Harry Potter RPG
Décoration ligne gauche
Décoration ligne centrale

Le grand emballement Boutique OCQ, mercredi 27 décembre 2124

Décoration ligne centrale
Décoration ligne droite
Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 28/07/2025 à 11:02

— Arrête, souffle-t-elle d'abord lorsqu'il commence à exagérer, revêtant les traits d'un personnage que Freya sait d'avance qu'elle va détester. L'ironie amère d'Elliot apporte son lot de compliments, tous plus difficiles à entendre les uns que les autres aux oreilles de la fille Carter. Non, elle n'est pas super jolie, non elle gère rien de l'éducation de ses sœurs, non la boutique est loin d'être redressée, non- ok, l'OCQ sera peut-être une révolution. Tu dis n'imp, murmure-t-elle, écarlate, l’œil adoucit par les moustache félines du batteur.

 

Le coup des banderoles l'achève, plantée devant le brun, paumée. Nan. Elle oublie l'humour, le second degré, tout, face au discours de son ex-petit ami. Plusieurs sirènes hurlent aux tempes de la rouquine, qu'il est en train de lui faire une déclaration, qu'il est en train de se foutre d'elle, qu'elle comprend sûrement de travers, non vraiment, c'est trop soudain pour être vrai. Tu fais des perf incroyables, sort-elle d'une voix blanche, histoire de remettre un peu d'ordre dans les paroles d'Elliot. Elle a toujours défendu le quidditch et les joueurs, même contre ceux qui dénoncent le salaire démesuré des stars du sport volant.

 

Au claquement du tiroir contre le meuble, l'aînée Carter à l'impression que le battement de son coeur résonne au milieu de la cathédrale qui sert d'atelier. J'sais. On dirait juste une gamine, les bras croisés et la mine déconfite. Il a encore raison.

 

— Y'a beaucoup de choses qui se sont passées, depuis "avant", et en même temps, pas tant au final. C'est qu'elle a dû oublier certaines de ses aspirations pour rattraper les morceaux de sa famille, et qu'en délaissant ça, elle a délaissé d'autres bouts d'elle-même, bien enterrés maintenant. Freya enfonce les mains dans les poches de son pantalon cargo en sachant déjà qu'elle regrettera la tournure de cette conversation, qu'elle sera pleine de répartie, mais seulement d'ici ce soir, au fond de son lit. Écoute, on vient de reprendre contact et- elle mordille sa lèvre, déterminée à délivrer quelque-chose qui pourrait devenir significatif, au moins autant qu'Elliot vient de réussir à le faire (si elle n'a pas rêvé, et qu'il l'a fait ?) -moi pendant tout ce temps, j'ai juste cru qu'tu m'avais oubliée en fait. Zappée. Complètement. Leurs yeux se croisent, ceux de la jeune femme vagabondant un peu partout autour de son égérie.

 

Elle s'appuie contre un plan de travail en face du brun. Fin, j'pensais pas qu'tu pensais ça de moi. Ç'aurait eu son importance, ces dix dernières années, d'avoir l'opinion d'Elliot en tête pour avancer. À Poudlard, elle savait qu'il était mordu, jusqu'à la quatrième année. J'ai cru que mes problèmes t'avaient soûlé, que ça t'avait fait passer à autre chose quoi. Parce que j'suis devenue chiante, casse-couilles dans le mauvais sens, tu peux l'dire, vous vous priviez pas de me l'dire avant. Qu'elle devrait être moins coincée, participer aux soirées, arrêter de jouer les "mamans" avec la bande de potes. Son regard quitte celui du Gryffondor et balaye le sol où traînent quelques morceaux de plumes et de bois.

 

— J'ai essayé de reprendre contact avec toi y'a deux trois ans, quand j'ai commencé le projet de l'OCQ, mais j'pense que mon courrier est jamais arrivé jusqu'à toi parce que j'avais que l'adresse fans. Au final, j'ai attendu d'avoir plus de matière, pour contacter l'équipe, pour avoir un retour pro de la direction. Elle hausse les épaules et retrouve les yeux de celui qui fait battre son coeur. J'sais pas si tu t'en rends compte, mais t'es devenu presque inatteignable Elliot en fait. C'est pas d'ta faute, j'sais comment ça marche. Donc oui, c'est possible que j'me vois pas à ta hauteur. C'est même logique, si on y réfléchit.  

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 29/07/2025 à 15:36

Interloqué, Elliot fronce les yeux, reste un peu con. Il s'affaisse un peu contre le plan de travail derrière lui, pas certain de savoir quoi répondre. C'est pas exactement ce vers quoi il les voyait aller. Elle enchaine, alors juste il la laisse causer, bras croisés. Sont jamais revenus sur ce qui s'était passé à l'époque. Les choses avaient eu l'air de s'enchainer. La disparition de la mère de Freya, son acceptation chez les Catapultes.

 

Ils s'étaient éloignés.

 

Chacun parce qu'ils avaient d'autres trucs à penser. Leurs vraies raisons probablement enfouies sous de fausses conversations qu'avaient creusées toujours plus de distance. Une distance naturelle. Inévitable. Nécessaire, sans doute, alors qu'Elliot quittait Poudlard là où Freya devrait encore y rester pour deux autres années. C'est ce dont il s'était persuadé. Les épaules un peu défaites, le regard soudain fuyant, Elliot laisse échapper un grondement, hache quelques mots :

- J'sais.

 

La situation, il l'avait trouvé confortable. Être aussi compliqué que ça à trouver, à contacter. Meilleur moyen de renforcer tous les murs qu'il a toujours construit autour de lui. Ça donne une légitimité à la distance creusée avec les gens, que de pouvoir l'excuser par sa soudaine célébrité, et tout un tas de mesures prises autour de sa sécurité. S'éloigner l'premier c'est l'joker. La meilleure façon de jamais avoir à s'expliquer.

 

- J'y peux pas grand chose. Elliot affronte Freya du regard, comme subitement sur la défensive. Une défense qui s'affaisse aussitôt. J'avais quinze piges Freya. On avait quinze piges. On avait beaucoup d'trucs à gérer pour des gamins d'quinze piges. Ça fait dix ans qu'il a la sensation d'avoir toujours quinze piges. Coupé d'un monde qu'a continué a avancer sans lui, que ce soit ses anciens potes de Poudlard, ou Freya Carter. C'est pas que ça m'soulait. Ça m'soulait ok ? Mais ça m'soulait pour toi. J'savais pas quoi faire. J'avais mes propres trucs à gérer. J'avais pas l'impression d'pouvoir t'aider. Rien lui aura jamais autant donné l'impression d'pas être à la hauteur. Égoïstement, Elliot s'est focalisé sur son rêve parce que c'est l'seul truc qu'il se sentait capable de faire.

Pas franchement à l'aise maintenant que la conversation a pris un ton aussi sérieux, le batteur baisse de nouveau le regard. Il aurait mille autres trucs à dire, qu'il se sent pas prêt à déballer. La vérité c'est que c'est risible pour lui que Freya puisse pas se sentir à la hauteur, parce que c'est précisément le sentiment qu'il a toujours eu la concernant. Qu'il serait jamais à la hauteur. Même perché en haut des affiches de la boutique, avec un nom qui fait la une de plusieurs magasines sorciers célèbres, avec une gueule qui peut plus passer inaperçu dans les rues les plus communes du monde magique, Elliot se sent toujours pas à la hauteur de Freya Carter.

- J't'ai pas oublié, il prononce finalement, les yeux fixés au sol. J'vois pas comment j'aurais pu.

Il hausse les épaules. Il sait qu'il a pas été le petit-ami idéal. Il sait aussi qu'elle est la seule avec laquelle il a essayé de l'être pendant quelques temps. La seule avec laquelle ça a vraiment été sérieux. Il relève la tête, les bras desserrés, les mains qui s'enfoncent dans le fond des poches.

 

- J'pensais que ça irait mieux. Qu'ta mère reviendrait. J'pensais... j'en sais rien. J'ai l'impression qu'tout s'est enchainé super vite. C'était facile de se laisser porter. De se laisser éloigner. D'prendre aucune responsabilité. J'ai lu des articles. J'ai suivi ça d'loin. Après j'ai eu l'impression qu'c'était trop tard. Ironiquement, Freya était devenu inatteignable. Il l'avait rendu comme ça. Exactement comme il s'était rendu comme ça. 

À l'étage, le bordel d'une boutique qui semble fourmiller. Elliot lève les yeux brièvement, essaye de grappiller encore quelques minutes.

 

- Il disait quoi ton courrier ? Il demande avec un mouvement de tête vers l'avant, presque défiant.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 30/07/2025 à 13:22

Loin d'avoir eu des adolescences banales, Elliot et Freya se sont croisés, elle qui chutait soudainement, lui qui vivait une ascension fulgurante. Si leurs mains ont tenu ensemble quelque temps, il a fallu que la réalité intervienne, brutale, arrachant sur son passage les fragments d'une relation déjà fragile. "-beaucoup de choses à gérer pour des gamins de quinze piges", elle acquiesce, forcée de reconnaître qu'ils étaient encore très jeunes, peu importe les responsabilités jetées à même leurs épaules. Son visage se tord involontairement, témoin d'une douleur profonde qui déverse parfois son torrent d'amertume quand la rouquine repense à ces années perdues, aux occasions gâchées, au vide comblé d'harassement.

 

Mais entendre Elliot dire qu'il ne l'a pas oubliée, qu'il n'aurait pas pu l'oublier, réveille une gamine enfouie au fond d'elle, désespérément seule à l'aube de sa majorité, et qui a préféré se persuader qu'elle ne valait rien plutôt qu'attendre un courrier d'excuses, une lettre de regrets ou une invitation au Pays de Galles. Dis pas ça, murmure-t-elle d'une voix à peine perceptible, une main contre son coeur en bordel, les lèvres tremblantes.

 

Avec le temps, elle s'est convaincue d'être juste fan d'Elliot Blackburn, comme des milliers d'autres sorciers, sorcières, enfants et adultes confondus. La célébrité du batteur a poussé Freya dans un étrange retranchement, où l'amour ne pouvait plus exister. Puisqu'elle n'avait que des posters et des résultats de matchs, elle s'est mise à suivre sa progression et l’idolâtrer sans espérer jamais davantage. Sauf que le batteur fout sa stratégie inconsciente en l'air, de quelques mots, d'une attention qu'il avoue lui porter en silence depuis dix ans. 

 

— Rien. Des banalités, répond-elle après avoir soufflé pour reprendre ses esprits. J'assume pas, ajoute Freya, un rire nerveux derrière sa main qui passe sur son visage, et rabat ses cheveux indomptables. Elle avait voulu briser le silence, mais elle avait eu peur d'être trop en décalage, et s'était contentée de phrases très basiques au final.

 

"Frey ?", interrompt la voix de Charlie, sortie tout droit d'un petit entonnoir au bout d'un tuyau métallique longeant l'escalier en colimaçon. L'aînée Carter s'approche et ouvre l'autre partie du dispositif s'apparentant à un tube acoustique d'ancienne maison moldue. Ouais ? "On a un SAV sur la stabilisation d'un 300 d'occasion." Note les infos et les coordonnées du client, et dis-lui qu'on a un petit délai là avec les fêtes. Je remonte bientôt. "Okay." C'est ok ? "C'est ok, à toute." Rattrapée par son quotidien, la rouquine referme l'extrémité du cornet et jette un œil au brun. Elle sait que de tels moments n'arriveront plus avant longtemps. Elle sait aussi qu'ils viennent d'enfoncer une porte, et qu'il appartient à chacun d'eux d'empêcher de l'obstruer encore. Bon, se motive-t-elle en ravalant la distance qui les sépare.

 

L'atelier-cathédrale reste l'un de ses endroits favoris au monde, un cocon lorsqu'elle cherche le calme, et qu'elle décide de se noyer dans d'interminables expérimentations. J'sais c'que j'veux pour Noël, annonce Freya, hésitant entre regarder Elliot, et faine mine de surveiller les balais retournés tranquillement au plafond. 

 

— Juste ça. Un câlin, qu'elle s'octroie car il ne la repousse pas quand elle lui retire les mains des poches, et s'enveloppe de ses bras. Son menton contre l'épaule du sportif, elle sent que sa poitrine s'emballe, que leurs chaleurs respectives se confondent instantanément alors qu'elle l'étreint en retour. Au-delà du battement de son coeur, c'est la douceur qu'ils ont l'un envers l'autre qui bouleverse Freya. Ça la ramène à quelque-chose de vrai. Ça l'effraie un peu. Elle inspire le parfum de son ex-petit-ami en essayant de se persuader qu'au pire, ils auront toujours réussi à sauver ce qui pourra ressembler avec le temps à une amitié. J'en sais rien si c'est trop tard, chuchote-t-elle, fébrile, ses paumes parcourant le dos d'Elliot, leurs jambes collées. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 30/07/2025 à 16:15

La nonchalance s'est tirée depuis longtemps, ne laissant qu'une tension nerveuse les envelopper tous les deux. Ça a rien d'une tension désagréable. C'est juste une tension étrangère, ou peut-être, justement, étrangement familière. Le résidus de quelque chose qui aurait du s'éteindre depuis longtemps. La voix de Charlie brise le silence. L'instant. Elle va partir. Se fermer brusquement à la conversation. Reprendre le cours de sa vie. C'est certain. La panique, absurde, le fait accrocher le regard de Freya avec une lueur un peu désespérée. Il la voit s'approcher. Brusquement. L'imagine le repousser pour commencer à grimper les marches, rejoindre un magasin qui semble partir ébullition. 

Au lieu de ça, Freya reste plantée devant lui, à le regarder, à lui annoncer qu'elle sait ce qu'elle veut pour noël. Il hausse les sourcils, entrouvre la bouche pour lui demander quoi. Mais déjà elle enchaine. Juste ça. S'approche encore. Elliot inspire brusquement, complètement pris de court, alors que Freya lui retire les mains de ses poches. S'enfonce contre lui. L'enserre. Ses bras entourée autour de la silhouette fine de la sorcière, il lui répond par réflexe. L'émotion lui retourne les tripes avec brutalité. La tête affaissé contre un paquet de mèche rousse, il se relâche complètement. Soulagé pour absolument aucune raison. Juste de la tenir là. Juste de la sentir contre lui comme ça. Juste d'avoir son parfum tout autour de lui, et de respirer.

Il a l'impression d'avoir quinze ans.
Il a une étrange envie d'chialer.

Il la serre plus fort.

Il peut rien répondre. Il peut pas parler. Alors il se contente de rester là et de faire durer l'étreinte autant qu'il peut. Ses mains restent ancrées dans le dos de Freya sans vraiment oser bouger. Comme un môme qu'aurait peur de tout gâcher. J'en sais rien si c'est trop tard. C'est une porte ouverte, il le sait que c'est une porte ouverte. L'genre de porte ouverte dont il aurait même pas su rêver. Freya, il l'aurait laissé devenir un souvenir, s'il l'avait pas retrouvé sur le bord du terrain d'entrainement des Catapultes. Il le sait. Jamais il aurait imaginé avoir une seconde chance de la tenir comme ça dans ses bras. Ils se relâchent au bout d'un temps qui lui semble trop court. Il a des yeux brillants, et il les essuie brutalement, stupidement en s'écartant d'un pas. Rit nerveusement.

Elle lui a manqué. Il avait pas réalisé à quel point au juste. Voulait pas savoir, finalement.

 

- Vaut cher ton cadeau, il balance pour essayer de se redonner une contenance. Plusieurs milliers d'gallions carrément.

Elliot se racle la gorge. Son regard cherche un point de chute dans l'atelier. Il a l'cœur qui lui dégomme la poitrine. Un vertige adolescent qui lui retourne l'estomac. Il se sent léger. Con. Heureux. Incertain. Il finit par revenir sur Freya. S'humecte les lèvres, les mains renfoncées dans les poches avec une nonchalance toujours aux abonnés absents.

 

- T'es attendu j'sais, il reprend plus sérieusement. Alors hum. On peut s'revoir. Quand t'as l'temps. Pour un verre si tu veux. Putain. Il sait faire normalement. Mais là il sait plus. Il sait pas. Il a jamais vraiment su, avec Freya. Tu veux ? Le bout des oreilles rouges, les lèvres serrées entre ses dents, Elliot se sent comme un gamin qui demande son premier date.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 31/07/2025 à 09:56

— Pourquoi il vaudrait cher ? demande Freya en ignorant le bourdonnement de ses tempes alors qu'elle rajuste son pull et suit des yeux le batteur au comportement étrange. Ils sont cons tous les deux, avec cet air de ne plus savoir quoi faire de leur corps, et d'avoir besoin d'encaisser un simple câlin. C'est cher que si c'est Elliot Blackburn, star des Catapultes de Caerphilly, qui me l'a donné, explique l'aînée Carter, reprenant un vieux réflexe de son père, de toujours différencier la personne et le personnage, essentiellement en famille. Si c'était juste Elliot, alors ça aura la valeur qu'on décide. D'après son visage écarlate, on approche l'inestimable quand même. Loin des rencontres organisées entre supporters et membres d'équipes, où le moindre autographe est monnayé, photo à l'appui, et si vous avez de la chance, une main sur l'épaule, voire une bise, Freya s'est sentie dans les bras d'Elliot comme lorsqu'ils s'étreignaient parfois à l'aube de leur séparation silencieuse. Quand le silence taisait les pitreries du Gryffondor pour quelques secondes seulement. 

 

Elle regarde le brun aux oreilles rouges, et se demande s'il ressent la même chose. S'il a replongé, férocement, déjà accro au bout d'une seule prise ; un shot court, mais intense. Ouais bah là, j'avoue qu'c'est pas trop la période, s'entend dire Freya, sourire contrit aux lèvres. Ils vont se croiser professionnellement à cause du lancement de l'OCQ500, sauf qu'elle et Jun ont de longues sessions de travail devant eux avec la préparation des autres balais.

 

— Janvier/février, ça risque d'être chaud en vrai, elle se défile malgré elle, effrayée à l'idée d'être encore déçue, de se retrouver seule à pleurer dans sa chambre. Elle commence à fermer la porte, doucement, sûrement, protégeant l'ado de quinze ans qui pourrait prendre une décision hâtive. Elle s'en mordra les doigts, elle le sait. Déstabilisée, la rouquine a besoin de se mettre en mouvement et range soudainement un peu de matériel, rassemblant ses affaires pour remonter, et ce qu'Elliot va devoir emporter en partant. Bientôt, il ne sera plus là, et après ? Elle rouvre la porte. D'façon on va se croiser là. Rien n'empêche de faire un truc spontané au pire. Ça n'existe pas au milieu de leurs plannings, un truc spontané, mais ça veut dire à son ex-petit-ami qu'elle rejoint son idée de le revoir, et c'est important. S'il en a tellement envie, il reviendra défoncer une porte ou deux à l'occasion, c'est un batteur ou non ? "Frey, tu viens ?" Elle lève les yeux au plafond. Bon.

 

Cette fois, la Poufsouffle siffle l'OCQ500 du joueur, et clôt leur moment. Allez, tiens, ton bébé. J'vais t'ouvrir la zone de transplanage du jardin, ce sera plus pratique. Comme si elle s'était retranchée derrière l'une des carapaces d'Alison, Freya perd un peu son sourire en accompagnant le brun jusqu'à la cabane d'enfants qui sert de départ et d'arrivée pour les voyages lointains. C'est impossible, réveille-toi, se martèle-t-elle. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 31/07/2025 à 11:12

Elle esquive, parce qu'évidemment qu'elle esquive. C'est pas la période et ça l'sera pas avant un moment. Elliot montre rien. Baisse la tête. Brièvement. Comme pour se recomposer. Offre une façade de nonchalance et un sourire vague pour montrer qu'il comprend. Ironiquement, ça lui rappelle un autre instant, directement puisé d'une autre époque. Freya qui s'efface. Freya qu'a pas l'envie, pas l'temps.

 

- Ouais, ouais on verra t'inquiète, il répond.

Spontané. Elliot l'est, spontané. L'a toujours été. Trop peut-être. Au contraire de Freya, qu'a toujours aimé tout planifier. Il est pas assez con pour pas capter qu'il se fait bouler gentiment. Mais il comprend. Il aurait même pas du demander. Il récupère son mug d'un geste, son balai d'un autre. Un vrai sourire, sincère, lui creuse deux fossettes alors qu'il ressent la connexion immédiate avec l'engin, secoue le malaise installé.

 

- Nah, j'ai des trucs à acheter, j'vais m'balader un peu. J'suis là incognito.

Elliot Blackburn a remis son masque. Il tape son meilleur clin d'œil avant de formuler les sortilèges conçus pour modifier son apparence, lui faire adopter celle de Nikola Brutcell. Des sortilèges qui ne tardent pas à envelopper son balai d'une illusion tout aussi efficace, dissimulant son apparence trop tape-à-l'œil.

 

- Encore merci pour ça, il relève son OCQ. Tu diras merci à Jun aussi ok ? 

Il hésite un instant à la reprendre dans ses bras. Juste une seconde. Se ravise.

 

- Joyeux Noël, Freya, il annonce finalement en lui adressant un dernier sourire.

Remonté dans la boutique, il ne tarde pas à se mêler à la foule. Repère Alison Carter, puis Charlie, et se contente d'agiter une main discrète vers la petite dernière. Bientôt, Elliot retrouve l'air extérieur. Son regard balaye le village, s'arrête sur la large enseigne d'Honeydukes. Il s'y dirige, ses pensées dirigées vers son petit frère coincé au château. Il a jamais été proche de sa famille comme les sœurs Carter. Mais Charli c'est pas pareil, parce que Charli est un sorcier. Il a beau casser les couilles, ça reste le seul frangin avec lequel il peut partager un peu du monde magique.