Harry Potter RPG
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Isaya Bergame

Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bistrot du Niffleur Doré, Mercredi 28 Juin 2124

Après le départ de Leo, la journée s'est écoulée normalement. Les quelques rires et remarques des clients faisant suite à l'invitation du jeune homme se sont vite dissipés, bientôt remplacés par les sempiternels sujets de conversation : la boisson, le Quidditch, les échecs de potion et les compétitions amicales de Bavboules. 

Kelly a demandé, à voix basse, si Isaya était vraiment sûre de ce qu'elle faisait, arguant que le garçon était jeune et touchant à sa façon et que ce serait méchant de briser son petit coeur plein d'innocence. Ce à quoi la gérante a affiché une mine à la fois gênée et désespérée : "je saaaaais, j'ai eu trop pitié ! Mais c'est trop tard, là, je peux plus faire marche arrière !" La jeune serveuse a eu un hochement de tête compréhensif, notant mentalement qu'elle n'aimerait pas être à la place de sa patronne.

 

Dix-neuf heures cinquante-deux.

L'heure tourne vite, bien plus vite qu'estimé.

La porte s'ouvre, fait tinter la cloche, l'air frais du dehors s'engouffre, le temps d'un instant, dans l'établissement. Puis la porte se referme et la chaleur, les éclats de voix et l'odeur de nourriture se retrouvent à nouveau enfermés.

Kelly reconnaît, au premier coup d'oeil, le jeune homme qui est entré. Il manque de lui rentrer dedans alors qu'elle navigue, un plateau à la main surmonté de trois bièraubeurres. Elle va déposer son fardeau à la table convenue et revient vers le nouveau venu. Il n'a pas l'air tout à fait serein, sans doute stressé du premier rendez-vous. S'il savait, se dit-elle, avec une pointe de compassion.

 

-Tu cherches la patronne, n'est-ce pas ? lui dit-elle lorsqu'elle arrive à sa hauteur, avec un joli sourire. Je vais lui dire que tu es là.

 

Et elle s'éclipse. Retourne derrière le comptoir où elle laisse son plateau et se dirige vers la cuisine où Isaya est en train de faire le point avec Erwan sur les commandes de plats à préparer. Lorsqu'elle voit Kelly apparaître, elle sait de suite pourquoi. Pas de mots, seulement un échange de hochement de tête.

Erwan sent une communication non-verbale entre les deux femmes mais ne comprend pas. Il sait juste que la patronne doit exceptionnellement s'absenter cette fin de soirée et qu'ils seront tous les deux à gérer la fermeture. Ca ne le dérange pas : il aime voir qu'on lui confie des responsabilités et qu'on lui fait confiance. Et puis, faut bien l'avouer, il aime bien passer du temps avec Kelly. Même s'il n'est pas sûr que ce soit forcément réciproque.

 

Isaya réajuste rapidement sa coiffure -ramener les mèches rebelles en arrière, les fixer avec les autres dans un chignon oscillant entre le soigné et le négligé, disons une forme de négligence maîtrisée.

Elle n'a évidemment pas eu le temps de changer de tenue depuis le début d'après-midi mais estime que ça ira. Après tout, de son point de vue, c'est une invitation acceptée par pitié. Elle a une certaine affection pour le jeune Leo, c'est sûr. Il la touche, d'une certaine façon. Mais c'est une affection platonique, presque... maternelle ? Ca devient malsain tout ça...

 

Chassant ces pensées encombrantes, elle fait irruption de la cuisine et retrouve Leo, lequel a l'air passablement stressé. Elle note qu'il a changé ses vêtements pour un joli costume qui fait classe et qu'il s'est même parfumé -voire un peu trop.

Elle lui fait un grand sourire pour tenter de détendre l'atmosphère. 

 

-Tu es très ponctuel ! remarque-t-elle d'un ton qu'elle veut enthousiaste. Je te suis ? Ce soir, tu es mon guide !

 

Sur ce, les deux quittent les Trois Balais et se retrouvent bientôt sur le trottoir de Pré-au-lard.

Leo sort alors sa baguette pour faire signe et, rapidement, le Magicobus surgit devant eux. Isaya ne cache pas sa surprise : elle ne pense jamais à utiliser ce moyen de transport. Elle quitte peu Pré-au-lard et lorsqu'elle le fait, elle a davantage l'habitude du transplanage voire de la poudre de cheminette. Décidément, ce Leo l'étonnera jusqu'au bout.

Tandis qu'ils montent, elle constate que le jeune homme et le conducteur semblent bien se connaître. Ce dernier la dévisage d'ailleurs avec une certaine curiosité. Isaya soupçonne qu'il sache totalement pourquoi elle est avec Leo et où ils vont... D'ailleurs

 

-Alors, où se trouve le restaurant qui a plein de chaises et des pâtes fantômes ? demande-t-elle à son cavalier d'un soir.

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Karl Mitch

Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

Karl lança un petit "wahouu" adressé à lui-même. Il devait avouer être un poil surpris d'avoir réussi ce sortilège du premier coup. Ce n'est pas comme s'il avait l'occasion de le pratiquer au quotidien. Pas très utile quand on tient une taverne. Mais il fallait croire qu'il n'était pas si rouillé que ça, le vieux.

Il n'eut cependant pas le temps de s'appesantir davantage sur ce bel exploit car rapidement, il revint à la réalité : le Feudeymon était loin d'être maîtrisé et il faudrait encore quelques autres efforts comme celui-ci pour y arriver.

Du coin de l'oeil, il repéra une jeune femme qui venait d'arriver et brandissait, elle aussi, sa baguette en direction du feu dans le but de le contenir. Elle formula son sort mais quelque chose loupa. Karl ne saurait dire comment elle en était arrivée à ce résultat, mais toujours était-il qu'elle se retrouvait désormais face à un galop enflammé qui semblait se diriger droit vers elle. 

Secrètement, le vieil homme espéra que la femme saurait courir et vite si elle ne voulait pas finir comme une merguez sur un barbecue Moldu.

Puis il songea qu'il pourrait peut-être faire quelque chose pour l'aider. Ou du moins essayer.

 

Gonflant à nouveau ses poumons, fort de sa précédente expérience, Karl se dirigea vers la jeune femme ou plutôt le galop de feu qui allait fondre sur elle.

Lui, l'ancien Gryffondor, n'allait tout de même pas laisser une inconnue se faire cramer sur place sans rien faire ! Malgré son vieil âge, il continuait d'abriter cette flamme de courage et de témérité qui l'avait envoyé chez les rouge-et-or il y a bien des années. 

Brandissant à nouveau sa baguette, il prononça la fameuse formule pour la deuxième fois, espérant que cela fonctionne et qu'il puisse sauver les miches de l'inconnue. Elle lui serait extrêmement redevable, comme ça. Karl Mitch n'avait pas pour habitude de jouer du chantage et des renvois d'ascenseur mais il fallait avouer que dans une situation aussi tendue que celle-ci, un peu de reconnaissance s'il parvenait à sauver une vie ne serait pas de trop. Puis qui sait... ça pourrait être le début d'une belle rencontre !

 

Finite Terribilis !

 

Ce Karl est vraiment un héros, y'a pas d'autre mot. Non seulement il parvient à sauver les miches d'Adaline, mais en plus le Feudeymon qui continue de ravager les lieux commence à reculer.

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle de cours vide, Lundi 05 Mars 2125

RP avec @Deb 

 

Lundi fin d'après-midi, dix-sept heures quarante-cinq. Les troisième année finissent leur journée à quinze heures sur un cours de métamorphose. Amanda aime bien quand la semaine débute doucement. Une fois les cours finis, les élèves sont libres de leur emploi du temps. Les plus studieux révisent ou avancent les devoirs qu'ils ont à faire. D'autres en profitent pour prendre l'air, d'autant qu'en ce mois de mars, la météo se radoucit et les soleil est de plus en plus compagnon de journée.

Amanda a d'autres plans.

Avec Basil, ils ont convenus de se retrouver dans la salle de métamorphose qu'ils ont quittée quelques heures plus tôt. Amanda et Basil se connaissent. Dire qu'ils se connaissent bien serait sans doute excessif. Ils ont eu l'occasion de travailler en duo sur plusieurs cours. C'est tout. Mais le contact est bien passé et Amanda aime travailler avec le jeune Gryffondor. Elle aime sa curiosité et son imagination qui galope à cent à l'heure. Et puis elle trouve qu'ils font un bon groupe de travail. 

C'est dans ce contexte qu'ils ont décidé de se retrouver. Pour s'exercer ensemble et se montrer l'un à l'autre de quoi ils sont capables.

Amanda a profité du temps accordé pour aller déposer dans le dortoir tous les manuels et parchemins qui encombrent son sac afin de ne revenir qu'avec le strict minimum : sa baguette et quelques menus objets du quotidien (une plume et un encrier, un vieux vêtement, un flacon vide d'ingrédients de potion, un manuel au hasard, quelques feuilles de parchemin vierge) au cas où ils veuillent s'exercer sur des sorts nécessitant de transformer un objet en autre chose. Puis elle a traîné à la bibliothèque parce que c'est un endroit qu'elle apprécie particulièrement, avec ses livres et son ambiance profondément calme. Un lieu où on n'a pas besoin de faire du small-talk et où les gens vous laissent tranquilles même lorsque vous êtes seule.

 

La jeune Poufsouffle pousse doucement la porte de la salle de classe et voit que Basil est déjà là. Elle a un peu traîné dans le dortoir puis dans la bibliothèque alors elle a un peu de retard. Mais son camarade ne semble pas lui en tenir rigueur.

Elle referme la porte derrière elle et pose son sac sur une table. C'est étrange, une salle de classe vide. C'est... silencieux. Et reposant.

 

-Alors, tu veux t'entraîner à quoi ? lance-t-elle d'un ton joyeux. On fait un truc ? Le premier qui réussit cinq sorts gagne... euh... un sac de friandises de chez Honneydukes offertes par l'autre ! Ou... euh... dix sorts ?

 

Sont-ils seulement capables de lancer dix sorts correctement avant de s'épuiser ? C'est sans doute trop demander à de jeunes étudiants comme eux.

 

-Tiens, je vais te montrer un truc.

 

Elle fouille dans son sac et en sort sa plume. Puis elle prend sa baguette entre ses doigts et explique :

 

-J'ai pas réussi à le faire en début d'année. Peut-être que maintenant, je suis meilleure ? Le concierge m'a pourtant montré...

 

Elle se concentre et tente de reproduire au mieux le mouvement montré, plusieurs mois plus tôt, par Horace Milbourne. Du moins tel qu'elle pense s'en rappeler... c'est que ça fait loin.

 

Anima Onnat !

 

 

Cette fois-ci, Amanda parvient à reproduire le mouvement montré par le concierge plusieurs mois auparavant. La plume semble soudainement prise de vie et se redresse. La jeune Poufsouffle la regarde avec les yeux exorbités :

 

-Waaaah, j'y suis arrivée ! s'exclame-t-elle en sortant parchemin et encrier.

 

Mais bientôt, la plume semble vouloir prendre son indépendance car, en dépit de la volonté de la jeune fille, elle commence à écrire non pas sur le parchemin mais sur le bureau et commence même à écrire quelques mots obscènes, du genre qu'on entend dans une cour d'école pleine d'adolescents aux hormones en ébullition mais qui font rougir Amanda.

 

-Eh, j'ai pas voulu ça ! s'écrie-t-elle en agitant sa baguette, lançant à Basil un appel à l'aide silencieux. 

 

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Chambre du dortoir Poufsouffle, Samedi 10 Mars 2125

Il y a un moment de flottement avant que la jeune élève ne se tourne vers Amanda, après avoir consciencieusement raturé une énième ligne. Elle a l'air surprise, ne s'attendant sans doute pas à ce que quelqu'un s'adresse à elle. Puis elle répond que ce n'est pas grave, ce n'est qu'une lettre pour sa mère et sa soeur.

Amanda hoche doucement la tête. Elle sait à quel point ça peut être important d'écrire à sa famille. Poudlard, c'est particulier. Ca implique de ne rentrer que quelques fois dans l'année. Le reste du temps, on ne se voit pas. On s'écrit simplement. Pour raconter le temps qui passe, les cours qui s'enchaîne, les saisons qui défilent, les relations qui se tissent, celles qui se déchirent et les événements impromptus qui surgissent au milieu d'un quotidien habituellement bien rythmé.

 

Amanda constate que l'autre a posé sa plume, comme une pause bienvenue. Elle a l'air ouverte à l'idée de discuter. De s'accorder un instant de répit avant de reprendre la lettre qui semble lui poser tant de soucis.

D'un pas un peu timide, la jeune Poufsouffle s'avance, s'éloignant de la porte du dortoir pour se rapprocher de sa camarade attablée au bureau. Cette dernière lui pose d'ailleurs une question en retour, lorsque ses yeux tombent sur le parchemin qu'elle tient entre ses mains. Sans savoir pourquoi, Amanda sent ses joues rosir doucement avant de bafouiller :

 

-N... non, ce... c'est pas moi qui envoie une lettre, je l'ai reçue tout à l'heure.

 

Elle déglutit, reprend un peu confiance, sourit.

 

-C'est la lettre de quelqu'un que je ne connais pas.

 

Elle ne sait pas pourquoi elle confie ça à une parfaite inconnue. A croire qu'elle aime particulièrement échanger avec les gens qu'elle ne connaît pas !

 

-On... ça fait quelques semaines qu'on s'échange des lettres. C'est quelqu'un d'ici, mais je n'ai aucun indice pour savoir qui ça peut être, à quoi il peut ressembler.

 

Ses yeux se baissent sur le parchemin fermement tenu entre ses mains. Elle a bien aimé lire les mots de F. Ca lui fait toujours plaisir quand sa chouette arrive et lui apporte le courrier de ce mystérieux inconnu. Elle a l'impression de vivre une sorte d'aventure incroyable. Et puis, surtout, elle a l'impression de se reconnaître en F. Dans ses mots, ses pensées, les phrases qu'il pose sur ses ressentis... c'est comme un miroir d'elle-même.

 

-Tu... tu as besoin d'aide pour ta lettre ? propose-t-elle soudainement. Qu'est-ce que tu n'arrives pas à écrire ?

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Karl Mitch

Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau des Aurors - Niveau 2, Dimanche 25 Février 2125

Karl ronchonna face à l'aspect très calme de Kaelen. Il ne semblait même pas comprendre quel point il était absurde que ce soit la Gazette du Sorcier qui lui ait appris sa promotion ! Enfin quoi... imaginez, c'était comme si vous appreniez par le journal votre propre mariage ! Bon, d'accord, ce n'était pas tout à fait la même chose et cet exemple ne reflétait absolument pas la réalité de la relation qu'entretenaient les deux hommes. Mais quand même. Il était vexant, en tant qu'ami, d'apprendre une telle chose par la presse. Imaginez si Lewis lui avait dit "je suppose que vous êtes déjà au courant, mais votre ami Kaelen a été promis, c'est écrit ici", il aurait eu l'air bien con à répondre "eh bien mon garçon, tu me l'apprends !" Etait-ce donc ainsi que devait être traité un héros de la nation ?

 

Puis Kaelen donna une explication un peu laconique, rebondissant sur le fait que, oui, il avait été très occupé ces derniers temps.

Karl ronchonna à nouveau lorsque l'Auror, un léger sourire en coin, demanda si l'établissement se maintenait toujours sans ses gallions. Le vieil homme le fixa un instant sans répondre, le regardant s'adosser contre son fauteuil, bras croisés.

 

-Tu seras peut-être surpris d'apprendre que tu n'es pas l'unique client de ma chère taverne, commença-t-il en bougonnant. J'peux quand même payer le salaire de Lewis, même sans tes gallions. Même si bon, on crache jamais sur quelques sous, hein. Et puis t'as loupé la bûche de Noël, c'est dommage, elle était excellente.

 

Vaine et piètre tentative de faire culpabiliser l'autre. Mais après, c'était vrai : le repas de Noël organisé avec les quelques clients sans famille et désoeuvrés était particulièrement un bon souvenir pour Karl. L'ambiance était à la fête et pour l'occasion, son chat Kawa était même venu piquer un roupillon sur le comptoir.

 

Soudainement, le vieil homme se pencha en avant, un bras posé sur le bureau, comme pour une confidence ou ramener encore plus de sérieux dans cette situation déjà, disons-le, très dramatique.

 

-Entre nous, ta promotion, l'affaire de la kiwicot n'y est pas pour rien, hein ?

 

Allez, avoue.

Le regard de Karl se mit à briller d'un éclat intense, une forme de complicité teintée d'une fierté sans pareille. D'une certaine façon, Kaelen devait lui être reconnaissant de sa promotion, il en était sûr !

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Karl Mitch

Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
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La Tête de Sanglier, Samedi 16 Décembre 2124

Depuis un peu plus d'une semaine, Karl se sentait particulièrement fier de lui. Ce mois de décembre et cette fin d'année venait apporter son lot d'aventure gargarisante pour celui qui se désignait sobrement le héros de la nation depuis son intervention particulièrement réussie lors de la Coupe du Monde de Quidditch. Il faut dire que réussir à maîtriser parfaitement un contre-sort noir avait eu de quoi flatter son égo. D'autant qu'il n'était pas particulièrement entraîné -en tant que tavernier, il avait peu l'occasion de pratiquer ce genre de magie ; tout au plus lançait-il quelques sortilèges utilitaires pour laver et ranger sa vaisselle.

Malheureusement, la nation n'avait, apparemment, que peu de reconnaissance pour lui aucune médaille ne lui ayant été décernée pour son courage et ses exploits. Mais le vieux Mitch s'en fichait bien -même si, lorsqu'il s'ennuyait, il rouspétait à nouveau sur le peu de considération que pouvait avoir le gouvernement pour des gens comme lui, pourtant essentiels. Il se contentait de raconter à qui voulait l'entendre qu'il était un héros et se faisait mousser lui-même. Ca lui allait.

 

Et puis une semaine plus tôt, après quelques mois d'observation et de soupçons pesant sur deux clients réguliers, il avait entrepris une filature plus qu'excitante avec son ami Kaelen, laquelle avait débouché sur quelques échanges de sortilèges bien placés et le démantèlement d'un réseau de trafiquants de kiwicot. Karl n'avait pas encore revu l'Auror depuis cette aventure ; il se demandait comment ces exploits avaient été reçus par son bureau. Il ne s'attendait décemment pas à une remise de médaille en sa belle taverne mais cette histoire pourrait lui permettre, à nouveau, de se faire mousser devant les gens qui en avaient maintenant marre d'entendre raconter l'épisode de la Coupe du Monde qui avait maintenant quelques mois de trop. C'est qu'il fallait entretenir et soigner son petit égo !

 

Karl repensait à tout ça dans l'arrière boutique où il s'occupait d'inventorier et de ranger les bouteilles.

Il avait laissé Lewis au comptoir, faisant totalement confiance à son jeune serveur pour gérer les clients. Tout à coup, il entendit la voix du jeune homme l'appeler :

 

-Karl, y'a quelqu'un qui veut vous voir !

 

Le vieil homme suspendit son geste, eut quelques secondes de flottement.

Quelqu'un ?

Se pourrait-il que Kaelen soit -enfin- venu le voir pour lui donner des nouvelles et, surtout, lui raconter à quel point leurs exploits de la semaine passée avaient porté leurs fruits ? 

Il reposa la bouteille d'hydromel dont il venait de noter la référence dans son cahier et sortit de l'arrière-boutique, rejoignant le comptoir. La personne qu'il y découvrit n'était absolument pas Kaelen. Ayant à peu près le double de l'âge du jeune Auror, c'était, en plus, une femme. Une femme que Karl connaissait et il ne cacha pas sa surprise de la voir installée à son comptoir. 

 

-Katherine ! s'exclama-t-il en se postant devant elle, des questions plein le regard et un grand sourire aux lèvres. Ca fait un bail qu'on ne s'est pas vus ! Ca fait bien... plusieurs années, j'en perds le compte. On avait quelques affaires en commun, à l'époque, ajouta-t-il avec une complicité malicieuse dans les yeux. Aujourd'hui, c'est un de tes jeunes collègues qui a repris le flambeau et qui passe me voir de temps en temps, ça arrange ses petites affaires quand il y a des informations à glaner. Et toi, que deviens-tu ?

 

Disant cela, il tira à lui un tabouret branlant pour s'y asseoir.

Il avait l'habitude de l'équilibre précaire de son siège et ne l'échangerait pour rien au monde. Il savait parfaitement comment l'équilibrer pour ne pas tomber et c'était devenu, en quelque sorte, son petit objet fétiche.

Son regard s'attarda un instant sur le verre qu'avait commandé Katherine avant de remonter sur le visage de l'Auror expérimentée qu'elle était. Il ne s'attendait absolument pas à la croiser à la Tête de Sanglier ce soir-là... il s'était même demandé, pendant un temps, si elle bossait toujours au Ministère tellement il n'avait plus de nouvelles ni de signes de vie de sa part.  

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

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Salle de cours vide, Lundi 05 Mars 2125

Basil ne semble pas particulièrement en colère de l'échec d'Amanda qui a fâcheusement abîmé sa veste. Il paraît plutôt incrédule, à l'instar de la jeune fille qui ne pensait pas que son sortilège pourrait virer si mal. Il émet un rire oscillant entre la surprise et l'incrédulité avant de reprendre sa veste. Il affirme néanmoins que ce n'est pas grave et Amanda se demande s'il lui dit ça juste pour ne pas paraître trop rude et trop méchant ou s'il le pense réellement. Elle comprendrait qu'il lui en veuille, elle-même a envie de s'enterrer.

Sans un mot, elle le regarde poser le vêtement sur la table, reprendre sa baguette en main dans le but de réparer ses bêtises. Elle suspend son souffle, dans l'expectative. Basil lance un Réparo et, sous les yeux des deux adolescents, le tissu entreprend de se recoudre -presque- tout seul, sous l'impulsion du sortilège du jeune Gryffondor. La bêtise est en grande partie réparée, malgré la discrète marque qui demeure. Qu'on ne verra pas si on n'y fait pas attention.

Amanda respire à nouveau.

Basil n'a pas perdu sa veste. Ouf. 

Et il lève sur elle un regard amusé qui la fait légèrement rougir d'embarras. Il n'a vraiment pas l'air de lui en vouloir, assurant qu'il va y survivre, ainsi que sa veste. Amanda lui rend un petit sourire nerveux. Elle est soulagée qu'il ne lui en veuille pas mais demeure toujours mécontente d'elle-même.

Elle s'approche de la veste pour la toucher du bout des doigts.

 

-T'as bien rattrapé le coup, la couture est bien faite, commente-t-elle. 

 

Elle se gratte nerveusement la tempe. Elle a envie de se faire pardonner. Mais comment ? Ils sont venus pour s'entraîner mais elle a l'impression que plus ils s'entraînent, plus les désastres s'accumulent. 

Tout à coup, elle a une idée. Ce sortilège ne peut quand même pas dégénérer de la même façon que les sortilèges précédents ! Remarque... elle ne s'attendait pas à déchirer une veste en tentant un Aguamenti... La magie est parfois imprévisible, surtout lorsqu'on échoue.

Elle tente tout de même le coup. 

 

Orchideus !

 

Un bouquet joliment composé d'un dizaine d'orchidées surgit de nulle part. Les fleurs arborent des teintes différentes : blanches, roses, violettes, jaunes. Comparativement à ce que ses sortilèges ont pu produire précédemment, Amanda trouve celui-ci particulièrement réussi et elle tend le bouquet à Basil :

 

-Tiens. Pour me faire pardonner. Je sais pas si t'aimes les fleurs... ajoute-t-elle, soudainement dubitative. 

 

Elle n'a pas pensé que, peut-être, il n'était pas très floral.

Quant à l'idée qu'on puisse le charrier s'il revient dans sa salle commune avec un si gros bouquet, ça ne lui traverse même pas l'esprit.

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Les Trois Balais, Samedi 10 Mars 2125

Les week-ends sont souvent les moments de la semaine les plus chargés. Surtout les vendredis et samedis soirs. Parce que les adultes et jeunes adultes finissent souvent leur semaine de boulot et ont besoin de décompresser. Et puis ils peuvent faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Ils ont le temps

Isaya sait parfaitement cela et son équipe est bien rodée à l'exercice.

Généralement, le samedi après-midi est réservé -pas officiellement, mais de façon tacite- aux étudiants de Poudlard. C'est leur moment, le moment de la sortie à Pré-au-lard, le moment où ils viennent se détendre en toute tranquillité. Peu de risques de débordement de leur part puisque l'unique boisson alcoolisée qu'Isaya leur autorise est la bièraubeurre. Et puis, en règle générale, les étudiants de Poudlard sont encore de bons petits soldats. C'est après que ça se complique. Bien que les septièmes années puissent déjà être compliqués à gérer : le cul entre deux chaises, parfois majeurs mais encore étudiants, ils testent les limites, se prenant déjà pour des grands prêts à quitter les bancs de l'école.

 

Ce soir, l'ambiance est particulièrement détendue.

Les clients vont et viennent, discutent, rigolent, se charrient entre amis. Le mois de mars commence à bien s'installer et, malgré la fraîcheur qui demeure, les journées se font plus ensoleillées et les nuits plus claires. Le printemps se fait sentir. Pour autant, on ne se départirait pas de sa petite veste au risque de choper un rhume.

Kelly évolue avec aisance entre les tables, distribuant plats et boissons et ramenant la vaisselle sale derrière le comptoir. En cuisine, Erwan ne chôme pas. C'est l'heure où les estomacs se creusent et où les gens veulent commander de quoi se mettre sous la dent en plus de leur verre. Isaya, quant à elle, relaie son personnel là où il y en a le plus besoin. 

La salle principale se remplit de plus en plus et la gérante décide de soutenir Kelly, malgré le fait que cette dernière lui assure s'en sortir seule. L'idée n'étant pas de la faire courir jusqu'à épuisement entre les tables et jusqu'en cuisine, on est toujours mieux à deux.

C'est comme ça qu'Isaya s'emploie à ramener un plateau plein de verres à une table où de nombreux convives se sont installés. Trois bièraubeurres, deux whisky pur-feu, un rhum groseille, un hydromel et un jus d'oeillet. Voilà une belle tablée !

Son plateau vidé, elle reporte son attention sur la table voisine où une jeune cliente n'a pas encore été prise en charge. 

 

-Bonsoir, lance-t-elle d'un ton joyeux, notant que la jeune femme a, elle aussi, un air rayonnant. Vous avez l'air particulièrement heureuse d'être là, je me trompe ? Qu'est-ce que je peux vous servir ? Si vous souhaitez dîner, notre plat du jour est un rôti de porc avec purée de butternut et sauce de prunes dirigeables. Concernant le dessert, c'est une tarte au chocolat et poudre de dictame.

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

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Salle de cours vide, Lundi 05 Mars 2125

Amanda a l'impression de se liquéfier sur place. Une part d'elle est heureuse et fière d'avoir -enfin- réussi à enchanter un objet. Mais le résultat n'est pas du tout celui qu'elle attendait ! Ses yeux lisent à mesure que la plume trace ses mots et ses phrases dont certaines sont particulièrement obscènes et elle rougit comme une tomate. 

Du coin de l'oeil, elle constate que Basil aussi rosit lorsque la plume lance un Milbourne nique Lord Beckett dans la bibliothèque. Mais il étouffe également un rire. Il semble trouver l'expérience -ratée- plutôt rigolote. Et ça détend quelque peu Amanda. Dans quelques temps (pour ne pas dire quelques minutes), une fois toute la gêne envolée, ça deviendra sans doute sujet à conversations légères teintées d'humour. Mais pour l'heure, la jeune fille ne sait pas comment se dépatouiller de cette plume enchantée qui semble avoir un esprit particulièrement lubrique.

Heureusement, Basil n'a pas perdu ses moyens et, à son tour, il pointe sa baguette sur l'objet. Le sort lancé, le sort réussi. Amanda applaudit silencieusement.

 

-Wah, tu l'as bien calmée, oui ! dit-elle avec un sourire soulagé aux lèvres. T'es fortiche, hein !

 

Elle fait un pas vers le bureau, s'accroupit pour être à la hauteur de la plume et l'observe d'un air circonspect. Des fois que le sortilège n'ait pas aussi bien marché qu'espéré... ou qu'elle ne fasse qu'une feinte avant de repartir de plus belle... mais non, elle demeure immobile et, après dix longues secondes d'observation silencieuse, Amanda se redresse.

 

-Bon, il faut croire que je ne sais pas encore enchanter à la perfection des objets, lance-t-elle avec un petit rire gêné. T'as vu tout ce qu'elle a écrit ? C'était des trucs... beurk. J'aurais jamais écrit ça, hein, ajoute-t-elle, comme si son camarade pouvait en douter.

 

Elle est bien trop sage pour ne serait-ce qu'imaginer écrire de telles choses !

 

-Sur quoi tu veux t'entraîner ? Moi, je vais essayer de lancer quelque chose qui ne dérapera pas autant... Miranda m'a montré un truc la dernière fois, c'est pas dangereux, c'est plutôt marrant.

 

Ceci dit, elle se concentre, prend une bonne inspiration pour chasser toutes les émotions suscitées par la plume folle et agite à nouveau sa baguette.

 

Alveolata !

 

 

La magie inonde le corps d'Amanda et traverse sa baguette. Une première bulle surgit et la jeune fille fait tous les efforts du monde pour ne pas lever sa concentration avant que l'entièreté du message ne s'affiche. Mais les bruits étouffés de pas qui passent devant la salle de cours sans s'y arrêter la perturbent. Et seulement trois bulles sur quatre commencent à flotter sous les yeux de Basil :

 

Merci t'es le

 

-Oh zut, je voulais dire t'es le meilleur ! Mais ça a quand même bien fonctionné et, t'as vu, pas de messages sexuel cette fois ! Je sais pas trop à quoi ça sert ce sort en vrai... je trouve juste ça marrant.

 

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Karl Mitch

Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau des Aurors - Niveau 2, Dimanche 25 Février 2125

Karl serait presque tenté d'entreprendre un gnagnagna face au fin sourire qui étire les lèvres de son ami et à sa remarque concernant la bûche de Noël manquée, remarque d'où se fait entendre une pointe de douce ironie. Voilà qui est cruel, qu'il dit. Le vieil homme sentit que son interlocuteur ne le prenait pas au sérieux alors qu'il ne lui viendrait jamais, au grand jamais, à l'esprit de ne pas être sérieux à propos d'une si bonne bûche de Noël !

Puis il remarqua l'air légèrement sceptique de l'Auror alors qu'il demandait pourquoi il ne lui en avait pas ramené une part. Karl eut un air outré à cette question, levant les bras comme si Kaelen avait posé la plus absurde des questions. 

 

-Deux mois, commença-t-il, tu as deux mois de retard ! J'allais quand même pas garder une bûche pendant deux mois ! Non mais écoute, tu te rattraperas au Noël prochain. 

 

Puis venait le moment tant attendu par Karl. La réponse. A la question qu'il se posait depuis tout ça temps. Depuis qu'il n'avait plus eu de nouvelles de Kaelen, ne sachant pas ce qu'il était advenu de leur opération kiwicot. Ne sachant pas à quel point il pouvait se gargariser d'en avoir fait partie et même plus : l'avoir initiée. Il n'avait, pour autant, pas attendu d'en savoir plus pour commencer à la raconter à qui voulait l'entendre -notamment le pauvre Lewis qui devait connaître l'aventure par coeur désormais.

Mais la réponse apportée par Kaelen fut un brin décevant. Il ne disait ni oui ni non. Il disait peut-être. Il semblait sincère. Il ne lui apportait pas réponse tranchée mais non parce qu'il ne le voulait pas, mais parce qu'il ne le pouvait pas. A croire qu'il ignorait lui-même les réelles raisons de sa promotion. Cette constatation radoucit le vieil homme qui se sentit un peu peiné pour son jeune ami : ne pas savoir si on doit son avancement à ses propres preuves ou un ensemble de facteurs externes sur lesquels on a aucun contrôle n'aide pas à se sentir légitime. 

Malgré la remarque de Kaelen accompagnée d'un sourire forcé, Karl perçut la lueur de doute qui traversa son regard. Il ne savait pas et se posait des questions. 

Puis l'atmosphère se détendit lorsque le jeune Auror reprit et concéda qu'il lui devait bien une tournée.

 

-Boh, commença Karl en agitant la main, ce n'est qu'un détail. 

 

Mais évidemment, qu'il lui devait une tournée !

 

-Tes supérieurs sont des cons, je le maintiens, reprit-il, en écho à une vieille discussion qu'ils avaient eue pendant laquelle Kaelen avait fait comprendre à Karl que sa hiérarchie était soupçonneuse quant aux réunions nocturnes qu'il organisait mensuellement à la Tête de Sanglier. Même pas foutus de te dire pourquoi t'as eu ta promotion ? Ca doit trop leur coûter de reconnaître que t'es compétent, c'est tout ! 

 

Il fit une pause, se calant dans son fauteuil. Puis il ajouta :

 

-Te fallait bien une histoire comme celle de la kiwicot pour leur en mettre plein la vue !

 

Une autre façon de dire : j'ai quand même un peu participé et de se faire mousser intérieurement. 

 

-En tout cas, si tu continues de te noyer sans cesse dans ta paperasse sans prendre le temps de relever la tête et venir boire un verre, tu vas finir par plus pouvoir remonter à la surface. Chef du bureau des Aurors ou pas. Alors hop, tu vas ranger des affaires et tu vas prendre un temps pour toi. Et payer cette tournée ! On n'a plus de bûche mais il doit bien rester de la tarte à la crème.

 

Tout en parlant, Karl désigna d'un geste le bureau de Kaelen et les parchemins qui s'y accumulaient. Son ton ne souffrait aucune contestation. Il savait ce que ça pouvait faire de se perdre dans son travail et ne jamais trouver le chemin vers la sortie. En ces années de vie, il en avait côtoyé, des gens. Dont certains s'étaient irrémédiablement perdus et ça avait été la croix et la bannière pour les retrouver. Il ne souhaitait pas ça à Kaelen. D'autant qu'à 30 ans, on a encore beaucoup de choses à vivre. C'était trop tôt pour ne plus revenir de la sphère professionnelle. 

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Serena Hallway

Médium 38 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Appartement de William Hallway, Samedi 09 Septembre 2124

Je penche légèrement la tête sur le côté, intriguée par le sourire qu'affiche mon interlocuteur après avoir regardé le buffet dont nous nous sommes quelque peu éloignés. Et, sans que je ne m'y attende, voilà qu'un plateau vient à nous, attiré par un sortilège bien placé. Le freinage semble assez brutal ; un rebond manque de faire s'écraser quelques petits fours au sol. Mais dans une grande dextérité, Kaelen parvient à les récupérer in-extremis. 

 

-Je constate que tu es plutôt habile, je remarque avec un sourire amusé au coin des lèvres. Mais t'as raison : ça nous évitera le trajet et nous permet en même temps de profiter pleinement de ce buffet !

 

Puis Kaelen reprend un air plus sérieux, rattrapant les fils de la conversation. 

Un petit four, une gorgée d'hydromel et j'écoute avec attention l'Auror qui déroule le fil de sa pensée. Et je me perds dans les miennes. Il a l'air d'un type presque un peu rigide, avec un goût prononcé pour le contrôle et une peur du chaos qu'il dit détester. Je peux comprendre cette envie d'avoir du contrôle. Ne pas aimer que les choses nous échappent. Finalement, c'est un peu ce que je fais tous les jours : manipuler pour mieux contrôler. A ma façon, j'aime aussi garder les choses en ordre comme je l'entends : entretenir les croyances des gens pour mieux tirer mon épingle du jeu. Mais finalement, est-ce réellement parce que j'aime ça ? Ou que j'en ai pris l'habitude et que je m'y retrouve notamment financièrement ?

Je laisse planer un silence après la dernière phrase de Kaelen.

Mes yeux fixent mon verre, le liquide à l'intérieur.

Il a l'air d'attendre une réponse de ma part. Un partage d'idées, de pensées, de réflexions. Un test ? Savoir si on se ressemble ou pas ?

 

-Je pense que t'as raison, je commence en relevant les yeux sur lui. Le contrôle n'est qu'une illusion. On ne contrôle absolument pas notre environnement et les gens qui s'y trouvent. Tout ce qu'on peut faire... c'est se contrôler soi. En espérant que ça impactera assez ce qu'il y a autour de nous pour que tout se déroule comme nous l'avions prévu.

 

Me persuader moi-même que je crois à ce que je vends, me mettre en condition que ce soit à travers mon attitude, mes mots, les objets que je ramène (encens, bougies...) pour espérer continuer à entretenir ces croyances chez ceux qui me sollicitent. Mais finalement, il suffirait que l'un d'eux soit devenu, entre temps, terriblement cartésien pour que tout s'effondre et que mon petit numéro de soi-disant médium ne fonctionne plus. Je n'ai aucun pouvoir là-dessus.

 

-Mais je peux comprendre que l'ordre et le contrôle soient plus rassurants que le désordre et le chaos. En règle générale, je n'aime pas beaucoup être déviée de mes plans initiaux lorsque je me lance, quel que soit le domaine. Ca... me perturbe quand tout ne se déroule pas comme je l'avais prévu. Bien sûr, j'ai une marge de tolérance. Je sais que rien ne se passe absolument comme on le prédit.

 

Je fais une pause et en profite pour boire une nouvelle gorgée avant de hausser les épaules.

 

-Mais puisque le contrôle sur le reste n'est qu'une illusion, j'ai appris à m'adapter.

 

C'est une nécessité absolue dans mon boulot. Je ne sais jamais d'avance sur qui je peux tomber et, quand on travaille avec l'humain, les plans bien définis à l'avance ne fonctionnent jamais. Il faut toujours les revoir, faire des circonvolutions pour en arriver là où on souhaite.

 

-Et toi, tu sais t'adapter ? Ou tu restes figé face à l'imprévu ? 

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Isaya Bergame

Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Chez Isaya, dans un appartement de Pré-au-lard, Dimanche 25 Mars 2125

Dans un soupir, Isaya regarde l'état de son appartement. C'est dimanche matin, dix heures. Les Trois Balais n'ouvriront pas avant la fin d'après-midi. Il faut bien une petite pause dominicale. Ce temps consacré à tout ce qu'on ne peut pas faire à d'autres moments de la semaine. Dans son cas : du rangement et gérer les affres de sa vie personnelle. Elle n'en peut plus de Rory et de sa mauvaise foi. Il prétend toujours avoir des choses plus urgentes à faire que de venir débarrasser les trois cartons comportant ses affaires qui traînent encore chez Isaya. Des choses urgentes, lui ?! Que pourrait-il avoir d'urgent ? C'est un écrivain raté qui passe son temps enfermé dans son bureau à rédiger ce qu'il pense être son futur best-seller. Mais qu'il auto-publiera à nouveau parce que personne ne voudra de son manuscrit. Il n'a absolument rien d'urgent mais, pour une raison qui échappe à Isaya, il ne tient pas plus que ça à débarrasser ses cartons.

Elle lui a rédigé des lettres. Elle est même passée le voir. Il a toujours trouvé le moyen d'esquiver, se louvoyer.

Dernièrement, elle en a eu marre.

Voilà plus de quatre ans qu'ils ont parlé séparation, divorce. Sans que rien ne soit vraiment acté, si ce n'est qu'ils ne se voient plus, qu'ils ne partagent plus de quotidien ou d'activité et qu'ils ne couchent plus ensemble. Mais administrativement, c'est pareil. Et ces foutus cartons... qui lui rappellent sans cesse qu'il est encore là, d'une certaine façon. Qu'est-ce que ça l'agace !

Alors elle a employé les grands moyens : elle a envoyé une beuglante. Pour lui tirer les oreilles et pouvoir crier tout ce qu'elle a envie de lui crier depuis tout ce temps. A priori, ça a fait effet. Car par retour de courrier, il lui a indiqué qu'il passerait ce dimanche 25 mars vers onze heures pour récupérer ses cartons.

 

Isaya est donc plantée au milieu de son salon. Elle a déplacé les cartons dans l'entrée, histoire de ne pas donner à Rory de prétextes pour s’installer dans le canapé comme au bon vieux temps et de ne plus en décoller. 

Elle se dit qu'elle va profiter de l'heure qui lui reste pour faire son rangement hebdomadaire. L'avantage d'être une sorcière, c'est que c'est vachement plus rapide que pour les Moldus. Pour peu que le sortilège soit réussi, bien évidemment.

Brandissant sa baguette, elle se concentre une seconde et, d'un geste souple du poignet, lance son sortilège : Failamalle !

 

A croire que les soucis causés par ces cartons et, surtout, ce foutu Rory prennent trop de place dans son esprit. Elle n'arrive pas à se concentrer alors que le sortilège n'est vraiment pas compliqué. Dans un soupir, elle constate que sa baguette reste muette. Elle a envie de s'asseoir dans le canapé et c'est ce qu'elle fait. Le bazar reste là. Et alors ? Elle vit seule, personne ne viendra le critiquer. Elle pourrait le laisser comme ça, après tout. Pourquoi pas. 

Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.

 

Il est presque onze heures trente lorsque Rory frappe à la porte.

Isaya a un soupir agacé : il ne sait pas être à l'heure celui-là !

 

-T'es en retard, lance-t-elle en guise de bonjour. Tes cartons sont là, ajoute-t-elle avant qu'il n'ait pu dire un mot.

 

L'homme paraît surpris par cet accueil des moins chaleureux et cette agressivité. 

 

-Eh, du calme, tente-t-il.

-Tes cartons, répète Isaya en lui pointant les objets du doigts. Récupère-les. 

 

Comprenant, au regard sombre que lui lance son ex qu'il n'y a pas matière à discuter, il s'occupe de faire léviter les cartons. Il s'attendait à ce qu'elle lui propose un verre, un café, quelque chose. Mais non. Et apparemment, elle ne semble pas décidée à lui laisser l'occasion de tenter quoi que ce soit non plus.

Isaya et Rory ne s'entendent plus depuis plusieurs années. Isaya dit s'ennuyer avec lui et il ne supporte plus ses reproches et le regard sceptique qu'elle porte à sa future carrière d'écrivain à succès. Il n'y a clairement plus d'amour entre eux et plus rien de les réunit. Pourtant, Rory ne veut pas lâcher. Comme si laisser partir ce premier amour c'était se retrouver sans rien. Une peur de la solitude avérée ? Ou une simple histoire de possession ? Isaya n'en sait rien et elle s'en fiche. Elle sait parfaitement ce qu'elle veut, elle. Le reste, c'est à lui de voir avec lui-même. C'est tout.

Alors qu'elle s'apprête à refermer la porte, elle lance par entrebâillement :

 

-Et fais quelque chose pour les papiers du divorce, bon sang ! 

 

Sur ce, elle claque la porte.

Par Merlin. Plus de quatre ans. Et il n'a toujours pas daigné signer quoi que ce soit pour le divorce ! Combien de temps encore va-t-il lui mettre des bâtons dans les roues ? Elle a été gentille, patiente, compréhensive -c'est dur pour lui, il a besoin de temps pour réaliser, pour accepter.

Mais quatre ans, quand même !

Elle est arrivée au bout de sa très grande patience et sa très grande gentillesse.

Elle se promet intérieurement que si rien n'a bougé d'ici deux semaines, elle enverra une nouvelle beuglante. Apparemment, ce mode de communication fonctionne.

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Serena Hallway

Médium 38 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Appartement de William Hallway, Samedi 09 Septembre 2124

Kaelen semble du même avis que moi concernant l'indéniable plus-value des petits-fours. Il faut avouer qu'un bon buffet bien garni, c'est toujours un argument supplémentaire pour faire pencher la balance en faveur du "oui, je viendrai"

Je reprends un deuxième encas tandis que mon interlocuteur, après une courte pause, dit se débrouiller en cuisine. Je ne peux m'empêcher de hausser un sourcil, l'air interrogateur, lorsqu'il affirme préférer savoir ce qu'il mange. Dans l'absolu, il n'a pas tort. En cuisinant soi-même, on est maître de ses ingrédients et condiments et on met tout ce qu'on aime dans la quantité qu'on estime raisonnable (ou, parfois, pas du tout raisonnable diététiquement parlant  mais tout à fait raccord avec nos envies du moment). 

Mon sourcil s'abaisse lorsqu'il enchaîne sur la question du contrôle. C'est effectivement ce que je pensais : rester maître de ses ingrédients et garder le contrôle sur ce qu'on ingère. 

Puis je le vois reporter son attention sur moi, une étincelle de curiosité au fond du regard. Je prends un temps de réflexion avant de répondre à sa question. 

 

-Tu vois ta relation amoureuse un peu compliquée, entre amour et haine où un jour tout va pour le mieux et le lendemain tout explose ? Où t'as l'impression de tout faire pour que ça fonctionne sans que ce soit réciproque ? Ben c'est un peu ça. Quand c'est le jour des pâtes, tout va bien ! Par contre sur le reste... disons que si je t'invitais, je t'inviterais davantage au resto que chez moi.

 

Je regarde un instant ma coupe désormais vide que j'ai posée sur un coin du buffet. Mes yeux errent le long de la table jusqu'à apercevoir une bouteille entamée qui n'attendait que moi. En quelques pas, je m'en saisis et en verse une rasade dans ma coupe avant de la lever devant les yeux de Kaelen, l'air de dire "tu en veux ?"

 

-Mais c'est vrai que c'est un certain budget mensuel, je reprends, en haussant légèrement les épaules. Je me débrouille quand même. Et toi, d'où te vient cette nécessité de garder le contrôle sur les choses ? C'est pour ça que tu es devenu Auror ?

 

A mon sens, le métier d'Auror plus que n'importe lequel permet de garder un contrôle à la fois sur soi -on y est bien obligé- mais aussi sur son environnement et son contexte. On fait tout pour que les choses autour de soi finissent par se plier à la loi implacable de l'ordre établi et, justement, la mission des Aurors c'est ça : le contrôle sur ce qui pourrait perturber la bonne paix sociale. 

Message publié Vendredi 14 Mars 2025 à 18:44

Coucou !

 

Voilà quelques semaines que j'ai remis le pied à l'étrier du RP. Et (ça ne va pas du tout) je n'ai pas un mois de retard sur mes réponses ! (les anciens sauront que j'étais très coutumière du retard)

Serait-ce donc que je n'ai pas assez de RPs à mon actif ? Aucune idée. 

Dans l'doute, j'ouvre ce sujet.

 

Il est possible qu'on soit déjà en train de RP ensemble et que vous en vouliez plus, ou avec d'autres persos, les combinaisons sont multiples. Ou qu'on ne se connaisse pas ou peu et que vous souhaitiez tenter l'aventure. Ou qu'on se connaisse un peu plus mais qu'on n'ait toujours rien lancé in-RP.

Bref, qui que vous soyez, si vous voulez qu'on mêle nos mots, je suis dispo pour en parler !

 

Vous pouvez jeter votre dévolu sur le vieux et ronchon Karl Mitch, propriétaire de la Tête de Sanglier.

Ou la douce et compatissante Isaya, gérante de son état aux Trois Balais.

Ou encore la timide et discrète Amanda, petite Poufsouffle de 3ème année.

Et si tout ça ne vous inspire pas, il y a toujours Serena, fervente amatrice de tavernes et restaurants en tout genre, fausse médium qui arnaque les Moldus.

 

N'hésitez pas à me contacter sur discord si vous le souhaitez, je ne mords pas (vous me trouverez sous le nom d'Hippokoko) ❤️

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, près de l'entrée de la salle commune des Poufsouffles, Mardi 05 Septembre 2124

Amanda se senti gênée de son échec mais le concierge ne lui en tient pas rigueur, prenant plutôt la voie de la pédagogie. Elle le regarde exécuter au ralenti le geste attendu pour que le sortilège réussisse. Elle se concentre pour retenir la façon dont Horace a agité sa baguette et hoche la tête, prête à retenter avec les bons conseils de son aîné. Ce dernier lui laisse derrière quelques chiffons à ensorceler tandis qu'il s'occupe de l'autre moitié.

 

La jeune fille le regarde s'éloigner et réussir son sort avec une telle aisance... elle se demande si, lorsqu'elle aura son âge -sera vieille comme lui- elle aura autant de facilité dans ces petits sortilèges du quotidien qui, elle doit bien l'avouer, facilitent beaucoup de choses. Pendant un instant, elle songe à sa mère et Philippe. S'ils pouvaient avoir des appareils de ménage enchantés... qui font tout tous seuls... ils seraient très contents, elle en est sûre. Ils pourraient faire autre chose qu'entretenir la maisonnée. Et puis un sortilège pour ranger, un autre pour transporter la vaisselle de la salle à manger jusqu'à la cuisine, un autre pour tout nettoyer en un clin d'oeil... Lorsqu'elle a appris être une sorcière, elle ne pensait pas forcément à ces facilités du quotidien. Mais finalement, il y a beaucoup de sorts utilitaires qui, certes, ne font pas trop héroïques mais sont tellement pratiques !

 

Elle sort de ses pensées en constatant que l'armée de chiffons s'est mise en branle et s'occupe désormais d'astiquer les tableaux, lesquels rouspètent un peu. A croire qu'ils ont toujours quelque chose à redire ! 

Elle reporte son attention sur ses propres chiffons et retente l'aventure.

 

Anima Onnat !

 

A nouveau, rien ne se produit à part un pschiiit sans conséquence. Et les chiffons demeurent inertes. Amanda regarde son poignet, se demande si elle a refait la même erreur que précédemment malgré la démonstration du concierge. Elle est persuadée avoir refait le mouvement qu'il lui a montré mais force est de constater qu'elle n'y arrive toujours pas. Alors elle tend les chiffons à Horace :

 

-Je crois que ce sort n'est pas de mon niveau pour le moment. Je vous les donne.

Mais en tout cas, vous avez réussi à bien tout nettoyer.  C'est quand même pas facile votre travail. Vous avez beaucoup de choses à gérer...

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle de cours vide, Lundi 05 Mars 2125

Amanda n'en revient pas elle-même : un phénix ! Elle vient de créer un phénix ! Alors évidemment, c'en est pas un réellement. Il en a l'aspect, malgré sa taille plus petite que celles des véritables volatiles. Mais il n'en détient aucunement les pouvoirs. Il reste, à l'origine, une fiole de potion. N'empêche, elle trouve ça drôlement classe. Basil aussi. Il dit même être jaloux. Amanda ne sait pas quoi répondre. Elle n'a jamais eu la prétention ni même l'ambition de susciter de quelconques jalousies. Elle a toujours fait son petit bonhomme de chemin, dans les vastes vagues des gens médiocres -autrement dit : moyens, banals.

Mais là...

Il faut avouer qu'elle est fière. Terriblement fière. Elle pourra se coucher tranquille ce soir, qu'importe les résultats de ses futurs sortilèges. Elle peut bien échouer vingt fois par la suite, elle aura quand même réussi à faire apparaître un oiseau majestueux à l'aspect de phénix !

 

N'étant pas du genre à se vanter et détestant attirer l'attention sur ce genre de réussite, préférant garder sa fierté et sa joie pour elle et à la limite quelques proches, elle reporte son attention sur Basil. Non pas qu'elle ne veuille pas partager ce moment de réussite avec lui. Mais elle a entendu qu'il était un peu jaloux et ne veut pas qu'il le soit. Alors elle espère qu'il fera un bon sortilège qui le contentera tout autant que celui qu'elle vient de réussir. 

Elle esquisse un grand sourire lorsque, devant la boîte cabossée, il annonce tenter un Lapifors. 

Les yeux grands ouverts, elle le regarde exécuter son geste et sa formule. Bientôt, l'objet se transforme en un lapin ébouriffé qu'elle trouve trop mignon et attendrissant. Il a l'air surpris d'être là et, sans plus attendre, va se blottir dans un coin du bureau.

 

-Il est trop adorable ! s'exclame-t-elle. Franchement, on dirait pas que c'était une vieille boîte cabossée.

 

Comme s'il comprenait ce qu'elle disait, l'animal redresse subitement la tête, l'air de dire comment ça, je suis une vieille boîte cabossée ?!

 

-Tu veux qu'on continue sur le thème des animaux ?

 

Prenant une profonde inspiration, Amanda brandit à nouveau sa baguette en direction de la plume qui, plus tôt, leur en a fait voir des vertes et des pas mûres.

Rongifors !

 

Amanda se concentre comme elle peut. Son sortilège atteint la plume qui commence à se métamorphoser. Elle prend du volume, une queue commence à apparaître ainsi que quelques poils. Mais sa concentration ne doit pas être à la hauteur car la métamorphose ne va pas jusqu'au bout : bientôt, les poils disparaissent et la plume redevient plume. Si ce n'est cet petit appendice qui demeure, preuve d'un début de queue de rongeur.

 

-Aha, on peut pas réussir à chaque fois ! lance Amanda, d'un rire un peu gêné. Je crois que cette foutue plume n'a plus envie qu'on l'ensorcelle.

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Karl Mitch

Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

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Rues de Pré-au-lard, Jeudi 07 Décembre 2124

Karl afficha une moue mécontente de lui-même : certes, son sortilège avait fonctionné mais pas à la hauteur de ses attentes. Car son adversaire qui venait de se faire soulever du sol par des racines surgies du sol parvint à conserver ses bras libres de toute entrave et cela lui suffit pour qu'il ne vise Kaelen d'un sortilège. Heureusement, il ne semblait pas aussi doué que ça et, si son sortilège atteignit sa cible, il ne se révéla pas assez puissant pour clouer l'Auror sur place.

Le vieil homme constata avec plaisir que son coéquipier, en bon agent entraîné qu'il était, n'avait pas perdu de temps pour viser leur deuxième adversaire. Le sortilège fit mouche et se révéla particulièrement efficace. Le cri de l'homme déchira l'atmosphère poussiéreuse de la pièce et il tomba à genoux, pâle, tremblant, incapable de se reprendre.

 

-Espèce de... commença le sorcier que maîtrisait Karl mais ses mots se perdirent dans sa gorge lorsque le vieil homme, d'un mouvement de baguette, parvint à resserrer davantage l'étreinte des racines.

 

Puis, souhaitant jouer sur l'effet de surprise, Karl leva d'un seul coup l'effet de son sortilège, entraînant la chute de son adversaire qui ne s'y attendait pas. Sans demander son reste, le tavernier visa le corps échoué au sol et prononça un Metalo scencio.

Il n'était pas question d'éliminer qui que ce soit. Il fallait les arrêter mais les garder en état de parler et répondre à quelques questions. Il était bien possible que ces deux types ne soient que des rouages d'une machine bien plus grande. Il leur fallait en savoir plus. 

 

Alors que l'homme commençait à reprendre ses esprits, le sort de Karl jaillit et fit mouche. Il se retrouva immobilisé sous le filet de métal. Ses yeux lançaient des éclairs mais il n'était pas prêt de pouvoir se libérer. Cependant, il fit une action à laquelle Karl ne s'attendait pas : profitant de quelques centimètres de jeu laissé par le filet, il dirigea sa baguette, toujours en main, vers lui-même. Instantanément, le filet se resserra, mordant sa chair au passage. Mais il eut le temps de lancer un simple sortilège ne lui demandant que peu de concentration et d'énergie : #sonorus, prononça-t-il d'une voix rauque avant de se mettre à hurler :

 

-Alerte intrusion !

 

Aussitôt, sur les étages supérieurs, des bruits de pas se firent entendre, lourds et pressés. Il y avait clairement encore au moins une personne, celle que, se souvint subitement Karl, Kaelen avait détectée comme faisant des allers-retours dans un espace restreint. 

 

_______________________________

Lancer de dé 6, pour définir la prochaine action de l'homme, à ne prendre en compte qu'en cas d'échec ou d'échec critique du sortilège de Karl :

 

1-4 : il se concentre sur Karl

5 : il porte secours à son compagnon tétanisé

6 : il reporte son attention sur Kaelen qui a durement porté atteinte à son compagnon

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Echange d'un regard complice : Amanda est heureuse d'être en binôme avec Basil. Elle aime bien Basil. Il est gentil avec elle et encourageant. Et puis ils ne se moquent jamais l'un de l'autre en cas d'échec. Qualité tout à fait honorable lorsque la Poufsouffle se retrouve soudainement avec une corne ayant poussé au milieu du front, en lieu et place des branchies attendues. Elle reste interdite, comme si elle ne réalisait pas tout à fait ce qui vient de se produire. Elle cligne des yeux, regarde Basil qui l'observe avec de grands yeux, bafouille avant de se tourner vers le professeur Pope.

Amanda ne panique pas mais touche du bout des doigts la corne qui vient de lui pousser dessus. Elle se sent comme étrangère à son propre corps, un peu sonnée de cet échec trébuchant auquel elle ne s'attendait pas. Elle se dit simplement qu'elle doit avoir une drôle de tête avec cet excroissance anormale.

 

Heureusement, l'intervention du professeur ne se fait pas attendre. Bientôt, le front d'Amanda retrouve son apparence ordinaire. Et Pope avertit de la suite, qui demandera des métamorphoses plus profondes. Il n'y a pas de blâme mais la jeune fille se sent mal pour son ami. Alors elle lui glisse dans un murmure :

 

-T'inquiète pas, tu vas assurer la prochaine fois !

 

Puis elle sort à son tour sa baguette. Basil ayant loupé sa première tentative, c'est à elle de s'y frotter. Et elle prie intérieurement pour que ça réussisse.

Branchia Ventosa !

 

La Poufsouffle a un peu de mal à canaliser la magie et lancer son sort. Mais fort heureusement, celui-ci octroie un résultat satisfaisant : ce n'est sans doute pas la métamorphose la mieux réussie, mais au moins, Basil a des branchies. Prêt pour affronter le bassin !

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Avec soulagement, Amanda constate que son sort fonctionne. Les branchies ne semblent pas les plus abouties qui puissent exister, mais elle espère qu'elles feront le taff. Elle regarde Basil retirer sa cape et s'approcher du bassin dans lequel il s'immerge. La jeune fille serre un peu les dents, soucieuse de ne pas lâcher sa concentration. Elle espère vraiment que les branchies en sont des assez correctes pour qu'il ne manque pas de se noyer.

Et

C'est parti.

Le rouge-et-or est parti.

Avalé par l'eau. Enrobé d'un linceul aquatique.

Amanda voit sa silhouette qui se meut, faisant frémir son environnement en douces ondes. Il avance. Mouvement après mouvement. Il avance. Une brasse simple mais juste. On ne lui demande pas du spectacle ou de grands numéros. Seulement d'avancer. Jusqu'au bout.

Et à elle, on lui demande de maintenir le sort. Il en va la survie de son ami ! C'est ce qu'elle se dit pour se motiver. Même si elle sait très bien que le professeur est là, veillant au grain. 

 

Elle se force à inspirer, se rendant soudainement compte que l'exercice lui a fait retenir sa respiration.

Elle souffle.

Fronce les sourcils. Serre les lèvres. Arbore cet air de suprême concentration qui, elle l'espère, donnera ses fruits. Elle n'a pas le droit de lâcher Basil alors qu'il a si bien avancé ! Elle ne pensait pas qu'il se débrouillerait si bien, à dire vrai. En même temps, elle n'a jamais eu l'occasion de le voir évoluer tel un poisson dans l'eau -littéralement. Ce n'est pas tous les jours qu'on se dit tiens, et si on tentait une nage au fond d'un bassin avec des branchies ?

Si elle ne devait pas maintenir le sortilège en se concentrant, sans doute qu'Amanda aurait applaudi l'effort de son ami. Même s'il ne l'aurait pas entendu, pour sûr. Mais c'est sa façon à elle d'être soutenante. Encourageante. Et Basil ne se moque jamais d'elle lorsqu'elle fait ça. C'est pour ça qu'elle aime bien s'entraîner avec lui.

Encore une respiration.

Basil est encore une fois un peu plus loin qu'avant.

Et Amanda reste crispée sur sa baguette. Concentrée...

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Les efforts paient car Amanda parvient à rester assez concentrée pour maintenir le sortilège. Et la silhouette de Basil continue de s'éloigner. Un vrai petit poisson. Ca la rassure de voir qu'il ne coule pas et qu'il semble toujours aussi bien respirer sous l'eau.

Puis, avec un immense contentement au fond des prunelles, elle constate que le rouge-et-or a atteint le bord de bassin. Elle affiche un large sourire alors qu'il s'extrait de son milieu aquatique. Relâchant sa concentration par la même occasion, la jeune fille lève le sortilège, faisant disparaître les branchies et permettant à Basil se retrouver ses fonctions respiratoires naturelles. 

Elle lui adresse de grands signes de main alors qu'il revient vers elle.

 

-Ouah t'as trop bien nagé ! s'exclame-t-elle alors qu'il est à portée de voix. On aurait dit que t'as fait ça toute ta vie !

 

Bon, elle exagère peut-être. Un peu. Mais elle est fière qu'il ait réussi. Et qu'elle même ait su maintenir le sortilège assez longtemps pour lui permettre cette traversée. Ca n'a pas été de tout repos, il faut bien l'avouer. Elle n'est pas habituée aux sortilèges qui demandent de la concentration. 

Elle jette un rapide coup d'oeil aux deux autres terrains, se rappelant ce que le professeur Pope a dit à Basil tout en lui retirant sa corne de narval. Des métamorphoses encore plus profondes pour la suite ? Ca promet... ils vont finir lessivés à la fin de la matinée ! 

Rangeant sa baguette dans sa poche de sa cape et retirant cette même cape, Amanda reprend :

 

-Tu retentes le sortilège ? Et t'inquiète pas, ajoute-t-elle, si jamais y'a encore une corne, je t'en voudrai pas.

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Amanda Howcraft

14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Amanda se sent fière et gargarisée lorsque Basil annonce qu'ils forment une bonne équipe. C'est aussi ce qu'elle se disait lorsqu'ils se sont entraînés ensemble -et qu'ils ont un peu foutu le boxon dans le bureau de Pope. Entre leurs réussites et leurs échecs, ils parviennent toujours à garder le cap et s'encourager l'un l'autre.

Elle étire un peu ses bras, fait quelques moulinets telles une athlète prête à démarrer.

Elle hoche vigoureusement la tête lorsque le rouge-et-or lui demande si elle est prête. Elle prête à en découdre avec le bassin, oui ! 

 

Alors que Basil cherche son regard, elle accroche ses prunelles et fait un nouvel hochement de tête : tu vas y arriver.

La formule est lancée au vent, la magie s'insuffle doucement. Amanda a l'impression de sentir quelque chose se former sous sa peau mais... la sensation disparaît bien vite. Elle tâte son cou, tentant de comprendre ce qu'il vient de se passer. Rien. A priori, le sortilège n'était pas assez puissant pour lui octroyer de réelles branchies.

 

-Au moins, dit-elle en guise d'encouragement, il n'y a pas eu de corne cette fois ! Allez, t'inquiète, je sais que tu vas y arriver !

 

Elle fait son air sérieux. Elle y croit ! Dur comme fer !

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Serena Hallway

Médium 38 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Alentours de Pré-Au-Lard, Samedi 20 Janvier 2125

J'entends le garçon s'adresser à nouveau au serpent. Une sorte de sifflement mystérieux aux oreilles profanes. Mais parfaitement compréhensible pour le reptile qui, peut-être, répond en retour. J'avoue être méfiante. A priori, un serpent comme n'importe quel animal n'est pas méchant de nature. Il ne faut juste pas l'embêter ou le menacer. Mais... sait-on jamais. 

Le garçon hoche la tête alors que son attention est concentrée sur l'animal. Comme une réponse muette à des paroles que je n'ai pas comprises. Puis, dans un anglais parfaitement entendable, il me dit de ne pas avoir peur, qu'il ne veut de mal à personne. La tension qui irradiait mon poing se relâche légèrement. J'ai envie de croire le garçon. Je ne pense pas qu'il me mène en bateau et doit en savoir bien plus que moi sur le sujet serpents, vu comment il leur parle. Pour autant, je ne me détend pas complètement, toujours un peu méfiante. C'est comme avec certains êtres humains : il peuvent sembler doux et inoffensifs mais une simple parole de travers et ils peuvent vous sauter au cou. Non pour vous embrasser mais plutôt vous mordre au sang. Parole métaphorique, bien sûr. Quoique...

 

Je regarde le garçon qui me regarde en retour.

Il a l'air posé. Sûr de lui. Sentiment de sécurité.

Raison de plus pour vouloir le croire et me persuader qu'il ne me mène pas en bateau. 

Je hoche doucement la tête en silence lorsqu'il reprend la parole. Il n'a pas tort, le petit. La peur fait faire bien des choses, qu'on regrette parfois. Je n'avais pas l'intention de faire quoi que ce soit. Me suis seulement senti la responsabilité en tant qu'adulte de m'assurer que le gosse aille bien. D'où vient cette nécessité que nous ressentons de nous mêler de la vie des autres ? Je ne le fais généralement pas, laissant les gens à leurs propres soucis, joies et peines. Mais lorsqu'il s'agit d'un jeune... une sorte de responsabilité collective de s'assurer que le futur est assuré et que les jeunes générations survivront. Ca doit être un genre d'instinct primaire. Pour la prolifération de l'espace, ce genre de truc. 

 

Je hausse un sourcil à sa question. N'est-il donc pas au courant de son don ? N'a-t-il jamais réalisé qu'autour de lui, peu voire aucune personne ne partage ces dialogues reptiliens ?

Mon regard se détache du garçon et reviennent sur le serpent, désormais lové et semblant dormir. A croire que le gosse -quoi qu'il ait pu dire- a réussi à le rassurer quant à mes intentions.

 

-Tu ne connais personne d'autre comme toi ? je demande doucement, reportant mon attention sur le jeune.

 

Je sous-entend une famille, un parent, un frère, une soeur. Ce don est transmissible de génération en génération. On ne l'apprend pas. Il est inné. On l'a ou on ne l'a pas. N'y a-t-il donc personne autour de cet enfant pour lui apprendre à le maîtriser et lui expliquer en quoi il consiste ?

 

-Certaines personnes ont... une capacité spéciale, un don, je reprends, cherchant comment exposer les choses. Elles comprennent les serpents. Et peuvent leur parler. Ce don est très rare. Il ne s'apprend pas. Certaines familles sont connues pour le détenir. C'est... génétique, je dirais.

 

Je ne sais pas trop comment expliquer. Je me sens si étrangère à ce monde. Je ne peux pas parler d'expérience. Je ne connais que la théorie. Je n'ai jamais fréquenté de Fourchelangues. 

 

-Dans ta famille, personne ne t'en a jamais parlé ?

 

Un regard doux. 

Une question : quelles relations ce jeune a-t-il avec sa famille pour ne pas connaître son héritage si particulier ?

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Isaya Bergame

Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle principale des Trois Balais, Samedi 03 Mars 2125

Isaya esquisse un léger sourire avec un hochement de tête lorsqu'Edwin arrête son choix sur l'hydromel. Son souhait premier. Avant que le whisky ne vienne envahir l'espace et les narines. 

Elle verse en silence le liquide alcoolisé dans le verre et pousse ce dernier vers le professeur de métamorphose.

Elle a l'impression qu'il exerce à Poudlard depuis une éternité. Parce que sa propre scolarité remonte à une éternité. Elle était... en quatrième année lorsque Pope est arrivé. Ou troisième ? Elle ne sait plus bien. Elle n'a jamais été particulièrement douée en métamorphose ni particulièrement intéressée par la chose. Elle n'était pas une cancre. Mais était loin de l'excellence. Et s'en fichait un peu, à dire vrai. Le prédécesseur de Pope aussi. Les choses avaient un peu changé lorsqu'Edwin était arrivé. Juste mais bienveillant. Il n'était pas du genre à mentir faisant croire à un élève médiocre -au sens moyen- qu'il était particulièrement doué. Mais avait ce petit truc qui avait su raccrocher Isaya à la métamorphose. Peut-être une forme d'attention pour tous ses élèves ? Une attention silencieuse qui vous fait vous sentir considéré, même si vous n'êtes pas la crème de la crème. Qui détonait avec la semi-indifférence de son prédécesseur qui, selon Isaya, se préoccupait bien plus des têtes de classe, les aidant particulièrement à progresser tout en laissant derrière ceux qui patinaient. On ne va pas se mentir : ce n'est pas un conte de fée. Isaya n'est pas devenue excellente du jour au lendemain en métamorphose. Elle est toujours restée moyenne. Mais, au moins, s'est-elle un peu plus mobilisée en la matière.

 

Edwin confirme qu'il est toujours à Poudlard. Dans un sens, Isaya s'en doutait. Elle n'arrive pas à l'imaginer ailleurs qu'à Poudlard. Et, comme il le dit, il ne s'en lasse pas. Elle l'a souvent vu comme un passionné dans son domaine. Il a l'air d'aimer transmettre. Le rôle de professeur lui va bien, se dit-elle. 

Alors qu'il parle, elle décide de se servir, à elle aussi, un verre d'hydromel. Fini le whisky pour aujourd'hui !

Puis la question de Pope la perturbe. Elle ne s'y attendait pas. Lasse ?

 

-Non, ça va, j'aime bien mon travail ici, c'est toujours plein de vie, de...

 

Elle s'interrompt.

Regarde le professeur.

Il la regarde en retour. Calme. Patient. Comme à son habitude. Une sorte de vieux sage qui a tout son temps. 

Et elle sent. Qu'il ne parle pas des Trois Balais. Ou, en tout cas, pas que.

Une question générale, lancée dans le vent.

Est-ce qu'on se lasse de sa vie en général ? Sa vie dans toutes ses dimensions ? Est-ce qu'elle a un jour souhaité changer tout cela par fatigue ?

 

-En fait, reprend-elle lentement, je ne sais pas... Ma vie actuelle n'est peut-être pas celle dont j'avais rêvé quand j'étais à Poudlard...

 

Elle se demande comment elle se voyait, du haut de son adolescence. Elle ne parvient pas à s'en rappeler. Se voyait-elle gérer un bar ? Sans doute pas. Encore moins les Trois Balais, ce bar mythique où se retrouvent tous les étudiants. Sans doute qu'elle se voyait avec Rory jusqu'à la fin de ses jours. Amour d'adolescence, qui a grandi et s'est empâté des tourments d'adultes. 

 

-Mais je pense que je n'ai pas à me plaindre.

 

Elle a conscience qu'elle louvoie. Qu'elle esquive.

La vérité, c'est qu'elle ne sait pas comment répondre à Edwin. La question l'a prise au dépourvue, elle n'y a jamais réfléchi. Il lui arrive d'être lasse. Mais peut-elle dire qu'elle l'est de l'ensemble de sa vie actuelle ?

Alors, en attendant de trouver la réponse -sa réponse- elle temporise. En renvoyant une question.

 

-Et vous, pourquoi ces doutes quant à la métamorphose aujourd'hui ? Doutez-vous de l'intérêt de la matière de vous enseignez ?