Harry Potter RPG

[En Cours]
Père & Fils Résidence Wickerson, Edimbourg, dimanche 01 juillet 2125

Aldebert Wickerson

Homme

56 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 17/09/2025 à 20:24

Si l'année avait été étrange, sa fin s'était annoncée rien moins qu'absurde. Il faut dire que la perspective de ne pas rentrer seul à Edimbourg mais en la compagnie de Balthazar Grimfire, laissait l'impression d'une farce grotesque. En dehors des heures de cours, Aldebert s'était échiné à esquiver la présence verdoyante de son cher fils surprise, qu'il ne savait guère comment aborder. Ne pas l'aborder semblait l'option la plus acceptable. À cela s'ajoutait le traitement qu'il se devait de prendre chaque jour pour ne pas voir s'empirer les symptômes de sa synchrolyse - second enfant au moins aussi surprenant que le premier, si ce n'est globalement plus emmerdant.

 

Tout cela sans compter le reste.

 

Un gouvernement en pagaille après les violences des attentats lors de la coupe du monde de Quidditch de l'été précédent. Des disparitions inquiétantes dans les alentours de Poudlard. La préparation d'un tournoi des trois-sorciers. Les BUSE. Oui, les BUSE. Car certes, Aldebert s'était tenu loin de Balthazar Grimfire tout au long de l'année, mais il avait gardé l'œil sur ses piètres résultats, et vu grandir une inquiétude toute relative quant au futur d'un enfant qui était sien depuis seulement quelques mois. Par un miraculeux coup du hasard - ou, à n'en point douter, d'anti-sèches et de soutien amical exacerbé -, le garçon avait obtenu des notes passables qui lui avaient octroyé le précieux sésame.

Était venue l'heure de remballer les affaires, et de quitter le château - pour le plus grand malheur d'un Molière qui n'en finissait pas de dramatiser les choses, miaulant comme le dernier des martyrs dès lors qu'Aldebert prononçait les mots Warrender, ou Edimbourg. Balthazar avait été convié au voyage, et malgré son air ahuri, avait semblé comprendre qu'il ne prendrait pas le train avec les autres cette année, mais quitterait Poudlard en compagnie de son astronome de père. En sus et place du Poudlard Express, Aldebert avait le privilège d'emprunter le réseau de cheminée, ouvert pour l'occasion du grand départ, et leur permettant de retrouver rapidement la demeure.

- Bien.

Ce fut le premier mot que prononça Aldebert alors qu'il ouvrait son sac et libérait Molière, qui s'en alla fureter dans tous les coins.  Tourné vers l'énergumène à crête, le professeur arqua un sourcil, et se trouva plongé dans un mutisme profond. Il avait vaguement l'impression d'être de retour un an en arrière, alors que Balthazar pénétrait dans son antre pour la première fois, suite au décès de sa mère. D'un geste, il retira son manteau pour ne plus se retrouver qu'en costume trois-pièces, et il désigna vaguement la cuisine, ses cheveux dressés en tous sens et encore plein de poudre de cheminette.

- Thé ? Oh heu.

Il se figea grotesquement avant d'avancer d'un pas déterminé pour ouvrir la porte adjacente à celle de sa chambre. Celle-ci ne comportait l'année précédente que son bureau, et tout un bordel de documentations et cartes entassés dans un bordel parfaitement organisé ployant naturellement sur plusieurs étagères branlantes. La pièce n'avait plus rien à voir. Aldebert avait procédé à plusieurs arrangements pendant l'année scolaire, afin de pallier à l'occupation permanente du canapé du salon, comme lors du premier séjour de son fils.

- Ta chambre. Tu peux... t'installer comme tu veux.

L'espace était assez vide, mais avait le mérite de comporter un lit confortable, une large armoire, un bureau et une chaise. Ne souhaitant pas s'éterniser sur la situation, Aldebert disparu en cuisine, agitant sa baguette distraitement dans la direction du gramophone pour lancer une musique aléatoire - histoire d'habiller le silence.

Balthazar Grimfire

Homme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Première Plume

Message publié le 25/09/2025 à 16:46

C'est sûrement con, mais il avait pas franchement pensé à ça, Balt. Qu'il allait devoir retourner chez Wickerson. C'est pas comme si y'avait vraiment eu interaction entre eux durant l'année qui vient de passer. Lui était resté lui, et l'autre était resté l'autre. Pas trop de délire paternel ou filial, pas qu'il sache ce que ça veuille dire. Passer l'année à Poudlard, ça aurait presque pu lui faire oublier que sa mère n'était plus là. L'année a ressemblé à toutes celles d'avant. Sauf que là, il rentre pas chez lui, il rentre chez quelqu'un d'autre. Et qu'à la place de sa mère, il a le droit à un astronome cinglé.

 

Il a dit au revoir à ses copains avec un pincement au coeur, pour la première fois. Parce qu'il allait droit vers l'inconnu, et qu'il aurait quand même vachement aimé qu'ils soient avec lui. Mais eux rentrent chez eux. Même s'ils ont des plans dans l'été, c'est pas tout l'été. Tout l'été, c'est avec Wickerson, et ça fait un truc bizarre dans le bide. C'est pas Wickerson le problème. C'est plutôt l'absence de sa mère. Il avait oublié à quel point c'était douloureux. Et le rappel, il se le prenait pleine face, à lui en faire pâlir la crête.

 

Arrivé dans l'appartement d'Edimbourg, il sait pas plus où se foutre que quand il était arrivé à la fin de l'été dernier. Mais Wickerson répond à la question avant qu'il la pose, laissant un Balt un peu con devant sa chambre. Celle-là il s'y attendait pas. Merde, c'est que ça sonne vachement vrai ces conneries. Sa chambre. Ici. C'est devenu... Chez lui ? Pas moyen. Il pose son gros sac à bandoulière contenant ses affaires au sol, les pin's de groupe de metal accrochés dessus tintent joyeusement alors que lui s'assoit juste sur le lit l'air encore plus paumé que d'habitude. 

 

En entendant la musique qui s'élève de la pièce d'à côté, il semble reprendre un peu vie. Chez lui, il mettait la musique, et sa mère gueulait qu'il mettait trop fort. Et plutôt que de baisser, il augmentait le son, avant de l'embarquer dans une danse qui n'avait rien de très officiel. Ils finissaient morts de rire, et après, seulement, il baissait la musique. Il se voit pas trop faire ça, là. Il rejoint quand même le type, tandis que Rat sort son museau de la poche de son sweat comme s'il avait envie de voir ce qu'il se passe.

 

- Merci. Pour la chambre. C'cool, qu'il dit en haussant les épaules.

 

- En août j'vais camper avec les copains. Faudrait récupérer mes affaires aussi.

 

Il dit les trucs à la suite sans trop de transition parce qu'il a jamais su faire. Durant l'année y'a eu ce gars qui est venu, pour lui faire signer des papiers pour récupérer ses trucs, et ceux de sa mère. Apparemment, tout lui revient. Même la librairie. Pour quelqu'un qui lit aussi peu que lui, c'est un peu ridicule.

Aldebert Wickerson

Homme

56 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 29/09/2025 à 17:51

Les Who balancent leurs accords en dépit de la gêne que peut ressentir Aldebert à l'égard de son fils, et de sa présence toujours aussi incongru entre les murs de l'appartement. La bouilloire ne tarde pas à siffler, à s'agiter impatiemment, avant qu'il ne daigne d'un simple coup de baguette en verser le contenu dans un mug qui le suit depuis moult déménagements. Décoré d'étoiles fines qui semblent presque ciselées à même la porcelaine, ses constellations se rattachent entre elle et font briller les astres avec la chaleur.

Un parfum de violette envahit la pièce alors que parait de nouveau le prodige à crête, son rat perché au sommet d'une poche, museau frémissant. Il s'attire immédiatement l'attention de Molière. Les sourcils arqués en suspension interrogative, Aldebert fait dangereusement tournoyer une cuillère entre les parois d'une tasse fumante. Un typhon minuscule entreprend de se former sous le mouvement tapageur. Indifférent à cela, l'esprit d'Aldebert se remémore la conversation notariale, le leg, les biens de Balthazar éparpillé dans l'appartement de feu-sa mère.

 

Il a certes pris les devants pour la chambre, mais c'est bien tout.

 

- Oui, oui bien évidemment.

Voilà qui s'annonçait joyeux. Mais c'était vraisemblablement quelque chose qui ne saurait attendre. Il tique, soudain, comme semblant se remémorer la première partie de ce qu'énonçait Balthazar.

 

- Camper ?

La posture a adopter lui échappe complètement. Doit-il donner son autorisation ? Demander des précisions quant aux dates prévues de ces vacances entre adolescents apparemment prévues depuis Poudlard ? Demander où, demander comment ? Dans le doute, Aldebert se contente d'un verbe, lâché dans l'air au milieu des paroles de Baba O'Riley.

 

- On peut faire ça demain.

Récupérer ses affaires, et non camper. Aldebert sirote son thé, qui lui brûle amèrement la langue. Il émet une grimace douteuse tandis que de l'autre côté de la pièce, perché sur une haute armoire, Molière se dresse et prend la posture d'un véritable chasseur.

- Je ne t'ai pas... il hésite, cherche du regard quelque chose, n'importe quoi qui ne fut pas le regard bovin d'un fils avec lequel il ne sait guère communiquer. Mais il finit par s'y raccorder, sincère et connaisseur. Félicité. Je ne t'ai pas félicité, pour tes BUSE. Nous pouvons célébrer. Ce soir. Et demain, récupérer tes affaires. Si ça te va.

Doit-il établir des règles ? Doit-il garder le silence ? Doit-il prétendre savoir ce qu'il fait ? Admettre se noyer dans l'inconsistance de ses propres incertitudes ? D'un geste impérieux, il prend une nouvelle gorgée de son thé brûlant, et se dresse brutalement pour jeter un sortilège en avant, d'un seul coup de baguette. Molière se retrouve figé dans l'air dans un mouvement grotesque, moustaches dehors.

- Non, Molière.

Il le relâche avec la même intransigeance, et le chat se vautre au sol sans la moindre grâce avant de lâcher un miaulement mécontent. Il n'a guère l'air traumatisé, car dans l'instant suivant, il se laisse tomber au sol pour mieux se lécher l'arrière train, l'air de ne plus s'intéresser à rien ni à personne.