Coucou !
Moi j'veux bien un petit RP !
J'ai pensé à un lien Amanda - Lesley. Amanda est étudiante Pouffy en 3ème année. Le SACM pourrait être une matière qu'elle apprécie beaucoup. Pourquoi pas tisser quelque chose à partir de ça ?
Coucou !
Moi j'veux bien un petit RP !
J'ai pensé à un lien Amanda - Lesley. Amanda est étudiante Pouffy en 3ème année. Le SACM pourrait être une matière qu'elle apprécie beaucoup. Pourquoi pas tisser quelque chose à partir de ça ?
Moi je prends les bisous ! De près, de loin, comme tu veux et puis le COVID... si c'est comme la première (et dernière fois) que je l'ai eu, ça me donnera surtout une bonne excuse pour pas aller au boulot et me traîner au lit. Et avoir un bon garde-malade, avec un peu de chance (on chouchoute toujours les malades).
Bon, par où commencer ?
Gabriel c'est une rencontre... à laquelle je ne m'attendais pas.
En même temps, à l'époque radieuse d'HP2005 où nous nous sommes connus (en gros entre 2016-2018) les personnes dont j'étais la plus proche ne pouvaient pas supporter Gabriel, allez savoir pourquoi. Je n'avais donc pas que de bons échos mais, voyez, moi j'suis comme ça, je ne me fais jamais une idée arrêtée sur une personne sans la connaître personnellement (à quelques exceptions près... attention, point Godwin, je n'ai pas connu les grands généraux nazis mais je m'en fais quand même une sacrée idée dont je ne démordrais pas).
Bref, j'ai quand même rudement bien fait de ne pas m'arrêter aux on-dit de mes liens proches de l'époque.
Parce que Gabriel, ça a été une très belle rencontre. RPGiquement, on a créé un lien chouette avec nos persos avant que le forum ne cesse toute activité. HRPGiquement évidemment pour tout ce que les gens qui nous connaissent IRL savent.
Gabriel c'est quelqu'un qui fait des blagues parfois pourries mais dont il est très fier.
Qui s'ambiance sur du Céline Dion qu'il aime mettre à fond la caisse dans le véhicule au grand dam de ses collègues.
Qui aime la chanson française et fait attention aux textes.
Qui est passionné d'univers geek et de pop culture.
Qui aime manger et puis : "le gras, c'est la vie".
Qui peut te sortir à chaque instant une citation de Kaamelott, Reflets d'Acide ou Naheulbeuk. Et des fois, quand t'as pas la ref, tu te demandes ce qu'il raconte.
C'est aussi un MJ qui fait des séances de JDR sur table, qui se désespère quand son équipe est trop bras cassés pour réussir quoi que ce soit et hallucine lorsqu'il a passé plusieurs semaines (mois ?) à écrire un scénario tout ça pour qu'un membre se fasse zigouiller dès la première séance (mais en même temps, on n'a pas tous de la chance aux dés, les échecs critiques, ça nous colle parfois à la peau).
Quatre ans après notre réelle première discussion, on parvient à finir les phrases de l'autre et il se trouve qu'on partage le même humour pourri parce qu'on finit aussi les blagues de l'autre.
Mise à part tout ça, j'aime bien son vava (généré par ChatGPT, il paraît).
Il a vraiment à coeur que ce forum fonctionne et y donne tout son être, toute son âme (il se murmure qu'il aurait pactisé avec Satan mais bon, information non vérifiée).
Il dit souvent qu'il ne vous aime pas mais il n'en pense rien.
Je vais m'arrêter là parce que je pourrais écrire encore longtemps. Y'a plein de trucs à dire quand on connaît l'animal. Je vous laisserais le découvrir par vous-même si ce n'est pas déjà le cas.
J'offre un plaid tout chaud tout doux en prévision de l'hiver qui approche pour le prochain <3
Coucou !
Si tu veux de moi, je veux bien qu'on se lance dans un p'tit RP !
J'ai un personnage (Amanda) qui est élève à Poudlard, du même âge qu'Athénaïs.
Si tu préfères qu'elle rencontre des adultes, il y a Karl, le propriétaire de la Tête de Sanglier, Isaya, la gérante des 3B. Ou Serena (mais je vois un peu moins dans quelles conditions elle pourrait rencontrer Athénaïs).
Dis-moi ce qui te fait envie !
On peut en discuter sur discord (pseudo : Hippokoko ou Kohane sur le serveur du forum) :)
A bientôt !
Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Il était vingt-deux heures trente passées. Karl était derrière son comptoir, les bras tendus devant lui, jambes en arrière, en train de faire ses étirements. Dans la taverne, il n'y avait plus grand-monde.
Lewis, le jeune employé de vingt-cinq ans, apportait ce qui serait sans doute les derniers verres de la soirée. Un groupe de jeunes adultes, sans doute tout fraîchement sortis de Poudlard, jouaient des coudes pour tenir tous les huit autour d'une petite table ronde en bois. Ils parlaient fort, riaient fort, faisaient parfois de grands gestes au risque d'éborgner leur voisin un peu trop proche... bref, des jeunes quoi. Karl ne le dirait jamais assez : les jeunes, de nos jours, ça n'a plus d'respect pour rien ! Et surtout pas pour ses pauvres oreilles à plus de vingt-deux heures trente.
Une vieille femme, apparemment malheureuse si on en croyait sa mine défaite, enchaînait les bièraubeurres depuis près d'une heure. Elle était installée dans un coin, dos contre le mur, et Lewis l'entendait renifler à intervalles réguliers lorsqu'il circulait dans la salle pour apporter des commandes ou récupérer des verres vides. Une fois, il lui avait même gentiment proposé un mouchoir mais la vieille avait refusé de sa voix rauque. Il n'avait pas insisté, espérant seulement qu'elle ne cracherait pas sa morve sur le mobilier. Après, c'est à lui que Karl demanderait de nettoyer, il en était sûr !
Des cinquantenaires, a priori un couple au vu des yeux doux qu'ils se lançaient et des propos susurrés qui les faisaient glousser, sirotaient leur verre d'hydromel. Karl ne savait plus depuis combien de temps ils étaient là et ils n'avaient toujours pas fini leur verre. Par Merlin, comment peut-on autant laisser traîner de bonnes rasades d'alcool ?! Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait terminé leur boisson cul-sec ! Fallait leur apprendre à boire !
Quelques autres personnes, plus ou moins éméchées, entamaient la clôture de leur soirée à la Tête de Sanglier. Il était temps pour eux de rentrer au bercail -parfois pour continuer la soirée dans la chaleur d'un appartement de Pré-au-lard.
Tout en faisant ses étirements, que sa fidèle clientèle avait l'habitude de voir, Karl gardait un oeil sur deux hommes âgés d'une trentaine d'année.
Il ne connaissait pas leur nom mais savait qu'ils venaient régulièrement tard dans la soirée. Au début, il n'avait pas fait attention à eux. Ils commandaient, ils consommaient, c'était bien.
Puis il avait commencé à remarquer que, parfois, une troisième personne les rejoignait. Celle-ci ne commandait jamais, s'asseyait à peine, repartait presque aussitôt et ne revenait pas. C'était arrivé une fois, puis deux, puis trois. Au bout de la quatrième, Karl s'était décidé : il était allé voir les deux hommes et leur avait dit, mot pour mot "on n'est pas chez vous ici, si quelqu'un entre, il consomme ! Sinon, j'le fous dehors de mes propres mains ! Faites passer le mot aux suivants".
Lewis lui avait dit, plus tard, qu'il n'aurait jamais osé les aborder ainsi. Qui sait de quoi ils étaient capables. Ce à quoi le vieux Karl avait répondu qu'eux non plus ne savaient pas de quoi lui était capable.
Bref, les deux hommes s'étaient pliés au règlement et depuis, le troisième individu consommait. Voilà une affaire qui roule !
Jusqu'à ce que Karl commence à se poser des questions sur ces rendez-vous nocturne.
Jusqu'à ce qu'il aperçoive, de façon totalement hasardeuse, quelques petites pastilles vertes enroulées dans un mouchoir passer d'une paire de mains à l'autre.
Devant Lewis, après la fermeture du bar, il s'était emporté.
Du trafic, dans son respectable établissement ?! Non mais, et puis quoi encore ?! Ils n'allaient pas lui bousiller sa réputation, ces salaupiauds !
Au début, il avait envisagé les foutre à la porte la prochaine fois qu'ils pointraient à nouveau leur nez dans l'établissement. Puis il s'était ravisé. Cette affaire pourrait bien tourner en sa faveur. Ecoutez-donc sa logique : quelques mois auparavant, il avait appris de la bouche de son ami Kaelen que le gouvernement le suspectait de ne pas être un vieil homme respectable en raison des réunions totalement légales qu'il organisait dans son établissement une fois par mois. Et si, grâce à lui, le même Kaelen parvenait à coincer quelques trafiquants de kiwicot voire arrivait à remonter jusqu'au labo de fabrication ? La carrière de son ami s'en porterait bien et lui, Karl Mitch, prouverait qu'il est un respectable citoyen, en vertu de quoi il fallait lui foutre la paix sur ses activités annexes ! Et puis, si sa réputation de héros de la nation pouvait encore perdurer un peu... Parce qu'elle était désormais loin, la coupe du monde de Quidditch où il s'était particulièrement démarqué en affrontant si brillamment un Feudeymon.
Il avait donc écrit à son ami Kaelen.
Il l'avait convié à venir à la Tête de Sanglier, avec sa tête la moins Auror possible histoire qu'il ne soit pas cramé dès son arrivée. Il n'avait pas donné beaucoup de détails, avait seulement signifié qu'il devait venir en forme parce qu'une petite filature n'était pas exclue, qu'il avait probablement un bon filon à lui refiler.
La lettre était partie. Il attendait. Il espérait que Kaelen répondrait à l'invitation. Et qu'il avait des talents pour se faire passer pour qui il n'était pas.
Médium 38 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
RP avec @Morphée
Une main d'enfant dans chacune des miennes, je me faufile entre les badauds londoniens. Les rues sont agitées, comme chaque jour en cette capitale qui brasse des gens par milliers.
Il est dix-sept heures et des poussières. A cette heure-là, on croise des sortants de bureaux, attaché-case en main, manteau impeccablement cintré sur leur personne. Des joggers qui ont fini plus tôt le boulot et ont enchaîné avec leur séance de sport quotidienne ou hebdomadaire. Des touristes, parce qu'il y en a toujours quelle que soit la période, le temps ou le jour de la semaine. Des parents avec enfants qui gambadent sur le trottoir gris, déblatérant les dernières nouvelles de leur cour d'école.
Je suis presque dans cette dernière catégorie.
Devon et Samir, mes neveux, me suivent tout en babillant, ne s'écoutant pas entre eux et ne comprenant pas que je ne peux pas suivre deux conversations à la fois.
D'un côté j'entends des histoires de billes colorées, d'un téléphone portable qui a circulé en douce alors que la directrice avait bien dit pas de téléphone dans l'école, de trucmuche qui est tombé et qui a pleuré très très fort avec son genou tout rouge. De l'autre, j'entends que ben machin est amoureuse de bidule, tout le monde le sait mais elle veut pas l'avouer et que bidule-chouette a trouvé une vidéo très drôle qu'il a montré à tous les copains, rah lala, si j'avais vu ça...
J'aime beaucoup mes neveux. Mais parfois, ils me saoulent un peu avec leurs bavardages d'enfants excessifs.
Nahid, ma soeur, a insisté pour les scolariser dans leur école moldue de quartier. Pas question de leur faire cours à la maison sous prétexte qu'ils ne feront jamais le collège avec leurs camarades !
Samir a 10 ans, bientôt 11. En septembre, il rentrera à Poudlard, quittant la cour d'école et les copains. Je ne sais pas s'il en a conscience.
Devon est plus jeune -8 ans. Il encore quelques années devant lui.
Habituellement, c'est Farid, le mari de ma soeur, qui les récupère à l'école. Mais cette fois-ci, il a un empêchement. Aussi, Nahid m'a demandé si je pouvais m'en charger et les conduire jusqu'à Ste Mangouste où elle les récupèrera après son dernier rendez-vous de la journée.
Elle a volontairement écourté sa journée -sinon, elle peut y être jusqu'à dix-neuf, vingt heures. Une acharnée du travail comme elle, on n'en fait pas deux. Il y a quatre mois, elle a accouché d'une petite Shirin. Mais la voilà déjà repartie comme en quarante, ne pouvant pas se passer de son boulot trop longtemps.
Farid a décidé de prendre un congé parental pour s'occuper de la petite, qu'il confie occasionnellement à une nounou lorsqu'il est attendu ailleurs comme aujourd'hui.
C'est pourquoi je me retrouve à indiquer au mannequin que je souhaite voir ma soeur qui bosse au 4ème étage, dans le service de pathologie des sortilèges.
Nous franchissons le seuil de la porte et nous nous retrouvons dans l'immense hall de l'hôpital.
Les garçons connaissent bien le chemin apparemment car ils lâchent ma main et se précipitent vers l'escalier dont ils gravissent les marches deux à deux. Bon, ils s'épuisent après le premier étage et reprennent un rythme moins soutenu.
Arrivés au 4ème, je me mets en quête de ma soeur.
J'arrête une femme en blouse dans le couloir et lui demande si elle sait où se trouve Nahid Tehrani. Elle me répond qu'elle est encore en consultation et me désigne d'un geste un espace où se trouvent des fauteuil sur lesquels nous pouvons patienter.
D'une impulsion, j'indique à mes neveux d'aller s'asseoir en attendant que leur mère arrive.
Samir se jette littéralement dans un fauteuil, haletant qu'on a trop marché -il a surtout monté les marches trop vite.
Devon le suit mais s'arrête en cours de route au beau milieu du couloir.
Je le vois, le regard levé sur un type qui arrive face à nous. Ce qu'on peut dire de lui : absolument pas passepartout. Un maquillage affirmé, un style excentrique, de la couleur, beaucoup de couleur. Rien à voir avec tous les gens qu'on a pu croiser jusque-là.
Je m'apprête à dire à Devon d'aller s'asseoir et dégager la place dans le couloir. Mais je n'en ai pas le temps car il s'avance vers l'inconnu et s'exclame :
-Waaah j'aime trop ton style !
...
Les gamins. Que voulez-vous ? Ils sont honnêtes et spontanés.
Je le rejoins, pose une main sur son épaule.
-Voyons, Devon, on n'aborde pas les gens qu'on ne connaît pas comme ça !
Mes yeux se lève sur notre interlocuteur et je m'autorise à ajouter :
-Même si c'est vrai que vous avez un sacré style.
Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Avec @Gabriel
Karl ajusta sa cape carmin sur ses épaules. Il épousseta quelques poussières invisibles, passa une main dans ses cheveux blancs. Il devait être d'une tenue parfaite et irréprochable pour ce qu'il avait à faire.
Il était quatorze heures. Il avait donné son congé à Lewis et fermé la taverne après le départ des derniers clients étant venus pour un solide déjeuner -au menu : steak de dragon, purée de prunes dirigeables, fondant au chocolat et mandarine.
Karl posa un écriteau sur la porte indiquant une fermeture exceptionnelle en ce dimanche après-midi et une réouverture qu'à partir du lundi midi. Il avait à faire.
Il roula un exemplaire de la Gazette du Sorcier et le glissa dans la poche intérieure de sa cape. Puis il prit une profond inspiration et se prépara mentalement à transplaner sur le Chemin de Traverse, zone sorcière la plus proche du centre de Londres où il pourrait passer par la cabine téléphonique pour se rendre au Ministère.
Karl n'aimait pas transplaner. Il n'avait trouvé cette pratique très plaisante. C'est d'autant plus le cas depuis qu'il se sentait vieillir, depuis qu'il avait l'impression que toutes ses articulations grinçaient et que ses genoux ne voulaient qu'une seule chose : faire leur vie loin de lui.
Il n'aimait cependant pas plus la poudre de cheminette, suite à une mauvaise expérience à base de marmonnement mal compris et donc d'une erreur de destination.
Il avait donc pris l'habitude de transplaner mais limitait le plus possible cette pratique. Après, comme il quittait rarement la Tête de Sanglier, il avait rarement à transplaner. Là était l'avantage de vivre juste au-dessus de sa taverne.
Dans un CRAC sonore, il partit et réapparut à proximité du Chaudron Baveur qu'il traversa en grande hâte pour rejoindre le Londres Moldu. Il n'adressa qu'un vague bonjour à Alfred, le tenancier, qui sembla étonné de ne pas voir son collègue de Pré-au-lard poser ses fesses sur un tabouret pour une bonne bièraubeurre. Mais Karl n'avait pas le temps. Il avait à faire.
Marchant d'un bon pas dans les rues de Londres, il rejoignit la cabine téléphonique rouge qui paraissait être un vrai dinosaure dans cette ville si hautement technologique. Ca devait être une sorte de curiosité touristique pour les Moldus.
Il composa le 6-2-4-4-2 afin d'être amené vers le Ministère de la Magie. Une fois arrivé, il reprit sa marche rapide, grimpant les escaliers, s'arrêtant à mi étage pour reprendre son souffle, repartant de plus belle. Une fois arrivé au deuxième, il suivit les indications pour débouler dans le bureau des Aurors où un aimable secrétaire d'une petite trentaine d'années lui adressa un sourire, lui demandant ce qu'il pouvait faire pour lui.
Il fallut attendre quelques secondes, que le vieil homme reprenne son souffle et se remette de sa presque course dans le Londres Moldu.
-Votre responsable, commença-t-il. Je veux voir votre responsable.
Face au mutisme et à l'oeil interrogateur de son interlocuteur, il poussa un petit soupir d'impatience et reprit :
-Kaelen Rowle, c'est votre nouveau responsable, non ?
-Absolument.
-Eh ben je dois le voir !
-Monsieur Rowle est très occupé.
-Ah bah un peu mon n'veu qu'il est occupé, c'est bien pour ça que je viens !
-Non, vous ne comprenez pas, il est très occupé. Ca veut dire qu'il ne peut pas vous recevoir, d'autant que vous n'avez pas de rendez-vous.
-J't'en foutrais du rendez-vous ! Dites-lui que c'est Karl Mitch qui veut le voir !
-Ca ne sert à rien, monsieur. Si vous voulez, je note la raison de votre venue et ce qui vous pousse à vouloir rencontrer monsieur Rowle. Je lui transmets. Et s'il estime que le motif nécessite, en effet, une entrevue, il vous fera parvenir un hibou avec une date de rendez-vous.
-Oh là, c'pas un p'tit jeune comme vous qui va m'empêcher de voir ce sacripant de Kaelen ! J'ai pas besoin d'un rendez-vous, je suis Karl Mitch !
Sur ces bonnes paroles, il s'avança dans le couloir alors que le secrétaire, visiblement paniqué, se levait de sa chaise dans l'idée de faire barrage et ramener le vieil homme à la raison. Mais ce dernier, étonnamment rapide, s'était déjà engagé et clamait à voix haute :
-Kaelen ! Kaelen ! Faut qu'on parle bon sang !
14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
Amanda n'aurait jamais cru pouvoir dire ça un jour. Mais elle est heureuse de faire cette rentrée à Poudlard.
L'été s'est étiré, presque sans fin. Amanda s'est sentie presque comme étrangère dans sa famille qui est parvenue, peu à peu, à reprendre un cours de vie tranquille et banal. Son frère est parti, pour la première fois, en vacances tout seul avec ses copains. Faut le comprendre, il a 15 ans maintenant, il veut faire sa vie. Même s'il n'est pas encore tout à fait un adulte. Il est parti une semaine et demi avec trois amis, dans un mobile-home sous la responsabilité des parents de Josh, son meilleur pote.
Amanda a été un peu jalouse, elle doit l'avouer. Elle aussi, elle voulait partir loin. Faire quelque chose d'intéressant. Au lieu de ça, sa mère l'a gardée à la maison avec son beau-père. Elle n'avait pas de vacances et lui n'avait pu poser que deux semaines en août. Alors le reste du temps, elle est restée seule.
Elle n'a pas vraiment d'amis à Huddersfield.
A l'école primaire, elle était toujours dans les pattes de son frère Andy. La solidarité presque fusionnelle des deux enfants, à l'école comme à la maison, unis pour affronter les crises du papa-Dan lorsqu'il rentrait, ne laissait pas beaucoup de place à un tiers.
Après l'école, elle avait appris qu'elle était sorcière. Déracinement profond. Elle avait dû aller à Poudlard. Et autant dire que dans cette vaste école de sorcellerie, elle n'avait croisé aucun camarade d'Huddersfield.
Elle est donc profondément seule lorsqu'elle rentre pour l'été.
Au début, elle aimait et avait même hâte de rentrer. Parce qu'elle n'était jamais sûre que papa-Dan ait réellement lâché l'affaire. Depuis la demande de divorce et la fuite en avant, elle avait toujours peur qu'il revienne, qu'il s'en prenne de nouveau à sa mère, qu'il pique la pire crise de son histoire. Heureusement, rien de tout cela n'était arrivé et les années avaient passé.
On dit que le temps finit toujours par panser les blessures. C'est peut-être vrai.
Le temps a fait son office, a apaisé les choses.
La mère d'Amanda a rencontré Philippe, un brave type qui a pris sous son aile Amanda et Andy comme s'ils étaient ses propres enfants. La jeune fille n'a rien à reprocher à son beau-père. Mais cet été seule a été interminable. Andy est grand, maintenant. La solidarité fusionnelle qui les unissait s'est effritée depuis qu'il n'y a plus de raison de s'unir face au danger. Et Andy est scolarisé à Huddersfield, il a ses copains sur place, ils sortent ensemble, font des virées dans des cafés, du skate et dragouillent les filles de leur âge. Amanda n'est pas invitée. Elle a vite compris qu'elle ne serait pas la bienvenue si jamais elle apparaissait sans prévenir.
Alors elle a erré seule dans les rues. Elle a envoyé quelques lettres à Miranda, sa première amie de Poudlard qui lui manque tant lors de ces deux mois. Elle a lu ses manuels scolaires.
Philippe, de bonne volonté, a tenté de s'intéresser à ce monde totalement étrange et presque surréaliste dans lequel vit désormais la jeune Amanda. Mais même avec toute sa bonne volonté, il a eu du mal à entrer dans cet univers. Elle s'est sentie encore plus étrangère. Sorcière dans une famille de Moldus. Malgré l'amour et la tolérance, ils ne peuvent pas comprendre ce que c'est Poudlard, la magie, voler sur un balais, manquer de se faire assommer par un saule, prier pour que sa potion n'explose pas. Ils ne se figurent pas la salle commune, les dortoirs, les soirées de dégustation de dragées surprises. Elle peut leur en parler mais sent qu'ils ne comprennent pas vraiment.
C'est pourquoi, en ce mois de septembre 2124, elle est heureuse de revenir au château.
Pour la première fois, elle sent qu'elle appartient réellement à ce monde. Qu'elle est chez elle.
Une voix chaleureuse, prononçant son nom, interrompt sa marche dans le couloir.
Son coeur fait un bond, elle sent le rouge lui monter aux joues. Elle n'a pas l'habitude qu'on l'interpelle. En vérité, à part Miranda et deux ou trois autres élèves à qui elle parle occasionnellement, elle n'a pas tant de lien que ça avec les autres habitants de ce château. Alors qui peut bien l'appeler ainsi ?
Elle se retourne, presque mortifiée à l'idée qu'on l'a interpelée parce qu'elle a fait une bêtise.
Lorsqu'elle reconnut son interlocuteur, elle se détend un peu.
Le concierge est un type plutôt cool et bienveillant. Et puis il a un franc sourire sur le visage qui la rassure. Il n'a pas l'air de lui reprocher quoi que ce soit.
Le plus naturellement du monde, il lui demande comment se sont passées ses vacances. Avant qu'elle ne puisse répondre, des claquements secs résonnent au-dessus de leurs têtes et le concierge reprend les agitateurs tout en les séparant d'un coup de baguette.
Amanda a un petit rire dissimulé. Les élèves ne changeront jamais, il y en aura toujours pour vouloir s'amuser au-delà du règlement ! Ce n'est pas le genre de chose qu'elle ferait, tellement a une peur bleue des reproches et d'être prise sur le fait. Mais elle doit avouer que ces élèves l'intriguent, elle regarde de loin.
-Mes... mes vacances étaient bien, ment-elle. Je... enfin... oui, c'était bien. Et... vous ?
Elle se demande si c'est la bonne question à poser. Et se demande aussi si un concierge, ça part de Poudlard pour l'été. Elle n'arrive pas à l'imaginer ailleurs qu'ici. Comment doit-il être, lorsqu'il ne joue pas le concierge ?
-Vous êtes... enfin... vous êtes parti ? a-t-elle le courage de demander.
Coucou,
C'est bon pour mes 4 persos également !
14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
A pas lents, Amanda quitte la Grande Salle.
Comme d'habitude, le repas a été aussi copieux qu'excellent. On lui a dit que c'était des Elfes de maison qui étaient en charge de contenter tous ces estomacs affamés. Au début, elle n'a pas vraiment compris ce que c'était, un Elfe de maison. Puis à force d'explications, elle s'est figuré une petite créature d'esclavage moderne en train de trimer aux fourneaux. Elle ne savait pas trop qu'en penser. A eu un instant honte de savourer autant le fruit d'un travail contraint. Puis a fini par accepter cette culture étrange dans laquelle il est normal d'asservir des créatures tant qu'on ne leur offre pas de vêtements et dans laquelle lesdites créatures se contentent voire se réjouissent de cet asservissement. Alors, elle s'est remise à apprécier et rendre hommage à ces succulents mets qu'elle a la chance de goûter chaque jour.
Habituellement, elle mange avec Miranda, sa seule vraie amie dans ce vaste château.
C'était encore le cas ce soir-là mais son amie s'est éclipsée bien vite, marmonnant un "j'ai un truc à voir... t'inquiète je te rejoins dans la salle commune". Amanda n'a pas eu le temps de dire quoi que ce soit ou d'émettre une quelconque protestation. Miranda était déjà en train de passer le pas de la porte de la Grande Salle.
La jeune Pouffy ne sait pas quoi penser du comportement de son amie. Depuis quelques temps, elle la trouve plus rêveuse, plus effacée, plus pressée de la laisser derrière elle pour aller elle ne sait où. Amanda ne sait pas tellement ce qu'elle ressent. Un pointe de jalousie ? Peur de l'abandon ? Que va-t-elle faire, si sa seule amie la laisse tomber après deux ans et demi de scolarité commune ?
Traînant le pas, elle entend les pensées se bousculer dans sa tête et son coeur battre plus fort. Un peu de stress, un peu d'anxiété, bon cocktail d'adolescence.
Alors qu'elle prend le chemin de sa salle commune, elle remarque, au détour d'un couloir peu emprunté, un autre étudiant.
Il lui paraît sacrément âgé, presque adulte, c'est dire ! Il l'impressionne, comme le fait tout étudiant plus âgé qu'elle. Elle ne voit pas et ne comprend pas ce qu'il fait mais il n'a pas l'air décidé à prendre le chemin de sa salle commune.
Elle ne compte pas spécialement entrer en contact avec ce garçon qui la fait se sentir encore plus petite. Mais celui-ci a dû entendre le bruit de ses pas sur le sol de pierre car il se retourne.
Elle déglutit, sent le rouge lui monter aux joues, sueur froide dans le dos, elle cligne rapidement des yeux.
-Oh, euh... Je... voulais pas... déranger, s'excuse-t-elle.
Elle se sent mal à l'aise, gauche et terriblement pas à sa place. Que va-t-il penser d'elle ?!
Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
La silhouette du quarantenaire banal s'engouffra dans les affres sombres du bâtiment à la suite du jeune garçon qui cachait en réalité un Auror bien plus âgé qu'il n'y paraissait avec son physique juvénile. Vus de loin, on aurait pu croire à un père et son fils rentrant chez eux à pas de loup, tard dans la nuit. Il aurait été questionnant tout de même de voir ce jeune adolescent dehors si tard et surtout loin de l'enceinte du château en pleine période scolaire. Mais bon, l'avantage de la nuit c'était, justement, de ne croiser personne qui puisse se poser ce genre de question.
Karl nota dans un coin de sa tête de demander à Kaelen où il trouvait ses cheveux, comment il les choisissait et pourquoi avoir choisi ceux-là. A la limite, le quarantenaire passe-partout, c'est bien. Rien qui ne puisse attirer l'attention. Mais le gamin... quelle idée ! Pour une mission de filature en pleine nuit !
Silencieusement, le vieil homme talonna son ami, la baguette toujours serrée dans son poing. Il n'entendait rien. Mais n'était pas sûr de pouvoir se fier à 100% à son sens. Vous savez, à 117 ans... même s'il était très en forme pour son âge, il n'avait tout de même plus son corps de jeune adulte. Et peut-être qu'il était parfois un peu dur de la feuille.
Kaelen leva sa baguette et lança un Hominum Revelio qui sembla lui renvoyer quelque information.
Ainsi, Karl apprit qu'en plus de deux présences à l'étage -sans doute les deux malfrats du bar- une troisième semblait faire des allers-retours dans un espace plus restreint. Mais a priori, personne ne semblait bouger dans leur direction. Leur effraction s'était donc faite en toute discrétion.
Le tavernier hocha vigoureusement la tête et donna une tape dans le dos de l'enfant-Auror, comme un bien joué silencieux.
Il fit quelques pas en avant et lança un Lumos dans le but d'y voir un peu plus clair.
La pièce dans laquelle ils se trouvaient était dépouillée de tout objet personnel. De la poussière se soulevait depuis le parquet au rythme des frémissement de l'air. Quelques meubles étaient recouverts d'un drap blanc -ce qui semblait être une commode, une table, des chaises, un meuble bas. Face à eux, ils pouvaient voir de profil l'escalier qui menait à l'étage. A leur gauche, encore engloutie par l'obscurité, une porte fermée.
Karl dirigea sa baguette-lumière vers la porte et décida de s'en approcher.
Mais à peine avait-il fait deux pas qu'une silhouette, dissimulée jusque-là dans l'espace non comblé sous l'escalier, bondit vers lui.
La baguette du vieil homme fit volte-face et laisse voir une acromentule a priorio pas très sympa et qui semblait vouloir les empêcher de pousser plus en avant leur exploration.
Arania Exumaï !
La baguette de Karl se mit à crépiter et envoya une méchante brûlure sur l'acromentule, juste avant qu'elle ne puisse l'atteindre de l'une de ses pattes velues. Celle-ci fut repoussée vers l'arrière et poussa un autre couinement plus fort encore alors qu'elle percutait l'escalier. Aïe... ce bazar pouvait bien avoir alerté ceux qui avaient dressé l'acromentule afin de les protéger...
Médium 38 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Je ne peux m'empêcher de sourire lorsque le jeune Auror confirme que c'était bien lui, tout en précisant qu'il ne pensait pas que ça aurait marqué qui que ce soit. Il faut avouer que si William ne me l'avait pas spécifiquement désigné, je ne l'aurais sans doute pas remarqué.
Je garde le silence tandis qu'il poursuit, d'un ton plus sérieux. Je n'avais pas vraiment noté les tensions qui animaient la coupe du monde. Sans doute que j'y ai passé moins de temps que les Aurors et autre staff mobilisé pour rendre cette expérience aussi unique et inoubliable que possible.
En termes d'unicité, on peut dire qu'on a été servis. Pas dans le bon sens de l'expérience.
Au regard de mon interlocuteur, je constate une forme de lassitude à l'évocation de cet événement. Rien ne s'est passé comme prévu et les conséquences ont été dramatiques. La vie a, malgré tout, repris ses droits mais les vivants doivent composer avec les souvenirs des morts et s'interroger chaque fois sur ce qu'ils auraient pu faire de mieux ou de différent pour changer le cours des événements. Pour autant, ressasser le passé ne fait rien avancer parce qu'on ne peut pas changer ce qui a été. J'en sais quelque chose. Je fais mon marché là-dessus. Sur ces gens qui regrettent, rongés par le remord qui aimeraient que les choses soient différentes. Alors je leur propose d'une certaine manière un accompagnement pour faire le deuil du passé en échangeant une dernière fois avec les disparus -ou ce qu'ils croient être les disparus.
L'Auror a une légère hésitation avant de me demander si je connais bien William.
Je retrouve mon sourire, chassant d'une pensée les sombres nuages à l'évocation du final de la coupe du monde.
-Il se trouve que je suis la petite soeur chérie de William, je réponds d'un ton enthousiaste. Alors, tu comprends, je ne pouvais pas ne pas être présente ce soir. Même si, je t'avoue, ce n'est pas non plus ma tasse de thé ces grands rassemblements. Je trouve les gens parfois un peu... en surface dans ce type d'événement. A parler de la pluie et du beau temps, comme un blabla incessant pour couvrir les silences.
Mon regard se perd entre les invités et je désigne à mon interlocuteur la femme assise dans le canapé, un verre de jus de citrouille à la main.
-Celle avec son ventre tout rond là-bas, c'est Nahid, la petite génie et aînée de la fratrie. William ne l'avouera jamais, mais je suis sûre qu'il s'est toujours comparé à elle. Et celui qui discute avec elle, c'est le padre. Lui aussi, sacrément doué dans son domaine -la médicomagie. Et elle, je désigne la femme qui discute avec un homme que je ne connais pas, peut-être un autre collègue Auror, en tout cas pas un ami connu de William, c'est la matriarche aux mille passions et aux mille vies. Je ne sais pas si c'est un de tes collègues qui discute avec elle, mais quand je suis passée tout à l'heure, elle lui expliquait son ancien boulot d'éduc spé et il semblait passionné.
Me décollant du buffet, je fais quelques pas pour me retrouver face au jeune Auror et, écartant les bras comme pour me présenter à lui, je conclus :
-Et en bout de chaîne, il y a moi, Serena.
Je lui tends ma main libre, sourire chaleureux aux lèvres, dans un geste de sincère salutation.
-Tu es venu simplement pour faire plaisir à William ?
Gérante des Trois Balais 34 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Leo paraît sincèrement décontenancé par la question d'Isaya qui suppose alors qu'il est réellement un gentillet naïf et innocent.
Quelques remarques des autres clients, rires gras auxquels le jeune homme se joint mais sans avoir trop l'air de comprendre pourquoi les autres rient. Il fait comme les autres, comme la foule, parce qu'écoutez, si ça rit, c'est que ça doit être drôle.
Un regard, un geste impatient de la main, Isaya fait signe aux autres clients de cesser leurs rires pleins de sous-entendu auxquels le jeune Leo ne comprend, de toutes les façons, rien.
Le jeune homme renchérit sur son idée de boisson, ce à quoi la gérante lui répond :
-Eh bien, écoute, si je reprends réellement les Trois Balais, j'y réfléchirai. Tu sais faire des cocktails ? Tu viendras expérimenter avec moi, si tu veux. Et on pourra dire que cette nouvelle boisson, c'est un peu ta création. Qu'est-ce que t'en dis ?
Puis Leo enchaîne sur un autre sujet. Qui surprend un peu Isaya. Elle ne pensait pas qu'il aurait le courage d'être si frontal.
Elle entend, comme un son lointain, un client ricaner un peu en dépit de toute la volonté que ça a dû demander au jeune homme pour venir proposer une invitation à l'issue du service. Elle lui lance un regard noir qui le fait taire. Elle ne sait pas pourquoi, elle ressent une forme d'affection pour ce garçon tout juste adulte et pourtant encore grand enfant. Il a l'air de faire ses premiers pas dans une vie de grand, tâtonne, oscille, titube. Les expériences amicales, amoureuses, sociales, celles par lesquelles la plupart des gens sont passés ou continueront de passer. Souvent, la façon dont se passent nos premières expériences en matière de relations humaines conditionnent -pour un temps du moins- la façon dont se passeront nos expériences similaires. Alors elle n'a pas le droit de laisser un type aléatoire se moquer du jeune Leo et lui faire perdre tout le courage qu'il a réussi à mobiliser en lui.
Pour autant, la part rationnelle et très professionnelle d'elle-même lui chuchote de faire attention, de ne pas aller trop loin. Mais elle la balaie d'une pensée. Il n'y a rien de... tendancieux, hein ? Et puis, c'est vrai qu'elle n'a pas souvent l'occasion de sortir en dehors de son bar. Depuis qu'il n'y a plus Rory... ils faisaient souvent des sorties ensemble. Jusqu'à ce cet idiot ne s'enferme dans son idée qu'il peut devenir un auteur à succès et qu'il ne passe ses journées penché sur un bureau à griffonner des manuscrits sans grand intérêt.
Posant les bras sur le comptoir, Isaya se penche légèrement en avant, comme pour confier à Leo le plus grand des secrets.
-C'est d'accord, lui dit-elle à mi-voix. Et tu pourras me raconter comment ça se passe au ministère.
Ca, il faut l'avouer, ça l'intrigue.
Leo au ministère... quelle information surprenante.
-C'est quoi, ton restaurant préféré ? En dehors des Trois Balais, bien évidemment, ajoute-t-elle dans un sourire.
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Elle sent que la réponse apportée n'était pas la réponse attendue. L'air amusé, elle constate que Leo semble avoir subi un choc particulièrement violent : yeux écarquillés, sourcils hautement relevés, bouche légèrement ouverte, les cils papillotent, clignent de façon presque infinie, signe d'un étonnement non feint.
L'instant de surprise laisse bientôt place à un sourire, large et étincelant, qui s'étire d'une oreille à l'autre.
Isaya relève la tête lorsque ses oreilles capte un sifflement lancé depuis la salle, suivi d'un ricanement. Elle jette un regard noir à celui qu'elle pense être le responsable mais constate rapidement que la douce moquerie n'a eu aucun impact sur le jeune homme qui semble n'en faire aucun cas. Il a l'air plutôt perdu dans ses pensées entremêlées, trop concentré pour faire attention à ce qu'il se passe autour de lui.
Il entame une phrase, bégaie, s'interrompt.
Isaya se sent un peu coupable de l'avoir mis dans une telle situation et s'apprête à lui faire une proposition de restaurant, histoire de le sortir de ses centaines de pensées emmêlées, mais le jeune homme reprend la parole et cette fois-ci, le flot n'est pas interrompu.
Elle a un doux sourire aux lèvres.
-Je ne connais pas. Mais ça a l'air chouette, les pâtes fantôme. Et puis c'est un bon signe s'ils ont des chaises.
Le ton n'est pas moqueur. Mais amusé.
Elle essaie de se rappeler comment elle était au même âge. En réalité, à la même période de vie, la sienne était complètement différente. Elle était en voie d'être mariée à Rory et n'essayait pas du tout de vanter maladroitement les mérites d'un restaurant rempli de chaises et de pâtes fantômes. Elle ne peut donc pas tellement se projeter dans ce que doit ressentir Leo à cet instant précis.
-Tu repasses ici à vingt-heures et on ira ensemble ?
-Ouah p'tit gars t'as intérêt à être ponctuel ! s'écrie alors un type barbu installé à une table près du bar. Et ses deux copains s'esclaffent avec lui.
-C'est fou, fait semblant de s'indigner Isaya, poings sur les hanches, quand on pense qu'une conversation est privée, elle est en fait tout sauf privée !
-Ah, faut pas vous énerver comme ça, on a pas fait exprès d'entendre !
-Eh bien faites exprès de ne pas entendre !
Puis, tournant à nouveau son attention sur Leo :
-C'est d'accord pour ce soir vingt-heures ?
Elle laissera Kelly et Erwan gérer la deuxième partie de soirée et faire la fermeture. Elle a toute confiance en eux.
Mais une partie d'elle-même se demande si elle a réellement bien fait d'accepter l'invitation.
14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
Amanda ne comprend pas pourquoi l'autre a l'air suspicieux. A-t-elle la tête d'une menteuse ? Alors même qu'elle ne dit que la stricte vérité, elle se sent aussi mal à l'aise que si elle avait effrontément menti et préparait un sale coup en douce.
Puis ses traits se décrispent un peu lorsque l'élève éclate de rire et avoue la faire marcher.
Bon, a priori, elle a vraiment la tête de l'élève sage, comme elle pense l'être. Les bêtises, ça n'a jamais été son fort. Parfois, ça ne lui traverse même pas l'esprit. Et puis, quand elle était plus jeune, elle a rapidement appris qu'il ne fallait pas marcher en dehors des sentiers battus pour ne pas en payer les conséquences -ou plutôt pour que maman n'en paie pas les conséquences. Alors elle a toujours veillé à tout bien faire comme il fallait à chaque instant.
Son interlocuteur lui explique son plan et Amanda est surprise qu'il lui révèle de façon aussi naturelle ses intentions. N'a-t-il pas peur qu'elle le balance à un quelconque autorité de ce château ? En vérité, elle ne le ferait pas. Parce qu'elle estime que ça ne la concerne pas vraiment, ce que font les autres. Et puis ça a l'air un peu marrant, son idée. Elle a fait une fois du patin à glace avec Philippe, son beau-père. Elle s'est pas mal cassé la figure mais c'était rigolo. Cette sensation de glisser avec l'idée de pouvoir s'élancer à l'infini -si la patinoire n'était pas un espace clos. Malgré les chutes et les pertes d'équilibre, la douce sensation de liberté.
Amanda se perd un peu dans ses pensées, n'entendant que d'une oreille l'autre élève qui lui demande si elle sait lancer un Aguamenti.
Elle vogue un instant dans ses souvenirs et ce que l'évocation d'une patinoire lui renvoie.
Puis l'autre devient insistant, elle sursaute, se secoue mentalement, bredouille.
-Euh... beh... ou... oui... je sais...
Enfin, en théorie, elle sait.
Mais en pratique... elle ne lance pas souvent des sorts en dehors des cours. Doux euphémisme pour dire jamais. Ce n'est pas tellement autorisé. Et créer une patinoire dans un couloir de l'école l'est encore moins.
Elle fixe l'étudiant plus âgé pendant quelques secondes.
Elle comprend soudainement qu'il veut l'embarquer avec lui dans sa connerie. Elle sent son pouls accélérer. Le doux interdit qui lui tend les bras, séducteur. Elle n'a jamais rien enfreint en termes de règlement. Elle éprouve pourtant une certaine fascination pour ceux qui le font, se demandant pourquoi ils le font et s'ils n'ont pas peur de se faire attraper.
Et là, un élève qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam lui propose de prendre part à se bêtise à venir ? Quelle idée saugrenue ! Mais elle est curieuse.
Curieuse déjà de voir si elle peut lancer un sort réussi en dehors du cadre scolaire.
Regardant au-dessus de son épaule afin de vérifier que personne ne vienne, elle saisit sa baguette et fait un premier test.
Aguamenti !
Un filet d'eau d'une puissance moyenne surgit de la baguette d'Amanda. Celle-ci, surprise d'avoir réussi du premier coup, ne peut s'empêcher d'avoir un petit mouvement qui dirige sa baguette sur le jeune homme face à elle, lequel se retrouve trempé au niveau des cuisses. Devenue toute rouge, la Poufsouffle s'excuse :
-Oups... pardon j'ai pas fait exprès...!
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Une voix interrompt Isaya dans son activité de récurage magique. Elle se tourne et découvre, près du comptoir, une jeune élève qui a attiré son attention d'un "excusez-moi". Elle ne doit pas avoir plus de treize ou quatorze ans. Peut être même que cette année est sa première année de sortie à Pré-au-lard. Isaya se rappelle sa propre période étudiante. Venant d'une famille de sorciers, elle avait entendu parler du village et savait qu'en 3ème année, elle serait enfin autorisée à s'y rendre à quelques occasions. Parfois, les élèves plus âgées venaient narguer les plus jeunes en brandissant sous leur nez les confiseries achetées chez Honneydukes et Isaya se rappelait en baver d'avance. Souvent, elle se disait "vivement la 3ème année !" et lorsque cette année était arrivée, finalement, les sorties à Pré-au-lard étaient devenues banales. Certes, c'étaient des moments hors du château qu'elle chérissait, ces instants où on peut décompresser et retrouver l'adolescente qu'on a en soi, sortir avec les copines, se prendre pour des grandes avec la chope de bièraubeurre. Mais à force, ces sorties avaient perdu de l'enchantement qui faisait briller ses yeux lorsqu'elle y songeait, à onze ou douze ans.
La jeune étudiante lui demande si elle n'a pas vu Lily.
Isaya hausse un sourcil, l'air interrogateur. Elle ne connaît pas de Lily et ne voit pas du tout de qui peut parler la jeune demoiselle. Celle-là même qui apporte quelques précisions : une brune, qui ne tient pas en place et a eu la charmante idée d'être répartie chez les Blaireaux.
-Je suis désolée, répond doucement la gérante, ça ne me dit rien. Mais peut-être que d'autres l'ont vue. Kelly ! appelle-t-elle en tendant le cou pour chercher du regard la serveuse.
La jeune femme arrive vers le comptoir d'un pas souple, chargée d'un plateau qui ramène des assiettes sales qu'elle dépose derrière le bar. Elle regarde sa patronne d'un air interrogateur.
-La jeune fille cherche son amie Lily, explique Isaya. Une grande brune qui ne tient pas en place.
La serveuse prend un moment de réflexion, les yeux rivés au plafond. Sa façon de réfléchir et se concentrer.
-Ah la p'tite qui vient souvent pleine d'énergie et qui repart tout aussi vite, encore plus gorgée d'énergie après un jus de citrouille ? demande-t-elle en reportant son regard sur l'élève qui attend. Ouais, j'crois qu'elle est passée mais elle est pas restée longtemps aujourd'hui. Elle a juste mangé un cookie, même pas de jus de citrouille. Désolée, je ne sais pas où elle est partie.
Kelly a un haussement d'épaules puis un sourire compatissant pour l'amie abandonnée. Et elle retourne à ses affaires.
-Tu avais rendez-vous avec elle ? interroge Isaya tout en reportant son attention sur la vaisselle qu'elle a magiquement bien récurée.
Brandissant à nouveau sa baguette, elle compte à nouveau s'appuyer sur son don de sorcellerie pour accélérer le boulot.
Wingardium Leviosa
Les assiettes, les tasses et les chopes se soulèvent et, guidées par le mouvement d'Isaya, s'acheminent tranquillement vers les étagères où elles doivent être rangées. La gérante a un sourire de contentement avant de s'apercevoir qu'une tasse s'est glissée parmi les chopes. Elle a carrément la flemme de la remettre à sa place et se dit que, tant pis, ça sera un petit élément original de rangement.
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Le jeune homme semble perplexe face à la réponse d'Isaya. Il compte sur ses doigts, comme pour vérifier son information. La gérante ne comprend pas ce qu'il peut bien être en train de compter et attend patiemment, léger sourire aux lèvres. Depuis qu'elle le connaît, elle a toujours trouvé à Leo un côté de gamin attendrissant. Il ne donne l'impression d'être le couteau le plus affûté du tiroir mais pour sûr, c'est un gentil. Et ça, Isaya l'apprécie.
C'est qu'on a souvent tendance à encenser une certaine forme d'intelligence mais on oublie de dire à quel point la gentillesse est vitale dans ce monde. Peut-être même plus que l'intelligence. Que serait la société, sans des âmes charitables sur lesquelles compter dans les bons comme les mauvais moments ?
Finalement, Leo étale quelques billets pour la fameuse tournée générale et déclare, tout en même temps, que ça fait dix ans, jour pour jour, qu'ils se sont rencontrés pour la première fois.
Isaya en reste bouche bée. Si elle s'attendait à ce genre d'information !
Elle ne peut pas dire si le garçon dit vrai ou pas. Elle n'a le souvenir exact du premier jour de leur rencontre. Par contre, lui semble l'avoir. Et c'est pourquoi il crie à la cantonade "AUX DIX ANS D'MISS BERGAME DERRIÈRE LE COMPTOIR !"
Isaya se sent subitement légèrement gênée de cette démonstration d'enthousiasme et d'affection.
D'un geste de la tête, elle fait signe à Kelly pour qu'elle s'occupe de remplir les chopines de bièraubeurre et qu'elle serve la tournée de Leo. La serveuse s'exécute, riant sous cape de cette intervention soudaine du jeune homme dans une journée en apparence si banale.
Le Gryffondor enchaîne, interrogeant la gérante sur la possibilité qu'elle reprenne la pleine direction de l'établissement.
-Oh, tu sais, ce n'est pas encore fait, lui répond-elle doucement. C'est une possibilité, en effet. Mais pour le moment, le fameux monsieur Deer tient encore les rênes !
La passation est effectivement dans les tuyaux. Mais Isaya et son patron n'ont pas encore pris réellement le temps de se poser pour en discuter ensemble. Elle sait que Michael souhaiterait que ce soit elle qui prenne sa suite. De son côté, la jeune femme s'interroge parfois sur ce projet. Elle aime les Trois Balais et en prendre la direction la comblerait d'honneur. Mais cela signifierait également être pieds et poings liés à l'établissement sur les prochaines années. Et prendre encore davantage de responsabilités. Est-ce vraiment ce qu'elle veut ?
Les quelques fois où cette question lui traverse l'esprit, elle se reprend.
Bien sûr que c'est ce qu'elle veut. Les Trois Balais, elle y tient énormément. Elle aime ce bar, cette ambiance, elle aime discuter avec les clients, les voir entrer, sortir, se rencontrer, flirter, se disputer. Elle aime ces journées qui ne se ressemblent pas et qui rythment ses semaines.
Alors oui. Il y a de fortes chances pour qu'elle prenne la suite de Michael. Même si, pour le moment, rien n'est acté officiellement.
-Et en effet, c'est un sacré pas, l'achat d'un appartement ! Tu l'as acheté où ? Sur Pré-au-lard ? Et que fais-tu, maintenant que tu as quitté Poudlard ?
La curiosité d'Isaya est sincère.
Elle n'a jamais vraiment pris le temps de discuter avec Léo. Il était un habitué comme d'autres. Avec ses côtés attachants, sa gentillesse plein les yeux, ses sourires de bonne humeur. Mais elle n'a jamais vraiment su qui il était réellement. Ce qu'il était en dehors d'être un étudiant de Poudlard.
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Le professeur Bowers affiche un sourire chaleureux en remarquant qu'Amanda est restée un peu plus à la fin du cours et écoute avec attention sa question. Il a l'air intéressé par la demande et laisse quelques secondes en suspend. Des secondes insoutenables pendant lesquelles la jeune Poufsouffle se demande si son "intéressant" était sincère ou si sa question est totalement stupide ou inadaptée.
Puis, au lieu d'enchaîner avec une réponse (en oui ou en non), il surprend Amanda en répondant par une question. Elle est un instant décontenancée face au professeur adossé, l'air décontracté, contre son bureau.
Elle a l'impression d'entendre ses pensées s'emmêler dans son esprit. Elle a du mal à raccrocher les fils car elle ne s'attendait pas à devoir formuler une quelconque réflexion sur le sujet.
-Euh... eh bien...
Puis elle se souvient de ses lectures estivales. Elle s'est documentée, elle aime lire et se plonger dans l'univers fascinant des livres, qu'ils soient de fiction ou non -lorsque ce sont des ouvrages sorciers, pour elle qui est née-moldue, c'est presque comme si c'était de la fiction.
-Vous savez... j'ai lu... dans mon livre...
Tout en parlant, elle ouvre son sac d'un geste fébrile. Ses mains sont moites et elle se sent gênée de ne pas réussir à sortir du premier coup l'ouvrage en question. Elle a l'impression de sentir le regard du professeur Bowers peser sur elle. Bien que bienveillant, elle n'aime pas s'afficher ainsi.
Sa fébrilité rend plus compliqué ce qu'elle cherche à faire et quelques parchemins s'échappent de son sac.
-Oh zut... maugrée-t-elle en se penchant pour les ramasser.
Les parchemins se froissent dans sa main lorsqu'elle se relève. Elle n'a pas le temps de s'arrêter sur ce problème. Ce n'est pas grave... ses notes seront froissées, voilà tout. Lisibles tout de même.
Elle les pose sur un bureau voisin et parvient, enfin, à se saisir de son manuel Vie et habitat des animaux fantastiques.
L'air soucieux et concentré, elle l'ouvre, parcourt le sommaire et se rend à la page qui l'intéresse. Puis elle relève la tête sur le professeur Bowers en lui tendant le livre ouvert sur la double-page Hippogriffe.
-Dedans ils disent que l'Hippogriffe est un animal très fier. Alors je suppose qu'il faut faire attention de ne pas froisser sa fierté. C'est... c'est un peu comme nous... on n'aime pas quand... enfin, vous voyez. Ils disent aussi qu'il faut s'incliner et ne pas avancer tant que l'Hippogriffe n'a pas rendu son salut.
Elle s'interrompt soudainement, pensive.
-S'il ne rend pas le salut, on ne pourra de toutes les façons pas s'approcher, c'est ça ? S'il rend pas son salut, ça veut dire... euh... qu'on... qu'on n'est pas dignes ?
Elle se demande subitement si une rencontre avec un Hippogriffe peut redéfinir soudainement sa valeur
Propriétaire de la Tête de Sanglier 118 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Kaelen semblait vouloir apaiser les choses entre lui et le vieil homme mais il ne pouvait décemment pas ignorer les ordres de sa hiérarchie. Aussi, repartit-il à la charge, arguant, avec raison, que ses supérieurs ne s'arrêteraient pas sur un échec. Si ce n'était pas lui, l'agent envoyé sur le terrain en reconnaissance, ce serait un autre. Et ça, c'était pas forcément pour plaire au vieux Karl Mitch.
Parce que Kaelen, il le connaissait. Ils avaient déjà plus ou moins bossé ensemble sur certaines affaires (enfin, le tavernier avait surtout rancardé l'Auror sur quelques activités suspectes qu'il ne voulait pas voir déborder dans son établissement). Et malgré son air bougon, Karl l'aimait bien. Ils avaient réussi à trouver une entente mutuelle permettant de tisser un lien d'amitié intergénérationnel. Alors, à bien y réfléchir, le vieil homme préférait largement être emmerdé par Kaelen plutôt que par un autre de ses collègues ou pire, par un de ses supérieurs qui pète plus haut que leur cul !
Il maugréa néanmoins parce que l'idée même qu'on puisse le soupçonner de quoi que ce soit lui hérissait le poil. Le gouvernement avait-il si peu confiance en ses positions et sa capacité à faire face à l'adversité qu'il tentait de museler tous ceux qui pourraient émettre un avis contraire au sien ?
-D'accord, d'accord, concéda-t-il. Mais c'est pour toi que je le fais, pas pour ceux qui t'en ont donné l'ordre. C'est juste pour qu'ils te foutent la paix et qu'ils me lâchent la grappe par la même occasion.
Se penchant au-dessus de son contraire vers Kaelen, il le pointa d'un index qui se voulait menaçant.
-Par contre, je te préviens, t'as intérêt à bien de tenir, va pas me foutre la honte devant les autres ! Et puis, j'leur mentirai pas sur qui tu es. S'ils viennent dans ma taverne, c'est parce qu'ils ont confiance en moi. J'peux pas leur mentir sur un élement aussi important. Attends-toi à ce qu'ils soient aussi outrés que moi, hein. Mais ça leur passera. T'as raté la réunion de septembre. La prochaine, c'est le 17 octobre à minuit. J'espère que tu vas facturer tes heures sup !
14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
Amanda se sent fière et se gargarise des félicitations du concierge. Il a même indiqué cinq points pour Poufsouffle ! Elle n'aurait pas pu être plus fière que cela. En plus, Horace indique que son aide est la bienvenue. Elle aime ce sentiment d'utilité du haut de sa petite adolescence. Qu'un homme doté d'autant d'expérience de vie qu'Horace Milbourne puisse lui indiquer que son aide est la bienvenue lui fait extrêmement plaisir.
Aussi, elle hoche vigoureusement la tête, prête à se remettre à la tâche.
Elle s'apprête à se diriger vers la Grande Salle, suivant les instructions du concierge, lorsque celui-ci hèle d'une voix forte deux balais qui se sont lancés dans un duel de maître... et font désormais les morts. Amanda ne savait pas que les balais de Poudlard avaient une telle personnalité et pouvaient être aussi fascinants à regarder.
Alors qu'Horace s'applique à réparer une toile, une voix aiguë provient d'un autre portrait, à hauteur d'Amanda :
-Eh dites donc, est-ce qu'on va un jour s'occuper de moi ?
La jeune fille lève les yeux sur une jeune femme coiffée d'un chignon, évoluant dans un décor bucolique.
-Je suis trem-pée, je vais choper la crève avec tout ça ! Vous vous en fichez ?
-Je peux peut-être essayer de vous sécher, répond doucement Amanda, rassérénée par sa réussite précédente.
La sorcière lui adresse un regard suspicieux mais, au vu du discours tenu par le concierge en direction de son copain Melchior, elle n'ose pas émettre la moindre critique. Priant seulement pour que tout fonctionne.
Serrant sa baguette fermement dans sa main, Amanda tente un Consectetuer Dryer en direction de la toile humide. Avec un peu de chance, la jeune dame pourra déclarer avec beaucoup de bonheur qu'il fait désormais tout chaud et qu'elle ne s'est jamais sentie aussi bien.
Le sort touche la toile qui, peu à peu, voit son humidité s'évaporer. Amanda est satisfaite de sa réussite, même si les coins demeurent encore un peu humide. On ne peut pas forcément réussir parfaitement du premier coup. Mais ça semble convenir à la jeune femme car elle affiche désormais un sourire et remercie la Poufsouffle d'un hochement de tête.
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Amanda se mord la joue face à son échec. Mais ça ne semble pas décourager Basil qui lance qu'il faut retenter. Il n'a pas tort : ils ne peuvent pas laisser le bureau dans cette état-là.
Mentalement, elle encourage son camarade qui se motive à prendre sa suite. Allez, allez, faut que tu y arrives !
Mais le sort part de travers et percute une cible invisible à côté du bureau. Il reste sans effet. Amanda blêmit. Zut. Il n'y arrive pas non plus ! Intérieurement, elle imagine déjà le professeur Pope leur passer un savon à tous les deux et leur coller une belle retenue dont ils se souviendront. Elle ne pense pas qu'elle racontera cet épisode à sa mère dans ses prochaines lettres... Ce serait un coup à l'inquiéter puis la fâcher puis l'inquiéter encore. Amanda a toujours été l'élève studieuse, pas forcément brillante mais qui essaie avec toute sa volonté et, surtout, qui a toujours bien écouté ses professeurs. Basil n'est pas mal dans le genre non plus. C'est pour ça qu'elle aime travailler avec lui. Imaginer que ça puisse être eux deux qui saccagent une salle de classe... elle plaidrait que ce n'est pas leur faute, ils ont tenté comme ils pouvaient ! En plus, ils n'ont pas lancé de sorts dangereux... c'est juste que... des fois ça dérape.
Elle constate que le Gryffondor affiche un petit air gêné suite à son échec avant d'afficher un sourire. Ca la rassure quelque peu. Au moins, ils n'ont pas empiré la situation. Y'a toujours moyen de s'en sortir.
Elle hoche vigoureusement la tête lorsqu'il déclare lui laisser une deuxième chose.
Elle gonfle sa poitrine pour se donner du coeur à l'ouvrage.
Allez ! Cette fois, elle peut le faire ! Il en va de leur survie à tous les deux !
Tergeo !
La concentration et les efforts répétés finissent par payer. Le sort fuse et percute le bureau. Amanda se concentre comme elle peut pour tout nettoyer mais le chantier est assez conséquent, entre l'encre et ses éclaboussures et les lignes de texte tracées par la plume. Elle parvient à nettoyer le plus gros. Cependant, une trace d'encre légèrement effacée demeure et, si on regarde bien, on peut encore deviner le celui qui lit ça a des morpions magiques.
Elle jette un regard à Basil.
-Ca fera l'affaire, non ? De loin, on dirait qu'il n'y a plus rien ! Y'aura que ceux qui auront la chance de s'asseoir ici qui pourront peut-être lire ça.
Puis elle soupire, soulagée.
-Je nous voyais déjà en retenue, lance-t-elle en s'essuyant le front. Tu veux retenter ton sort de tout à l'heure que tu as loupé ?
Elle sait qu'elle joue avec le feu. Mais dans le fond, elle trouve ça tellement amusant. Y'a le petit frisson du presque-interdit. Ils ne font rien de mal, ils s'entraînent comme de braves élèves studieux. Mais leurs efforts n'apportent pas toujours le résultat escompté et s'ils continuent comme ça, il se pourrait bien que la salle de classe finissent sens dessus dessous.
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Miranda a dit : "allez, viens, ça va être chouette ! Tu vas voir, Pré-au-lard c'est trop cool !"
Et Amanda a cédé.
Jusque-là, la curiosité n'a pas pris le pas sur la timidité et la peur de faire quelque chose de nouveau. Mais aujourd'hui, Miranda a été tellement insistante qu'elle l'a convaincue. Et tout ça pour quoi ? Pour s'échapper, une fois arrivées aux Trois Balais.
Elles ont passé le pas de la porte, Miranda assurant que cette auberge était THE place to be, l'endroit accueillant par définition, là où tous les étudiants voulant se retrouver autour d'un verre se rendent.
Amanda a trouvé l'ambiance effectivement chaleureuse. Un peu feutrée, rassurante. Quelques personnes déjà installées, parfois seules, parfois en groupe. Des allers-retours au rythme de la cloche d'entrée qui tintinnabule.
Elles se sont installées à une table, attendant que quelqu'un vienne prendre leur commande. Et tout à coup, Miranda a semblé voir quelque chose -ou quelqu'un- à travers la fenêtre. Elle s'est levée, l'air gêné, a dit qu'elle n'avait pas prévu ça mais qu'elle devait y aller. Elle lui a assuré revenir rapidement et lui a recommandé de l'attendre. Sans une explication supplémentaire, la jeune Poufsouffle s'est éclipsée, faisant à nouveau tintinnabuler la cloche sur son passage.
Voilà comme Amanda s'est retrouvée, comme une idiote, assise seule à une table, désoeuvrée.
Elle est immobile, comme sous le choc.
Elle ne s'attendait pas à ce que sa première sortie à Pré-au-lard se passe ainsi.
Les mains posées entre ses genoux, sous la table, elle se sent minuscule sans cette présence connue et familière. Epaules rentrées vers l'intérieur, dos légèrement voûté, mille et une pensées traversent son esprit. Elle ne sait vraiment pas si elle va faire comme le lui a dit Miranda et l'attendre ici. Seule, elle ne se sent pas à sa place. Elle...
-Qu'est-ce que je peux te servir ? demande une voix douce.
Amanda relève la tête et voix une femme la regarder avec bienveillance.
Miranda lui a dit, lorsqu'elles sont entrées, que c'est Miss Bergame, la gérante, et qu'elle est gentille, en tout cas, elle l'a toujours été lorsque la jeune élève s'est rendue aux Trois Balais.
-Euh... je... ben... bafouille la Poufsouffle.
Elle s'emmêle les pinceaux, rougit, ne sait plus où se mettre. Elle a envie de disparaître, s'enfoncer sous terre et maudit très fortement son amie de l'avoir mise en une telle situation.
-Est-ce qu'un chocolat chaud ça te dit ?
La gérante la sauve de son indécision. Amanda hoche vigoureusement la tête et la regarde s'éloigner vers le comptoir.
Ses yeux balaient rapidement la salle. Elle se demande si certaines personnes ont vu son malaise. Mais personne ne semble faire attention à elle.
Sur une table voisine, elle remarque une jeune femme, étudiante mais plus âgée qu'elle. Seule, avec son livre. Elle ne paraît pas dérangée par le fait d'être seule. Sans doute qu'elle a l'habitude.
En soi, Amanda aussi, aime ces moments de solitude. Mais elle n'aime pas avoir été lâchée aux yeux de tous par son amie.
Miss Bergame revient et pose une grande tasse de chocolat chaud devant la jeune fille, le tout ponctué d'un "et voilàààà". Les effluves du cacao et la chaleur qui s'en dégage la réconfortent aussitôt. Elle pose ses mains autour de la tasse, comme pour mieux se réchauffer. Elle frissonne. Quelle première sortie à Pré-au-lard.
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Isaya Bergame s'éloigne de la jeune élève visiblement perturbée par quelque chose. Elle sait reconnaître les jeunes mal à l'aise et celle-ci bat des records dans le domaine. Elle se demande si elle va réellement bien, si elle ne cache pas un malaise plus profond.
Alors qu'elle s'apprête à retourner derrière le comptoir, son regard accroche une autre étudiante, plus âgée et seule. Il lui semble l'avoir déjà vue aux Trois Balais, ce qui ne serait pas étonnant car beaucoup d'élèves viennent ici. Ca doit leur paraître plus accueillant et convivial que la Tête de Sanglier avec ce petit ronchon de Mitch.
Elle s'approche de l'étudiante en question et lance :
-Tu es de Poudlard, non ? Tu connais cette jeune fille ? Elle n'a pas l'air bien, je ne sais pas s'il faut s'inquiéter. Peut-être que si tu lui parlais, elle t'en dirais plus. En tout cas, je suis derrière le comptoir. Si tu penses qu'il se passe quelque chose de grave, n'hésite pas à venir me voir.
Elle se dit que la jeune demoiselle parlera peut-être plus facilement à l'un de ses pairs qu'à une adulte surgie de nulle part. Elle espère que son message sera reçu par l'étudiante plus âgée.
14 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
Amanda a trouvé étrange l'idée d'un cours de métamorphose sur le terrain de Quidditch. Elle s'est même demandé si elle s'est inscrite sur le bon cours. Après vérification, c'est bien avec le professeur Pope qu'a lieu cette matinée de soutien. Au moins, s'est-elle dit, elle ne se demandera pas comme chaque semaine depuis un mois si quelqu'un va finir par remarquer, sur le bureau du premier rang de la classe de métamorphose, les fines inscriptions qui ont été effacées mais demeurent. Résultat d'un sortilège mal contrôlé lors d'une séance d'entraînement avec Basil. La plume enchantée était devenue folle, inscrivant quelques insultes et messages à caractère graveleux sur le fameux bureau.
Au moins, le terrain de Quidditch est lieu neutre.
C'est ainsi qu'elle a quitté la salle commune accompagnée de Flora, la toute jeune Poufsouffle dont elle a fait la connaissance par hasard, au cours d'une conversation au sujet de lettres et courriers. Elle ne savait pas que la jeune fille s'était aussi inscrite au cours de soutien. Et elle semble aussi surprise qu'elle d'être conviée sur le terrain de Quidditch.
Lorsqu'elles arrivent, elles constatent que le terrain a été remodelé sans doute par le professeur. Trois zones, aucune indication. Amanda fronce les sourcils et hausse les épaules lorsque Flora demande ce qu'elles vont devoir faire.
-De l'escalade ? rebondit-elle. On est dans un cours de métamorphose, je m'étais pas préparée à devoir escalader !
Même si la consigne était bien d'avoir des vêtements confortables de sport. Aussi, la remarque de la jeune fille n'est peut être pas si absurde.
Après s'être encore interrogée silencieusement sur le déroulement de la matinée, Amanda relève la tête pour regarder quels élèves se sont joints à eux. Elle en connaît certains de tête parce qu'ils sont de la même promotion -mais pas la même maison. Ils partagent donc régulièrement leurs cours. Et puis y'a l'autre, pleine d'énergie, qui salue tout le monde en s'auto-désignant comme lumière de leur vie. Pour sûr, on peut pas la louper, la Mabel. Ce n'est pas pour autant qu'Amanda lui a déjà parlé.
En revanche, ses yeux accrochent une silhouette familière : Basil. Son partenaire habituel de cours et, depuis un mois, partenaire de crime également -même si, franchement, le bazar mis à leur insu dans la salle du professeur Pope aurait pu être pire.
Amanda jette un regard à Flora, se demandant si elle a reconnu quelques personnes. Puis lui fait signe qu'il y en a un qu'elle connaît et se dirige vers Basil. Lequel semble en pleine conversation avec Nikolaï -un autre troisième année à qui Amanda n'a jamais vraiment parlé et qui, elle doit l'avouer, l'impressionne fortement.
-Bonjour Basil, lance-t-elle timidement, avec un petit sourire. Je crois que personne ne s'attendait à ça pour un cours de métamorphose, ajoute-t-elle en désignant, du menton, le terrain arrangé par le professeur.