Harry Potter RPG
Décoration ligne gauche
Décoration ligne centrale

Mais où est Charli ? 76 Grand-Rue, samedi 16 juin 2125

Décoration ligne centrale
Décoration ligne droite
Charlie Carter

Femme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 27/08/2025 à 14:52

L'air mi-prune dirigeable mi-raisin de Charlie trahit toujours sa déception du non-retour d'Owen Carter. Elle sourit à l'engouement du frère d'Elliot, mais sent bien son coeur peser dans sa poitrine. Il faut voir au-delà, dirait la psychomage, alors la rouquine s'évertue à présenter patiemment chacune de ses tactiques, ignorant les tâches de gras laissées par Charli au coin des pages de son cahier - Freya saura lui enlever. Les exclamations du garçon font s'ébrouer MicMac contre son cou, ça la chatouille, ça la réconforte. Elle rit quand il encense la girouette. J'l'ai recopiée d'un autocollant, à l'effigie du célèbre batteur bien sûr. Mais déjà le brun tourne la page, et découvre la stratégie suivante, impliquant une double-frappe du cognard pour accélérer sa vitesse. 

 

Du côté cuisine de la grande pièce à vivre, les adultes causent de sujets graves, comme le mystérieux courrier reçu en avril. Charlie entend des bribes de conversation, sait bien qu'elle est celle "qu'est soulagée" et qu'Alison "veut le renvoyer d'où il vient", se doute qu'après les retrouvailles, arriveront les questions. Car des questions, les trois sœurs ont eu le temps d'en nourrir, depuis l'été dernier. La benjamine reste muette, sauf lorsque le 1er année s'offusque soudain de ne pas être un bébé, ni un problème. 

 

— Ah ouais, par exemple quand vous avez lâché un cognard dans le dortoir des Serpentard ? entonne-t-elle malicieusement en direction d'Elliot, tandis que Freya retient un rire de lui échapper. Face au visage dubitatif du plus jeune, elle hausse les épaules. Tu savais pas ? -oui bon Charlie, toi aussi t'es pas censée l'savoir. 

 

L'intervention de l'aînée vibre joyeusement, en décalage avec les secondes précédentes. J'le dirai à personne d'autre, promis, récite l'adolescente pendant que Charli et son grand frère s'échangent des grimaces qui ne passent pas inaperçues aux yeux des deux Carter. Immédiatement après, la 3ème année se lève pour chuchoter quelques mots à l'oreille de Freya. Celle-ci hésite, puis avale la dernière gorgée de son verre et le repose sur la table. Charli, viens j'te montre l'endroit où on fabrique les balais, propose-t-elle, suivi de près par la Serdaigle, et de MicMac, dont le piaillement recommence. 

 

— Comme ça vous pourrez partir après, ajoute Freya à l'intention d'Elliot. 

 

Il suffit d'une poignée de minutes pour débarrasser le dîner et rejoindre l'immense laboratoire en passant par les escaliers en colimaçon. Plusieurs OCQ500 à l'essai lévitent en l'air, et la Poufsouffle en fait venir un jusqu'à eux. Poirier et plume de phénix, tu veux l'essayer ? 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 28/08/2025 à 17:54

Le deuxième pur-feu descend moins vite que l'premier. Pas qu'Elliot ressente une envie particulière de s'éterniser. Juste que l'regard de Charli lui a pas échappé, l'air de rien. Il plante deux yeux insurgés sur la cadette Carter alors qu'elle évoque un truc tellement daté qu'il l'aurait presque oublié, s'reporte sur la seule capable d'avoir cafté sur le sujet. Il se contente de faire claquer sa langue contre son palais en secouant la tête. Ce genre de souvenir le ramène des années en arrière. À une époque insouciante et tranquille. Une époque ou il cumulait les conneries juste histoire d'attirer l'attention de Freya sur lui. 

- T'as fait ça et tu t'es fait choper ?

- Putain d'balance, il grommèle pour la forme, sans en avoir grand chose à carrer.

À l'intention d'Charlie ou de Freya, difficile de le savoir, parce qu'il regarde ni l'une, ni l'autre. De toute façon maintenant que la gamine a sorti une telle information devant Charli, c'est sûr que c'est lui qui va s'mettre à la balancer à tout va, et à tout l'monde qui voudra bien l'entendre. Il regarde le manège entre les deux filles sans trop comprendre, engloutissant finalement la fin de son verre alors qu'elles s'échangent des trucs à voix basse. Il accueille la proposition avec un air qu'en dit long : l'a, encore une fois, pas prévu de s'éterniser, et elle vient clairement d'enclencher un Charli impossible à ramener tant qu'il aura pas vu l'atelier.

- Yes.

 

Bien sûr, l'gamin part au quart de tour, beaucoup trop heureux de l'opportunité. Elliot peut pas s'empêcher de secouer la tête et de lever les yeux au ciel. Il sait pas à quoi joue Freya, mais il kiffe pas. À part récompenser son petit frère d'avoir quitté Poudlard sans aucune foutue autorisation en s'embarquant dans ses affaires personnelles, elle sape aussi complètement l'peu d'autorité qu'il pourrait imaginer avoir sur lui. Ceci dit il est bien conscient qu'il en a zéro. Tout comme personne en a jamais eu sur lui, en dehors d'une poignée de professeurs à Poudlard peut-être.

 

Charli dévale les escaliers. Elliot se contente de suivre le groupe, les mains dans les poches, regrettant déjà de pas avoir demandé un troisième whisky. Sûr qu'le môme va avoir envie d'tout essayer. Il est carrément pas sorti de l'auberge. Freya refile un balai à son frère dès qu'ils arrivent en bas, alors que déjà dix mille questions fusent d'entre ses lèvres. Mais dès qu'il récupère le manche, le gosse ferme complètement sa gueule. Ça s'voit qu'il a ressenti un truc. Comme n'importe qui qui chope un OCQ500 finalement. Mais il essaie pas d'monter dessus, pas plus qu'il a l'air excité à l'idée d'l'avoir entre les doigts ou de le tester.

En fait, il lui jette carrément un regard en biais avant de refoutre le manche entre les mains de Freya, presque violemment.

- Nan mais on a pas l'temps en fait m'dame Carter, faut qu'on rentre.

Le changement d'ton est tellement brutal qu'Elliot échappe un rire léger, moqueur.

- Ben voyons. C'est bon Charli t'as l'droit d'tester, on est pas descendu jusqu'ici pour rien.

- Nan mais c'est bon !

 

Y a un silence un peu con, parce que Charli vient d'beugler ça avec un air entre panique et énervement, et Elliot fronce les sourcils sans rien biter.

 

- De quoi c'est bon ? Mec t'peux tester un balai qu'tu peux même pas t'offrir et que Poudlard aura pas avant... j'sais pas quand, tu vas pas m'dire que t'es fatigué ?

- Si ! J'suis fatigué ! Pis j'pourrais m'l'offrir plus tard et tout c'est bon hein. J'le connais j'l'ai vu dans les magasines.

Il croise les bras. Elliot le trouve ridicule. Ça a juste aucun sens. Zéro d'chez zéro. Il est cramoisi jusqu'au bout des oreilles, avec des pupilles un peu dilatées. Elliot chope le manche du balai en jetant juste un œil à Freya histoire de lui faire comprendre que c'est bon j'gère, et le refout dans les mains d'son frère.

 

- T'as gagné ta soirée Charlo, t'as l'droit de tester le balai. T'as ma complète autorisation. C'est bon pour toi ?

- MAIS J'EN VEUX PAS !

C'est de l'esprit de contradiction ? De la connerie pure ? Nan. D'la panique. D'la panique peinte sur tous les traits du môme, qu'Elliot capte vraiment, mais vraiment pas d'où elle sort.

 

- Quoi c'est l'bois il t'vas pas ? Freya t'as pas du... ta baguette c'est quoi déjà, du cerisier... du cerisier ?

- Nan mais j'veux pas tester ce soir j'suis trop fatigué ça va être nul.

- Nul de quoi, c'est bon j'suis pas là pour t'juger tu voles que d'puis cette année Charli, Elliot essaie gauchement de le rassurer.

- Tu vas t'foutre de moi c'est tout j'sais.

Les doigts qui s'croisent et qui se décroisent, le gamin refuse de croiser son regard, et Elliot prend une longue inspiration :

 

- Nan, nan j'te jure j'vais pas m'foutre de toi, c'est bon.

- J'ai pas envie.
- T'adore le Quidditch Charli, pourquoi t'aurais pas envie d'voler sur un fucking OCQ500 ?

- ...

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 29/08/2025 à 12:51

"T'es aussi discret qu'un cognard dans un dortoir !" avait-elle rétorqué lorsqu'Elliot s'était étonné qu'elle se tourne avant qu'il ne puisse voler son chapeau pointu en plein banquet. Alors un soir après les cours, il avait foutu un cognard dans le dortoir de Serpentard sans se faire remarquer, pour prouver qu'elle avait tord, qu'il faisait moins de bruit que le bordel provoqué par le cognard lui-même. C'était leur rentrée de troisième année, la meilleure si vous demandez l'avis de Freya. Au milieu du hall après l'évacuation générale des élèves, elle avait remarqué la fierté du brun et ses trois potes et s'était fendue d'un rire incompréhensible pour les autres Poufsouffle autour d'elle. "Bon ok, t'es peut-être un peu plus discret qu'un cognard dans un dortoir" avait-elle dû admettre face au Gryffondor venu chercher le fin mot de l'histoire. Grisée par le souvenir vieux de onze ans, Freya étire un sourire con et hausse les épaules quand Elliot lâche son "putain d'balance". Ils peuvent bien essayer de s'éloigner, ils auront toujours un bout de chemin en commun. 

 

Au cœur du laboratoire, la spécialiste en balai observe curieusement le comportement de Charli. Tu le stresses, dit-elle à l'intention d'Elliot, ayant vu elle aussi la panique surprenante du 1er année. Elle balaye la salle d'un regard scrutateur. Cerisier ? Nan j'ai pas de cerisier là, désolée Charli. Mais le poirier est parfait pour les débutants, il est super docile tu verras. Essaye-le tu crains rien. L'aînée Carter adoucit sa voix comme elle le ferait avec Charlie. D'ailleurs, la Serdaigle s'empare d'un modèle non loin, beaucoup trop heureuse de pouvoir voler devant le batteur des Catapultes de Caerphilly.

 

— J'te montre ! déclare-t-elle, à peine le pied à l'étrier qu'elle frappe le sol pour s'élever. Attentive aux deux enfants, Freya sort sa baguette. Tranquille en haut avec les lanternes hein. 

 

La troisième année rejoint rapidement les voûtes de pierre. Viens Charli !

Mais Charli Blackburn ne bouge toujours pas.

 

Freya s'approche de lui et pose ses fesses sur un tabouret pour se mettre à sa hauteur. Hey, quand j'ai rencontré ton frère en première année, il était jamais monté sur un balai aussi. Tout le monde commence quelque part. Ton frère il était nul hein. La dernière phrase est teintée de plaisanterie, juste dans l'idée de dédramatiser. Elle jette un coup d’œil à son ancien camarade de classe, se rappelant brièvement les mines qu'elle lui mettait lorsqu'ils avaient onze ans.  

Charli Blackburn

Homme

12 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 31/08/2025 à 17:06

- D'où j'le stresse ?

 

Ton regard passe de Madame Carter à Elliot à plusieurs reprises tandis que tu recules. Ils vont pas lâcher l'affaire. Tu sais pas pourquoi ils veulent pas lâcher l'affaire. T'as dit non. T'as dit non mais tout l'monde s'en fout. Ton frère, la mère de Charlie, Charlie elle-même. Ils forcent. Plus ils forcent, plus t'as envie d'hurler et d'partir en courant. Mais tu bouges pas. Tu restes juste planté là, avec tes yeux paniqués qui passent de l'un à l'autre. Pis finalement, tu suis Charlie du regard, parce qu'elle s'est élancé sur un balai. Elle sait voler, elle. Toi tu sais qu'si tu grimpes dessus, tu vas rester coincé.

 

Exactement comme t'es resté coincé la première, la deuxième, la troisième fois. Exactement comme tu restes coincé à tous les cours et que le professeur insiste pour que tu recommences encore et encore alors que tous les autres élèves te regardent et que certains, tu le sais, te traitent de gros bébé. Hors de question pour toi qu'Elliot te voit comme ça. Hors de question qu'il sache. Est-ce que Charlie en a entendu parler, et c'est pour ça qu'elle a demandé à sa mère de t'emmener dans l'atelier pour monter sur un balai ? Est-ce qu'elle veut que tu te tapes la honte devant Elliot ?

 

Tu sais pas ce qui enfle le plus en toi. La peur, la colère, la panique, tout est un peu mélangé. Tu détestes le ton qu'emploie Madame Carter pour te parler comme un gros bébé et tu détestes encore plus Charlie Carter qui fait des rondes tout là-haut entre les lanternes, et tu détestes le mensonge qu'on te sert pour te pousser à faire c'que t'as dit que tu ferais pas. Tu sens plus que tu vois l'regard d'Elliot dans ton dos, qu'observe toutes tes réactions et tous tes gestes. T'as l'impression d'être complètement oppressé dans cet atelier mal éclairé que, y a moins d'une heure, tu trouvais fantastique.

 

- C'EST PAS VRAI, MENTEUSE, ELLIOT IL ÉTAIT SUPER DÈS LE DÉBUT !

 

Tu sais pas pourquoi tu cries. Mais tu cries. Tu cries et tu recules vers la sortie parce que t'en as marre qu'ils insistent tous autant qu'ils sont. T'as un peu envie de frapper Madame Carter, et aussi Elliot, et tout ce qui est autour de toi.

 

- Woh, tranquille Charli, t'entends Elliot comme s'il était loin alors qu'il l'est pas tellement.

- J'AI DIT QUE J'VOULAIS PAS MONTER SUR VOS FOUTUS BALAIS ! T'as la respiration un peu rapide, un vertige bizarre qui t'agrippe l'estomac, les yeux affolés et la sensation qu'tu pourrais tomber à tout instant.

- OK ! Ok.


La main d'Elliot t'as chopé l'épaule. Tu sais pas quand.

 

- Ok, Charli. T'veux pas tu fais pas c'est ok. Arrête de hurler

 

 Tu respires vite encore, et tu cherches du regard ton frère, qui te regarde avec une inquiétude dont t'as pas l'habitude et qu'tu détestes déjà. Tu jettes un regard en biais vers Madame Carter, et Charlie Carter sous son plafond, et t'as honte, et tu détestes ça aussi.

 

- Tranquille. T'as vraiment pas b'soin de te vénère comme ça mon gars.

- Si parce que j'ai dit non et tout l'monde s'en fout, t'insiste d'une voix plus basse, rapide, hâchée.

- Ok. Ben on va pas monter sur un balai. On t'a entendu.

 

Elliot t'as chopé par l'autre épaule aussi pour te coller près de lui. Tu sais pas trop si tu détestes ça. Tu décides que non.

 

- On va y aller, tu l'entends dire.

- J'veux pas y aller, tu t'entends répondre par automatisme.

 

Tu parles juste de Poudlard. Parce que retourner à Poudlard veut dire qu'Elliot se tire, et tu sais pas quand est-ce que tu vas l'revoir la prochaine fois. Tu sais pas s'il capte. T'aimerais bien qu'il capte.
 

- On va y aller quand même. T'es fatigué, et moi aussi, et les Carter aussi. T'as envie d'chialer. Merci Freya. Charlie, une main quitte ton épaule pour saluer la fille de Madame Carter, et tu restes les regarder sans trop réagir. Charli ? Tu sens des doigts qui se pressent sur toi, et tu balances un merci m'dame un peu vaporeux.

T'es pas l'genre à te laisser trop approcher. Par personne. Alors l'contact s'arrête pendant qu'vous remontez, naturellement. Elliot s'tient toujours près de toi, mais ses mains sont plus sur tes épaules. Bizarrement, ça t'manque un peu. T'as pas envie d'rentrer. Mais t'es surtout rassuré qu'on essaie plus d'te faire voler sur un balai, alors t'es prêt à tout accepter. Ton regard va d'Elliot à la mère de Charlie alors que vous vous retrouvez sur le pas de la porte pour la seconde fois d'la soirée. Il est bizarre d'vant elle. T'as bien compris qu'ils s'étaient connus à Poudlard. Mais il t'as jamais parlé des gens qu'il a connu à Poudlard.

 

- C'était pas votre faute m'dame, t'annonces soudain en grimaçant. J'aurais pas du descendre dans votre malle j'le sais.

C'est qu'tu voudrais pas lui avoir attiré des ennuis avec Poudlard et tout ça. Elliot affiche à peu près la même grimace que toi quand il t'entend, et il secoue la tête en matant l'bout d'ses pompes. L'village est plongé dans le silence le plus total, éclairé seulement par une poignée de lampadaires qui vont sans doute pas tarder à s'éteindre.

 

- Bon bah bonne soirée.

Charlie Carter

Femme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 01/09/2025 à 15:24

Emportée dans les airs depuis son plus jeune âge, par sa mère, par Owen Carter, ou même par Freya, la benjamine a toujours aimé voler, d'abord accompagnée, puis seule. Être en lévitation sur un balai donne des sensations indescriptibles qu'elle apprécie particulièrement. Elle n'a jamais eu peur, entourée d'adultes confiants, ses petites mains agrippées au manche alors que Pré-Au-Lard devenait minuscule et lointain. Ces souvenirs pour héritage, elle ne se pose que rarement des questions quant à sa sécurité en hauteur. Au contraire, elle cherche volontairement à frôler le danger, juste car l'adrénaline provoque des vagues addictives au creux de son ventre. Compétitrice, la rouquine emprunte volontiers le courant de ses aînés dans le monde du quidditch, déterminée à rejoindre l'équipe de Serdaigle dès qu'on lui autorisera de le faire. 

 

Pour l'heure, elle fronce les sourcils d'incompréhension au-dessus de Charli. Elle pensait le rendre heureux en proposant une visite de la cathédrale qui sert de laboratoire à sa sœur et Jun. Sauf qu'il grogne, râle, et se comporte comme un véritable gnome de jardin, encore une fois. C'est à n'y rien comprendre. Juchée sur un OCQ500 obéissant, l'adolescente assiste à l'explosion de colère du jeune Blackburn, et rétorque du tac-au-tac. Freya c'est pas une menteuse ! C'était une BLAGUE ! Le feu aux joues, elle pique en direction d'un établi et bondit du manche avant même l'atterrissage, ses deux pieds heurtant lourdement le métal. 

 

— Charlie ! interrompt l'aînée d'un geste de la main. Entre temps, Elliot s'est approché du 1er année qui continue de crier. J'en ai marre qu'il soit méchant ! chouine la jeune sorcière lorsqu'elle entend le Gryffondor se plaindre des balais en présence du joueur de quidditch et de sa grande sœur. Charlie c'est bon, regarde, Elliot s'en occupe. Il est sûrement fatigué. Allez descends. L'intonation modérée de Freya suffit à calmer la Serdaigle. Elle se laisse tomber vers le sol, visiblement amère, et fixe les frères en pleine conversation. Elle aurait aimé qu'ils passent un bon moment, que Charli teste l'OCQ500, et qu'Elliot puisse les voir voler. Mordillant sa lèvre du bas, la troisième année retient ses larmes face à la déception. Pourquoi faut-il qu'elle ressente tout si fort à chaque fois ?! Elle déteste ça. 

 

Elle et Charli s'observent avec morosité, puis les adultes mettent fin au supplice, et la benjamine salut d'un mouvement de tête le batteur des Catapultes, tandis que sa sœur se décide à les accompagner dans l'escalier. J't'en prie, répond Freya à Elliot, avant de lâcher un "c'est rien", au petit brun. Charlie voit que la Poufsouffle serre les dents. D'un pas traînant, elle suit le cortège silencieux jusqu'à la boutique où le store et la porte sont ouverts d'un mouvement de doigts. L'ambiance pèse une tonne et lui retourne l'estomac. 

 

C'est la main douce de Freya au creux de son dos qui fait couler la première larme sur la joue de Charlie. Elle recule, et se cache derrière un rayon de robes de quidditch, au moment où le 1er année décide de s'excuser. Pleurer devant Elliot Blackburn, la honte. Il ne voudra plus jamais la coacher un jour pour l'aider à devenir une joueuse accomplie, c'est sûr maintenant. Il va penser qu'elle est faible, elle nulle, probablement comme Charli le croit. Elle ferme les yeux, ne voit pas Freya sourire avec résilience aux deux Gryffondor, leur souhaiter une bonne soirée, et refermer la porte alors qu'ils disparaissent. Elle ne se doute pas que sa sœur souffre à l'intérieur, mais n'en montrera rien ce soir encore, habituée à encaisser.