Nom : Banks
Prénom : Basil
Né le 09/04/2111 à Birmingham de Cillian Banks (moldu) et de Izabella Banks (sorcière)
Occupation : Troisième année d'études à Poudlard
Spécificité : Voyant
Lieu de résidence : Château de Poudlard (pendant l'année scolaire), chez sa mère à Birmingham (le reste du temps)
Physique :
Les mèches blondes se cendrent depuis déjà quelques années, retombent sur un regard d'un bleu saisissant. La silhouette ne paie pas de mine, fluette, presque fuyante. Basil se vêt plutôt simplement, lorsqu'il ne porte pas l'uniforme, et sa posture est nonchalante voire avachie, comme s'en plaignent plusieurs de ses professeurs. Son faciès est juvénile, ses doigts minuscules toujours flanqués d'un stylo ou d'un appareil. Le garçon effleure à peine le sol tant il est empressé, et l'absence considérable de muscles laisse à penser qu'il n'a pas ou peu eu l'occasion de faire preuve d'effort physique. Il est à noter qu'il a un fort accent de chez lui qui le fait mâcher certains mots, ou en remplacer certains par d'autres. Bien éduqué, ses souliers sont toujours bien vernis, mais il est incapable de serrer son nœud de cravate, qui pend souvent lâchement sur sa chemise.
Caractère :
Un jour on naît, et tranquillement alors, on chemine vers notre fin. Chaque instant scellé derrière le précédent, sans retour possible vers l'arrière. Basil Banks voyez, n'accepte en aucun cas cette triste fatalité. Les souvenirs, il les capture purement et simplement pour encore et toujours pouvoir en profiter. Car la vie n'a pas de sens, elle ne devrait pas aller d'un simple point A à un point B. D'autant que dans sa tête à lui, ce n'est absolument pas comme cela que ça se passe.
La véritable puissance de Basil Banks se trouve ancrée tout au dedans de son corps agile mais fragile : l'effervescence qui égaye les pupilles est toujours presque tangible, sa curiosité avide posée en tout temps sur le vaste monde. Le garçon n'a de cesse de rêver et d'imaginer, et il n'est pas rare de l'entendre suggérer d'une voix sûre des réalités qui ne sont pas, ne seront jamais. Il lui arrive souvent de parler ou d'agir plus vite que sa pensée, trop excité par la perspective de l'aventure, insuffisamment bercé de méfiance envers son prochain. Sa passion réside dans les secrets de ses larges pellicules, qu'il trimballe où qu'il se rende. Elle coule aussi dans l'encre de ses trop nombreux carnets, parmi lesquels plusieurs croquis incongrus peuvent être observés.
Histoire :
C'est un avril glacial comme on en connait peu que naît Basil Banks, sous le regard bienveillants de ses deux parents. Cillian a rencontré Izabella près de cinq ans plus tôt, à l'occasion d'une soirée festive dans le monde sorcier. Qu'y faisait-il demanderez-vous légitimement ? Il faut savoir que Cillian n'est pas un moldu comme les autres, puisqu'il est le frère cadet d'un sorcier répondant au nom de Rayan. Artiste d'excellence, Rayan est à l'origine de nombreux portraits mouvants accrochés dans des bâtiments illustres tels que le Ministère, le musée Lumnos, ou encore le château de Poudlard dans lequel il a fait de brillantes études. L'on peut donc dire que Cillian est familier de ce monde auquel il n'appartient pas, puisque le réceptacle de mille-et-une histoires sur des créatures sur lesquelles il n'a jamais posé les yeux, ou de sortilèges dont il n'oserait rêver. Izabella est une photographe, amie proche de Rayan avec lequel elle a partagé les bancs de l'école, jusque dans les études supérieures d'arts magiques.
L'attirance est immédiate, l'histoire pavée par le destin, jusque l'arrivée donc du petit Basil. Le petit Basil est d'apparence commune, au premier abord. Un bébé comme un autre, adorable certes, avec ses mèches blondes qui lui poussent en tout sens et principalement autour des oreilles, et ses grands yeux bleus qui semblent vouloir dévorer le monde. C'est avec les années que les chosent se corsent, ou du moins prennent un tournant pour le moins inattendu. L'on aurait pu le prédir, peut-être, si tant est que l'arrière grand-mère d'Izabella fut encore en vie - et peut-être l'avait-elle annoncé au détour d'un dîner bien des années plus tôt sans que personne ne prête attention à ce qu'elle pouvait bien raconter. Il ne faisait aucun doute en effet que Basil Banks était dôté d'un Troisième-Œil.
Il n'était pas rare de le voir emporter un blouson de pluie pour aller à la primaire, alors même qu'un immense soleil couvrait le ciel tout entier, pour s'assombrir dans l'heure suivante au détriment des prévisions météorologiques. Il n'était pas rare non plus de le voir fixer intensément une personne avant de lui conseiller d'ôter ses lunettes avant de prendre son ferry, le weekend suivant, ou de lui offrir un dessin représentait trait pour trait ce qu'il ne vivrait qu'au lendemain. Il n'était pas évident de s'en rendre compte, car le temps a cette fâcheuse tendance à nous glisser entre les doigts sans que nous n'y prêtions grande attention. Déceler que l'un le vit différemment de l'autre, c'est un peu comme tenter d'observer une bille noire dans une pièce sombre. Nous ne sommes simplement pas équipé pour cela. Les soupçons étaient présents, chaque jour un peu plus, sans la moindre preuve tangible.
Ce qui acheva de convaincre Izabella que son fils était bel et bien voyant fut fort tragique.
C'est un avril glacial comme on en connait peu que meurt Cillian Banks, dans un stupide accident de voiture, à l'embranchement de l'autoroute le ramenant auprès de sa famille. Trois jours durant, Basil s'était éveillé en sueur, avec la brutale impression d'être emporté au travers d'un pare-brise, sans comprendre d'où il était emporté. Autant dire que ce fut quelque peu traumatique, pour un enfant de sept ans. C'est la résilience d'Izabella, épaulée bien sûr par ses amis, qui permis à Basil de surmonter tout ça. L'enfant reste toutefois solitaire, trop rêveur sans doute, trop perdu dans ses pensées, plusieurs années de rang. Il aime écrire, comme le faisait son père, il aime photographier également, comme le fait sa mère. Cette dernière lui a par ailleurs offert son premier Mekapteur Junior à l'occasion de sa première année à Poudlard.
Pris d'une curiosité terrible et d'une excitation sans borne pour cette école dont il a tant entendu parler, Basil ne change pour autant pas ses habitudes marginales : celle d'écrire tout ce qui lui passe par la tête, celle de photographier tout ce qui l'interpelle. Les autres élèves le trouvent un peu étrange, en plus de l'entendre parfois dire des choses qui n'ont pas vraiment de sens pour eux. C'est un peu comme si le temps s'écoulait à l'envers sous son crâne assombrie par les années. Parfois il revisite dans la nuit des souvenirs d'une vie qu'il imagine antérieure, à bord d'un immense zeppelin, sous le joug d'une Capitaine Brooks aux cheveux coupés à la garçonne. Parfois, il perçoit l'arrivée d'un orage qui n'arrivera que la semaine suivante. D'autres fois encore, il entend des choses qui n'ont pas encore été dites, ou répond à des personnes qu'il n'a pas encore rencontré.