Femme
14 ans
Sang-mêlé
Française






Identité
-
- Troisième année
- Surnoms : Bee, Bebulle
- Nationalité : Française
Capacités & Statuts
Groupes

Message publié le 06/08/2025 à 01:30
L’air est froid. Il mord, il pique, il rentre dans les poumons et me donne l’impression d’être une cheminée vivante. J’inspire fort, je souffle et regarde si j’arrive à faire autant de vapeur qu’un dragon.
Déception. Monde cruel.
Juste une pauvre brume insignifiante. Rien qui puisse impressionner qui que ce soit.
Je recommence. Plus fort. J’essaye d’imaginer qu’il y a du feu dedans. Un incendie minuscule qui crépite sous ma langue, prêt à s’échapper à la moindre inspiration un peu trop grande. Si je m’applique, peut-être que… Non. Toujours pas. Juste de la buée. Un pauvre souffle glacé, perdu dans l’immensité de ce matin d’hiver.
Le destin est injuste !
Dylan, à côté de moi, a l’air morte à l’intérieur. Elle a toujours l’air morte à l’intérieur.
Son écharpe est enroulée trop serré autour de son cou, comme si elle voulait se cacher du monde. Bref. Moi, j’ai laissé la mienne flotter, libre, parce que je suis une aventurière et que les aventuriers ne craignent pas la pneumonie !
Je saute sur un pavé légèrement surélevé, glisse sur la neige tassée et me rattrape de justesse à la manche de ma sœur.
Un équilibre parfait.
J’aurais été une funambule extraordinaire. Tu vas tomber. Je l’imite d’une voix plus grave, plus morne. Tu vas tomber. Elle ne réagit pas. Toujours pas drôle. On s’ennuie avec elle.
Je veux que quelque chose se passe. Non, il faut que quelque chose se passe. Maintenant !
Alors j’accélère, bondit devant elle et me mets à marcher à reculons, les bras ouverts. Si quelqu’un me rentre dedans, ce sera un accident artistique.
Je jette un coup d’œil vers le ciel. Pas d’oiseau dramatique pour compléter l’esthétique de la scène. Encore une déception.
J’aurais adoré vivre à Pré-au-Lard, plutôt que Londres ! Dylan lève un sourcil, on dirait qu’il va se détacher de son front. T’aimerais vivre n’importe où du moment que t’as pas à suivre des règles. Je lui lance un regard accusat…eur ? Faux ! J’aimerais vivre dans un manoir hanté, avec des chandelles flottantes et une tapisserie qui murmure des secrets la nuit. Elle inspire si fort, comme si elle voulait exploser. Un peu comme Poudlard, donc. Je lui rigole au nez. Exactement, mais sans les cours. Elle ne répond rien.
Je suis persuadée qu’elle rêve d’une vie où on n’aurait pas à se parler.
Malgré tout, Londres, c’est vrai que ça reste bien vivant à cette heure-ci quand même. Les gens marchent en petits groupes, emmitouflés dans leurs manteaux trop épais, leurs bonnets trop serrés. Ils ressemblent à des pelotes de laine animées.
Moi, je ne porte pas de bonnet. Je refuse d’emprisonner mes pensées !
C’est comme pour les gants.
Les gants sont une hérésie !
Une camisole qui empêche chaque phalange de respirer, d’exister, de bouger librement.
Mes doigts doivent être libres. Ils parlent quand je parle, s’agitent avec moi, dessinent des formes dans l’air, tordent mes écharpes, attrapent des bouts de tissu au passage.
Mes doigts sont vivants ! V.I.V.A.N.T.S !
Comment est-ce que les autres supportent de les enfermer dans des moufles ridicules, rendant leurs mains inutilisables, comme des pattes de pingouin ?
Une main prisonnière est une main inutile.
Je croise une bande de jeunes, agglutinés comme une portée de chiots dans une cour de ferme. Ils ont l’air heureux. Les moldus sont étranges. Qui peut être heureux par ce froid, avec des bottes pleines de gadoue, de neige et une vie sans magie. Ils sont si étranges eux.
Je passe devant une boutique. L’odeur m’attrape. Cannelle, miel, beurre fondu. Parfait. J’arrête net, tourne sur moi-même. Quelqu’un me rentre dedans. Oh. Je ne réagis pas tout de suite. Mon cerveau est déjà parti ailleurs. La vitrine de la boulangerie me fixe. Elle veut me dire quelque chose. C’est marrant. On dit vitrine, mais on ne dit pas vitron pour une porte en verre. Dylan soupire, si fort que je jurerais qu’elle essaye de m’éteindre avec sa lassitude. Pourquoi personne n’a jamais tenté de manger une vitrine pour voir si elle a le goût de ce qu’elle expose ? Elle me regarde comme si je ressemblais à un lama. Parce qu’ils ont un cerveau en état de marche ? Je fronce le nez. T’es pas obligé de me casser mes théories, tu sais. Dylan a déjà recommencé à marcher. Je la rattrape en trois bonds. La boulangerie, ce sera pour plus tard. J’ai d’autres projets.
Un magasin de farces et attrapes moldue. Son nom est ridicule : Chez Archie – Spécialiste en bêtises depuis 1984. Ça sonne faux. Comme si Archie n’existait même pas et que quelqu’un l’avait inventé pour donner un nom à cette boutique.
La vitrine est une explosion visuelle. Des masques de monstres, des fausses merdes, des bonbons au goût douteux nommé Borborygme, des fausses cigarettes qui dégagent une fumée blanche artificielle. Des trucs basiques, mais fascinants. Je pousse la porte. Un carillon sonne un ding faiblard, fatigué d’exister. À l’intérieur, ça sent le plastique et le caoutchouc. Les rayons sont serrés, un peu trop, comme si le propriétaire avait voulu entasser tout le chaos du monde dans un espace trop petit. Ça me plaît !
Je me jette sur le premier rayon. Des coussins péteurs. Un classique. Mais les Moldus sont nuls. Ils en font des roses, des violets, des brillants, comme si un coussin péteur devait être mignon. C’est une insulte au concept. Dylan regarde autour d’elle comme si elle voulait être n’importe où sauf ici. Si je mets un bonbon au goût de savon dans le thé de Monsieur Poop, est-ce que ça compte comme une attaque sournoise ou comme une expérience sociale ? Elle ne me répond pas. Lâche. J’attrape une boîte avec une araignée mécanique qui saute quand on l’ouvre. Imagine une boîte comme ça, mais avec un Boursouflet dressé pour bondir sur le visage des gens. Elle grogne déjà. Imagine moi qui pars et qui te laisse seule avec tes idées. Je la fixe. Elle me fixe. Duel de regard. Et bah ça me ferait une mauvaise rémanence de la dernière fois. Elle lève un sourcil. Le mot que tu voulais utiliser c’est réminiscence non ? Enfin bref, c’est pas comme si tu savais ce que ça voulait dire, ni comment vraiment l'utiliser. M’en fous. Elle a bougé.
C’est moi qui gagne.
Je repose l’araignée et tombe sur une pile de faux billets. L’étiquette dit Gagnez au Monopoly comme un tricheur ! C’est pathétique. Pourquoi tricher alors qu’on peut le brûler et refuser de jouer ? J’attrape un faux paquet de chewing-gum électrique. Je vais le tester sur Adam. Sûr. Dylan regarde sa montre. Elle en a marre. Je prends un masque de vieillard ridé et l’enfile en une seconde. Appelle-moi Monsieur Brooks ! Elle ne réagit même plus. Son âme a quitté son corps.
Je vais acheter tout ce que mes poches peuvent contenir. La boutique moldue est une blague, mais les bêtises restent des bêtises. J’attrape un dernier article, le plus inutile que je puisse trouver. Regarde, je vais acheter ça. Dylan ferme les yeux une seconde, comme si elle implorait la patience des cieux. Tu sais au moins ce que c’est ? Je secoue la boîte. Aucune idée. Mais c’est pas ça qui compte. Je le balance dans mes bras déjà pleins d’objets inutiles. Si je rentre et que j’ai pas au moins une heure de retenue avec tout ça, c’est que j’ai raté ma journée.
Dylan se frotte les yeux comme une femme usée par le destin.
Je souris. Elle adore ça.
Je dépose tout mon trésor sur le comptoir, bien décidée à faire de cette sortie un chef-d’œuvre.
Parce que c’est forcément un chef-d’œuvre.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 26/07/2025 à 15:28
C’est venu d’un coup. Comme une envie de chocolat chaud en plein enterrement. Le besoin de m’allonger.
Je repère une tache d’herbe moelleuse derrière une pierre et j’y glisse mon petit corps mou avec la grâce d’un chamallow qui fond dans une tasse. Je fait un petit tour sur moi-même, façon crêpe sur poêle, pour trouver la bonne position. Sur le côté ? Non. Sur le dos ? Oui. Bras croisés comme une vieille momie égyptienne ? Parfait.
Le ciel est le ciel, les sortilèges murmurent au loin, et moi je commence à compter les moutons. J’ai pas vraiment décidé de participer aux exercices suivant. Je décrète que la contemplation tactique de la stratégie des autres est une forme avancée de contribution. Même les yeux fermés.
En gros : j’ai la flemme.
Un mouton. Blanc, dodu, qui porte un béret.
Deux moutons. En rollers, pourquoi pas.
Trois moutons. Celui-là ressemble un peu à Gus. Il a des sourcils fournis et un regard inquiet. Je l’ai appelé Gus-ton.
Quatre moutons.
Cinq moutons. Jack, celui qui me lance des regards réprobateurs. Il porte un pull rayé comme s’il a été tricoté dans un rêve de mamie psychédélique.
Six moutons. Celui-là est passé à travers un nuage et a disparu. J’en déduit qu’il a atteint l’illumination.
Je sens des vibrations dans le sol, des bruits qui hurlent à gauche, à droite. Peut-être au-dessus de moi aussi. À un moment, une papillon effleure mes cils. C’est presque agréable. Comme un massage oculaire non consenti. Bravo les artistes… un murmure sans ouvrir les yeux. Vous mettez des paillettes dans ma guerre.
Je laisse ma main glisser sur l’herbe. C’est doux. Quelqu’un a crié non ? Je soupire profondément, y a que moi qui peut crier comme une tragédienne du silence. Je soupire encore. Plus fort. Pour que personne n’ose me réveiller. Les moutons recommence à défiler.
Le huitième a une cloche autour du cou et chante du Bizarr' Sisters.
Je crois que je suis officiellement en train de m’endormir.
Pas grave. Le monde peut bien s’effondrer. Moi je suis bien. Dans l’herbe, sous le ciel, à mi-chemin entre la sieste et l’évasion.
Si un sort me touche ? … eh ben… j’aurai une excuse pour rater le débrief. Voilà tout !
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 13/05/2025 à 13:56
Je pense très fort, reste branchies, reste branchies. Restez là mes petites copines gélatineuses. Comme si c’était des chatons aquatiques qu’il fallait convaincre de ne pas s’enfuir. Parce que si elles se barrent, Charlie redevient un mammifère complétement classique. Et on n’a pas exactement le temps de commander un tuba.
Maintenir un sort, c’est pas sorcier, qu’ils disent. Haha. Très drôle. C’est comme essayer de retenir un pet magique en pleine messe. Faut de la grâce, de la discrétion, et surtout ne penser à rien d’autre. Tu te concentres, tu plisses les yeux, tu fais genre t’as l’air sage et puissant. Alors qu'on dirait que tu essaies de garder une flaque en place avec la force du regard. Mais en vrai t’es juste là à te dire surtout pense à rien d’autre, surtout pas à des cornichons. Et évidemment, maintenant j’ai envie de cornichons, des cornichons en tutu. Super.
Je visualise. Branchies branchies branchies. Comme un mot magique. Comme un mot de passe pour entrer dans le club très privé des poissons distingués. Allez, Charlie. Nage. Je tiens le coup. Même si mon cerveau commence à faire des galipettes.
Est-ce qu’on peut transpirer de la concentration ? Est-ce que ça se voit si je commence à loucher ?
Non !
Je suis la gardienne des branchies. La bergère des ouïes. L’architecte de la respiration piscicole.
Merde, faut pas que je me gratte le nez.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 13/05/2025 à 00:39
Charlie remonte comme un bouchon de jus de citrouille sous pression. Elle ressemble à un chat mouillé qui aurait goûté à l’aquarium… et elle sourit. La grande maboule !
Elle a adoré. Les branchies. La nage libre. Le fait de ne pas respirer comme une moldue lambada. Même si oui, détail technique : faut maintenir le sort. Petit oubli de ma part, bonjour. Zéro rancune de sa part d'ailleurs. Juste de la curiosité. Genre t’as vu un papillon magique et t’as zappé que j’étais sous l’eau ? Ce qui est… techniquement possible. Juste un peu. Beaucoup ?
...
Est-ce qu’une poussière de lumière a volé devant mes yeux ? Peut-être. Est-ce que j’ai été absorbée par l’idée de branchies roses fluo avec des petites perles ? Fort possible. Est-ce que j’ai pensé à un dauphin en gilet ? C’est dans le domaine du plausible. Bref. On n’est pas là pour juger. Enfin si, mais non.
Je hausse les épaules avec la grâce d’un chapeau mou. Il y avait une goutte d’eau qui ressemblait à un lama. Ou c'était une mouette ? Ou un souvenir de biscuits... J’ai paniqué.
Puis Charlie veut replonger. Bien sûr qu’elle veut replonger. C’est génial là-dessous ! Elle écarte les bras comme une statue aquatique prête à retourner dans les profondeurs. Avec cette petite déclaration dramatique qui mérite franchement un rideau de scène et une musique de film. Et moi ? Moi je suis là, cerveau en surchauffe, cœur qui fait des claquettes, et doigts qui picotent comme des baguettes prêtes à déclamer un poème magique.
Je pourrais être stressée. Je devrais peut-être. Mais non. Je suis trop occupée à me demander si les branchies sont un organe temporaire ou un état d’esprit. Est-ce que ça a des sentiments, une branchie ? Est-ce qu’elles s’activent comme une soupe ? Est-ce qu’elles sont tristes quand on oublie de respirer avec ? Est-ce que je devrais leur donner un nom ? Ginette et Marcel, peut-être.
Je me concentre. Enfin… j’essaie. Et si je faisais apparaître des branchies en forme d’étoile ? Ou avec un petit air vintage, façon branchies des années 50 ? Ou un modèle luxe avec des lumières intégrées ? Est-ce que ça gênerait la nage ?
Non, Mabel. Reste simple. Efficace. Minimaliste. Une branchie utile est une branchie discrète. Mais avec un petit swag, quand même. De quoi faire dire à un hippocampe qui passe Stylé, ça.
#[Branchia Ventosa]
Les branchies poppent comme deux petites fentes capricieuses, genre Salut, c’est nous maintenant. C’est moche, c’est parfait. Je me sens comme une coiffeuse pour poissons trop zélés.
Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège des Branchies
- Difficulté
- 6
- Résultat D20
- 18
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
Les branchies poppent comme deux petites fentes capricieuses, genre Salut, c’est nous maintenant.
C’est moche, c’est parfait. Je me sens comme une coiffeuse pour poissons trop zélés.
Autres résultats possibles
Je cligne des yeux. Est-ce que… est-ce que ça brille ? Mais OUI, ça brille !
Tu vas draguer des méduses, c’est sûr !
Bon. Soit t’es immunisée, soit t’es déjà une truite et personne nous a prévenues.
Je souffle du nez.
Enfin... des trucs surgissent... ?
Je crois ?
Je fais le tour de Charlie à la recherche de mon œuvre. Hum... Oui, oui. C'est là ou vous croyez. PILE là. Deux petites fentes ridicules qui s’ouvrent et se ferment dans un flap flap bizarre sur son postérieur.
Je reste figée. Je crois même que je bégaye de l’œil.
Euh Charlie... Tu connais l'histoire du pingouin qui respire par les fesses ?
Branchia Ventosa
Sortilège des Branchies
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 10/05/2025 à 01:32
L’eau s’ouvre comme une tarte surprise.
Et elle disparaît.
Mon cœur fait un triple looping. J’ai pas eu le temps de vérifier si elle savait nager avec des branchies. Est-ce que j’aurais dû lui expliquer ? Est-ce qu’elle nage avec les bras ou est-ce qu’elle ondule maintenant ?! Est-ce qu’il faut qu'elle pense très fort comme un poisson pour ne pas couler ?!
Je me rapproche du bord, tendue comme une baguette prête à se casser. Rien. Pas une bulle. Pas un remous. Pas même un couac dramatique de calamar. Juste un grand miroir liquide, lisse et impénétrable. Charlie a disparu, comme un secret qu’on enferme dans une boîte sans étiquette.
Mon sort a bien marché. Ou alors elle s’est évaporée dans une autre dimension aquatique. J’hésite. Je tends l'oreille vers la surface comme si j’allais entendre sa voix déformée par les profondeurs. Mais non. Rien. Pas de bulles en morse, pas de nageoire affolée. Juste de l’eau. Et moi. Et une espèce de silence solennel, un peu moite.
Pendant ce temps, je tiens. Mon bras reste levé, baguette en main, concentrée comme une louche au-dessus d’une potion fragile. C’est pas un sort autonome, faut le nourrir. Le maintenir. Une goutte de volonté, un soupçon d’équilibre mental, et voilà des branchies opérationnelles. Si je flanche, elle tousse. Si je me déconcentre, elle redevient une Charlie-bien-hydratée.
Je reste là. Frissonnante d’orgueil, de bêtise. Mon amie est devenue poisson. Et je l’ai aidée. Moi. Mabel. J’ai lancé un sort, et elle l’a pris comme on saute dans un train en marche. Sans poser de questions., Sans regarder s’il y avait un wagon restaurant. Et maintenant, elle fend l’eau quelque part, seule comme une championne, dans le silence abyssal.
Et moi, Mabel, je reste au bord. Je garde la rive. Prêtresse de surface, guetteuse de bulles, gardienne de l’essuie-tout mental. Je suis légèrement tremblotante, un peu ridicule, fière comme une huître élue reine du bal. C’est peut-être ça, la magie. Faire quelque chose de bizarre, puis attendre bêtement en espérant que ça se transforme en miracle.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 09/05/2025 à 01:11
Je crache un peu d’eau, un peu d’algue, et peut-être aussi une vieille émotion mal conservée dans un coin de mon estomac. Et soudain : la lumière du jour. La vraie ! Celle qui chauffe les joues, fait cligner les yeux, et te rappelle que les lunettes de plongée, c’est pour les faibles. Puis y a Charlie. Charlie qui déboule vers moi comme une tornade émotionnelle montée sur ressorts. Elle parle, elle rayonne comme si elle avait gagné à un concours de bonheur.
Je souris, mais avec la bouche pâteuse d’un escargot qui aurait survécu à un ouragan. Mon souffle fait le bruit d’un flan battu à la louche. Et mon cœur tape contre mes côtes comme un hibou enfermé dans un tiroir trop petit. Elle me demande si j’ai eu mal, d’un ton doux comme une crème tiède. Pendant que ses doigts ultra professionnels retirent une algue de mes cheveux. Une algue qui s’était clairement proclamée coiffeuse personnelle et propriétaire de mon cuir chevelu. Je voudrais lui répondre un truc profond, genre la douleur est une illusion du mental, mais j’ai encore des bulles dans le cerveau. Nan. Je tousse à la place, comme une théière mal réglée.
Et là, quand elle parle du calamar, mes yeux s’ouvrent comme deux hublots en panique. Mais c’est lui qui m’a évité ! Je suis une menace crédible, Charlie. Une sirène vénère. Je crois qu’il m’a reconnue. D’âme de la mer à mollusque géant, on a eu… une connexion muette. C’est totalement faux. J’ai rien vu du tout. Mais faut pas laisser la vérité gâcher une belle histoire.
Charlie scrute les alentours, concentrée. Moi, je la regarde comme si elle avait volé un bout de la lumière pour le coller dans ses pupilles. Ses mots flottent autour de moi, légers comme des petits pains invisibles, et j’ai pas encore tout capté que déjà : elle me sèche.
Littéralement.
Ma chemise, qui ressemblait à une méduse affalée, reprend vaguement forme humaine. Ma jupe arrête de me faire un câlin désespéré. Je frissonne un peu, mais avec panache. Je suis une créature de feu devenue vase et redevenue feu. Ça sonne comme un poème raté, mais dans ma tête, c’est très puissant. Merci, Charlie. Je sais pas si je suis un poisson, un sandwich ou un mythe maintenant, mais au moins, je suis propre !
Et voilà qu’elle veut y aller. Direct. Même pas un biscuit entre deux aventures. Elle se tient là, bras écartés, comme un oiseau qui s’apprête à plonger dans un aquarium pour affronter son destin et quelques têtards. Et mon cœur fait des claquettes. Elle est belle, comme ça. Une sorte d’héroïne absurde, prête à en découdre avec la flotte. Alors moi, je me redresse, encore un peu vaseuse -dans le style, pas dans l’odeur oh-, et je tends la main comme une grande prêtresse de l’étrange. T’es sûre ? Une fois que t’as goûté au royaume du dessous, y’a plus de retour. Les branchies, ça gratouille dans le cou, mais c’est stylé. Et l’eau… l’eau, c’est comme un grand secret qui essaie de t’étouffer en te faisant un câlin humide.
Je hausse un sourcil, très dramatique, et je brandis ma baguette comme une brochette magique. Tiens-toi prête. T’es sur le point d’être très très humide. Je ferme un œil pour mieux viser -ça aide pas, mais ça fait genre. Je vide mon esprit -facile. #[Branchia Ventosa]
Des branchies apparaissent bien comme il faut, pile là où il faut. Mabel la pro ! Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.
Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège des Branchies
- Difficulté
- 6
- Résultat D20
- 16
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
Des branchies apparaissent bien comme il faut, pile là où il faut. Mabel la pro !
Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.
Autres résultats possibles
Je cligne des yeux. Est-ce que… est-ce que ça brille ? Mais OUI, ça brille !
Tu vas draguer des méduses, c’est sûr !
Bon. Soit t’es immunisée, soit t’es déjà une truite et personne nous a prévenues.
Je souffle du nez.
Enfin... des trucs surgissent... ?
Je crois ?
Je fais le tour de Charlie à la recherche de mon œuvre. Hum... Oui, oui. C'est là ou vous croyez. PILE là. Deux petites fentes ridicules qui s’ouvrent et se ferment dans un flap flap bizarre sur son postérieur.
Je reste figée. Je crois même que je bégaye de l’œil.
Euh Charlie... Tu connais l'histoire du pingouin qui respire par les fesses ?
Branchia Ventosa
Sortilège des Branchies
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 08/05/2025 à 00:31
Je flotte. Enfin, non, je nage. Enfin… techniquement, je m’agite. C’est une sorte de danse aquatique improvisée, quelque part entre un poulpe enrhumé et les convulsions d’un rideau pris dans un courant d’air. J’avance. Enfin, je crois. Parce que c’est difficile à dire, dans ce truc qui sent la vase et les secrets humides.
Je suis toujours sous l’eau, toujours avec des branchies grâce à Charlie. Et toujours équipée de mes membres qui, malgré leur motivation, n’ont pas signé pour ce genre de sport. Mes bras brassent l’eau avec l’énergie d’un pigeon désorienté. Mes jambes tentent des trucs. C’est pas toujours cohérent, mais c’est vivant. Et dans ma tête ? C’est un cirque.
J’imagine que je suis une crevette diplomate, en mission secrète dans les tréfonds d’un royaume englouti. Ou alors une loutre détective, à la recherche de l’ultime biscuit perdu. Ou peut-être une serviette oubliée dans les égouts, revenue à la vie pour accomplir sa vengeance. C’est confus, mais ça m’aide.
Je passe devant une choses qui me regarde de travers -enfin, c’est sûrement une illusion d’optique, mais il avait l’air suspicieux. Je le dépasse dignement, en me disant que je devrais peut-être lui présenter mes papiers, si j’en avais. Je n’en ai pas. Je suis en tenue de combat aquatique : une jupe collées aux cuisses comme de la pâte à crêpe, une chemise devenu algue, et plus de veste, merci bien. Elle flottait comme une méduse dépressive, je l’ai laissée partir vivre sa vie.
J’avance dans ce couloir mouillé comme dans une salade trop vinaigrée : en fermant les yeux, et en espérant ne pas croiser un cornichon géant. Je pense à Charlie. Elle doit avoir les bras qui tremblent et les pieds dans l’herbe froide. Et moi, pendant ce temps, je fais la planche nerveuse dans une flaque géante. Il faudrait que je sois digne. Mais bon. Ce serait pas très moi. Alors je continue, en grinçant des coudes et en songeant que je suis peut-être, au fond, un peu comme une soupe. Une soupe courageuse. Une soupe en mission. Et au bout, dans la brume de l’eau, il y a… quelque chose. Une lumière ? Non. Une densité différente. Un changement d’odeur. Le silence qui frémit.
C’est là.
Je ne sais pas encore quoi, ni comment, ni pourquoi.
Mais j’y arrive.
Et j’espère juste que personne ne me verra sortir, parce que j’ai probablement une algue collée au front, un air hébété, et la grâce d’un chat mouillé.
Mais bon. J’aurai survécu.
Et je pourrai dire : j’ai vu le fond, et il m’a regardée bizarrement.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 07/05/2025 à 00:40
Je gigote. Je gigote de toutes mes forces. Je suis une grenouille, un têtard, une otarie échappée d’un cirque aquatique. Mes jambes moulinent comme si elles avaient des trucs à prouver. Mes bras se débattent dans l’eau avec toute la grâce d’un hippogriffe enrhumé. Mes cheveux dansent derrière moi comme des algues possédées. Et dans ma tête, un seul cri intérieur s’élève, plus puissant que le reste : Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi !
C’est ma devise. Mon plan d’action. Mon GPS intérieur. Bon, je sais pas ce que c’est un GPS, mais ça sonne bien, alors on garde.
Mais au bout d’un moment, faut être honnête : je commence à douter.
Mes yeux sont plein d’eau et de mystère, donc je vois pas grand chose. Mais je le sens, dans mon âme d’exploratrice des fonds de mare : je ne vais pas du tout droit. Je tourne peut-être. Je flotte peut-être. Peut-être que j’ai juste fait un cercle autour d’un gros caillou gluant depuis dix minutes. Peut-être que ce gros caillou gluant c’est moi. Mais j’abandonne pas. Non. Parce qu’à la surface, y’a Charlie.
Je l’imagine. Je la vois pas, mais j’la vois quand même, avec ma tête. Elle est là-haut, toute sérieuse, concentrée, baguette levée comme une guerrière mystique, en train de maintenir le sort. Pour moi. Pour mes branchies. Pour ma gloire aquatique. Et moi, qu’est-ce que je fais ? J’agite mes bras comme un spaghetti flippé. C’est pas digne. Alors je redouble d’efforts.
Je pense à Charlie. À son regard, à sa voix, au compliment qu’elle m’a fait sur mes yeux. Je souris, sauf que sourire avec des branchies, ça fait rentrer de l’eau dans la bouche. Mauvaise idée. Blurp. Mais je continue d’avancer. Droit devant moi. Même si j’suis pas sûre que ce soit vraiment devant. Y’a pas de panneaux sous l’eau. Pas de flèches. Pas de sens. Juste du froid, du silence, et un peu de boue qui colle aux genoux. Mais j’ai pas peur. Ou si, un peu, mais genre du courage qui pique. Celui qui donne envie de crier des trucs du style : JE SUIS PEUT-ÊTRE PERDUE, MAIS J’SUIS HYDRATÉE ! Même si personne entend. Même si y’a que moi et mes pensées qui se cognent dans mon crâne, comme des crabes bourrés dans un seau.
Mes bras fatiguent. Mes jambes aussi. Tout mon corps est en mode battements désespérés et mousse dramatique. Mais j’suis toujours là. Toujours vivante. Toujours avec mes branchies. Et tant que Charlie est là-haut à croire en moi, je vais continuer de nager. Même si je finis par traverser la mare en diagonale. Ou en boucle. Ou en zigzag. L’important, c’est de continuer.
Et puis, si je me perds… au moins, je le fais avec panache.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 06/05/2025 à 04:53
Les vieilles bubulles me chatouillent les joues. Y’en a une qui passe devant mon nez. Elle est jolie. Je la suis du regard, puis je la perds. Zut. Elle avait un petit potentiel cette bulle.
Je continue d’avancer. Enfin, mon corps avance. Ma tête, elle, est partie faire un tour. Je pense à des choses très importantes, comme : Est-ce qu’un hippocampe, ça peut aller au galop ? Si j’ouvre la bouche sous l’eau, est-ce que je peux chanter ? Est-ce que les branchies, ça gratte si on éternue ? Si je rigole trop fort, est-ce que je vais aspirer le lac ?
Mais je me reconcentre. Je remue mes bras comme une magicienne qui danse mal. Je gigote des jambes, j’essaie d’éviter les trucs gluants qui flottent comme des cheveux oubliés par une sirène négligente. Je suis concentrée. Une vraie flèche. Une flèche qui tourne un peu sur elle-même, mais flèche quand même. Je pense à mon objectif. Mon but. Mon destin. Et j’me dis : Allez Mabel, t’es un missile aquatique, un têtard de guerre, une anguille motivée ! Sauf que je me cogne et fais une petite roulade sous-marine. Bon. Pas grave.
Nouvelle stratégie : la nage de l'étoile de mer paniquée. Beaucoup de bras. Beaucoup de jambes. Zéro direction.
J’esquisse une roulade pour le style, je claque de la jambe en mode sirène, et je me dis, très solennellement dans ma tête : C’est maintenant. C’est l’instant. Je suis la vague, je suis la tempête, je suis… AIE ! Je me reprends un truc en pleine cuisse. Je couine. Dans ma tête, heureusement. Sous l’eau, pas de son. Juste ma dignité qui se dissout lentement.
Mais je ne renonce pas. J’avance, je glisse, je flotte, je me redresse, je me prends à rêver. Et aussi à m’embrouiller un peu avec le sens de l’orientation, parce que tout se ressemble ici. Je tends la main. Vers quoi ? Aucune idée.
C’est le mystère. Mais c’est beau. Il n’y a rien autour, juste moi et mon envie de découvrir. D’aller au bout. De trouver un machin. N’importe quoi. Une lueur, une boîte, un objet magique ou un vieux soulier abandonné par un professeur distrait.
J’ai froid. Mais j’ai chaud aussi. C’est bizarre.
Je reprends mon sérieux. Enfin, mon genre de sérieux. Le type de sérieux qu’on trouve dans une boîte de céréales, entre deux surprises. J’enchaîne les mouvements, mes branchies fonctionnent à merveille, j’ai presque l’impression d’être née ici. Dans cette eau un peu trouble, un peu froide, un peu pleine de machins. J’aime bien. C’est doux. Et ça me fait des guilis derrière les oreilles.
Des formes sombres dansent au loin. Peut-être un rocher. Peut-être un trésor. Peut-être juste ma vision qui décide de faire une pause. Mais j’y vais. Je continue. Je suis Mabel. L’exploratrice des fonds flous. La nageuse sans boussole. La terreur des algues. Et je vais au bout du monde. Ou de l'exercice. C’est pareil, non ?
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 03/05/2025 à 13:56
Bon. Alors voilà. Mon sort, il fait rien.
Nada, niet, que dalle.
C’est pas qu’il se rate. Non non. Il s’absente. Comme une chaussette après lavage. Pouf, évaporé dans le néant de l’incompétence magique.
Je baisse ma baguette, fière malgré tout. Le menton levé comme si j’étais une grande magicienne.
C’est l’attitude qui compte, pas le résultat.
Je fronce les sourcils, genre concentration absolue. J’avais pourtant bien visualisé les branchies… avec les petits plis et tout. Peut-être qu’elles étaient trop jolies pour apparaître. Et j’y crois à moitié, ce qui est déjà bien plus qu’un quart.
Charlie semble amusée de la situation, c’est l’essentiel ! Elle me dit même que c’est moi le poisson-chat. Alors là, ça mérite un clin d’œil, un vrai de vrai, bien appuyé comme une tartine de confiture.
Miaou. C’est probablement la chose la plus bizarre que j’ai jamais dite à quelqu’un. Je suis fière !
Charlie me balance le sort. Et là, here we go again !
Les branchies réapparaissent comme si elles n’avaient jamais eu envie de me quitter. Ça chatouille un peu, mais j’adore. J’suis à moitié sirène, à moitié bête de foire, à moitié… bon, ça fait trop de moitiés. Je vous laisse faire les maths.
Je claque des doigts. Vire ma veste avec panache. Ou alors je la coince dans un rocher, on verra plus tard. Et je bondis.
Littéralement !
Une bombe digne des plus grands marécages magiques.
Y a des éclaboussures, une chaussette qui s’échappe. Encore une ?!
Et moi, qui coule avec l’élégance d’un potiron dépressif.
Sous l’eau, c’est calme. Humide, mais calme. Je nage.
Enfin… nage c’est un grand mot. Je remue tout, un peu comme un chiot qui apprend à danser. Ça fait des bulles, des remous, des mouvements flous, mais moi, j’suis à fond. J’avance, ou je recule ? Aucune idée. Mais je bouge.
C’est déjà pas mal.
Je continue d’avancer en ligne droite. Enfin, ma version de la ligne droite. C’est-à-dire une sorte de spirale gauche qui pense à droite, mais qui finit dans un virage. Chaque battement de jambe m’éloigne un peu plus de la réalité et m’avance un peu plus près de… de quoi déjà ?
Ah oui. De l’objectif. Le but. Le trésor ?
Non. La mission.
Enfin bref, un truc.
Je vois pas de poissons. Ils doivent avoir peur. Ou alors ils sont morts de rire. Peut-être que je suis en train de devenir une légende aquatique.
Mabel, la sirène bancale.
J’suis bien là, dans mon monde liquide, dans mes pensées étranges, dans ma nage désorganisée mais motivée.
J’ai froid, j’ai faim, j’ai perdu toute notion du haut et du bas, mais j’ai des branchies et j’suis vivante.
C’est beau. Et j’avance. Droit devant. Ou pas. Mais j’y vais.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 03/05/2025 à 01:31
Que dit une noisette dans l’eau ?
Au secours, je me noix
J’ai beaucoup de points communs avec les noisettes, visiblement...
Je me débats vaillamment. Je pédale avec les bras, je tourne des jambes, je fais des brasses dignes d’un crapaud épileptique. Mes branchies vibrent au rythme de ma panique tranquille. C’est beau. C’est poétique. C’est nul. Très, très nul...
Je pense à Adam. Ça ne m’aide pas spécialement, mais ça me réchauffe le cœur. Puis… plus rien. Plus d’eau dans les poumons. Plus de branchies. Plus de glouglous rigolos. Juste de l’air. De l’air tout sec, tout simple. Et du sable dans les chaussettes. Hein ?
Je cligne des yeux. La terre ferme ! J’suis revenue sur la rive. Comment ? Je toussais trop pour comprendre. Peut-être qu’une grenouille m’a téléportée ? Peut-être que j’ai été recrachée par une algue géante ? Mystère et boule d’hippocampe -enfin pas trop, tout le monde sait comment je suis remontée, mais j'aime bien faire des mystères. Pas vous ?
Bref, je suis vivante. Trempée, dégoulinante, dégoulinifiante, mais vivante. Et toujours aussi jolie, c’est fou ça.
Je m’ébroue comme un chien heureux, balance un peu d’eau sur mes camarades sans faire exprès, presque pas exprès. Puis je me tourne vers Charlie avec un sourire aussi éclatant que mes dents pas lavées du matin. Allez, à toi maintenant, mon poisson-chat. Baguette pointée sur elle. Amuse-toi bien là-dedans, j’ai rencontrée un calamar qui aimait faire des bisous aux Serdaigles ! Petit clin d'oeil. #[Branchia Ventosa] !
Je cligne des yeux. Je cligne encore.
Puis je penche la tête.
Y a… rien. Genre RIEN.
Charlie a exactement la même tête qu’avant. Tu crois qu’il faut attendre que la pleine lune se reflète sur l’eau ? Je plisse des yeux. Je la regarde, perplexe. Un visage de patate molle. Bon… Tu veux pas réessayer, j’imagine ?
Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège des Branchies
- Difficulté
- 6
- Résultat D20
- 4
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 10
Je cligne des yeux. Je cligne encore.
Puis je penche la tête.
Y a… rien. Genre RIEN.
Charlie a exactement la même tête qu’avant.
Tu crois qu’il faut attendre que la pleine lune se reflète sur l’eau ?
Je plisse des yeux. Je la regarde, perplexe. Un visage de patate molle. Bon… Tu veux pas réessayer, j’imagine ?
Autres résultats possibles
Je cligne des yeux. Est-ce que… est-ce que ça brille ? Mais OUI, ça brille !
Tu vas draguer des méduses, c’est sûr !
Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.
Enfin... des trucs surgissent... ?
Je crois ?
Je fais le tour de Charlie à la recherche de mon œuvre. Hum... Oui, oui. C'est là ou vous croyez. PILE là. Deux petites fentes ridicules qui s’ouvrent et se ferment dans un flap flap bizarre sur son postérieur.
Je reste figée. Je crois même que je bégaye de l’œil.
Euh Charlie... Tu connais l'histoire du pingouin qui respire par les fesses ?
Branchia Ventosa
Sortilège des Branchies
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 02/05/2025 à 15:23
Grosse prise de conscience.
Genre moi je suis là. Trempée comme un escargot en plein concert, avec mon uniforme collé au corps. Pendant que d’autres font les beaux version pub sorcière pour crème solaire magique. Mais c’est pas grave. Parce que j’ai mes branchies. Et ma dignité. Enfin non, j’ai que les branchies.
Je secoue la tête, avec la grâce d’un rocher motivé, et je continue d’avancer. Nage de chien activée, mode turbo. Si je me perds, au pire, je fonderai une civilisation sous-marine. Et je serai leur reine. Reine Mabel Premier du Nom, des Profondeurs Baveuses !
Je pousse un POUR LA CONFITURE DE MA MAMIE mental qui résonne dans mon crâne comme une casserole qu’on tape à la louche. Puis je m’élance. Enfin… j’essaie. Parce que même si j’ai des branchies et que je respire l’eau comme une championne olympique du gobe-tout -c’est comme ça que ça marche non ? Mes bras font toujours la nage du chien. Et pas un chien classe, genre lévrier aquatique. Non. Un petit teckel paniqué qui essaie d’atteindre une bouée en mousse.
Mais bon, j’ai de la volonté. Et ça, c’est plus fort que les bras. Enfin, je crois.
J’avance. Tout droit tout droit tout droit. Je me le répète comme une formule magique. Tout droit tout droit tout droit. Ça va créer une carte magique dans ma tête, je vous dit.
Mais au bout d’un moment… eh bah je me rends compte que… c’est toujours flou là-dessous. Genre, je vois rien. De l’eau. Encore de l’eau. Un peu plus d’eau. Peut-être un poisson. Ou un vieux gant ? Je suis pas sûre.
Le doute frappe à nouveau, comme un petit coup de pelle : est-ce que je vais vraiment tout droit encore, là ? Parce que dans ma tête je vais tout droit. Mais dans la vraie vie ? Peut-être que je fais des cercles comme une toupie hydratée.
Je commence à penser à des trucs graves, genre les grenouilles borgnes, et ça m’aide pas. Alors je me remet à gigoter des pieds, rapide comme un bouchon de potion mal rebouché.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 02/05/2025 à 04:54
Le professeur Pope se met à parler. Longtemps. Trop longtemps. Il parle de choses, de trucs, de machins, de bidules, de je sais pas quoi... Moi, j’écoute que d’une oreille, comme un escargot sourd. Et encore, c’est une oreille du fond. Parce qu’en vrai, moi je me demande : les branchies, ça gratte ou pas ? Est-ce que ça veut aussi dire que je vais devoir renoncer aux cookies pour toujours ?
Pendant ce temps-là, mes yeux bavardent entre eux pour regarder les autres. Je vois la petite Charlie, elle a une bouille que j’aime bien. Elle sent la lavande et les accidents doux, enfin je crois. Genre comme tomber dans un gâteau. J’aime bien l’idée et le projet.
Puis, hop, j’sais pas comment on a décidé, mais voilà que moi et Charlie, Destiny, baby, on est ensemble -enfin pour l'exercice, pas pour la vie, ça se décide pas avec des paroles mais avec le regard toussa, hum, voyez.
Je saute en première ! C’est tout naturel après tout, je suis une aventurière intergalactique en mission confidentielle. Moi, j’ai pas peur de l’eau. Ni des méduses. Ni des flaques. Ni de rien, sauf peut-être des rideaux de douche qui collent.
Charlie parle de bestioles dans la flotte. Genre des bestioles moches. Genre "des trucs" pas cools. Je rigole. Amusée. Un peu apeurée… T’as peur des bestioles ? Moi aussi j’ai peur des bestioles… Mais pas dans l’eau ! Mais dans les placards. Les placards, c’est sournois !
Et puis voilà qu’elle me dit un truc gentil. Un compliment. Sur mes yeux.
Mes yeux ? Mes yeux !
AH.
Mon cœur fait une pirouette. Mon estomac tombe dans mes chaussettes.
Ohlala… Charlie elle est troooop gentille. Elle est mignonne, elle mérite même un petit bisou sur la joue, ou sur la narine peut-être !
Mais ça se fait pas. Pas tout de suite. Faudrait pas qu’elle s’évanouisse de bonheur.
Je lui fais un clin d’oeil, avec un sourire digne d’une pub pour les licornes. Tes yeux à toi aussi ils sont pas moches ! Ils brillent comme… comme… un sortilège de lumière lancé dans un seau de grenadine. C’est magnifique !
Et puis elle me jette le sort. Bam. Branchies activées. Je sens un truc dans mon corps qui se transforme, et là… C’est le moment. LE MOMENT.
Je saute dans l’eau. En BOMBE.
POUR LE FROMAGE ET LA SCIENCE !
Petit cri intérieur.
Un gros SPLASH ensuite.
Enfin, ça ferait splash si j’avais des oreilles normales. Là, j’ai des branchies, alors j’entends juste un glouglou très intense. Ou peut-être que je confonds mes oreilles et d'autres choses. C’est possible aussi.
J’aurais aimé crier très fort un POUR L’HONNEUUUUR ou un À MOI LA GLOIIIIIRE ou un QUE LA SOUPE ME SOIT FAVORABLE mais bon, branchies obligent, je me retiens. La classe silencieuse, version sous-marine.
Je commence à nager. Nage de chien, bien sûr, comme toute personne sérieuse.
Tout droit.
Tout droit.
Tout droit.
Puis…
Attends. C’est encore droit ça ? Ou j’ai tourné ? Est-ce que je fais une boucle ? Est-ce que les poissons ont un sens de l’orientation ?
Je remonte un peu, juste un p’tit coup d’œil, pour vérifier que j’suis pas en train de nager vers le Pays Imaginaire ou le lac de la cantine.
Et là.
Je le vois, au loin.
Poule en Ski. Torse nu. Tatouage magique en plein milieu de la poitrine, genre je suis une énigme à moi tout seul. Pfff il se la pète.
Et je me fige. Comme un poisson devant un hameçon doré.
Attendez… il fallait se déshabiller ?!
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 28/04/2025 à 04:09
Les ronflements de ma camarade me tapent sur le nez avant même que mon cerveau ait eu le temps d’émerger. J'essaie de grogner contre la responsable, mais elle s’en fiche royalement. L’insolente ! Je me retourne dans mon lit pour lui montrer mon mépris, mais je me prends la rambarde dans les côtes. Super. Très classe. Bravo, Mabel.
J'ouvre un œil. Puis l'autre. Je suis en vie. À peu près… Je crois.
Ma cervelle fait une tentative de reconnexion. On fait quoi aujourd’hui ? Ah oui. Métamorphose. Terrain de Quidditch. Prof avec des idées cheloues. Et moi au milieu de tout ça. Flemme.
Je roule hors du lit en mode boule de pâte à crêpes. J’atterris sur le tapis avec un URGGG bien sonore. La journée commence sous le signe de la grâce. J’attrape au vol mon uniforme froissé au pied du lit, passe une main dans mes cheveux dans un geste de coiffure approximatif, et hop-là, en avant le chocolat !
Pas le temps pour le luxe aujourd'hui. À peine un morceau de pain volé hier qui traîne, engloutie en traversant la salle commune. Encore chaud de la bougie avec laquelle je l’ai cramé. Enfin… je crois. Ça avait un goût de brûlé. Ou de magie noire. Tant pis.
Je dévale les escaliers quatre à quatre, manquant de me vautrer une bonne douzaine de fois. Faites attention aux escaliers, Mabel ! Bah ouais, comme si c'était moi qui décidais où mes pieds vont. Ridicule ceux-là. Pfff.
Je sors du château. L’air frais me gifle gentiment la figure. Y'a une odeur d’herbe mouillée et de ciel pas sec. Et puis y a des nuages qui complotent au-dessus de nos têtes. J’adore ! Ça sent l’aventure, le désastre potentiel, et un peu le Patmol mouillé aussi, mais bon -Hein ? Patmol c’est qui ? J’sais pas.
Je vois au loin la silhouette du terrain. Je cours droit devant. Puis en arrivant, je vois plein de trucs bizarres. Super. Pourquoi faire simple quand on peut foutre tout et n’importe quoi en pleine pelouse hein ? Les profs de Métamorphose sont tous un peu cinglés, c'est officiel.
Je fonce près des autres élèves, la baguette dans une main, le cœur dans l'autre, métaphoriquement, sinon ce serait bizarre, prête à affronter tout ce que le prof va nous balancer à la figure.
COUCOU ! C’EST MOI ! LA LUMIÈRE DE VOTRE VIE !
Mains sur les hanches, fière de mon arrivée avec magnificence -ça veut dire quoi ?-.
Prête à tout pour leur montrer que je suis la reine des temps boueux.
OUUUUAISS ! C’est une chasse au trésor ce matin ! Hein M’sieur ?!
Même quand j'ai encore qu’une chaussette sur deux.
Message publié le 17/03/2025 à 20:01
Affalée sur mon lit. Comme une mandragore en pleine crise d'adolescence. Un pied sous mon oreiller. Une main qui pend. Le cou tordu. Je ressemble à une expérience ratée. Le plafond me fixe. Je fixe l'ennui. Si je gagne, il pleut des chocogrenouilles. Si je perds… bah, c’est juste un plafond. Vous croyez que je suis bête ou quoi ?!
Une phrase explose dans l’air. Une idée d’Adam.
Insensée.
Qui chatouille mes oreilles et mes petits petons poilus.
Sortir ? Dans l’Angleterre ? Là où il pleut tout le temps et où les moldus parlent comme s’ils avaient un centaure coincé dans le c..la gorge ! Mon frère est-il possédé par Merlin ? S’est-il cogné la tête contre une bibliothèque magique ? A-t-il eu une révélation divine après avoir regardé trop longtemps un escargot traverser le trottoir ? Peut-être qu’il a fait un pacte avec un gobelin. Peut-être qu’un elfe de maison lui a soufflé une prophétie interdite. Peut-être MÊME qu’il a vu un sandwich lui faire un clin d'œil et qu’il a compris un truc sur l’univers.
Je roule. Tombe. Écrasée sur le sol comme une chaussette fatiguée. Mon cerveau fuse.
Trop vite.
Trop fort.
Sortir.
Dehors.
Danger.
Opportunité !
Mais en fait, peut-être que c’est juste un piège. Peut-être qu’Adam a été remplacé par un sosie. Peut-être qu’il veut juste bouger. Peut-être qu’il s’ennuie vraiment. L’ennui, c’est une malédiction, vous savez. C’est comme les gants. Cette saleté de prison pour doigts. D’ailleurs, qui a inventé ça ? Qui s’est dit un jour Oh, mes doigts ont trop de liberté, emprisonnons-les dans du tissu. Un fou. C’est sûr !
C’est moi qui décide du jeu ! C’est une règle sacrée. Gravée dans la pierre. Je bondis sur mon manteau en même temps que lui. L’attrape. Me bats avec. Un bras dans la mauvaise manche. Une tête coincée. Me contorsionne pour l’enfiler à l’envers. Tente de le remettre à l’endroit. J’échoue lamentablement. Triste destin. Je renonce. C’est un style. En fait, je suis une vision de la mode incomprise. Un jour, les gens comprendront. Ils feront des statues de moi. Des tableaux. Des tapisseries médiévales où je poserai en manteau à l’envers. Et tout le monde dira Regardez, elle savait. Elle était avenu..andiste...gardisme. Elle était incroyable !
MAMAAAAAAN, ON VA JOUER AU PAAAAARC ! Sait-on jamais qu'elle ait pas entendu Adam deux secondes avant. Puis la réponse qui entre et ressort par une oreille. Un souffle. Une approbation ? Un bruit de chaise ? Une bénédiction céleste ? On s’en fiche. C’est validé. Il faut y aller avant qu’elle nous rattrape et que je finisse la tête dans un chaudron.
J’ouvre la porte. Stop.
L’herbe anglaise. Les bancs anglais. Les arbres anglais. Les pigeons écureuils. Espions. Ils nous surveillent. Ils savent. Ils communiquent sûrement en clignant des yeux. En bougeant la tête. En faisant semblant d’être des pigeons normaux alors qu’en réalité, ce sont des maîtres de l’infiltration.
Je me tourne vers Adam. Regard perçant. Mission active. Il nous faut des noms de code. Identités secrètes. Camouflage. Stratégie. Je suis… Capitaine Chaussette du Chaos. Ça impose le respect. Ça terrifie les ennemis. Ça évoque une force incontrôlable, comme une chaussette qu’on perd toujours dans la machine à laver. Dramatique. Inoubliable. J’acquiesce comme si cette révélation avait été gravée dans la pierre par des sages millénaires.
Je l’observe. Je plisse les yeux, l’analyse avec toute la concentration d’un scroutt à pétard prêt à exploser. Il est mystérieux. Silencieux. Patient. Il a l’air normal, mais en vrai, il pourrait être une créature surnaturelle infiltrée. Toi… tu es… Grand Cornichon de l’Ombre ! Parce que les cornichons sont sournois. Ils attendent dans les bocaux, cachés dans le vinaigre, et puis BADABOUUUM, ils surgissent. Comme toi !
C’est parfait.
Avançons. Pas d’enfants. Pas d’jumeaux.
Des légendes en marche.
L’Angleterre n’est pas prête.