Femme
17 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Ali, Alouette, Lili
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 18/12/2025 à 08:13
Lorsqu'il retire sa main et s'éloigne, Alison s'attend à être soulagée, sauf qu'un tout autre sentiment l'envahit ; une culpabilité étrange, teintée de honte - insupportable. Collée à la rambarde, elle fixe ses chaussures serrées l'une contre l'autre, idiote. Le sang pulse vers son cœur de fillette immature. Elle se déteste, bien sûr. Avec Sasha, la sorcière trébuche à chaque virage. Pourquoi a-t-il fallu qu'il la menace soudain ? Un œil en direction de l'Ukrainien suffit à réveiller sa mémoire, son sourire presque carnassier, le sérieux de ses avertissements, le language explicite de ses gestes, l'absence d’hésitations. Elle revoit son regard prédateur. Elle s'est sentie proie - un rôle insoutenable aux yeux d'Alison. Elle refuse qu'on lui ôte le contrôle. Elle refuse, alors comment se fait-il qu'elle ait l'impression de regretter maintenant ?
Elle n'a pratiquement pas bougé d'un millimètre depuis qu'il l'a embrassée. Elle réalise qu'il gardera cette image d'elle, celle d'une gamine capricieuse, aguicheuse, et imbécile, loin, très loin, de la femme fatale des magazines dont elle s'inspire, ou du charisme de sa directrice de Maison, Miss Aisling.
Alors sûrement, le myosotis fanera vite.
Il finira par l'oublier, tout le monde l'oublie.
Le grincement du bois fait relever sa tête à Alison. Les paroles de Sasha sonnent creux. Il est déçu. Évidemment, qu'il est déçu. Quel genre d'andouille perd ses moyens aussi vite ? Peut-être qu'il jouait simplement et qu'elle s'est braquée pour rien ? Elle hausse les épaules, confuse, la mine froissée. "C'est pas grave, on est cool", dit-il, et badaboum, elle retombe, seule, au milieu de sa chambre d'enfant, gosse invisible, sans une place dans l'histoire de sa famille.
Une luciole éclaire ses airs pantins.
L'Ukrainien recommence à agir comme s'il n'avait pas à jamais remplacé le souvenir de l'étang d'Alison par un autre, désastreux. Il s'excuse, elle serre ses lèvres. J'ai pas froid. J'ai pas peur de toi, ment-elle en s'éloignant de la rambarde tandis qu'elle rajuste sa veste sur ses épaules, le nez éhonté et les joues rouges. La petite pochette de soirée se balance contre ses hanches. Mal à l'aise, Alison tire un peu sa jupe vers le bas et remonte ses chaussettes. T'es pas obligé d'me raccompagner, j'suis assez grande, annonce-t-elle, vexée.