Harry Potter RPG

Liste des messages de Ferguson Decker

Ferguson Decker

Homme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Tourment d'Amour

Message publié le 20/06/2025 à 20:28

L'malaise est passsé aussi rapidement qu'il est arrivé. Comme le coup d'vent d'une fenêtre mal fermée. Alors il reste con, Gus. Con d'avoir lâché ces lèvres stupidement délicieuses pour une foutue sensation étrangère déjà oubliée. Con d'avoir pas profité plus de la tenir entre ses mains, contre lui. Con d'avoir pas tenté d'aller plus loin. C'est trop tard. C'est trop tard et c'est bien tout ce qu'il aura. C'est sans doute mieux comme ça pas vrai ? Elle aurait regretté. C'est déjà miraculeux qu'elle ait demander de l'embrasser. Il met ça sur le compte de l'alcool et de la weed. Il se mord un peu la lèvre en la regardant rire. C'était bien. Plus que bien, peut-être bien, parce qu'elle a l'air un peu paumée, il dirait.

Il hoche la tête. Exécute l'ordre avec un sourire qu'il voudrait fier, mais qui tire vers le niais. Il a emballé Alison Carter, et c'était bien. Fergus décroche l'un des nombreux peignoirs accrochés non loin de la sortie, pas le moins du monde gêné par sa nudité. La texture du bordel le fait pousser un juron discret, et il en récupère un second de son autre main. Il la mate sans même s'en cacher tandis qu'elle sort du bassin, les pommettes rouges et les yeux teintés d'une lueur terriblement lubrique, mais s'abstient de commentaire tandis qu'elle s'enroule dans le vêtement tendu. Il l'imite avec des gestes plus flegmatiques, accueille sa question d'un mouvement d'épaule qui pourrait vouloir dire tout et son contraire.

La vérité, c'est que ça vachement trop plu. Genre du peu de filles que Gus a eu l'occasion d'embrasser ? Alison se classe en tête, de très loin. Ça fait chier, un peu. Limite ça aurait été plus cool qu'elle soit nulle, histoire qu'il ait rien à regretter. Il la rejoint près du miroir, capte son regard au travers de son reflet.

- D'après toi ? La question, rhétorique, est balancée sans filtre.

Il en a encore la trique, alors c'est pas comme s'il pouvait mentir. Mais Ferguson élabore pas. Par peur de balancer des conneries. Genre qu'elle est d'loin la plus jolie fille qui traine à Poudlard. Qu'il va rêver d'ce baiser des milliers d'fois avant d'aller s'pieuter dans les prochaines semaines. Dans les prochains mois. Est-ce que c'est pas la pire Saint Valentin ? Elle l'a niqué à tout jamais. Alors même qu'il en reste puceau. Putain.

- T'veux un suçon ?

Incrédule, Fergus a suivi des yeux le geste d'Alison qui découvrait son épaule. D'expérience, les filles elles aiment pas trop. Arrête après on risque de savoir ! J'ai pas envie d'dire que j'ai laissé Ferguson Decker me peloter dans un placard. Personne a envie d'dire ça. Alison dira pas ça non plus, il le sait. Jamais de la vie elle admettra devant qui que ce soit ce qui s'est passé dans cette foutue salle de bain. Ça sera un secret entre elle et lui. Alors sans prononcer un mot de plus, Ferguson approche pour saisir de nouveau la Serpentard, une main contre son cou, l'autre le long de son bras, et il s'exécute. Tranquillement. Comme s'il avait tout son temps pour le faire. Il a tout son temps pour le faire. Lorsqu'il se décroche, il peut pas s'empêcher de planter plusieurs baisers contre sa peau en remontant vers sa clavicule, puis il s'écarte.

Fais une révérence théâtrale.

- Autre chose, Mademoiselle Carter ? Bordel t'es une vraie princesse.

Il se marre. Ça le dérange visiblement pas. Il récupère le pur-feu pratiquement terminé pour s'en envoyer une gorgée.

 

- Quand tu veux tu m'dis que t'avais tort au fait, il balance avec un air insolent. J'sais date une fille. Bras écartés malgré un peignoir non refermé, il a la gueule du mec qu'attend sa récompense. En prime tu t'es éclatée. Mh ?

Il a essentiellement sauvé sa Saint-Valentin, mine de rien.


Tourment d'Amour

Message publié le 16/06/2025 à 18:05

Ce message fait l'objet d'un avertissement de contenu :

Allusions sexuelles viteuf

C'est fun. Assez pour faire exploser le rire d'Alison contre les murs. Alors il est pas peu fier, Fergus, même alors qu'elle s'éloigne en se plaignant qu'la peau de ses mains va sans doute plisser à force d'être sous l'eau. C'est déjà le cas des siennes. Pis d'ailleurs, ça lui ferait sans doute le même effet une fois posées sur lui, ses mains ridées. La réplique, conne, toute prête, a pas le temps de lui traverser les lèvres cependant. Sa gueule se fige devant la vision de la sorcière accoudée au carrelage, sa poitrine parfaitement étalée sous ses yeux. Il mate. Parce que bien sûr qu'il mate. Ce serait impossible de pas mater. Les yeux fermés, Alison a pas vraiment l'air de se rendre compte du spectacle qu'elle offre. Il s'humecte les lèvres alors que son sang file vers le sud sans qu'il puisse rien y faire. 

 

- Mh ?

Le regard soudainement dressé comme s'il venait de se faire prendre en flag - il s'est pas fait prendre en flag, parce qu'elle cause avec les yeux fermés, et ce qu'elle raconte est encore plus excitant que c'qu'elle est en train d'lui montrer, peut-être bien. Ferguson reste pourtant planté là comme un con, comme si l'instant allait être brisé par un simple mouvement de sa part dans l'eau. Le problème c'est que y a plus tant de mousse dans l'eau, et bientôt il verra plus que ses seins, et elle verra précisément ce que tout ça lui fait. Pas qu'il en ait honte ou quoi. Juste. Il est pas dans un vestiaire bourré de joueurs qui se tape le cul avec des serviettes. Il est dans un foutu bassin d'eau tiède, en date avec Alison Carter.

Elle réalise. Soudain. Pour sa poitrine. Glousse bêtement en la planquant derrière un bras, et c'est ce qui le sort de sa transe.

 

- Nah. Rien vu du tout, il énonce sans même essayer d'y mettre la moindre intention, les oreilles un peu rougies et les lèvres étirées dans un sourire canaille.

Il a foutrement chaud. C'est l'eau. L'eau est brûlante. Il s'humecte encore les lèvres, mais se met en approche parce qu'Alison a envie de savoir ce que ça fait de l'embrasser, et bordel lui aussi il a fort envie de savoir d'un coup d'un seul. Il a toujours voulu, si on est parfaitement honnête, mais ça il le dira pas. Y a pas la moindre réplique à la con qui lui vient alors qu'il s'avance avec toute l'assurance qu'il parvient à rassembler. Juste :

- Ok.

Ses yeux tombent sur les lèvres particulièrement rouges d'Alison, humides, et de ses deux mains il prend en coupe son visage pour venir l'embrasser. Il pourrait se contenter de presser sa bouche contre la sienne, sagement, comme s'il répondait à un défi. C'est peut-être ce qu'elle attend de lui. Mais voilà. Le date est fini quand ils se tirent de là, et Ferguson est plutôt certain que sera une première et une dernière fois. Avec une fille comme Alison Carter, si on a la moindre chance, faut la saisir dès qu'elle est là voyez. Alors Fergus il saisit sa chance, il saisit la fille, et il l'embrasse pour de vrai. Avec la fougue caractéristique d'un adolescent remué par ses hormones. Avec l'énergie qu'on lui connait dans sa manière de marcher, de brailler, de vivre. C'est pas vraiment tendre, c'est même plutôt brutal, parce qu'il sait pas faire les choses doucement plus qu'il sait s'en excuser. Ça a le mérite d'avoir de l'intention.

La sensation est cruellement géniale, parce qu'il sent les seins d'Alison contre lui, alors il fait durer en la récupérant par la nuque, les presse toujours plus contre le bord du bassin. Ses yeux se sont fermés tout seul. L'autre main est descendu s'aventurer du côté d'une hanche. La chaleur est intense. Trop intense, et Gus s'écarte finalement alors qu'une sensation de malaise semble l'étrangler, ponctué d'un flash déformé. Le mouvement a pas été brutal, cependant. Alison s'en est visiblement pas rendu compte. Alors pour se donner le change, il se mord la lèvre et lui fait un signe de tête, comme si rien s'était passé. Comme s'il avait pas eu l'impression qu'on venait de l'enfermer dans un endroit sans air l'espace d'une seconde.

- Alors... ?


Tourment d'Amour

Message publié le 14/06/2025 à 12:49

C'est un peu comme de squatter chez des riches. L'problème c'est que les riches ont des systèmes de surveillances, alors Gus il a pas beaucoup squatté chez des riches. Une ou deux fois. Dont une où il s'est fait gauler. Mais même là-dedans, la baignoire était pas une fucking piscine cerné d'autant d'robinets qu'il existe de savons. L'eau est à un genre de température parfaite. La mousse onctueuse. Les odeurs incroyables. Ferguson sait déjà qu'il profitera du mot de passe au-delà de cette soirée. Ses yeux cherchent Alison dans sa périphérie, l'air de rien. Des coups d'œils à la volée, qui lui valent de se faire ordonner d'se retourner. Il se marre, son rire se répercutant contre les murs absurdement. Elle répète sa demande. Les bras levés vers le plafond, il s'exécute sans se départir de son hilarité.

- Ok, ok !

La lèvre mordue alors qu'il se figure Alison retirer ses fringues à quelques mètres à peine, Ferguson décide de reporter son attention sur le vitrail qui s'agite au bout de la pièce. Une sirène, aux longs cheveux blonds ondulés, sa poitrine à peine dissimulée derrière deux coquillages étonnamment moulants. Ben merde. Il hausse les sourcils. Sens des rougeurs lui colorer les pommettes. Elle lui adresse un signe, bat des cils, et il se demande violemment ce qu'elle fout , au juste, même s'il a aucun mal à l'imaginer. Se font pas chier les préfets. Il est distrait par le mouvement encore tout à fait visible d'Alison sur la tuyauterie le long du bassin. S'humecte les lèvres en la matant aussi prudemment que consciencieusement.

Merde.

 

Même déformée contre les dorures métalliques, il la trouve jolie. Se détourne brusquement, comme s'il avait commis un crime, alors qu'elle se redresse pour entrer dans le bassin, sans avoir retiré aucun de ses sous-vêtements. Il le sait car il a regardé. Alors que, dissimulée dans la mousse, il ne s'en serait sans doute pas rendu compte, il prétend apercevoir une bretelle dès qu'il se retourne pour l'accuser :

 

- T'as pas tout enlevé, carton jaune Carter !

Il a pas bougé même d'un mètre, comme si la distance seule pourrait être suffisante à calmer l'excitation grandissante qu'il sent monter en lui. Une excitation incontrôlable, qui ne s'arrange vraiment pas alors que la sorcière procède au retrait de son soutien-gorge puis de sa petite culotte en dentelle rouge, qu'elle envoie valdinguer par-dessus bord. Fergus conserve l'air bravache qui le caractérise, pourtant, histoire d'hocher la tête en faisant juste une brasse vers l'avant.

Ça l'est, fun. Être à poil dans l'eau a toujours été fun. Même qu'elle est forcée de trouver ça fun, parce que personne peut ignorer la sensation de liberté qu'on a quand on s'baigne à poil dans l'eau. Mais la perspective d'Alison Carter à poil dans l'eau à quelques mètres de lui le fait perdre de sa superbe, quand même, et un curieux sentiment l'enveloppe tout entier. Un sentiment qui n'a plus grand chose à voir avec de l'excitation d'ailleurs, et qu'il essaie tant bien que mal d'ignorer.

Ses yeux suivent les goutelettes d'eau qui ruissellent le long de la clavicule de la sorcière. Quoi de mieux pour l'ignorer que la connerie pure et dure d'un Decker au meilleur de sa forme ? Il fait mine de perdre pied, l'air aussi catastrophé que tout à l'heure, alors qu'il chevauchait un balai peut-être vieux d'un siècle, et qu'il piquait vers le sol à toute allure. Les bras pataugent en éclaboussant allègrement Alison, il prend une voix plus aigu, dans une fausse détresse très dramatique.

- Non, je sais pas nager ! Oh la la, je vais m... gblblblgbl.

La tête plongée sous l'eau, Gus remonte à plusieurs reprises pour ajouter des répliques plus absurdes que dramatiques dignes de nanars vieux comme le monde, tout en approchant de plus en plus de la sorcière en s'appuyant chaque fois contre le fond. Lorsqu'il arrive à sa hauteur, Ferguson la saisit simplement pour l'envoyer plus loin, sans vraiment prendre garde aux endroits où il met ses mains. C'est un chahut qu'il connait. Un chahut maintes et maintes fois pratiqués entre potes, non loin des berges du lac noir alors qu'arrivent les beaux jours de l'été. Mais la sensation de la peau d'Alison sous ses doigts lui restent, et la vision fugace d'une silhouette dépourvue de vêtement, grignotée par des milliers de tâches de rousseur qui semblent former comme des constellations. Ferguson s'humecte les lèvres, s'éloigne d'une brassée, se marre en la regardant s'insurger.

- Quoi, c'est pas assez fun pour toi, Alison ? Il charrie.


Tourment d'Amour

Message publié le 13/06/2025 à 21:01

Aux étoiles coquines ont précédé le fucking chat, rond, roux, deux yeux perçants les jaugeant de pied en tête - ou ne les calculant pas du tout. Molière a rien de bien intimidant, mais sa seule présence fait flotter la possibilité d'un maître à venir. Aldebert Wickerson c'est pas vraiment ce qu'on attend de la fin d'un date voyez, alors c'est la tangente que prennent Fergus et Alison, hilares derrière des mains qui cherchent à faire taire l'autre tandis qu'ils rassemblent leurs affaires. La tour n'est bientôt plus qu'un lointain souvenir, les couloirs faisant écho du cliquetis de bouteilles planqués dans la cape de la Serpentard alors que Gus l'entraine toujours plus bas dans les étages. Au lac, pour le bain de minuit, a t-il souligné avec assurance quelque part entre deux portraits du cinquième étage.

Une idée immédiatement invalidée par la sorcière qui l'accompagne. Elle en a une meilleure. Apparemment.

 

- Sérieux ? C'est un vrai délire ? Il commente alors qu'elle prononce le mot de passe le plus absurde du siècle pour les faire entrer dans rien moins que la salle de bain des préfets. D'où tu connais ce mot de passe d'abord ?

Jamais Fergus a mis même un orteil là-dedans, sûr. Même que ça pue le luxe à plein nez. Parce que c'est pas une baignoire qui les attend hein, c'est une piscine, vraie de vraie, avec des dizaines de robinets pour la remplir tout autour, et un carrelage immaculé.

 

- Ben merde, s'font pas chier les préfets, il commente en s'avançant dans la pièce.

 

C'est plus un privilège. C'est une médaille d'honneur. Est-ce que ça veut dire les professeurs ont encore mieux que ça ? Déjà quand il est passé de la pièce étroite de l'appartement qu'il partage avec sa mère aux vestiaires de Poudlard, il s'est passé un truc. Mais là ? Là c'est noël avant l'heure. L'bordel commence même à se remplir tout seul. Ou alors elle a appuyé sur un bouton ?

 

- Bon mais l'bain d'minuit tu valide hein ? C'est zeu truc fun du date Ali.

Il montre l'exemple. Commence à déboucler sa ceinture, retire carrément son jean, pis sa chemise, et enfin son boxer dans un geste dramatique. Il s'en branle. Mettez ça sur le whisky, ou sur le fait d'être en date avec Alison Carter, ou les deux. Il attend pas qu'elle se désape pour s'jeter dans l'eau, brûlante, parfumée.

 

- Putaaaaaain les bâtards, il commente en s'laissant flotter sur le dos sans aucune gêne.


Tourment d'Amour

Message publié le 13/06/2025 à 19:15

Bloqué, bloqué, c'est pas qu'ça lui plait vachement d'imaginer Alison le faire à Fergus, mais ça lui plait vachement d'imaginer Alison le faire. Pas forcément l'imaginer l'faire avec Sasha d'ailleurs. De préférence pas avec Sasha. Sauf que c'est visiblement sa seule expérience, alors il aura pas mieux. Un éclat de rire s'échappe alors qu'elle annonce que l'autre a du vécu, et il secoue la tête. Visiblement pas tellement s'tu t'ennuyais, il rétorque du tac au tac. Ça fait pas partie du deal, j'te préfère pieds nus. C'est complètement débile et bancal, et c'est principalement parce que la flemme de lui remettre ses chaussettes, mais ça reste en partie vrai.

 

Une meuf pieds nus c'est mieux qu'une meuf tout habillé.

Gus s'étire un peu, récupère le whisky pour s'en envoyer une gorgée alors qu'Alison entreprend d'lui poser une question sérieuse. Ses yeux suivent les pommettes de la sorcière, rougies par l'alcool, avant de s'enterrer dans les prunelles brillantes de Carter. Il sait pas pourquoi, il sent qu'ça aura d'sérieux que de nom. Sauf que voilà. Ça l'prend de court. Pas qu'il cause jamais d'putes. Il cause de putes. Facilement même. Avec les potes. C'est un mot comme ça, un mot en l'air qui veut tout et rien dire. C'est facile. Y a même pas d'jugement derrière. C'est comme de traiter Balt de con, Sam de pétasse. Vide de sens, presque affectueux. Dans la bouche d'Alison, ça sonne un peu comme une insulte. Comme si y avait une bonne et une mauvaise réponse.

Il s'envoie une autre gorgée, et il botte en touche.

 

- Ça dépend. Il hausse les épaules. On la paye ?

 

Gus se marre. Grassement. Parce qu'il sait bien faire, ça, rire grassement, même à des trucs qu'il trouve pas forcément drôle. Sa mère est une pute. La vie est une pute. Et ?

 

- Quoi ça va ! Il lève les yeux au ciel devant la réaction d'Alison. Y a des putes sages et des putes moins sages en prime. Ça dépend vachement du prix ! Il en rajoute, parce qu'il peu, parce qu'il a jamais autant dit la vérité qu'en tissant ce genre de conneries. Moi j'crois surtout qu'si tu l'fais avec plein de gars sans t'faire payer, c'est que t'es super détendue d'la culotte. C'est cool d'être détendue d'la culotte, Alison Carter. 

 

L'expression a eu l'air de lui plaire. Même que ça le fait redoubler d'hilarité. Il repose la bouteille, s'redresse vaguement pour frapper dans ses mains. C'est pas l'tout mais ils s'endorment là un peu. Alison va finir bourrée à roupiller sur ses genoux si ça continue. Voire ils vont s'faire choper par le prof d'astronomie sans même qu'il ait eu l'occasion d'voir les étoiles. Ça serait super con.
 

- Les gens qui sont détendus d'la culotte s'emmerdent rarement. Parce qu'ils testent des trucs, tu vois. Genre. Il monte sa main le long de la jambe d'Alison, mais s'arrête derrière son genou. Foutre la merde sur la carte des constellations d'Wickerson ! Viens on les déplace pour faire les positions du kamasutra.

À peine l'idée lancée, Ferguson s'est déjà levé pour tendre une main vers Alison. Excité comme un môme, il se déplace directement vers l'immense cartographie collée au mur par enchantement, sa baguette en main. 

 

- L'premier qui sèche sur une constellation doit finir cul sec la bouteille, il annonce avec un sourire débile avant de se mettre à déplacer les astres de l'ours polaire pour former une levrette improvisée.


Tourment d'Amour

Message publié le 06/06/2025 à 19:21

Il hausse les épaules, Gus. Genre nonchalant mais mystérieux, même si dans l'fond tout ça cache plutôt d'la timidité. Malvenue vraiment. Conne comme pas permis. Mais bien présente, alors qu'il attend franchement la réponse à sa question. À ses questions. Parce que ouais, il veut savoir les deux ouais. Il veut vraiment savoir les deux. Alors quand l'verdict tombe, il hoche la tête, les lèvres un peu pincée entre ses dents, l'regard perdu contre l'mur opposé de la salle de classe. Oui pour les deux. Ben merde. Il le savait ok ? C'est pas comme si ça se savait pas. Juste c'est une chose de l'entendre dire, et une autre de l'entendre le dire.


Fatalement, y a des images. Dans la tête de Gus, y a toujours des images. Vraiment beaucoup d'images. Mais bizarrement, là où ça devrait l'exciter un peu, l'faire marrer peut-être même parce qu'elle propose carrément des détails... Fergus se sent juste un peu con. Con comme par permis. Il sait pas, s'il veut savoir des trucs. Genre il veut savoir des trucs. Bien sûr qu'il veut savoir des trucs. Il veut toujours savoir des trucs, Gus. Surtout quand ça concerne le sexe, parce que ça reste le plus proche de l'expérience que d'entendre des gars qui l'ont fait en parler. Mais entendre Alison en parler ? Il sait pas. Pourtant il fait genre. Parce que c'est une seconde nature chez lui, de faire genre.

Sa gueule se tort un peu, mélange de rictus moqueur, d'insolence, de vraie connerie : tu l'as largué parce qu'il savait pas bien s'en servir ?

Parce que c'est pas envisageable pour Fergus que ce soit Sasha qu'ait largué Alison. Il a un sourire débile. Un regard un peu brillant. Les doigts qui s'resserrent gentiment autour du mollet d'Alison alors qu'il se marre, et qui la relâche aussitôt. Il peut pas s'empêcher de se demander si elle l'a fait avec d'autres. Est-ce qu'elle le ferait avec lui ? Même s'il est puceau ? C'est pas compliqué à imaginer, maintenant qu'il a la vision d'Alison avec Sasha dans les couloirs. Maintenant qu'il a caressé la peau de ses jambes pour lui retirer ses bas. Merde. Il rougit. Baisse la tête deux secondes avant de se décider à se perdre dans une gorgée de pur feu.
 

- Ah ouais ? Son regard croise celui d'Alison. Elle aussi a les joues rouges. Les yeux brillants. Ok...

Il sait pas bien pourquoi, il a déjà envie d'être tout à l'heure. La bouteille est refilée à la sorcière, et il hausse un sourcil à sa question, sans trop comprendre. Son surnom ? Il déteste pas son surnom. Il laisse tout l'monde l'appeler par son surnom. Tout le monde, tout le temps. Y a que les profs pour encore l'appeler Ferguson, parfois, quand il fait des vraies conneries. Mais vraiment les gens l'appellent Fergus, ou Gus, et ça lui va bien. Il aime bien ces surnoms. Pis il capte. À retardement. Une latence qui provoque un moment de recul alors qu'il redresse la tête pour mater l'plafond.

 

- Ohw.

Ce surnom. Il a pas envie de répondre. Pas du tout même. Alors juste il hausse les épaules, et il récupère la bouteille pour s'enfiler une autre rasade avant de lancer une œillade appuyée sur Alison en levant le bordel dans les airs.

- J'passe.

Admettre qu'il est puceau c'est une chose. Raconter ce genre d'histoire humiliante ? C'est non. Personne sait, personne saura, et encore moins Alison Carter pendant un date. C'est mort.

- C'était ton premier ? Shevchen, il demande brutalement.

C'est quoi qui t'as attiré chez lui ? Il voudrait savoir. Plus jeune, il a essayé d'être celui qu'attire Alison Carter. Il a jamais réussi qu'à la faire marrer, ou à la faire l'insulter d'un bout à l'autre d'une pièce. Ça l'emmerde de s'dire qu'un type à peine débarqué en est arrivé là avec elle en quelques semaines à peine. C'était y a longtemps évidemment. Il est passé à autre chose. Mais quand même. Ça vous reste, ce genre de question. Pas vrai ?


Tourment d'Amour

Message publié le 06/06/2025 à 17:15

Il a pas fait tourner l'briquet ? Sûr que si. Alison tient vraiment pas l'alcool. À moins qu'elle soit distraite par autre chose. Ses mains cerclées autour d'un pied de la sorcière, il secoue la tête en entamant gauchement son affaire - il sait pas vraiment comment s'y prendre, mais il s'donne l'air de savoir quand même. C'est-à-dire que y a pas besoin d'être Einstein pour masser des panards. Alors appliqué, il l'est vraiment pas tellement. Ou alors à compter les tâches de rousseur qui partent de sous ses doigts pour filer le long de mollets pâles. Jusqu'aux genoux. Jusqu'aux cuisses. Vaguement, il s'demande si elle en a tout là-haut, et réalise pas vraiment que ses yeux s'perdent un peu trop à un mauvais endroit.

 

- Mh ?

Sa cape. Il hausse les épaules, les yeux dressés vers le vêtement suspendu à la poutre.

 

- Bah j'allais éteindre le feu, il annonce avec nonchalance. Accueille la gueule outrée de l'adolescente avec une gueule défensive, maintient les jambes d'Alison en place pour éviter de se prendre un coup. Quoi, ça marche ! C'est pas comme si j'avais ma baguette !

Même qu'il l'a déjà fait ok ? C'est super efficace. Ça nique les fringues, c'est sûr. Sans doute que ça l'fait pas fait d'niquer les fringues d'Alison Carter pour éteindre un fucking incendie ? Il continue de masser. Alison a la peau blanche comme de la craie. Ça fait d'autant plus ressortir le vernis écarlate qu'elle s'est peint sur les ongles. C'est doux, aussi. Gus a remarqué. Il s'était souvent demandé, à force de la voir se balader dans les couloirs dans sa jupe d'uniforme. Mais c'était sûr en fait. Quoi d'autre ? Il réalise pas vraiment qu'un silence s'est installé. C'est de l'entendre boire qui lui fait relever la tête, et il hausse un sourcil sans commenter. C'est pas comme s'il buvait pas entre les défis, lui aussi.

- Pussy, il balance en réponse à son pseudo cri de douleur.

Pourtant, il appuie moins fort. Prétend la chatouiller pendant deux secondes avant de reprendre.

 

- N'importe quelle question ? Il réfléchit. Lentement, parce que c'est Gus. Pis finalement : c'est ta couleur préférée ? Il demande en désignant le rouge qui couvre ses orteils d'un simple geste du menton.

C'est vraiment une question très con. Mais elle est rapidement suivi d'une autre. Moins nonchalante.

 

- T'as déjà été avec un mec ? Le nouveau là. Vous l'avez fait ?

Y a pas de jugement dans l'regard de Gus. Juste de la curiosité. Une curiosité avide typiquement adolescente. Parce qu'elle s'est pas gênée pour lui poser la question. Pis qu'il est convaincu qu'elle l'a fait. C'est ce qui se dit dans les couloirs en tous cas. D'une main il relâche les pieds d'Alison pour récupérer le pur feu et s'envoyer une gorgée. De l'autre il maintient un mollet sur lui. Il a l'impression qu'elle est brûlante, mais c'est peut-être juste lui.


Tourment d'Amour

Message publié le 05/06/2025 à 09:46

- Oh, waw, Alison Carter a peur de monter sur un balai, quand j'vais raconter ça...

La défiance rencontre l'insolence, et dans la seconde suivante : une formule, le déchirement du cuir. Sous le regard victorieux de Ferguson, la sorcière retire une à une ses cuissardes fendues sur toute la longueur. La bouche entrouverte, un sourire érigé connement d'une joue sur l'autre, il s'accoude à la balustrade en la matant éhontément.

 

- Ouais ouais ouais, t'inquiète.

Le dramatisme d'Alison le fait honnêtement marrer. 

 

- T'vas t'en sortir Carter, il balance sur un ton paternaliste alors qu'elle grimpe sur l'engin.

Ses yeux s'affaissent le long des jambes de la sorcière. Aux cuissardes précèdent de longs bas blanc en laine. Lorsqu'elle s'élance, il pousse un cri d'encouragement, les mains de part et d'autre d'une gueule toujours fendue d'un sourire amusé. Il ne tarde pas à s'abaisser pour récupérer le pur feu abandonné, s'envoyer une rasade. L'a jamais été du genre à suivre les règles d'un jeu à la lettre Gus. Ses yeux trainent sur la silhouette d'une Alison moins assurée que jamais, et se met à l'encourager comme un supporter de Quidditch. Juste, en silencieux, parce qu'il a pas pour objectif de rameuter tout l'personnel de l'école.
 

- Allez, allez allez allez... allez... allez... allez, allez allez... alleeeez, alleez.

La chanson est tonné dans un espèce de murmure grotesque, même s'il ne peut bientôt plus vraiment voir la sorcière planquée dans l'ombre. Puis elle reparait, visiblement aussi peu en contrôle que tout à l'heure, une jambe dénudée jusqu'au genou, les cheveux dans tous les sens et la gueule vraiment pas assurée. Il se marre. C'est drôle ok ? Mais quand la vieille queue du balai vient se prendre dans une lanterne du château et s'embrase brutalement, Fergus se marre plus du tout.

- Oh bah merde, il lâche inutilement dans la nuit. R'monte Ali !

Elle remonte. Atterie en catastrophe sur le balcon, et il s'apprête à lancer dessus le premier truc qui lui passe sous la main - la cape d'Alison, délaissée sur une poutre -, mais les flammes s'étouffent d'elle-même sous leurs yeux. Fergus reporte son attention sur Alison histoire de vérifier qu'elle a rien - elle a pas l'air, comme ça -, pis de nouveau sur le balai, pis de nouveau sur Alison. La cape entre les mains, il se met à rire à gorge déployée comme un crétin. Parce que merde. C'est drôle. Maintenant qu'elle a rien, c'est drôle. Il replace la cape où il l'a trouvé d'un seul geste, s'abaisse pour récupérer sa baguette, et tire une pseudo-révérence hilare vers Alison.

 

- Au moins t'dois avoir moins froid !

Ses grands yeux écarquillés ont cette pointe d'insolence mêlée d'humour. Il vérifie une dernière fois que l'incendie s'est bien stoppé, puis se dirige vers la salle de classe.

- T'viens ? Il balance à l'intention d'Alison en se retournant brièvement. T'as demandé un massage non ?

C'est pas vraiment l'genre de défi auquel Gus s'attendait, mais c'est pas non plus le genre qu'il irait refuser. C'est-à-dire que toucher Alison est un peu l'goal de la soirée. Il s'installe sur un coussin, l'invite d'un mouvement de menton à faire de même à côté. La bouteille de pur feu se plante au sol, entre eux, et il tapote son genou d'une main. Puis, sans un mot il récupère un mollet, et remonte jusque l'extrémité d'un premier bas pour le retirer. Parce qu'il va pas la masser par-dessus d'la laine hein ?

- Quoi j'fais ça bien, sinon j'vais avoir ta mort sur la conscience et tout ! Il se justifie en la regardant directement. J'te préviens si tu m'fous un coup parce que t'es chatouilleuse j'te fous au sol.

Même qu'il déconne qu'à moitié. Il déconne pour pas avoir l'air trop sérieux. Il déconne parce que c'est beaucoup plus facile de déconner que d'se dire qu'il a les mains sur les jambes d'Alison Carter parce qu'elle lui a demandé. 


Tourment d'Amour

Message publié le 02/06/2025 à 20:15

Alison en est. Ça lui étire les lèvres niaisement d'une oreille sur l'autre. Gus attend son défi avec une impatience marquée, le menton relevé vers l'avant, les doigts pianotant le long de la bouteille de pur feu. Mais lorsqu'il tombe, c'est la douche froide. Le sorcier grimace. Jeter sa baguette en bas ? C'est non seulement un défi d'merde, mais en prime ça impliquerait de s'taper sept étages aller et retour pour la récupérer. Flemme. Même qu'il secoue déjà la tête, prêt à prendre sa gorgée, une réplique cinglante au bord des lèvres. Sauf qu'Alison se met à marcher, pour récupérer un truc derrière lui. Un vieux balai qui traine là depuis... qui sait combien d'année, pour ce qu'il en sait à peine capable de rassembler la poussière à même la pierre.

 

Pourtant c'est d'instinct que son bras se tend pour que sa main se referme sur le manche, et il l'échange volontiers avec le pur feu, les sourcils haussés alors que ses yeux jaugent l'engin.

 

- Ah ouais ?

Faut savoir un truc sur Ferguson. Il aime beaucoup les défis. Surtout quand ils ont des airs de mission impossible. Le genre qu'un type normal refuserait parce que duh, c'est vraiment pas safe mate. Safe il s'en tape. Safe il s'emmerde. Il chevauche le bordel juste histoire de vérifier que ça se soulève. Que ça vole. Que fout ce vieux balai dans la tour d'astronomie, il en sait foutre rien - d'autant qu'il est de notoriété public que Wickerson est une brêle sur un balai, mais il a envie de s'imaginer que c'est peut-être un trophée important. L'genre de manche sur lequel un joueur professionnel aurait posé son cul du temps de ses études. Le genre cool. Même s'il est visiblement fatigué, et pas très enclin à suivre toutes ses directives.

 

- Ok. Ok faisable, il annonce en reposant les pattes au sol, extirpant d'un geste sa baguette de la poche de son jean.

Faisable, à moins que la barrière magique qui empêche habituellement les élèves de tomber plusieurs mètres plus bas en se penchant un peu trop au-dessus de la balustrade ne l'empêche également de quitter le balcon. Dans un mouvement théâtral, les yeux plantés sur ceux d'Alison, Gus balance sa baguette par-dessus bord. Elle tournoie vivement, puis chute, pour se fondre sans un bruit dans le décor.

- Mh ?

Il a un rire qui s'expulse naturellement de sa gorge devant sa demande. Il secoue la tête.

 

- C'est pour t'rappeler que j'existe, princesse, il finit par balancer en lui glissant son meilleur clin d'œil.

Il décolle. Là pourrait s'arrêter le voyage. Alors même qu'il s'extirpe de la tour d'un seul coup de pied sur le sol. Cependant, il semblerait que la barrière ne soit destinée qu'aux chutes. Gus se retrouve donc bien dans les airs, juché sur un balai capricieux, dont la paille s'affole à revers du vent - à l'instar de ses mèches brunes qui lui battent la tempe. Ses yeux cherchent déjà la baguette, quelque part dans la pelouse, mais c'est peine perdue à cette hauteur. Il a que moyen confiance en son destrier peut-être centenaire, mais ça l'empêche pas de se rappeler qu'il a le regard d'Alison Carter sur lui et rien que sur lui pour la soirée. Il a envie d'marquer des points. Alors plutôt que de plonger directement vers sa destination, Gus se lance dans une figure.

Rien de bien complexe. Juste impressionnant pour qui regarderais d'en bas. Un looping, bête, méchant, pendant lequel il se soulève un peu de la selle de son balai avant de prétendre brutalement perdre le contrôle. Joueur, il simule comme Alison n'a peut-être jamais vu simuler - pas dans les airs en tous cas. Une moue catastrophée sur le visage, les mains qui glissent sur le manche, le balai qui prend une direction vertigineuse, et son corps qui glisse vers l'avant. Il maîtrise pas tout, faut savoir. Sa propre connerie le fait perdre l'équilibre, et un instant il se fait flipper tout seul. Une micro-seconde ou ses jambes battent l'air connement, avant qu'il ne refoute les pieds dans les étriers rouillés. Finalement, il ralentit, fait remonter son balai pour se marrer bêtement, à deux mètres du sol.

- Kidding !

Ça lui prend un moment avant de repérer sa baguette au milieu de la pelouse, plantée presque tragiquement, à la diagonale. Il frôle sans peine le sol pour la récolter d'une main avant de remonter. Le balai fait la gueule. Mais il tient bon. Gus atterri sans grâce sur le balcon, et tente un mouvement de cowboy avec sa baguette. Mouvement qui manque pas de la renvoyer dans le parc, sous ses yeux ahuris, alors qu'il essaie de la récupérer dans des gestes précipités.

 

- Ah mais t'fous pas d'ma gueule Carter ! T'sais quoi ? Si ça tombe sur toi c'est toi qui va l'chercher sur c'vieux truc !

Joignant le geste à la parole, Gus abandonne la balustrade pour faire tourner le briquet d'un geste presque agacé.

1 : Gus again
2: Alison !

 


Tourment d'Amour

Message publié le 31/05/2025 à 13:31

À l'adrénaline se couple plusieurs gorgées de pur feu qui ont marqué un tracé brûlant dans sa gorge, et jusque son estomac. Sensation familière additionné à celle du joint fumé tout à l'heure. De la nervosité de tout à l'heure, il ne reste rien alors qu'ils atteignent le haut de la tour d'astronomie. Rien moins que trois bouteilles ont trouvé refuge dans les larges poches de la veste que porte Alison, déjà défaite de sa cape, et Gus la rejoint contre la rambarde. Pas de trace du longiligne professeur Wickerson, ni de son énorme chat roux. Pour combien de temps ? Nul ne le sait. Aucun ne semble se poser la question, d'ailleurs.

 

- T'as vu ça ? Il énonce en se tournant pour mater la voûte céleste, pas particulièrement dégagée, mais suffisamment pour que l'on perçoive plusieurs étoiles scintillantes.

 

Alison a pas tant fumé. Pas tant bu non plus. C'est clair qu'elle y est pas habitué. Heureusement que le balcon de la tour est protégé par magie. Il secoue la tête en se marrant devant le manque d'équilibre flagrant dont elle fait preuve.

 

- Des bougies ?

 

Ses yeux scannent rapidement, brièvement la salle de classe, sans vraiment chercher. Vrai que des bougies ça fait plus romantique. Il l'est pas, romantique. Même qu'il hausse les épaules assez rapidement avant de s'approcher d'Alison d'un seul coup. Bien trop pour ce qu'il cherche à faire d'ailleurs. Sa main récupère la bouteille de pur feu, qui tinte contre une autre en chemin. Ses yeux s'affaissent sur la constellation de tâches de rousseur d'Alison. Ses lèvres. Il humecte les siennes. L'instant dure moins d'une seconde.

 

- J'ai qu'ça à te proposer. Et un zippo dans la poche. Mais j'suis pas chaud d'foutre le feu à l'endroit dans la seconde.

La tête un peu renversée vers l'arrière, il se marre de se rappeler de la connerie de tout à l'heure. Y a pas d'quoi se plaindre franchement. C'est l'must du must. Des étoiles, de la tise, et de quoi fumer ? Gus aura jamais vécu un meilleur date. Ni fait vivre un meilleur date. Même Sam approuverait. Il s'éloigne aussi rapidement qu'il est venu, pour mieux s'envoyer un autre gorgée de pur feu. Il a pas la moindre idée pour la suite. Alors il balance le premier truc qui lui vient à l'esprit. L'même genre de truc qu'il balancerait s'il était cerné de tous ses potes à s'faire chier dans un endroit cool.

- On s'fait un jeu ? 

Est-ce qu'Alison c'est une meuf qu'aime les jeux ? C'est pas super romantique. Mais les trucs romantiques sont franchement pas super funs. Il préfère de loin s'la coller en racontant tout et n'importe quoi comme avec ses potes que faire genre même deux minutes qu'il est capable de s'amuser d'une autre façon. Il sort son zippo avec lequel il se met à jouer machinalement, la bouteille coincé sous l'bras.

- Un truc avec des défis genre. Il dépose le briquet ouvert sur le sol et le fait tourner brutalement avant de se relever. Le truc s'arrête sur lui, et il lève sa seul main libre. T'vois c'est même toi qui commence. Il relève les yeux vers elle, interrogateur.


Tourment d'Amour

Message publié le 30/05/2025 à 19:11

Owen Carter. De toutes les raisons qu'Alison aurait pu balancer, c'est probablement celle qui surprend Gus le plus. C'est pas cool d'avoir un daron connu pour être bon dans son domaine au point de l'avoir révolutionné ? Ben merde. Qu'est-ce qu'elle dirait du sien ? Il sait vaguement qui est Elliot Blackburn - ok il sait très bien, Gus il se renseigne quand il s'agit d'Quidditch, et encore plus quand ça a un rapport avec le poste qu'il occupe dans l'équipe. Il est pas convaincu qu'ce soit un con. Pour cause, il le connait pas. Ryder en revanche ?

 

- Donc t'sais que Spike est un gros trou d'balle mais tu continues d'trainer avec.

 

D'la même façon qu'elle vient en date avec lui alors qu'elle le trouve complètement con finalement. On appelle ça comment déjà ? Des daddy issues. C'est l'mot de l'année depuis que Balt a retrouvé l'sien. Ça le fait marrer vite fait. Juste vite fait. Parce que c'est pas l'genre de domaine auquel il capte grand chose.

 

- C'est une manière comme une autre de s'faire des tunes, il balance en haussant les épaules. 
 

Il voit pas l'mal, Gus. S'il avait l'potentiel pour passer pro il cracherait pas dessus. S'faire des tonnes de blé en volant sur un balai ? Merde ça envoie un peu. L'truc c'est que faut avoir du talent, et une motivation monstre. Il l'a clairement pas, la motivation. Parce qu'elle peut dire c'qu'elle veut, l'Quidditch se résout pas à balancer une balle dans un cerceau. C'est bien plus que ça. Pis il préfère de loin la compagnie d'joueurs de Quidditch à celles de types intellos qui s'préparent pour rejoindre les rangs du ministère. Ça paye bien aussi l'ministère. Mais putain c'est encore plus bourré d'cons. 

À l'intérieur, Gus a tiré les mains de ses poches pour mieux se poster derrière les énormes piliers. Sûr de lui ? Nan, si on est sûr c'est qu'on s'fait chier. C'est d'pas savoir si on va s'faire prendre qui rend l'tout palpitant. Même qu'il secoue la tête comme un type agacé de devoir refaire toute l'éducation d'Alison Carter. Ça lui va, en vrai. S'il peut lui montrer c'est quoi un vrai truc fun, il le fait sans hésiter.

 

- Bouge, il ordonne à voix basse après avoir checké deux fois les alentours.

Il se met en branle rapidement. Alison suit, une main accrochée à sa chemise. Alors par réflexe - ou pris d'un élan de courage qu'on ne lui connaissait pas -, Gus lui chope la main pour l'entrainer derrière lui. Ils parcourent aisément la distance de l'entrée vers la salle commune des Poufsouffles, continuent d'avancer et de s'enfoncer dans le long couloir menant aux sous-sols, et bientôt en cuisine. Au devant, dans l'obscurité, le tableau d'une salade de fruits connu de nombreux élèves à Poudlard. Véritable secret de polichinelle, érodé par des années de rumeurs entre les plus âgés. Gus n'hésite pas un instant avant de chatouiller la poire, qui s'agite et laisse s'ouvrir le glorieux passage.

 

- Go go go, il prononce en laissant passer Alison devant lui histoire de vérifier que personne ne les voit.

L'ambiance est un bordel à l'organisation pratiquement militaire, des centaines d'elfes s'affairant à la vaisselle et au nettoyage d'un lieu gigantesque qui ressemble à la Grande Salle dans son architecture - à ceci près que son ciel n'a rien de magique, et que les murs sont d'une blancheur presque immaculé. Un sourcil haussé, un vague sourire sur les lèvres, Gus passe un index sur ses lèvres avant de faire un signe vers une porte en bois qu'il sait renfermer la réserve particulière destinée aux professeurs.

 

- Faut faire vite et pas faire de bruits. Les elfes diront rien, mais parfois y a des rondes dans l'coin.

Il l'avait appris à ses dépends moins d'un an auparavant.


Tourment d'Amour

Message publié le 29/05/2025 à 10:09

Sa réponse est la dernière à laquelle il pouvait s'attendre. Au mieux il imaginait qu'elle allait s'foutre de sa gueule un bon coup pis s'tirer en lâchant quelque chose du genre parce que t'as cru que c'était un vrai date, Ferguson ? Au pire la gifle. Toujours une possibilité, la gifle. Mais Alison se tire pas, le gifle pas non plus. Bien sûr, qu'elle balance à la place. Bien sûr, mais c'est pas la fin. Alors peut-être bien qu'il a des yeux ronds comme des billes, et la gueule béante et agitée d'un rire silencieux.

 

- Han han.

 

Son regard coulisse malgré lui, des yeux d'Alison a ses lèvres. Comme s'il réalisait qu'il pouvait réellement les envisager

 

- Yes ma'am.


Il hoche la tête, la récupère alors qu'elle passe un bras à l'intérieur du sien, se met à marcher sans vraiment checker où il fout les pieds. Ses yeux balaient le parc, le ciel un peu chargé, le château, le stade de Quidditch. Ou le pétard est vachement plus monté que prévu, ou il est en date avec Alison Carter. Les deux paraissent improbables. Pourtant, Gus a pas souvenir d'avoir déjà ressenti ce qu'il ressent dans la seconde.

- Mais t'as quoi contre l'Quidditch ? Il s'insurge d'une manière beaucoup trop dramatique pour être honnête.

 

Quand même, c'est cool le Quidditch. Il refuse de croire qu'Alison est l'genre de meuf a préféré les types qui s'trainent en librairie plutôt que sur un terrain les jours de matchs. Pire, il sait qu'c'est pas du tout l'cas. Pis il l'a bien trainer avec Ryder, et Ryder aussi joue du Quidditch. Alors au final il se marre juste en secouant la tête.

 

- Nah j'te crois pas. T'fais genre t'aimes pas c'tout.

La question suivante le fait hausser un sourcil, et il la relâche pour mieux la regarder directement en marchant.

 

- Ah ouais t'veux mon CV entier en fait. Il s'humecte les lèvres, inspire, secoue la tête de nouveau. Définis des trucs, c'est vague.

Aussi vague que ça pourrait se présenter en réalité. Gus cherche plus à gagner du temps qu'autre chose. Parce qu'il se demande encore si y a une bonne ou une mauvaise réponse. C'est un date. Un vrai. Avec Alison Carter qui prévoit de l'embrasser parce que ça se fait, dans un date. Alors putain il a pas envie d'merder. Ça prend des proportions, l'délire.

- Ouais. Quelques trucs. Vite fait, il finit par admettre en haussant les épaules.

 

Embrasser. Toucher des seins. Une culotte. C'est à peu près tout. Pas qu'il irait faire la liste. Il en a pas besoin d'ailleurs, parce qu'ils arrivent au château. Gus en profite pour foutre un doigt sur les lèvres d'Alison pour l'inciter à se taire. Y a personne, et c'est plutôt idéal pour ce qu'ils ont prévu. Alors il a un sourire en coin plutôt fier de lui quand il l'entraine à sa suite dans un chuchotement.

 

- Cht. Mission ninja là.


Tourment d'Amour

Message publié le 28/05/2025 à 19:38

Elle raconte quoi hein ? Il sait pas bien, Gus. Alors il fronce les sourcils, avec un genre de rictus qui lui tord les lèvres. Nan, ça l'arrange pas qu'on l'prenne pour un branleur. Il voit pas dans quel monde ça pourrait d'ailleurs. Personne a jamais rien attendu d'lui, et c'est pas vraiment quelque chose qu'il a choisi. Il fait avec et pis c'est tout. Ça lui fait rien, parce qu'il a rien a apporter à personne en vérité. Alors fatalement la seule réponse qui lui sort est la plus naturelle du monde, ponctué d'un haussement d'épaules et d'une tête secouée de gauche à droite.

 

- Nah.

Il prend une latte du pétard, laisse la fumée lui imprégner les poumons. Superficielle ? Il est pas bien sûr de savoir c'que ça veut dire. Si ça veut dire d'prendre soin de ce dont elle a l'air, elle l'est. Mais l'truc c'est qu'ça la rend super jolie, alors il voit pas vraiment où est l'mal. Il lui dit pas. Trop occupé à la percer des yeux, la weed formant son petit nuage autour d'eux. Elle porte sa veste. Il a vaguement l'impression d'avoir marqué des points. Peut-être pas, parce qu'il a failli la brûler vive comme une sorcière du Moyen-Âge. Mais elle porte quand même sa veste, pis elle est encore là. Alors. L'est peut-être pas si branleur que ça. 

- Ah ouais ? Il demande, intéressé.

C'est-à-dire qu'l'idée aurait été bonne. Même qu'il l'a déjà fait. L'année dernière, avec Ambrose et Balt. Mais celle d'aller directement piocher dans la réserve d'un des joueurs de Quidditch les plus célèbres de la région ? Ça a d'la gueule. Dommage que la sœur risque d'être là. L'reste de ce qu'il avait à dire se suspend pourtant à ses lèvres alors qu'Alison l'approche définitivement pour se percher sur ses cuisses. Elle est brûlante. Ou alors elle est gelée. Il sait pas. Son cerveau s'est arrêté au moment où l'poids de la meuf s'est incrusté sur lui comme si c'était chez elle. L'regard perdu sur son visage, il se sent ahuri. La laisse lui voler la fin du pétard pour mieux la mater l'siffler, sans tousser.

- Mmf.

D'un geste automatique, il s'écarte, la main d'Alison subitement dans ses cheveux, même un quart de secondes. Les yeux rivés au sol, il se sent rougir comme un con, mais ça le départi pas d'son sourire. 

- Ben nan, il rétorque pratiquement d'instinct alors qu'elle se lève pour faire mine de rentrer. Sa main cherche la hanche d'Alison sans même qu'il le réalise.

Il a envie d'lui dire qu'elle a pas annoncé pour lui. Sa qualité, son défaut. Comme elle lui a demandé de l'faire. Mais ça sonne creux jusque dans sa tête. Alors c'est pas c'qui sort. Nan à la place il sait pas trop pourquoi l'seul truc qu'il arrive à sortir c'est :

- C'est pas vraiment un date si on s'embrasse pas avant la fin t'crois pas ?


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 06/04/2025 à 11:59

C'est exactement ça. Dingue comme une phrase aussi con peut tout faire basculer. C'est l'genre que Gus a jamais entendu adressé à lui. Certainement pas d'la part d'un prof. Alors il reste le fixer, comme s'il attendait l'retour de manivelle. Dommage qu'elle ne remplisse pas les critères, elle a doublé de volume Decker. Ce genre là. Sauf que Pope a rien à y redire, à sa plume. Au contraire. Il a beau souligner que c'est ni spectaculaire, ni glorieux, tout c'que Gus entend c'est qu'le type lui balance qu'il est un bon sorcier. C'est ce qu'il vient d'dire non ? Gus reste le mater un peu en chien d'faïence, pas bien sûr de savoir comment réagir à ça.

 

Il esquisse pas l'ombre d'une protestation. Ni quand Pope affirme qu'il en a pas rien à foutre, ni quand il lui demande de revenir le mercredi suivant à la même heure. Il suit du regard les gestes du professeur, qui saisit la plume pour la ranger dans une boîte. Comme s'il comptait la garder. Ancré dans sa chaise, Gus reste parfaitement immobile et silencieux, jusqu'à ce que le type lui donne congé. Leçon terminée. Ou pas, vu qu'apparemment il est convié à une revanche dès la semaine prochaine. Est-ce qu'il a l'choix ? Si c'est pas une retenue, sans doute que oui, pas vrai ? Il est pas sûr. Il demande pas. Il se lève avec sa brutalité naturelle, prend la direction de la porte.

 

- À d'main M'sieur.

 

La porte est claquée derrière lui, sans véritable fracas. Certains iraient souligner un manque de respect évident dans les manières de Gus. La vérité c'est qu'il aurait pu s'tirer sans rien dire. Refuser d'revenir le mercredi suivant. Gueuler qu'il avait rien d'mandé, et que Pope pouvait s'carrer ses cours particuliers au cul, comme il avait prévu d'le faire initialement. Il avait rien fait d'tout ça. Une fierté l'anime. Différente de celle qu'il éprouve quand il fait d'la merde pour faire marrer les copains. Différente aussi de quand il réussi ses sortilèges. Différente encore de celle qui l'fait avancer sans s'arrêter, jamais.

Il rentre pas de suite à sa salle commune. Se sent pas d'affronter Sam ou Ambrose, d'leur donner raison d'une quelconque manière. Il préfère prendre la tangente dans le parc, s'griller une clope en solitaire. Ça lui prend un temps d'réaliser qu'il est même plus énervé. Tout à l'heure, il avait eu envie d'renverser tout le bureau de Pope et de lui cracher à la gueule juste parce qu'elle lui revenait pas, avec sa façon d'le décrire, et d'lui ordonner de faire ci ou ça. Maintenant ? Il voyait juste le gars lui dire c'est exactement ça Decker. Pas spectaculaire. Pas glorieux. Mais bien.


Tourment d'Amour

Message publié le 31/03/2025 à 19:40

Compatible à long terme. Ben merde. Il en resterait sur le cul s'il était pas déjà posé dessus. Son regard se braque vers l'obscurité, un peu écarquillé, un peu paumé. C'est-à-dire qu'il sait pas lui, s'il a déjà voulu s'foutre avec une meuf pour plus que l'emballer dans un placard à balai. D'abord parce qu'il a jamais emballé d'meuf dans un placard à balais. Alors comment s'imaginer ? Ça fait ça d'avoir fait des trucs ? D'avoir de l'expérience ? On commence à se poser ce genre de question chiante ? Pis d'abord, pourquoi qu'elle lui pose des questions pour savoir s'ils seraient compatibles à long terme ? Fergus est presque bienheureux que son attention soit déviée sur le pétard éteint, et l'incapacité d'Alison a le rallumer.

 

- J'l'allume, t'as juste à inspirer.

 

Il fait rouler le zippo. La regard inhaler. Tousser. Brutalement. Salement même. Il la regarde avec un amusement non feint. Hausse les épaules quand elle lui demande comment il fait pour que ça lui fasse pas la même chose.

 

- L'habitude.

 

Sa première clope il l'a tirée quand il avait douze ans. Son premier pétard ? Il sait plus. Mais il devait pas avoir loin des treize, peut-être bien. Il se souvient avoir craché ses poumons encore et encore. Il se souvient avoir cru qu'il quittait son corps tout entier. Il se souvient avoir tout oublié, pis avoir recommencé. Insisté tellement fort qu'il avait fini par en dompter les sensations. À moins qu'ce soit les sensations qui l'aient dompté. Parce qu'il les recherche encore et encore, depuis qu'il crache plus ses poumons.

 

- T'vas pas mourir je jure.

 

Il récupère le pétard volontiers, se l'envoie sans broncher. De longues lattes comme il a appris à s'les faire. Les yeux sur Alison qu'annonce qu'elle aime bien les types qui savent danser. Il sait danser. Même qu'il aime danser. Bon point pour lui ? Sauf qu'après elle sort qu'elle kiffe aussi les mecs cultivés, et là il tousse. Malgré lui. Parce que merde. Cultivé, ça rime pas avec Ferguson Decker. Il a des trucs à raconter, sûr. Pas l'genre de truc qu'Alison Carter a envie d'entendre, il pressent.

 

- Ok, ok, vas-y, il refile le joint sans discuter.

 

Il la guette. Peut pas s'en empêcher. Les lèvres roses qui s'referment sur son cône d'un mouvement un peu lascif. La manière dont la fumée s'engouffre entre elles, pour mieux ressortir une seconde plus tard à peine, sans tousser. Il a un sourire qui s'dresse. Débile. Comme fier qu'elle ait pas toussé. Débile quoi. Pis la question tombe, et pour celle là il doit avouer il était pas prêt. Il a l'impression d'se taper un quiz cheloue de Sorcière Hebdo ou autre délire du genre.

 

- Wah.

 

C'est ça un date ? Si c'est ça c'est perché. Loin de l'idée qu'il s'en faisait. Mais bon. Il est en date. Avec Alison Carter. La tête renversée vers l'arrière, Gus réfléchit pour de vrai, quelques secondes à peine, avant de rabattre la nuque vers l'avant et de braquer l'horizon d'ses yeux d'un bleu étranglé au THC :

 

- C'est facile.

Ça l'est pas. Ferguson est pas l'genre de mec à se questionner sur lui-même chaque fois qu'il passe devant l'miroir. Mais il sait bien s'donner l'air de rien. Improviser. Alors c'est ce dans quoi il se lance, avec nonchalance, la fumée autour de la gueule qu'a pas l'air d'le déranger le moins du monde. Il commence par Alison. Parce que c'est ça qu'est facile, finalement, d'commencer par Alison. Il s'fait toujours une meilleure idée des autres qu'il se fait d'lui-même.

 

- T'es super obstinée. Ça compte comme une qualité. Suffit qu'tu veuilles un truc. T'reculeras devant rien pour l'avoir. Parce que c'qu'Alison Carter veut, Alison Carter l'obtient. J'ai pas raison ? C'est comme ça qu'il la voit. Mais t'as peur de ce que les autres peuvent penser d'toi. Alors des fois tu fais pas c'que tu veux juste à cause de ça.

 

Un silence s'installe. Il récupère le pétard.

- Pis moi... il hausse les épaules. J'en sais foutre rien. Pourquoi j'dois répondre pour toi et pour moi d'abord ? Il se tourne vers elle. Tu m'connais d'puis quatre ans d'jà. Vas-y. Dis moi. Nan attends j'ai déjà la réponse. Il s'agite un peu, comme excité : T'vas m'dire que j'suis l'dernier des branleurs mais qu'des fois j'te fais quand même marrer en classe. Des fois j'te fais marrer en classe hein Alison ? Il hausse les sourcils à plusieurs reprises comme un débile avant de s'envoyer une autre latte, un mouvement sec ramenant sa tête vers l'arrière.

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