Homme
25 ans
Né-moldu
Britannique






Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms :
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes


Message publié le 02/11/2024 à 12:39
Après une douche brûlante, le troc d'un maillot d'entrainement pour l'un de ses éternels joggings bordés de lignes blanches enfoncé dans des chaussettes hautes qui le garderont du froid extérieur. Chaque bijou retrouve sa place, dans une chorégraphie de gestes quotidiens parfaitement exécutés, jusqu'aux bagues ornant des poings tatoués. D'un mouvement Elliot enfile sa veste énorme avant de s'enfoncer un bonnet sur la tête, et de quitter l'endroit. Il n'a pas un regard pour ses équipiers encore en plein effort alors qu'il longe le terrain pour prendre la direction du centre, les mains enfoncées dans les poches.
Carter est encore là, dans le hall, les yeux enfoncés sur le contenu des vitrines qui font la fierté du club.
Tranquillement, le joueur la rejoint pour mater avec elle le fameux balai qui avait marqué une série de victoire historique pour les Catapultes à l'époque. Elliot était pas franchement fan de cette anecdote en particulier. Gagner grace à une prophétie, ça sonne un peu comme si Floyd avait triché. Le mec est globalement connu pour avoir bénéficié d'une chatte monstrueuse. Le bon voyant, le bon endroit. Un exploit volé par les putains d'étoiles. La presse s'en était régalé des mois durant avant de lui accorder que ses statistiques étaient bonnes, et que sans doute que c'était mérité. La réputation de Jernigan était resté parfaitement intact. Ça l'avait même fait décoller, parce que ça lui avait permis de prouver ses talents sur du matériel flambant neuf.
- Ça s'fait plus, il commente en haussant les épaules.
Ça se fait plus ouvertement, du moins. Ça peut ternir l'image d'un club que d'admettre qu'on a demandé l'avis de sorciers capables de lire l'avenir avant d'investir dans un joueur. Ça fait partie du jeu, mais c'est caché. De l'ordre du business bien crade dont personne entend pas trop parler dans les couloirs du centre ou ailleurs. Ça la foutrait mal, voyez, d'entendre qu'on va fatalement perdre le match déterminant de l'année. Ça niquerait tous les paris. Ça saperait le moral des joueurs. Ça plomberait tout ce qui fait que ce sport est un sport. Elliot préfère largement faire partie de cette génération qui vole sans la crainte d'un putain de voyant qui viendrait lui niquer sa carrière en énonçant une prophétie morbide à son sujet.
- Si j't'accompagne c'est toi qui paye le café, il négocie en s'en battant pourtant profondément les couilles de devoir ou non le payer, ledit café.
Ça tient du réflexe à ce stade, de faire le mec un peu chiant qui dit jamais oui du premier coup. Avec les meufs en tous cas. Ça les fait mariner. Plus elles marinent et plus elles sont susceptibles de pousser elles-mêmes pour plus. Sauf que bon. Il a pas prévu de prendre plus qu'un café avec Freya Carter. Peut-être bien qu'il aime bien l'idée qu'elle continue de rougir à ses vannes, et qu'il est curieux de voir jusqu'où ça peut aller comme retrouvailles. Évidemment, c'est à peine s'il attend son approbation pour commencer à marcher dans la direction de la sortie, saluant brièvement Mathilda, derrière son comptoir d'accueil.
Le centre de Caerphilly est planqué en évidence. Entre des plaines pas franchement verdoyantes de la banlieue de Cardiff, ponctuées d'arbres imposants qui viennent sporadiquement briser la vue sur l'immense bâtiment. Ses alentours ensorcelés jusqu'aux abords du terrain d'entrainement en font une vision miséreuse pour les moldus, qui n'y voit qu'une large usine un brin inquiétante dont ne sort jamais aucun camion. Il arrive occasionnellement que quelques groupes d'adolescents s'aventurent dans l'espoir d'explorer, mais ils sont systématiquement pris d'un sentiment d'urgence qui les pousse à quitter le périmètre sans avoir pu y pénétrer même une seconde.
La zone de transplanage est située à quelques pas de l'entrée à peine, et leur permet à tous les deux, en un simple craquement sonore, de se retrouver dans une ruelle déserte du cœur de la capitale galloise. À leur côté, le dégeuli de poubelles aux couvercles béants, pleines à craquer, et le corps étendu d'un sans-abri sur un matelas rapiécé, enseveli sous une couverture épaisse. Arcanes était l'une des quelques rares enseignes sorcières de Cardiff, chacune dissimulée derrière des bâtiments soi-disant désaffectés. Elliot était davantage un habitué du bar du Dragon Enivré que de la boutique de jeux magiques, dans laquelle il n'avait mis les pieds qu'une poignée de fois par le passé.
D'un geste, Elliot poste une paire de lunettes de soleil sur son nez, tiré de son immense poche. Il est qu'à moitié sérieux quand il prévient vaguement :
- C'est à tes risques et périls par contre, Carter. À tout moment j'me fais kidnapper par des fans entre un jeu d'bavbouvles et une boîte de barbapoudre.
Message publié le 31/10/2024 à 10:11
Révolutionnaire, hein ? La curiosité d'Elliot est définitivement hameçonnée. Il se passe pince deux doigts qu'il se passe sur les lèvres avant de jeter une clé imaginaire par-dessus son épaule. Ça l'emballait pas tant de base, de jouer ce genre de rôle, mais y a pas à dire : ça vient avec ses privilèges. Comme celui de se faire personnellement réparer son matériel par les mains de la créatrice.
- L'visage d'OCQ use son équipement comme tout l'monde, si c'est trop flambant neuf on va croire qu'c'est pas les miennes, tu t'rends bien compte.
Mieux que de dire merci, voyez.
- Ah ouais.
Ça. Elliot a pas zappé, ok ? C'est juste que dans sa tête, Owen c'est l'joueur avant d'être quoi que ce soit d'autre. À l'époque où il tenait la main à Freya dans les couloirs, ça avait pas pu lui passer à côté pourtant. L'adolescent qu'il était à l'époque avait pas vraiment trouvé les mots, quand elle s'était mis à chialer sans raison apparente alors qu'il essayait juste de la bécoter. Il est pas bien sûr d'en avoir aujourd'hui non plus. Vrai que la presse est pas soft avec le père Carter et sa quête absurde pour retrouver sa femme disparue. Peut-être bien que c'est pas le genre de chose dont elle a envie de parler. Mais plutôt que de s'excuser d'être con, il préfère jouer la nonchalance avant de brusquement s'insurger.
- D'où ? T'vas m'faire que c'est pas toi l'OCQ 500 ? Parait qu'il est putain d'révolutionnaire quand même.
La vérité voyez, c'est que Freya Carter est quand même impressionnante. Il l'a toujours pensé. Gamin, il faisait l'con pour attirer son attention, plus fort que tout l'monde. Ça a marché. Enfin. Il a fait en sorte que ça marche. Il a porté ses couilles un peu. L'truc c'est que gamin, on est pas prêts pour de vraies relations sérieuses. En tous cas Elliot l'était pas. L'a jamais été depuis non plus.
- Mais t'as raison, OCQ ça doit rester OCQ. Toi si tu t'lances ça sera plus un truc genre Yaya Quidditch.
Il se fout définitivement de sa gueule. Elle a toujours détesté ce surnom. Mais ça le fait marrer de voir sa tête devant la piqûre de rappel.
- Faut j'aille me changer. Tu t'tires là ? T'as d'jà vu le grand patron ? Il demande tranquillement sans vraiment faire mine de bouger. Genre on s'revoit quand ?
Genre s'il est l'égérie de la marque, fatalement que va y avoir des photoshoots ou quoi. Est-ce que c'est elle qui va prendre les clichés ? Vaguement il se demande si elle va se mettre à beaucoup trainer dans les parages. Des coups de sifflet retentissent à répétition, et plusieurs joueurs se mettent à gueuler sur le terrain, attirant l'attention d'Elliot. Il tire une grimace en voyant un cognard prendre Terrence de plein fouet, peut pas s'empêcher de beugler :
- FAIS TON TAFF HORNETT !
Le regard du coach vient directement se poser sur lui, et Elliot balance son menton vers le haut avec insolence histoire de lui demander ce qu'il veut. Cliff lui fait signe de se tirer. Un autre doigt est dressé dans la direction d'Hornett, qu'agite sa batte comme un crétin, et le sorcier secoue la tête avant de commencer à se tirer dans la direction des vestiaires, en marchant en arrière.
- S't'es encore là quand j'reviens on s'fait un café Carter, en souvenir du bon vieux temps.
Message publié le 30/10/2024 à 17:00
L'insolence est tatouée sur sa gueule. N'empêche qu'elle est toujours aussi jolie, Freya, qu'il se dit en la matant sans vraiment se cacher.
- C'est une marque de fabrique ça, t'as du sauter les p'tites lignes.
Dans les faits c'est même pas ce qui gonfle le plus Oakwood. Voire ça le fait marrer, certaines fois. Nan ce qui le gonfle c'est les tensions qui manquent pas de grandir entre ses batteurs, et qui sont probablement pas prêtes de s'arrêter. Ses yeux s'illuminent à la mention de la version 500 du balai, et il s'approche involontairement.
- Ah ouais ? Azy balance, y a quoi comme grande nouveauté ? Le 400 c'est l'feu ok, mais moi j'trouve qu'ils se trainent dans les virages des fois hein.
Comme si l'anti-gravité faisait la gueule dès qu'il s'agissait d'bifurquer violemment avec le manche, en même temps de grimper dans les hauteurs. Nan vraiment c'est chiant parfois, surtout pour un joueur impulsif comme lui, qui peut s'décider au dernier moment qu'il va envoyer son cognard dans la direction d'un collègue plutôt que dans celle d'un poursuiveur adverse. Juste parce qu'il a été casse-couille deux minutes avant.
- J'aurais l'droit à une avant-première ?
Ça l'excite grave. Nan parce qu'en tant qu'égérie, c'est sûr qu'on va lui proposer des shooting photo avec du matos un peu neuf, qu'a pas vu l'ombre d'une seule vitrine encore. Le genre sortie d'usine, secret défense, pas vrai ? Une main vient passer dans ses mèches désordonnées par pur réflexe alors qu'il se tourne vers les joueurs qui continuent de s'entrainer là-haut.
- De ?
Les yeux noirs s'affaissent sur les fameuses protections, et il hausse les épaules.
- Des protections niquées, c'est des batteurs qui font trop bien leur travail. Tu d'vrais voir celles des autres. Il est l'archétype du mec fier de lui à cet instant, tourné pleinement vers la sorcière. J'peux faire les crash tests pour les prochaines s'tu veux.
En quelques gestes il retire les lacets desdites protections, pour les assembler dans sa main. L'équipement entier des Catapultes est tamponné d'OCQ depuis déjà un moment, mais maintenant c'est clairement celle qui prend le plus de place. Elliot a du mal à réaliser qu'aujourd'hui, il représente une marque d'un tel nom. Owen Carter a certes perdu de sa superbe depuis des années, mais il reste à son esprit un joueur hors paire qui aura grandement participé à sa passion pour le sport.
- Comment vas ton père ? Il demande soudain, l'air de rien. Parait que c'est toi qui tient la baraque maintenant. Ça se trouve on aura du FCQ sur nos fringues dans quelques années.
Message publié le 29/10/2024 à 19:37
L'entrainement est d'une intensité remarquable, les balais voltigeant à vive allure au milieu d'un terrain parfaitement entretenu. D'abord séparé par postes, remplaçants compris, l'équipe n'a pas tardé à s'affronter dans un match improvisé, sous l'œil acéré de leur entraineur. Les coups de sifflets retentissent à intervalle régulière, autant que les insultes ou les éclats de rire. Aucune clameur comme on peut les entendre pendant les matchs officiels cependant. Le centre n'est pas ouvert au public. Aussi lorsqu'une silhouette frêle s'aventure aux abords de la pelouse, il n'est pas facile de ne pas la remarquer. La batte frappe avec brutalité, déviant le cognard pour l'envoyer filer dans la direction de Jackson. Le type marque une esquive à la dernière seconde avant de lui présenter un doigt, auquel Elliot répond avec la même insolence.
- Blackburn, tu sors.
- Mais coach...
- J'avais dit dernier avertissement. Tu sors.
Un juron entre les dents, Elliot affaisse son balai, un OCQ 400, identique à ceux du reste de l'équipe, et se laisse brutalement atterrir sur la pelouse. Le pas rageur, il porte son attention sur la jeune femme, qu'il ne tarde bien sûr pas à reconnaitre. Bien sûr qu'il est au courant du dernier contrat qu'il a lui-même signé sous le regard appuyé d'Oakwood et du directeur du club lui même. Owen Carter est un nom qu'il connait depuis qu'il est môme. C'est d'abord un poster affiché dans sa chambre alors qu'il bave devant les vitrines du Chemin de Traverse, à la découverte d'un sport qui vient seulement de se révéler à lui. C'est aussi Freya Carter, ses tâches de rousseur, et sa tignasse de feu, planqué derrière un comptoir qui leur arrive aux épaules à tous les deux. Pas vu depuis Poudlard, Freya Carter. Alors ça lui fait bizarre un peu, de la voir planté là sur le côté du terrain.
- Yo.
Il s'est approché sans trop y penser, le visage en sueur et le maillot qui lui colle à la peau. Elle a changé, et pas tant en même temps. De ce qu'il en sait, c'est plutôt elle qui tient la boutique, dernièrement. Alors sans doute qu'il devrait pas être tant surpris de la voir là. Est-ce que c'est elle qui gère le partenariat ? Sa main serrée autour du manche de son balai, il lui adresse un sourire avant de s'accouder à la barrière.
- Ça fait un bail. Comment tu vas ? T'viens constater la qualité de c'que tu vends, ou la qualité des sorciers qui montent dessus ?
Message publié le 29/10/2024 à 19:03
Acte sexuel viteuf
C'est un examen bref, mais intense. Les plis d'une jupe tardent pas à être relevées, le dos de Kylie plaqué contre un mur tandis qu'Elliot se défait d'un geste de son jogging et de son caleçon, pour mieux lui passer entre les cuisses. Y a rien de franchement délicat dans la manière dont il s'insère en elle, rien de passionné dans leur ébat pratiquement silencieux, ponctué seulement de murmures étouffés derrière des mains fermement serrées contre la bouche de l'autre. Elliot gronde le sentiment brutal qui l'anime, vient presque le faire basculer tout entier. Il entend pas les coups à la porte, pas plus que Kylie d'ailleurs, jusqu'à ce que l'infirmerie ne s'ouvre en grand, et que la voix d'un type ne le sorte de sa transe.
- Bloody fucking hell !
Un cri de la blonde alors qu'il s'arrache à elle prestement pour remonter d'un seul mouvement son jogging, approcher d'un pas carrément énervé ce putain de Ryder.
- T'mates quoi, ferme la p'tain de porte mate !
- Oh la la... fuck, fuck, fuck. Elliot...
- C'est bon. Rhabille toi.
Elliot entraine ce débile de Spike dehors, parce qu'il a visiblement perdu l'usage de son cerveau.
- Dude, what the fuck, t'entres pas dans une pièce sans frapper, bordel. Il est rustre dans ses mouvements, s'éloigne à grands pas de l'endroit, comme si ce simple fait pouvait effacer la vision qu'il vient d'offrir à l'adolescent. T'as rien vu ok ? T'as rien vu. Dégage.
D'un mouvement il le pousse avant de repartir dans la direction de l'infirmerie avec le même pas déterminé, un peu chaloupé. Les jurons lui poussent d'entre les dents en continue. Il rentre dans la pièce avant de refermer derrière lui, s'attirant le regard paniqué de Kylie.
- C'est bon il dira rien ok ?
- J'pourrais perdre mon job Elliot, ça craint, pourquoi t'as pas verrouillé ?
- Pourquoi j'ai pas... bordel j'étais occupé ok ? Bon. Faut qu'j'y aille.
- Il dira rien ?
- Il dira rien.
- Merde.
- Ça va j'te dis il dira rien.
Elliot rajuste le col de son maillot avant de l'approcher pour lui embrasser la joue, et se barrer sans plus de cérémonie.
- Ta main.
- Quoi ma main, elle va bien ma main, t'as bien vu...
- L'essence dessus tous les soirs j't'ai dit.
- Ah, ouais, ouais. T'inquiète.
D'un geste il chope le flacon jaunâtre qui trône sur le bureau avant de partir en claquant la porte, pour se retrouver de nouveau nez à nez avec Ryder. Il reste le mater une seconde de trop, silencieux, avant de cracher un juron en gallois en se barrant.
Message publié le 18/10/2024 à 17:17
- Coach, c'est le salut générale de tous les gars à l'entrée de Cliff.
Elliot s'est naturellement joint au reste de l'équipe, sans pouvoir vraiment lui jeter un œil de sa position. Terrence lui file un coup de main pour remettre en place les poids qu'il a peine eu le temps de soulever deux fois, et il reste à cheval sur son banc à zieuter le nouvel arrivant. Tout le monde est parti lui serrer la main, mais lui reste à le mater de loin, prétendant resserrer les lanières de protection qu'il est forcé de mettre sur ses mains. Un sourcil se hausse à l'approche de Ryder, et Elliot secoue la tête en dressant un sourire tout aussi insolent que celui de l'adolescent.
- L'entrainement nous l'dira. Faudra faire gaffe de pas t'prendre trop d'cognards, ça peut ruiner une carrière.
- Il a pas tort pour la r'traite Blackburn...
Un doigt est levé dans la direction d'Hornette tandis que ça siffle d'un côté et d'un autre de la pièce. Elliot se recouche sans plus de cérémonie.
- Terrence, coup d'main.
- T'fais l'entrainement avec nous cet après-midi du coup ?
Les poids sont de nouveau soulevés, Terrence de retour à sa position de soutien, même si comme tout le reste de l'équipe son attention est pratiquement exclusivement sur le nouveau poursuiveur. Les questions fusent dans tous les sens. C'est vrai que t'as déjà marqué à vingt-sept mètres ? T'vas continuer les cours ? Il t'a montré quoi Oakwood, t'as d'jà ton maillot ? T'bois hein ? P'tain il va pas pouvoir avant l'année prochaine le con, et ton balai c'est quoi ? Elliot se focus juste sur son entrainement, même s'il écoute d'une oreille attentive un peu tout ce que peut raconter Ryder. Le môme a l'air de vivre sa meilleure vie. Rien d'étonnant franchement. On fait pas beaucoup mieux que débarquer dans les locaux du centre de Caerphilly a seize piges. Il se souvient parfaitement de la sensation. Faut quand même s'accrocher. Si le gars veut en prime décrocher son diplôme, c'est sûr qu'il tiendra pas l'coup.
- Quill nous attend à la cafet les gars.
- Dis moi que sa nana s'est pas encore ramenée.
- Chais pas. Viens Ryder on va t'montrer t'vas kiffer.
- Faut j'passe au deuxième, j'ai mon exam avec Kylie, il lève son bras droit qu'il agite brièvement.
- Bah tu nous r'joins.
- Ouais, ouais, à toutes.
Elliot les check tous, se contente de saluer Ryder de deux doigts sur la tempe, et se tire sans demander son reste. Kylie est sensée checker que sa main s'est complètement remise de sa dernière fracture pendant le match contre Falmouth. Officiellement. Officieusement, c'est surtout lui qui va examiner Kylie, si vous voyez le délire. C'est-à-dire que son mari est en déplacement professionnel depuis quand même une semaine, faut bien l'occuper. Elliot tarde pas à grimper les escaliers pour venir se planter directement devant la porte de l'infirmerie, toquer sur un rythme aléatoire avant d'entrer sans même attendre d'y être invité.
- Yo.
Message publié le 16/10/2024 à 14:09
Ça fait un bail qu'on leur en parle. Spike Ryder, le môme prodige. Elliot demande à voir. Enfin non. Il demande pas à voir. Il s'en bat proprement les reins, on peut dire. Ou en tous cas c'est ce qu'il fait savoir quand le nom est évoqué dans les couloirs du centre. C'est pas parce que c'est l'meilleur de l'école que c'est forcément un bon joueur les gars. Ça se trouve c'est tous les autres qui sont nazes. On lui rappelle régulièrement qu'il a été recruté de la même façon, alors ça doit bien vouloir dire quelque chose, mais il en démord pas. Tant qu'on a pas vu un mec sur le terrain, on sait vraiment pas ce qu'il vaut.
- Yo, il est dans l'bâtiment !
- De ?
- Ryder !
- Ah.
Affalé dans un large fauteuil rouge, Elliot a une serviette sur la nuque, et les cheveux encore trempés. Ils sortent de leur premier entrainement de la journée. Le second aura lieu plus tard, dans l'après-midi. Et le suivant dans deux jours, pour laisser le temps aux muscles de se reposer - aidés par des massages - et pour certains des séances de cryo. Un quotidien aussi intense que détente, auquel l'ensemble des joueurs s'est depuis longtemps habitué. Le salon, accolé aux vestiaires, est l'image même du chaos, des vêtements éparpillés partout, et des bouteilles distribuées par le coach Oakwood avant son départ pour une réunion importante. L'accueil de Ryder n'avait pas été évoqué.
- J'savais pas qu'il débarquait aujourd'hui. Il s'entraine avec nous c't'aprem ?
- Bah j'sais pas. J'ai juste croisé Hassin qui m'a dit que le mec venait de rencontrer la direction et tout.
Hassin était l'homme chargé du nettoyage de leurs maillots après chaque utilisation. Aussi connu comme homme à tout faire. Un type cool qui se prenait pas au sérieux. Un type pas bien important, mais un type qu'avait tendance à tout savoir de ce qui se déroulait à l'intérieur du centre.
- Bah c'est bien. Bon on s'la fait notre séance ou quoi ?
- Ah ouais, ouais, Quill t'viens pas ?
- Nan il vient pas, faut qu'il aille lécher la pomme de sa copine.
- J'vous emmerde.
- Jacks ?
- Yup.
Clac, la serviette qui claque sur le dos d'Hornette, juste parce qu'il peut. Elliot se lève en saisissant sa batte délaissée sur le côté, pour la faire tourner dans le vide deux trois fois avant de la balancer négligemment dans le fauteuil qu'il vient de quitter.
- Laissez tout l'bordel là ?
- C'est bon y a Hassin.
- Branques.
- Tapette.
Sont sept à prendre la direction de la salle de musculation. Ça braille fort dans les couloirs. Ça se tape dans le dos. C'est son genre d'ambiance. Les portes sont à peine ouvertes que la musique leur dégueule dessus. Elliot tarde pas à s'installer sur le premier banc devant lequel il passe. Comme par réflexe, Terrence s'installe derrière pour lui servir de soutien.
- Croyez qu'il va t'nir combien d'temps ?
- L'nouveau ? Bah ça dépend si c'est un bon ou une grosse arnaque.
- J'lui donne un mois, annonce Elliot en commençant à soulever.
- Nah ça c'est l'temps qu'on t'donne à toi avant que j'te remplace pour de bon.
- Si j'poussais pas j'te ferais un doigt Jacks.
- Fais moi rêver.
- Houuuu !