Harry Potter RPG

[Terminé]
Pratique magique Salle de cours vide, lundi 05 mars 2125

Basil Banks

Homme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 06/04/2025 à 16:14

Basil est soulagé. Pas seulement parce que son lapin a une tête vaguement normale, mais parce qu’Amanda a l’air de le trouver mignon, et qu’elle ne se moque pas une seule seconde. Il se prend même à rire doucement en voyant le lapin redresser la tête comme pour protester à l’évocation de son ancienne vie d'inertie. C’est un peu bizarre, cette façon qu’ont leurs sorts de leur donner l’impression d’avoir créé quelque chose de presque vivant. Peut-être même un peu de magie en plus dans l’air.


- Il a trop d'personnalité pour une ancienne boîte cabossée, commente-t-il avec un sourire, les yeux encore tournés vers le lapin qui a visiblement décidé que son coin de table était maintenant sa propriété.
 

Il hoche la tête quand Amanda lui propose de rester dans le thème animalier, visiblement aussi motivée que lui à continuer. Il l’observe avec une attention complice quand elle tente un Rongifors sur la plume récalcitrante. La métamorphose échoue à mi-chemin, la plume arborant une queue ridicule qui le fait pouffer.
 

- C’est elle, c’est sûr, elle nous déteste de l'avoir coupé dans son élan tout à l'heure.
 

Il se penche vers la plume, comme pour l’intimider.
 

- T’es fichue, ma vieille. On va t’avoir.
 

Puis il se redresse, l’œil un peu pétillant de malice, sa baguette entre les doigts.
 

- À mon tour. On reste dans les trucs poilus. Tu connais Mustelifors ? Paraît que tu peux avoir une belette, un furet… ou même une fouine.
 

Le sortilège n'était vraiment pas de leur niveau, mais Basil se sentait galvanisé par l'entrainement. Il vise la plume à son tour, prend une inspiration et articule :
 

- Mustelifors !

L’objet se plie, se distord, se redresse. Un petit furet beige et blanc apparaît sur la table, encore un peu tremblant sur ses pattes. Il éternue une fois, puis fixe Amanda avec de grands yeux ronds.
 

- J’pensais pas que c’était aussi mignon.
 

Il le pousse doucement du doigt, fasciné, puis lui tend une vieille gomme à sentir. Le furet la renifle… et la gobe.


- Ok. Faut pas le laisser sans surveillance j'crois.

Basil Banks a lancé un sortilège !

Sortilège
Mustelidae
Difficulté
12
Résultat D20
19
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

L’objet se plie, se distord, se redresse. Un petit furet beige et blanc apparaît sur la table, encore un peu tremblant sur ses pattes. Il éternue une fois, puis fixe Amanda avec de grands yeux ronds.
 

- J’pensais pas que c’était aussi mignon.
 

Il le pousse doucement du doigt, fasciné, puis lui tend une vieille gomme à sentir. Le furet la renifle… et la gobe.


- Ok. Faut pas le laisser sans surveillance j'crois.

Autres résultats possibles

La métamorphose est immédiate, dans un tourbillon magique parfaitement contrôlé. En un éclair, un furet lustré aux yeux malicieux surgit et commence à gambader joyeusement entre les pieds de la table, agile comme un serpent. Il saute même dans le sac d’Amanda avant d’en ressortir avec une plume dans la gueule.
 

- Okay waw. Carrément stylé. Je pensais vraiment pas y arriver !
 

Basil rit, stupéfait de sa propre réussite, tente de récupérer la plume pendant que le furet s’enfuit dans la classe en émettant de petits glapissements adorables.

La cible tremble, s’étire comme si elle allait se transformer… puis reste figée, la moitié de sa surface recouverte de ce qui ressemble à de la fourrure. Une longue plume poilue, bossue, inerte, qui dégage une odeur bizarre.
 

- Beurk. On dirait un truc qu'on aurait oublié dans une armoire. Basil grimace, tente de pousser l’objet du bout de la baguette. On va dire que c’était un projet artistique. Demi-réussi ?

Le sort frappe sa cible avec une force mal dosée. Une explosion de poils gicle dans toutes les directions, recouvrant Amanda, Basil et la table entière. La plume, elle, fond comme une glace trop longtemps au soleil, laissant un amas de pâte visqueuse poilue qui gargouille. Basil cligne des yeux, les cheveux hérissés de poils et le nez couvert.
 

- …J’crois qu’il est pas censé se transformer en raton laveur fondu. 
 

Il se redresse, parcourt le désastre du regard, l'air désolé qui vient se fixer sur Amanda.
 

- On r'prend l'entrainement des sorts de nettoyage ?

Amanda Howcraft

Femme

14 ans

Né-moldu

Britannique

Inconscient de Service

Message publié le 09/04/2025 à 19:27

Galvanisée par sa réussite particulièrement spectaculaire en ce qui concerne l'oiseau-phénix, Amanda ne peut s'empêcher d'être un poil déçue en voyant la plume reprendre sa forme initiale, si ce n'est cet appendice qui laisse deviner une tentative de métamorphose. Mais Basil ne se moque pas ni ne remet en question ses compétences magiques. Il prend plutôt le relai, affirmant qu'ils vont l'avoir, cette plume maudite !

Et effectivement, son sortilège fonctionne. Avec attention, Amanda regarde l'objet se tordre, se contorsionner et, peu à peu, se métamorphoser jusqu'à laisser place à un furet. Basil semble surpris de sa propre réussite... ou du résultat du sortilège. 

 

-C'est vrai que c'est vachement mignon ! confirme la jeune fille en regardant l'animal, lequel la fixe de ses yeux ronds. 

 

Elle sourit mais bientôt son sourire se transforme en une petite grimace d'incompréhension : le furet vient d'avaler une gomme.

 

-Oh merde. Mais pourquoi il fait ça ?!

 

L'animal ne répond pas et Basil ne semble pas en savoir davantage. Si ce n'est qu'il ne faut pas le laisser sans surveillance.

 

-C'est bizarre quand même, faudrait pas qu'il s'étouffe.

 

Elle oublie, pendant un instant, que cet animal n'est pas réel, qu'il n'est qu'une plume métamorphosée. C'est fou ce que la magie peut faire croire à des choses complètement folles. 

Son regard recherche, dans la salle, l'objet qui pourrait lui servir pour retenter son Rongifors. Elle jette son dévolu sur un des parchemins qu'elle a ramenés et qui sont en vrac sur le bureau. Inspirant profondément, elle se remet en position pour une nouvelle tentative.

Tout à coup, un couinement animal la fait sursauter.

Tout se passe très vite.

Elle constate que le furet, lassé de la gomme qu'il a avalée s'est dirigé vers le lapin tranquillement installé sur un coin du bureau. Et il vient de lui planter les dents dans son arrière-train dodu. Le lapin couine, rue, bondit, tentant de faire lâcher prise à l'agresseur. Celui-ci ne semble pas décidé à obéir et bientôt, l'encrier qui servait de vase explose au sol, renversé au cours du duel entre les deux animaux. De justesse, Amanda parvient à reculer d'un pas, évitant de se faire atteindre par les plus gros morceaux de verre.

 

-Mais non, ton furet bouffe tout ce qu'il voit ! Il faut l'arrêter ! s'écrie la jeune fille, paniquée.

 

Elle tourne le regard vers Basil mais se dit qu'il faut agir vite, pas le temps de se concerter. Elle sent la sueur couler le long de son dos et met tous ses efforts pour se ressaisir et prendre une décision. Surprise de voir ce sortilège lui revenir en mémoire, elle n'hésite pas longtemps avant de pointer sa baguette en direction du furet : #[Lashlabask] !

 

Malgré la panique et son coeur qui bat à cent à l'heure, Amanda parvient à la fois à viser le furet qui ne cesse de bouger au grès des mouvements paniqués du lapin, mais également à exécuter parfaitement le mouvement de poignet attendu par le sort. Celui-ci jaillit, percute le furet en pleine face et le force à lâcher sa prise sur le lapin. Ce dernier saute au bas du bureau, visiblement paniqué lui aussi, et bondit se réfugier sous la table du professeur Pope. Visiblement, le sortilège a quelque peu sonné le furet qui reste immobile en glapissant. 

 

-Oh bon sang, s'exclame Amanda. Y'a un truc qui tourne pas rond chez ce furet !

Amanda Howcraft a lancé un sortilège !

Sortilège
Maléfice de Répulsion
Difficulté
7
Résultat D20
20
Interprétation
Réussite Critique
XP gagnée
6

Malgré la panique et son coeur qui bat à cent à l'heure, Amanda parvient à la fois à viser le furet qui ne cesse de bouger au grès des mouvements paniqués du lapin, mais également à exécuter parfaitement le mouvement de poignet attendu par le sort. Celui-ci jaillit, percute le furet en pleine face et le force à lâcher sa prise sur le lapin. Ce dernier saute au bas du bureau, visiblement paniqué lui aussi, et bondit se réfugier sous la table du professeur Pope. Visiblement, le sortilège a quelque peu sonné le furet qui reste immobile en glapissant. 

 

-Oh bon sang, s'exclame Amanda. Y'a un truc qui tourne pas rond chez ce furet !

Autres résultats possibles

Malgré la panique et son coeur qui bat à cent à l'heure, Amanda parvient à la fois à viser le furet qui ne cesse de bouger au grès des mouvements paniqués du lapin, mais également à exécuter le mouvement de poignet attendu par le sort. Celui-ci jaillit, percute le furet en pleine face et le force à lâcher sa prise sur le lapin. Ce dernier saute au bas du bureau, visiblement paniqué lui aussi, et bondit se réfugier sous la table du professeur Pope. Cependant, le furet semble encore plein de vigueur et déçu d'avoir lâché sa proie. Avant même qu'Amanda ait pu faire quoi que ce soit, il suite le chemin du lapin et, après avoir bondit au sol, détale en direction du bureau de Pope.

 

-Non, faut l'arrêter !

Amanda se concentre et essaie de viser le furet mais cibler un être mouvant est loin d'être facile, d'autant que le lapin se défend avec hargne, s'agitant de part et d'autre afin de faire lâcher prise à l'agresseur. Alors qu'elle prononce son incantation, le lapin fait un nouveau bond sur le côté, espérant avoir raison du furet. Conclusion : le sortilège percute le bureau et s'évanouit.

 

-Zut, j'arrive pas à l'avoir !

Amanda fait appel à tout son sang-froid et toute sa concentration pour viser la cible mouvante qu'est le furet. Cependant, l'agitation provoquée par les deux animaux semble avoir alerté le phénix qui, jusque-là, se contentait de décrire des cercles au plafond. Alors qu'Amanda s'apprête à lancer son sortilège, le majestueux oiseau plonge en piquet vers le petit attroupement en poussant un cri perçant.

La jeune fille sursaute. En un mouvement réflexe, elle parvient à esquiver les serres de l'oiseau mais, par la même occasion, son bras et sa baguette sont déviés, de même que son sortilège. Celui-ci atteint Basil en pleine face, sous les yeux à la fois ahuris et de plus en plus paniqués d'Amanda.

Edwin Pope

Homme

51 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Gabriel

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 13/04/2025 à 12:16

Intervention dans l'écrit

 

En remontant les escaliers menant au quatrième étage, Edwin Pope resserra légèrement sa cape autour de ses épaules. Le souvenir d’un document oublié sur son bureau lui était revenu en pleine descente vers la Grande Salle, comme un de ces éclats de pensée que l’on ne peut ignorer. Le dossier, à remettre au professeur Bower avant le déjeuner, concernait le jeune Decker – et Edwin n’aimait ni les retards ni les négligences, surtout lorsqu’ils concernaient les autres.

 

Il arriva devant la porte de sa salle de classe — la grande pièce baignée de lumière qui surplombait les serres de botanique — et poussa le battant sans bruit, s’attendant à la trouver vide.

 

Ce ne fut pas le cas.

 

Le premier élément qui frappa ses sens fut une odeur étrange, un parfum de fleurs tout juste écloses. Puis, le vacarme subtil d’un désordre : un battement d’ailes, un couinement étouffé, des pas précipités.

 

Un phénix — un jeune, aux plumes encore irisées de tons orangés — voletait gracieusement au-dessus des tables, en traçant des cercles un peu incertains. Au sol, un encrier brisé avait répandu tout son contenu sur les planches, d’où s’échappaient à présent de petites pousses, certaines déjà fleuries en orchidées de toutes les couleurs. Un furet blanc, couché sur le flanc, respirait lentement comme s’il venait de terminer un marathon, les moustaches encore frémissantes. Sous son propre bureau, Edwin aperçut deux yeux ronds et craintifs : un lapin gris, tremblant, recroquevillé contre un pied de chaise.

 

Et, debout au milieu de cette petite scène d’apocalypse miniature, Amanda Howcraft et Basil Bank. Amanda, baguette levée mais main hésitante, jetait des coups d’œil rapides entre le phénix et son camarade. Elle portait un chapeau fleurit du plus bel effet, mais qui n'avait rien de naturel. Basil, la tignasse en bataille, était accroupi et semblait observer le furet avec un oeil critique.

 

Edwin franchit lentement le seuil. Son regard balaya la pièce sans dire un mot. Il s’avança de quelques pas, le bruit mesuré de ses talons résonnant doucement contre le parquet constellé de fleurs. D’un mouvement fluide, il s’abaissa pour examiner le furet, effleura les pétales d’une orchidée incongrue qui poussait entre deux lattes, puis se releva, mains croisées dans le dos.

 

Enfin, sa voix s’éleva. Calme. Froide comme une surface polie.

 

- Miss Howcraft, Mr Bank… Je suppose que ce n’est pas le fruit d’un simple exercice sur la transmutation d’objets inanimés. 


Il jeta un bref regard au lapin, puis au phénix, qui s’était posé, majestueux, sur l’un des globes du fond de la classe.

 

- Permettez-moi une remarque : il est assez rare qu’une session de révision se solde par l’apparition d’un animal légendaire, la floraison spontanée de mon parquet, et la présence simultanée d’un furet sonné et d’un lapin traumatisé. Je vais donc vous demander un rapport précis, structuré... et surtout sincère.

 

Un silence pesant s’installa. Il le laissa durer juste assez pour peser sur leurs épaules.

 

- Vous avez trois minutes pour vous accorder sur une version des faits qui ne m’insultera pas. Je vous conseille de ne pas les gaspiller.

 

Il désigna une chaise d’un léger geste de la main, puis ajouta, le regard encore posé sur les fleurs répandues du sol :

 

- Et si l’un de vous envisage de commencer par “je ne sais pas comment c’est arrivé”, je préfère vous prévenir : je suis très difficile à duper, et peu enclin à la crédulité.

 

Puis il s’installa calmement sur le rebord de son bureau, les bras croisés, le regard fixe, prêt à écouter. Ou à juger.

Basil Banks

Homme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 31/05/2025 à 15:30

Ils auraient du se douter que le gobage innocent d'une gomme en coin de table ne serait que le début de leurs ennuis. Aucun d'eux ne voit venir le drame, bien sûr, tout accaparé qu'ils sont à chercher toujours plus de sortilèges à lancer, alors que la classe se métamorphose petit à petit en ménagerie. Une ménagerie qui ne semble pas faite pour cohabiter. Basil entend le glapissement du lapin bien avant de voir ce pourquoi l'animal se plaint. Mais rapidement, il constate exactement la même chose qu'Amanda : sa plume-furet a faim, très faim, et prend plaisir à mordre absolument tout ce qui lui passe sous les dents. Y compris les queues de lapin.

- Oh la la !

L'urgence de la situation empêche Basil de trouver une idée rapide pour mettre fin à la terreur que représente sa création, du moins pas assez rapide pour devancer une Amanda qui réagit au quart de tour. D'un sortilège, elle parvient à éloigner le furet du pauvre lapin terrifié, et Basil inspire profondément en observant la classe avec des yeux ronds. Du rangement effectué plus tôt, il ne reste aucune trace. Du verre fracassé au sol, de l'encre éparpillé sur plusieurs parchemins volants, son bouquet, des animaux étranges se guettant en chien de faïence - ou couinant sur le sol pour le cas de sa plume-furet malmenée.

- T'as foutu un sacré bordel, il murmure en abaissant sa baguette pour venir s'accroupir devant le furet.

Il a un sursaut brusque à l'entrée d'une troisième personne dans la pièce, nul autre d'ailleurs que le propriétaire des lieux : le professeur Edwin Pope. Les yeux comme deux billes, Basil sent son cœur s'emballer brusquement. La bouche subitement asséchée, il ne parvient pas même à sortir le moindre mot alors que leur professeur constate le carnage qu'ils ont mis dans sa salle de classe. Monsieur Pope est très impressionnant quand il s'y met, voyez. Sa voix claque dans l'air alors qu'il réclame des explications, avant de s'installer sur une chaise en les regardant tour à tour. Basil croise brièvement le regard d'Amanda. Sur sa tête, son chapeau fleurit qu'elle semble avoir oublié.

 

- Heu... J... On était venu pour s'entrainer professeur, il commence à annoncer. Aux sortilèges de m... métamorphose. Le furet émet une brusque plainte avant de recouvrer sa forme de plume, faisant grimacer Basil. On a... Il regarde Amanda pour se donner du courage et poursuit : on va tout nettoyer Monsieur Pope ! On vous jure, hein ? De nouveau il cherche Amanda du regard. On a déjà nettoyé tout à l'heure, parce que la plume avait écrit partout, mais on voit plus rien voyez ? Il cherche du regard les inscriptions encore visibles complètement malgré lui. C'était que des sorts inoffensifs, et puis Amanda a réussi à métamorphoser une fiole en phénix !

Ce qui devait peser dans la balance, n'est-ce pas. De l'autre côté de la place, le lapin éternue avant de redevenir une simple boîte.

- Désolé pour le bazar, Basil termine, rouge jusque la pointe des oreilles.

Amanda Howcraft

Femme

14 ans

Né-moldu

Britannique

Inconscient de Service

Message publié le 21/08/2025 à 13:50

Amanda ressent un soulagement indescriptible lorsque son sort fait mouche et que le furet s'immobilise, sonné, obligé de lâcher la grappe au pauvre lapin. Elle voit à peine l'animal effrayé se réfugier sous le bureau du professeur Pope.

Elle se tourne vers Basil, à la fois fière d'elle et s'interrogeant aussi sur le caractère totalement déjanté de leurs métamorphoses.

Mais ni elle ni son camarade n'a le temps d'ajouter quoi que ce soit car une ombre se profile. Une présence, imposante, pleine d'autorité tranquille. La personne qui n'aurait pas dû arriver, surtout à ce moment. Et encore. Amanda se rassure en se disant qu'au moins, il n'aura pas vu les envolées folles de la plume presque à papote.

 

La voix du professeur Pope est calme. Froide. Imposant un certain respect.

Du respect pour les adultes, Amanda en a toujours eu. Elle a toujours appris qu'il fallait suivre ce qu'on lui disait, avancer droit et éviter les faux pas si on souhaitait s'épargner quelques longues minutes -heures ?- d'agacement, énervement, reproches en tous genres et violences inutiles.

Mais le professeur Pope n'est pas de ce genre-là. Il n'est pas du genre à se laisser énerver si facilement. Il semble avoir une certaine capacité à garder un calme en toute circonstance. D'une certaine façon, c'est encore plus déstabilisant pour Amanda, qui a eu l'habitude de côtoyer un homme explosant à chaque frustration ou presque.

 

Evidemment, il demande des explications. Qu'aurait-il pu demander d'autre ?

Elle jette un regard paniqué à Basil. Comment peuvent-ils expliquer tout ça ? Ils n'ont pas à rougir de la vérité -ils n'avaient aucune mauvaise intention, ils souhaitaient juste s'entraîner. Mais cette vérité suffira-t-elle à justifier tout ce désordre ? Pardonnera-t-elle d'avoir un furet qui a cherché à bouffer un lapin lequel s'est réfugié sous le bureau ? 

 

Basil se lance le premier dans le grand bain.

Amanda est admirative : il s'en sort bien, selon ses propres estimations.

Alors qu'il parle, le furet retrouve bientôt sa forme initiale. Peut-être est-ce mieux ainsi...? Au moins, il arrêtera de leur causer du tort et ne rajoutera pas du bazar au désordre déjà présent.

Elle hoche la tête alors que son ami la regarde, comme pour se donner le courage de continuer. Allez, vas-y, t'es sur la bonne voie !

Mais elle esquisse une légère grimace lorsqu'il parle de la plume. Ils ont déjà nettoyé, on ne voit presque plus rien. Etait-ce nécessaire de raconter cette histoire ? Pope n'aurait pas pu s'en douter. Et si, maintenant, il venait vérifier ? Et s'il remarquait que tout est parti, sauf ce petit celui qui lit ça a des morpions, qu'on devine si on regarde très fort en se concentrant sacrément ?

 

Basil enchaîne cependant et Amanda ne peut s'empêcher de redresser le menton, un poil fière, lorsqu'il évoque le phénix. Oui, il faut avouer, ce sort était rudement bien réussi.

 

-Oui, on pensait pas à mal, on... on voulait juste s'entraîner... pour progresser.

 

Ce qui est la vérité pure.

 

-Et... et on progresse, on a réussi quelques sortilèges ! On... enfin... oui on va nettoyer, vous en faites pas, ce sera comme si rien ne s'était passé.

 

Elle adresse un timide sourire au professeur Pope. Elle ne voit pas comment défendre autrement leur cause. Elle ne va pas leur inventer d'autres justifications que celles qui les ont réellement poussé à investir cette salle de classe vide pour un entraînement amical.

Au-dessus d'eux, le phénix bat une nouvelle fois des ailes, déployant ses plumes couleur flamme et son élégance d'oiseau légendaire. Avant reprendre sa forme initiale : la fiole chute et explose en plein de morceaux de verre près du trio, manquant de les blesser de ses petits éclats. Amanda gratte son chapeau -à défaut de sa tête- d'un air gêné.

Edwin Pope

Homme

51 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Gabriel

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 09/09/2025 à 14:13

Edwin  n’interrompit ni Basil, ni Amanda. Il se contenta de les regarder tour à tour, les mains jointes devant lui, le dos toujours droit malgré l’appui nonchalant qu’il prenait contre son bureau. Son expression ne trahissait rien. Pas même un froncement de sourcils au moment où le furet redevint plume, ni une ombre d’amusement lorsque la fiole-phénix éclata dans un fracas presque théâtral.

 

Il attendit que le silence retombe. Qu’ils aient terminé.

 

Puis, lentement, il se redressa.

 

- Je vois.

 

Le ton était neutre. Ni colère, ni approbation. Juste cette voix grave, calme, qui semblait toujours contenir plus de pensées qu’elle n’en laissait paraître.

 

- Donc, pour résumer : une séance de révision, quelques transfigurations audacieuses… une plume devenue furet glouton, un lapin transformé puis menacé, un phénix improvisé, une fiole explosée… et un chapeau, Il jeta un regard vers Amanda, dont la flore est manifestement incontrôlée.

 

Un silence, à nouveau.

 

Puis il reprit, cette fois en s’adressant aux deux, avec cette autorité tranquille qui n’avait pas besoin d’élever le ton pour se faire respecter.

 

- Je vais vous dire deux choses. La première : je préfère toujours une erreur commise par volonté de progresser à une réussite obtenue par simple obéissance. En ce sens, je ne vous reprocherai pas d’avoir eu l’audace de pratiquer. La seconde : pratiquer la métamorphose sans cadre ni supervision est, disons… téméraire. Ce que vous avez tenté frôle le niveau de sixième année, et vous êtes en quatrième. Je devrais vous sanctionner pour cela. Je ne vais pas le faire. Pas aujourd’hui.

 

Il se tourna vers la fenêtre un instant, observa les serres en contrebas. Le soleil filtrait doucement sur les planches souillées d’encre et les fleurs sorties de nulle part.

 

- Mais je veux que vous compreniez ce que vous manipulez. La métamorphose, ce n’est pas un jeu. C’est un art, oui. Mais aussi une science exigeante. Elle ne tolère ni l’improvisation excessive, ni le chaos. Vous avez eu de la chance que ce furet se soit contenté d’un lapin.

 

Il croisa à nouveau leur regard.

 

- Vous allez nettoyer cette salle, intégralement. Pas à la baguette. À la main. Une heure entière, sans interruption. Pas tant pour remettre en ordre… mais pour vous rappeler que la magie ne dispense pas de responsabilité.

 

Il fit une pause, baissant un peu le ton.

 

- Et ensuite, vous viendrez me voir. Vendredi soir, après le dîner. Tous les deux. Je vous proposerai un cadre d'entraînement... encadré, cette fois.

 

Un léger sourire en coin — presque imperceptible — se dessina sur ses lèvres.

 

- Car malgré le chaos, j’ai vu de bons réflexes. Et ce phénix, Miss Howcraft… il était presque convaincant.

 

Puis, il se détourna pour aller ramasser la fiole brisée, qu’il reposa sur son bureau dans un tintement délicat.

 

- Maintenant, au travail. Vous avez une heure. Pas une minute de plus.

 

Et sans attendre de réponse, il se dirigea vers la porte, refermant doucement derrière lui… mais pas sans un dernier regard, à la fois sévère et intrigué.

Basil Banks

Homme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 09/09/2025 à 16:50

Le professeur Pope a cette présence qu'aucun autre professeur ne parvient vraiment à imiter. Basil se recroqueville de plus en plus sur lui même à mesure qu'il parle, alors même qu'il ne hausse aucunement le ton. C'est presque pire, voyez. Les oreilles rouges, le cœur qui bat fort dans sa poitrine, le garçon se contente d'observer la pointe de ses chaussures pendant un long, long moment, avant de redresser le regard vers son professeur alors qu'il déclare qu'ils ne seront pas sanctionnés. 

Surpris, et profondément soulagé, Basil échange un rapide coup d'œil avec Amanda avant d'hocher la tête vers le professeur Pope à plusieurs reprises. Car ce qu'il dit fait sens. Bien sûr qu'ils auraient du y réfléchir à deux fois, et qu'ils ont eu beaucoup de chance que leurs problèmes se cantonnent à des marques indélébiles et autres créatures peu offensives. Ça aurait pu être pire. Ils auraient pu se blesser. Accidentellement incendier la salle de classe, ou l'inonder.

- Merci professeur, Basil énonce, soudainement léger.

Qu'il offre un entrainement encadré comme il venait de le faire n'était qu'une excellente nouvelle : avec son expérience et sa façon de leur enseigner, ils étaient certains de faire de réels progrès, en plus d'apprendre énormément de nouvelles choses. Basil se sent privilégié. Mais ses épaules s'affaissent alors que la sanction tombe. N'avait-il pas dit qu'ils ne seraient pas sanctionnés ? Pas aujourd'hui ? Bon. C'est tout de même mérité, il suppose.

De nouveau, Basil échange un regard avec Amanda, une grimace aux lèvres, et un air désolé dans le fond des pupilles.

- D'accord Monsieur Pope. Encore désolé pour tout le bazar et... tout.

Ils s'en sortent relativement bien, si l'on omet la quantité harassante de travail qui les attend, à frotter les tables, les murs, et à ramasser tout ce qui traine ici et là. Basil n'attend pas que le professeur Pope soit parti pour se mettre à l'œuvre.