Vhagar Meraxès
Identité : Vhagar Meraxès
Surnom : Vhag
Date de naissance : 13/11/2094 (31 ans)
Nationalité : Norvégien
Statut du sang : Sang pur
Couleur : Teal 500
Lieux de résidence :
- Plume d'Oiseau-Tonnerre (+1 Attaque)
- Légèrement rigide (+1 Attaque | -1 Humaine)
- 31.13 centimètres
Statuts Spéciaux :
Capacités Spéciales :
Niveau Scolaire :
- Diplômé·e
Diplôme(s) :
Emploi :
Groupes :
Le passé n'est que souvenirs, stigmates ou regrets
Vhagar Meraxès a eu la chance de naître une cuillère en argent dans la bouche. Une mère aimante, tendre et issue d’une grande lignée de sorcier, un père exigeant mais tout aussi pédagogue et attentionné, un grand frère ambitieux, protecteur et fier de ses origines et un elfe de maison bien traité et demandeur de tâches ingrates; un cocktail tout droit tiré d’un ouvrage fait pour susciter l’envie et l’admiration. C’est dans ce contexte idyllique d’un manoir à flanc de falaise dans les contrées du Nord de la Norvège que naquit Vhagar, à l’écart des conflits et du contexte tumultueux du monde extérieur et de la paix fragile entre sorciers et moldus.
Même s’il vivait constamment dans une atmosphère où les meubles se meuvent d’eux même, bien sûr non sans un coup de baguette magique, la première extase vint le jour de ses neuf ans, alors qu’il aurait simplement souhaité voir ce verre d’eau se ranger seul et continuer un quarante-cinquième livre sur l’histoire de la magie. Le dit verre d’eau se leva et vint s’écraser dans un fracas sur le mur carrelé de la cuisine. Bien qu’en tant ordinaire cela aurait été une bêtise réprimandée, sa joie fût telle qu’il abandonna sa lecture pour l’exprimer à qui voulait bien l’entendre.
Deux ans plus tard, Vhagar rentrait à Durmstrang, école dans laquelle son père avait appris, et dans laquelle son grand frère Torval terminait sa dernière année. Toujours avide de tout connaître, il s’avéra être un élève particulièrement assidu et rigoureux, en plus d’être plutôt mature et grand pour son âge. Il devint rapidement cependant un élève évité, comme hors d’atteinte, probablement trop intellectuel au milieu d’enfants souvent perturbants, voire violents. Il avait peu d’amis, mais cela ne le dérangeait pas, considérant sa priorité comme l’accumulation de savoir afin de pouvoir marcher dans les pas de ses parents, occupant tous deux d’importants postes au ministère de la magie scandinave.
Particulièrement qualifié dans les cours de sortilège et de métamorphose, il prenait de son temps libre pour parcourir les bibliothèques à la recherche de plus de leçons, de plus d’éléments à apprendre, l’école Bulgare n’étant pas vraiment la plus à même de compléter sa formation dans ces domaines. Ainsi à l’âge de douze ans il s’essaya en cachette à l’animagie, et subit son premier échec cuisant, l’emportant deux semaines en clinique magique.
Une enfance somme toute banale, mais qui fût bien vite balayée par une réalité amère. Son père, figure de charisme au sein du Ministère, vint à se faire de nombreux ennemis à la morale et aux mœurs douteuses. Ainsi, le 21 décembre 2114, peu après qu’il eut atteint quatorze ans et que Torval ait déménagé en Russie pour un poste à risque mais prestigieux, le cauchemar débuta. Dans la nuit ou sommeillait paisiblement couple et enfant, un individu s’infiltra non sans mal dans le manoir, et perpetua l’acte qui scella définitivement la gaieté du garçon. Il reprenait ses esprits sur la froideur des briques de l’allée extérieur, dans les bras humides de larmes de l’elfe de maison qui venait de le sauver des flammes. Des flammes horribles ayant pris la forme d’une bête démoniaque, réduisant en cendres tout sur son passage. Cette vision cauchemardesque s’accompagna d’un contraste notable: un homme mystérieux, non, une silhouette sombre et noire, encapuchonnée dans un manteau qui semblait être une ombre, une fumée noire jurant avec la lumière du brasier. Une image qui resterait toute sa vie en mémoire comme le dénouement du pire jour de sa vie. Le domaine Meraxès avait brûlé, et ses parents avaient perdu la vie dans le drame et l’enquête n’apporta plus tard que la certitude d’un double meurtre, soit aucune réponse que l’enfant traumatisé n’avait déjà. Gaieté et engouement disparurent alors à jamais, laissant place au besoin de vengeance démesuré et à la réserve, aucunement mesuré par son frère qui, survivant à l’évènement à sa manière, ne donna plus de nouvelles dans les années qui suivirent.
Le traumatisme du jeune garçon le laissa d’abord l’envie de ne plus vivre pendant plusieurs mois. Dénutrition, déprime, il ne vivait plus que dans l’obscurité des rideaux fermés dans la chambre dans laquelle il emménagea, chez son oncle Brinjolf, immigré dans la campagne anglaise. Pour ne rien arranger, il dû apprendre l’anglais et subir de nombreuses séances de psychothérapies qu’il jugeait insupportables tant la dernière chose qu’il souhaitait était de discuter des événements de l’hiver. Il n’apprenait plus, était trop loin pour retourner à Durmstrang de toute manière, et ne trouva pas la force de reprendre là où il en était. C’est pourtant dans cette ferme qu’il découvrit le meilleur remède. Brinjolf était en effet éleveur de créatures magiques. Il possédait de nombreux enclos et plusieurs spécimens qui donnèrent à Vhagar le goût de s’en occuper. Les créatures ne parlaient pour la plupart pas et ne visualisaient pas plus loin que la fin de la journée, et c’est tout ce dont il avait besoin en l’instant. Il reprenait des couleurs, se mit à sortir davantage, et quand vint le jour de la rentrée, il intégra finalement Poudlard en quatrième année. Sa répartition dans la maison Serpentard ne l’étonna aucunement, ayant pris la peine de lire l’histoire de sa nouvelle école, mais encore une fois, il s’isola rapidement de par les regards de ses camarades lui donnant l’impression d’avoir plus vécu que leurs parents. Il ne parlait quasiment à personne, si ce n’était sa chouette épervière, Brinjolf, et l’elfe de maison qui passait de temps à autre avec l’espoir de remonter le moral de Vhagar en lui apportant des effets personnels de Norvège dont il n’avait malheureusement plus aucun intérêt.
A la fin de son cursus scolaire, le jeune homme avait retrouvé sa volonté d’avancer, motivé par son désir de vengeance et sa volonté de devenir un sorcier de renom. Bien que ses meilleurs résultats aux examens l’auraient conduit à envisager de devenir professeur ou magizoologiste il se tourna vers le ministère de la magie et s’engagea auprès du quartier des aurors. Sa rigueur et son dévouement en firent un agent particulièrement efficace et reconnu pour sa valeur, mais son manque de tacte et son mépris pour les sorciers moins investis que lui en firent un collègue plutôt désagréable avec qui il est impossible de dialoguer. Il se vit confier des missions de garde, de patrouille et d’intervention rapide, mais n’était jamais appelé pour des négociations ou des missions à caractère plus humain, si bien qu’il ne garda aucune relation au sein du Ministère lorsqu’il décida qu’il était temps de s’en retirer.
Après six années de service, Vhagar se retrouva donc à enchaîner des petits boulots, jugeant qu’il était temps de trouver des réponses sur son passé, de se donner le temps de voyager, et notamment de trouver un responsable. C’est étrangement dans les ruines de Stonehenge qu’il fit la rencontre la plus perturbante. Un homme en noir, capuchonné, dont le manteau semblait voler dans les airs telle une fumée abyssale et impalpable. S’élançant sans la moindre réflexion à la poursuite et dans le duel à mort avec celui qu’il pensait être le responsable de ses cauchemars, il comprit ce soir-là qu'il existe toujours quelqu’un de plus fort que soi. Le mage noir le surpassait en tout point, et ne lui laissa la vie sauve qu’après avoir compris qu’ils n’étaient pour le coup pas spécialement ennemis. Cette rencontre sonnait alors comme une incrédulité, une certitude que les certitudes sont bonnes à jeter, un flou total quant à l’existence d’un bien et d’un mal, et cette idée se renforça deux ans plus tard en réalisant qu’un revolver pouvait faire autant de dégâts aussi vite qu’une baguette magique, laissant sa dernière cicatrice de part et d’autre de l’abdomen du nordique.
Aujourd’hui Vhagar vie pour lui-même. Il est toujours en quête de vengeance, mais les indices s’effacent aussi vite que les traces dans la neige. Fin analyste dans un monde en proie au renversement, il craint plus que tout la chute du secret magique et ses conséquences, mais rêve d’un monde où il n’y a plus besoin de se cacher. Il apprend peu à peu à s’allier, à faire confiance bien que sa nature l’encourage à rester seul. Peu optimiste quant à l’avenir, comme à son habitude, il analyse, se prépare, pour des évènements qui pourraient bien rivaliser avec les heures les plus sombres de son passé. La suite ne demande qu'à être écrite.
Les apparences ne sont pas toujours trompeuses
Du premier regard, Vhagar Meraxès peut paraître froid, difficile à cerner et peu enclin à s’ouvrir même après plusieurs années de proximité. Et c’est tout à fait le cas. La nature l’ayant doté d’une carrure un peu plus large que la moyenne, mais surtout d’une taille frôlant les deux mètres, il est imposant et son caractère suit le personnage qu’il donne l’impression de donner. Ses nombreux tatouages de runes et de bêtes fantastiques tirées du folklore et des mythologies de ses terres d’origine qui se dessinent jusqu’au haut de son coup n’aident d’ailleurs en rien à le rendre visuellement plus sympathique. Sa peau est plutôt pâle, malgré son temps passé dehors, et ne bronze que très peu. Souvent vêtu de noir ou de bleu marine voire abyssal, ses habits sont toujours impeccablement repassés et propres, car il accorde une importance toute particulière à son apparence, bien que cela ne soit en rien pour mieux paraître aux yeux de ses congénères. Les opportunités se créent ponctuellement et il serait impensable pour lui de se retrouver mal fringué quelque soit l’occasion.
De nature particulièrement farouche, ce n’est plus tellement le fait d’être réservé qui le maintient dans la solitude mais plutôt le constant besoin de jauger, d’analyser une situation avant de faire un premier pas. N’ayant que très rarement fait l’expérience des relations romantiques, sa stabilité et son assurance peuvent le rendre attirant, mais il est à ce niveau tant aux bancs d’une société dite “classique” qu’il ne réagit comme personne aux signaux et aux occasions, d’ailleurs souvent manquées. Particulièrement pragmatique, les sous-entendus et les métaphores sont bien souvent mal comprises et les jeux de séduction comme les jeux de dérisions n’ont pas le moindre sens à ses yeux, au sens propre. Il n’est pour autant pas imperméable au point de ne rien ressentir, mais préfère pour le moment s’en tenir à des relations amicales comme de couple sans le moindre engagement.
Au cours de sa vie, Vhagar a pu de nombreuses fois faire l'expérience du danger, parfois de la mort et des atrocités dont le monde magique comme le monde moldu est capable. Elles ont laissé sur lui certaines marques, cicatrices, certaines qu’il porte fièrement, d’autres qu’il cache sous l’encre des dessins sur son corps. Ainsi la rudesse de sa jeune vie d’adulte a eu pour conséquence de le rendre physiquement un peu plus vieux qu’il n’en a l’air. Ses cheveux blonds ont quelques reflets de sel, sa barbe pourtant bien taillée reflète d’un gris certaines périodes difficiles à vivre même pour un homme finalement habitué à encaisser.
Pour autant, ce n’est pas quelqu’un de mauvais. Derrière ses traits graves et son comportement hautain se cache une réelle volonté à vivre comme tout le monde, une réelle envie de pouvoir faire confiance, quitte à devoir rouvrir certaines pages qu’il aurait souhaité brûler. Il est plutôt pédagogue et sait apprécier la compagnie de certains jeunes, bien qu’il supporte mal les enfantillages et les discussions sans importance. Lorsque l’amitié dépasse un certain stade d’engagement, c’est un roc près à beaucoup pour son prochain, considérant avoir choisi sa nouvelle famille à défaut d’avoir encore la sienne.
Son caractère peu téméraire tantôt pacifique tantôt agressif se retrouve dans la forme de l’animal en lequel son processus pour devenir animagus l’a transformé: Une panthère des neiges. Son apparence plutôt imposante se change en un matou plutôt svelte, mais dont les yeux d’un bleu clair presque irréel et les tâches ressemblant quelque peu à ses tatouages rappelle qui est réellement. Il se métamorphose presque tous les jours au cours de ses escapades en forêt ou en campagne, cette forme le rendant bien plus discret et difficile à trouver.