Harry Potter RPG
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Adaline McBride

Infirmière de Poudlard 31 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Infirmerie, Mardi 02 Septembre 2121

Je ris doucement en le voyant mimer ce secret comme s’il venait de découvrir une hérésie. Sa petite mise en scène aurait presque pu passer pour puérile, s’il n’y avait pas eu cette sincérité au fond des yeux, ce soulagement discret de parler enfin d’autre chose que de poils, de potions et de protocoles. Il n’était pas difficile de voir qu’il avait besoin d’une pause, même courte, dans le récit constant de sa propre malédiction.

 

Mais sa remarque suivante me cloue sur place. Juste un instant.  


Et certains pensent oublier les leurs en s’occupant de celles des autres.


Une vérité lancée sans animosité, mais avec une lucidité mordante. Je n’ai pas besoin de répondre pour sentir combien cette phrase vise juste. Il n’y a rien de blessant dans ses mots, juste un miroir tendu, avec cette honnêteté brute qui lui est propre.

 

Je me contente d’un hochement de tête, simple et silencieux. Pas pour confirmer, ni pour nier. Juste… parce que je comprends. Parce qu’il a compris.

 

Et lorsqu’il me tend la main, je la prends sans hésiter, cette fois avec un contact plus ancré, plus sincère. 


À dans un mois, Daryl.  

 

Mon regard reste accroché au sien une seconde de plus. Pas pour le retenir, pas pour lui faire dire autre chose. Juste parce que je sens, comme lui, que cette conversation a été plus qu’un simple rendez-vous médical. Elle a marqué le début d’un terrain d’entente, fragile peut-être, mais bien réel.

 

Je le laisse partir sans ajouter un mot de plus. Il a besoin d’espace, et moi, de digérer cet échange. Mais quelque chose me dit que ce ne sera pas leur dernière conversation à dépasser le cadre purement professionnel. Pas s’il continue à me regarder comme un dossier, et moi à voir en lui autre chose qu’un simple patient.

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Kaelen Rowle

Chef du Bureau des Aurors 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Blackmill, Nord du Royaume-Uni, Mardi 13 Février 2125

Il s'était attendu à des empreintes, des traces classiques. Ce qu'il voyait dépassait ce qu'il espérait.  

 

Kaelen balaya du regard les marques révélées par son sortilège. Il s’accroupit, posant un genou à terre pour observer de plus près les différentes traces. Les allers-retours autour du banc, la trajectoire hésitante qui retournait au village, et surtout… cette marque. Une chose avait été traînée depuis l’assise avant d’être brusquement soulevée.  

 

Son regard s’attarda sur l’étrange concentration de magie. Il pouvait presque la sentir dans l’air. Une sensation lourde, résiduelle, qui collait à la peau comme un frisson désagréable. Il connaissait cette signature. Il l’avait déjà vue, déjà ressentie. Une magie noire familière, presque trop.  

 

Il passa sa langue sur ses dents, crispant la mâchoire.  

 

C’est trop structuré pour être un simple rituel. Quelqu’un a répété une action ici, encore et encore. Et ce n’est pas de la magie classique.  

 

Il traça du doigt la marque carrée au sol, réfléchissant. Un objet avait été posé là, quelque chose d’important. Il leva les yeux vers le sentier qui s’enfonçait dans la forêt.  

 

Il y a un passage clair vers la forêt, mais une seule série d’empreintes bifurque vers la fumée.  

 

Kaelen se redressa, époussetant sa main contre son manteau. Son regard revint sur la marque laissée par l’objet immobile.  

 

Je ne sais pas ce qui était posé ici, mais ça a été emporté volontairement. Pas abandonné. Pas perdu. Quelqu’un savait exactement ce qu’il faisait.  

 

Il tourna la tête vers Alaska et Katherine.  

 

On a deux options. Soit on suit le groupe principal dans la forêt, soit on prend le sentier secondaire vers la fumée. Mais si cette marque carrée correspond bien à un objet magique puissant, alors celui qui l’a emporté pourrait être notre véritable piste.  

 

Son regard s’attarda une dernière fois sur l’étrange résidu magique. L’air autour de lui semblait vibrer légèrement, un frémissement invisible.  

 

De la magie noire, chuchota-t-il plus pour lui-même. Sombre, persistante. Un sort connu.  

 

Il laissa un silence planer, avant de lever sa baguette dans la direction de la fumée.  

 

On choisit quoi ?

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Edwin  observe la scène avec une patience qui frôle la moquerie, son regard toujours fixé sur la belette à la queue entortillée. Il n’a pas bronché quand Gus a balancé son arrogance à propos d’une fortune potentielle dans l’élevage de créatures métamorphosées, ni même quand il a affirmé qu’il pouvait le refaire, en mieux. Il s’est juste contenté d’attendre, l’air de dire vas-y, impressionne-moi.

 

Sauf que la belette-cochon fait son grand retour. Identique. Parfaite dans son imperfection.

 

Pope cligne des yeux une fois. Puis il pivote lentement son regard vers Gus, sans dire un mot. Juste un silence. Un silence calculé, pesant. L’élève sait qu’il a raté. Il le sait parce qu’il ne fait même pas semblant d’être surpris. Il sait aussi qu’il a fait de son mieux. Et pourtant, Pope ne saute pas sur l’occasion pour le démonter ou pointer du doigt l’échec. Il laisse juste ce moment durer un peu, histoire que la frustration s’infiltre là où elle doit.

 

Puis il soupire doucement et se redresse, prenant sa baguette entre ses doigts comme s’il s’apprêtait à donner un jugement céleste.

 

Oh mais loin de moi l’idée de juger, Decker. Peut-être que cette belette revendique une identité unique et refuse de se conformer aux standards. Peut-être même qu’elle milite pour le droit à la singularité animale.

 

Il fait un vague mouvement de main, l’air faussement compréhensif.

 

Mais… t’étais pas censé faire du militantisme, t’étais censé faire de la métamorphose. Et c’est là que ça coince. Parce que malgré toute sa personnalité, ta belette-cochon est toujours une erreur.

 

Son regard s’aiguise légèrement, analysant Gus comme un problème en train de se résoudre sous ses yeux.

 

Et pourtant, t’as dit que cette fois, t’étais concentré. Donc si c’est pas un problème d’attention, c’est autre chose. Une mauvaise habitude ? Un biais mental ? Une faille dans ta façon d’aborder le sort ?

 

Il penche légèrement la tête, l’air pensif.

 

À moins que tu sois tellement persuadé que tu rates tout, que même en essayant, ton cerveau choisit l’échec ?

 

Un silence. Pas une pique. Juste une question posée là, comme une vérité inconfortable qu’il balance dans l’air, pour voir comment elle va être reçue. Pope sait reconnaître les élèves qui se sabotent avant même d’avoir tenté. Et Gus commence sérieusement à ressembler à l’un d’eux.

 

T’as l’air de penser que rater, c’est une fatalité. Que c’est juste “comme ça”. Mais t’as déjà envisagé que t’étais peut-être en train de te donner raison toi-même à chaque fois ? Que t’as tellement l’habitude de l’échec que t’oses même pas concevoir la réussite ?

 

Il se redresse, fait quelques pas autour du bureau. Puis, d’un mouvement fluide, il pointe sa baguette sur la belette. L’animal tremble, hésite, et lentement, sa queue en tire-bouchon se détend, s’allonge, prend la forme fluide et naturelle d’une vraie queue de belette.

 

Tu l’avais presque. Suffisait de croire que t’en étais capable.

 

Il baisse sa baguette et observe Gus.

 

À toi de voir si t’as envie d’être bon, ou si t’as juste envie de continuer à dire que t’es pas si mauvais.

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Edwin reste immobile.

 

Il regarde Gus s’enfermer dans son silence comme on claque une porte. Le genre de mutisme qui dit tout haut *j’veux plus rien entendre* sans avoir besoin de mots. Il ne cherche pas à le briser tout de suite. Il le laisse poser ses barrières, s’enfoncer dans son siège, faire mine de se foutre du monde entier — et de lui en particulier.

 

Quand enfin la voix de Fergusson perce la tension, Pope ne lève pas immédiatement les yeux. Il reste appuyé contre la table, les bras croisés, fixant le point où la belette s’est retransformée en statuette.

 

J’ai dit que c’était une erreur, pas un échec, rectifie-t-il simplement, sans hausser le ton. Et dans l’exercice demandé, oui : une queue en tire-bouchon, c’est une erreur. Même si ça respire, même si ça bouge. Parce que t’étais pas censé faire un remix.

 

Il se redresse, calmement, et vient récupérer la statuette qu’il repose sur l'étagère derrière lui. Il prend le temps de ranger, comme s’il s’agissait de n’importe quelle fin de cours.

 

Et c’est pas une question de croire très fort à quoi que ce soit, Decker. C’est une question de refaire. De corriger. De comprendre ce qui a merdé et de pas t’arrêter là-dessus en mode "c’est stylé quand même."

 

Il se retourne enfin, sans animosité, sans ironie. Juste une neutralité factuelle, presque administrative.

 

Tu peux pas apprendre à faire quelque chose de précis si tu refuses de reconnaître ce qui n’est pas juste. Tu peux pas progresser si t’as décidé d’avoir toujours raison.

 

Un bref silence, et il enchaîne, cette fois plus direct :

 

Si tu préfères dire que la métamorphose, c’est du vent, libre à toi. Mais ça changera pas les exigences du sortilège. Et ça fera pas disparaître la queue de cochon.

 

Puis, il contourne lentement son bureau, s’y rassoit sans précipitation. Il pointe le doigt sur la plume encrée pose avec soin devant lui, la pointe légèrement noircie encore luisante. Il l’observe un instant, presque pensivement, puis la pousse au centre du bureau, entre lui et Fergusson.

 

On va retravailler ta précision.

 

Son ton est aussi neutre que tout à l’heure, mais il n’y a plus cette tension flottante dans l’air. Juste le calme d’une consigne. D’un cadre.

 

Ton objectif : transformer cette plume encrée en plume d’oiseau. Rien d’autre ne doit changer. Pas sa taille, pas sa couleur, pas sa matière. Juste… sa nature. Du bois, du métal et de l’encre, on passe à kératine et cartilage. Une plume vivante.

 

Il lève les yeux vers Gus, plante son regard dans le sien, sans provocation cette fois.

 

Ce n’est pas un sort impressionnant. Ce n’est pas un truc qui va faire marrer tes potes. C’est de la rigueur. Du détail. Et c’est exactement ce qui te manque aujourd’hui.

 

Il se penche légèrement en avant, les doigts entrelacés, posés sur le bois du bureau.

 

Si tu veux vraiment me montrer ce dont t’es capable, c’est maintenant.

 

Un temps.

 

Et si tu préfères continuer à croire que c’est moi qui suis en train de t’imposer une retenue déguisée, tu peux aussi rester assis là à bouder. Mais la plume, elle, elle ne changera pas toute seule.

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Kaelen Rowle

Chef du Bureau des Aurors 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
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Blackmill, Nord du Royaume-Uni, Mardi 13 Février 2125

Le feu était encore chaud.


Il sentit la densité de l’air changer, la brume se reformer après le sort de Katherine. Il resserra les doigts sur sa baguette, les sens en alerte. Pas un bruit, hormis le bruissement constant du vent contre les branches mortes. Le silence, ici, n’était pas un vide naturel. Il était imposé.

 

Kaelen s’accroupit près du tas de feuilles en combustion lente. Il tendit la main à quelques centimètres du foyer, puis la retira rapidement. La chaleur était réelle, vive, mais maîtrisée. Ce n’était pas un feu accidentel. Quelqu’un contrôlait sa lenteur, voulait qu’il perdure sans s’éteindre.


Une technique pour masquer des traces, ou pire : un appât.

 

Il se redressa, le regard rivé vers la bâtisse. Elle tranchait avec tout ce qui l’entourait. Trop solide, trop… propre. Il plissa les yeux en observant les fenêtres opaques. Aucune lumière. Aucune ombre. Mais elle n’était pas abandonnée. Il le sentait dans chaque clou, chaque planche en place.

 

Ils sont proches. Ou ils veulent qu’on pense qu’ils le sont, souffla-t-il.

 

Il s’approcha lentement de la porte, longeant le mur en silence pour ne pas se présenter directement dans l’axe d’entrée. D’un regard rapide vers Katherine et Alaska, il désigna d’un geste discret une position d’approche : un triangle, chacun couvrant un angle.

 

Il leva à nouveau sa baguette, prêt à intervenir si nécessaire. Il se concentra, ferma les yeux une seconde, puis pointa sa baguette en direction de la bâtisse :

 

Hominum Revelio 

 

 

Sa voix était calme, mais ferme. Il voulait des réponses. Et il était prêt à ce qu’elles ne soient pas belles à entendre.

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Kaelen Rowle

Chef du Bureau des Aurors 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Rues de Pré-au-lard, Jeudi 07 Décembre 2124

Il avait réagi vite, trop vite peut-être. La précipitation dictée par l’adrénaline avait pris le pas sur la lucidité, et le Metalo Scencio s’était égaré. Il n’atteignit ni le trafiquant de gauche, ni celui de droite.

 

Mais bien l’acromentule.

 

Un grognement agacé lui échappa alors que la créature, déjà lourdement blessée, se retrouvait entravée par des mailles métalliques qui achevèrent de l’immobiliser. Si cela aurait pu être une bonne nouvelle quelques secondes plus tôt, à présent, cela sonnait comme un cruel gaspillage.

 

L’instant de flottement fut fatal.

 

Les deux trafiquants se relevèrent, plus furieux que jamais, les baguettes levées. Kaelen serra la sienne dans sa main, prêt à encaisser, à contre-attaquer, à corriger le tir. Mais Karl fut le plus rapide : Radicis Perfidum claqua dans l’air, et des racines surgirent du plancher pour se nouer autour de l’un des hommes.

 

Bonne pioche. Partielle, certes, car les bras du malfrat restaient libres, et il n’eut besoin que d’un mot pour riposter.

 

Obstringere.

 

Kaelen sentit aussitôt la pression s’intensifier sur son corps. Ses vêtements se tordirent contre lui comme s’ils cherchaient à l’étrangler. La cape se resserra brusquement sur sa gorge, sa chemise lui plaqua les bras contre les flancs. Il vacilla, mais tint bon.

 

Le sort était mal maîtrisé, le pouvoir de son adversaire insuffisant pour l’immobiliser totalement — pas encore. Mais ça ne durerait pas. Il devait frapper, et vite.

 

D’un mouvement vif du poignet, il visa l’homme toujours libre de ses gestes, le regard dur.

 

Vicero  !

 

Pas le temps de tisser, d’immobiliser. Il fallait frapper fort, déséquilibrer, renverser l’avantage. La puissance brute d’un sort bien placé valait mieux que toutes les chaînes manquées.

 

Le sort frappe le trafiquant de plein fouet. Instantanément, il pousse un hurlement glaçant, les yeux écarquillés d’horreur en voyant ses entrailles — ou ce qu’il croit être ses entrailles — glisser hors de son abdomen. Il tombe à genoux, tremblant, pâle comme la mort, totalement paralysé par la panique. Incapable de distinguer la réalité de l’illusion, il est hors combat, frappé par une terreur viscérale dont il ne se remettra pas de sitôt.

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Kaelen Rowle

Chef du Bureau des Aurors 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Appartement de William Hallway, Samedi 09 Septembre 2124

Kaelen hocha lentement la tête à mesure que Serena parlait, son regard attentif posé sur elle sans la brusquer, sans tenter de combler le silence qui s’était installé entre deux phrases. Il notait les nuances dans ses mots, ce glissement entre le personnel et le professionnel, cette lucidité qu’elle avait sur ses propres mécanismes, comme une illusion qu’on nourrit en étant parfaitement conscient de la mise en scène.

 

Il appréciait cela. Cette honnêteté discrète, pas complètement avouée mais perceptible, comme un aveu glissé dans un discours maîtrisé. Il avait croisé peu de gens capables d’analyser avec autant de justesse les contradictions humaines, y compris les leurs.

 

Quand elle posa sa question, il sourit, cette fois franchement — mais sans ironie. Un sourire sans provocation, simplement teinté d’un certain réalisme.

 

Je suis entraîné à m’adapter. C’est une partie du métier, répondit-il d’un ton posé. Mais...  

 

Il marqua une pause, observant le reflet doré de son verre, puis reprit :  

 

S’adapter n’est pas synonyme de souplesse, pas pour moi en tout cas. Je peux ajuster une stratégie, improviser une réaction, mais une part de moi résiste toujours. Comme si accepter l’imprévu, c’était reconnaître que quelque chose m’a échappé. Et ça... j’ai encore du mal.  

 

Il prit un amuse-bouche, le tourna un instant entre ses doigts avant de le poser sans y toucher. Son regard revint vers Serena, plus direct.  

 

Mais je travaille dessus. Parce que je sais que ce n’est pas tenable, à long terme. Le monde ne se plie pas à nos schémas. Et s’y accrocher trop fort, c’est souvent ce qui casse.

  

Il observa autour d’eux, la fête qui battait son plein, les rires, la musique, les pas de danse imprécis et heureux. Un environnement qui lui paraissait presque étranger, mais qu’il tolérait mieux qu’à son arrivée.

 

J’imagine que c’est pour ça que je suis encore là, ce soir. Une sorte de test. Voir si je peux tenir dans un espace qui m’échappe.  

 

Il pencha la tête, comme pour la jauger doucement, et ajouta dans un souffle presque complice :  

 

Tu sembles bien t’en sortir, toi, avec le flou. Même si je suppose que ce n’est pas toujours confortable. Ça t’arrive de vouloir que les choses soient... parfaitement à leur place ?

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Flynn Ryder

13 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
En retrait des habitations, Jeudi 18 Janvier 2125

T’as beau aimer les situations absurdes, y a un moment où faut savoir où s’arrêter. Et ce moment précis, c’est quand tu vois Basil virer au blanc maladif et que ses mouvements, déjà désordonnés, deviennent franchement inquiétants.  Le sarcasme, il l’a même pas dans la voix. Juste un fond d’angoisse mal maquillée derrière une phrase trop légère pour être sincère. Et t’as beau aimer te moquer, là, ça passe plus.  

 

Ok, t’as officiellement dépassé le stade de la blague, là.  

 

Il tourne toujours lentement sur lui-même, et t’as jamais vu quelqu’un aussi désespérément à la merci de l’air. C’est pas naturel, ça. Y a un truc profondément perturbant dans le fait de voir un môme flotter sans le moindre contrôle, comme un ballon qui va se barrer à la moindre bourrasque.  

 

Puis il monte encore.  

 

Non, non, non, arrête ça tout de suite.  

 

Tu le vois tendre la main vers toi, et merde, il est trop loin. Tu fais un pas en avant, tends la tienne aussi, essayes d’accrocher ses doigts du bout des tiens. Juste un centimètre, un foutu centimètre de trop. Il jure, toi aussi, et t’as un demi instant où tu considères réellement l’idée de lui sauter dessus et de le tirer vers le sol par la force.  Et puis, comme si l’univers avait décidé que le grand cirque avait assez duré, la gravité revient d’un coup.  

 

Aucun avertissement. Pas de descente progressive, pas de ralentissement. Juste un effet magique qui se dissipe brutalement et un Basil qui tombe comme une pierre.  

 

OH, MERDE !  

 

Ton premier réflexe est d’aller vers lui. Le deuxième, c’est de t’arrêter net en l’entendant s’écraser comme un pantin désarticulé. Ça fait un bruit peu rassurant, un mélange de souffle coupé et d’impact sourd, et t’as franchement pas envie de voir à quoi il ressemble après une chute pareille.  

 

T’attends une seconde. Il bouge pas.  

 

Basil ?  

 

Une autre seconde.  

 

Puis, au lieu de te répondre, il vomit.  

 

… Ah.  

 

Tu plisses les yeux, reculant instinctivement d’un pas parce que t’es pas du genre à vouloir partager ce genre d’expérience. Y a des limites à la solidarité. Tu le regardes faire, assis là comme une loque, le teint livide, le corps visiblement pas remis du contrecoup.  

 

Et franchement, tu pourrais te moquer. T’en as envie, un peu.  

 

Mais il parle avant toi, d’une voix rauque, presque étrangère.  

 

J'crois j'aurais préféré qu'ils soient explosifs, tes trucs.  

 

T’éclates de rire. Un vrai, cette fois.  

 

Putain, mec. J’suis pas sûr que ça aurait été mieux pour toi.  

 

Tu passes une main dans tes cheveux, secouant la tête en soufflant.  

 

Bon. J’suppose que t’es en un seul morceau, c’est déjà ça.  

 

Tu poses une main sur ta hanche, jaugeant son état. Il a l’air d’un gars qui vient de survivre à un duel contre son propre estomac. Ce qui, honnêtement, est une victoire en soi.  

Tu sors le sachet de bonbons de ta poche, le secoues légèrement devant lui.  

 

Tu veux que je termine le travail ou t’as eu ta dose de sensations fortes pour la journée ?  

 

C’est pas une vraie question. T’as déjà ta réponse rien qu’à voir son expression.  

 

Alors, dans un geste théâtral, tu lances le sachet derrière toi, sans même regarder où il atterrit.  

 

Allez, c’est bon, j’te dois bien ça. Viens, j’te paye un truc qui donne pas envie de t’envoler.

 

Avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever, tu pointes vaguement ta baguette vers la marre de vomis qu'il a rendu.

 

T’agites ta baguette avec confiance… mais rien ne se passe. La flaque est toujours là, toujours aussi nauséabonde, et même si tu répètes le sort une seconde fois, l’univers semble avoir décidé de te punir pour quelque raison obscure. T’attends quelques secondes, espérant que la magie finira par agir d’elle-même, mais non. Va falloir trouver un autre plan.  

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Kaelen Rowle

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Bureau des Aurors - Niveau 2, Dimanche 25 Février 2125

Kaelen baissa légèrement les yeux au moment où Karl évoqua son retard et le manque de bûche. Un sourire discret, presque coupable, flotta sur ses lèvres.

 

- Deux mois ou pas, j’aurais accepté une part congelée. Ou au moins une photo.

 

Il ne poussa pas la plaisanterie plus loin. L’ironie avait ses limites, et il sentait que Karl, derrière son ton râleur, disait les choses importantes.

 

Quand le vieil homme enchaîna sur ses supérieurs, Kaelen laissa échapper un souffle, mi-exaspéré, mi-lassé. Il suivit du regard le geste de Karl en direction des piles de dossiers qui colonisaient son bureau.

 

- Je crois que tu les surestimes.

 

Son regard se perdit un instant sur un coin de parchemin, le pli de sa bouche s’était durci, pensif. Puis il reprit, plus doucement :

 

- À part Noah… je sais même pas s’il y en a un seul là-haut qui pense que j’ai ma place ici.

 

Il haussa une épaule, comme s’il tentait de faire passer ça pour un détail, mais sa voix s'était faite plus grave.

 

- Noah m’a dit que je connaissais le terrain, que j’avais une façon de penser différente, que c’était ce qu’il fallait. Mais parfois je me demande s’il n’est pas juste en train d’essayer de me convaincre parce qu’il a misé sur moi.

 

Il se pencha en avant, les coudes sur le bois usé du bureau, et soupira.

 

- Je fais le boulot. Je prends les décisions. Mais il y a des soirs où je me dis que je suis qu’un pion qu’on a placé là pour faire tampon. Un mec calme, sans scandale, propre sur lui, qui va pas foutre le feu au département. Tant que je signe les bons papiers et que je tiens les effectifs, tout le monde est content.

 

Il se tut un instant, observant Karl, l’air plus vulnérable qu’il ne le laissait habituellement paraître.

 

- Sauf que Noah… lui, je crois qu’il y croit vraiment. Et ça, c’est peut-être la seule chose qui me fait tenir la tête hors de l’eau.

 

Il eut un bref rire, sans joie.

 

- Bon, et puis la menace de devoir te supporter si je me plante, ça aide aussi.

 

Quand Karl pointa du doigt les dossiers, Kaelen suivit le mouvement, un brin moqueur dans le regard, mais fatigué dans les gestes.

 

- Je suis au courant, tu sais. Que je me laisse bouffer. Mais j’ai peur que si je m’arrête trop longtemps, tout me retombe dessus d’un coup. Alors je continue.

 

Il se leva enfin, saisit sa cape sans prendre la peine de ranger quoi que ce soit.

 

- Si je range, je reste. Et si je reste, tu vas encore me hurler dessus dans deux mois.

 

En passant près de Karl, il posa une main sur son épaule, une lueur plus chaleureuse au fond du regard.

 

- Allez, vieux brigand. Fais-moi oublier ce foutu bureau. Et montre-moi ce qu’il reste de ta tarte à la crème.

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Edwin ne broncha pas. Il observa la scène avec un calme olympien, étudiant la belette mutantée du regard tandis que Gus balançait ses conneries pour masquer ce qui ressemblait quand même beaucoup à une petite erreur de calcul. La queue en tire-bouchon, franchement ? Il aurait pu y voir une tentative créative… mais non. Ce n’était pas intentionnel. Et il le savait.

 

Le Serdaigle esquissa un sourire, prenant tout son temps avant de répondre. Il avança doucement, posa les coudes sur son bureau et fixa Gus avec cet air indéchiffrable qui pouvait autant vouloir dire bravo que t’es sérieux là ?

 

Ah oui, clairement, une personnalité hors du commun. Je suis sûr qu’elle va révolutionner le monde des belettes. Faudrait que t’écrives au registre des créatures magiques pour officialiser ta découverte. Mustela porcinus, une espèce rare dotée d’un appendice en tire-bouchon. Une merveille.

 

Il laissa planer un silence avant de pointer la belette de la baguette et d’ajouter, implacable :

 

Sauf qu’on fait pas de l’élevage expérimental ici. On fait de la métamorphose. Et si tu veux un résultat propre, va falloir autre chose que des effets de style involontaires.

 

La baguette toujours posée sur l’animal, il plissa légèrement les yeux.

 

C’est quoi, à ton avis, qui a foiré ? Pourquoi est-ce qu’au lieu d’avoir une belette fonctionnelle, on se retrouve avec ce charmant croisement entre un rongeur et un cochon ? T’as visualisé la forme, les pattes, le pelage… mais t’as merdé où ?

 

Il laissa Gus cogiter, attendant de voir s’il allait simplement râler ou s’il allait se prêter au jeu. Puis il haussa légèrement les épaules, ajoutant d’un ton faussement détaché :

 

Évidemment, si tu veux te contenter d’une bestiole "édition limitée", libre à toi. Mais alors, faudra assumer qu’elle va cavaler dans les couloirs de Poudlard et que tout le monde saura que Fergusson Decker est l’inventeur officiel de la belette-cochon. Ça risque de faire jaser.

 

Son sourire en coin était un pur défi. Allait-il tenter de corriger son erreur, ou juste jouer les bravaches ? Pope, lui, attendait de voir à quel point Fergus tenait vraiment à prouver qu’il était doué… ou s’il se contentait de l’illusion d’être "pas si mauvais".

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En retrait des habitations, Jeudi 18 Janvier 2125

T’as à peine posé les fesses sur la chaise que Basil s’installe à son tour, comme s’il avait peur qu’elle lui joue un sale tour. C’est pas subtil, mais t’dis rien. Il a accepté de rester. Et vu la tête qu’il tirait dehors, c’est déjà pas mal. Le serveur s’éloigne après avoir pris la commande, et un simple “merci” sort de Basil. Un peu sec, un peu automatique. Mais c’est sorti, c’est déjà ça.

 

Toi, t’es bien. Calé sur ta chaise, les bras posés nonchalamment sur les accoudoirs. C’est le genre d’endroit où on peut respirer tranquille, même avec l’odeur de bière au beurre flottant vaguement dans l’air. Pas d’élèves autour, pas de regards en coin. Le silence entre vous n’est pas désagréable. Il a pas encore pris cette texture gênante qui donne envie de se lever et de partir sans rien dire.

 

Quand les chocolats arrivent, tu hoches la tête en remerciement. Basil, lui, s’empare de la tasse comme si elle contenait un truc vital. Et franchement, vu l’état dans lequel il était il y a dix minutes, t’sais pas si c’est exagéré.

 

J'adore le chocolat chaud.

 

T’as même pas le temps de répondre qu’il enchaîne, ses doigts serrés autour de la tasse, son regard vissé au liquide fumant.

 

Et là… il part dans une anecdote. Une de celles que t’aurais pas vues venir.

 

La guerre. Les soldats. Le chocolat dans les bottes.

 

Tu le regardes, un sourcil légèrement levé. Pas moqueur. Juste... intrigué. Il parle avec un mélange de sérieux et de gêne, comme s’il regrettait déjà ses mots. Ses oreilles se teintent de rouge, et tu devines qu’il attend une réaction. Peut-être même une remarque qui piquera.

 

Mais t’as rien à balancer.

 

Tu te redresses un peu sur ta chaise, les doigts autour de ta propre tasse.

 

Bah... c’est pas con, en vrai.

 

Tu prends une gorgée, calmement.

 

J’veux dire, si t’es dans la merde jusqu’au cou, c’est pas une mauvaise idée d’avoir un truc qui te ramène à un truc doux. Simple.

 

T’as un sourire discret, à peine là, mais sincère.

 

J’pense que j’ferais pareil. Un bon chocolat, et après, j’affronte n’importe quoi. Même une chute de trois mètres.

 

Tu tapes doucement ta tasse contre la sienne. Pas un grand geste, pas une explosion d’énergie. Juste un petit toc discret.

 

À ta survie. Et à ton estomac héroïque.

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Adaline McBride

Infirmière de Poudlard 31 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Infirmerie de Poudlard, Dimanche 10 Septembre 2124

Je ne réponds pas. Son sarcasme, même s’il m’arrache un sourire discret, n’est pas un appel à être contredit. C’est une stratégie de survie. Une manière de détourner la gravité du moment, de la draper d’humour pour qu’elle devienne plus supportable. J’en ai vu d’autres. J’en ai vu des dizaines, des centaines même, d’élèves, de professeurs, de visiteurs de passage, tous essayant de transformer leurs inquiétudes en farces. C’est une ruse bien humaine. Et une ruse que je respecte, tant qu’elle ne devient pas un mur.

 

Une simple pression, oui, je murmure avec un sourire tranquille. Je te promets qu’on ne va pas te transformer en spécimen d’étude. Même si… je suis curieuse de voir de quoi est fait un Aldebert Wickerson.

 

Je prépare le sort avec méthode. Il ne voit pas mon visage à ce moment précis, occupé qu’il est à retrousser sa manche avec un mélange de lassitude feinte et de tension réelle. Moi, je vérifie les fioles, ajuste l’angle de la lumière magique qui flottera au-dessus de l’échantillon une fois ponctionné.

 

Ma baguette décrit un mouvement lent, précis. J’effleure son avant-bras avec deux doigts, cherche le bon point de pression, là où le flux magique se concentre en nappes fines sous la peau. Lorsqu’il évoque Balthazar, je lève à peine les yeux, le regard attendri.

 

Il faudra que tu lui dises ça toi-même. Je doute que ce soit bien reçu, mais je veux voir sa tête.

 

Un dernier sourire, puis je reviens à la tâche.

 

Tu vas sentir un picotement. Pas plus fort qu’une piqûre de moustique.

 

Je me concentre.

 

Punctura , avant-bras, point nerveux médian.

 

Un fin filament de lumière s’échappe de ma baguette pour venir se déposer contre sa peau. Il s’y fond lentement, à peine visible, jusqu’à ce qu’une goutte d’un liquide pâle, nacré, perle à la surface. Je la recueille aussitôt dans une fiole, que je scelle d’un geste net. Pas une goutte de sang, pas de douleur visible — juste une trace de magie condensée, brillante, un reflet de lui-même.

 

Je murmure ensuite :

 

Efflueo Videre .

 

La fiole s’illumine doucement tandis que le contenu se sépare, en couches fines, presque translucides. Le parchemin suspendu à côté du plateau réagit immédiatement, des symboles runiques apparaissant les uns après les autres, formant des lignes d’analyse que je suis du regard. Les signes se lisent comme une partition. J’avance doucement les yeux, attentive à la moindre anomalie.

 

Je ne dis rien tout de suite. Je veux être sûre. Il y a des indices. Rien de flagrant, rien d’écrasant, mais des schémas apparaissent dans les couches énergétiques. Un ralentissement de l’afflux magique dans les cellules motrices. Un résidu de flux instable, typique des interférences neuromagiques. Ce ne sont pas des preuves… mais ce sont des empreintes. Et elles mènent toutes à la même piste.

 

Je repose le parchemin flottant, le regard plus grave, mais toujours mesuré. Je ne veux pas trancher trop vite, ni jouer au devin. Je le regarde, le vrai, pas le patient. L’homme, là devant moi, qui vient de poser sa confiance sur la table.

 

Les résultats montrent une instabilité magique localisée. Ce n’est pas encore avancé, mais... ce n’est pas non plus rien. Je pense que la potion de Magnus t’apportera un soulagement net. Si c’est bien la Synchrolyse, elle l’atténuera suffisamment pour te permettre de fonctionner normalement. Du moins, dans cette phase-là.

 

Je laisse les mots s’installer, sans les enfoncer. Puis j’ajoute :

 

Ce qu’on vient de faire, c’est une photo, Aldebert. Un instantané. Il va falloir suivre l’évolution. Voir si les symptômes s’aggravent, ou si on peut les stabiliser.

 

Je referme la fiole, la place soigneusement dans une boîte étiquetée à son nom, que je rangerai dans les archives médicales. Il reste silencieux. Peut-être que le silence est la seule réaction possible, maintenant.

 

Alors je fais un pas vers lui, simplement, sans le brusquer.

 

Tu veux que je te laisse un moment ? Ou… que je reste ?

 

Ma voix est douce, basse. Parce que parfois, la meilleure façon d’aider, c’est juste d’être là. Pas pour répondre, pas pour expliquer. Juste pour ne pas laisser quelqu’un seul avec cette nouvelle part de vérité.

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Edwin ne bouge pas d’un centimètre.

 

Il a vu la baguette se lever. Il a vu la transformation s’opérer. Il a vu, aussi, les minuscules ajustements de posture, les muscles qui se contractent juste assez pour prouver que Gus *s’est vraiment concentré*. Et il a vu la plume — vivante cette fois. Aucun doute. Pas de faux pas. Pas d’encre qui perle au bout, pas de rigidité artificielle. Juste une plume, organique, souple, fidèle à la consigne. Précise.

 

Il la fixe un instant, sans jubilation, sans compliment immédiat.

 

Puis, simplement :

 

C’est exactement ça.

 

Il pose la phrase comme on pose une pierre sur un mur en construction. Pas pour féliciter. Pas pour encourager. Juste pour constater.

 

Il tend la main, ramène la plume vers lui d’un geste sans baguette, l’observe une seconde, puis la dépose sur le côté de son bureau avec le reste du matériel.

 

Pas spectaculaire. Pas glorieux. Mais c’est le genre de sort qu’un bon sorcier est capable de réussir à n’importe quel moment. Sans besoin de public. Sans besoin de colère.

 

Son regard revient vers Gus. Neutre. Mais cette fois, un tout petit peu moins distant. Moins dans le marbre.

 

Et si tu me dis que t’en as rien à foutre, je le croirai pas. T’aurais pas levé ta baguette sinon.

 

Il ne s’attarde pas sur la performance. Il ne le couvre pas d’éloges. Mais il a noté. Et Gus le sait.

 

On en reste là pour aujourd’hui, tranche-t-il finalement, laconique. Reviens mercredi prochain. Même heure.

 

Il se lève, contourne son bureau sans précipitation, et va replacer la plume dans une petite boîte en bois sculpté. Le genre de geste qui pourrait passer pour anodin, mais qui signifie — pour Pope — que l’exercice a été pris au sérieux.

 

Puis il se tourne vers Gus une dernière fois :

 

Tu peux partir, Decker.

 

Il ne dit pas à la semaine prochaine, ni bon travail, ni merci d’être venu. Juste ce qu’il faut. Ni plus. Ni moins.

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Le dernier éclaboussement retombe en silence. Il n’y a plus de voix, plus de rires, plus de mouvements d’eau. J’abaisse légèrement ma baguette, la pointe dirigée vers le bassin. D’un simple geste, le niveau descend progressivement, l’eau se retirant dans un murmure fluide, presque respectueux. Ce qui restait de magie aquatique s’efface lentement. Quelques branchies palpitent encore sur une joue, un cou, un torse. J’y mets un terme d’un mouvement circulaire du poignet, les sortilèges se dissipant dans une brume pâle.

 

Je laisse un instant de flottement. Pour qu’ils comprennent que c’est fini. Pour qu’ils prennent le temps de respirer sans magie.

 

Bien.

 

Je me tiens droit, mains croisées dans le dos, observant le groupe rassemblé sur les bords du bassin, mouillés, fatigués, ou simplement silencieux.

 

Vous venez de traverser une première épreuve. Certains, littéralement. D'autres… pas tout à fait. Et ce n’est pas grave. Ce n’est pas ce que je retiens.

 

Mon regard glisse de visage en visage, sans insister.

 

Monsieur Banks a traversé avec persévérance, malgré une succession d’échecs peu ordinaires. Il n’a pas abandonné. Il aurait pu. Il ne l’a pas fait.

 

Je laisse les mots se poser, puis me tourne légèrement vers Charlie et Mabel.

 

Mademoiselle Carter, Mademoiselle Sinclair. Une traversée efficace, sans détour ni dégâts. C’est à souligner.

 

Puis vers Wendy.

 

Miss McPhee, vous avez tenu votre rôle. Votre binôme vous devra une revanche.

 

Un simple mouvement de tête en direction de Tansy, sans blâme. Puis, enfin, vers le duo resté le plus en retrait.

 

Miss Brightfield, Monsieur Polyanski. Je vous ai vus essayer. Plus d’une fois. Et puis renoncer. C’est votre choix. Mais à l’avenir, souvenez-vous que la magie, même rétive, attend de nous qu’on insiste. Sans pour autant s’acharner.

 

Je me tais une seconde.

 

Ce que vous avez traversé n’était pas un test de performance. C’était un test d’adaptation. Et nous allons poursuivre.

 

Je me détourne du bassin, et d’un mouvement de baguette, j’indique la zone suivante : une large étendue de terrain gorgée d’eau, couverte de mousse vivante, de racines traîtresses et de boue visqueuse. Le sol bouge, lentement, comme s’il respirait.

 

Devant vous s’étend un marécage. Instable. Profond. Trompeur.

 

Je laisse le silence revenir.

 

Deux sortilèges vous seront utiles ici. Le premier, Crurum Elasticum , vous permettra d’allonger et d’assouplir vos jambes pour progresser sans vous enfoncer. Le second, Ungula Stabilo , transformera vos appuis pour mieux résister à l’aspiration du sol.

 

Je tourne à nouveau la tête vers eux.

 

Réfléchissez à l’usage que vous en ferez. Ne précipitez pas vos choix. Le marécage avale les imprudents.

 

Je leur fais signe d’avancer.

 

En place. Deux par deux. Et souvenez-vous : chaque pas est un sort. Chaque sort, un choix.

 

----- Notes HRPG -----

 

Nouvelle épreuve: nouvelles règles !

 

Ici vous devrez traverser 50 mètres de marécage.

La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de retour en arrière : on avance.

La question... c'est de savoir à quel rythme !

 

Le premier sort que vous devrez lancer c'est Crurum Elasticum  !

Le résultat de ce sortilège définira le dès que vous utiliserez pour avancer :

 

Réussite Critique : D12

Réussite : D8

Échec : D6

Échec Critique : D4

 

Une fois ce sortilège lancé, vous pourrez avancer à travers le marécage.

Si le résultat de ce premier sort ne vous convient pas : vous pouvez tenter de le relancer après avoir avancé dans le marécage.

Seulement... si vous relancez le sort, non seulement c'est un tour où vous n'avancez pas, mais en plus vous risquez d'aggraver votre cas !

 

Tous les 15 mètres parcourus, vous devrez lancer le sortilège Ungula Stabilo afin de garder l'équilibre, en cas d'échec vous reculez de 1D6 mètres.

(1D12 en cas d'échec critique)

 

L'épreuve prendra fin cinq jours après que le premier ait réussi à traverser le marécage.

Bonne chance !

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

J’avais naturellement anticipé que ce cours serait… exigeant. Le précédent atelier de soutien m’avait déjà donné un bon aperçu de la propension de certains élèves à flirter avec les limites de la magie, voire à danser ouvertement avec l’entropie.

 

Mais je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à ce que les choses dérapent aussi tôt — ni avec autant de créativité. Une élève affublée d’un attribut de narval... Voilà une tournure que même mon esprit le plus cynique n’aurait su prévoir.

 

Naïvement, peut-être, j’avais imaginé que les premières années feraient preuve d’un peu plus de prudence, de retenue. Que, dans le pire des cas, je n’aurais qu’à aller repêcher quelques téméraires trop enthousiastes au fond du bassin pour les ramener à la réalité, mouillés mais indemnes.

 

Je ferme brièvement les yeux, le temps d’une inspiration plus longue que les autres, comme pour repousser à plus tard le rire — ou le soupir — qu’il me faudra bien finir par lâcher. Puis je lève doucement ma baguette pour réparer les effets... disons, exubérants de la dernière tentative.

 

Un soupçon de concentration, je vous prie. La suite vous demandera des métamorphoses bien plus profondes encore. Si vous ne souhaitez pas vous retrouver dans des situations embarrassantes — pour vous comme pour moi — tâchez de garder votre esprit aussi clair que possible.

 

Je ponctue ma remarque d’un regard entendu. Je ne blâme pas. Je préviens.

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Flynn Ryder

13 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau du Directeur de Gryffondor, Mercredi 11 Octobre 2124

Tu hoches la tête. Sobrement. Pas trop vite. Tu gardes la contenance que Basil aurait sans doute eue. Tu sens pourtant ton souffle se faire un peu moins lourd.

 

Tu l’as fait.

 

T’es venu ici, t’as frappé à cette porte, t’as dit ce qu’il fallait. Et maintenant, Brooks te répond avec calme, sérieux, une vraie promesse dans la voix. Il t’a écouté. Il a cru à chaque mot.

 

Et ça… ça t’apaise plus que tu ne l’aurais cru.

 

Tu restes droit sur ta chaise, mais tes muscles commencent à se relâcher, imperceptiblement.

 

Quand il dit que ça ne te retombera pas dessus, tu hoches à nouveau la tête. Tu ne cherches pas à en rajouter. Moins tu parles, moins tu risques de dire quelque chose de travers.

 

Et quand il te demande s’il y a autre chose… tu ressens une légère montée de panique. Non, non, pas plus. Ne complique pas les choses.

 

Alors tu lui offres un petit sourire prudent — celui qu’on pourrait attribuer à un garçon timide, soulagé d’avoir été entendu.

 

Non, c’est bon… merci, monsieur.

 

Tu te lèves doucement, sans précipitation. Tu sens ses yeux sur toi, et tu fais attention à ton corps, à ta démarche. À ne pas reprendre celle de Flynn.

 

Tu ajustes le bracelet à ton poignet du bout des doigts, presque machinalement. Le souvenir de Charlie te revient brièvement. Tu le glisses sous ta manche, à l’abri des regards.

 

Merci de m’avoir écouté. Vraiment.

 

Tu ne fais pas durer. Une inclinaison de tête. Tu tournes les talons.

 

T’as réussi.

 

Et maintenant, t’as qu’une envie : redevenir toi-même. Avant que le masque ne craque.

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Edwin Pope

Direction de Serdaigle 50 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau d'Edwin Pope, Vendredi 02 Mars 2125

Edwin ne s’attendait pas à cette phrase. Elle tombe, sèche, étrange, suspendue dans l’air comme un sortilège mal formulé. « Si vous me regardez trop longtemps, je vous jure que je risque de disparaître dans le néant. » Il ne sait pas vraiment ce qu’elle veut dire par là. Et il doute que ce soit une hyperbole.

 

Il reste debout, à quelques pas, les mains croisées dans son dos. Son regard ne la fixe pas directement — il n’a pas besoin d’ajouter du poids inutile à cette tension qui l’enveloppe. Il observe les détails périphériques : les jointures blanchies de ses doigts, les reflets presque surnaturels de sa peau, cette posture fermée, défensive, comme une créature qu’on aurait acculée sans le vouloir.

 

Il répond lentement, mesurant ses mots, laissant de la place au silence s’il veut revenir.

 

D’accord.

 

Sa voix est posée, mais il y a dans le ton quelque chose d’indéniablement prudent, comme s’il marchait sur un sol friable.

 

Alors je ne vous regarderai pas. Pas tout de suite, en tout cas.

 

Il fait un pas de côté, plus pour changer d’angle que pour s’approcher. Il ne veut pas la faire reculer davantage. Il reste dans l’espace du bureau, mais rééquilibre sa présence — ni trop proche, ni trop lointaine. Il aurait préféré un terrain plus stable. Une énigme plus logique. Mais la métamorphose, même chez les êtres humains, n’obéit pas toujours à la raison.

 

Est-ce que vous pouvez me dire… ce qui vous amène ici, exactement ? Ce que vous attendez de moi ?

 

Son ton n’est pas froid. Il est neutre, mais attentif. Il cherche un point d’entrée, quelque chose de compréhensible dans cette scène qui lui échappe encore.

 

Si c’est un problème magique, je peux peut-être vous aider. Si c’est autre chose… je ne promets rien. Mais je peux écouter.

 

Et il attend. Silencieux. Circonspect. Sincèrement perplexe. Pas insensible, non — simplement à la lisière d’un monde qu’on ne lui a pas encore expliqué.