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Retrouvailles au tour d'un verre

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Accueil En dehors du Château Pré-au-Lard Les Trois Balais [En Cours] Retrouvailles au tour d'un verre
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Isaya Bergame

Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Salle principale des Trois Balais, Samedi 03 Mars 2125

Avec @Gabriel 

 

Isaya aime bien les samedis après-midi. Ce n'est jamais de tout repos lorsqu'on est de l'autre côté du comptoir mais elle aime voir ces gens défiler. Surtout les jeunes, les étudiants. Ca la ramène à sa propre jeunesse, ses propres années d'étude. Elle aime voir ces jeunes qui se rencontrent, se retrouvent, soufflent un coup. Parfois, ils viennent même flirter dans son établissement autour d'un chocolat chaud ou d'une bièraubeurre. Elle a un doux sourire attendri lorsqu'elle constate ça de loin. Elle fait très attention à ne pas être remarquée par l'un des jeunes histoire de ne pas les embarrasser. Les premiers émois, les premiers sentiments, c'est quelque chose de sacré. Et, surtout, de sacrément stressant.

Cette pensée l'amène vers Leo, le jeune adulte empli d'une aura de naïveté touchante. Vieille histoire dans laquelle elle s'est embarquée un peu trop vite... et surtout par pitié. Ca lui apprendra à vouloir être la sauveuse du monde -ou du moins de ceux dont elle croise le chemin.

 

L'horloge murale derrière le comptoir a égrené ses minutes et ses heures au rythme d'un tic-tac régulier.

L'après-midi s'étire et dix-sept heures approche.

Les étudiants vont et viennent. Quelques sorciers plus âgés, sans doute résidant ou de passage à Pré-au-lard, complètent le tableau. Parmi eux, Harvey, fidèle client de l'auberge depuis qu'il traverse une phase difficile suite à son divorce, quatre mois plus tôt. Il vit dans une petite maison de Pré-au-lard, éloignée de l'agitation du centre-ville. Madame est partie un beau jour, après, sans doute, des mois d'avertissements et de signes avant-coureurs qui n'ont pas été entendus. Alors, évidemment, Harvey a vécu cela comme une trahison lui étant tombée dessus d'un seul coup. 

Isaya ne sait pas trop pourquoi, mais Kelly s'est prise d'affection pour ce quarantenaire moustachu qui noie son désespoir dans le whisky pur feu et les burgers de steak de dragon. Lorsqu'il y a un moment de creux dans le service, souvent, ils discutent. Isaya ne sait pas de quoi mais elle a l'impression que ça fait du bien à Harvey et Kelly ne s'en plaint pas alors elle laisse faire.

Mais cet après-midi, la voix de la serveuse attire son attention :

 

-Allons, Harvey, je crois que vous avez assez bu, il n'est même pas dix-sept heures ! Vous ne voulez pas plutôt un café ? Un jus de citrouille ?

-Non ! Laisse-moi, ma vie est foutue de toutes façons. 

-Harvey, ne dites pas ça, voyons. Vous vous souvenez ce qu'on s'est dit la dernière fois ?

-Laisse-moi tranquille ! braille l'homme, attirant tous les regards sur l'étrange duo.

 

Ne souhaitant pas laisser les choses dégénérer et ayant l'habitude de gérer les soulards,  Isaya quitte son comptoir et, en quelques enjambées, rejoint la table du client agité. Il tient dans une main son verre de whisky dont il reste encore un fond et, de l'autre, tient son front entre ses doigts crispés et tremblants.

 

-Un problème ? demande Isaya d'une voix douce. Harvey, Kelly a raison, vous n'êtes pas bien, il n'est pas raisonnable de continuer à boire. Vous voulez qu'on vous aide à rentrer ?

-Non ! s'exclame l'homme en se tournant subitement vers la gérante, les yeux embués de larmes et écarquillés.

 

Dans son mouvement brusque, le fond du verre se retrouve balancé sur la jeune femme dont le pull vert olive se retrouve tâché de whisky.

 

-Oh, pardon, s'empresse-t-il de dire, tout à coup rouge. 

 

Il repose son verre et, continuant de s'excuser platement, se lève, ne tient pas debout, se rattrape à la table, bégaie, dit qu'il va arranger ça, sort sa baguette pour joindre le geste à la parole.

 

-Oubliez ça Harvey, répond Isaya qui ne veut pas se retrouver victime d'un malencontreux sort jeté par un type sous alcool. Ce n'est pas grave. Kelly, tu peux l'aider ? Je vais gérer ici, ne t'inquiète pas.

 

La serveuse et sa patronne se lancent un regard entendu et Harvey se retrouve à prendre le chemin de la porte sous bonne escorte. Bientôt, il disparaît accompagné et soutenu par Kelly. 

Isaya baisse alors les yeux sur son pull. Il va falloir arranger ça. 

 

Tergeo 

 

La baguette d'Isaya émet un petit bong  qui n'était pas du tout prévu et n'augure rien de bon. En effet, la tâche ne disparaît mais pire : elle s'étend sur le pull et l'odeur d'alcool semble s'amplifier. Quel désastre bon sang ! La jeune femme ferme les yeux quelques secondes pour s'obliger à se ressaisir. Soit elle retente soit elle accepte l'idée de finir la journée avec un pull tâché et une odeur d'alcool qui colle à la peau... Et il n'est même pas dix-sept heures... 

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Salle principale des Trois Balais, Samedi 03 Mars 2125

Isaya Bergame a lancé un sortilège !

Sortilège utilisé : Tergeo (Sortilège Détergent)

Score à atteindre : 3

Résultat du dé : 1

Échec critique :

La baguette d'Isaya émet un petit bong  qui n'était pas du tout prévu et n'augure rien de bon. En effet, la tâche ne disparaît mais pire : elle s'étend sur le pull et l'odeur d'alcool semble s'amplifier. Quel désastre bon sang ! La jeune femme ferme les yeux quelques secondes pour s'obliger à se ressaisir. Soit elle retente soit elle accepte l'idée de finir la journée avec un pull tâché et une odeur d'alcool qui colle à la peau... Et il n'est même pas dix-sept heures... 

Autres résultats possibles
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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Salle principale des Trois Balais, Samedi 03 Mars 2125

La clochette des Trois Balais tinta au moment où la lumière déclinante posait une teinte orangée sur les vitres du village. Mars faisait encore illusion, entre deux giboulées, et un vent aigre descendait des hauteurs du château. Edwin referma la porte derrière lui, un souffle froid dans son dos, et balaya la salle d’un regard à la fois absent et attentif.

Il n’avait pas prévu de venir aujourd’hui.

 

Du moins, pas formellement.

 

Mais les samedis avaient cette texture particulière, une façon de s’étirer une fois les élèves relâchés dans Pré-au-Lard, comme une respiration trop longue après une semaine bien tenue. Il avait hésité entre ses appartements — trop silencieux — et la salle des professeurs — trop vide — puis il avait marché. Sans grande conviction, mais avec une certaine régularité dans le pas.

 

Le village, un peu boueux, portait les marques de la saison : pavés détrempés, capes humides, vitrines embuées. Il s’était arrêté un instant devant celle des Trois Balais avant d’entrer, contemplant son propre reflet brouillé. Cinquante ans bien ancrés, les épaules un peu plus basses, le regard toujours aussi clair. Il se tint droit.

 

À l’intérieur, la chaleur du lieu mordit ses joues rougies par le vent. L’odeur familière des boissons sucrées, du bois, de la friture flottait dans l’air, mêlée à celle de la jeunesse en congé. Il reconnut plusieurs visages d’élèves, agglutinés autour de tables trop petites, riant trop fort. Il ne s’annonça pas. C’était inutile. Isaya savait toujours.

 

Il n’eut pas le temps de s’asseoir.

 

La scène éclata quelques secondes à peine après son arrivée. Il reconnut le client, Harvey. Un homme tassé par les mois, la solitude vissée au front comme un mauvais sort. La voix de Kelly, nette, ferme. Puis l’éclat — sonore, liquide — du verre projeté, du whisky qui s’écrase contre le pull d’Isaya.

 

Le vert olive. Une couleur qui ne pardonne rien.

 

Le sort qu’elle lança n’eut pas l’effet escompté. Au lieu de nettoyer, il étala la tâche, amplifia l’odeur. Pope ne bougea pas tout de suite. Il observa. Les gestes, les visages, l’énergie tendue du lieu. Il y avait dans l’air quelque chose de trop fragile pour être ignoré.

 

Alors seulement, il s’approcha.

 

Il ne parla qu’une fois à sa hauteur, ni brusque, ni solennel. Sa voix était basse, comme toujours. Il n’avait pas besoin d’être entendu de tous.

 

Il semble que le whisky ait eu le dernier mot.

 

Un trait d’humour sec, à peine esquissé.

 

Il sortit sa baguette d’un geste souple. Elle était fine, usée par les ans, mais toujours fidèle. Il visa le tissu d’un œil précis.

 

Tergeo .

 

Cette fois, le sort agit comme il devait. La tache s’effaça sans bruit, laissant le pull propre, si ce n’est l’odeur qui mit un instant à se dissiper. Il hocha lentement la tête, comme pour valider le travail bien fait.

 

Puis, son regard revint à Isaya.

 

Tu ne peux pas porter sur ton dos chaque éclaboussure du monde. Et surtout pas celles qui sentent le pur feu.

 

Son ton était calme, sans reproche. Il énonçait un fait, une évidence à laquelle elle s’était peut-être déjà heurtée. Trop souvent.

 

Il jeta un œil vers la porte, déjà refermée sur Kelly et le client titubant. Puis, il ajouta simplement :

 

J’étais venu pour un hydromel, mais je crois que c'est le whisky qui commande aujourd'hui.

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Isaya Bergame

Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Salle principale des Trois Balais, Samedi 03 Mars 2125

A cet instant précis, Isaya se dit que cette journée va être à la fois pourrie et interminable. Elle a déjà envie de rentrer dans son appartement de Pré-au-lard et de se mettre au lit. Toutes les journées ne se valent pas et parfois, quand ça veut pas, ça veut. Difficile de faire autrement, d'aller contre le destin ou quoi que soit cette force qui fait que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.

Elle soupire. Ferme les yeux quelques secondes pour reprendre un peu de contenance.

Il faut qu'elle se reprenne. Ce n'est que l'après-midi. Y'a encore toute la soirée à assurer.

 

Tout à coup, une fois familière lui fait rouvrir les yeux. Ses paupières battent, elle a quelques secondes de flottement, le temps de remettre ses idées en ordre et reprendre pied avec la réalité. Les bruits, les odeurs, la sensation de son corps ancré dans le sol. Puis le visage. Qu'elle connaît. Qui se tient près d'elle. Elle ne percute pas de suite car cette visite était inattendue. Cela fait un petit moment qu'ils ne se sont pas vus. Elle ne pensait pas croiser le professeur Pope ce jour. Elle aurait même préféré ne pas le croiser aujourd'hui. Pas alors qu'un client vient de partir en vrille et, surtout, qu'elle vient d'échouer sur un sortilège aussi simple qu'un Tergeo.

 

Sans rien lui demander, Edwin Pope pointe sa baguette vers la tâche et, d'un sortilège bien lancé, parvient à inverser la tendance. 

Isaya forme un merci muet du bout des lèvres tandis que l'homme lui fait remarquer qu'elle ne peut pas porter sur son dos chaque éclaboussure du monde. Elle a un profond soupir. Non pas d'agacement, mais plutôt celui qui dit je sais mais se sent résigné. Elle connaît parfaitement ce trait de sa personnalité. C'est d'ailleurs à cause de ça qu'elle a fini dans un restaurant plein de chaises et de pâtes fantômes avec Leo Bloodworth. Parce que, sans savoir pourquoi, elle se sent responsable de tout le monde. Et se donne pour que les autres aillent mieux. Syndrome de l'infirmière ? Peut-être un peu. C'est sans doute aussi pour ça que depuis plus de quatre ans, elle accepte les tergiversations de Rory quant au divorce et le fait qu'il y a encore trois cartons pleins d'affaires à lui chez elle. Elle s'énerve, s'agace mais en même temps se dit que bon, peut-être qu'il dit vrai le pauvre, il est perdu, il a beaucoup de choses à faire, il se sent mal par rapport à leur situation, il...

Cette fichue tendance à faire passer le confort des autres avant le sien la perdra, elle le sait bien.

 

-Venez vous installer au comptoir, lance-t-elle en réponse à Edwin. Je vous offre votre verre, de whisky ou d'hydromel, peu importe.

 

Ceci dit, elle se dirige elle aussi vers le comptoir qu'elle contourne. Elle récupère un verre et se penche pour attraper deux bouteilles qu'elle dépose face au professeur de métamorphose : hydromel et whisky-pur-feu. Il aura ainsi le loisir de choisir la boisson qu'il veut affectionner dans l'instant.

 

-Ca fait un moment qu'on ne s'est pas vus, commence-t-elle en s'asseyant face à son interlocuteur. Que devenez-vous ? Poudlard ne vous a pas encore lassé ?

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