. Une culotte. C'est à peu près tout. Pas qu'il irait faire la liste. Il en a pas besoin d'ailleurs, parce qu'ils arrivent au château. Gus en profite pour foutre un doigt sur les lèvres d'Alison pour l'inciter à se taire. Y a personne, et c'est plutôt idéal pour ce qu'ils ont prévu. Alors il a un sourire en coin plutôt fier de lui quand il l'entraine à sa suite dans un chuchotement.
- Cht. Mission ninja là.
Message publié le 28/05/2025 à 19:38
Elle raconte quoi hein ? Il sait pas bien, Gus. Alors il fronce les sourcils, avec un genre de rictus qui lui tord les lèvres. Nan, ça l'arrange pas qu'on l'prenne pour un branleur. Il voit pas dans quel monde ça pourrait d'ailleurs. Personne a jamais rien attendu d'lui, et c'est pas vraiment quelque chose qu'il a choisi. Il fait avec et pis c'est tout. Ça lui fait rien, parce qu'il a rien a apporter à personne en vérité. Alors fatalement la seule réponse qui lui sort est la plus naturelle du monde, ponctué d'un haussement d'épaules et d'une tête secouée de gauche à droite.
- Nah.
Il prend une latte du pétard, laisse la fumée lui imprégner les poumons. Superficielle ? Il est pas bien sûr de savoir c'que ça veut dire. Si ça veut dire d'prendre soin de ce dont elle a l'air, elle l'est. Mais l'truc c'est qu'ça la rend super jolie, alors il voit pas vraiment où est l'mal. Il lui dit pas. Trop occupé à la percer des yeux, la weed formant son petit nuage autour d'eux. Elle porte sa veste. Il a vaguement l'impression d'avoir marqué des points. Peut-être pas, parce qu'il a failli la brûler vive comme une sorcière du Moyen-Âge. Mais elle porte quand même sa veste, pis elle est encore là. Alors. L'est peut-être pas si branleur que ça.
- Ah ouais ? Il demande, intéressé.
C'est-à-dire qu'l'idée aurait été bonne. Même qu'il l'a déjà fait. L'année dernière, avec Ambrose et Balt. Mais celle d'aller directement piocher dans la réserve d'un des joueurs de Quidditch les plus célèbres de la région ? Ça a d'la gueule. Dommage que la sœur risque d'être là. L'reste de ce qu'il avait à dire se suspend pourtant à ses lèvres alors qu'Alison l'approche définitivement pour se percher sur ses cuisses. Elle est brûlante. Ou alors elle est gelée. Il sait pas. Son cerveau s'est arrêté au moment où l'poids de la meuf s'est incrusté sur lui comme si c'était chez elle. L'regard perdu sur son visage, il se sent ahuri. La laisse lui voler la fin du pétard pour mieux la mater l'siffler, sans tousser.
- Mmf.
D'un geste automatique, il s'écarte, la main d'Alison subitement dans ses cheveux, même un quart de secondes. Les yeux rivés au sol, il se sent rougir comme un con, mais ça le départi pas d'son sourire.
- Ben nan, il rétorque pratiquement d'instinct alors qu'elle se lève pour faire mine de rentrer. Sa main cherche la hanche d'Alison sans même qu'il le réalise.
Il a envie d'lui dire qu'elle a pas annoncé pour lui. Sa qualité, son défaut. Comme elle lui a demandé de l'faire. Mais ça sonne creux jusque dans sa tête. Alors c'est pas c'qui sort. Nan à la place il sait pas trop pourquoi l'seul truc qu'il arrive à sortir c'est :
- C'est pas vraiment un date si on s'embrasse pas avant la fin t'crois pas ?
J'entends le loup, le renard et la belette
Message publié le 06/04/2025 à 11:59
C'est exactement ça. Dingue comme une phrase aussi con peut tout faire basculer. C'est l'genre que Gus a jamais entendu adressé à lui. Certainement pas d'la part d'un prof. Alors il reste le fixer, comme s'il attendait l'retour de manivelle. Dommage qu'elle ne remplisse pas les critères, elle a doublé de volume Decker. Ce genre là. Sauf que Pope a rien à y redire, à sa plume. Au contraire. Il a beau souligner que c'est ni spectaculaire, ni glorieux, tout c'que Gus entend c'est qu'le type lui balance qu'il est un bon sorcier. C'est ce qu'il vient d'dire non ? Gus reste le mater un peu en chien d'faïence, pas bien sûr de savoir comment réagir à ça.
Il esquisse pas l'ombre d'une protestation. Ni quand Pope affirme qu'il en a pas rien à foutre, ni quand il lui demande de revenir le mercredi suivant à la même heure. Il suit du regard les gestes du professeur, qui saisit la plume pour la ranger dans une boîte. Comme s'il comptait la garder. Ancré dans sa chaise, Gus reste parfaitement immobile et silencieux, jusqu'à ce que le type lui donne congé. Leçon terminée. Ou pas, vu qu'apparemment il est convié à une revanche dès la semaine prochaine. Est-ce qu'il a l'choix ? Si c'est pas une retenue, sans doute que oui, pas vrai ? Il est pas sûr. Il demande pas. Il se lève avec sa brutalité naturelle, prend la direction de la porte.
- À d'main M'sieur.
La porte est claquée derrière lui, sans véritable fracas. Certains iraient souligner un manque de respect évident dans les manières de Gus. La vérité c'est qu'il aurait pu s'tirer sans rien dire. Refuser d'revenir le mercredi suivant. Gueuler qu'il avait rien d'mandé, et que Pope pouvait s'carrer ses cours particuliers au cul, comme il avait prévu d'le faire initialement. Il avait rien fait d'tout ça. Une fierté l'anime. Différente de celle qu'il éprouve quand il fait d'la merde pour faire marrer les copains. Différente aussi de quand il réussi ses sortilèges. Différente encore de celle qui l'fait avancer sans s'arrêter, jamais.
Il rentre pas de suite à sa salle commune. Se sent pas d'affronter Sam ou Ambrose, d'leur donner raison d'une quelconque manière. Il préfère prendre la tangente dans le parc, s'griller une clope en solitaire. Ça lui prend un temps d'réaliser qu'il est même plus énervé. Tout à l'heure, il avait eu envie d'renverser tout le bureau de Pope et de lui cracher à la gueule juste parce qu'elle lui revenait pas, avec sa façon d'le décrire, et d'lui ordonner de faire ci ou ça. Maintenant ? Il voyait juste le gars lui dire c'est exactement ça Decker. Pas spectaculaire. Pas glorieux. Mais bien.
Message publié le 31/03/2025 à 19:40
Compatible à long terme. Ben merde. Il en resterait sur le cul s'il était pas déjà posé dessus. Son regard se braque vers l'obscurité, un peu écarquillé, un peu paumé. C'est-à-dire qu'il sait pas lui, s'il a déjà voulu s'foutre avec une meuf pour plus que l'emballer dans un placard à balai. D'abord parce qu'il a jamais emballé d'meuf dans un placard à balais. Alors comment s'imaginer ? Ça fait ça d'avoir fait des trucs ? D'avoir de l'expérience ? On commence à se poser ce genre de question chiante ? Pis d'abord, pourquoi qu'elle lui pose des questions pour savoir s'ils seraient compatibles à long terme ? Fergus est presque bienheureux que son attention soit déviée sur le pétard éteint, et l'incapacité d'Alison a le rallumer.
- J'l'allume, t'as juste à inspirer.
Il fait rouler le zippo. La regard inhaler. Tousser. Brutalement. Salement même. Il la regarde avec un amusement non feint. Hausse les épaules quand elle lui demande comment il fait pour que ça lui fasse pas la même chose.
- L'habitude.
Sa première clope il l'a tirée quand il avait douze ans. Son premier pétard ? Il sait plus. Mais il devait pas avoir loin des treize, peut-être bien. Il se souvient avoir craché ses poumons encore et encore. Il se souvient avoir cru qu'il quittait son corps tout entier. Il se souvient avoir tout oublié, pis avoir recommencé. Insisté tellement fort qu'il avait fini par en dompter les sensations. À moins qu'ce soit les sensations qui l'aient dompté. Parce qu'il les recherche encore et encore, depuis qu'il crache plus ses poumons.
- T'vas pas mourir je jure.
Il récupère le pétard volontiers, se l'envoie sans broncher. De longues lattes comme il a appris à s'les faire. Les yeux sur Alison qu'annonce qu'elle aime bien les types qui savent danser. Il sait danser. Même qu'il aime danser. Bon point pour lui ? Sauf qu'après elle sort qu'elle kiffe aussi les mecs cultivés, et là il tousse. Malgré lui. Parce que merde. Cultivé, ça rime pas avec Ferguson Decker. Il a des trucs à raconter, sûr. Pas l'genre de truc qu'Alison Carter a envie d'entendre, il pressent.
- Ok, ok, vas-y, il refile le joint sans discuter.
Il la guette. Peut pas s'en empêcher. Les lèvres roses qui s'referment sur son cône d'un mouvement un peu lascif. La manière dont la fumée s'engouffre entre elles, pour mieux ressortir une seconde plus tard à peine, sans tousser. Il a un sourire qui s'dresse. Débile. Comme fier qu'elle ait pas toussé. Débile quoi. Pis la question tombe, et pour celle là il doit avouer il était pas prêt. Il a l'impression d'se taper un quiz cheloue de Sorcière Hebdo ou autre délire du genre.
- Wah.
C'est ça un date ? Si c'est ça c'est perché. Loin de l'idée qu'il s'en faisait. Mais bon. Il est en date. Avec Alison Carter. La tête renversée vers l'arrière, Gus réfléchit pour de vrai, quelques secondes à peine, avant de rabattre la nuque vers l'avant et de braquer l'horizon d'ses yeux d'un bleu étranglé au THC :
- C'est facile.
Ça l'est pas. Ferguson est pas l'genre de mec à se questionner sur lui-même chaque fois qu'il passe devant l'miroir. Mais il sait bien s'donner l'air de rien. Improviser. Alors c'est ce dans quoi il se lance, avec nonchalance, la fumée autour de la gueule qu'a pas l'air d'le déranger le moins du monde. Il commence par Alison. Parce que c'est ça qu'est facile, finalement, d'commencer par Alison. Il s'fait toujours une meilleure idée des autres qu'il se fait d'lui-même.
- T'es super obstinée. Ça compte comme une qualité. Suffit qu'tu veuilles un truc. T'reculeras devant rien pour l'avoir. Parce que c'qu'Alison Carter veut, Alison Carter l'obtient. J'ai pas raison ? C'est comme ça qu'il la voit. Mais t'as peur de ce que les autres peuvent penser d'toi. Alors des fois tu fais pas c'que tu veux juste à cause de ça.
Un silence s'installe. Il récupère le pétard.
- Pis moi... il hausse les épaules. J'en sais foutre rien. Pourquoi j'dois répondre pour toi et pour moi d'abord ? Il se tourne vers elle. Tu m'connais d'puis quatre ans d'jà. Vas-y. Dis moi. Nan attends j'ai déjà la réponse. Il s'agite un peu, comme excité : T'vas m'dire que j'suis l'dernier des branleurs mais qu'des fois j'te fais quand même marrer en classe. Des fois j'te fais marrer en classe hein Alison ? Il hausse les sourcils à plusieurs reprises comme un débile avant de s'envoyer une autre latte, un mouvement sec ramenant sa tête vers l'arrière.
Message publié le 31/03/2025 à 13:57
Alison a jamais vraiment fumé. Est-ce que c'est bien surprenant ? Elle a pas la gueule de l'emploi. Y a une vrai différence entre les nanas qui crapotent en soirée, comme elle, et celles qui consomment pour de bon, qui vont pas s'mettre à glousser comme des dindes juste parce que la weed sera venu les chatouiller trois secondes après une latte tirée un peu trop fort. L'en connait qu'une vraiment. Pas que Sam ait beaucoup plus la gueule de l'emploi qu'Alison. Sam écoute en cours. L'est même plutôt douée dans pas mal d'entre eux. Mais Sam a des allures de meuf qui se prend pas la tête, ni pour son apparence, ni pour les garçons, ni pour rien de ce qu'a l'air de prendre la tête à plein d'autres meufs. Le genre chill qui matche au sein de leur groupe, d'une manière que peu d'autres meufs sauraient matcher.
L'truc c'est qu'il sait pas si ça a grand rapport avec la weed, ou juste avec le fait qu'Alison soit fondamentalement super différente de Sam. Parce qu'Alison a pas peur d'emballer des mecs dans les couloirs, ou de faire comprendre qu'elle peut aller plus loin. Il peut pas s'empêcher de se demander ça peut donner quoi si elle fume.
L'nez se fronce, parce qu'elle a l'air de croire que ça crame le cerveau. C'est pas la première à l'dire. Mais les autres qui l'disent ont pas son âge. Gus considère pas avoir l'cerveau plus cramé qu'un autre. La weed a toujours aidé à l'calmer. À l'empêcher de faire des trucs que personne aurait envie qu'il fasse. Il commente pas, pourtant. Ça le démange un peu. D'lui faire remarquer qu'on dirait une daronne, perchée sur son muret, à juger qu'fumer crame le cerveau. Sauf qu'il a pas envie de la démarrer. Parce que s'il la démarre elle voudra plus rien faire c'est sûr. Il y croit encore, Gus. Alison l'a suivi jusque dehors, elle reste alors qu'elle se pèle, qu'elle fume pas. Alors peut-être bien que ça peut finir quelque part ce foutu rencard improvisé. Il a mis une fucking chemise bordel.
- Mh mh.
Les doigts s'activent avec la force de l'habitude, l'regard vissé sur les feuilles collées alors qu'elles enveloppent le tabac, et les quelques mèches vertes dont il l'a décoré. L'a pas cherché à le charger moins que d'habitude, parce qu'il est trop sobre pour le genre de connerie qu'il est en train d'faire. Ses yeux se dressent vers Alison alors qu'elle débit ses questions, et qu'il capte d'abord pas du tout d'quoi elle veut parler. Red flags, green flags ? De quoi ? Heureusement elle répond pour lui, avant lui, illustrant directement le délire qu'elle se tape toute seule le cul sur sa veste. Parce qu'évidemment madame a foutu la veste sous son cul plutôt que d'la balancer sur ses genoux et s'tenir un minimum au chaud. Même pas il va chercher à comprendre.
- Aoutch.
Une main s'porte sur sa poitrine, marque une pause dans le roulage. Parce qu'il est c'mec qui fume, alors sans doute que ça veut dire qu'il a perdu des points rien qu'avec ça. La vérité c'est qu'il s'en branle un peu. Un rire l'ébranle au deuxième red flag, parce que no shit il jure c'est elle qui râle à la moindre idée. J'fume pas ça pue. T'as enterré un cadavre ? On n'a pas la même notion du fun. Il commente pas pourtant. Parce qu'elle est encore là nan ? Le cône est scellée d'un coup de langue et d'un geste sec de la main, planté entre ses lèvres sans la moindre hésitation. D'un roulement de son zippo, il l'embrase en secouant la tête, assurant sans l'dire que non le joint est pas trop fort selon lui. C'est-à-dire que ça dépend de sa tolérance aussi. Il inspire et s'retient de respirer en se tournant vers elle pour demander :
- C'est tout ?
Nan parce qu'elle a pas zappé les green flags ? D'où qu'viennent l'expression. Putain si c'est ça ses questions sérieuses, ils sont pas sortis. Jusqu'à aujourd'hui on lui avait jamais expliqué que ça existait tout ce bordel là. Il expire. De côté. Pour pas que ça vienne trop dans la gueule d'Alison. M'enfin y a du vent, et ça c'est pas sa faute.
- Ok alors heu... il lui refile le pétard d'un mouvement, se gratte la nuque de l'autre main. J'sais pas, ça sort d'où c'te question p'tain. C'qu'il aime chez une meuf, c'est qu'elle ait des boobs. Ça se tient en green flag ça ? J'aime bien qu'une meuf sache se marrer, il balance finalement en haussant les épaules. Genre pour de vrai. Pas comme une débile qui croit qu'elle doit s'marrer pour faire genre qu'un truc est drôle, s'marrer parce que c'est vraiment drôle et pas s'planquer derrière son col en mode faut j'cache que j'l'ai trouvé drôle. Ouais, ça. J'aime pas les meufs qui font semblant pour s'donner un genre. Les meufs qui jouent, qui mentent, qui t'font croire des trucs faux pour savoir des trucs vrais. Pis les meufs qu'ont peur de s'salir, il termine brutalement. Genre trop précieuses pour avoir trois grains d'terre sur l'pantalon. T'vois ? Il dit ça avec une insolence hargneuse, un sourire sur la gueule.
L'fait est qu'il aime les gens vrais, Gus. D'là à dire qu'il se ferait pas une meuf trop précieuse qui glousse pour de faux à ses vannes ? Ça serait hypocrite. L'est jeune et con, et une meuf c'est une meuf.
- En vrai c'est un peu d'la connerie, genre... Y a pas d'green flag ou d'red flag t'vois. J'pourrais très bien m'faire une nana qui s'marre pas comme j'aime bien, pis qu'a peur de flinguer ses fringues. J'm'en tape c'est pas comme si j'allais l'épouser. Déso hein, mais pour tester des trucs, faut bien tester des trucs que t'aime pas tellement, juste pour voir si ça pourrait pas changer.
J'entends le loup, le renard et la belette
Message publié le 27/03/2025 à 18:42
Il l’écoute plus vraiment. Ou alors si. Mais c’est pas de la vraie écoute, c’est le genre d’écoute où t’as envie de tout tordre entre tes mains, le genre d’écoute qui donne des démangeaisons dans la mâchoire. Pope, il parle comme un d'ces types intellos qui rédigent des papelards administratifs. Froid, carré, sans jamais lever la voix. Ça le rend fou, Gus. Parce que ça lui laisse rien. Rien à percuter. Rien à foutre par terre. Il regarde la plume comme si elle venait de l’insulter. L’encrier brille encore un peu. Pas un sort impressionnant, pas un truc qui ferait marrer ses potes. Ouais. Justement. C’est ça le problème.
- J’vais pas passer mon brevet de coiffure sorcière hein, il grogne. Si j’rate c’est parce qu’ça m’fait chier d'faire un brushing à votre plume.
Pis qu'il peut s'la carrer dans l'cul, aussi. Mais il la chope quand même, la foutue baguette. Parce qu’il veut pas lui laisser croire qu’il a flanché. Pas vraiment. Il est là, Pope, planté derrière son bureau comme un juge de concours. Alors autant foutre le feu à la scène. Il lève sa baguette. Inspire. Le regard rivé sur la plume.
- Asservo Meto.
La plume se transforme doucement. Elle se courbe, perd ses angles, prend du volume. Les matières changent. Y’a un petit soubresaut à la fin, presque rien, et puis… voilà. C’est une plume d’oiseau. Pas impressionnante. Mais juste. Gus souffle un peu du nez. Regarde Pope, genre content ?. Et se redresse dans son siège avec une arrogance pas trop assumée. Il sait qu'c'est pas suffisant.
Il la laisse sur le bureau. Genre c’était rien. Alors qu’il sait très bien qu’il s’est appliqué. Trop même. Pour un résultat qui conviendra pas. Ça l'soule déjà. En même temps il est toujours là, et il est pas bien sûr de savoir pourquoi.
Ferguson Decker a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège Protéiforme
- Difficulté
- 10
- Résultat D20
- 11
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
La plume se transforme doucement. Elle se courbe, perd ses angles, prend du volume. Les matières changent. Y’a un petit soubresaut à la fin, presque rien, et puis… voilà. C’est une plume d’oiseau. Pas impressionnante. Mais juste. Gus souffle un peu du nez. Regarde Pope, genre content ?. Et se redresse dans son siège avec une arrogance pas trop assumée. Il sait qu'c'est pas suffisant.
Il la laisse sur le bureau. Genre c’était rien. Alors qu’il sait très bien qu’il s’est appliqué. Trop même. Pour un résultat qui conviendra pas. Ça l'soule déjà. En même temps il est toujours là, et il est pas bien sûr de savoir pourquoi.
Autres résultats possibles
Il dit rien. Croise les bras. Plus calme soudain. La baguette entre les doigts. L’ombre d’un sourire sur le bord d'une joue qui, pour une fois, n’est pas une provocation.
- J’te jure elle s’laisse pas faire. Doit être vegan ou un truc du genre.
Il détourne les yeux. Il a pas envie de croiser le regard de Pope. Il le sent, déjà, là, qui juge en silence. Pire que s’il ouvrait sa gueule.
Il essuie une goutte d’encre sur sa joue, la mâchoire tendue, les nerfs à vif. Il a pas envie de parler. Pas envie de s’expliquer. Juste envie de cramer le bureau et de se barrer. Mais il reste là. Les poings sur les genoux. Parce que c’est pas fini. Parce qu’il refuse de sortir sur une humiliation. Pis de nulle part il sort :
- Si j'suis capable de rien z'allez faire quoi t'façons ?
Asservo Meto
Sortilège Protéiforme
Message publié le 18/03/2025 à 11:04
On lui a souvent dit qu'il était lourd, Gus, mais là c'est carrément trop littéral. Même qu'il déteste la sensation. Il a pas l'bon réflexe. Se laisse aller vers le sol histoire d'alléger un peu le magnétisme qu'il a l'air d'exercer sur lui, sa baguette oublié dans la poche de son pantalon. Il jure. Jure encore. Pas que ça permette de les tirer d'affaires, mais ça soulage un minimum. Ça fait pas cinq minutes qu'ils ont démarré la course, et il est déjà en sueur, aplati par l'intensité d'Mercure au minimum. C'est Dylan qui les tire d'affaire d'un sortilège, et Gus inspire profondément avant de secouer la tête et de jurer encore.
- Avec un peu d'chance y en a un qui nous attend autour de la dernière balise Didi. J'vois bien Bramblethorn avoir préparé des p'tits sandwichs rien qu'pour nous.
Rien que l'idée le fait marrer. Parce que c'est Bramblethorn. Qui prépare des sandwichs. Ça l'étonnerait vachement moins de Wickerson étrangement. Le type est perché des fois. Sauf que ce serait le genre de sandwich qui vous colle les pieds au plafond parce que vous avez eu la mauvaise idée d'y taper un croc. Gus redresse la carte pour checker les alentours. Il fait tellement sombre que le délire d'une carte topographique parait complètement con. Ce coup-ci il se concentre quand même un minimum, parce qu'il a moyen envie d'marcher directement dans un trou d'ver ou un autre délire du genre.
- Ok on est là hein ? Il demande dans la direction d'Ambrose, parce qu'Ambrose a tendance à être plus doué qu'lui pour les directions.
Globalement il commence à se dire qu'ils devraient pas se diriger vers la balise la plus proche, parce que c'est peut-être bien ça le piège. Aller au plus facile. Genre leçon de vie un peu naze de la part des mongols qui leur servent de profs, voyez ?
- Ah mais putain attendez.
Nan parce que Gus a une fulgurance. Truc de fou quoi. Sa main se porte à sa poche pour récupérer sa baguette, qu'il pose sur la paume de sa main.
La baguette tourne un minimum vers la droite et s'arrête net, vibrant légèrement pour indiquer qu'elle est magnétisée.
- Voilà là on avance ! Annonce Gus, pas peu fier.
Nan parce que c'est peut-être pas pour rien la p'tite boussole dans le coin de la carte en fait. D'ailleurs ça lui permet d'voir qu'il s'était totalement planté tout à l'heure. Ils se mettent en branle, tout droit vers le bosquet montré plus tôt. Sauf que ce dernier est plongé dans l'obscurité, abrité par une végétation épaisse des lueurs du ciel.
- Bordel. Ok faut qu'on la trouve maintenant. Quelqu'un sait à quoi ça r'ssemble au moins ?
Ferguson Decker a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Enchantement des Quatre-Points
- Difficulté
- 6
- Résultat D20
- 9
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
La baguette tourne un minimum vers la droite et s'arrête net, vibrant légèrement pour indiquer qu'elle est magnétisée.
- Voilà là on avance ! Annonce Gus, pas peu fier.
Nan parce que c'est peut-être pas pour rien la p'tite boussole dans le coin de la carte en fait. D'ailleurs ça lui permet d'voir qu'il s'était totalement planté tout à l'heure. Ils se mettent en branle, tout droit vers le bosquet montré plus tôt. Sauf que ce dernier est plongé dans l'obscurité, abrité par une végétation épaisse des lueurs du ciel.
- Bordel. Ok faut qu'on la trouve maintenant. Quelqu'un sait à quoi ça r'ssemble au moins ?
Autres résultats possibles
- Voilà là on avance ! Annonce Gus, pas peu fier.
Nan parce que c'est peut-être pas pour rien la p'tite boussole dans le coin de la carte en fait. D'ailleurs ça lui permet d'voir qu'il s'était totalement planté tout à l'heure. Ils se mettent en branle, tout droit vers le bosquet montré plus tôt. Pis à peine entré dedans, Gus la voit.
- Putain là ! Yessss. T'sais lire ça Bro ?
- Ok j'crois pas ce soit l'nord, indique Gus en la récupérant, un peu boudeur. Nan mais sinon j'crois ça c'est l'étoile polaire, ça doit être par là à peu près, il annonce en se mettant à avancer aléatoirement dans la nuit, un index pointé sur une étoile choisie au hasard.
- BORDEL !
Désavantage pour la prochaine orientation, il faudra lancer 2d20 et prendre le moins bon résultat. En cas de lancer de sort, la RC devient une simple Réussite.
Pointe au Nord
Enchantement des Quatre-Points
J'entends le loup, le renard et la belette
Message publié le 17/03/2025 à 18:16
La répartie de Pope a toujours un côté spectaculaire. À lui faire bouillir le sang dans les veines, voyez. Il se fout de sa gueule. Purement et simplement. C'est évidemment comme un museau au milieu de la gueule, ou comme une queue en tire-bouchon dans le cul d'une belette. Bref. Ça l'emmerde, Gus, et il croise les bras en détournant le regard. Relève même pas que l'type l'appelle Decker au lieu de Monsieur Decker, alors que tous les profs ont l'air de croire que c'est impoli quand c'est lui qui l'fait. C'est presque facile de prétendre que le mec est même plus dans la même pièce que lui, alors qu'il laisse son attention dériver sur sa création. C'est pas tant mal ok ? C'est pas tant mal. Le problème c'est qu'il a beau faire genre, il entend quand même Pope bavasser, encore et encore.
De billet mental et d'autres délires que Gus pige pas. Pis finalement.
- À moins que tu sois tellement persuadé que tu rates tout, que même en essayant, ton cerveau choisit l’échec ?
Ses sourcils se froncent. Sa posture se rigidifie complètement. Ce mec sait pas d'quoi il parle. C'est évident. L'truc c'est qu'il a beau se répéter ça encore et encore, Gus peut pas vraiment se mentir à lui-même. S'persuadé que le type vient pas de lui foutre une balle entre les deux yeux. D'verbaliser précisément ce qu'il se dit depuis la nuit des temps environs. Combien il foire tout, tout le temps. Combien il fait tâche au milieu du décor. Combien il est voué à échouer encore et encore, même s'il arrêtera jamais d'essayer de prouver qu'en vrai il peut, qu'en vrai il veut. Ça l'frappe en pleine gueule et ça l'emmerde tellement profondément qu'il fait claquer la langue contre son palais. Il déteste ce qui l'entend. Il se focalise sur la belette, essaie d'ignorer Pope, mais c'est impossible. Ils sont à moins d'un mètre. Tout seul dans cette foutue pièce fermée.
C'est pas une retenue. C'est une putain de prise d'otage.
Les yeux de Gus suivent le geste de la baguette de Pope. Observent la queue de la belette qui s'allonge, prend la forme qu'elle aurait du prendre s'il avait réussi son sortilège pour de vrai. L'entend lui dire une grande phrase, du même genre que lui balançait Ali quand il le croisait encore à l'épicerie d'en bas de son appartement. Le genre qui fait bien, mais qui veut pas dire grand chose. Parce que y a pas grande différence pour Gus entre avoir envie d'être bon, et dire qu'on est pas si mauvais. C'est jouer sur les mots, c'est tout. Pope joue sur les mots. Faudrait pas s'attendre à autre chose de la part d'un Serdaigle, sans doute. Ça l'agace. Ça le fume un peu à l'intérieur. Il s'enterre encore dans ce silence presque enfantin alors que ses yeux continuent de suivre la belette. Elle finit par reprendre sa forme initiale bien sûr. Comme toute métamorphose qui se respecte. Dans l'fond cette matière, c'est du vent. D'la poussière aux yeux. L'illusion d'un truc qui peut s'changer en un autre.
- C'était pas un échec, il balance finalement, même s'il sait pertinemment que c'était pas non plus une réussite. Il en démordera pas pour autant.
Parce qu'au final c'est sans doute ça qui l'emmerde le plus. L'fait que Pope s'arrête au fait qu'il l'avait presque. Comme s'il essayait pas assez. Comme s'il était pas capable d'aller au bout des choses. Il va au bout des choses Gus. Trop, parfois. Il fonce comme un putain de bulldozer à en passer à travers les murs. Il lui manque une case quelque part. Un truc qui serait capable de l'arrêter quand il merde. Parce que quand il merde, il merde pour de vrai. Ça c'est pas un échec. Un échec il sait c'que c'est. C'est de niquer la gueule d'un type avec tellement de force qu'on doit envoyer le gars à l'hosto. L'truc, c'est que Gus il gère tellement bien l'échec que quand c'est pas si foireux, ça a tout l'air d'une réussite. Mais ça personne le voit. Même pas Pope.
- C'est un délire de conte M'sieur, il poursuit, hargneux, en plantant cette fois son regard sur Pope. Pouvez croire tout c'que vous voulez aussi fort que vous l'voulez ça change jamais rien à c'que vous vivez hein.
L'important c'est d'y croire. Pis quoi. L'aurait du dire ça à sa daronne quand elle se faisait ceinturer par cet enculé de Gregory. L'important c'est d'y croire maman ! Bordel. Il détourne le regard de nouveau. Inspire lourdement. Il a envie de sortir de la pièce, qu'il trouve subitement trop étroite. L'truc c'est qu'il est à peu près sûr que Pope le laissera pas. Parce que c'est une retenue, pas un cours de soutien, quoi qu'en dise Ambrose. L'prof a aucune raison de le forcer à s'exercer sur un sortilège qu'il a parfaitement réussi la première fois. Quand il l'a balancé sur Jenkins pour faire rire ses potes. Aucune sinon pour lui prouver qu'encore une fois, il a réussi parce que c'était un coup de chance. Il a réussi mais en fait il est pas assez bon pour le faire plusieurs fois. Il esquisse pas un geste vers sa baguette magique. Hors de question d'lui donner raison.
Message publié le 17/03/2025 à 17:27
Ça le fait marrer tellement que c'est un euphémisme. Pas que Gus connaisse le mot euphémisme. Bref. Non, Alison et lui ont pas la même notion du fun. Grande nouvelle. C'est-à-dire que c'est pas lui qu'a réclamé un date au milieu de nulle part. Alors ouais, le sérieux est mort-né, mais c'est probablement parce que Gus a jamais eu l'intention de faire même mine de se prendre pour un de ces types qu'a l'air de faire baver les meufs comme Alison. Les types sérieux. Sa définition a lui d'être sérieux, c'est quand on vient traiter sa mère de pute, ou qu'un des mecs qui la paye se met à s'croire chez lui dans leur appartement miséreux. Sérieux c'est quand un pote est dans la merde, et qu'il pourrait brûler tout l'château. Sérieux c'est quand il fout son poing dans la mâchoire de Ryder après qu'il ait joué au con.
Gus est pas tant fan d'être sérieux.
Mais il est à peu près sûr qu'Alison a besoin de se détendre autrement qu'avec sa notion de fun toute pétée où fumer ça pue. Alors peut-être bien qu'il peut faire genre deux secondes, d'être sérieux. Il sait pas si ça vaut le coup. Il sait juste qu'Alison est une meuf qui va pas se laisser impressionner facilement, mais que si ça venait à arriver, peut-être bien qu'il le sera plus, puceau. Parce que ça craint d'être puceau. Surtout quand on sait que des types aussi sombres que Sasha Shevchen arrivent à se faire des meufs comme Alison Carter dans l'secret des couloirs, bordel. Alors il reste la regarder. Un bon moment, en réalité. Dans la pénombre d'un parc illuminé seulement les sortilèges émanant du terrain de Quidditch, sur lequel s'entrainent probablement quelques joueurs zélés.
- J'ai seize ans, j'suis puceau, et j't'emmerde, il annonce finalement en lui serrant la main sans la lâcher du regard.
Si on lui demande, même lui saurait pas dire pourquoi il a sorti ça. Pourquoi il a décidé d'être complètement sincère. Gus a toujours été parmi les plus vulgaires, à balancer tellement de répliques imagées à la seconde que c'était dur de s'imaginer qu'il avait pas la moindre expérience dans le domaine. Il laissait les gens le croire, parce que ça l'faisait vachement plus que de démentir en avouant que tout ce qu'il pouvait bien sortir était loin de sortir de son imagination pure. Qu'il avait été témoin de tellement de trucs chelous même en plein milieu de son salon que c'était dur de pas s'faire une idée très claire de la chose même sans l'avoir lui-même vécue. Il se démonte pas pourtant, Gus, relâche la main d'Alison avant d'hausser un sourcil.
- T'as déjà fumé un pétard au moins ? Nan parce que c'est pas grave sinon t'as que seize ans.
Le sourire qui lui tord les lèvres est désobligeant. Allez savoir pourquoi, Fergus a pas le moindre doute quant à l'âge d'Alison Carter. Parce qu'Alison Carter est née un vingt-et-un décembre, voyez. Tout le monde sait ça. Non ? Il reprend sa marche l'air de rien, pour les entrainer de l'autre côté des serres complètement. À l'abri des regards. Ça caille toujours autant, mais il ira pas tester de relancer un sortilège. T'façon même s'il réussissait il doute qu'elle en serait très impressionnée. Pis s'il se plantait, sans doute qu'elle hurlerait au scandale une deuxième fois et le planterait là au milieu du parc. Parce que la notion de fun d'Alison implique pas de se prendre un sort foiré. Faut dire il aurait pu la brûler au troisième degré. Il laisse tomber son cul sur un muret froid mainte fois envahis par la troupe de poufsouffle dans les quatre dernières années. Pis il retire sa veste pour la tendre d'un geste à l'adolescente :
- Tiens t'as qu'à mettre ça sur tes genoux. Juste le temps qu'on fume. Après on rentre.
Les doigts s'enfoncent dans les poches de son jean, pour y chercher le pochon dans lequel sont planquées quelques feuilles, et il se met au travail, les bras nus apparemment insensibles à la fraîcheur ambiante. Gus a jamais été très sensible aux températures glaciales. Peut-être bien parce qu'il a passé trop de temps dehors tout gamin, et que son corps a fini par s'habituer au fait qu'il porterait jamais ce qu'il faut pour le protéger des intempéries. Ou alors il a appris à ignorer le sentiment qui vous congèle jusqu'aux couilles, au moins jusqu'à ce que ça devienne assez gênant pour le forcer à se rentrer quelque part.
- Vazy balance tes questions sérieuses, Alison Carter, il annonce dramatiquement en même temps de rouler.
J'entends le loup, le renard et la belette
Message publié le 16/03/2025 à 17:55
Les yeux sur l'animal qui semble définitivement pas se faire à son anatomie porcine, Gus a les lèvres pincées, un sourire hissé sur le bord d'une joue. C'est marrant ok ? Plus marrant qu'une simple belette parfaitement exécutée. Bon, ça fait chier de pas en avoir foutu plein la vue à Pope, qu'a pas l'air de croire deux secondes que le délire est volontaire, mais est-ce que c'est si grave ? Il a métamorphosé l'bordel, c'est vivant, ça ressemble fort à une belette, ça mérite un Effort Exceptionnel ok ? Mais non. Fatalement que non. La perfection ou rien qu'il veut, le Pope. Un truc propre. Fini.
Il se renfrogne un peu Gus, sans regarder une seule fois le professeur, les doigts agités pour occuper la bestiole qui bondit en faisant des tours sur elle-même encore plusieurs secondes. Où est-ce qu'il a foiré ? Il sait pas trop. Il sait juste qu'il foire systématiquement tout, alors est-ce que c'est bien surprenant que sa belette ait une queue en tire-bouchon ? Pas tant. Même qu'il a réussi l'autre jour, avec l'autre tête de con. Il hausse les épaules, l'air de cogiter quand même, même si dans le fond il fait surtout la gueule. Il est pas si mauvais ok ? Même s'il en donne l'air. Y a des élèves de son année qui seraient pas capable de faire ce qu'il vient de faire.
Mais ça Pope le souligne pas.
- Peut-être bien que j'gagnerais des tunes, il balance en dressant finalement le regard vers son professeur, un sourcil un peu haussé, arrogant. La première métamorphose de belette-cochon du monde magique. Y a un délire croyez pas ?
Au même instant, l'animal se fond sur lui-même pour former de nouveau la statut d'hippogriffe qu'elle était initialement, et Gus grimace. Sa baguette magique à la main, il hésite qu'un bref instant avant d'annoncer :
- J'vous la fait en mieux z'allez voir. Avec la bonne queue et tout. J'étais pas concentré c'est pour ça.
Même que c'est vrai un peu. Il était plus focalisé sur le fait d'montrer qu'il savait y faire à Pope que sur la manière dont il allait s'y prendre pour le prouver. Il avait même pas cherché à visualiser vraiment la belette. S'était juste refait le film du cours dans lequel il avait excellé à la performance. Mais là il a le visuel de la belette bien en tête, parce qu'elle vient de se former et de se déformer sous ses yeux, pis la queue est pas bien dure à ajouter avec un minimum d'imagination. Alors, déterminé, il pointe de nouveau sa baguette sur la statuette avant de prononcer la formule.
La statuette se contorsionne, prend forme de nouveau, pour reprendre les traits parfaitement identiques de la belette précédente. Y compris sa queue en tire-bouchon qui bat dans l'air avec mesure. Gus la regarde. La belette le regarde. Gus regarde Pope.
- Nan mais après si elle se plait comme ça, z'êtes qui pour juger ?
C'est frustrant un peu, parce que là il a vraiment essayé.
Ferguson Decker a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Mustelidae
- Difficulté
- 7
- Résultat D20
- 9
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
La statuette se contorsionne, prend forme de nouveau, pour reprendre les traits parfaitement identiques de la belette précédente. Y compris sa queue en tire-bouchon qui bat dans l'air avec mesure. Gus la regarde. La belette le regarde. Gus regarde Pope.
- Nan mais après si elle se plait comme ça, z'êtes qui pour juger ?
C'est frustrant un peu, parce que là il a vraiment essayé.
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- Voyez ? J'sais faire.
La belette grimpe le long de son cou, puis plonge direct dans sa capuche, visiblement adoptée par la chaleur de son sweat. Gus jette un regard à Pope, pas peu fier. Son torse est un peu bombé d'ailleurs, et l'appendice d'un sourire reste collé sur ses lèvres.
Un silence mortel s’installe.
Gus fixe l’amas d’échec devant lui.
- Là j'vous jure j'sais pas ce qui a merdé. Il se penche légèrement sur le bureau, pointe du doigt la belette qui agonise en silence. C’est une représentation visuelle du stress d’un élève soumis à trop d’pressions académiques.
Il se redresse, le regard sérieux, intense, profond.
- J’dirais qu’y a un message à méditer là-dessus, m’sieur Pope.
La belette s’effondre totalement, ne laissant plus qu’un tas informe de métal et de fourrure sur le bureau.
- PUTAIN MAIS DÉGAGE DE LÀ !
Gus se débat comme un con, essayant de se protéger le visage pendant que la chose grimpe sur sa capuche, se jette sur son bras, puis rebondit sur la table en couinant comme un chat enragé. Pope, d’un mouvement calme mais efficace, annule immédiatement la transformation. L’amas de terreur se reforme en une statuette tremblante, posée de travers sur le bureau, comme si elle venait de vivre une expérience proche de la mort. Gus est planté là, la respiration encore un peu saccadée, les cheveux en bordel.
Un silence.
Puis un regard vers Pope.
Puis un long soupir, exaspéré.
- Nan mais ça c'est parce que j'étais sous pression là.
Il remet sa capuche en place, genre j’suis cool, j’suis détendu, j’ai pas failli mourir y a deux secondes. Il est mortifié à l'intérieur, mais c'est hors de question de le montrer.
Mustelifors
Mustelidae