Harry Potter RPG

Liste des messages de Phoebe Black

Phoebe Black

Femme

26 ans

Sang-mêlé

Britannique

Premier Instant.

Message publié le 04/10/2025 à 06:27

Phoebe observait Vhagar d’un œil calculateur, mesurant chaque détail de sa posture, chaque geste de ses mains, la façon dont il tenait la créature ligotée contre lui. Ses traits étaient calmes, presque détachés, mais la précision de ses mouvements trahissait un entraînement ancien, une maîtrise acquise au prix d’années de rigueur. Elle resta un instant silencieuse, serrant ses feuilles contre sa poitrine, sentant le froissement du papier entre ses doigts et la texture légèrement rugueuse de leur surface. Le contact lui rappelait qu’elle gardait ses repères, un point fixe dans ce moment d’observation minutieuse. L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres, mais ses yeux, eux, restèrent glacés et pénétrants.


 

Autour d’eux, le ministère bruissait faiblement. Le murmure lointain des pas sur le parquet ciré, le léger écho d’une voix dans un couloir adjacent, le grincement des portes, tout cela formait une toile sonore qu’elle analysait inconsciemment. Même la lumière filtrée par les hautes fenêtres semblait jouer sur les murs, créant des ombres mouvantes qui accentuaient la rigueur des traits de Vhagar et la nervosité contenue de Phoebe. Elle sentait la froideur du sol sous ses chaussures, la chaleur légère de ses mains contre ses feuilles, et ce petit picotement de gêne quand sa pince, brisée dans sa chute, s’était éparpillée sur le parquet vernis quelques secondes plus tôt.


 

Elle avait appris à se contenir, à ne jamais laisser paraître l’agitation qu’elle ressentait. Pourtant, quelque chose chez cet homme éveillait sa curiosité : un mélange de prudence, de contrôle et d’une maladresse presque imperceptible dans sa façon de manipuler la créature, mais surtout un je ne sais quoi chez lui qui affirmait en avoir vue beaucoup, comme des yeux sans leurs étincelles. Chaque léger frisson de l’animal sous ses doigts, chaque repositionnement des mains de Vhagar, lui donnait des indices. Phoebe inclina légèrement la tête, comme pour observer mieux, mais son regard ne quitta jamais son expression neutre mais attentive. Elle sentait que chaque mouvement qu’elle ferait serait analysé, que chaque geste, même minime, pourrait révéler ses intentions, et elle se prit au jeu de cette évaluation silencieuse.


 

— Je ne postule dans aucun département, dit-elle enfin, sa voix cristalline tranchant avec son visage presque angélique, encadré par des épis de cheveux désormais détachés. À vrai dire… elle crut oublier un instant la pincette brisée sur le sol vernis. En vérité, je suis ici pour travailler auprès d’Auror. J’avoue espérer pouvoir en devenir une un jour.


 

Un sourire presque trop angélique étira ses lèvres, débordant de sincérité pour l’œil de l’autre, mais derrière cette façade, une amertume sourde persistait. Avoir osé prononcer ces mots à voix haute lui laissa un goût métallique sur la langue. Était-ce vraiment elle qui le pensait, ou simplement l’effet du lavage de cerveau que son père avait exercé toute sa vie ? Elle ne savait pas encore, et cette incertitude la dérangeait, sans qu’elle ne puisse le laisser paraître.


 

— Ah… et merci pour la pince, maintenant je n’oserai plus me présenter… lâcha-t-elle dans un soupir feint, presque théâtral. On pouvait facilement croire à une jeune femme attachante, trop gênée pour ne pas paraître parfaite, comme si chaque geste était un risque d’échec.


 

Elle observa sa montre, remarquant qu’elle avait encore le temps de glaner quelques informations supplémentaires sur cet homme. Le léger tic-tac résonnait dans l’air, se mêlant au souffle régulier de la créature et au froissement de ses feuilles. Après tout, avoir des connaissances dans n’importe quel département du ministère pourrait se révéler utile, et elle ne laissait jamais passer une occasion d’analyser et de mémoriser.


 

Elle passa une main dans ses cheveux avant de reporter son doigt entre ses dents, un fin sourire refermant sa mâchoire sur son ongle verni. Ses yeux bleus scrutaient Vhagar avec intensité, comme si elle essayait de deviner en un seul regard l’étendue de sa personnalité, ses forces et ses faiblesses. D’un air taquin, presque faussement enfantin, elle lança :


 

— Et vous, alors… vous dressez des chartiers pour le plaisir de paraître courageux, ou bien est-ce une vocation plus… officielle ?


 

Phoebe laissa son regard glisser lentement sur lui, évaluant la moindre réaction, chaque micro-expression, chaque contraction musculaire. Dans sa posture droite et maîtrisée, il y avait quelque chose de fascinant à analyser, un mélange de force tranquille et de tension contenue, et elle s’en délectait silencieusement. Chaque détail de sa gestuelle, chaque clignement des yeux ou mouvement de la tête alimentait ses calculs : elle voulait comprendre ce qu’il était capable de faire, et surtout, ce qu’il pensait d’elle. Et si elle laissait transparaître un quelconque émoi, ne serait-ce qu’un instant, elle le ferait dans le cadre précis de son contrôle total, jamais par vulnérabilité.


Premier Instant.

Message publié le 03/10/2025 à 07:50

Sayez, elle avait entendu une voix mal fagotée, et déjà son manque d’attention l’irritait comme une piqûre sous la peau. Elle ne pouvait à présent que bouillonner davantage, chaque seconde qui passait lui donnant l’impression qu’on alimentait le feu dans sa poitrine. Toujours à terre, elle se retourna d’un geste vif, les sourcils toujours trop froncés pour une voix aussi cristalline que la sienne, une voix qui, en vérité, tranchait avec la dureté de son visage et la tension de ses traits.

 

— Vous excus— ?!

 

Phoebe se coupa dans son élan, presque heurtée par le silence qui suivit ses propres mots. Son regard se fixa, accroché malgré elle à la silhouette de l’homme en face d’elle. Ses yeux glissèrent d’abord sur la petite bestiole qu’il tenait, ligotée maladroitement contre lui, puis remontèrent le long de la main qui la retenait, une main abîmée, les jointures marquées, comme si le travail ou la rudesse du quotidien l’avaient consumée. Cette simple vision porta un coup à son agacement. Elle resta figée, un souffle coincé entre ses lèvres. Elle secoua la tête pour reprendre le contrôle, comme pour chasser ce trouble, et pinça sa bouche, cherchant à retenir une réplique trop sèche. Mais ses yeux, eux, trahirent déjà qu’elle s’attardait sur lui plus qu’elle ne l’aurait voulu. Oui, si elle était honnête avec elle-même, il y avait quelque chose d’étrangement « mignon » dans sa façon de se tenir, un mélange de maladresse et de fierté, de force contenue et de retenue fragile.

Elle baissa les yeux pour se soustraire à ce constat, ramassa ses feuilles tachées de poussière d’un geste vif, les serra contre sa poitrine comme pour s’ériger une protection, puis se redressa. Le mouvement eut la grâce naturelle qu’elle ne pouvait s’empêcher d’exhiber, même dans des instants ridicules comme celui-ci. Pas la peine d’user de ses charmes pas encore. Ou alors ? Peut-être serait-il amusant, au contraire, de tester, de voir jusqu’où un inconnu pouvait se laisser happer. Mais non, son père lui soufflait encore à l’oreille : « l’expérience, Phoebe, toujours l’expérience. »

 

— Eh bien, dit-elle enfin, la voix plus douce que son visage fermé, voilà une bien drôle de façon d’aborder une femme, j’imagine.

Ses yeux se détachèrent de l’homme pour se poser sur la créature qu’il gardait contre lui. Elle s’approcha d’un pas mesuré, ses affaires toujours serrées contre elle, comme une barrière invisible, et inclina à peine la tête, avec cette curiosité qu’elle ne se permettait que rarement.

 

— Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle, les lèvres étirées d’une ironie subtile. Il n’est pas très poli.

Ses sourcils se haussèrent, et déjà son esprit se plaisait à souligner l’ironie : après tout, les Chartier n’avaient jamais brillé par leur sens de la politesse… et Phoebe, encore moins par son goût des créatures magiques. Pourtant, ses yeux restaient rivés sur le petit être, malgré elle.

Un souffle lui échappa, mi-amusé, mi-agacé de sa propre faiblesse.

 

— Bien qu’il soit plutôt mignon. concéda-t-elle enfin, presque comme un aveu qu’elle aurait préféré ravaler.


Premier Instant.

Message publié le 03/10/2025 à 04:54

Phoebe Black. Un nom qui pesait comme une malédiction, transmis par le sang et l’histoire, et qu’elle n’avait jamais eu d’autre choix que de porter. Toute son enfance, toute sa scolarité, ce fardeau l’avait suivie, rappel constant de la lignée dont elle était issue. Elle l’avait subi en silence, parfois avec résignation, parfois avec une rage muette qu’elle n’osait jamais exprimer. Désormais pourtant, un chapitre s’achevait : les études étaient derrière elle. Pour la première fois, elle entrevoyait la possibilité d’écrire sa propre route. Mais son cœur tremblant savait déjà qu’il n’était pas certain que son nom la laisse en paix, même dans le monde du travail. Au fond, elle se doutait qu’il lui faudrait sans cesse composer avec cette ombre, que certains la jugeraient, la craindraient, ou au contraire chercheraient à l’utiliser pour en tirer avantage.

 

Si elle avait eu le choix, Phoebe aurait suivi un tout autre chemin. Elle aurait plongé dans les arts, dessiné sa vie en traits libres et colorés, loin des carcans de son père. Mais le destin, sous les traits de cet homme autoritaire, avait toujours réduit ses désirs à néant. Depuis sa naissance, ses volontés semblaient insignifiantes, comme balayées par une main plus forte que la sienne.

Ce matin-là, elle se préparait dans sa chambre, au sein du manoir familial où chaque mur rappelait l’austérité de son nom. Un elfe de maison s’affairait à ses côtés, discret, précis, veillant à ce que rien ne manque pour l’entretien qu’elle devait passer. Qu’importait si l’on ne retenait pas sa candidature ce jour-là : l’essentiel était de persévérer, de chercher jusqu’à trouver, sans jamais céder au découragement.

 

Elle enfila une robe noire cintré, élégante et sobre, qui soulignait sa taille avec une rigueur presque militaire. Par-dessus, elle passa un blazer bleu marine, pièce classique mais choisie pour inspirer confiance et sérieux. Des escarpins assortis complétaient la tenue : tout était mesuré, pensé pour plaire sans en faire trop, pour se faire remarquer sans éveiller de soupçons.

Devant le miroir, elle releva ses longs cheveux noirs en un chignon qu’elle fixa à l’aide d’une pince. Le résultat était à peine soigné, trop rapide, mais suffisant. Elle ajouta ensuite une touche délicate de maquillage : un voile rosé sur ses joues pour adoucir ses traits, et un trait de liner qui mettait en valeur l’éclat presque irréel de ses yeux couleur de cristal.

Elle se contempla une dernière fois, puis inspira profondément.

 

— Allez… ça va être une réussite, n’est-ce pas, Créature ?

 

Sa voix s’éleva, basse, presque ironique. Mais l’elfe ne répondit pas. Il resta là, figé, le visage trop dur, trop marqué de sévérité et d’un mépris muet. Ses yeux ne disaient rien, et pourtant, Phoebe avait la sensation d’y lire un reproche. Comme s’il l’accusait en silence, la traitant de traîtresse à son sang, de Black indigne, souillée par une ambition qui n’était pas dictée par la pureté de sa lignée.

 

Cette pensée lui laissa un goût amer sur la langue, semblable à un poison. Elle redressa pourtant le menton, feignant une assurance qu’elle ne possédait pas vraiment. Ses traits se figèrent en une expression calculée, une sorte d’arrogance glacée qu’elle avait apprise de son père. C’était son masque, celui qui lui permettait d’affronter le monde sans dévoiler la fragilité sous-jacente. Elle rassembla ses affaires ; un dossier épais, quelques livres de référence, et surtout les documents nécessaires à sa demande de poste,  puis se dirigea vers la porte.

Dans les couloirs du manoir, elle ralentit le pas, attentive au moindre bruit. Son père pouvait surgir à tout moment, l’arrêter pour lui rappeler, encore une fois, combien ses choix n’étaient pas les siens mais ceux de la famille. Elle savait d’avance ce qu’il dirait : son devoir, l’importance capitale que représenterait sa place si elle rejoignait le Ministère. Pour lui, elle n’était pas une fille, mais un pion. Une pièce d’un échiquier ancestral. Alors elle se glissa hors du manoir en silence, échappant de justesse à l’ombre de son autorité.

 

Ce n’était pas grave. Elle en avait l’habitude. Depuis toujours, sa vie lui échappait. Elle n’était pas une existence choisie, mais subie. C’était ainsi.

 

Le vert étourdissant de la poudre de cheminette l’engloutit, et lorsqu’elle rouvrit les yeux, ce fut pour se retrouver au cœur du Ministère de la Magie. L’agitation était déjà là : des sorciers et sorcières pressés qui traversaient l’atrium, les voix qui se chevauchaient, le claquement des bottes sur le sol poli. Phoebe inspira lentement. Tout, ici, respirait le poids des institutions, l’ordre établi. Elle avait beau avoir vu ces lieux autrefois en tant que simple visiteuse, l’idée qu’elle puisse désormais en faire partie la fit frissonner.

 

Ses doigts se crispèrent sur son dossier. Elle se sentait à la fois minuscule et terriblement observée. Et pourtant, au milieu de son malaise, une étincelle brillait : l’espoir. L’espoir qu’un jour, son père reconnaîtrait ses efforts, qu’il la regarderait enfin autrement qu’avec cette froideur distante. Elle n’aimait pas l’admettre, mais elle en avait un besoin maladif, comme une drogue dont elle n’avait jamais su se sevrer. Alors Phoebe serra son dossier contre elle et continua d’avancer, son chignon déjà légèrement défait par la course du matin. Sous le fard discret et les manières apprises, il n’y avait plus qu’une jeune femme épuisée d’être jugée, mais incapable de renoncer à ce regard paternel qu’elle poursuivait comme une chimère. Et puis, au fond, il y avait quelque chose de grisant dans l’idée qu’on la craigne. Une ironie douce-amère l’effleurait : ce nom qu’elle avait toujours subi lui conférait malgré tout un pouvoir silencieux. Mais pas ici. Pas maintenant. Au Ministère, elle le savait, elle risquait de passer pour l’une des plus jeunes, l’une des moins expérimentées. Il valait mieux enfiler le masque de l’innocence, s’abriter derrière une humilité feinte, plutôt que d’arborer trop tôt l’arrogance des Black.

 

Elle pressa le pas, le cœur battant plus vite à mesure qu’elle traversait l’atrium, ses yeux s’attardant un instant sur la statue monumentale. Des silhouettes de moldus y étaient représentées dans une position soumise, comme écrasées par la gloire des sorciers. Une vision qui aurait dû lui inspirer un certain sentiment de légitimité, ou même de satisfaction, tant elle incarnait la vision de son père. Mais Phoebe n’y vit qu’un reflet amer de la rigidité de son monde, une répétition en pierre de la prison invisible où elle évoluait depuis toujours. Elle n’eut pourtant pas le temps de s’attarder davantage. Un choc violent la prit de plein fouet à l’épaule, la projetant sur le côté. Son corps perdit l’équilibre, et dans un mouvement désordonné, elle se retrouva à genoux sur le sol glacé et poli. La douleur sourde du coup résonna jusque dans son bras, mais ce ne fut rien comparé à l’humiliation qui la saisit aussitôt. Sa pince vola dans les airs et se brisa dans un tintement discret avant de disparaître sous la foule. Ses longs cheveux noirs se déversèrent en cascade sur ses épaules, désordonnés. Ses documents, ses livres, ses feuilles de candidature s’éparpillèrent sur le sol comme les débris de son fragile contrôle.

Autour d’elle, des silhouettes ralentirent à peine. Quelques regards curieux se posèrent sur elle, l’évaluèrent comme on observe une scène banale, puis s’éteignirent dans l’indifférence. Ici, personne ne s’arrêtait pour aider. Le Ministère avait toujours eu cette froideur impersonnelle :

Une marée d’individus pressés, chacun absorbé par sa propre importance.

Phoebe tiqua, sentant une bouffée de chaleur monter dans ses joues. Ses doigts tremblaient légèrement en ramassant ses papiers, et malgré ses efforts pour retrouver une contenance, ses sourcils se fronçaient davantage qu’elle ne l’aurait voulu. Voilà qui trahissait son masque d’innocente docilité, remplacé par une expression trop dure, trop tendue. Elle savait que cela pouvait être perçu comme une faille. Elle inspira, força son visage à se détendre, même si ses gestes demeuraient rapides, presque fébriles, pour récupérer ses affaires éparpillées. Chaque seconde lui paraissait interminable, et dans le tumulte de l’atrium, elle se sentit minuscule, vulnérable. Pourtant, au fond d’elle, une colère naissait, brûlante, prête à jaillir. Elle ne pensa des lors qu'a la personne ayant provoquer cette fissure fine de faiblesse chez elle.
 

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