Harry Potter RPG

Liste des messages de Aldebert Wickerson

Aldebert Wickerson

Homme

56 ans

Sang-mêlé

Britannique

Check-up de routine

Message publié le 14/02/2025 à 17:34

Il avait pas prévu d'y aller. En fait il avait plutôt prévu de pas y aller. Mais y a des injonctions qu'on peut pas vraiment ignorer. Cinq ans qu'il aura trainé quand même, avant d'enfin daigner obéir au fabuleux courrier pour la santé et la sécurité de nos seniors. Senior. Aldebert Tinkerton, senior. Pis quoi ? Il a juste passé cinquante balais en fait. On a connu pire. Il est pimpant comme un jeune homme ok ? Bon. Le fait est que ça reste obligatoire. Il a dépassé la date butoir, certes, mais vu l'endroit où il compte passer son examen ça devrait pas tant poser de problème.

Adaline va pas l'emmerder. C'est pas une emmerdeuse. C'est l'opposé d'une emmerdeuse, si on lui demande. Il a confiance quoi. Plus qu'en de parfaits inconnus qui viendrait en prime lui faire des remontrances pour le temps qu'il a mis à venir se faire examiner. Déjà que la dernière fois qu'il s'est pointé à Sainte Mangouste ça a été pour demander les résultats d'un test de paternité. Nan il a plus vraiment envie d'y aller. Z'ont que des mauvaises nouvelles dans ces endroits.

Adaline elle aura pas d'mauvaises nouvelles.

La démarche est rapide, ses longues jambes l'entrainant au travers des couloirs dans le claquement sec de souliers parfaitement cirés. Il ne salue que brièvement les étudiants sur son passage, peu désireux de s'expliquer sur la raison de sa présence dans ce couloir. Le visage relativement fermé, il n'a pas grand chose de sa légèreté habituel. Les lèvres ne s'étirent d'aucun sourire, les poings sont implantés dans le fond des poches comme deux pierres, et le regard perçant ne semble briller d'aucun éclat. Il déteste tout d'un instant qui n'a pourtant pas commencé.

La porte grande ouverte l'accueille de toute sa hauteur, et il est immédiatement baigné des lumières douchées par les immenses fenêtres. L'infirmerie est un endroit agréable, si on occulte le fait qu'on s'y trouve généralement pour les mauvaises raisons. Les lits sont impeccablement alignés, faits au carré, les draps d'une blancheur immaculé. Aldebert s'avance soudainement prudemment, comme s'il s'attendait à être hameçonné par quelconque piège laissé là par un élève mutin absurdement posté derrière la porte. Il n'en est rien. Seulement du vide et du silence.

- Miss McBride ? Adaline ? Sa voix fait écho contre les murs de pierre, et semble vouloir se perdre au plafond.


Cœur de loup

Message publié le 14/02/2025 à 17:23

- Un verre aux Trois-Balais ce soir ? Deux, trois ? Qui dit mieux ? Quelqu'un ?
 

Demande banale jetée par-dessus la table des professeur à l'heure du déjeuner, ce vendredi midi. Un seul animal y avait répondu à l'affirmative, et pas des moindres. Daryl Brooks n'était jamais en reste quand il s'agissait de se détendre en dehors des murs du château. Ça tombait bien. Aldebert n'avait pas calculé l'évènement bien sûr, mais il fallait admettre que ça faisait un moment qu'il voulait se retrouver en tête-à-tête avec le professeur de potions. Notamment pour débattre d'affaires qu'il imaginait parfaitement devoir rester privées, concernant Brooks. 
 

Le ciel était d'une obscurité blasphématoire, les étoiles avalées par un brouillard épais, qui ne permettait guère la moindre observation depuis même la plus haute tour de Poudlard. Aldebert n'était cependant pas du genre à se laisser abattre. Il n'avait pas proposé sa sortie pour rien, après tout. Délaissant Molière au sommet d'une armoire bancale, l'astronome se presse au bas de ses appartements, retrouve la silhouette trapue du professeur Brooks sept étages plus bas, au milieu du hall. Il avait été décidé qu'ils se retrouveraient là après dîner pour faire route ensemble vers le village.
 

- Filons sans attendre. Je viens de croiser l'énergumène Grimfire en train de galocher une quatrième année dans une alcôve, et j'ai pas l'énergie pour ce genre de connerie. Horace ! Horace, est-ce que ça t'ennuie de jeter un œil entre les tableaux jumeaux du troisième étage ?
 

- Ça dépend ce que j'y trouve. 
 

- De quoi occuper au moins une heure de ta soirée. Deux paires de mains pour terminer de ranger les banderoles du bal de noël aussi. 
 

- Ah. Je n'dit pas non. Vous viendrez tous les deux hein ? 
 

- Ça. 
 

Aldebert se contente de renifler sans apporter la moindre réponse, entrainant plutôt Daryl à sa suite.
 

- Merci Horace, bonne soirée !
 

C'est le pas précipité que les deux professeurs s'échappent dans la nuit. Aldebert peste sur les inepties de quelques branquignoles dans ses copies du jour. Les anecdotes sont souvent lunaires, même pour un astronome. Leur entrée dans l'auberge n'attire que peu de regards, l'établissement est déjà pas mal chargé. L'ambiance est au rock et aux feux de cheminées ronflants. Certaines semblent en plein tournoi de fléchettes, d'autres s'entassent autour de tables déjà trop pleines pour beugler des énormités sur la société sorcière de nos jours. Aldebert jette son dévolu sur le comptoir, plusieurs tabourets les attendant presque sagement au devant de verres abandonnés.
 

- Par Merlin. Des adultes. Un véritable monde parallèle. Bon. Rhum ?


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 14/02/2025 à 11:25

Il reste con, Aldebert. C'est-à-dire qu'il le sait, que Balthazar Grimfire est pas le couteau le plus affuté du tiroir. C'est même un fait plutôt évident pour tout le monde parmi le personnel de Poudlard. Mais quand même. Il pensait pas à ce point. Ça le prend complètement de court de voir l'adolescent se mettre à courir après sa mère imaginaire dans le cimetière avant de sauter sur sa planche en vu de la retrouver à la maison. Inutilement, sa bouche s'ouvre et se referme à la manière d'un poisson carpe. C'est alors que Grimfire disparait derrière la grille du cimetière que l'astronome se met en branle.

Non sans marmonner quelques jurons bien sentis dans une barbe aussi imaginaire que le fantôme de Laïka Grimfire.

Les longues jambes élancées avec une fougue certaine, l'homme ne tarde pas à atteindre la sortie, et son regard se perche sur la silhouette lointaine de l'adolescent. Perché sur un skate dans son état, il n'y a pas mille manières dont tout ça peut se terminer. Majoritairement sans les dents. Aldebert guette les alentours avant de transplaner dans un craquement sonore pour écourter la distance le séparant du bougre. D'un geste il se décide à formuler un sortilège de sobriété. Mieux vaut ça qu'attirer sur lui l'attention des quelques moldus qu'il aperçoit désormais au bout de la rue.

Le pas pressé, l'agacement étalé sur un visage aux traits définitivement plissés, Aldebert reprend alors sa route. Sa baguette a retrouvé sa place dans la poche intérieure de son veston, et ses mains enfoncées dans ses poches, il maugréé tout au long du trajet qui le sépare de la demeure Grimfire. Ladite demeure est perchée au sommet d'une librairie à l'ancienne, l'enseigne frappée de vieux lettrages en or probablement peints à la main. La vision provoque la halte de Wickerson, dont le regard épouse chaque recoin du bâtiment outrageusement familier. Laïka Grimfire. La fucking libraire. 

La rencontre avait été mémorable. Dans sa tête il avait fini par la rebaptiser la fille aux livres parce qu'il était infoutu de se souvenir de son prénom. En réalité, elle lui avait jamais dit. Elle avait commencé par l'engueuler parce qu'il mettait des traces de boues sur son plancher. Elle avait un regard vif. Une force de caractère assez folle. Aldebert en était vaguement tombé amoureux. À l'époque, Aldebert tombait amoureux fort facilement. Jamais bien longtemps, non plus. Pas assez pour ne pas quitter l'endroit dès l'affaire accompli pour continuer sa vie sans jamais se retourner. Pas assez pour demander à la fille aux livres comment elle s'appelait.

- Bordel.

Le murmure s'éclate sur le bitume, se répand dans le caniveau. Il en aurait presque la gerbe. On a beau lui avoir confirmé avec des foutus tests, c'est que maintenant que ça devient réel. Aldebert conduit le regard sur la porte entrouverte. Grimfire est à l'intérieur, et il l'imagine déjà beugler Maman dans tous les sens comme le dernier des débiles. Il arrive pas à le juger pour autant. Parce que maintenant il voit le visage de Laïka Grimfire, son corps entier déployé dans l'encadrement de la porte, bras croisés, qui le regarde de haut en bas en l'assassinant du regard.

Le visage dressé vers des étoiles qu'il ne peut pour l'heure que deviner, Aldebert se force à avancer pour pénétrer l'endroit, grimper les escaliers menant vers ce qu'il sait être l'appartement des Grimfire. L'endroit est exigü, mais pittoresque. Un parfait pied à terre Edimbourgeois, pas grandement différent de ce qu'il habitait à l'époque avec sa propre mère. Aldebert se racle la gorge avant d'entrer dans la pièce principal, ou il trouve un Balthazar décidément silencieux. Silencieux de n'avoir rien trouvé entre les murs de son enfance. Silencieux d'avoir perdu sa mère une seconde fois dans la même semaine. Merde.

- Seuls les sorciers peuvent décider de devenir des fantômes Monsieur Grimfire, il se contente d'annoncer d'une voix neutre.


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 26/01/2025 à 19:42

La cannette passe d’une main à l’autre, Aldebert l’attrape sans vraiment y penser, sans même s’inquiéter du fait que ça soit pas franchement académique de boire avec un élève. Franchement, qui s’en soucie ? Il en a déjà bien trop vu pour se formaliser de si peu. Il zieute un instant l’aluminium sous ses doigts, avant de lever les yeux sur Grimfire qui tangue un peu, vacille même, pas seulement à cause de la bière mais à cause de tout le reste, sûrement. Il a raison, en un sens. Trinquer au cimetière ou aux étoiles, qu’est-ce que ça change ? Il est seul dans les deux cas. Aldebert inspire profondément, redresse un sourcil, avant de faire sauter la languette et de prendre une gorgée. Juste une. Une offrande symbolique à l’absurdité de la situation.


- Ça change rien, non, qu’il répond après un silence. Sauf que là-haut, si vous regardez bien, y a des réponses qu'on trouve jamais ici bas.
 

Il pourrait continuer sur une analogie cosmique, un truc du genre les étoiles sont des vestiges du passé qui vous illuminent de leur savoir le plus absolu, mais ça lui semble un peu trop grandiloquent même pour lui, là, tout de suite. Grimfire est en vrac, pas besoin de lui servir du poétique à la louche. Aldebert repose la cannette sur une stèle voisine - un certain Archibald quelque chose, paix à son âme - avant de se redresser en même temps que l’adolescent. Il l’observe se tenir droit, crispé, fier dans sa misère. Il s’en veut presque de voir quelque chose de familier là-dedans.
 

Puis la question tombe, et Aldebert hausse légèrement le menton.
 

- Oui, vous pouvez.
 

Devez, même, mais dans les faits ça gonfle autant l'un que l'autre, alors énoncer ça comme ça donne au moins l'impression qu'on leur a laissé une forme de liberté. Il va pas faire semblant d’être enthousiaste ou de se féliciter de l’idée. Il est légalement tenu d’offrir un toit à ce gosse, et honnêtement, il peut pas vraiment se voir lui claquer la porte au nez. Pas après ça. Mais la dernière phrase de Balthazar le fait tiquer. Une étoile qui serait apparue ? Il le regarde avec l'intensité brute d'un professeur agacé d'un élève particulièrement ignare.
 

- Les étoiles n’apparaissent pas comme ça, Grimfire. Pas du jour au lend...
 

Il marque une pause subite en voyant le visage de Balthazar s'effondrer un peu, et se reprend presque aussitôt.
 

- On peut toujours chercher. Le ciel peut être plein de surprises je suppose.
 

Bien sûr que Grimfire a besoin de se réconforter à l'idée que sa mère a pris sa place quelque part au-dessus d'eux pour veiller sur lui une éternité ou deux. Briser ce genre de rêve absurde ne ferait de lui un bel enculé. Une grimace puérile le traverse alors qu'il s'envoie une nouvelle gorgée de bière - immonde par ailleurs si vous vous demandiez -, et il finit par la faire disparaitre dans le néant d'un coup de baguette. Soudainement élevé sur ses deux longues jambes, il braque deux yeux perçants sur l'adolescent. Il récupère sa veste, avant de désigner la sortie du cimetière d’un mouvement de tête.
 

- Allez, si on tarde trop, on va finir par se retrouver avec un putain de fantôme sur les bras. Rentrons voir si l'univers vous a laissé un signe.

Sur ces mots, il entame la marche, attendant que Grimfire le suive.


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 23/01/2025 à 19:31

Pas de réponse. Pas qu'Aldebert se soit particulièrement attendu à une réponse. C'est pas le genre à en donner, Grimfire. Ni en cours ni en dehors. Pis bon. Les circonstances. Alors l'astronome pousse un soupir avant d'enfoncer ses longues mains dans le fond de ses poches, et de se mettre à avancer. D'un pas tranquille vraiment. Sauf que voilà. L'imbécile a tôt fait de grimper sur son skate, et à prendre une vitesse qu'il est bien incapable de suivre. Le pas s'accélère. S'accélère encore. Bientôt, il est forcé de courir pour ne pas perdre de vue l'adolescent. Pas sportif pour deux sous, son corps lui fait aussitôt comprendre son erreur. Les muscles en feu et la respiration saccadée, il sort brusquement sa sa baguette et informule un sortilège de traçabilité. Juste à temps. Le punk disparait au coin de la rue, et il s'affaisse les mains sur les genoux en essayant de retrouver son souffle.

 

- Bordel.

- Ça va m'sieur ?

- Ouais. Ouais, ouais.

- Z'êtes sûr hein ?

- Ça va, ça va !

 

La réplique est sèche, les yeux vibrants de l'astronome rencontrant ceux, ahuris, d'un type chauve au visage rond, dans un jogging trop grand pour lui.

 

- Ok. Si vous l'dites.

 

Aldebert secoue la tête, se redresse, reprend sa marche en ramassant ici et là les pans de ses vêtements pour paraitre moins désordonnés. Alors que le moldu s'éloigne, le professeur agite discrètement sa baguette pour faire paraitre le circuit pris par Balthazar, et non sans balancer quelques injures dans l'air, il se remet à marcher. Laïka. Merde, il se souvient pas de Laïka. Pourquoi il se souvient pas de Laïka ? C'est pas comme s'il avait eu mille aventures dans sa vie. Bon, il en a eu pas mal. Il a cinquante piges quand même ! Mais au point d'avoir eu un gosse sans le savoir ? Ça arrive à des gens ça ? Fallait que ça arrive à lui, évidemment. Pas à des gens, mais à lui. C'est peut-être la première fois depuis que l'assistant social s'est tiré en lui laissant Grimfire dans les pattes que Wickerson se pose vraiment la question de ce que ça peut bien lui faire.

 

Il est père.

 

Ça veut dire quoi, être père ? Il s'est jamais vu père. Est-ce que ce gamin serait pas plus heureux dans un foyer d'accueil armé pour ce genre d'emmerdement ? Même en essayant, c'est sûr il va tout foirer. Il a jamais appris. Ni avec Ernest, ni avec Franck, ni avec personne. Ça s'apprend d'abord ? Y a un manuel ? Déjà on lui refourgue un gars déjà poussé, visiblement mal entretenu. Y a qu'à voir la gueule. Comment il s'en sort avec un truc pareil ? Bon. Aldebert bifurque et bifurque encore, dans sa tête comme dans la rue, et si d'un bord il s'enfonce dans une impasse, de l'autre il débouche sur un cimetière à ciel ouvert. Prometteur, vraiment. Sans doute qu'il aurait du le voir venir. Il a plus besoin du sortilège pour guetter la présence d'une crête familière au milieu des pierres tombales, et il ralentit le pas à mesure qu'il approche.

Il opte pour une distance raisonnable de plusieurs mètres avec l'adolescent, mais reste debout comme un con en zieutant les écritures annonçant la naissance et la mort de Laïka Grimfire, juste derrière Balthazar. Un Balthazar recroquevillé sur lui-même, et visiblement complètement perdu par rapport à la situation. Aussi perdu qu'Aldebert au moins, mais sans doute plus en réalité. Merde. Il est pas équipé pour ça, c'est définitif. Il se racle la gorge histoire de dire un truc, mais se ravise aussitôt. Il a déjà dit la seule chose qu'il pouvait dire, non ? Mais il peut pas rien dire non plus. Laisser le silence les avaler tout rond, et les recracher dans l'air comme deux billes acides. Nan faut qu'il fasse un truc. Aldebert sort les mains de ses poches pour s'avancer d'un pas, un seul, et s'affaisse finalement pour s'assoir à même le sol.

 

- J'déteste les cimetières, il annonce de but en blanc. Ça fait jamais honneur aux vivants. Rien qu'des pierres froides qui pousse entre des mauvaises herbes. C'est là qu'on enterre les corps, mais c'est pas là qu'on trouve les âmes vous savez. Les âmes elles s'élèvent et elles partent se planquer entre les étoiles pour vous éclairer bien longtemps après qu'elles soient parties. Si vous devez trinquer, trinquer plutôt avec ce qui se passe là haut qu'avec ce truc.

Il regrette d'avoir parlé la seconde suivante, et se tait brusquement. Ça le regarde sans doute pas, avec quoi trinque Balthazar pour honorer Laïka. C'est juste qu'en ce qui le concerne, il est à peu près sûr qu'aucune mère aurait envie de savoir son fils couché sur sa stèle froide.


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 22/01/2025 à 16:45

Sûr qu'il met fin rapidement à la connerie. Déjà il s'est pas cassé la gueule comme un débutant, c'est pas mal. S'il peut éviter de se casser les genoux devant l'intégralité des jeunes du quartier, ça l'arrange pas mal. Ou devant son fils. Son retour est accueillis avec des grands sifflements et des claques dans le dos qui lui rappellent grandement sa jeunesse, et qui le font sourire comme un môme, mais il rend la planche à son propriétaire en haussant les épaules.
 

- J'crois que c'est derrière moi tout ça, j'ai clairement perdu le sens de l'équilibre quelque part après ma cinquantième année.

- Cinquante balais ? Merde t'es vieux.

- Eh oh ça va hein !
 

Aldebert fait pas bien attention, au départ, à Grimfire. Il l'a suivi jusqu'ici, ça veut pas dire qu'il va le surveiller comme un aigle alors qu'il a sans doute plutôt besoin de ses amis. Il est plus que conscient que sa présence est pas la bienvenue pour l'adolescent, même s'il refuse obstinément de complètement l'abandonner en pleine rue. Le truc c'est qu'il est difficile d'ignorer le groupe qui commence à sérieusement lorgner le punk d'un œil étrange en lui répétant de ralentir. Il vient de finir une seconde canette de bière cul sec qu'Aldebert commence à peine à froncer les sourcils, les yeux braqués sur lui.
 

Énervé ? Juste un peu. L'explosion de Balthazar a visiblement tout à voir avec ce qui vient de lui arriver, et qui pourrait vraiment l'en blâmer ? Aucun des jeunes présents ne sait vraiment comment répondre, et aucun non plus ne se décide à le suivre alors qu'il s'en va en embarquant une troisième bière. L'astronome repose la sienne, à peine entamée, pour lui marcher après d'un pas vif. Se voit forcer de trotter à plusieurs reprises pour rattraper l'adolescent, qui se retourne brusquement. Tellement brusquement qu'il manque de lui rentrer dedans. Peu impressionné, Aldebert le regarde ouvrir sa bière d'un geste, fais pas vraiment cas de la réplique assassine qui est probablement sensé le pousser à repartir d'où il est venu.
 

- Vous avez terminé ? Il demande simplement. Si vous comptez vous prendre une cuite, je suppose qu'il faut au moins une personne responsable pour vous ramasser sur le trottoir où vous ne manquerez pas de vous échouer. Il doute que les amis de Balthazar soient bien différents en sa présence ou non. Probablement qu'ils n'ont, en revanche, pas pour habitude de s'inquiéter pour un garçon qui vient de perdre sa mère. Où allons nous ?

 

La question est posé en toute simplicité, les mains d'Aldebert plongées dans ses poches. Le groupe de punks semblent les regarder de loin, sans trop savoir quelle décision prendre. Visiblement aucune. Le sorcier n'avait certes rien demandé, mais il ne comptait pas lâcher Balthazar d'une semelle à présent qu'il en avait la charge. Cela devait sembler clair pour l'adolescent, qu'il pressentait sur le poing de frapper quelque chose. Ou quelqu'un. Ainsi soit-il. Ce dimanche ne se passerait pas comme il l'avait prévu, et il en avait déjà fait le deuil. Au contraire d'un Grimfire qui semblait quelque part entre les stades un et deux de ce dernier.
 

Il n'était pas équipé pour gérer ni l'un, ni l'autre - ni les trois suivants. Mais lui laissait-on vraiment le choix ?
 


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 22/01/2025 à 16:40

Les jambes, longues, n'ont aucune peine à suivre le rythme d'un Balthazar Grimfire qui semble errer davantage qu'il ne marche. Aucune réponse n'est esquissée à destination de l'adolescent, qui ne semble pas comprendre que lorsque Aldebert a décidé d'une chose, il a décidé d'une chose. Les mains dans les poches, l'homme s'installe dans une position similaire à celle du garçon, les yeux perchés sur la route de laquelle proviendra bientôt un bus.

 

Pour les entrainer au skatepark, donc.
 

D'aspect, l'astronome est d'une neutralité sans faille, muré dans le silence. Pourtant sous son crâne s'éveillent de chaotiques pensées qui le font observer plus qu'attentivement le jeune Grimfire. Chercher des similitudes qu'il ne trouve pourtant pas. Laïka. Laïka. Laïka. Une rivière lui vient à l'esprit, et c'est tout. Aucune femme. Probablement que c'est l'une de ces histoires d'une semaine, comme il en a eu beaucoup. Il voudrait voir une photo, n'a aucune envie d'en demander. Patiente, absurdement, et ronge son frein.
 

Il en a passé du temps, au skatepark, lui aussi. Môme, il adorait ça. Avant Poudlard, il passait davantage de temps à y trainer avec les copains que sur les bancs de l'école. Pendant Poudlard, il n'avait plus que les vacances pour rattraper le temps perdu avec des garçons qui ne comprenaient pas vraiment les raisons de son départ pour le nord de l'Écosse, dans ce pensionnat spécial fort mystérieux. Après Poudlard... Après Poudlard il n'y avait plus mis les pieds. Ce qui ne voulait pas dire qu'il n'avait plus mis les pieds sur un skate. Mais honnêtement, cela faisait plusieurs années que ça n'avait plus été le cas.
 

La vie avait cette façon absurde de vous balancer d'un point à un autre sans grande logique, et Aldebert la vilaine habitude d'en amplifier le mouvement rien que pour la beauté du geste.
 

Le silence s'est étendu, creusé, fortifié même peut-être. En quelques minutes à peine, ce silence avait une géo-politique probablement très élaborée, disons le comme ça. Jusque l'arrivée de la paire la plus improbable du monde aux abords du fameux skatepark, du moins. La musique les inonde d'abord, puis la camaraderie d'une bande de potes aux looks toujours plus aberrants qui ne sont pas sans rappeler les choix capillaires de Balthazar. Aldebert se contente de les observer, optant pour une retraite à quelques mètres du groupe comme s'il n'était finalement pas arrivé avec l'adolescent.
 

Si le garçon a besoin de voir ses amis, il n'a probablement pas besoin que son professeur d'astronomie fasse partie des retrouvailles.

 

Ses potes, par contre, ont clairement pas tant besoin d'un quinquagénaire qui les zieute de la rambarde d'à-côté. Le sourire qui lui vient n'a rien de bien naturel. C'est-à-dire qu'il avait pas forcément prévu d'être là aujourd'hui quoi. Encore moins cernés de punks de seize ans.
 

- Hum. Ouais, pourquoi pas. Merci.

 

Après tout, tant qu'à perdre son weekend... Avancé sans grande hésitation en direction de la dizaine de gamins, Aldebert récupère la bière qu'on lui tend pour en prendre plus de la moitié d'un seul coup - non c'est que la nouvelle est toujours pas passé en fait. Ça cause dans tous les sens autour de lui, et Balthazar est partie faire de la planche avec une nana aux cheveux violet qui semblent lui pousser sur la tête avec la même hargne violente que la crête de Grimfire.

 

- Z'êtes qui ?

- Aldebert. Wickerson. J'suis son prof, il balance pour toute réponse, le regard serré sur le gamin. Il skate bien.

- Ah ouais ? Chelou. Du pensionnat là ?

- Yo, Mike, on s'fait un ride ?

- Comment ça, chelou ?

- Bah chais pas, pourquoi z'êtes là ? C'est parce que Balt il a perdu sa daronne et tout ?

- Mh, mh.

- Faites du skate ?

- J'en ai fait.

- Nice. D'vriez y aller.

- Y aller ?

- Faire du skate man !

- Nan, nan ça fait des années que...

- Ah mais allez c'est bon, c'est fun ! T'nez ma planche voir.
 

Aldebert a fini sa bière en quelques instants à peine, et, poussé par le gang d'adolescents, il finit par abdiquer. C'est-à-dire qu'on se fait vite chier à zoner en regardant les autres rouler sur les planches. Pis bon. Quitte à perdre son weekend. Sous les huées du groupe, il se fout sur la planche, et se lance à l'assaut du bordel. Ça fait longtemps. Mais putain c'est bon en fait.
 


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 22/01/2025 à 16:35

Putain de bordel de merde. Aldebert avait déjà cerné la connerie de Grimfire, mais il avait jamais fait gaffe à combien il était obstiné. Le regard se resserre sur les doigts du garçon qui quitte à peine son épaule, et le professeur secoue la tête de gauche à droite.

 

- Vous m'avez mal compris. Je ne vous laisse pas le choix. Alors personne n'arrange personne, et vous m'suivez sans discuter, bon sang.

 

Le skatepark, un copain, et puis quoi encore ? Le prenait-il pour le dernier des ahuris ? Il n'avait pas commencé à être père qu'il trouvait déjà la tâche éprouvante.
 

- Pressez-vous avant que les voisins ne s'imaginent tout et n'importe quoi, voulez-vous ?

 

Aldebert n'avait cure de ce qu'on pouvait bien raconter sur lui, en vérité, mais s'il pouvait éviter de recevoir une seconde visite des forces de l'ordre chez lui dans cette journée, ça serait sympa. C'est-à-dire qu'à ce stade, on était pas à l'abri qu'on lui dépose un second Grimfire encore plus crétin que le précédent. Sauf que voilà. le garçon se presse ; dans le sens opposé à celui attendu.
 

- Balthazar, ne soyez pas stupide ! Oh et puis merde.

 

Un instant bref, l'astronome se voit laisser le garçon se tirer, pour de bon cette fois. Ne plus s'en inquiéter jusqu'au moins la rentrée. Sauf que c'est impossible. Pour des raisons évidentes. Moins d'une heure plus tôt, il n'avait d'autre responsabilité que de tenir son ficus en vie, se pointer à Poudlard pour ses cours, surveiller le mouvement des étoiles au-dessus de sa tête lors des évènements célestes. Tout ça venait de drastiquement changer.
 

D'un coup discret de baguette, l'appartement est verrouillé, et les jambes se mettent en branle pour courser Grimfire. Arrivé à sa hauteur, Aldebert a le visage fermé de celui qui a pris une décision avec laquelle il n'est possiblement pas d'accord lui-même. Pourtant il continue d'avancer, le mécontentement clairement affiché sur la gueule, les sourcils assemblés en une ligne, et les lèvres serrées qui refusent de commenter la situation brusquement évidente. Il ne lâchera pas Grimfire d'une semelle.
 


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 22/01/2025 à 16:32

L'eau s'émulsionne rapidement. Trop rapidement, peut-être. Foutue magie. Il aurait pu faire ça à la moldu, histoire de gagner du temps. Le thé s'immerge pleinement, pour une décoction de cing minutes trente pendant lesquelles Aldebert tape furieusement du pied contre le carrelage, une main passant régulièrement dans des mèches hérissées sur le sommet de son crâne grisonnant. Il entend vaguement le môme causer, de l'autre côté, peut encore prétendre ne rien entendre sans paraitre rude. La deuxième fois cependant, il parvient à distinguer nettement tous les mots, et ses oreilles semblent pivoter à la manière d'un chat.

 

- Comment ?

 

Le pas se presse vers le salon, pour l'aperçu d'un Grimfire plus que sur le départ, qui s'en va carrément passer le seuil de sa porte. Aldebert reste figé comme un imbécile, avec la vague envie de ne rien y faire du tout. Bon, peut-être pas si vague, l'envie. Peut-être urgente. Peut-être au point de laisser le garçon se tirer à plusieurs bons mètres de l'appartement, sans faire l'once d'un mouvement pour lui courir après. C'est-à-dire que ça l'arrange bien, voyez. L'anomalie de cette journée lunaire, disparue Merlin-sait-où, pour le laisser vaquer à ses occupations. Son rangement. sa vie. Loin de l'idée d'un enfant surprise. D'un Balthazar Grimfire comme légitime héritier.
 

Sauf que.
 

- Merde.

 

Aldebert ne sait guère quand il se met en branle, au juste, mais il se met en branle. Arqué vers l'avant dans une posture sans doute absurde, le bonhomme file au travers de la pièce pour quitter à son tour l'appartement, poursuivre la crête verte jusque lui mettre une main sur l'épaule. À la fois pressante, à la fois légère comme une plume, aussitôt retirée. Cela suffit à les arrêter tous les deux, pour un nouveau face à face nargué d'un énième silence, de ceux si gênants qu'on les sent peser sur chaque centimètre de peau.
 

- C'est hum...
 

Raclement de gorge, regard qui fuit sur les portes voisines. Certains sont peut-être collés aux fenêtres à observer l'énergumène Wickerson en pleine discussion avec ce qui ressemble fort à un punk, à deux doigts de composer le numéro de la police.
 

- Je suis désolé, pour votre mère, Aldebert prononce enfin en se fixant finalement sur son étudiant.

 

Bien sûr, il ne se souvient guère de Laïka Grimfire. Mais il semble que ce soit clair depuis le départ, en plus de ne pas nécessiter être répété. Alors l'homme pousse un soupir.
 

- Venez.
 

Mais l'autre ne semble pas décidé, au contraire.
 

- Écoutez, visiblement je suis légalement obligé de vous fournir un toit, et vous n'avez aucun endroit où dormir. Pas la peine d'inventer n'importe quoi, il prédit avant même que Grimfire n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. La situation ne me plait pas plus qu'à vous, mais je crois qu'on va devoir s'y faire. Alors venez boire ce foutu thé.

 

Aldebert s'est écarté d'un pas, désignant sa propre porte d'un bras ouvert invitant Balthazar à lui passer devant. Ça le dépasse complètement, mais ça parait évident que ça dépasse encore plus le gamin. Il a l'air plus paumé encore que d'habitude, si c'était encore possible. Pire, il a l'air vide. L'astronome n'est sûr de rien quant à la manière de gérer toute l'affaire, mais il est hors de question de laisser le gamin errer dans la rue dans cet état. C'est son devoir de professeur, au-delà d'un devoir de père potentiel.


Père. Ça veut toujours pas s'enregistrer sous le crâne, qu'il puisse avoir enfanter un truc pareil. Qu'il puisse avoir enfanter tout court. Alors il compte bien laisser l'information de côté autant que possible.


"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."

Message publié le 22/01/2025 à 16:27

C'est pas tant le bordel ok ? Ou alors c'est un bordel organisé. Ça va, c'est pas comme si quelqu'un d'autre devait partager l'espace. Partager l'espace. Blague d'astronome. Vous l'avez ? Bref. Quand, même, c'est un peu le bordel. Ça fait un moment qu'Aldebert s'étale dans tous les coins des trois seules pièces de son appartement sans vraiment faire attention, et ça commence à se sentir. Il passe plus de temps à chercher des choses qu'à en accomplir. Alors depuis ce matin, il s'occupe à faire du tri.


Dans les montagnes de parchemins aux notes éparses en patte de mouche, dans les études reçues des divers abonnements aux Observatoires du monde, dans les bouquins empilés qui parfois sont empruntés depuis si longtemps qu'il n'est plus vraiment certain que les bibliothèques dont ils proviennent soit encore en service. Dans les cartes du ciel, dont certaines se font obsolètes, et trouvent une nouvelle place dans des archives qui commencent à devenir ventripotentes dans leur placard dédié. Dans le matériel empilé au hasard également, parce que certaines optiques sont cassées, leurs engrenages distribués à leurs voisines, leurs restes déposées en tas sporadiques sur les fauteuils et canapés.


C'est long et fastidieux, mais une fois dedans, Aldebert ne sait plus vraiment s'arrêter. N'a grignoté qu'un vague sandwich dont les miettes se sont insérées dans quelques entre-pages et autres recoins de ses affaires présentement étalées sur le sol et sur l'intégralité du mobilier. Si c'était pas tant le bordel avant, c'est le bordel maintenant, on va pas se mentir. Pour sûr que c'est pas le moment de recevoir un visiteur. Alors quand ça sonne à la porte, les sourcils se froncent absurdement fort, le regard perçant scrutant l'entrée comme s'il s'agissait d'un ennemi personnel. Dressée, la silhouette s'avance d'un pas ferme, les lèvres scellées en une moue désapprobatrice. Il ouvre la porte sur une paire qu'il ne regarde même pas avant de répondre comme un réflexe qu'ils sont au mauvais endroit, leur claquant la porte au nez.


Ça sonne de nouveau. Les gens sont comme ça. Têtus. Incapable de lire entre des lignes pourtant parfaitement claires. Il rouvre plus sèchement encore que la première fois.

 

- J'ai dit non !
 

Les yeux ronds comme deux billes, tel un dégénéré, Aldebert est pourtant forcé de reconnaitre l'un des deux envahisseurs comme étant l'un de ses élèves à Poudlard, et c'est bien malgré lui qu'il demeure figé dans l'embrasure de sa porte à zieuter l'un et l'autre des visiteurs impromptus. Les explications le laissent interdit. Silencieux. Avant de tout bonnement refermer la porte avec brutalité. Non. C'est non. N'importe quoi. Un enfant illégitime. Hériter d'un enfant illégitime. Lui ? Et de cet enfant illégitime là ? Non. C'est non !

 

- Monsieur Wickerson !

 

Le cirque dure bien trois quart d'heure avant que la réalité ne lui agrippe la gorge avec une force digne de celle de coriolis. Un premier test à été fait, un second est en cours et ne nécessite qu'une partie de lui-même, mais il ne fait aucun doute réel qu'il est le père de cet individu. Diantre. Fichtre. Foutre merde, même. L'assistant social se tire, laissant Balthazar Grimfire au milieu de son salon, avec son allure de punk et sa crête impossiblement verte. Laïka. Il a pas connu de Laïka. Si ? Bordel de merde.

 

- Sans doute, oui.
 

Voilà la seule réponse qui le traverse alors que le silence se prolonge, en laisse passer un autre plus lourd encore. Le garçon reste ahuri au milieu de l'appartement, et Aldebert l'observe d'un coin de la pièce comme s'il s'était agit d'un prédateur subitement surgit par sa fenêtre. À ceci près qu'il s'agirait d'un prédateur se situant au bas de la chaîne alimentaire. De tous les élèves de Poudlard, Balthazar Grimfire était le spécimen le moins enthousiasmant pour un professeur aussi passionné qu'Aldebert. non seulement était-il complètement con, mais en prime il était d'une maladresse telle qu'il créait toujours les pires incidents. Toujours est-il que le spécimen venait de perdre sa mère. Alors.
 

- Thé ?
 

Oui, voilà la réponse, voilà la solution. Un thé. Rien de plus britannique que cela, mais Aldebert n'attendit pas la réponse pour se jeter en cuisine. Tout pour s'évader de la vision de Balthazar Grimfire dans son salon, avec un sac de voyage qui augurait l'emménagement. Les doigts tremblants se mirent à lancer la chauffe d'une casserole d'eau, et à fouiller une boîte fort lourde en bois sombre cerné de gravures qui formaient une constellation.

 

- Qu'est-ce que v... quel thé je vous sers, Monsieur Grimfire ? Et ne foutez pas l'feu au salon.
 

Merde, merde, merde. C'est à peu près le seul mantra qui peut bien lui traverser l'esprit alors que l'index bouscule de multiples verveines en sachet. Agité, il s'imagine déjà le pire. Le type est capable d'avoir déjà bousculé au moins deux téléscopes hors de prix.


 

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