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Mesures quantitative du flux magiques: cas appliqué, sujet numéro 6 Département des Mystères, lundi 13 août 2125

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Accueil En dehors du Château Londres Ministère de la Magie Mesures quantitative du flux magiques: cas appliqué, sujet numéro 6
Eileen Hilswood

Femme

31 ans

Sang-mêlé

Britannique

Message publié le 13/08/2025 à 23:28

Enfin on lui mettait quelque chose sous la dent. Jusque là, ça avait été "repose-toi et va donc t'occuper de ce stagiaire-là, puisque tu y tiens" (elle n'y tenait pas). Non, cette fois-ci c'était une vraie mission. On la gardait éloignée de la salle du Temps, bien sûr, mais elle allait tout de même pouvoir reprendre une de ses expériences. C'était au sujet de son précédent projet, "Mesures quantitative du flux magiques: De la théorie à l'observation empirique." Ca avait l'air barbant comme cela, mais cela avait passionné le Départment il fut un temps. McBrown avait eut besoin de mesures précises avant de se mettre à la conception de son régulateur. A l'époque, Eileen n'avait pas bien compris l'utilitée directe de ses avancées, mais à présent elle en voyait bien l'intérêt. Elle aurait passé des années à se vanter de sa contribution initiale au projet dantesque de McBrown, si elle avait su. Enfin, si elle avait pu.

 

Elle installa ses instruments dans son bureau. Elle les avait créé elle-même, alors ils laissant un peu à désirer niveau esthétique. D'abord, il y avait le triangulateur de flux magiques. C'était juste trois piquets en argent, gravée de runes presque lisibles. Puis il y avait un polarisateur, une boule d'argent parfaitement lisse au bout d'une baguette en orme. Et, enfin, un petit morceau applati de métal gobelin qui traînait, qui était en réalité la partie essentielle de cette installation. Quiconque n'étant pas suffisament regardant aurait pu croire qu'elle avait fait les poubelles du Département.

 

L'objectif de sa réunion d'aujourd'hui était simple: utiliser son invention pour déterminer si la personne qu'elle allait accueillir d'ici peu était un Cracmol ou un sorcier. Elle ne savait rien de plus et, comme l'aurait dit ses supérieurs, elle n'avait besoin de savoir rien de plus. En tant que Langue-de-Plomb, on s'habituait vite à ne pas suivre un ordre par une question. Ce qui était assez ironique, car tout le reste de son travail consistait à poser un milliard de questions, fouillant recoins de bibliothèques et d'esprits afin de mettre bout à bout des esquisses de réponses jusqu'à former une gnose expérimentale. Du coup, elle connaissait en détail l'utilisation de ses instruments mais ignorait sur qui elle allait les utiliser. Pourquoi le Ministère avait-il fait appelle à elle plutôt que de simplement regarder dans le registre de Poudlard ? Il y avait une liste d'explication possible, mais elle n'en apprendrait pas plus en se parlant à elle-même. Elle s'assit dans sa chaise, et attendit que les réponses arrivent enfin par la porte de son bureau.

Owen Carter

Homme

63 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 16/08/2025 à 10:07

Une immense silhouette, une silhouette moyenne et une plus petite silhouette avancent au sein du département des Mystères du Ministère de la Magie britannique. D'abord il y a Owen Carter, monument du quidditch, géant au troisième degré (2m46), sa barbe rousse tirée par la fatigue d'une année chargée en émotions. Allez, venez. Puis derrière lui, Charlie Carter, une pré-adolescente de quatorze ans aux cheveux flamboyants, vêtue d'un short long et d'un t-shirt à l'effigie de l'équipe des Pies de Montrose, sa main tenant celle d'un enfant. Viens Marley, n'aie pas peur, on est là. Enfin, Marley Carter, bientôt 12 ans, tignasse tout aussi fauve que celle de ses accompagnateurs, deux grands yeux gris, et les narines ouvertes sur ce nouvel environnement. Il analyse l'éventail d'odeurs du couloir, en passant des parfums métalliques et froids, vers la cire chaude, jusqu'aux vapeurs de pourriture des essais temporels. Il semble inquiet.

 

Depuis qu'il a rencontré son fils pour la première fois l'hiver dernier, Owen s'évertue à organiser sa vie comme on tisse patiemment les mailles d'un filet solide. Après l'avoir observé plusieurs semaines, et après qu'ils se soient mutuellement apprivoisés, l'homme a déclaré le jeune Carter au département des Aurors du Ministère, et au Contrôle et Régulation des Créatures Magiques. S'en sont suivis de nombreux examens à Sainte Mangouste, perturbés par le début des traitements destinés à endiguer la lycanthropie de Marley. Avec l'aide du médicomage référent et d'un tuteur spécialisé affecté à leur cas, le patriarche a pu retrouver son foyer en toute sécurité dès la fin juillet, présentant par la même occasion leur nouveau petit frère aux trois sœurs Carter, et l'univers de Pré-Au-Lard à Marley - c'est un autre récit. En dehors des formalités, il faudrait encore un long travail afin d'éduquer le garçon au quotidien d'une famille sorcière écossaise du XXIe siècle ; de l'apprentissage de la langue anglaise jusqu'aux règles de savoir-vivre les plus évidentes, sans oublier l'alimentation. Enfin, Freya, Alison, Charlie et Owen ont pour mission de transmettre l'histoire, les histoires, des Carter au petit dernier. 

 

— T'as encore une nausée ? Papa, il se sent pas bien, interrompt la Serdaigle attentive aux signaux de son petit frère. Demain sera la troisième pleine lune de Marley sous les effets de la potion Tue-Loup. L'amertume âcre du liquide lui colle au palais. L'enfant salive, une grimace de dégoût déformant sa bouche. "Respire Marley, respire doucement." Et tandis que Charlie l'encourage dans sa langue natale, le gaélique écossais, à vaincre le contrecoup de l’élixir, tout comme elle l'encourage à le boire chaque jour, Owen pose un genou à terre et dévisage son fils pour comprendre son mal-être. C'est rien mon grand, ça va passer, tiens, regarde ce que j'ai. Il sort un tube de Million's de sa poche ; des bonbons traditionnels en forme de petites billes à mâcher, aux parfums fruités. Parfois la magie se trouve juste au creux d'une paume chargée de confiseries. Tapadh leibh- en Anglais Marley, Miss Hilswood parlera Anglais. Merchi, rectifie le gosse aux joues pleines de bonbons.

 

C'est ainsi qu'une immense silhouette, une silhouette moyenne et une plus petite silhouette se présentent à la porte du bureau d'Eileen Hilswood. Owen Carter qui lui tend une main gigantesque, et ses deux enfants aux salutations polies. On est là pour lui, enchaîne directement l'ancien capitaine d'équipe nationale d'Écosse en dérangeant un peu les cheveux roux de la petite tête soucieuse du Loup-Garou aux babines collantes. Ils vous ont dit ? Ils voulaient un dernier avis à Sainte Mangouste, pour être sûr qu'il a pas le don de magie, ajoute le père de Marley, pendant que Charlie scrute d'un regard curieux les instruments autour d'eux.

Eileen Hilswood

Femme

31 ans

Sang-mêlé

Britannique

Message publié le 19/08/2025 à 00:04

Eileen ne s’attendait à personne en particulier mais elle fut quand même surprise. Ce n’était pas une, ni deux, mais trois personnes qui entrèrent dans son bureau. D’abord un géant roux, qui lui rappelait définitivement quelque chose. Soit elle l'avait connu il fut un temps (mais elle en doutait), soit il fut connu. Puis entra une jeune fille, et enfin un garçon. Roux tous les deux. Il n’y avait pas besoin d’être très physionomiste pour comprendre qu’ils étaient tous de la même famille.

Elle serra la main du géant (ou presque), craignant un peu qu’il lui broie les doigts. 

 

- On est là pour lui dit-il, désignant le garçon.

 

Que faisait la jeune fille ici, dans ce cas là ? Mais Eileen garda sa remarque dans sa tête. Elle ne pouvait pas manquer de professionnalisme dès la première phrase. Du coup, elle se contenta d’un “Bienvenus.”

 

- Ils vous ont dit ? Ils voulaient un dernier avis à Sainte Mangouste, pour être sûr qu'il a pas le don de magie

- Oui c’est ce que j'ai pu entendre.

 

D’ailleurs c’était là que commençait et finissait ce qu’elle avait pu entendre. Ça et un nom, M. Carter. 

Elle fit apparaître deux nouvelles chaises derrière son bureau.

 

- Je vous en prie, asseyez-vous. Avant de commencer le test, il faut juste s'occuper d'un peu de paperasse.

 

Elle sortit de son bureau un morceau de parchemin, intitulé “formulaire de consentement, inférence des flux magiques” et le tourna vers le géant pour qu'il puisse le lire en même temps qu’elle présentait les points les plus importants.

 

- Tout d’abord sachez que, évidemment, rien ne vous oblige à passer ce test. Vous et votre tutelle - votre fils, j’imagine - avez la possibilité de vous retirer à n’importe quel moment, et pour n’importe quelle raison. En disant cela, elle pointa du doigt la section où était écrit “j’ai compris que je pouvais partir à tout moment”, à la fin de laquelle il y avait deux carrés vides surmontés de “oui” et “non”, qui attendaient d'être cochés. Ce test fait partie d’un programme du Ministère qui à pour objectif de détecter, suivre et soutenir les individus qui n’ont pas hérité de la magie de leurs parents. Ce programme ne dépend pas du Département des Mystères mais du Département de la Justice Magique. Cela signifie que les données qui seront récoltée ici, à savoir le nom, l’âge, le sexe et le statut de votre enfant sont protégées par la justice magique. Concrètement, cela signifie que je ne suis évidemment pas autorisé à parler de vous et de votre fils à qui que ce soit d’extérieur au programme mais que, si je venais à être questionnée sous Veritaserum, ces informations pourraient m’être arrachées. Non pas que ça ait la moindre chance d'arriver, je préfère juste être claire sur le fait que le sortilège de Langue de Plomb auquel je suis soumis à un domaine d'application... qui ne couvre que les sujets sensibles.

 

Les yeux de la jeune femme glissèrent vers les deux enfants et elle se demanda si à quelle point ils avaient compris son jargon administratif. Ce n’était pas qu'elle voulait rendre les choses compliquées pour eux. Au contraire, elle aurait aimé que le garçon comprenne qu'est ce qui allait lui arriver. Elle ne savait juste pas comment expliquer cela avec des mots simples.

 

- De votre côté, vous n’êtes tenus à rien, puisque ce programme est public et peut-être accédé par n'importe qui en ayant le besoin. Des questions, jusque là ?
 

Marley Carter

Homme

12 ans

Cracmol

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 22/08/2025 à 11:26

Marley s’assoit docilement sur la chaise du milieu, les baskets qui ne touchent pas encore tout à fait le sol. À gauche, Charlie, sa grande sœur. À droite, Owen occupe presque la largeur du bureau, son odeur familière enveloppant le jeune loup-garou comme une couverture. Puis il y a les autres senteurs de la pièce : le parfum de la femme inconnue, l’amertume piquante de l’encre magique, et surtout le goût métallique et froid du couloir des Mystères. 

 

Depuis quelques semaines, l'enfant connaît ça, les bureaux, les médicomages, les regards scrutateurs. À Sainte-Mangouste, il s’est habitué à rester tranquille, à tendre le bras, à répondre aux questions simples. Aujourd'hui, ça semble différent. Les yeux de Miss Hilswood glissent parfois vers lui, mais elle parle en particulier à son père, avec ce langage compliqué, incompréhensible. Marley décroche. Ses narines se dilatent au moindre courant d’air, et cherchent un appui plus solide que les mots.

 

Charlie continue d'observer les instruments bizarres, sa main chaude sur le bras du garçon. Tiens bon, petit frère, je suis là. Lui mâche les Million's en silence. Fraise, pomme, cola ; un feu d’artifice de sucre qui recouvre l'amertume. Ça l'aide à garder  un air normal. À ne pas se recroqueviller. 

 

Car Marley devine, à l’odeur spéciale, que ces instruments sont à part. Ils vont peut-être sentir ce qui se passe dedans lui, dans ses veines, dans ses os. Ça le serre à l’intérieur, et il baisse les yeux vers ses chaussures. Il aimerait disparaître sous la chaise, devenir juste une odeur de poussière parmi d'autres. Mais le parfum d'herbes chaudes que transporte Charlie sur elle en été rappelle au rouquin la présence de sa sœur. 

 

Alors Marley fixe les bonbons au creux de sa paume et décide de respirer ça, plutôt que le reste.

 

À côté, Owen prend connaissance des formulaires avec la Langue-de-Plomb. J'ai bien compris, affirme-t-il, une légère crispation tordant ses sourcils épais. Si vous m'dîtes que c'est essentiel, alors on le fait. Concentré, l'homme jette un œil aux mots étalés sur le parchemin, puis en direction de ses deux enfants, et des instruments disposés autour d'eux.

 

— Mais j'veux qu'il sache ce qui l'attend, pas en jargon scientifique, en phrases simples. 

Eileen Hilswood

Femme

31 ans

Sang-mêlé

Britannique

Message publié le 29/08/2025 à 01:36

L'homme n'avait pas l'air très impressionné par les informations qu'elle lui donnait, au contraire. Il n'avait aucune question, et semblait plutôt pressé d'en finir. Une formalité essentielle pour fermer le dossier. Il fallait finir d'écarter l'hypothèse que le jeune M. fut un sorcier, et ce sans risquer une humiliation publique en lui mettant le Choixpeau Magique sur la tête. 

 

— Mais j'veux qu'il sache ce qui l'attend, pas en jargon scientifique, en phrases simples. 


De toute manière, personne mis à part ses collègues ayant travaillé avec elle sur le projet n'aurait pu comprendre ta terminologie. Eileen elle-même, si elle relisait ses notes un peu fatiguée, ne se comprenait pas. Autant dire qu'elle avait prévu une autre approche.

 

- Je pensais vous faire une démonstration, pour vous montrer. Vous verrez, c'est très simple et sans danger.

 

Sur ce, Eileen se leva et plaça d'un coup de baguette magique les trois piquets en argent autour d'eux. Deux derrière elle, et un derrière ses invités. Le triangulateur n'était pas absolument nécéssaire pour l'examen, mais il permettait de stabiliser le flux magique et d'effectuer des mesures sur les sources et perturbation de la magie au sein du zone. Bref, elle gagnait en précision et évitait que des sources externes viennent modifier les résultats. 

 

Après cela, elle attrapa la tige de métal gobelin et le frotta contre son avant-bras. Tout en continuant de le frotter, elle expliqua:

 

- Sorciers et cracmols ont plus de points communs qu'on le pense souvent. Ils peuvent voir les fantômes, les détraqueurs, et peuvent aussi pratiquer la divination. C'est parce qu'ils sont capables de percevoir le flux magique... enfin, la magie quoi. Ils ressentent la magie. Pas comme les moldus. Mais seuls les sorciers peuvent manipuler le flux magique... c'est à dire faire de la magie. Mais pour de nombreux enfants sorciers, ça n'est pas évident. En frottant ce morceau de métal contre nous, on le charge de pouvoir magique sans avoir besoin de lancer de sorts.

 

Cela faisant suffisamment de temps maintenant, elle arrêter son manège et laissa la tige à plat sur le bureau.

 

- Et maintenant, #Anima Onnat !

 

Le polarisateur produit une vibration sourde en ce mettant en marche. Des volutes d'une étrange couleur, jaune-violet verdâtre fluorescente, se reflétèrent contre la grosse boule argentée. Et exactement en même temps, la tige de métal se pivota, pointant droit vers le polarisateur. Elle lévitait même légèrement d'un côté pour parfaitement indiquer son coeur.

 

- Et voilà, tout simplement. Si vous faites la même chose mais que vous n'avez pas de pouvoir magique, le morceau de métal restera inerte.... enfin... il ne bougera pas. Maintenant il ne reste plus qu'à le décharger et... Elle attrapa la tige et la colla contre le polarisateur. Il y eu un flash de lumière au moment du contact, (Hop !), puis les volutes de couleur revinrent sur la surface argentée. Prêt à repartir.

 

Elle tendit la tige de métal vers la petite famille. Elle devait avoir l'air un peu excentrique, mais elle espérait bien que sa petite démonstration avait été convaincante. Elle éteignit le polarisateur et demanda:

 

- A qui le tour ?

Charlie Carter

Femme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 29/08/2025 à 20:12

Collée aux bask' d'Owen depuis son retour à Pré-Au-Lard, Charlie s'est donnée trois missions : réconforter ses grandes sœurs visiblement plus affectées qu'elle par l'annonce du décès de leur mère, empêcher son père de repartir à travers le Monde, et accueillir le nouveau benjamin de la famille ; le petit Marley, de deux ans et quatre mois son cadet. Un souvenir de voyage curieux, attachant, auquel la Serdaigle donne la majeure partie de son temps désormais.

 

Pour commencer, il dort dans sa chambre, sous les étoiles ensorcelées du plafond azuré, et écoute chaque soir les nombreuses histoires qu'elle lui raconte en moitié d'Écossais gaélique et moitié d'Anglais, forçant son oreille à jongler avec le vocabulaire inconnu. Ensuite, elle l'initie à sa nouvelle vie au sein d'une famille sorcière, au coeur du quartier touristique du village, en expliquant le rythme des journées, les autorisations et les interdictions, et en se montrant un support essentiel au quotidien d'Owen et Freya, encore très bouleversés. Enfin, Charlie fait preuve d'une extrême patience lorsqu'il s'agit de donner la potion Tue-loup au gosse, traumatisé par son amertume. 

 

Alors aujourd'hui, l'adolescente a naturellement proposé de se joindre à son père et son frère, pour l'examen au Ministère de la Magie. Histoire de garder un œil sur Owen, et sur Marley.

 

D'ailleurs, ses yeux surveillent attentivement le benjamin, mais aussi le colosse, et la femme en face d'eux, et la quantité d'instruments exposés tout autour. Quand arrive la démonstration, Charlie glisse son pied sous ses fesses, et se rehausse, tandis que le jeune garçon saisit le bras de son père d'un geste inquiet. C'est rien, lui murmure la Serdaigle en écoutant les explications de Miss Hilswood, la langue de Plomb. Dans ses yeux bleus comme ceux de sa mère, le reflets des couleurs s'étire, ondule, et puis meurt après un flash blanc. Wah, réagit-elle, un sourire émerveillé sur la face.

 

— Moi ! répond d'ailleurs Charlie en levant la main pour tester l'appareil à son tour. Owen acquiesce, bien conscient que son fils n'osera jamais toucher la tige de son plein gré sans avoir vu sa grande soeur le faire d'abord. C'est vous qui l'avez inventé cette machine ?

 

Peu impressionnée par l'excentricité de la chercheuse, ou peu importe son titre, la sorcière prend la tige avec un certain enthousiasme qui ne tarde pas à intriguer Marley. Collé du côté d'Owen, il l'observe. Bonne élève, Charlie reproduit le mouvement de Miss Hilswood à l'exactitude, jusqu'à ce que cette dernière lui dise que ça suffise, et ne prononce la formule d'activation une fois le métal de gobelin reposé sur le bureau. Les volutes arc-en-ciel reviennent dans la boule argentée et l'étudiante applaudit sous le regard tendre de son père, qui avait oublié les expressions si vives de sa benjamine. À toi mon grand, lance-t-il après que la tige soit déchargée par la professionnelle. 

 

— Allez, t'inquiète pas, j'ai rien senti, affirme Charlie. L'hésitation persiste au fond des prunelles grises de Marley, même lorsqu'il obéit et prend la tige. Frotte ! 

 

Encouragé par son aînée et soutenu par son père, il imite le geste préconisé, et remet la tige sur la table vers laquelle se rivent désormais quatre paires d'yeux, sans un seul clignement. L'incantation résonne, et rien ne bouge.

 

Tandis que Charlie et Marley fixent toujours le polarisateur, Owen jette un regard à la femme.

Eileen Hilswood

Femme

31 ans

Sang-mêlé

Britannique

Message publié le 30/08/2025 à 01:00

Eileen savait très bien ce qu'elle faisait en proposant à la petite famille d'essayer l'expérience. Elle avait bien vu que le gamin, de dix ou onze ans (probablement dix, s'ils faisaient le test pour savoir s'il fallait l'envoyer à Poudlard) , ne comprenait pas tout ce qui se passait. Elle avait fait un effort, autant qu'elle le pouvait, mais certains concepts étaient entièrement trop compliqués. Donc, si sa famille montrait la voie, il serait plus facile de la suivre. En plus de ça, Eileen était toujours partante pour avoir plus de sujets à tester. Il n'était pas toujours facile d'en trouver, vu le secret qui entourait la plupart de ses recherches.

Elle fut cependant quelque peu étonnée de voir que ce fut la jeune fille qui suivit son exemple en premier, plutôt que le père. Elle aurait cru qu'il aurait voulu vérifier par lui-même si cela était douloureux ou désagréable, par exemple (ça n'était bien sûr pas le cas). Mais non, la jeune rousse était bien plus enthousiaste. 

- C'est vous qui l'avez inventé cette machine ?

- Oui c'est moi ! Enfin... je l'ai inventé, mais j'ai eu de l'aide pour la fabrication.

Eileen aurait bien voulu prendre tout le crédit pour elle, mais elle n'était pas suffisamment douée pour fabriquer des instruments de précision. Non, il fallait quelqu'un comme Leslie, pour ça, qui savait faire quelque chose de ses dix doigts. 

Elle regarda l'adolescente répéter ces gestes. Elle se débrouilla bien, alors Eileen lui envoya un sourire appréciateur. Puis, une fois qu'elle eut terminé, elle ralluma le polarisateur. Sans surprise, les capacités magiques de la jeune fille furent confirmées. Quoi que... Elle aurait pu être cracmol elle aussi, se rappela-t-elle. 

- Excellent, commenta-t-elle avant de décharger la tige de sa magie.

Après cette démonstration réussie, le géant roux encouragea M. Carter à tenter à son tour. Il n'avait pas l'air entièrement rassuré, mais suffisamment. Il savait quoi faire à présent. Et pour la première fois, Eileen ne sut pas à quoi s'attendre. Était-il vraiment un Cracmol, comme Ste-Mangouste semblait le penser ? Il aurait pu avoir des pouvoirs faibles, mais réels. Ou juste ne pas avoir été très chanceux jusque là. Elle fixait ses mouvements avec intensité, attendant le moment où le test pourrait être effectué. Et puis...

- #Anima Onnat,

La sphère vibre, s'allume, mais rien d'autre ne se passe. La tige de métal ne bouge pas d'un centimètre. Que devait-elle dire à présent ? Elle avait confirmé le statut de nombreuses personnes, mais il s'agissait toujours d'adultes déjà certain de leur diagnostique. Probablement ni "bravo" ni "désolé" n'étaient de circonstance.

- Donc comme je le disais... Elle espérait que le petit garçon avait suivi ses explications. Cela signifie que tu n'as pas de pouvoirs magiques. J'espère que tu n'es pas trop déçu. Ouais, pas mal Eileen, continue avec l'empathie. Il y a plein de choses à faire et à découvrir même sans pouvoirs magiques. Je le sais, mon frère aussi est un Cracmol.

D'ailleurs je me demande comment il prend la nouvelle que la magie et la technologie moldu peuvent cohabiter maintenant.

- Ste Mangouste vous a expliqué ce qu'il y a à savoir sur les Cracmols ? Vous avez peut-être de la famille moldus pour l'aider à prendre ses marques ?

Le problème, ce n'était pas juste que les Cracmols avaient un stigmate social très fort chez les sorciers. En plus de ça, ils étaient extrêmement rares et avaient tendance à disparaître dans le monde moldu. Alors, les informations à leur sujet pouvaient manquer, ou bien être totalement inventées par des gens qui n'y connaissaient rien.

 

Owen Carter

Homme

63 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 30/08/2025 à 09:52

Il était parti sans jamais se poser de questions sur la façon dont ses filles allaient gérer son absence. Elles géreraient ; il n'en doutait pas. Charlie, Alison et Freya ont été intelligentes depuis l'enfance, chacune à sa manière, mais chacune brillante. Owen leur a fait pleinement confiance en décidant d'aller chercher Kate. Aujourd'hui, il ne regrette (presque) rien, les yeux posés sur une partie de sa progéniture, et l'impression d'avoir réuni les pièces d'un puzzle jusqu'alors incomplet.

 

À l'enthousiasme de Charlie pour l'instrument de mesure, succède la déception qu'aucune once de magie ne subsiste dans les veines du petit Marley. Ce dernier baisse la tête, accusant le coup, et Owen passe une grosse main réconfortante à l'intérieur de ses boucles rousses puis le long de son dos voûté. C'est pas grave Marley, on en a déjà parlé, rappelle l'ancienne star du quidditch, tandis que Charlie a pris la main de son frère avec le même air concerné que s'ils avaient grandi ensemble. Hey Marlouloup, ça change rien, d'accord ? Sa voix douce trahit une sincère envie de rassurer le désormais plus jeune du clan Carter. 

 

— Oui, on nous a un peu expliqué, reprend Owen sans quitter le contact de son fils. L'hypothèse d'une magie existante mais affaiblie par les conditions de vie du gosse avait laissé un mince espoir à tout le monde, que Marley puisse suivre la même scolarité que ses sœurs. On connaît des moldus aux États-Unis, s'empresse de répondre la Serdaigle, inconsciente d'être une minorité au milieu de la quantité d'humains peuplant la Terre. Le colosse rassemble ses mots et ajoute quelques précisions. Ma femme vient d'une famille avec un pan moldu, elle est-était Américaine, son père né-moldu et sa mère sang-mêlé, mais on n'a pas trop de contacts. Car forcément, comme bon nombre de sorciers encaissant la naissance d'un cracmol au sein de leur foyer, Owen avait cherché une cause, une raison, une rationalisation du phénomène, et s'était tourné machinalement vers les arbres généalogiques de Kate et lui. Moi, non, moi j'viens de la branche des géants d'Écosse si on remonte du côté de mon père, et ma mère est née de parents et grands-parents sorciers qui ont aussi des origines montagneuses. Après, au-dessus, c'est toujours compliqué de savoir, enfin, vous voyez, les vrais sang-pur, ça existe plus maintenant, déclare-t-il d'un haussement d'épaules. 

 

Son regard se déporte en direction d'un Marley contrarié et incapable de savoir comment accueillir la confirmation de son statut de cracmol, puis le roux fixe à nouveau Miss Hilswood, l'air légèrement déboussolé. Nan, nous on vit à Pré-Au-Lard, on est dans la communauté sorcière pratiquement 100% du temps, et le p'tit, le p'tit malheureusement j'l'ai récupéré avec la lycanthropie, donc il ira pas à l'école moldue. Il a commencé le traitement là, c'est encore tout frais. On est suivis par Monsieur Rowle, le chef du bureau des Aurors, vous voyez ? Interrogeant la professionnelle de ses prunelles grises, Owen cherche l'assurance d'avoir pris les bonnes décisions, et d'offrir la meilleure solution de repli au jeune Marley. 

 

— Il va vivre avec nous, il sera à Pré-Au-Lard, y'aura des sorciers, on avancera petit à petit en même temps qu'il grandira et, on s'adaptera, je suppose, présume-t-il. 

Eileen Hilswood

Femme

31 ans

Sang-mêlé

Britannique

Message publié le 30/08/2025 à 12:58

Il y eu de la déception mais aucun pleurs du côté de Mar-quelque-chose Carter. Il s'y attendait, son père lui en avait déjà parlé, heureusement. Il avait de la chance d'avoir un parent aussi investi pour l'aider, Eileen avait entendu et lu beaucoup d'histoires bien plus tristes sur la vie de Cracmols. Son propre frère, qui n'avait pas été maltraité loin de là, n'avait jamais pu s'intégrer au monde magique parce que leur parents n'avaient jamais essayé de lui apprendre quoi que se soit sur leur monde. Il vivait parfaitement intégré au monde moldu, cependant, car s'était bien là que l'avait poussé leurs parents (qui venaient en partie de ce monde là, il fallait dire). C'était là les recommandations du Ministère, cependant Eileen trouvait cela un peu absurde. Certains moldus, parents ou mariés à des sorciers, vivaient entre les deux mondes. Pourquoi pas les Cracmols ? Pour elle, il y avait une explication simple : la plupart des sorciers n'aimaient pas les Cracmols, car ils leur rappelaient que leur nature n'était pas immuable. La magie pouvait disparaitre d'une lignée, et on ne pouvait rien y faire.

 

Du coup, Eileen se doutait un peu du fait qu'il y avait des moldus dans la famille des Carter, quelque part. Plus précisemment, c'était dans la famille de Mrs Carter. Enfin, feu Mrs Carter. Bref, elle en eu la confirmation. En plus de ça, le géant lui présenta tout l'arbre généalogique, à peu de chose près. Elle écouta attentivement. Ce genre d'information était fondamentale pour sa recherche. Elle avait passé des heures à éplucher des registres à la recherche de la moindre information sur des Cracmols, et leur famille. C'était tous sauf facile, parce que les sorciers avaient tendances à traiter les Cracmols comme s'ils n'existaient pas. Malgré ses difficultés, elle avait pu tirer de grandes conclusions sur ce qui était génétique, et ce qui ne l'était peut-être pas. De toute évidence, Mr Carter aurait été intéressé par lesdites conclusions.

 

Cependant, avant qu'elle eu pu ouvrir la bouche pour en parler, il la frappa avec une révélation doublement inattendue. Le garçon était un loup-garou. Ce qui était non seulement rare mais en plus pas le genre d'information qu'on aimait révéler à des inconnus. Elle tenta de masquer sa surprise en comprenant que l'homme était probablement complètement perdu et cherchait à être aidé.

 

- Eh bien... effectivement j'imagine que Pré-au-Lard est la meilleure solution dans ce cas-là, remarqua-t-elle, n'ayant pas grand chose d'intelligent à dire sur le sujet. 

 

Un Cracmol loup-garou, c'était la toute première fois qu'elle en entendait parler. Elle en voyait un, même ! Exceptionnel. Elle se demanda brièvement si les résidus magiques qui impregnaient les Cracmols pouvaient les aider à survivre à une morsure. Elle n'aurait jamais la réponse, évidemment. 

 

- Je n'y connais rien en loup-garou, pour être honnête. Mais je peux essayer de vous trouver un tuteur Cracmol, qui puisse enseigner à votre fils tout ce qu'il peut apprendre, tout en étant conscient des limitations.

 

Le nombre total de Cracmols qu'Eileen connaissaient s'élevait à six, ce qui était probablement plus que n'importe qui d'autre au monde. Un était M. Carter et un autre était son propre frère. Du coup, elle connaissait quatre personnes qui, peut-être, accepteraient d'aider les Carter.

 

- Ah et faites attention à ce que les gens vous diront au sujet de l'origine de l'absence de magie chez les Cracmols. Personne ne comprend rien à la génétique, dans le monde sorcier. Les deux hypothèses les plus crédibles sont (Eileen leva l'index droit) petit 1, il y a eu une mutation... une nouveauté dans les gènes d'un des deux parents sorciers. Dans ce cas là votre fils pourrait avoir des enfants sorciers et votre fille aurait peu de chance d'avoir d'enfants Cracmols; soit (elle leva le majeur à son tour) petit 2, le gène magique est transmit de manière magique (pas vraiment "magique", mais il n'y avait aucun espoir qu'elle arrive à leur expliquer ce qu'était un forcage génétique), et cette fois-ci la transmission n'a pas fonctionné. Dans ce cas là, ça serait l'inverse: votre fils ne pourrait probablement pas avoir d'enfants sorciers, et votre fille aurait des chances plus élevées d'avoir des enfants Cracmols. Les deux hypothèses peuvent aussi être vraies, rien ne nous dit que tous les Cracmols sont les mêmes. Tout ce qui est sûr, c'est qu'aucun moldu ne nait de sorciers, ce qui veut dire que les sorciers lèguent toujours une partie de leur magie à leur enfant.

 

C'est probablement beaucoup d'informations d'un seul coup pour le géant (enfin, presque géant). Eileen aurait vraiment dû reprendre ses calculs sur le sujet. Elle avait exploré de nombreuses hypothèses, écartant facilement le fait que le gène magique eut été un gène dominant hérité de manière mendelienne, ce qui était ce que la plupart des gens pensaient. Il fut également peu problable qu'il fut un gène récéssif hérité de manière mendelienne. Mais dans tout les cas, pour prouver quoi que se soit elle avait besoin d'un papier, un crayon, et idéalement une calculatrice.  

Owen Carter

Homme

63 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 31/08/2025 à 22:28

Deux avis valent mieux qu'un, et entendre Miss Hilswood valider l'autorisation du chef du bureau des Aurors, d'élever Marley au sein de son foyer à Pré-Au-Lard malgré sa lycanthropie, donne à Owen encore un peu plus confiance en l'avenir du gamin avec eux. Il acquiesce à la proposition d'un tuteur cracmol. À St Mangouste ils ont dit que la difficulté est de penser aux choses qu'ils peuvent pas faire, surtout si on n'a pas idée de comment vivent les gens sans magie, explique brièvement l'homme en secouant inconsciemment son fils alors qu'il hausse les épaules. Certains sorciers comme les Carter sont aux antipodes du monde moldu, et ne le connaissent qu'à travers l'apprentissage scolaire, les écrits d'éducation, ou bien de rares sorties en terres non-magiques - qui s'apparentent à de véritables épopées.

 

Le bagage culturel de Kate aurait pu aider la famille. Grande voyageuse, reporter et aventurière, elle avait rencontré de nombreux moldus au cours de sa vie. Mais voilà, Kate ne rentrera jamais, Owen en a trouvé la triste confirmation.

 

Il continue d'hocher la tête aux explications de la Langue-de-Plomb, essayant de retenir des bouts de phrases qui intéresseront sûrement Freya, s'imaginant soudain avec des petits-enfants de Charlie, le nez froncé. J'm'en fiche d'avoir un enfant cracmol moi, j'l'aimerai comme il est, surenchérit l'adolescente après avoir embrassé la main de son frère pour la dixième fois au moins. 

 

— T'as encore le temps d'y penser, répond le presque géant à la rouquine, puis de tourner ses yeux en direction du bureau et de leur interlocutrice. Bon, bah. Y'a autre chose à faire ? Vous avez mes coordonnées sur les formulaires, pour le contact. Il désigne l'ensemble de parchemins remplis et signés. Il lui tarde de quitter Londres et rejoindre le calme de l'Écosse, loin des bousculades, du brouhaha, du Ministère débordant de paperasse. Merci en tout cas, Miss euh- Hilswood, hésite-t-il une seconde, incertain d'avoir retenu le nom de famille correct de la sorcière. Il fallait qu'on soit sûrs pour avancer, donc maintenant, peu importe le résultat, on est sûrs, on va se débrouiller. Tu dis merci Marley ? Owen soulève légèrement le menton du garçon. 

 

Les prunelles grises de Marley heurtent celles de la professionnelle. Merci, dit-il sans vraiment comprendre pourquoi, un coup d’œil interrogateur à son père en conclusion. 

 

— Moi j'suis contente d'avoir pu essayer la machine, toi tu l'as même pas essayé papa, sourit la Serdaigle. 

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