Homme
16 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Fergus, Gus
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]
Message publié le 27/11/2025 à 14:29
Gus se contente de grimacer. Parce qu'un bisou magique de Bowers ? Ça l'intéresse pas des masses, et Alison le sait très bien.
- Nah, j'vais grave mieux d'un coup ! Il assure en écartant les bras.
Même qu'il échange un regard avec Sam, qu'a pour seul réflexe de secouer la tête devant ses conneries.
- Si, juste j'le maîtrise pas trop, la sorcière répond tandis que Gus sort sa baguette : ouais ben on est là pour s'entrainer nan ?
Les regards des autres le font pas douter l'moins du monde. Il a maté Marika faire exactement ça des tas d'fois. Sur des mannequins pour leur expliquer, pis sur quelques élèves à l'occasion. Au pire il se plante il va pas blesser son pote, il est à peu près sûr.
- Ferula !
Des bandages se resserrent autour de la zone problématique. Fier de sa performance, Ferguson affiche sa meilleure gueule satisfaite en direction des autres, qu'ont pas l'air si impressionné :
- Si, juste T'aurais fait quoi si tu l'avais juste blessé ! Je jure tu rélféchis pas des fois.
Ferguson Decker a lancé un sortilège en utilisant sa baguette : Tori !
- Sortilège
- Sortilège de l’Attelle magique
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 11
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
Des bandages se resserrent autour de la zone problématique. Fier de sa performance, Ferguson affiche sa meilleure gueule satisfaite en direction des autres, qu'ont pas l'air si impressionné :
- Si, juste T'aurais fait quoi si tu l'avais juste blessé ! Je jure tu rélféchis pas des fois.
Autres résultats possibles
Des bandages se resserrent autour de la zone problématique, surmonté d'une belle attelle. Fier de sa performance, Ferguson affiche sa meilleure gueule satisfaite en direction des autres, qu'ont pas l'air si impressionné :
- Si, juste T'aurais fait quoi si tu l'avais juste blessé ! Je jure tu rélféchis pas des fois.
Une pauvre bandelette s'échappe et s'effondre contre le gazon tandis que Sam le bouscule.
- Tu rélféchis pas des fois Gus, tu pourrais juste le blesser, stop les conneries !
La baguette crépite étrangement, et envoie une décharge vers son pote.
- Merde, merde déso Bro !
- Mais c'était sûr en fait, t'es un crétin Gus je jure !
Message publié le 24/11/2025 à 20:31
Ni Sam ni Ferguson ne font cas de ce que balance Alison alors qu'elle émerge. Visiblement, elle est en état de choc. Faut dire qu'elle vient de se taper une putain de chute, et que c'était moins une pour qu'elle finisse pas étalée dans un lit d'infirmerie à s'enfiler du poussos pendant deux semaines. Débarrassé de son matos de vol, Ferguson zieute la Serpentard avec attention tandis que Sam lui remémore les dernières minutes :
- T'as pris l'but en voulant esquiver le cognard, et l'balai t'a expulsé dans la s'conde. Une main tendue lui permet d'aider Alison à se relever, tandis que Gus poursuit : Check bien que t'as rien. Même qu'le sol était plus un trampoline qu'autre chose ça veut pas dire qu'tu t'es pas fait mal.
L'adrénaline empêchait généralement les victimes de ce genre d'incident de se rendre vraiment compte des dégâts. Leur coach le leur avait suffisamment rabâché pour qu'ils en gardent les bons réflexes.
- Y a du murlap dans la réserve, s't'as des bleus et tout. Sûr t'en as.
- Ouais, j'vais en chercher ! Annonce Sam subitement en se précipitant à l'intérieur.
Clairement, la meuf se sent super mal d'avoir laissé ça arriver. Ferguson la connait assez pour reconnaitre la culpabilité inscrit sur tous ses traits. En ce qui le concerne, c'était rien qu'un putain d'accident, et il est juste content qu'Alison s'en sorte aussi bien. Ils sont loin d'avoir les réflexes de sorciers adultes, mais ils se démerdent pas si mal. Force d'habitude à l'entrainement, à toujours être sur leur dos au sujet de la sécurité de tous les joueurs.
Lèvres pincées, Ferguson commente pas le sortilège que se lance Alison pour se nettoyer rapidement, même s'il réalise à retardement qu'elle était sérieuse à propos de s'être pissé dessus. Pas franchement étonnant au vu de l'angoisse qu'elle vient de se taper, et de la façon dont elle a frappé le sol comme un boulet de canon. Loin d'avoir même l'idée d'se foutre de sa gueule, il se sent juste mal pour elle, parce qu'il a plus que conscience qu'elle vient de se taper une putain de frayeur.
- On va clairement s'arrêter là pour aujourd'hui, il annonce en ignorant complètement sa dernière réplique. Pis on a ouvert le vestiaire t't à l'heure alors t'peux en profiter. Prendre sa douche, tout ça.
En ce qui le concerne, il a juste réagit plus rapidement qu'tous les autres, parce qu'il était l'plus près. Il se serait foiré que ça aurait clairement été sa responsabilité. Les jambes engourdies, le cœur qui bat encore comme un débile, Fergus essaie de recadrer sa respiration tandis qu'il s'assure encore du regard qu'Alison est bien entière à côté d'lui. Il tend une main assurée, malgré des nerfs tendus qui lui donnent la sensation de brûler un peu d'partout à la fois :
- File tes affaires j'vais tout ranger.
Message publié le 18/11/2025 à 10:52
Fergus hausse légèrement les épaules en guise de réponse, son regard déviant vers les vestiaires avant d'en revenir à Alison :
- Sam veut pas, il se contente d'énoncer sans se prononcer. M'regarde pas comme ça ! C'est elle la coach ok ? J'suis là pour filer un coup d'main c'est tout.
Même qu'il en file un vrai, d'ailleurs. La réplique suivante lui étire un sourire entre l'amusement et l'incrédulité :
- Bah j'ai bien fait nan ? T'crois quoi, c'est pareil pour tous les joueurs. T'aurais pas eu l'air con là-haut, accroché à la toile par la poitrine aye ?
Il pousse un rire goguenard. Elle a pas retiré ses piercings pour rien. En dehors de sa petite cascade de tout à l'heure, elle a pris déjà plusieurs souaffles en pleine poitrine qu'auraient probablement arrachés ses bijoux. Ferguson retrouve pourtant un air sérieux dans les secondes suivantes :
- En vrai elle a p't-être raison. Sam. T'as qu'une heure d'entrainement dans les jambes, et t'as déjà pris des putains d'coups alors c'est mieux d'y aller mollo.
- Break fini ! T'es ok Alison ?
Ferguson se détourne pour récupérer ses lunettes au sol et les renfiler tandis que Sam fait glisser les siennes autour de son cou en approchant de leur camarade :
- J'pense c'est bien si on continue avec le souaffle encore un p'tit quart d'heure. Détectant un changement d'avis chez sa pote, Ferguson braque toute son attention sur elle. Après ça, j'pense tu seras la mieux placée pour décider si t'es prête ou pas, continue Sam en étirant un sourire, replaçant finalement les lunettes sur son visage. Ferguson a raison. L'tournoi est dans deux s'maines. Alors j'suppose qu'on va être forcé d'condenser l'entrainement.
- T'as dit quoi là ? Ferguson a raison ? Putain faut l'écrire quelque part.
- T'excites pas trop Decker.
Les deux Poufsouffles frappent le sol du pied d'un geste presque parfaitement synchronisés et s'élèvent tranquillement. Sam a récupéré le souaffle, qu'elle balance brutalement dans la direction de Gus pour le faire taire, et son rire résonne dans tout le stade.
Message publié le 15/11/2025 à 19:32
- T'vois quoi ?
- Ben des pierres, t'crois quoi, que j'ai la vision à rayon X ?
- Gngngn.
- Ils sont où les champions ?
- Au vestiaire j'crois.
- Ça commence quand ?
- Dans trois jours. J'espère t'es bien assis.
- Woooh.
- Pas pour de vrai, Jimmy Boi.
Le groupe de Poufsouffles, aussi chaotique que de coutume, n'est pourtant pas parmi les plus bruyants. L'excitation est à son comble dans les gradins, remplis par tout Poudlard, mais aussi les familles des champions, et les camarades de leurs écoles déplacés avec la délégation qui n'ont pas été choisis comme champions. Ferguson se tort un peu le coup pour essayer de visualiser un truc, n'importe quoi qui lui donne le moindre indice quant à cette première épreuve.
Finalement, son regard tombe sur une flopée de têtes rousses, et il balance un coup de coude dans les côtes de son voisin de gauche, qui réagit à peine. Faut dire, c'est Jimmy. Jimmy c'est pas vraiment le même depuis la rentrée. Un doigt pointe dans la direction du géant assis avec un môme minuscule, et la gérante de la boutique OCQ sur Pré-Au-Lard.
- Mate y a Owen Carter !
- Huh ?
- Bro, Sam, z'avez vu ? Il répète en direction des deux autres, sur sa droite.
- Bah forcément, c'est quand même sa fille quoi.
- J'crois qu'il voulait pas qu'Alison participe, elle m'l'a dit...
- Ah ouais ? Putain t'crois pas on peut lui d'mander un autographe ?
- Gus c'est tout sauf le moment là. À la fin peut-être... ?
- Elle a raison. On ira à la fin c'est mieux.
Agité, Ferguson zieute de nouveau les ruines. L'écran géant éteint. C'est long nan ? Z'ont l'droit de fumer au moins. C'est déjà ça. Ferguson se chope une clope dans la poche et la plante entre ses lèvres avant de se le tenter sans baguette parce que... ben flemme en fait. La flamme, minuscule, à peu près contrôlée, embrase le bout de sa cigarette. Bon ok. Ça lui brûle un peu les doigts aussi. Mais rien d'bien méchant.
Ferguson Decker a lancé un sortilège en utilisant la manumagie !
- Sortilège
- Sortilège de Combustion
- Difficulté
- 4
- Résultat D20
- 14
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
La flamme, minuscule, à peu près contrôlée, embrase le bout de sa cigarette. Bon ok. Ça lui brûle un peu les doigts aussi. Mais rien d'bien méchant.
Autres résultats possibles
La flamme, minuscule et parfaitement contrôlée, embrase le bout de sa cigarette.
Il s'brûle les doigts comme un débile, et l'reste de la bande se fout royalement de sa gueule. N'empêche que la clope est allumée. Il leur fait un doigt.
Il s'brûle les doigts comme un débile, et c'est Jimmy qui vient à la rescousse en lui refilant le zippo qu'il lui a prêté plus tôt dans la journée. L'reste de la bande se fout juste royalement de sa gueule, et il contente de leur faire un doigt. Pis d'allumer la clope avec le zippo. La loose.
Message publié le 15/11/2025 à 18:04
Le souaffle suit une course régulière, jeté d'un bord et d'un autre d'Alison avec énergie. Parfois de simples passes faciles à appréhender, d'autres fois de véritables lancers brutaux pour lesquels ni Sam, ni Ferguson ne prennent de pincettes. Ils sont loin de la vélocité d'un cognard ensorcelé pour harceler les joueurs, très loin même, mais c'est un bon exercice pour apprendre à s'en prémunir lorsque l'on est pas armé d'une batte.
Alison a visiblement gagné en fluidité, et en contrôle de son balai, et sa trajectoire de vol n'a plus grand chose à voir avec les débuts. Elle ne parvient pas à éviter toutes leurs attaques, loin de là, mais elle gagne en réflexes et en stabilité. C'est la fatigue, cependant, qui a raison d'elle, et qui l'envoie brutalement dans le décor. Rien ne soit jamais arrivé à l'intégralité des joueurs de Poudlard, lors d'entrainements divers en vue des matchs du weekend.
Alors bien sûr, Ferguson échappe un rire.
Sam, elle, écarquille les yeux, plus que consciente qu'en l'absence de coach ou de professeur, tout incident sera mis sous leur responsabilité. Le bras brandie vers l'avant dans un réflexe vain, elle expire de soulagement alors qu'Alison leur assure que ça va, visiblement secouée. Fergus regarde sa pote rejoindre la Serpentard en s'amusant à balancer le souaffle en l'air pour mieux le rattraper, perché avec nonchalance sur son OCQ, et pas franchement concerné.
- T'es sûre ?
- On a qu'a faire un break, comme ça on va chercher un cognard et deux battes.
Flottant auprès d'Alison, Sam secoue la tête, incrédule :
- C'est trop tôt !
- Trop tôt d'quoi, l'tournoi il est dans genre deux s'maines !
- Et ? Personne t'as balancé des cognards l'premier jour d'entrainement d'Quid !
- Ah ! Si si.
- N'importe quoi.
- Mais si !
- Arrête de raconter d'la merde Gus.
La vérité, c'est qu'Ambrose avait insisté pour qu'ils fassent pas la même avec Sam, quand elle avait rejoint l'équipe à son tour. Mais ça il peut pas lui dire, parce qu'elle va mal le prendre. Même si ça avait rien à voir avec le fait qu'ce soit une fille, et vachement à voir avec le fait qu'Sam faisait pas assez attention pour qu'ils s'imaginent pas tous qu'elle allait s'prendre une putain d'raclée à essayer d'prouver des trucs impossibles.
Alors plutôt que d'répondre, Ferguson lève les yeux au ciel et s'éloigne, laissant Sam débriefer avec Alison d'une première heure vachement intensive. Il atterrit dans l'herbe et y laisse tomber son balai, avant de retirer ses lunettes d'un geste pour qu'elles subissent le même sort. Disparu à l'intérieur des vestiaires pour se foutre de l'eau sur la gueule et boire un coup, il file ensuite dans la réserve pour y récupérer sa batte, et la fait tourner plusieurs fois dans le vide.
Sam arrive derrière lui, seule, visiblement dirigée vers les vestiaires filles pour faire exactement la même chose que lui.
- Sérieux Gus, faut pas aller trop vite là. Regarde, elle aurait pu s'faire super mal tout à l'heure, ça aurait été la merde. Il hausse les épaules.
- On peut l'faire au sol au début.
- Oui bah, prochaine fois, pourquoi pas.
- J'sais pas l'but c'est qu'elle intègre une équipe de poussins ou d'la préparer à un tournoi quasi mortel ?
- L'but c'est qu'elle marche encore pour participer au tournoi.
Il fait taper la batte contre la porte, pis la balance dans les étagères avec négligence.
- Aye. Ben c'est bien. J'espère qu'la première épreuve consistera à s'passer la balle comme des débiles du coup.
Il lui fait sa meilleure gueule de con, et elle l'assassine du regard pour mieux disparaitre à son tour dans les vestiaires. Ferguson retrouve Alison dehors, le visage rouge et visiblement encore un peu tremblante. Le souaffle git au sol. Dans les gradins, pas mal d'élèves se sont tirés, sans doute en imaginant que l'entrainement était terminé, ou parce qu'ils ont trouvé mieux à faire.
- T'bois pas ? Il demande en faisant un mouvement de la tête pour la désigner. Tu d'vrais. Ça t'ferait du bien. D'un simple informulé, il fait s'écouler de l'eau en un jet un peu malingre et torsadé : - Tiens r'garde si j'fais pas les choses bien. J't'épargne un aller retour et tout !
De sa poche, il extirpe sa baguette, glissé dans un écrin de protection spécial pour éviter qu'elle se brise s'il se prenait un mauvais coup en vol.
Ferguson Decker a lancé un sortilège en utilisant sa baguette : Tori !
- Sortilège
- Sortilège du Jet d'Eau
- Difficulté
- 4
- Résultat D20
- 17
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
D'un simple informulé, il fait s'écouler de l'eau en un jet un peu malingre et torsadé :
- Tiens r'garde si j'fais pas les choses bien. J't'épargne un aller retour et tout !
Autres résultats possibles
D'un simple informulé, il fait s'écouler de l'eau en un jet assez propre :
- Tiens r'garde si j'fais pas les choses bien. J't'épargne un aller retour et tout !
Le sort échoue, et il range sa baguette aussi sec :
- Déso, trop mort pour faire l'service. T'vas devoir te taper un aller retour à l'intérieur.
Le jet se propulse brutalement en direction d'Alison, l'arrosant avec énergie, et il écarquille les yeux en braillant :
- Merde ! Merde, jure c'est pas du tout c'que j'voulais faire !
Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]
Message publié le 12/11/2025 à 12:02
- Des tâches ? Mais va t'faire foutre sinon ?!
Il est pas vénère pour de vrai. Juste un peu incrédule. Parce que la meuf a effacé l'intégralité de ses notes. Pour une fois qu'il les avait pris sérieusement. Enfin. À peu près quoi. Il échappe même un rire en secouant la tête. - J'rêve.
__
Auprès d'Ambrose, Ferguson s'agace, frustré de ne pas voir arriver le professeur, et de voir échouer leurs sortilèges. L'arrivée d'Alison ne fait rien pour le calmer : qu'est-ce qu'on s'en tape qu'elle ait fait un fucking bisou magique à Schevchen franchement ? Mais la sorcière réussie où eux tous ont échoué. Il souffle, visiblement soulagé, la gueule un peu con dressé vers son pote.
- Ben merde. Ça va mieux ? T'en veux un deuxième ?
Parce que l'soulagement, ça rend aussi très con visiblement, et Ferguson s'affaisse pour physiquement embrasser l'genou de son pote. Sam le pousse et le traite de débile tandis qu'Ambrose se marre avec Gus. Ce dernier se tourne vers Alison, prétend subitement une douleur au cœur, une main sur la poitrine et la gueule grimaçante :
- Ah ! Moi aussi j'souffre, truc de malaaaade, j'veux mon bisou magique Ali !
- Mais quel gros gland.
Sam fait pas du tout attention à lui, et reste fixée sur la boursoufflure encore un peu visible au genou d'Ambrose.
- Un deuxième s'rait pas de trop en vrai. T'peux toujours pas t'lever hein ? Ou alors une attelle j'sais pas. Y a pas un sort pour ça ?
Message publié le 12/11/2025 à 11:38
Comme dans tout ce qu'elle entreprend, Alison Carter évolue à vue d'œil. Plus assurée à chaque instant, Ferguson tire un sourire imperceptible devant la posture de la sorcière, visiblement fière de son avancée et plus déterminée que jamais à poursuivre pour faire toujours mieux. Les passes sont clairement plus fluides, les bourrasques irrégulières ne perturbant clairement plus la Serpentard au terme de plusieurs attaques surprises d'un côté ou d'un autre.
Dans les gradins, les élèves de première et deuxième années ont été rejoint par d'autres, plus âgés. Une poignée de français beuglent des phrases à peine audibles, dans un anglais à la prononciation carrément douteuse, et ni Gus ni Sam ne leur prêtent la moindre attention. Alison semble en revanche saisir chaque mot, et se tourne brutalement vers lui, visiblement agacée par ce qu'elle entend. Sourcils froncés, la gueule interrogative, Fergus passe de la sorcière au groupe, du groupe à la sorcière :
- De quoi ?
- Bon ! J'pense qu'on est ok pour ça !
La voix de Sam porte sur tout le terrain. Un virage brusque la fait s'arrêter brusquement dans l'air, et Ferguson l'imite par réflexe. Alison, elle, met un temps à braquer, visiblement prise au dépourvue par la soudaineté avec laquelle les deux autres se sont figés en plein exercice. Sam échappe un rire léger tandis que Gus se pince les lèvres pour réprimer le sien. Sûr, Alison le prend mal. Mais c'est franchement comique ok ?
- Ouais, faut qu'on travaille tes arrêts aussi, affirme Sam.
Marrant comme la batteuse prend l'intonation de leur coach, et même ses mimiques. On croirait qu'elle a fait ça toute sa life, alors qu'il est bien placé pour savoir qu'elle improvise absolument tout.
- P't-être on d'vrait travailler ça avant d'lui balancer des cognards hein ? Il énonce, clairement rhétorique.
- Ouais. Ouais carrément. Mh. Ok Alison, on va faire l'même exercice, sauf que toi ton but c'est d'esquiver l'souaffle. On va s'le passer à travers toi avec Fergus, mais toi tu dois surtout pas l'toucher. T'as l'droit d'bouger comme tu veux pour l'éviter, t'peux accélérer, ou freiner d'un coup. L'but c'est qu'tu sois assez à l'aise sur le 400 pour qu'ce soit comme une deuxième partie d'toi.
Sam attend qu'Alison donne son accord avant de l'aviser lui, avec un regard sévère :
- T'es mignon tu balances pas comme un chartier en rut ?
- Aye captain. Après Ali l'a dit elle-même, quoi qu'on fasse ce s'ra pire au tournoi...
- Ouais mais là on est pas au tournoi, et c'est un entrainement.
- Aye coach.
Il secoue la tête, un peu amusé par la posture de Sam alors qu'elle s'improvise pratiquement professeur. Gus l'a déjà vu sérieuse, mais rarement à ce point. Ça lui tient vraiment à cœur d'faire ça correctement apparemment.
- Promis j'te décoiffe pas, il continue à l'intention d'Alison, avant d'hésiter. T'as pas... d'bijou qui craint ou quoi hein ? Sam, qui lançait le souaffle en l'air, fronce les yeux : oh, bien vu. Piercings, boucles d'oreille, tout ça, c'est good hein ? Parce que s'tu t'prends l'souaffle à un endroit où faut pas ça peut être badant.
L'incident de Marissa St James à l'esprit les fait grimacer en miroir.
Message publié le 10/11/2025 à 14:03
Elle galère, Alison. Une surprise pour personne. Elle s'est jamais caché d'pas aimer le Quidditch, ou tout ce qui peut concerne ce sport de près ou de loin : l'vol sur balai a jamais fait partie de ses priorités. Pas pour rien qu'aujourd'hui elle a besoin d'un rattrapage express, et qu'Sam s'est gentiment proposé. Ferguson, lui, est juste assez satisfait d'voir la sorcière enfin s'intéresser un minimum au délire. Même pas pour l'plaisir de lui prouver qu'elle avait tort sur toute la ligne.
Pour la première fois d'puis cinq ans, il a la sensation d'en savoir plus qu'elle dans un domaine.
- Faut qu'tu t'entraines encore sans l'souaffle, Ferguson décide sans adresser un regard à Sam. T'es pas assez détendue d'la culotte, t'arrives pas à lâcher prise.
Ce serait s'planter que d'croire qu'il se fout de sa gueule, malgré les propos choisis. Il a toujours parlé comme ça, Gus. Et quand il s'agit d'Quidditch, il sait d'quoi il parle. Sam tarde pas à les rejoindre pour hocher d'la tête, d'ailleurs :
- Il a raison. J'suis allé trop vite. Faut vraiment qu'tu t'entraines à lâcher l'manche pour de vrai ok ?
Les nuages s'amassent un peu dans le ciel, mais le vent s'est pas vraiment levé, et les conditions restent plus qu'idéales. Ferguson jette le souaffle à Sam d'un geste fluide avant de se mettre à circuler dans l'air en retirant ses deux mains du manche de son balai, paré à démontrer exactement à quel point Alison doit s'détendre.
- Va rien s'passer s'tu lâches pour de vrai. Je jure. R'garde.
Les mains glissées dans les poches, il pourrait pousser à s'rouler une cigarette, même si l'tabac partirait s'effriter dans l'air. Il s'contente de faire des zigzags paresseux, guidés seulement par les mouvements de son corps.
- T'la pète pas non plus, Decker.
- J'fais qu'lui montrer !
- Ouais ouais.
Souaffle sous le bras, Sam reste à une distance raisonnable d'Alison histoire qu'elle ait pas l'impression de devoir guetter tout ce qui se passe autour, et Ferguson fait de même de son côté.
- Y a rien d'vant toi, et l'balai est fait pour pas t'laisser tomber. T'peux avoir confiance, c'est une marque vachement cotée hein ! Il s'marre bêtement, et Sam le suit malgré elle. Tu nous dis quand t'es prête. Prends ton temps ok ?
Message publié le 07/11/2025 à 18:51
Il sait pas vraiment ce qu'il fout là, si on est parfaitement honnête. C'est sorti tout seul, comme un dégueulis impossible à retenir. J'viens on s'ra pas trop d'deux ! L'truc c'est que Sam avait tous les bons arguments pour pas qu'il s'retrouve là quand même, et qu'il a négocié. Il a négocié. Les mains dans les poches de son jogging, la gueule affaissée sur un coin de pelouse, Ferguson évite le regard d'Alison que ça dérange pas. Il s'était attendu à se faire jeter d'entrée de jeu.
Un froncement de sourcils.
Une réplique assassine.
Quelque chose.
Mais rien d'tout ça. Ça la dérange pas. Alors il reste et il ferme sa gueule, parce qu'il s'agirait pas d'donner raison à Sam, ou même à Alison - parce qu'elle s'retient pas vrai ? Trois jours plus tôt, il trouvait Alison Carter dans une salle de classe vide, la faisait fuir dans un placard à balais où il la retrouvait en train de gerber dans un seau. Il dresse la tête brièvement, pour lui jeter un rapide coup d'œil. Elle a la gueule rougie par l'effort. Sa frange attachée par une pince. Une tenue sportive qui lui donne une nouvelle silhouette, loin de l'éternel uniforme. Même comme ça elle est jolie.
- C'est parfait ! C'est toujours comme ça qu'on commence les entrainements, pas vrai Gus ?
Le type acquiesce vaguement. Pis Sam se met à exposer son idée comme elle vient d'la lui présenter. Imiter la routine des joueurs, et non d'un élève de cours de vol.
- En vrai j'pense t'as déjà grave les bases. Fin t'sais très bien voler quoi. Mais clairement si y a une épreuve de vol, ils vont pas vous contenter d'vous faire voler dans les airs en faisant des figures alors faut t'préparer au pire.
- Parait qu'y a déjà eu des combats contre des dragons, balance Ferguson soudainement.
- Ta gueule, t'aide pas.
- J'veux dire...
- Bref ! J'pense qu'on s'prépare vachement mieux aux emmerdes pendant nos entrainements d'Quidditch, vu qu'on s'tape souvent les pires météos, quand on doit pas esquiver des cognards, ou chercher des trucs invisibles dans les airs.
L'Écosse est loin d'être clémente pour les joueurs, faut dire ce qui est. Mais c'est peut-être ce qui participe à faire d'eux des joueurs qu'ont vachement la gnaque.
- T'veux qu'on lui balance des cognards dans la gueule ? Ferguson réalise brutalement avec un air un peu choqué.
- Nah. Pas de suite. Mais tout à l'heure clairement elle va y passer, Sam répond rapidement avant d'insister : mais t'inquiète on sait c'qu'on fait ok ? L'but c'est pas d'te casser les deux jambes avant l'tournoi. Y a un système pour pas qu'on s'blesse pendant les entrainements. Pour l'instant on va juste s'passer une balle pour que tu t'habitues à faire autre chose que te focaliser sur l'fait d'juste voler, ça t'va ?
- Mets ça, annonce Gus en récupérant une paire de lunettes dans le sac.
Semblable à des lunettes d'aviateur, la paire protège autant du vent que d'une éventuelle pluie qui pourrait leur tomber dessus à tout instant. Il en récupère une aussi pour se la foutre sur la tête d'un geste habitué, tandis que Sam fait de même.
- Juste une tour de chauffe au départ. Comme Gus et moi on va voir comment tu voles et on adaptera l'truc.
- On dirait t'as fait prof toute ta life, commente Fergus. Bon lets go.
Un coup de pied au sol le balance dans les airs en deux secondes à peine tandis que Sam récupère un souaffle au sol avant de se préparer à faire de même.
Message publié le 04/11/2025 à 11:38
Un balai dans une main, deux chiffons dans l'autre, Ferguson se retourne vers Alison. Visiblement, ça l'amuse vachement d'le voir se faire tabasser pour une serpillère. Mais vu qu'ça la rend plus jolie d'sourire comme elle le fait, il s'contente de lui tirer la langue comme un énorme gamin avant d'prendre la tangente. Elle l'arrête avant qu'il ait franchit la tapisserie, et il braque son attention sur elle. Ses lèvres s'étirent en un sourire béât, et il lui tape son meilleur clin d'œil.
- Aye she does.
L'concernant, y a pas l'moindre doute qu'elle a sa place dans ce tournoi.
- Ferguson !
- Ouaip ! Ouaip, j'suis là.
Détaché de la sorcière, Ferguson ouvre la tapisserie pour s'tirer sans demander son reste. Milbourne l'attend de pied ferme, l'œil peu impressionné.
- Chop chop, Monsieur Decker. À moins que vous ne vouliez y passer toute votre soirée ?
- Nah. Pas ma faute si on s'fait agresser par des serpillères dans c'bordel.
- Ah les serpillères. Très susceptibles ! Je vous ai dit d'arrêter de les regarder de travers...
Fergus secoue la tête. Barré, l'Milbourne, c'est ça la vérité. Il le suit pourtant dans le couloir, les épaules affaissées. Ça lui prend peut-être une trentaine de minutes avant d'enfin s'décider à poser la question qui le taraude :
- M'sieur ?
- Mh ?
- Y a vraiment des gens qui sont morts pendant un tournoi des trois-sorciers ?
- Oh. Oh, malheureusement oui, c'est arrivé. Tout à fait exceptionnellement, Monsieur Decker. Un accident comme il n'en surviendra plus. Des mesures sont prises pour éviter que nous ne mettions en péril la vie de nos élèves dans ce genre d'évènement vous savez.
- Quel genre ?
- De ?
- Quel genre de m'sures ?
- Des sécurités magiques bien sûr. Des membres du personnel médical parés à l'action, non loin du lieu des épreuves. Un nombre certain d'adultes compétents dans leur domaine, qui ont une pleine connaissance de ce qui pourrait arriver ou non, et y sont préparés. Entre autres choses.
Sourcils froncés, Ferguson hoche la tête, pensif.
- Et s'il s'passe un truc pas préparé ?
- Ne vous en faites pas pour Miss Carter, Ferguson, elle s'en sortira très bien. C'est une sorcière brillante.
- J'sais, il répond en haussant les épaules, reprenant sa tâche.
Message publié le 03/11/2025 à 19:32
Ça va merci. Bah voyons. Ça parait plutôt évident qu'ça va pas. Partagé entre l'envie d'venir l'aider à s'relever, et la certitude de s'en manger une s'il fait mine de la toucher, Ferguson reste juste planté dans son mètre carré. Il détourne les yeux pour lui laisser un genre d'intimité, s'adosse contre un mur en retirant les mains d'ses poches pour se contenter de croiser les bras. Elle s'enfourne un chewing-gum avant d's'assoir sur une marche. Les ustensiles de ménage s'occupent de gérer la catastrophe, et participent à effacer l'odeur de gerbe chocolatée.
- J'me foutais pas d'ta gueule quand j'disais t'avais peur, il répond du tac au tac, le ton bas pour pas s'attirer l'attention du concierge.
Milbourne tardera pas à capter qu'il est beaucoup trop long pour récupérer le matos nécessaire à sa retenue, mais c'est loin d'faire partie des préoccupations de Fergus à cet instant précis. Il s'affaisse pour s'installer à côté d'Alison, ses coudes s'installant par réflexe sur ses genoux. À tous les deux, ils prennent la marche entière. L'espace est beaucoup trop restreint pour qu'ils aient vraiment une liberté d'mouvement, sans que ça rende l'assise trop inconfortable. Le regard perdu sur ses pompes crasseuses, il reste silencieux un moment.
Il a pas la gerbe.
C'était pas l'pudding.
C'était lui peut-être bien.
- T'es pas obligée d'gérer seule, il balance finalement sans la regarder. L'tournoi, il précise. T'es la championne de Poudlard meuf. Ça veut dire tout Poudlard est derrière toi. S't'as besoin d'un coup d'main ou quoi...
Z'ont pas mis leur nom dans la coupe pour aucune raison. Se sont entrainés, tous autant qu'ils sont. Si ça veut dire d'participer par extension, en supportant Alison Carter ? Lui il sait qu'il est carrément partant. Il sait aussi qu'il est loin d'être le seul. Elle a pas l'air de capter ça.
- Ça f'rait chier qu'il t'arrive un truc juste parce que t'as décidé qu'tu voulais gére seule, il ajoute, à moitié sérieux.
Parce qu'il a pas peur de rien Gus. Il a peur de plein d'trucs. Il a peur de trop d'trucs. Qu'il arrive des merdes à ses potes par exemple. Qu'il arrive des merdes à Alison Carter, aussi. Maladroit, il s'apprête à ajouter un truc, mais du couloir retentit la voix de Milbourne :
- Monsieur Decker, combien de temps faut-il pour récupérer une paire de chiffons et un balai ?
Ferguson s'agite. S'relève brutalement en faisant grincer l'escalier, et part vers le fond du placard, non sans se cogner le front contre une serpillère en pleine activité.
- Aïe. J'arrive ! J'arrive. Bordel.
Message publié le 03/11/2025 à 14:47
L'tableau est à chier. Alison Carter, la gueule pâle et les yeux troubles, penchée au-d'ssus d'un seau dans l'fond d'un placard à balais. Ferguson est jamais resté aussi con qu'devant une scène pareille. Il arrive curieusement pas à détacher son regard du triste spectacle qu'elle offre. Prête à mordre malgré les circonstances, la sorcière est clairement convaincue qu'il l'a stalké jusqu'ici pour continuer d'se foutre d'elle.
- Mais rien. J'dois... putain t'as quoi ?
Les yeux froncés, il approche mais la voit s'prostrer un peu plus, et il s'arrête.
- C'bon j'voulais pas...
Quoi ? Il sait pas. Mais il a vaguement l'impression que c'est d'sa faute si Alison est dans cet état là. Même s'il est pas bien certain d'comprendre pourquoi.
- Milbourne m'a foutu en retenue. Il lève les mains en guise de preuve de son innocence. Genre il la stalke pas ok ? T'as b'soin d'aller à l'infirmerie, il ajoute en faisait un pas en avant.
Même pas elle le regarde. Même pas elle le calcule. C'est juste horrible de la voir comme ça, même s'il sait pas pourquoi ça l'emmerde autant. C'est juste pas la Alison Carter qu'il connait. L'menton levé, fier, la flamme dans l'fond des yeux, l'défi dans sa manière de trop relever sa jupe d'uniforme, ou d'ouvrir un bouton d'trop de son décolleté. Il connait pas, Alison qui chiale, Alison qui gerbe planqué dans un placard. L'pudding d'vait être périmé. Peut-être il va gerber lui aussi.
- J't'emmène s'tu veux, il offre en planquant les mains dans ses poches, toujours posté dans l'encadrement de la porte avec une nonchalance qu'il s'invente complètement.
Message publié le 30/10/2025 à 20:21
La porte claque. Les pas d'Alison s'éloignent dans l'couloir. Elle s'attendait pas à c'qu'il morde non plus. Bien. Ferguson tire sur sa clope avec énergie, conscient d'avoir blessé la serpentard, incapable de regretter. Il est pas v'nu pour faire la guerre, mais c'est elle qui l'a commencé. Il arrive au mégot. S'redresse le long du mur pour entrouvrir une fenêtre et balancer son forfait. Ni vu, ni connu. C'est sans compter sur la porte qui s'ouvre alors qu'il referme le bordel. L'espace d'une seconde, il s'dit que c'est Alison.
Revenue lui en foutre plein la gueule parce qu'elle aura trouvé sa répartie dans l'couloir, ou un délire du genre.
C'est clairement pas Alison qu'il découvre en se retournant. C'est la longue silhouette excentrique du concierge, avec ses sourcils arqués jusqu'au sommet du front. Un grognement échappe à Ferguson alors qu'il reconnait l'éclat dans l'regard du type. C'est ni la première, ni la dernière fois qu'il s'fait choper. L'autre claque sa langue contre son palais à plusieurs reprises, croise les bras, et le jauge sans prononcer une parole.
- Ouais bon. Il flotte quoi. Vouliez quand même pas qu'j'aille choper la crève !
- Mh mh. L'entrée du château est couverte Monsieur Decker, et vous êtes en âge de maîtriser vos sortilèges d'imperméabilité, entre autre chose ?
Gus soupire. La conversation, il l'a eu mille fois. Il cherche même plus à négocier. Il secoue la tête, enfonce ses mains dans les poches de son pantalon, et rejoint Milbourne à l'entrée d'la pièce.
- Vous n'portez pas de veste ?
- L'est en salle d'études.
- Bon. On va passer la prendre, et on va aller faire un peu d'ménage, vous en dites quoi ?
Il a l'seum. D'un autre côté, il a eu l'temps d'se griller sa clope. Au-delà d'ça, malgré le ton gentillet et l'air joyeux du concierge, Ferguson est plus que conscient qu'il a pas vraiment l'choix, et se contente de le suivre avec habitude. Il a pas eu d'points en moins. C'est toujours ça d'pris. Quelques minutes suffisent à les renvoyer au rez-de-chaussée, et bientôt Ferguson a recouvré son uniforme. Refermé sa chemise jusqu'en haut. L'a rentrée dans son pantalon. A replacé l'col. Renoué sa cravate.
Les tâches sont jamais bien compliquées. Juste bien chiantes. Nettoyer des carreaux. Balayer des pièces, et y passer la serpillère. Récurer des cadres de tableaux. Faire l'argenterie. Tout ça sans magie. Pendant qu'Milbourne vous tape la discussion. Ce coup-ci, le type le fait remonter au premier étage, s'arrête au palier pour lui désigner des tâches plus chiantes les uns que les autres, avec un sourire large et bon enfant qui fait grincer Gus des dents.
- Super.
- Tout le matériel est là-bas, bon tu commences à connaitre. Je t'attends là. Oh, Josiane, mais qu'est-ce que vous faites en dehors de votre tableau !
Alors que le concierge embraye une longue discussion avec les occupants des portraits du hall, Ferguson se dirige vers les placards de l'étage, planqué sans l'être derrière une tapisserie, au sommet d'un escalier de bois. Pour avoir écopé de pas mal de retenues avec Milbourne, Gus connait l'itinéraire par cœur, et l'utilise parfois pour planquer ses conneries. Engouffré derrière la tapisserie, il grimpe sans énergie pour trouver, sans s'y attendre, Alison. Accroupie au sol à côté d'un seau, elle est harcelée par un chiffon qui semble lui essuyer le visage, tandis qu'une serpillère s'active au fond du récipient tenu par la sorcière.
Stupéfait, Fergus reste un peu con, sans bouger, à la fixer dans la semi-obscurité.
- Merde. Ali ?
Message publié le 30/10/2025 à 17:53
Tout y est. L'agacement. La fureur, même. Les joues roses, les lèvres étirées en grimace révulsée. Lui s'contente d'afficher son meilleur sourire, ravi d'son petit effet. Imperméable à ses remarques, il la laisse gerber sur lui ses répliques assassines sans jamais donner l'impression d'être touché. Ses deux bras s'élèvent de part et d'autre de son corps alors qu'il la clope entre ses lèvres, comme un type paré à s'en prendre sans jamais s'fatiguer. Sa fumée d'clope soufflée dans la direction d'Alison rien qu'pour l'emmerder, il lui tire la langue alors qu'elle plisse ses traits, de dégoût.
Son sourire s'affaisse pourtant. Il note pas vraiment la pâleur de son teint, ni la façon qu'elle a d'se tenir au mur. À l'hilarité précède une colère sourde qui l'fait choper sa clope pour la retirer d'ses lèvres et la tenir à bout d'bras. Il s'approche presque brutalement pour coller son autre poing au mur et lui faire face. Il pourrait presque compter ses tâches de rousseur. Il a beau chercher, il est toujours surpris quand elle s'met à mordre. Ça a l'mérite de le réveiller. Certains d'ses mots sont appuyés d'un faible coup sur le mur, comme s'il avait besoin d'les ancrer dans la réalité.
- T'as raison princesse. J'me jetterais là-dedans avec le putain d'sourire parce que j'en ai rien à foutre de rien, même pas d'ce putain d'tournoi. Rien à prouver à personne moi. J'ai peur de rien !
À toute épreuve, sa putain d'carapace qui lui permet d'tout traverser sans jamais s'arrêter. D'foncer sans réfléchir. Mais dans l'fond, il connait la vérité Ferguson. Il aurait foncé, il aurait échoué. Un truc auquel il est vachement bon, échoué. Parce qu'il est juste un peu trop con. Jamais bien concentré. Tout l'contraire d'Alison, d'ses cours parfaitement rédigés, d'ses fiches colorées, et d'ses putains de plannings d'entrainements. Il s'recule aussi vivement qu'il s'est approché et balance le menton vers l'avant. Il a d'nouveau un air un peu gamin alors qu'il la toise, sa clope de retour à sa gueule d'un seul mouvement :
- J't'aurais bien proposé d'l'aide mais tu l'as dit t'as b'soin d'personne. T'peux t'tirer. J'suis v'nu là pour fumer et t'as fini d'graille non ? Crois le ou non t'es pas l'centre du monde et j'suis juste venu là pour m'détendre à la base.
Il s'retourne et se tire de l'autre côté de la pièce sans ajouter un mot.
Message publié le 30/10/2025 à 14:43
Gus tire sur sa clope, mate Alison s'expulser de la table d'un seul mouvement pour se laisser tomber au sol. Elle est visiblement pas d'humeur. Cette gueule énervée qu'elle tire ? Il la connait par cœur. C'est presque son mode par défaut dès qu'il est dans les parages. Sa seule présence a le don de plisser les deux sourcils de la Serpentard, et de lui faire tordre les lèvres exactement comme ça. Quand il est chanceux, il parvient à lui enclencher un éclat dans l'regard, l'semblant d'un sourire imperceptible.
C'est plus un jeu Gus.
Il aime bien l'idée qu'il joue l'même jeu d'puis qu'ils sont mômes. Un jeu aux règles connues d'eux seules. Le regard peu impressionné, il se contente de la jauger, les sourcils arqués, une main qui porte sa clope à ses lèvres alors qu'elle commence à tourner les talons. Il prend l'temps de souffler sa fumée tout en profitant du jetée de ses hanches d'un côté et d'un autre. La tête un peu penché, il finit quand même par causer, alors qu'elle est à deux doigts d'quitter la pièce.
- T'as peur ?
Parce que y a une bête de différence entre faire la gueule, et faire la fête, et qu'Alison est clairement pas v'nu là pour s'concentrer et s'entrainer à la prochaine épreuve. Elle est venue là pour graille du chocolat. C'est pas l'dernier des cons, Gus. Même si tout l'monde le croit. Il est resté campé sur sa table, et elle a pas encore passé la porte, mais l'silence s'étire entre eux à la manière d'un étranger.
- T'as peur.
Il saute de sa table pour aller vers elle et s'imposer dans son espace, sa gueule de con étiré d'un sourire goguenard alors qu'il s'affaisse contre l'mur près de la porte, bras croisés, à juste la r'garder. Provocateur, il décide de la piquer dans son égo, parce qu'il sait c'que ça peut donner. Qu'il attend qu'ça. L'gonflement d'la poitrine. L'menton relevé. L'flamboiement dans l'regard. Les répliques assassines et assurées.
- T'es pas la seule à avoir mis ton nom dans la coupe t'sais. S'tu veux déclarer forfait j'suis sûr qu'les profs ils auront pas d'mal à t'remplacer.