Homme
14 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Troisième année
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes

Celui qui se tenait plus droit qu'une Tour Eiffel
Message publié le 12/11/2024 à 18:20
Si Basil avait été surpris que l'autre garçon ne connaisse son nom, il n'en avait rien montré. Du moins s'était-il acharné à ne rien montrer. Son regard s'était quelque peu écarquillé, tandis que ses lèvres s'étaient entrouvertes à demi. Il n'était pas très doué pour cacher ses émotions, en vérité. Ce ne fut rien bien sûr à côté de l'air de stupéfaction qu'il prit lorsque Nikolaï attrapa un frisbee au vol juste avant que ce dernier ne le percute avec brutalité. Basil resta bêtement silencieux à l'observer avec deux yeux ronds.
- Woah. T'es rapide.
Il n'avait bien sûr pas répondu à la question de l'autre Gryffondor, et il n'hésita qu'un bref instant avant d'hausser les épaules.
- Ouais.
Le problème voyez, c'est que les autres élèves n'étaient pas tellement fans de cet état de fait. Que Basil voit des choses avant. La plupart du temps, ils ne le croyaient simplement pas. Parfois, ils s'imaginaient que cela faisait de lui un fouineur. Quelqu'un qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas.
- J'fais pas exprès. C'est comme ça, il se contenta de vaguement expliquer en récupérant le frisbee tendu par Nikolaï.
- EH BASILIC !
- Uh ?
- Renvoi l'bordel. P'tain j'vous dit ce gars est allumé. Renvoi !
- Oh.
Basil affaissa le regard sur le frisbee avant de le balancer au travers du couloir, dans la direction du petit groupe de serpentard. L'object échoua bêtement à moins d'un mètre de lui.
- Oh la la mais t'es naze hein.
L'autre garçon récupéra le frisbee en secouant la tête, sous les rires de ses copains. Basil rougit jusque la pointe des oreilles, murmurant un vague désolé. Les élèves l'ignorèrent complètement, s'éloignant vers les escaliers.
- J'avais une question, il se décide finalement à énoncer en reportant son attention sur Nikolaï. Enfin ça va t'paraitre bizarre peut-être hein, t'as l'droit de dire non et tout mais enfin... j'fais ce truc... c'est comme un article tu sais, comme un truc de journaliste quoi, avec les élèves qui sont arrivés l'année dernière et cette année, à cause de la guerre. Il sait pas si la rigidité du garçon qui lui fait face, ou son regard complètement froid, mais il a beaucoup de mal à en venir au fait, bizarrement. Bien plus encore que lorsqu'il avait posé la question à Anya, et pourtant Anya était une septième année. Enfin j'me demandais si t'accepterais que je te prenne en photo ? Pour mon article.
Ses yeux bleus fixent Nikolaï avec espoir. Parfois, il aimerait avoir des visions sur commande. Pour savoir par exemple si on allait répondre favorablement à ses demandes étranges, avant même qu'il n'ait posé la moindre question. Malheureusement les visions n'arrivaient que dans l'anarchie et le chaos, bien souvent pour des choses qui n'avaient pas grande importance.
Celui qui se tenait plus droit qu'une Tour Eiffel
Message publié le 06/11/2024 à 19:52
Ils sont tous un peu étranges vous savez. Les expatriés. Les premiers sont arrivés l'année dernière, et cette année encore on en retrouve. Basil les a tous photographié, y compris la plus âgée. Anya Nikitovna. Ça lui avait pris des jours avant qu'elle n'accepte enfin, parce qu'il avait lourdement insisté, et qu'il avait fini par lui offrir en échange des gouttes de son propre sang. Étranges, tous autant qu'ils étaient. Certains moins que d'autres, sans doute, mais ils semblaient tous provenir d'une autre planète, plutôt que d'un autre pays. Ils arboraient une mine sombre, des yeux froids, portaient leur uniforme comme les elfes faisaient leurs lits : au carré. Aucun n'étaient jamais en retard en cours, ni ne bronchaient lors des demandes parfois incongrus ou même injustes de certains professeurs.
Ils avaient tous l'air presque militaire, comme sur les vieilles illustrations de grand-père.
Nikolaï n'était pas en reste. Basil était davantage intrigué par lui que par tous les autres ; peut-être parce qu'ils avaient le même âge, et que le garçon faisait partie de la même maison. À moins que ce fut la posture du sorcier qui le fascinait tellement. Il semblait par instant qu'il n'était même pas humain, tant il se tenait droit, le regard droit dans le vide, ses bras flanqués d'un côté et d'un autre comme deux éléments détachés de son propre corps. Quelques jours seulement étaient passés depuis la rentrée, mais déjà Basil s'était fixé sur un objectif simple : photographier Nikolaï pour le glisser dans les pages d'un carnet justement nommé Les expatriés. Il rédigeait un article, avait-il annoncé à certains élèves. Comme un vrai reporter. Basil avait entendu ce mot de la bouche de la professeure d'Études des moldus, et l'avait rabattu aux oreilles de sa mère absolument tout l'été.
- Salut Nikolaï, il se présente simplement alors qu'il approche le garçon au milieu du couloir, à la sortie du cours de métamorphose.
Basil avait appris de ses erreurs. Approcher sans le Mekapteur était fichtrement plus efficace que le brandir à la face des gens qu'il souhaitait photographier. Ses yeux bleus plantés sur ceux, tout aussi bleus, de son vis-à-vis, il étire un sourire peut-être un peu incertain devant la mine patibulaire qui lui fait face. Il n'a pas souvent l'occasion de le voir d'aussi près, en réalité, car le sorcier ne partage pas leur salle commune - bien que la raison soit inconnu de tous ceux à qui il avait demandé. La raison de sa venue semble tourner à l'intérieur dans son crâne, souligné d'un rouge alarmant qui le pousse à bifurquer brutalement pour plutôt annoncer :
- C'était pas mal comme cours hein ?
S'il est une autre chose à noter sur Nikolaï, c'est peut-être l'absence d'élèves autour de lui. À l'instar de Basil, se faire des amis ne semble pas être parmi ses compétences les plus fortes. Alors sans doute qu'un brin de sympathie saura évei...
- Attention !
Un bras s'élève pour écarter Nikolaï d'un projectile qui n'arrive jamais, et Basil reste le regarder comme un idiot, à jeter sa tête vers le bout du couloir, et son camarade de maison.
- Hum. Pardon. J'ai cru voir un truc, il annonce en passant une main sur sa nuque, gênée.