Harry Potter RPG

[En Cours]
White Rain Un village en banlieue de Londres, samedi 14 octobre 2124

Alec Chadwick

Homme

33 ans

Sang-mêlé

Américain

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 17/09/2025 à 19:47

La semaine s'est écoulée comme n'importe quelle autre. Des chantiers qui s'enchainent, participent à faire oublier la date qu'il redoute, mais qui finit bien sûr par arriver. Comme chaque fois, une lettre de Sam vient l'empêcher de plonger dans la morosité. Elle n'évoque jamais la raison véritable de son courrier, mais il la connait, et ne peut s'empêcher d'avoir un sourire tendre en parcourant ses lignes. Révoltée l'annulation du Quidditch. Enthousiasmée par la nouvelle d'un tournoi pour lequel seront instaurés des cours particuliers.

 

Ces lignes, précisément, font plisser un front inquiet, mais résigné.

Puis Alec se décide à s'extirper du domicile pour gagner son atelier. Son regard se braque immédiatement sur le bout du sentier. Les arbres épais dissimulent une habitation dont il connait à présent la nouvelle propriétaire, qu'il n'a pas revu depuis mardi, après qu'elle se soit enfuie sans grande explication. Il a hésité un instant à aller après elle, mais s'est ravisé : quinze ans le sépare de la Jules qu'il connaissait, assez pour éliminer les réflexes qu'il aurait eu, adolescent. Le temps fait et défait les choses, c'est ainsi, et il n'est pas homme à les forcer. 

Le silence de ce samedi matin l'étrangle pourtant. Il sait qu'il doit y remédier. Il a déjà son mètre suspendu à la ceinture de son pantalon de travail, une veste lourde qui le protège du vent gelé, et les doigts verrouillés autour d'un escabeau dépliant qu'il garde contre lui. C'est avec détermination qu'il s'avance dans le brouillard matinal, ses rangers s'enfonçant dans une terre meuble, humide d'une nuit agitée. Une pluie fine continue de tomber sans jamais s'arrêter. Alec s'attendait honnêtement à ce que Jules reparaisse à la porte de son atelier. Pas forcément le mardi même, mais le lendemain, ou le jour suivant. Rien.

Comme s'ils ne s'étaient jamais croisés.

 

Alors Alec prend les choses en main. En ce triste anniversaire, il remonte jusque l'entrée d'une bâtisse qui, plusieurs mois avant, était encore à l'abandon. Familière, elle se dresse là comme un défi tandis qu'il entend déjà des aboiements. Il s'avance jusque la porte de la demeure, à quelques instances du chenil, et frappe une série de coups. Son escabeau est déposé contre le mur tandis qu'il se recule pour observer le toit en piètre état qui couvre l'endroit. Ce n'est qu'un prétexte évidemment. Bien qu'il soit passionné par son travail, Alec est surtout désireux de renouer avec son amie d'enfance.

Jules Winslow

Femme

33 ans

Sang-mêlé

Américaine

Première Plume

Message publié le 25/09/2025 à 15:20

Jules était partie en trombe à cause d'une simple porte qui avait claqué. Et elle s'en voulait terriblement d'avoir ainsi mis fin à des retrouvailles avec Alec. En le voyant, elle s'était rendue compte d'à quel point elle s'était renfermée sur elle-même durant les dernières années. D'à quel point il avait réussi à la couper de tout ce qui pouvait la rendre heureuse. Parce que oui, ses amis à Ilvermorny avaient toujours su la faire rire, la rendre enthousiaste, lui donner la force d'avancer. Elle avait perdu tout cela, et n'avait pas l'impression de mériter le retrouver.

 

Ce n'était que de sa faute à elle. Elle s'était laissée faire. Elle avait été trop faible. Et il avait suffit d'une porte qui claque pour que tout cela revienne la frapper en pleine figure, aussi sûrement que des mains qu'elle connaissait trop bien. Elle avait passé le reste de la journée à nettoyer sa maison de fond en comble, comme si ça pouvait la débarrasser de souvenirs trop encombrants et douloureux. Mais, évidemment, ils étaient toujours là.

 

Alors elle avait écrit une lettre à Mila. Sa fille restait sa plus grande fierté, et son plus grand moteur. Les jours suivants, elle s'était perdue dans son travail, le chenil avait beau être suffisant pour accueillir ses Croups, il n'en restait pas moins loin d'être parfait. Le grand air lui faisait du bien, malgré la pluie qui ne cessait de tomber. Elle était d'ailleurs occupée à nettoyer les boxs du chenil lorsqu'elle vit la silhouette d'Alec devant sa porte en ce samedi.

 

Elle le rejoignit aussitôt, les joues et le nez légèrement rougis par le froid et la pluie, ses bottes de travail s'enfonçant dans la gadoue du terrain qui aurait, lui aussi, bien besoin d'une remise à neuf.

 

- Alec ? Je... Tenais à m'excuser pour mon départ précipité... C'est pas... Enfin... Pardonne-moi, souffla-t-elle en baissant rapidement les yeux.

Alec Chadwick

Homme

33 ans

Sang-mêlé

Américain

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 29/09/2025 à 16:50

Personne répond. Mais Alec a pas besoin d'attendre bien longtemps avant de comprendre pourquoi. Jules débarque, de sa droite, emmitouflée dans un manteau trop grand, et les jambes plantées dans des bottes imbibées d'terre humide similaires aux siennes. Il lui adresse un sourire, se râcle un peu la gorge alors qu'elle commence déjà à s'confondre en excuses. Sa main se lève juste un peu, brièvement, et il secoue la tête.

 

- Nah. C'est rien. Écoute, j'suis venu voir c'que je peux faire pour t'aider.

Son regard se redresse un peu sur la baraque, et court sur l'étendu du terrain.

 

- Checker l'état général, prendre des m'sures, tout ça. 

Il demande pas si son aide est la bienvenue ou non. Il a déjà décidé. Son mètre est tiré de sa ceinture d'un seul mouvement.

- T'as l'temps d'me faire faire le tour du propriétaire ? Sinon j'peux me démerder.

Jules doit être pas mal occupé, avec tous les croups à gérer, et sa gamine. Mais il a l'habitude de se pointer sur des chantiers pour faire son travail en solitaire. Mais concernant Jules, il serait pas contre la compagnie. Ne serait-ce que pour essayer d'rattraper le temps perdu.

- J'suis v'nu ici y a un moment. Ça a pas trop changé.

Il fait la conversation. Plus certain s'savoir faire la conversation. D'un pas il vient récupérer son escabeau délaissée devant la façade, pour s'avancer avec et suivre Jules sur son terrain. Ça le frappe encore, combien elle est menue. Combien elle parle pas fort. Comme si l'monde l'avait avalé toute entière pour la recracher sans tous les morceaux. Il a pas l'souvenir qu'elle ait jamais été aussi réservée. Pas à l'époque d'Ilvermorny.