Harry Potter RPG

Liste des messages de Mabel Rosier Sinclair

Mabel Rosier Sinclair

Femme

14 ans

Sang-mêlé

Française

Toi, Moi, et ta tête dans le sol

Message publié le 04/09/2025 à 19:01

Tabadi Tabada. Je vois rien. 

 

Je vois rien je vous dis !

 

Le brouillard ça colle partout. Ça gratte les yeux, ça gratte le cul et ça sent la soupe renversée. J’ai l’impression d’avoir avalé un nuage entier et qu’il a décidé d'y camper, d'installer une petite maison jaune dans mes poumons. On ne voit rien, pas même mes propres cils. Ils ont disparu, envolés, devenus des moustaches de chat. On grogne. Un beau bruit. Poisseux, sombre, dramatique. Je vois plus ! Arrête de bouger ! sait-on jamais qu'il le fasse vraiment eh eh. 

 

Je sens un truc qui me frôle la cuisse. Ça file, ça cogne un truc. Un poteau ? Pauvre petit poteau. Ou alors un caillou ? Genre... le caillou ! Lui là ! Il existe ! Je le savais ! Il m’a trahie, il est complice, il complote avec Adam. Je me jette par terre, enfin, je m’écrase plutôt. Pour pas qu’il m’attaque encore. Je rampe, c’est comme plonger dans un oreiller géant. Je sors de là. Cheveux en pétard. 

 

Je saute sur mes pieds. Je saute sur Adam. J'agite ma baguette devant lui. Je la secoue comme si je secouais... euh Je la secoue. Je tousse, je renifle, j’ouvre grand la bouche. Tu es fais un comme un rat frit ! Et ça sort tout seul. La première idée qui me traverse. Je sais pas ce que c’est. Peut-être pas même un vrai sort. Mais c'est lancé et on verra bien. L'improvisation c'est la clé du succès !

 

Mon sort est magnifique. Même si je sais pas ce que c’est. Même si ça fait peut-être juste apparaître un escargot fluorescent. Ça reste magnifique. Parce que c’est moi. Commere Deverse !

Oh ! C'est drôle ce qu'il dit ! Mais je comprends rien.

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Maléfice de Babillage
Difficulté
6
Résultat D20
17
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Oh ! C'est drôle ce qu'il dit ! Mais je comprends rien.

Autres résultats possibles

Oh ! C'est drôle ce qu'il dit ! Pour une fois qu'on peut tenir une conversation qui a du sens lui et moi !

Bullule Palala ! Le gros silence gênant. 

Bullule Palala ! La mouette à ta mère ! Hein ???


Toi, Moi, et ta tête dans le sol

Message publié le 03/09/2025 à 12:09

Je tombe. Encore. Toujours. Je suis une pierre qui ne sait pas être pierre. Pas lourde. Pas droite. Je suis un coussin crevé qui se dégonfle. Le sol me gobe comme une tartine beurrée qui tombe forcément du mauvais côté. Mes genoux sont tout coincés, comme si j’avais des râpes à fromage à la place des os. 

Mais c’est pas grave. Je reviendrai. 

 

Puis. Je crie. Mon cri est magistral. C’est un chef-d’œuvre. Sec, tranchant, parfait. Les vitres du pub devraient exploser tellement il est réussi. Où il est le caillou ?! Forcément il y a un caillou. Un caillou sournois. Un caillou qui me déteste. Sinon c’est pas possible. Je tombe pas toute seule. Je suis pas si maladroite. Je suis juste victime d’une conspiration minérale.


 

Une seconde à plat ventre. Collée. Comme une grenouille séchée sur une route en été. Ma joue colle. Je sens la saleté sur ma langue. Ça gratte, ça croque, ça croque mieux qu’un biscuit. Eurk. Je crache. Je tousse. Et je ris en même temps. Ça fait un drôle de bruit, comme une bouilloire qui se coince. Je me redresse. Bancale. Chancelante. Mes jambes veulent pas. Elles s’entortillent, elles se croisent, elles se plient comme si elles jouaient à la corde à sauter toutes seules. Je tangue comme une chaise avec un pied plus court. Mais je me lève quand même. Je tiens. J’ai gagné rien qu’à me relever.


 

Adam brille derrière son bouclier. Transparent. Gonflé. Ça ressemble à une bulle de savon trop fière d’elle. Je le vois, sérieux comme un juge, et ça m’agace. Ça me gratte sous la peau. Il croit qu’il peut rire en cachette derrière sa tête trop grosse là ? Mais je saisJe l’ai vu. Je crois. Et je vais gagner. Ce sera mon trophée.


 

Je bombe le torse. Je m’étouffe dans mes propres mots, mais je les lance quand même. Je suis une tornade de grenouilles. Prépare-toi à mourir. Et ça veut tout dire. Ça veut dire que je suis invincible. Que même cassée en deux je saute encore. Que mes jambes molles sont des ressorts. Que je suis ridicule, mais je suis ridiculement plus forte que lui.


 

Ma baguette tremble dans ma main. Elle tremble comme une plume qui sait pas où se poser. J’ai pas besoin de réfléchir. Réfléchir c’est pour Adam. Moi je cours, je vole, je m’envole. J’ouvre la bouche et ça sort tout seul, comme un éternuement magique. Des syllabes qui n’ont aucun sens mais qui résonnent comme si elles veulent changer le monde.


Nebulus ! 

 

Et ça part. Ça fuse. Ça grésille. Ça éclaire mes doigts, ça me brûle presque la paume. Une lumière jaillit, toute tordue, toute de travers, comme un éclair qui aurait décidé de danser au lieu de frapper. Et ça file. Je glousse. Parce que tomber, c’est facile. Se relever, c’est drôle. Mais vaincre Adam ? Ça, c’est la vraie victoire.


Hum…. Il fait tout noir presque non ? 


 

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège du Brouillard
Difficulté
5
Résultat D20
4
Interprétation
Échec
XP gagnée
3

Hum…. Il fait tout noir presque non ? 

Autres résultats possibles

Hum… je le vois plus… Mais je l’ai entendu se prendre un truc. 

Hum… Je le vois plus mais je vois la lumière moi ! 

Hum…. Il fait tout noir ici, pourqu.. aie !!


Toi, Moi, et ta tête dans le sol

Message publié le 02/09/2025 à 01:37

Le sort fuse, ça fait fiiiiouuuubzzzz comme un moustique géant qui aurait avalé une trompette. Je lève ma baguette trop tard, beaucoup trop tard, parce que mes bras sont en gruyère et mes pensées font du trampoline. Mes jambes deviennent du chewing-gum fondu. Ça se tortille, ça se plie, ça ne tient plus debout. Je m’écroule d’un seul coup, comme une poupée en chiffon qu’on aurait laissée tomber d’une étagère. Le pavé est froid et dur sous mon dos. Mes coudes râpent, mes dents claquent. Je rigole déjà comme une casserole qui bout trop fort.

 

ADAM ! Mes jambes sont parties ! Elles ont démissionné ! Un cri à tout l’univers. Je secoue mes pieds qui ne m’écoutent plus, ça gigote n’importe comment, des morceaux de spaghetti magiques. C’est horrible, mais aussi drôle. J’ai envie de hurler et de rire en même temps.

 

J’essaie de me relever, mais mes genoux font woogie boogie comme des flans qui dansent sur une table bancale. Je retombe de travers, mon menton tape presque le sol, mes cheveux se collent à mes lèvres. Je crache un Je reviendrai ! plein de poussière et de goût de craie.

 

J’agite ma baguette à l’envers, n’importe comment. Le poignet tout tendu, comme un moulin à vent qui aurait perdu ses pales. J’ai l’impression que si je tourne assez vite, je vais décoller dans le ciel comme un hélicoptère. Mais non. Rien. Alors je décide que ce n’est pas grave. Ce n’est jamais grave tant qu’on peut encore crier.

 

Tu vas voir ! Je suis une anguille électrique ! Je peux encore me battre ! Mes mots sortent tout seuls, en vrac, plus vite que mes idées. Je ne sais même pas quel sort je veux. Je laisse ma bouche choisir. Et ma bouche choisit n’importe quoi, comme d’habitude. Les syllabes se coincent entre mes dents, rebondissent, et finissent par exploser dans l’air en ruban lumineux. La baguette chauffe, vibre, crache une étincelle. Voici Johnny ! Ça sort de travers, pas droit du tout, mais ça sort. Et moi, allongée comme une grenouille sur le dos, je pouffe encore, persuadée que même si je tombe, c’est moi qui gagne parce que j’ai le plus rigolo des sorts.

 

Hysteriauricule ! 

Oh des oreilles qui s'agitent ! AH AH

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Maléfice de Foloreille
Difficulté
6
Résultat D20
7
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Oh des oreilles qui s'agitent ! AH AH

Autres résultats possibles

Oh des oreilles qui tremblent ! AH AH

Oh mes oreilles s'agitent ! AH AH

Oh mes oreilles tremblent ! AH AH


Toi, Moi, et ta tête dans le sol

Message publié le 01/09/2025 à 15:03

Maman est partie aux toilettes. Adam boit trop lentement. Les bulles de bièraubeurre font des petits bloups comme des poissons noyés. J’ai envie de les sauver, mais je ne peux pas sauver des bulles. Je m’ennuie. Alors je décide autre chose : duel.


 

Je bondis sur mes pieds, mes bottes couinent contre le sol collant. C’est rigolo, ça fait plop à chaque pas, comme si je marchais sur des grenouilles molles. Adam me regarde avec ses yeux de bibliothèque fermée. Trop sérieux. Je rigole dans ma gorge comme une casserole qui bout. Mon cri de guerrière : Duel ! Maintenant ! Tout de suite ou je meurs de poussière !


 

Je sors dehors, derrière l’établissement, et l’air chaud me gifle la joue. Ça pique, ça gratte, ça réveille mes cheveux. Adam traîne un peu, mais il est là, mon frère, mon ennemi du moment. Mon gâteau d’anniversaire qu’il faut couper en deux.


 

Je pointe ma baguette, le bras en travers comme une épée en chocolat. Si tu perds, j’avale ton dessert, Adam ! Mes mots partent plus vite que ma tête, ils volent comme des oiseaux mal coiffés.


 

Et je lance. Je ne réfléchis pas, c’est un jet, une bulle, une étincelle qui sort comme un hoquet. La magie claque, siffle, danse dans l’air comme un ruban qu’on brûle.


 Aqua Fullonum !


Mais c’est ma bouche ça ! Berk.

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège des Bulles de Savon
Difficulté
6
Résultat D20
2
Interprétation
Échec
XP gagnée
3

Mais c’est ma bouche ça ! Berk.

Autres résultats possibles

En plein dans les yeux ! 

En plein dans la bouche ! 

Mais c’est mes yeux ça ! Aïe !


C'est quand qu'on va où ?

Message publié le 16/08/2025 à 02:20

Un vieux saule tordu. Très tordu. Tordu comme une chaussette qui a trop mangé de dragées surprises goût crotte de nez et qui maintenant parle grec ancien. Les branches font des moustaches. Longues. Tombantes. Qui te chatouillent le crâne si tu passes dessous. Les racines, elles, ressemblent à des serpents coincés en pleine réunion secrète. Adam le fixe comme si c’était un trésor légendaire. Moi, je le fixe comme si j’allais le marier. Pas Adam, hein. L’arbre. Quoique… non, c’est bizarre. BERK.

 

Et là. Au milieu. Un trou. Pas un petit trou mignon. Un trou important. Un trou qui dit Entre. Ici, c’est la gloire. Ou la mort. Ou peut-être un goûter.

 

Je passe sous les moustaches. 

Chut

Rideau magique. 

Plus de bancs suspects. 

Plus de pigeons-espions qui clignent des yeux comme des idiots pour envoyer des messages codés. 

Plus de soleil mouchard. 

Ici, c’est le noir vert. Ça sent la terre, l’humidité… et la possibilité qu’un ver de terre soit en train de m’observer. 

Voilà, c’est chez nous maintenant ! Zone Interdite aux Mortels. Code… euh… 142-B. Section on fait ce qu’on veut

J’arrache un brin d’herbe. C’est mon sceptre royal. 

Je le brandis bien haut. Je m’imagine déjà sur un tableau géant. Dans un musée. Manteau à l’envers. Sceptre d’herbe dans une main et cuillère-épée dans l’autre. Les visiteurs chuchotent C'est notre reine.

 

Je bénis tout. Le sol. Les moustaches. Les racines. Les cailloux surtout. Les cailloux, c’est la vie. Vous êtes mes soldats. Zéro trahison, hein. Pas comme les bancs. Les bancs… Je crache par terre. Les bancs sont des traîtres. Je me tourne vers le cornichon. Première règle, pas de chaussures sur la zone de sieste. Deuxième, les bancs sont nos ennemis jurés. Troisième, on capture un pigeon-écureuil pour l’interroger. Et on le fait chanter. Pas littéralement chanter… enfin si, pourquoi pas. Mais surtout parler !

 

Je tombe au sol. Bras en croix. Les feuilles me découpent en puzzle. Les ombres font des grimaces bizarres sur mon visage. Hé, si on avait un drapeau, tu crois qu’il serait quelle couleur ? Moi je dis vert avec des chaussettes. Ou rose avec un cornichon dessus. Ou les deux. J’écarte les bras encore plus. Inspiration profonde. Expiration dramatique. Fermeture des yeux. Pause héroïque.

 

Fwsshh. Mouvement. Minuscule. Mais réel. Derrière les branches. Un frisson dans le feuillage. Peut-être un espion. Peut-être un enfant ennemi. Peut-être… pire. Peut-être un banc sur pattes déguisé.

Je me redresse. Mon cerveau clignote. MISSION. Niveau sandwich. Ultra-secret. Ultra-important. Ultra… ultra. Ok… c’est bon… je sais quoi faire. Faut avoir l'air concentré, comme si j’avais découvert la réponse à toutes les questions de l’univers.

 

Je me glisse un peu en avant, écartant les branches doucement. Elles me fouettent la joue. Doucement Cornichon… doucement… sinon, paf, on explose. Enfin pas nous… mais l’effet dramatique. Je rampe. De la terre entre les oreilles. Aïe. C’est bon, je suis vivante. Pas besoin d’alerter le ministère. Je tends la main entre les feuilles. Elles font fwoup comme si elles respiraient par les fesses. J’te vois, petit truc suspect… tu peux pas me cacher ta tête… enfin si, tu peux, mais pas tes vibrations… enfin je crois.

Une brindille craque sous mon coude. Silence. Très mauvais signe. Ou excellent signe. Ou signe qui veut rien dire mais qui fait style.

J’avance encore. 

Doucement. 

Enfin non, pas doucement. Avec la grâce féline d’une limace pressée. 

 

Les moustaches du saule s’accrochent à mes cheveux comme si elles voulaient me garder ici pour toujours. 

Viens-ici ou je te coiffe !

Et là, à travers les feuilles, je le vois. La cible. Minuscule. Mais existante. Un point noir qui bouge. Qui sautille. Qui complote sûrement contre nous.

Je retiens mon souffle. Je plisse les yeux. T’es soit un insecte, soit un pigeon-écureuil en formation… dans les deux cas, t’es fichu. 

Mon cœur bat comme un tambour de guerre. Pas parce que j’ai peur. Parce que c’est important. Parce que c’est l’Histoire. Parce que c’est moi, Capitaine Chaussette du Chaos, et que ce vieux saule… c’est le début d’un empire.

 

AIIIIIIIEEEEEEEE !!!! IL PINCE !


Un tour près de la maison

Message publié le 06/08/2025 à 01:30

L’air est froid. Il mord, il pique, il rentre dans les poumons et me donne l’impression d’être une cheminée vivante. J’inspire fort, je souffle et regarde si j’arrive à faire autant de vapeur qu’un dragon. 

Déception. Monde cruel. 

Juste une pauvre brume insignifiante. Rien qui puisse impressionner qui que ce soit. 

Je recommence. Plus fort. J’essaye d’imaginer qu’il y a du feu dedans. Un incendie minuscule qui crépite sous ma langue, prêt à s’échapper à la moindre inspiration un peu trop grande. Si je m’applique, peut-être que… Non. Toujours pas. Juste de la buée. Un pauvre souffle glacé, perdu dans l’immensité de ce matin d’hiver. 

Le destin est injuste !


Dylan, à côté de moi, a l’air morte à l’intérieur. Elle a toujours l’air morte à l’intérieur. 

Son écharpe est enroulée trop serré autour de son cou, comme si elle voulait se cacher du monde. Bref. Moi, j’ai laissé la mienne flotter, libre, parce que je suis une aventurière et que les aventuriers ne craignent pas la pneumonie !


Je saute sur un pavé légèrement surélevé, glisse sur la neige tassée et me rattrape de justesse à la manche de ma sœur. 

Un équilibre parfait. 

J’aurais été une funambule extraordinaire. Tu vas tomber. Je l’imite d’une voix plus grave, plus morne. Tu vas tomber. Elle ne réagit pas. Toujours pas drôle. On s’ennuie avec elle. 

Je veux que quelque chose se passe. Non, il faut que quelque chose se passe. Maintenant !


Alors j’accélère, bondit devant elle et me mets à marcher à reculons, les bras ouverts. Si quelqu’un me rentre dedans, ce sera un accident artistique. 

Je jette un coup d’œil vers le ciel. Pas d’oiseau dramatique pour compléter l’esthétique de la scène. Encore une déception. 

J’aurais adoré vivre à Pré-au-Lard, plutôt que Londres ! Dylan lève un sourcil, on dirait qu’il va se détacher de son front. T’aimerais vivre n’importe où du moment que t’as pas à suivre des règles. Je lui lance un regard accusat…eur ? Faux ! J’aimerais vivre dans un manoir hanté, avec des chandelles flottantes et une tapisserie qui murmure des secrets la nuit. Elle inspire si fort, comme si elle voulait exploser. Un peu comme Poudlard, donc. Je lui rigole au nez. Exactement, mais sans les cours. Elle ne répond rien. 

 

Je suis persuadée qu’elle rêve d’une vie où on n’aurait pas à se parler.


Malgré tout, Londres, c’est vrai que ça reste bien vivant à cette heure-ci quand même. Les gens marchent en petits groupes, emmitouflés dans leurs manteaux trop épais, leurs bonnets trop serrés. Ils ressemblent à des pelotes de laine animées. 

Moi, je ne porte pas de bonnet. Je refuse d’emprisonner mes pensées !
C’est comme pour les gants.
Les gants sont une hérésie !
Une camisole qui empêche chaque phalange de respirer, d’exister, de bouger librement. 

Mes doigts doivent être libres. Ils parlent quand je parle, s’agitent avec moi, dessinent des formes dans l’air, tordent mes écharpes, attrapent des bouts de tissu au passage. 

Mes doigts sont vivants ! V.I.V.A.N.T.S ! 

Comment est-ce que les autres supportent de les enfermer dans des moufles ridicules, rendant leurs mains inutilisables, comme des pattes de pingouin ?


Une main prisonnière est une main inutile.


Je croise une bande de jeunes, agglutinés comme une portée de chiots dans une cour de ferme. Ils ont l’air heureux. Les moldus sont étranges. Qui peut être heureux par ce froid, avec des bottes pleines de gadoue, de neige et une vie sans magie. Ils sont si étranges eux. 


Je passe devant une boutique. L’odeur m’attrape. Cannelle, miel, beurre fondu. Parfait. J’arrête net, tourne sur moi-même. Quelqu’un me rentre dedans. Oh. Je ne réagis pas tout de suite. Mon cerveau est déjà parti ailleurs. La vitrine de la boulangerie me fixe. Elle veut me dire quelque chose. C’est marrant. On dit vitrine, mais on ne dit pas vitron pour une porte en verre. Dylan soupire, si fort que je jurerais qu’elle essaye de m’éteindre avec sa lassitude. Pourquoi personne n’a jamais tenté de manger une vitrine pour voir si elle a le goût de ce qu’elle expose ? Elle me regarde comme si je ressemblais à un lama. Parce qu’ils ont un cerveau en état de marche ? Je fronce le nez. T’es pas obligé de me casser mes théories, tu sais. Dylan a déjà recommencé à marcher. Je la rattrape en trois bonds. La boulangerie, ce sera pour plus tard. J’ai d’autres projets.


Un magasin de farces et attrapes moldue. Son nom est ridicule : Chez Archie – Spécialiste en bêtises depuis 1984. Ça sonne faux. Comme si Archie n’existait même pas et que quelqu’un l’avait inventé pour donner un nom à cette boutique.


La vitrine est une explosion visuelle. Des masques de monstres, des fausses merdes, des bonbons au goût douteux nommé Borborygme, des fausses cigarettes qui dégagent une fumée blanche artificielle. Des trucs basiques, mais fascinants. Je pousse la porte. Un carillon sonne un ding faiblard, fatigué d’exister. À l’intérieur, ça sent le plastique et le caoutchouc. Les rayons sont serrés, un peu trop, comme si le propriétaire avait voulu entasser tout le chaos du monde dans un espace trop petit. Ça me plaît !


Je me jette sur le premier rayon. Des coussins péteurs. Un classique. Mais les Moldus sont nuls. Ils en font des roses, des violets, des brillants, comme si un coussin péteur devait être mignon. C’est une insulte au concept. Dylan regarde autour d’elle comme si elle voulait être n’importe où sauf ici. Si je mets un bonbon au goût de savon dans le thé de Monsieur Poop, est-ce que ça compte comme une attaque sournoise ou comme une expérience sociale ? Elle ne me répond pas. Lâche. J’attrape une boîte avec une araignée mécanique qui saute quand on l’ouvre. Imagine une boîte comme ça, mais avec un Boursouflet dressé pour bondir sur le visage des gens. Elle grogne déjà. Imagine moi qui pars et qui te laisse seule avec tes idées. Je la fixe. Elle me fixe. Duel de regard. Et bah ça me ferait une mauvaise rémanence de la dernière fois. Elle lève un sourcil. Le mot que tu voulais utiliser c’est réminiscence non ? Enfin bref, c’est pas comme si tu savais ce que ça voulait dire, ni comment vraiment l'utiliser. M’en fous. Elle a bougé. 


C’est moi qui gagne.


Je repose l’araignée et tombe sur une pile de faux billets. L’étiquette dit Gagnez au Monopoly comme un tricheur ! C’est pathétique. Pourquoi tricher alors qu’on peut le brûler et refuser de jouer ? J’attrape un faux paquet de chewing-gum électrique. Je vais le tester sur Adam. Sûr. Dylan regarde sa montre. Elle en a marre. Je prends un masque de vieillard ridé et l’enfile en une seconde. Appelle-moi Monsieur Brooks ! Elle ne réagit même plus. Son âme a quitté son corps.


Je vais acheter tout ce que mes poches peuvent contenir. La boutique moldue est une blague, mais les bêtises restent des bêtises. J’attrape un dernier article, le plus inutile que je puisse trouver. Regarde, je vais acheter ça. Dylan ferme les yeux une seconde, comme si elle implorait la patience des cieux. Tu sais au moins ce que c’est ? Je secoue la boîte. Aucune idée. Mais c’est pas ça qui compte. Je le balance dans mes bras déjà pleins d’objets inutiles. Si je rentre et que j’ai pas au moins une heure de retenue avec tout ça, c’est que j’ai raté ma journée.


Dylan se frotte les yeux comme une femme usée par le destin.


Je souris. Elle adore ça.
Je dépose tout mon trésor sur le comptoir, bien décidée à faire de cette sortie un chef-d’œuvre.


Parce que c’est forcément un chef-d’œuvre. 


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 26/07/2025 à 15:28

C’est venu d’un coup. Comme une envie de chocolat chaud en plein enterrement. Le besoin de m’allonger.

 

Je repère une tache d’herbe moelleuse derrière une pierre et j’y glisse mon petit corps mou avec la grâce d’un chamallow qui fond dans une tasse. Je fait un petit tour sur moi-même, façon crêpe sur poêle, pour trouver la bonne position. Sur le côté ? Non. Sur le dos ? Oui. Bras croisés comme une vieille momie égyptienne ? Parfait.

 

Le ciel est le ciel, les sortilèges murmurent au loin, et moi je commence à compter les moutons. J’ai pas vraiment décidé de participer aux exercices suivant. Je décrète que la contemplation tactique de la stratégie des autres est une forme avancée de contribution. Même les yeux fermés. 

 

En gros : j’ai la flemme.

 

Un mouton. Blanc, dodu, qui porte un béret.
Deux moutons. En rollers, pourquoi pas.
Trois moutons. Celui-là ressemble un peu à Gus. Il a des sourcils fournis et un regard inquiet. Je l’ai appelé Gus-ton.

Quatre moutons.
Cinq moutons. Jack, celui qui me lance des regards réprobateurs. Il porte un pull rayé comme s’il a été tricoté dans un rêve de mamie psychédélique.
Six moutons. Celui-là est passé à travers un nuage et a disparu. J’en déduit qu’il a atteint l’illumination.

 

Je sens des vibrations dans le sol, des bruits qui hurlent à gauche, à droite. Peut-être au-dessus de moi aussi. À un moment, une papillon effleure mes cils. C’est presque agréable. Comme un massage oculaire non consenti. Bravo les artistes… un murmure sans ouvrir les yeux. Vous mettez des paillettes dans ma guerre.

 

Je laisse ma main glisser sur l’herbe. C’est doux. Quelqu’un a crié non ? Je soupire profondément, y a que moi qui peut crier comme une tragédienne du silence. Je soupire encore. Plus fort. Pour que personne n’ose me réveiller. Les moutons recommence à défiler. 

Le huitième a une cloche autour du cou et chante du Bizarr' Sisters. 

Je crois que je suis officiellement en train de m’endormir.

Pas grave. Le monde peut bien s’effondrer. Moi je suis bien. Dans l’herbe, sous le ciel, à mi-chemin entre la sieste et l’évasion.

Si un sort me touche ? … eh ben… j’aurai une excuse pour rater le débrief. Voilà tout !


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 13/05/2025 à 13:56

Je pense très fort, reste branchies, reste branchies. Restez là mes petites copines gélatineuses. Comme si c’était des chatons aquatiques qu’il fallait convaincre de ne pas s’enfuir. Parce que si elles se barrent, Charlie redevient un mammifère complétement classique. Et on n’a pas exactement le temps de commander un tuba.

 

Maintenir un sort, c’est pas sorcier, qu’ils disent. Haha. Très drôle. C’est comme essayer de retenir un pet magique en pleine messe. Faut de la grâce, de la discrétion, et surtout ne penser à rien d’autre. Tu te concentres, tu plisses les yeux, tu fais genre t’as l’air sage et puissant. Alors qu'on dirait que tu essaies de garder une flaque en place avec la force du regard. Mais en vrai t’es juste là à te dire surtout pense à rien d’autre, surtout pas à des cornichons. Et évidemment, maintenant j’ai envie de cornichons, des cornichons en tutu. Super.

 

Je visualise. Branchies branchies branchies. Comme un mot magique. Comme un mot de passe pour entrer dans le club très privé des poissons distingués. Allez, Charlie. Nage. Je tiens le coup. Même si mon cerveau commence à faire des galipettes. 

Est-ce qu’on peut transpirer de la concentration ? Est-ce que ça se voit si je commence à loucher ?

 

Non !

 

Je suis la gardienne des branchies. La bergère des ouïes. L’architecte de la respiration piscicole.

 

Merde, faut pas que je me gratte le nez.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 13/05/2025 à 00:39

Charlie remonte comme un bouchon de jus de citrouille sous pression. Elle ressemble à un chat mouillé qui aurait goûté à l’aquarium… et elle sourit. La grande maboule ! 

 

Elle a adoré. Les branchies. La nage libre. Le fait de ne pas respirer comme une moldue lambada. Même si oui, détail technique : faut maintenir le sort. Petit oubli de ma part, bonjour. Zéro rancune de sa part d'ailleurs. Juste de la curiosité. Genre t’as vu un papillon magique et t’as zappé que j’étais sous l’eau ? Ce qui est… techniquement possible. Juste un peu. Beaucoup ?

 

...

 

Est-ce qu’une poussière de lumière a volé devant mes yeux ? Peut-être. Est-ce que j’ai été absorbée par l’idée de branchies roses fluo avec des petites perles ? Fort possible. Est-ce que j’ai pensé à un dauphin en gilet ? C’est dans le domaine du plausible. Bref. On n’est pas là pour juger. Enfin si, mais non.

 

Je hausse les épaules avec la grâce d’un chapeau mou. Il y avait une goutte d’eau qui ressemblait à un lama. Ou c'était une mouette ? Ou un souvenir de biscuits... J’ai paniqué. 

 

Puis Charlie veut replonger. Bien sûr qu’elle veut replonger. C’est génial là-dessous ! Elle écarte les bras comme une statue aquatique prête à retourner dans les profondeurs. Avec cette petite déclaration dramatique qui mérite franchement un rideau de scène et une musique de film. Et moi ? Moi je suis là, cerveau en surchauffe, cœur qui fait des claquettes, et doigts qui picotent comme des baguettes prêtes à déclamer un poème magique.

 

Je pourrais être stressée. Je devrais peut-être. Mais non. Je suis trop occupée à me demander si les branchies sont un organe temporaire ou un état d’esprit. Est-ce que ça a des sentiments, une branchie ? Est-ce qu’elles s’activent comme une soupe ? Est-ce qu’elles sont tristes quand on oublie de respirer avec ? Est-ce que je devrais leur donner un nom ? Ginette et Marcel, peut-être.

 

Je me concentre. Enfin… j’essaie. Et si je faisais apparaître des branchies en forme d’étoile ? Ou avec un petit air vintage, façon branchies des années 50 ? Ou un modèle luxe avec des lumières intégrées ? Est-ce que ça gênerait la nage ?

 

Non, Mabel. Reste simple. Efficace. Minimaliste. Une branchie utile est une branchie discrète. Mais avec un petit swag, quand même. De quoi faire dire à un hippocampe qui passe Stylé, ça.  

#[Branchia Ventosa] 

 

Les branchies poppent comme deux petites fentes capricieuses, genre Salut, c’est nous maintenant

 

C’est moche, c’est parfait. Je me sens comme une coiffeuse pour poissons trop zélés.

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège des Branchies
Difficulté
6
Résultat D20
18
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

Les branchies poppent comme deux petites fentes capricieuses, genre Salut, c’est nous maintenant

 

C’est moche, c’est parfait. Je me sens comme une coiffeuse pour poissons trop zélés.

Autres résultats possibles

Et voilà ! Charlie avec de jolies branchies, comme si un dauphin hyper stylé lui avait fait un bisou magique. Y a même des reflets turquoise dessus !

 

Je cligne des yeux. Est-ce que… est-ce que ça brille ? Mais OUI, ça brille !


Tu vas draguer des méduses, c’est sûr !

Je la fixe. Rien ne se passe. Même pas une bulle. Même pas un frisson derrière l’oreille. Juste Charlie, entière, sèche, très non-poisson. Je baisse ma baguette.


Bon. Soit t’es immunisée, soit t’es déjà une truite et personne nous a prévenues.

 

Je souffle du nez.

Des branchies surgissent !

 

Enfin... des trucs surgissent... ?

 

Je crois ?

 

Je fais le tour de Charlie à la recherche de mon œuvre. Hum... Oui, oui. C'est là ou vous croyez. PILE là. Deux petites fentes ridicules qui s’ouvrent et se ferment dans un flap flap bizarre sur son postérieur.

 

Je reste figée. Je crois même que je bégaye de l’œil.

 

Euh Charlie... Tu connais l'histoire du pingouin qui respire par les fesses ?


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 10/05/2025 à 01:32

L’eau s’ouvre comme une tarte surprise.

Et elle disparaît.

 

Mon cœur fait un triple looping. J’ai pas eu le temps de vérifier si elle savait nager avec des branchies. Est-ce que j’aurais dû lui expliquer ? Est-ce qu’elle nage avec les bras ou est-ce qu’elle ondule maintenant ?! Est-ce qu’il faut qu'elle pense très fort comme un poisson pour ne pas couler ?!

 

Je me rapproche du bord, tendue comme une baguette prête à se casser. Rien. Pas une bulle. Pas un remous. Pas même un couac dramatique de calamar. Juste un grand miroir liquide, lisse et impénétrable. Charlie a disparu, comme un secret qu’on enferme dans une boîte sans étiquette.

Mon sort a bien marché. Ou alors elle s’est évaporée dans une autre dimension aquatique. J’hésite. Je tends l'oreille vers la surface comme si j’allais entendre sa voix déformée par les profondeurs. Mais non. Rien. Pas de bulles en morse, pas de nageoire affolée. Juste de l’eau. Et moi. Et une espèce de silence solennel, un peu moite.

 

Pendant ce temps, je tiens. Mon bras reste levé, baguette en main, concentrée comme une louche au-dessus d’une potion fragile. C’est pas un sort autonome, faut le nourrir. Le maintenir. Une goutte de volonté, un soupçon d’équilibre mental, et voilà des branchies opérationnelles. Si je flanche, elle tousse. Si je me déconcentre, elle redevient une Charlie-bien-hydratée.

 

Je reste là. Frissonnante d’orgueil, de bêtise. Mon amie est devenue poisson. Et je l’ai aidée. Moi. Mabel. J’ai lancé un sort, et elle l’a pris comme on saute dans un train en marche. Sans poser de questions., Sans regarder s’il y avait un wagon restaurant. Et maintenant, elle fend l’eau quelque part, seule comme une championne, dans le silence abyssal.

 

Et moi, Mabel, je reste au bord. Je garde la rive. Prêtresse de surface, guetteuse de bulles, gardienne de l’essuie-tout mental. Je suis légèrement tremblotante, un peu ridicule, fière comme une huître élue reine du bal. C’est peut-être ça, la magie. Faire quelque chose de bizarre, puis attendre bêtement en espérant que ça se transforme en miracle.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 09/05/2025 à 01:11

Je crache un peu d’eau, un peu d’algue, et peut-être aussi une vieille émotion mal conservée dans un coin de mon estomac. Et soudain : la lumière du jour. La vraie ! Celle qui chauffe les joues, fait cligner les yeux, et te rappelle que les lunettes de plongée, c’est pour les faibles. Puis y a Charlie. Charlie qui déboule vers moi comme une tornade émotionnelle montée sur ressorts. Elle parle, elle rayonne comme si elle avait gagné à un concours de bonheur.

 

Je souris, mais avec la bouche pâteuse d’un escargot qui aurait survécu à un ouragan. Mon souffle fait le bruit d’un flan battu à la louche. Et mon cœur tape contre mes côtes comme un hibou enfermé dans un tiroir trop petit. Elle me demande si j’ai eu mal, d’un ton doux comme une crème tiède. Pendant que ses doigts ultra professionnels retirent une algue de mes cheveux. Une algue qui s’était clairement proclamée coiffeuse personnelle et propriétaire de mon cuir chevelu. Je voudrais lui répondre un truc profond, genre la douleur est une illusion du mental, mais j’ai encore des bulles dans le cerveau. Nan. Je tousse à la place, comme une théière mal réglée.

 

Et là, quand elle parle du calamar, mes yeux s’ouvrent comme deux hublots en panique. Mais c’est lui qui m’a évité ! Je suis une menace crédible, Charlie. Une sirène vénère. Je crois qu’il m’a reconnue. D’âme de la mer à mollusque géant, on a eu… une connexion muette. C’est totalement faux. J’ai rien vu du tout. Mais faut pas laisser la vérité gâcher une belle histoire.

 

Charlie scrute les alentours, concentrée. Moi, je la regarde comme si elle avait volé un bout de la lumière pour le coller dans ses pupilles. Ses mots flottent autour de moi, légers comme des petits pains invisibles, et j’ai pas encore tout capté que déjà : elle me sèche.

 

Littéralement.

 

Ma chemise, qui ressemblait à une méduse affalée, reprend vaguement forme humaine. Ma jupe arrête de me faire un câlin désespéré. Je frissonne un peu, mais avec panache. Je suis une créature de feu devenue vase et redevenue feu. Ça sonne comme un poème raté, mais dans ma tête, c’est très puissant. Merci, Charlie. Je sais pas si je suis un poisson, un sandwich ou un mythe maintenant, mais au moins, je suis propre !

 

Et voilà qu’elle veut y aller. Direct. Même pas un biscuit entre deux aventures. Elle se tient là, bras écartés, comme un oiseau qui s’apprête à plonger dans un aquarium pour affronter son destin et quelques têtards. Et mon cœur fait des claquettes. Elle est belle, comme ça. Une sorte d’héroïne absurde, prête à en découdre avec la flotte. Alors moi, je me redresse, encore un peu vaseuse -dans le style, pas dans l’odeur oh-, et je tends la main comme une grande prêtresse de l’étrange. T’es sûre ? Une fois que t’as goûté au royaume du dessous, y’a plus de retour. Les branchies, ça gratouille dans le cou, mais c’est stylé. Et l’eau… l’eau, c’est comme un grand secret qui essaie de t’étouffer en te faisant un câlin humide.

 

Je hausse un sourcil, très dramatique, et je brandis ma baguette comme une brochette magique. Tiens-toi prête. T’es sur le point d’être très très humide. Je ferme un œil pour mieux viser -ça aide pas, mais ça fait genre. Je vide mon esprit -facile. #[Branchia Ventosa] 

Des branchies apparaissent bien comme il faut, pile là où il faut. Mabel la pro !

 

Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.

Mabel Rosier Sinclair a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège des Branchies
Difficulté
6
Résultat D20
16
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

Des branchies apparaissent bien comme il faut, pile là où il faut. Mabel la pro !

 

Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.

Autres résultats possibles

Et voilà ! Charlie avec de jolies branchies, comme si un dauphin hyper stylé lui avait fait un bisou magique. Y a même des reflets turquoise dessus !

 

Je cligne des yeux. Est-ce que… est-ce que ça brille ? Mais OUI, ça brille !


Tu vas draguer des méduses, c’est sûr !

Je la fixe. Rien ne se passe. Même pas une bulle. Même pas un frisson derrière l’oreille. Juste Charlie, entière, sèche, très non-poisson. Je baisse ma baguette.


Bon. Soit t’es immunisée, soit t’es déjà une truite et personne nous a prévenues.

 

Je souffle du nez.

Des branchies surgissent !

 

Enfin... des trucs surgissent... ?

 

Je crois ?

 

Je fais le tour de Charlie à la recherche de mon œuvre. Hum... Oui, oui. C'est là ou vous croyez. PILE là. Deux petites fentes ridicules qui s’ouvrent et se ferment dans un flap flap bizarre sur son postérieur.

 

Je reste figée. Je crois même que je bégaye de l’œil.

 

Euh Charlie... Tu connais l'histoire du pingouin qui respire par les fesses ?


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 08/05/2025 à 00:31

Je flotte. Enfin, non, je nage. Enfin… techniquement, je m’agite. C’est une sorte de danse aquatique improvisée, quelque part entre un poulpe enrhumé et les convulsions d’un rideau pris dans un courant d’air. J’avance. Enfin, je crois. Parce que c’est difficile à dire, dans ce truc qui sent la vase et les secrets humides.

 

Je suis toujours sous l’eau, toujours avec des branchies grâce à Charlie. Et toujours équipée de mes membres qui, malgré leur motivation, n’ont pas signé pour ce genre de sport. Mes bras brassent l’eau avec l’énergie d’un pigeon désorienté. Mes jambes tentent des trucs. C’est pas toujours cohérent, mais c’est vivant. Et dans ma tête ? C’est un cirque.

 

J’imagine que je suis une crevette diplomate, en mission secrète dans les tréfonds d’un royaume englouti. Ou alors une loutre détective, à la recherche de l’ultime biscuit perdu. Ou peut-être une serviette oubliée dans les égouts, revenue à la vie pour accomplir sa vengeance. C’est confus, mais ça m’aide.

 

Je passe devant une choses qui me regarde de travers -enfin, c’est sûrement une illusion d’optique, mais il avait l’air suspicieux. Je le dépasse dignement, en me disant que je devrais peut-être lui présenter mes papiers, si j’en avais. Je n’en ai pas. Je suis en tenue de combat aquatique : une jupe collées aux cuisses comme de la pâte à crêpe, une chemise devenu algue, et plus de veste, merci bien. Elle flottait comme une méduse dépressive, je l’ai laissée partir vivre sa vie.

 

J’avance dans ce couloir mouillé comme dans une salade trop vinaigrée : en fermant les yeux, et en espérant ne pas croiser un cornichon géant. Je pense à Charlie. Elle doit avoir les bras qui tremblent et les pieds dans l’herbe froide. Et moi, pendant ce temps, je fais la planche nerveuse dans une flaque géante. Il faudrait que je sois digne. Mais bon. Ce serait pas très moi. Alors je continue, en grinçant des coudes et en songeant que je suis peut-être, au fond, un peu comme une soupe. Une soupe courageuse. Une soupe en mission. Et au bout, dans la brume de l’eau, il y a… quelque chose. Une lumière ? Non. Une densité différente. Un changement d’odeur. Le silence qui frémit.

 

C’est là.

Je ne sais pas encore quoi, ni comment, ni pourquoi.

Mais j’y arrive.

Et j’espère juste que personne ne me verra sortir, parce que j’ai probablement une algue collée au front, un air hébété, et la grâce d’un chat mouillé.

Mais bon. J’aurai survécu.

 

Et je pourrai dire : j’ai vu le fond, et il m’a regardée bizarrement.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 07/05/2025 à 00:40

Je gigote. Je gigote de toutes mes forces. Je suis une grenouille, un têtard, une otarie échappée d’un cirque aquatique. Mes jambes moulinent comme si elles avaient des trucs à prouver. Mes bras se débattent dans l’eau avec toute la grâce d’un hippogriffe enrhumé. Mes cheveux dansent derrière moi comme des algues possédées. Et dans ma tête, un seul cri intérieur s’élève, plus puissant que le reste : Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi ! 

 

C’est ma devise. Mon plan d’action. Mon GPS intérieur. Bon, je sais pas ce que c’est un GPS, mais ça sonne bien, alors on garde.

 

Mais au bout d’un moment, faut être honnête : je commence à douter.

 

Mes yeux sont plein d’eau et de mystère, donc je vois pas grand chose. Mais je le sens, dans mon âme d’exploratrice des fonds de mare : je ne vais pas du tout droit. Je tourne peut-être. Je flotte peut-être. Peut-être que j’ai juste fait un cercle autour d’un gros caillou gluant depuis dix minutes. Peut-être que ce gros caillou gluant c’est moi. Mais j’abandonne pas. Non. Parce qu’à la surface, y’a Charlie.

Je l’imagine. Je la vois pas, mais j’la vois quand même, avec ma tête. Elle est là-haut, toute sérieuse, concentrée, baguette levée comme une guerrière mystique, en train de maintenir le sort. Pour moi. Pour mes branchies. Pour ma gloire aquatique. Et moi, qu’est-ce que je fais ? J’agite mes bras comme un spaghetti flippé. C’est pas digne. Alors je redouble d’efforts.

 

Je pense à Charlie. À son regard, à sa voix, au compliment qu’elle m’a fait sur mes yeux. Je souris, sauf que sourire avec des branchies, ça fait rentrer de l’eau dans la bouche. Mauvaise idée. Blurp. Mais je continue d’avancer. Droit devant moi. Même si j’suis pas sûre que ce soit vraiment devant. Y’a pas de panneaux sous l’eau. Pas de flèches. Pas de sens. Juste du froid, du silence, et un peu de boue qui colle aux genoux. Mais j’ai pas peur. Ou si, un peu, mais genre du courage qui pique. Celui qui donne envie de crier des trucs du style : JE SUIS PEUT-ÊTRE PERDUE, MAIS J’SUIS HYDRATÉE ! Même si personne entend. Même si y’a que moi et mes pensées qui se cognent dans mon crâne, comme des crabes bourrés dans un seau.

 

Mes bras fatiguent. Mes jambes aussi. Tout mon corps est en mode battements désespérés et mousse dramatique. Mais j’suis toujours là. Toujours vivante. Toujours avec mes branchies. Et tant que Charlie est là-haut à croire en moi, je vais continuer de nager. Même si je finis par traverser la mare en diagonale. Ou en boucle. Ou en zigzag. L’important, c’est de continuer.

 

Et puis, si je me perds… au moins, je le fais avec panache.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 06/05/2025 à 04:53

Les vieilles bubulles me chatouillent les joues. Y’en a une qui passe devant mon nez. Elle est jolie. Je la suis du regard, puis je la perds. Zut. Elle avait un petit potentiel cette bulle.

 

Je continue d’avancer. Enfin, mon corps avance. Ma tête, elle, est partie faire un tour. Je pense à des choses très importantes, comme : Est-ce qu’un hippocampe, ça peut aller au galop ? Si j’ouvre la bouche sous l’eau, est-ce que je peux chanter ? Est-ce que les branchies, ça gratte si on éternue ? Si je rigole trop fort, est-ce que je vais aspirer le lac ?

 

Mais je me reconcentre. Je remue mes bras comme une magicienne qui danse mal. Je gigote des jambes, j’essaie d’éviter les trucs gluants qui flottent comme des cheveux oubliés par une sirène négligente. Je suis concentrée. Une vraie flèche. Une flèche qui tourne un peu sur elle-même, mais flèche quand même. Je pense à mon objectif. Mon but. Mon destin. Et j’me dis : Allez Mabel, t’es un missile aquatique, un têtard de guerre, une anguille motivée ! Sauf que je me cogne et fais une petite roulade sous-marine. Bon. Pas grave

 

Nouvelle stratégie : la nage de l'étoile de mer paniquée. Beaucoup de bras. Beaucoup de jambes. Zéro direction.

 

J’esquisse une roulade pour le style, je claque de la jambe en mode sirène, et je me dis, très solennellement dans ma tête : C’est maintenant. C’est l’instant. Je suis la vague, je suis la tempête, je suis… AIE ! Je me reprends un truc en pleine cuisse. Je couine. Dans ma tête, heureusement. Sous l’eau, pas de son. Juste ma dignité qui se dissout lentement. 

Mais je ne renonce pas. J’avance, je glisse, je flotte, je me redresse, je me prends à rêver. Et aussi à m’embrouiller un peu avec le sens de l’orientation, parce que tout se ressemble ici.  Je tends la main. Vers quoi ? Aucune idée. 

C’est le mystère. Mais c’est beau. Il n’y a rien autour, juste moi et mon envie de découvrir. D’aller au bout. De trouver un machin. N’importe quoi. Une lueur, une boîte, un objet magique ou un vieux soulier abandonné par un professeur distrait.

 

J’ai froid. Mais j’ai chaud aussi. C’est bizarre.

 

Je reprends mon sérieux. Enfin, mon genre de sérieux. Le type de sérieux qu’on trouve dans une boîte de céréales, entre deux surprises. J’enchaîne les mouvements, mes branchies fonctionnent à merveille, j’ai presque l’impression d’être née ici. Dans cette eau un peu trouble, un peu froide, un peu pleine de machins. J’aime bien. C’est doux. Et ça me fait des guilis derrière les oreilles.

 

Des formes sombres dansent au loin. Peut-être un rocher. Peut-être un trésor. Peut-être juste ma vision qui décide de faire une pause. Mais j’y vais. Je continue. Je suis Mabel. L’exploratrice des fonds flous. La nageuse sans boussole. La terreur des algues. Et je vais au bout du monde. Ou de l'exercice. C’est pareil, non ?


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 03/05/2025 à 13:56

Bon. Alors voilà. Mon sort, il fait rien. 
Nada, niet, que dalle. 
C’est pas qu’il se rate. Non non. Il s’absente. Comme une chaussette après lavage. Pouf, évaporé dans le néant de l’incompétence magique. 


Je baisse ma baguette, fière malgré tout. Le menton levé comme si j’étais une grande magicienne. 
C’est l’attitude qui compte, pas le résultat. 

Je fronce les sourcils, genre concentration absolue. J’avais pourtant bien visualisé les branchies… avec les petits plis et tout. Peut-être qu’elles étaient trop jolies pour apparaître. Et j’y crois à moitié, ce qui est déjà bien plus qu’un quart. 

Charlie semble amusée de la situation, c’est l’essentiel ! Elle me dit même que c’est moi le poisson-chat. Alors là, ça mérite un clin d’œil, un vrai de vrai, bien appuyé comme une tartine de confiture. 
Miaou. C’est probablement la chose la plus bizarre que j’ai jamais dite à quelqu’un. Je suis fière !


Charlie me balance le sort. Et là, here we go again ! 
Les branchies réapparaissent comme si elles n’avaient jamais eu envie de me quitter. Ça chatouille un peu, mais j’adore. J’suis à moitié sirène, à moitié bête de foire, à moitié… bon, ça fait trop de moitiés. Je vous laisse faire les maths.


Je claque des doigts. Vire ma veste avec panache. Ou alors je la coince dans un rocher, on verra plus tard. Et je bondis. 
Littéralement ! 
Une bombe digne des plus grands marécages magiques. 
Y a des éclaboussures, une chaussette qui s’échappe. Encore une ?! 
Et moi, qui coule avec l’élégance d’un potiron dépressif. 

Sous l’eau, c’est calme. Humide, mais calme. Je nage. 
Enfin… nage c’est un grand mot. Je remue tout, un peu comme un chiot qui apprend à danser. Ça fait des bulles, des remous, des mouvements flous, mais moi, j’suis à fond. J’avance, ou je recule ? Aucune idée. Mais je bouge. 
C’est déjà pas mal. 

Je continue d’avancer en ligne droite. Enfin, ma version de la ligne droite. C’est-à-dire une sorte de spirale gauche qui pense à droite, mais qui finit dans un virage. Chaque battement de jambe m’éloigne un peu plus de la réalité et m’avance un peu plus près de… de quoi déjà ? 
Ah oui. De l’objectif. Le but. Le trésor ? 
Non. La mission. 
Enfin bref, un truc. 


Je vois pas de poissons. Ils doivent avoir peur. Ou alors ils sont morts de rire. Peut-être que je suis en train de devenir une légende aquatique. 
Mabel, la sirène bancale. 

J’suis bien là, dans mon monde liquide, dans mes pensées étranges, dans ma nage désorganisée mais motivée. 
J’ai froid, j’ai faim, j’ai perdu toute notion du haut et du bas, mais j’ai des branchies et j’suis vivante. 
C’est beau. Et j’avance. Droit devant. Ou pas. Mais j’y vais.

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