Homme
31 ans
Sang pur
Norvégien
Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : Vhag
- Nationalité : Norvégien
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 04/10/2025 à 09:16
L'ambigüité ne cessa pas avant que la petite voix ne résonne d'avantage dans le crâne du dernier Meraxès en date. Que diable faisait-il encore ici, et en même pourquoi diable est-ce qu'il devrait partir. La miss semblait moins rancunière, et voilà qu'elle donnait l'impression de l'analyser à son tour. Mais c'était son job à lui de faire ça d'habitude. Combien de fois il s'était senti jaugé de la sorte, et combien de fois cela c'était terminé avant même d'avoir commencé car il savait exactement à quoi cela rimait, à quoi s'attendre, à plus à y perdre qu'à y gagner. Et pourtant cette fois là comme très rarement il appréciait l'idée. Il prit quelques secondes pour rouvrir son sac de cuir, y déposer doucement le chartier vers le fond. Ses bras tout entier disparurent dans une distorsion matérielle, et profita de cet instant de fausse concentration délicate, car il avait répété mainte et maintes fois l'opération, pour la regarder un peu plus en large. Il n'était clairement pas du genre superficiel, à s'emballer pour une belle poitrine ou un postérieur bien galbé, mais il se surprit à envisager une moue des lèvres qu'il se garda bien de réaliser dans la réalité. Conforté dans l'idée qu'il y avait anguille sous roche, il préféra endurcir sa garde et fermer davantage ses expressions à cette évidente prédatrice. Sa main à couper qu'elle était au moins un quart vélane.
- Hum hum, donc, tu aimerais postuler pour le bureau des Aurors, mais tu as oublié comment lancer un reparo ? Lui répondit-il en pointant du doigt la pince en miettes. D'ailleurs, te présenter, tu ne l'as pas fait.
Il avait lui-même été Auror auparavant, peut-être vers le même âge d'ailleurs, mais se garda de l'en informer. Sans doute qu'il ne la reverrait pas de si tôt et de toute manière ça n'avait pas tellement d'importance compte tenu de son passif en tant que tel. Ce n'est pas comme s'il allait la pistonner, d'autant plus auprès d'anciens collègues qui de toute évidence n'avaient jamais porté le Norvégien dans leur estime. Sauf peut-être Scott, mais si sa mémoire ne faiblissait pas, lui aussi avait fini par partir. Maintenant qu'il y pensait, un bon hydromel en souvenir du bon vieux temps aurait été une bonne idée histoire de reprendre des nouvelles d'Alexander. Mais son esprit divaguait légèrement, là.
Il se releva doucement, ne prenant pas le risque de craquer les coutures de son pantalon de costume cendré favori; observant, il fallait l'avouer, de belles courbes mises en valeur dans une sombre robe serrée au corps. Elle mordait son doigt maintenant? Etait-ce du charme ? Si toutefois en contrôle total, son visage ne laissant rien transparaître, toujours aussi pragmatique et désintéressé, il fallait bien admettre que vélane ou pas cette jeune femme attisait plus sa curiosité qu'il n'aurait bien voulu l'admettre. Et elle avait beau se donner tout le mal du monde pour tenter de garder le contrôle, elle ne lui enlèverait pas ça, et il ne rentrerait pas dans cette sorte de jeu, quitte à voir jusqu'où cela irait quand même de ne pas encore y prendre part.
- A vrai dire, on ne dresse pas vraiment les chartiers. Il fit mine de la dévisager comme si elle venait de sortir la plus grosse des âneries, feignant une seconde un grand mépris avant d'offrir un ponctuel sourire amusé. Ils n'en font qu'à leur tête, ça serait une perte de temps.
Les deux mains libres, il réajusta sa sacoche sur son épaule et s'il avait fait mine d'être sur le départ, il se ravisa instantanément sans réellement en expliquer le pourquoi ni le comment. Il se retrouvait là à la regarder d'un air toujours aussi neutre et sérieux, son sourire bref ayant disparu, tout en se demandant quand même si cela ne lui donnait pas l'apparence d'un type bizarre. Au pire grand bien lui fusse, elle tracerait son chemin, lui le sien, et garderait cette objective beauté simplement en mémoire et sans arrière pensée.
Message publié le 03/10/2025 à 09:13
Depuis qu'il avait apprit une certaine forme de politesse, Vhagar paraissait nettement moins fermée que quelques années plus tôt. Un semblant de vie somme toute normale probablement, loin des mauvaises ondes et loin de sa tourmente, il n'en restait pas moins difficile de faire suivre ces formes de bienveillance par des actes ou des paroles. D'autant plus lorsque la victime d'une légère bousculade le regardait comme s'il avait jeté son chat sous un bus. Quelques mots sortirent de ces lèvres pulpeuses et se retinrent dans un silence qui laissa penser qu'elle était du genre à parler plus vite qu'elle ne réfléchissait. Le sorcier fronça un sourcil, l'air de souligner qu'elle pouvait terminer sa phrase si elle en avait le courage. Après tout s'il avait eu l'occasion d'en voir des vertes et des pas mûres, celle-ci semblait à peine cueillie dans la fleur de l'âge. Et si les traits de ce joli minois aurait sans doute emballé le cœur de plus d'un homme à la vue de ce regard débordant de caractère, lui resta sans répondre, intrigué par quelque chose d'inhumain chez cette femme alors qu'elle se relevait en ramassant ses documents. Quelque chose de potentiellement dangereux, mais pas dans le sens où il avait l'habitude de le comprendre ou de l'expérimenter. En témoigna également la manière dont elle se relevait.
Il s'oublia le temps d'une demi seconde, chose suffisamment rare pour qu'il cligne des yeux trois fois de suite alors qu'elle lui sortait la phrase cliché de film moldu qu'il avait l'habitude de ne jamais regarder, quand bien même il aurait une télévision chez lui. Il se contenta de hausser un sourcil sans lui répondre. Sans doute qu'il s'attendait plus à quelque chose du genre "Y'a pas de mal", "Pas de soucis au revoir". Ainsi il se retrouvait là, en face d'une jeune femme qui de toute évidence n'allait pas lui laisser l'occasion de s'en aller comme si de rien n'était. L'occasion de s'exercer peut-être ou une mince envie de rester ici pas trop loin de cette captivante présence, il délia la créature d'entre ses bras, exerçant une pression d'un doigt sur la tête de l'animal, informulant bloclang pour éviter qu'elle ne sème plus de raffut, et pouvoir se libérer une main pour le maintenir en place de l'autre tout en lui laissant la possibilité d'observer un peu les alentours, comme pour l'accommoder à un espace qui disparaitrait sous peu au profit de sa vieille sacoche en cuir noir.
- Qu'est-ce que c'est ? Il n'est pas très poli. Bien qu'il soit plutôt mignon.
La question provoqua un léger air étonné sur le visage du Norvégien. Noter l'impolitesse d'un chartier sonnait comme faire souligner à un élève de Poufsouffle qu'il aime bien prendre le goûter, voire pire, prétendre qu'un dragon a des ailes. Néanmoins son expression resta relativement neutre. S'il fallait faire revoir les bases des cours de soins aux créatures magiques, c'est qu'il n'avait soit pas affaire à une excellente sorcière soit qu'il avait en face de lui le genre à s'en tenir aux matières populaires. Néanmoins son visible jeune âge jouait peut-être en la faveur d'une ouverture d'esprit, souligné par une remarque curieuse mais bonne à prendre. Si un chartier est "mignon", qu'en serait-il d'un occamy ou d'un vivet.
- C'est un chartier, et non ils ne sont pas connu pour leur éducation...
Il s'arrêta assez nettement avant de faire un cours sur la capacité des chartiers à parler autrement que par grossièretés. Il tenait toujours la bête qui semblait moins encline à tailler la route, comme si elle était de mieux en mieux installée, et le regard de l'homme se posa sur les feuilles de papier que la jeune femme serrait contre elle. Non pas qu'il eut l'œil assez vif ou perçant pour lire de quoi il s'agissait, mais il eut un court instant de réflexion. C'était de toute évidence la première fois qu'il la rencontrait, qu'il la voyait, même, car il s'en serait probablement rappelé. Une nouvelle ? Pas d'attaché case, pas de sac, elle portait tout dans ses fines petites mains qui trahissait une hygiène impeccable et une importance particulière accordé à l'apparence. Partant du principe qu'une visiteuse ne s'encombrerait pas à s'apprêter de manière si soignée, la déduction paraissait alors plutôt simple.
- Tu postules dans quel département ? Lui demanda-t-il tout en caressant la tête du chartier en proie à débuter une petite sieste comme s'il s'était fatigué lui même à mitrailler des âneries.
Il l'avait tutoyé, non pas par manque de respect ou parce qu'elle avait l'air plus jeune que lui, mais simplement car l'apprentissage des bonnes manières était suffisamment loin derrière lui pour passer outre des pratiques sociales qu'il jugeait alors inutiles en dehors du cadre professionnel ou d'un cadre où il avait quoique ce soit à y gagner. Cela le préoccupa d'ailleurs nettement moins que la petite voix dans sa tête qui commençait déjà à lui marteler de foutre le camp tant il n'avait plus rien à faire là. Et pourtant, quelque chose chez elle l'incitait à rester.
Message publié le 03/10/2025 à 06:39
(RP écrit en partant du principe que c'est ok pour la demande de poste, sinon j'éditerai sans soucis)
- Pas poils ! Peau nue qui suinte, berk ! Grand bipède dégoûtant !
C'était loin d'être la première fois que Vhagar avait affaire à une dégnomisation qui tournait au vinaigre. Plutôt que de payer les services d'un éleveur, trop de famille de sorciers irréfléchies prenaient le risque d'emprunter illégalement, ou se faisaient livrer les services de bandes mal organisées totalement dépourvues de règles ou de limites. On se retrouvait avec des bêtes potentiellement dangereuses dans la nature, ou des créatures dont monsieur et madame X ne savaient plus quoi faire, et cela le dégoutait. Il en voyait tous les jours, ces petits et moyens êtres mal compris, qui n'avaient rien à faire entourés de bipèdes dégoutants, et qui pourtant finissaient dans la sacoche du Nordique afin qu'il les ramènent là où était leur place. Afin d'éviter qu'il ne tente de s'enfuir, Vhagar tourna le regard vers la créature, prenant soin de ne pas se blesser d'un coup de dents, et appuya doucement sur ce qui pouvait s'apparenter à un front pour qu'elle reprenne place à l'abris des regards indiscrets.
- Dégage ! Moche moche doigt coll...
Cela ne faisait que quelques semaines qu'il avait changé de département, et pourtant c'était au moins le trente-et-unième chartier qu'il fallait remmener en centre d'élevage. Les spécialistes de la chasse aux gnomes étaient très souvent mal gérés, si tant était selon l'avis du magizoologiste qu'ils devaient l'être: gérés. Un chartier qui n'a plus de gnomes à chasser peut potentiellement devenir dangereux, mais c'était surtout le débit de parole du bestiau qui pouvait faire vriller n'importe quel humain manquant quelque peu de patience. Et de la patience, Vhagar en avait, fort heureusement. Surtout avec Dwight, ce collègue du département des transports magiques qui manquait suffisamment de travail pour venir demander des services, souvent les mêmes, que Vhagar ne pouvait lui donner.
- Meraxès, tant que je vous tiens ! Ce dernier laissa un long soupir avant de se retourner, ses épais sourcils froncés d'agacement. Par rapport à ce dont je vous ai parlé la dernière fois…
- Mr Dwight. Comme je vous l'ai déjà dit, faites une demande auprès du département. Où à Ludus, il sera ravi de vous aider. Et si c'est encore pour votre histoire de fangieux, faites donc…
- Oui ?
- Une réclamation auprès du département. Le chartier sortie une nouvelle fois sa tête.
- Moche ! Encore plus moche lui ! Tête d'éruptif !
Vhagar esquissa un sourire avant de tourner les talons. C'était normal que ce type de créature passe son temps à jurer, beaucoup moins que ce qu'elle puisse dire ait un semblant de sens ou décèle la moindre once de vérité. Le Nordique caressa la bête d'un air amusé et rentra dans l'ascenseur. Seul, il la regarda d'un air suggérant un "c'était bien envoyé". Ce spécimen ci semblait bien moins friand de morsure à tout va que la plupart de ses congénères. Il fallait dire qu'une docilité si relative et approximative devenait plutôt rare, les humains n'étant pour la plupart pas réellement éduqué à les considérer à part entière, et les chartiers pouvant à quelques neurones près être considérés comme intelligents ressentaient plutôt facilement la crainte ou le dégoût chez leurs voisins bipède. A ce compte là, la cohabitation n'était guère suggérée, comme en attestait les réclamations et les incidents rapportés au département de contrôle des créatures magiques.
Celui-ci, Vhagar songeait presque à tenter de l'apprivoiser et à l'emmener chez son oncle. Un chartier pouvait toujours être utile quoiqu'on en puisse en dire et au delà de l'aspect gnome, et cela aurait été un bon moyen de l'étudier un peu plus, celui-ci n'ayant pas encore essayé de lui sauter à la gorge, la mâchoire bien acérées la première. Malheureusement les règles étaient strictes, et depuis quelques années Vhag avait décidé de ne plus faire de vagues. Il le ramènerai donc à la réserve de Ludus, qui s'occuperait de le réinsérer où de lui trouver un abris, le département n'ayant plus vraiment le temps d'aller aussi loin dans de si simples affaires. Celles-ci devenaient en effet assez routinières. On l'assignait à des missions, plus des réclamations qu'autre chose, et cela devenait si simple et redondant qu'on pouvait lui en assigner trois ou quatre dans la même journée. Il lui manquait de voir quelque chose de nouveau. De répondre à des cas plus rares, des découvertes et études qui nécessitaient de réelles observations. Voir du pays, changer de pays, tout ça, c'était de plus en plus rare, surtout depuis que le métier de Magizoologiste s'était autant démocratisé. "Un grand merci à feu Norbert d'avoir popularisé la bonne cause", se dit-il.
En sortant de l'ascenseur, le fragile silence laissa place à un brouhaha de dialogues, de talons sur le parquet ciré et de papier volants autour des décorations fastueuses. L'architecture faites de bois sombre et vernis d'il ne savait combien de touches offraient une ambiance presque glaçante que la foule d'employés du Ministère ne suffisait réellement à réchauffer. A cela s'ajoutait la gigantesque fontaine d'une fraternité toujours caduque. Cela lui aurait paru sympathique qu'un centaure puisse réellement fraterniser avec un humain, mais il savait la réalité bien plus compliquée que l'idéal statural ne pouvait le laisser l'imaginer. Enfin, il la voyait presque tous les jours depuis un moment cette statue, et c'était pourtant la même réflexion qu'il se faisait à chaque fois que ses pas longeaient les rebords de marbre de la structure.
- Baaahh ! Tout plein moches ! Dégueu tous ! Berk !
De manière mécanique, la main de Vhagar alla repousser la petite tête de l'énorme furet dans son abris, mais cette fois-ci il fût surpris de sentir que ses doigts ne faisaient que s'enfoncer dans un sac vide. Il serra le cuir contre lui, cherchant vivement du regard où est-ce que la créature aurait pu fuir. Au milieu de tous ces sorciers accaparés par leur nonchalante marche, ceux ci n'avaient heureusement pas remarqué que courrait vers les cheminées le gros rongeur pataud. Heureusement car un chartier un tant soit peu normal en aurait profiter pour se faire les dents sur toutes les chevilles à porter de crocs. Le Nordique entama sa course pour le rattraper. La créature ne courant pas si vite, quelques foulées suffirent pour arriver à sa portée, mais c'est lorsque ses grandes mains furent sur le point d'agripper le poil de la bête que celle lui feinta un virement de bords. Déséquilibré dans son élan, le sorcier parvint à attraper la queue du chartier tout en glissant de son flanc sur le sol bien trop ciré de l'atrium. Ainsi il tira d'un coup sec et fort pour ramener le sac à puce sous ses deux bras gênés par les manches du beau costume qu'il venait de salir. Quoique c'était peut-être le bois du parquet qui pouvait paraître un peu moins flambant neuf. Il ne remarqua qu'ensuite que dans sa chute il avait emporté une jeune femme qui venait visiblement faire bonne impression. Il se releva, le chartier toujours dans ses bras, dans l'incapacité de lui tendre une main pour l'aider à se relever à son tour.
- Dégage ! Dégage ! Cracra, vilain, tarte ! Mo...Il parvint à se dégager une main pour museler le manque d'éducation de l'animal.
- Veuillez m'excuser. Ces bêtes n'aiment pas trop les humains, et celle-ci me donne un peu de fil à retordre...