Homme
13 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Troisième année
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes

L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 11/07/2025 à 21:27
Tes doigts se figent autour de ta tasse quand il sort cet appareil. Pas un bête appareil photo de touriste moldu qu’on achète au Chemin de Traverse avant de partir en vacances, non. Un truc vivant, avec ses rouages dorés qui bougent tous seuls, ses cliquetis précis, son objectif qui tourne comme un œil qui cherche une proie. T’en oublies de boire, carrément scotché à le regarder faire, à voir l’appareil se poser, se déplier, s’animer comme un animal docile dans ses mains.
Puis il sort ses photos. Et là, t’es plus qu’ahuri. T’es bluffé.
Tu les attrapes délicatement quand il te les tend, tes doigts se posant sur les bords pour ne pas les tacher. T’en prends une, puis une autre, les observant longuement, une ride de concentration entre tes sourcils. Pas un mot ne sort tout de suite, parce que même toi, t’es pas assez con pour balancer une blague dans un moment pareil.
Un piaf en plein vol, les ailes ouvertes, prêt à se poser. Un rayon de lumière qui éclaire la poussière dans l’air, dessinant des formes que tu pourrais fixer pendant des heures sans te lasser. Une vue du château avec le ciel qui s’étale derrière, si grand qu’on dirait qu’il pourrait tout avaler. Ça t’attrape quelque part dans le ventre, sans que tu saches vraiment pourquoi.
Tu relèves les yeux vers lui, et tu réalises qu’il te regarde, un peu nerveux, comme s’il regrettait déjà de t’avoir montré tout ça.
— Putain…
Tu poses les photos sur la table avec précaution, le regard fixé sur lui, sincère.
— Basil, c’est… c’est vraiment incroyable. J’veux dire, t’as capté un truc, là.
T’indiques le rayon de lumière du bout du doigt, hochant la tête.
— C’est pas juste une photo, c’est genre… on dirait que le temps s’est arrêté. Comment t’as fait pour avoir ça ?
Ton attention se reporte sur le Mekapteur, tes yeux pétillent d’une curiosité brute.
— Et ce truc… comment il marche ? Il bouge tout seul, sérieux ? T’as enchanté le truc toi-même ou c’est un modèle spécial ? C’est de la magie ou de la mécanique ?
Tes questions sortent sans filtre, tellement le truc t’intrigue.
— Franchement, j’crois que t’as trouvé ton truc. C’est mille fois mieux que de risquer ta peau sur un balai.
Tu reprends ta tasse, bois une gorgée pour calmer l’excitation qui monte. Puis, un sourire en coin, tu hausses les épaules.
— Moi ?
Tu fais mine de réfléchir, la tasse levée, avant de la reposer.
— J’sais pas si ça compte vraiment, mais j’bricole des trucs. Des gadgets, des serrures, des pièges, ce genre de trucs. Et je me débrouille pas trop mal pour fouiner où faut pas, même si ça tourne pas toujours bien…
Tu le fixes, amusé.
— Genre, ouais, en dehors des braquages de bonbons, j’passe mon temps à chercher des conneries à démonter ou des salles à explorer.
Puis tu te penches légèrement vers lui, posant ton coude sur la table.
— Mais j’te jure, j’crois que t’es le premier que je vois qui est capable de montrer le temps qui s’arrête. Ça, c’est fort.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 07/07/2025 à 15:08
Quand il lâche sa question, tu te marres direct, un vrai rire qui secoue tes épaules, assez fort pour faire vibrer ta tasse sur la table.
— Moi ? Jouer au Quidditch ?
Tu lèves les mains, paumes ouvertes, comme pour dire impossible.
— Mec, j’suis une catastrophe sur un balai. Spike a essayé de m’apprendre, genre vraiment essayé, mais c’est à peine si j’arrive à voler droit dix secondes.
Tu mimes un balai qui tangue et zigzague avant de s’écraser dans un bruit discret sur la table, le sourire jusqu’aux oreilles.
— La dernière fois, j’ai atterri dans un buisson et j’ai passé trois jours à me gratter à cause des bestioles que j’avais dérangées.
Tu secoues la tête, reprends ta tasse pour en boire une gorgée.
— Chacun son truc, hein. Lui, il est fait pour les loopings, moi j’évite juste de me tuer.
Tu poses la tasse, et ton regard accroche le sien un instant, léger, détendu.
— J’suppose que toi non plus t’as pas trop envie de retenter un vol, pas vrai ?
Tu laisses un sourire complice naître, puis te redresses un peu, posant les coudes sur la table.
— Mais t’as sûrement ton truc à toi, j’me trompe ? Un truc où t’es super fort, ou que t’aimes faire.
Tu hausses un sourcil, ton sourire restant accroché au coin de ta bouche.
— Genre… c’est quoi le truc qui te passionne, Basil Banks ? Et me sors pas “éviter de flotter dans les airs”, c’est déjà pris.
Message publié le 05/05/2025 à 18:08
Tu hoches la tête. Sobrement. Pas trop vite. Tu gardes la contenance que Basil aurait sans doute eue. Tu sens pourtant ton souffle se faire un peu moins lourd.
Tu l’as fait.
T’es venu ici, t’as frappé à cette porte, t’as dit ce qu’il fallait. Et maintenant, Brooks te répond avec calme, sérieux, une vraie promesse dans la voix. Il t’a écouté. Il a cru à chaque mot.
Et ça… ça t’apaise plus que tu ne l’aurais cru.
Tu restes droit sur ta chaise, mais tes muscles commencent à se relâcher, imperceptiblement.
Quand il dit que ça ne te retombera pas dessus, tu hoches à nouveau la tête. Tu ne cherches pas à en rajouter. Moins tu parles, moins tu risques de dire quelque chose de travers.
Et quand il te demande s’il y a autre chose… tu ressens une légère montée de panique. Non, non, pas plus. Ne complique pas les choses.
Alors tu lui offres un petit sourire prudent — celui qu’on pourrait attribuer à un garçon timide, soulagé d’avoir été entendu.
— Non, c’est bon… merci, monsieur.
Tu te lèves doucement, sans précipitation. Tu sens ses yeux sur toi, et tu fais attention à ton corps, à ta démarche. À ne pas reprendre celle de Flynn.
Tu ajustes le bracelet à ton poignet du bout des doigts, presque machinalement. Le souvenir de Charlie te revient brièvement. Tu le glisses sous ta manche, à l’abri des regards.
— Merci de m’avoir écouté. Vraiment.
Tu ne fais pas durer. Une inclinaison de tête. Tu tournes les talons.
T’as réussi.
Et maintenant, t’as qu’une envie : redevenir toi-même. Avant que le masque ne craque.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 02/04/2025 à 14:05
T’as à peine posé les fesses sur la chaise que Basil s’installe à son tour, comme s’il avait peur qu’elle lui joue un sale tour. C’est pas subtil, mais t’dis rien. Il a accepté de rester. Et vu la tête qu’il tirait dehors, c’est déjà pas mal. Le serveur s’éloigne après avoir pris la commande, et un simple “merci” sort de Basil. Un peu sec, un peu automatique. Mais c’est sorti, c’est déjà ça.
Toi, t’es bien. Calé sur ta chaise, les bras posés nonchalamment sur les accoudoirs. C’est le genre d’endroit où on peut respirer tranquille, même avec l’odeur de bière au beurre flottant vaguement dans l’air. Pas d’élèves autour, pas de regards en coin. Le silence entre vous n’est pas désagréable. Il a pas encore pris cette texture gênante qui donne envie de se lever et de partir sans rien dire.
Quand les chocolats arrivent, tu hoches la tête en remerciement. Basil, lui, s’empare de la tasse comme si elle contenait un truc vital. Et franchement, vu l’état dans lequel il était il y a dix minutes, t’sais pas si c’est exagéré.
— J'adore le chocolat chaud.
T’as même pas le temps de répondre qu’il enchaîne, ses doigts serrés autour de la tasse, son regard vissé au liquide fumant.
Et là… il part dans une anecdote. Une de celles que t’aurais pas vues venir.
La guerre. Les soldats. Le chocolat dans les bottes.
Tu le regardes, un sourcil légèrement levé. Pas moqueur. Juste... intrigué. Il parle avec un mélange de sérieux et de gêne, comme s’il regrettait déjà ses mots. Ses oreilles se teintent de rouge, et tu devines qu’il attend une réaction. Peut-être même une remarque qui piquera.
Mais t’as rien à balancer.
Tu te redresses un peu sur ta chaise, les doigts autour de ta propre tasse.
— Bah... c’est pas con, en vrai.
Tu prends une gorgée, calmement.
— J’veux dire, si t’es dans la merde jusqu’au cou, c’est pas une mauvaise idée d’avoir un truc qui te ramène à un truc doux. Simple.
T’as un sourire discret, à peine là, mais sincère.
— J’pense que j’ferais pareil. Un bon chocolat, et après, j’affronte n’importe quoi. Même une chute de trois mètres.
Tu tapes doucement ta tasse contre la sienne. Pas un grand geste, pas une explosion d’énergie. Juste un petit toc discret.
— À ta survie. Et à ton estomac héroïque.
Message publié le 02/04/2025 à 13:34
Hibou reçu le 27/03/2125
Je ne connais pas le jeu du Qui est-ce ?. Ce genre de choses, c’était pas vraiment à la mode chez moi. On ne passait pas beaucoup de temps à jouer, et encore moins ensemble. Mais j’aime bien l’idée. Ça ressemble à ce qu’on est en train de faire, toi et moi. Deux inconnus qui s’échangent des morceaux d’eux-mêmes à travers du papier, en essayant d’imaginer à qui ils parlent. Il y a quelque chose de… plus vrai là-dedans que dans bien des conversations qu’on peut avoir en face à face. Peut-être parce qu’on se parle sans les masques qu’on met quand on sait qu’on est regardés.
Tu as peut-être raison : les réflexes de survie peuvent devenir des forces. Mais pour ça, il faut réussir à croire qu’on en a le droit. Qu’on mérite de les transformer, qu’on peut même les revendiquer.
Je ne sais pas encore si j’en suis là. J’ai passé trop d’années à faire comme si je n’étais pas là pour réussir à vraiment m’imposer, même doucement. Mais j’écoute. J’observe. Je retiens des choses que d’autres oublient. Et parfois, je vois venir les tempêtes avant qu’elles n’éclatent. Peut-être que ça compte, même si personne ne le remarque.
Je comprends ton besoin de cette bulle. Moi aussi j’en ai une. Elle est discrète, un peu cabossée, mais elle m’attend toujours au même endroit. C’est là que je vais quand le bruit devient trop fort, quand les autres sont trop nombreux, quand je commence à me demander si je suis un élève comme les autres ou un imposteur bien déguisé.
Et oui, souvent je me sens “trop à part”. Trop effacé. Trop bizarre. Mais moins maintenant. Parce qu’au fond, ne pas entrer dans le moule, c’est parfois ce qui nous permet de ne pas se briser.
Tu as vu juste. Les parents de ma mère n’ont jamais accepté ce qu’elle était. N’avoir aucun pouvoir dans une famille de sang-pur, c’était comme trahir une espèce de… code d’honneur débile. Alors elle est partie, ou on l’a fait partir, je ne sais pas trop. Elle ne parle pas beaucoup de cette époque. Mon père, lui, n’a jamais compris ce que ça impliquait. Il pensait que l’amour suffirait à tout arranger. Il s’est trompé.
Mais moi, j’ai grandi au milieu. Avec la magie qui frappe à la porte, et une famille qui fait semblant de ne pas l’entendre. Alors j’ai appris à me taire. Et à obéir.
Ce que tu dis sur le monde qui n’aime pas les invisibles, je le ressens. Être discret, ce n’est pas un défaut, mais on te le fait croire. Et si un jour tu lèves la main, on te regarde comme si tu venais de parler une langue étrangère. C’est triste, oui. Mais à force, je me dis qu’il faut qu’on s’écrive notre propre langage, entre nous. Des lettres à part, pour des gens à part.
Et puis tu as raison : les lettres ont quelque chose de plus. Les ratures, les traces d’encre, les petites hésitations qu’on devine entre les lignes. J’aime bien l’idée qu’on laisse des morceaux de nous sur le papier.
Fisher est original. C’est un nom que je porterais bien, je crois. Mais ce n’est pas le mien. Par contre… tu as une bonne intuition pour les lettres. Tu t’approches doucement.
Alors à mon tour. Je vais essayer… Ambre ? Ariane ? Ah, c’est frustrant. Une seule lettre de bonne, et je dois repartir à zéro ? C’est cruel, tu sais.
Tu sais, moi aussi, je t’imagine. Une silhouette en uniforme, un peu à l’écart, un regard curieux, peut-être un carnet dans les mains… Et je me demande si on s’est déjà frôlés sans le savoir. Peut-être que tu étais assise deux rangs derrière moi en Botanique. Ou que tu as ramassé un livre que j’ai laissé tomber dans la bibliothèque. Le mystère a son charme, non ?
Tu es en troisième année ? On se croise sans doute beaucoup plus que je ne le pensais moi même alors... une chose est sûre, on se voit plusieurs fois par semaine sans même savoir qui est l'autre.
Je vais m’arrêter là, sinon je vais rater le couvre-feu. J’ai hâte de te lire à nouveau.
F.
Message publié le 22/03/2025 à 07:28
Tu baisses un peu les yeux quand il te répond. Le tutoiement te prend de court. L’attention sincère aussi. T’as l’habitude qu’on ne t’écoute qu’à moitié — Flynn Ryder, c’est celui qu’on regarde en roulant les yeux. Mais là, tu joues un autre rôle. Et les mots du professeur Brooks tombent comme un filet qu’on te lance pour te retenir.
Tu sais que tu ne peux pas reculer. Tu l’as voulu, ce moment. T’as fait tout ça pour en arriver là.
Alors tu hoches la tête, lentement, et tu commences à parler.
— C’est… c’est surtout verbal, ouais. Des remarques, des petits trucs. Jamais rien de frontal.
Tu fais une pause, calculée. Comme si ça te coûtait de dire tout ça. Parce que ça devrait.
— Mais c’est pas ponctuel. C’est constant. Tout est dans la manière. Ils murmurent, ils rient, et parfois même ils font semblant de rien. Comme si j’exagérais.
Tu lèves les yeux vers lui, brièvement. Juste assez pour accrocher son regard sans t’y brûler.
— C’est rare qu’ils lancent des sorts ou qu’ils me touchent. Mais c’est… lourd. Usant. Tu finis par croire que c’est toi le problème.
Tu t’entends parler, et une part de toi se demande si t’es encore en train de jouer. Parce qu’à force de marcher dans les pas de Basil, tu ressens des choses qui ne t’appartiennent même pas.
Puis vient la question. Les noms. Bien sûr.
Tu sens ta gorge se serrer. Tu n’as pas la liste complète. Juste des impressions. Des silhouettes croisées. Tu ne peux pas trahir ta couverture.
Alors tu fais ce que tu fais de mieux : tu brodes, juste assez pour que ça sonne vrai.
— Il y a un Gryffondor, un quatrième année, grand, brun, cheveux un peu bouclés. Il rigole tout le temps. Il a un groupe avec lui. Deux autres, je crois. J’connais pas tous les noms.
Tu te balances légèrement en avant, mains serrées sur tes genoux.
— Des fois, c’est même pas eux qui disent les trucs les plus blessants. C’est ceux qui entendent et qui disent rien. Qui rient doucement. Ça te colle à la peau.
Tu marques un silence.
— J’veux pas qu’ils soient punis pour rien. J’veux pas… de scandale.
Tu regardes Brooks dans les yeux cette fois.
— J’veux juste que ça s’arrête.
Et même si c’est pas toi que ça concerne, même si t’as pris le visage d’un autre, ce que tu viens de dire, là, dans le fond… c’est vrai.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 22/03/2025 à 05:51
Il se redresse lentement, visiblement encore un peu vaseux. Quand ses yeux croisent les tiens, t’hausses légèrement les sourcils, sans rien dire. Juste un signe qu’il peut respirer, que c’est bon, qu’il est pas tout seul. Tu le laisses gérer à son rythme.
— C’est bon, j’peux gérer, tu lâches en voyant qu’il veut faire disparaître la flaque lui-même.
Mais il insiste, et tu le regardes lancer le sort. La gerbe se fait aspirer par la terre avec une efficacité correcte… sauf que l’odeur reste dans l’air comme un mauvais sortilège. Tu fronces le nez.
— Ouais, c’est presque propre. Faudra pas s’allonger là, c’est tout.
Il relève la tête vers toi, un peu hésitant. Tu vois bien qu’il cherche ses mots.
— T’es pas forcé d’me payer un truc, dit-il finalement. C’est pas ta faute si y avait un bonbon périmé dans c’que t’as acheté.
Tu hausses une épaule.
— J’suis pas forcé, ouais. Mais j’ai envie.
Et tu te mets en route, sans attendre de réponse. T’entends ses pas derrière toi, et tu souris. Il suit.
— J’savais même pas qu’un fizbizwiz pouvait faire ça, il ajoute.
— Moi non plus. En général, ça te fait les cheveux électriques pendant dix minutes, pas… ça.
Tu laisses passer un silence tranquille, puis tu le regardes du coin de l’œil.
— T’en remangeras. Pas aujourd’hui, ok. Mais un jour. T’verras.
Il répond pas. Pas tout de suite. Et ça te dérange pas.
Il finit par poser une question, l’air de rien, mais avec un ton qui t’échappe pas.
— T'es pas là avec des potes ?
Tu ralentis un peu.
— Nan. J’suis venu solo.
Simple, sans détour.
— Et t’inquiète, j’vais pas t’abandonner pour rejoindre une bande de types qui sont même pas là.
Tu t’arrêtes devant les Trois-Balais et pousses la porte, laissant la chaleur du pub vous engloutir.
— Sauf si t’as envie d’tirer ton camp, bien sûr.
T’entres, tu repères une table libre et t’y installes comme si t’étais chez toi, ton écharpe balancée sur le dossier.
— Allez, après ton grand vol plané, j’te recommande un classique : chocolat chaud. Pas de bulles, pas de lévitation, pas de mauvaises surprises. Juste du chocolat.
Tu fais signe au serveur en passant.
— Deux chocolats chauds, s’il vous plaît.
Puis tu te tournes vers Basil, un sourire tranquille aux lèvres.
— T’as survécu à un fizbizwiz version fusée. Le minimum, c’est de t’offrir un truc chaud.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 16/03/2025 à 15:54
T’as beau aimer les situations absurdes, y a un moment où faut savoir où s’arrêter. Et ce moment précis, c’est quand tu vois Basil virer au blanc maladif et que ses mouvements, déjà désordonnés, deviennent franchement inquiétants. Le sarcasme, il l’a même pas dans la voix. Juste un fond d’angoisse mal maquillée derrière une phrase trop légère pour être sincère. Et t’as beau aimer te moquer, là, ça passe plus.
— Ok, t’as officiellement dépassé le stade de la blague, là.
Il tourne toujours lentement sur lui-même, et t’as jamais vu quelqu’un aussi désespérément à la merci de l’air. C’est pas naturel, ça. Y a un truc profondément perturbant dans le fait de voir un môme flotter sans le moindre contrôle, comme un ballon qui va se barrer à la moindre bourrasque.
Puis il monte encore.
— Non, non, non, arrête ça tout de suite.
Tu le vois tendre la main vers toi, et merde, il est trop loin. Tu fais un pas en avant, tends la tienne aussi, essayes d’accrocher ses doigts du bout des tiens. Juste un centimètre, un foutu centimètre de trop. Il jure, toi aussi, et t’as un demi instant où tu considères réellement l’idée de lui sauter dessus et de le tirer vers le sol par la force. Et puis, comme si l’univers avait décidé que le grand cirque avait assez duré, la gravité revient d’un coup.
Aucun avertissement. Pas de descente progressive, pas de ralentissement. Juste un effet magique qui se dissipe brutalement et un Basil qui tombe comme une pierre.
— OH, MERDE !
Ton premier réflexe est d’aller vers lui. Le deuxième, c’est de t’arrêter net en l’entendant s’écraser comme un pantin désarticulé. Ça fait un bruit peu rassurant, un mélange de souffle coupé et d’impact sourd, et t’as franchement pas envie de voir à quoi il ressemble après une chute pareille.
T’attends une seconde. Il bouge pas.
— Basil ?
Une autre seconde.
Puis, au lieu de te répondre, il vomit.
— … Ah.
Tu plisses les yeux, reculant instinctivement d’un pas parce que t’es pas du genre à vouloir partager ce genre d’expérience. Y a des limites à la solidarité. Tu le regardes faire, assis là comme une loque, le teint livide, le corps visiblement pas remis du contrecoup.
Et franchement, tu pourrais te moquer. T’en as envie, un peu.
Mais il parle avant toi, d’une voix rauque, presque étrangère.
— J'crois j'aurais préféré qu'ils soient explosifs, tes trucs.
T’éclates de rire. Un vrai, cette fois.
— Putain, mec. J’suis pas sûr que ça aurait été mieux pour toi.
Tu passes une main dans tes cheveux, secouant la tête en soufflant.
— Bon. J’suppose que t’es en un seul morceau, c’est déjà ça.
Tu poses une main sur ta hanche, jaugeant son état. Il a l’air d’un gars qui vient de survivre à un duel contre son propre estomac. Ce qui, honnêtement, est une victoire en soi.
Tu sors le sachet de bonbons de ta poche, le secoues légèrement devant lui.
— Tu veux que je termine le travail ou t’as eu ta dose de sensations fortes pour la journée ?
C’est pas une vraie question. T’as déjà ta réponse rien qu’à voir son expression.
Alors, dans un geste théâtral, tu lances le sachet derrière toi, sans même regarder où il atterrit.
— Allez, c’est bon, j’te dois bien ça. Viens, j’te paye un truc qui donne pas envie de t’envoler.
Avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever, tu pointes vaguement ta baguette vers la marre de vomis qu'il a rendu.
T’agites ta baguette avec confiance… mais rien ne se passe. La flaque est toujours là, toujours aussi nauséabonde, et même si tu répètes le sort une seconde fois, l’univers semble avoir décidé de te punir pour quelque raison obscure. T’attends quelques secondes, espérant que la magie finira par agir d’elle-même, mais non. Va falloir trouver un autre plan.
Flynn Ryder a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège de Disparition
- Difficulté
- 6
- Résultat D20
- 5
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 3
T’agites ta baguette avec confiance… mais rien ne se passe. La flaque est toujours là, toujours aussi nauséabonde, et même si tu répètes le sort une seconde fois, l’univers semble avoir décidé de te punir pour quelque raison obscure. T’attends quelques secondes, espérant que la magie finira par agir d’elle-même, mais non. Va falloir trouver un autre plan.
Autres résultats possibles
Evanesco
Sortilège de Disparition
Message publié le 11/03/2025 à 10:17
Hibou reçu le 10/03/2125
Bonjour A.,
Je suis content que ta lettre soit enfin retournée à sa vraie destinataire. Il faudrait peut-être dresser nos hiboux à être un peu plus précis, mais d’un autre côté… sans cette erreur, on n’aurait pas commencé à s’écrire.
Je crois qu’on a plus de points communs qu’on ne le pense, oui. Tu te demandes quelle est ta force ? Peut-être que c’est justement ça, la chercher, la questionner. Ce n’est pas tout le monde qui prend le temps de le faire. Moi, j’ai toujours pensé que ma seule force, c’était d’être invisible quand il le fallait. Savoir me faire oublier, ne pas déranger. Mais je ne sais pas si c’est vraiment une force ou juste un réflexe de survie. Mon frère, lui, était la force brute, celui qui faisait bouclier. Moi… Je ne suis pas sûr d’être une présence rassurante. J’observe, oui, mais ce n’est pas toujours pour veiller sur les autres. Plutôt pour éviter les ennuis avant qu’ils n’arrivent.
C’est bien que Philippe soit là pour toi. Ça se voit que tu l’aimes beaucoup. C’est rassurant d’avoir quelqu’un qui essaie de comprendre, même s’il ne pourra jamais totalement voir les choses comme toi. Vivre dans deux mondes différents, ça peut être difficile, mais ça peut aussi être un équilibre. Peut-être qu’au fond, c’est ça qui fait que ça marche.
Je comprends l’idée de vouloir être le Saule Cogneur. Un être solitaire qui n’a de comptes à rendre à personne, qui peut frapper sans se soucier des conséquences, et qui n’a pas besoin de jouer un rôle pour exister. Parfois, l’idée d’être dans une bulle où plus rien n’existe autour, où tout devient silencieux, ça me tente aussi. Peut-être un peu trop souvent. Mais le problème, c’est que la bulle finit toujours par éclater.
Pour ma famille… disons que la magie n’y a jamais été une source de fierté. Ma mère vient d’une famille de sang-pur, mais elle est une Cracmole. Autant dire qu’elle n’a jamais vraiment trouvé sa place, ni dans un monde ni dans l’autre. Et mon père, lui, est un Moldu. Résultat, chez moi, la magie était un sujet qu’on évitait, un truc dont on ne parlait pas. Elle était là, mais interdite, comme un secret de famille qu’il fallait à tout prix cacher. Alors j’ai appris à me taire, à faire semblant, à ne jamais attirer l’attention. Mais tu as raison, la magie, ça peut être beau. J’ai mis du temps à l’accepter, et encore aujourd’hui, ce n’est pas toujours simple.
Je comprends ce que tu ressens avec ce réflexe de disparaître, de se faire oublier. Si on n’est pas visible, on n’est pas une cible. C’est une bonne stratégie. Mais c’est épuisant, non ? Ta psychologue a peut-être raison. C’est un mécanisme de défense, et peut-être qu’un jour, on n’en aura plus besoin. Ce serait bien.
Un jour, on s’enverra peut-être des SMS, qui sait ? Mais d’ici là, nos hiboux continueront à faire des leurs.
Quant à mon prénom… Tu es perspicace, il y a bien des lettres correctes dans tes propositions. Mais lesquelles ? À toi de deviner.
Et toi alors ? A. pourrait être le début de tellement de prénoms. Alice, Adèle, Anastasia… Ou peut-être quelque chose de plus surprenant. Je tente… Aurore ?
À bientôt,
F.
Message publié le 10/03/2025 à 10:15
Le battement sourd de ton cœur cogne dans ta poitrine alors que la porte s’ouvre sur Daryl Brooks. Dans l’encadrement, il te toise d’un sourcil haussé, l’air intrigué mais pas suspicieux. Pas encore. Tu t’efforces de garder ton visage impassible. Pas de place pour l’hésitation.
Il t’invite à entrer. Tu obéis sans un mot, franchissant le seuil de son bureau avec une retenue qui ne t’est pas naturelle. L’espace autour de toi respire la précision et l’ordre, tout est à sa place, méthodiquement arrangé comme dans l’esprit du maître des potions.
L’odeur âcre des ingrédients en train d’infuser te chatouille les narines. Sur le côté, des chaudrons couverts trônent sur leurs feux réduits, gardant leurs secrets. Tu inspires lentement. Garde ton calme.
Une chaise apparaît d’un coup de baguette, et d’un geste sobre, Brooks t’invite à t’asseoir. Tu hésites une fraction de seconde, puis tu prends place, lissant machinalement le tissu de ton pantalon pour occuper tes mains. Ne pas paraître nerveux. Ne pas laisser le moindre détail trahir ce que tu es réellement.
Brooks t’observe, attentif mais patient. Il attend que tu parles. Tu humectes tes lèvres, cherchant à articuler tes pensées avec la retenue et la justesse qui conviendraient à Basil Banks. Mais maintenant que tu es là, face à lui, la tâche te semble plus ardue.
Tu prends une inspiration discrète avant de commencer :
— Monsieur… je voulais vous parler de quelque chose d’important.
Ta voix est mesurée, calculée, plus posée que d’habitude. Pas d’intonation joueuse, pas de bravade. Tu ne peux pas être Flynn Ryder, pas ici. Tu baisses brièvement les yeux, comme si rassembler tes mots demandait un effort. Puis tu relèves le regard, l’air sérieux.
— Il s’agit de… certains élèves.
Tu marques une pause. Tu dois faire attention à chaque mot.
— Je… enfin, je sais bien que vous avez beaucoup de choses à gérer, et que ce genre de choses ne remonte pas toujours jusqu’à vous, mais… ça dure depuis longtemps.
Une tension s’accroche à ta gorge. Tu fais semblant de chercher tes mots, mais en vérité, tu retiens une colère qui ne t’appartient pas complètement.
— Je… j’ai essayé d’ignorer. De ne pas répondre. De ne pas montrer que ça me touche. Mais…
Tu inspires profondément.
— C’est tout le temps. Tout le monde ne s’en rend pas compte, mais c’est constant.
Tes doigts se crispent légèrement sur le tissu de ton pantalon. Tu ne dis pas tout, pas encore. Tu ne détailles pas les ricanements à peine étouffés dans les couloirs, les commentaires murmurés, les chaises tirées juste au dernier moment pour le faire trébucher.
— Je ne viens pas vous voir parce que j’attends quelque chose en particulier…
Tu te redresses légèrement, ancrant ton regard dans celui du professeur.
— Je voulais juste que vous le sachiez.
Le silence s’installe un instant, et tu le laisses planer, comme Basil l’aurait fait.
Mais à l’intérieur, ton cœur bat bien trop fort.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 06/03/2025 à 14:01
T’as d’abord cru que c’était une illusion. Un de ces effets de Fizwizbiz qui picotent jusque dans les cils et qui donnent l’impression d’être plus léger qu’un air chaud d’été. Mais non. Ce n’est pas juste une sensation. Ce n’est pas une impression.
Basil flotte.
Et ça, t’aurais dû le voir venir.
T’aurais dû capter l’éclat légèrement plus saturé de son fizwizbiz, t’aurais dû te méfier du lot fraîchement livré chez Honeydukes, t’aurais peut-être même dû te souvenir que certains bonbons de chez Zonko avaient tendance à s’infiltrer un peu partout, mélangés à des paquets normaux. Mais non, t’as rien capté, et maintenant, il est là, suspendu dans l’air comme une foutue montgolfière qu’on a oublié d’attacher.
Tu croises les bras, arquant un sourcil, retenant un sourire qui menace de naître malgré toi.
— Bon… J’sais pas trop ce que t’espérais en piochant dans ce sachet, mais j’suis pas sûr que « devenir un ballon » faisait partie de tes plans.
Basil n’a pas l’air de paniquer. Pas encore. Il observe, il analyse, comme s’il essayait de comprendre ce qu’il est censé faire. Mais c’est pas du genre de situation qu’on contrôle en réfléchissant. Parce qu’il commence déjà à perdre en stabilité. Il tente un mouvement, et au lieu de le faire redescendre, ça l’envoie un peu plus haut. Pas beaucoup, mais assez pour que tu perçoives la tension dans ses épaules, la crispation dans ses doigts qui cherchent un point d’ancrage inexistant.
Ok. Là, ça va mal finir.
Tu ranges le sachet dans ta poche, t’avances, levant les mains dans un geste qui se veut calme, mesuré.
— Ok, on va éviter de finir accroché au clocher de Pré-au-Lard, ça te va ?
Tu ne lui sautes pas dessus. Mauvaise idée. Il bouge déjà trop pour que ce soit une approche efficace. Et puis, t’as pas envie de le voir s’éloigner encore plus en essayant d’esquiver un mouvement trop brusque. Non. Tu fais ça intelligemment.
Tu plisses les yeux, évaluant la hauteur à laquelle il se trouve maintenant. Rien d’alarmant. Pas encore. Mais l’apesanteur a cette sale tendance à s’amplifier si elle n’est pas maîtrisée.
— Ça va, t’es toujours avec nous ou t’as déjà prévu de t’installer définitivement là-haut ?
Une petite pique, pour le détendre. Enfin, façon de parler. S'il se détend plus il risquerait de reprendre de l'altitude. Il tourne encore sur lui-même, et d’ici, t’as l’impression qu’il commence à comprendre que ça ne va pas s’arrêter tout seul.
— J’vais devoir te récupérer avant que t’atterrisses sur la tour d’astronomie, hein ?
T’avances encore d’un pas, tendant une main dans sa direction.
— Dis-moi juste que t’as pas mangé toute une poignée de ces machins. Parce que sinon, va falloir qu’on trouve un moyen de te lester, et honnêtement, j’suis pas d’humeur à attacher un gamin à une pierre aujourd’hui.
Un pas de plus. Pas encore assez proche, mais presque.
— Allez, tends-moi la main avant que tu deviennes officiellement le premier satellite de Poudlard.
Message publié le 04/03/2025 à 11:46
Hibou reçu le 22/02/2125
Bonjour A.,
Tu trouveras dans la seconde enveloppe le courrier que tu m'avais envoyé (celui qui ne m'étais pas destiné). Espérons que ton hibou ne fasse pas encore des siennes et qu’il retrouve enfin la bonne adresse.
Ton frère Andy a l’air d’être quelqu’un d’exceptionnel. Je comprends ce que tu ressens. Mon frère est un peu comme ça aussi : fort, indépendant, toujours là pour me protéger. Et moi, j’ai toujours essayé de lui ressembler, ou au moins de ne jamais être une déception pour lui. Parce que sans lui, je ne sais pas ce que je serais devenu. Peut-être que toi aussi, tu as cette impression qu’Andy a tout compris mieux que toi, qu’il est ce modèle que tu n’arriveras jamais à égaler. Mais la force, ce n’est pas seulement ce qu’on voit. Peut-être que la tienne, c’est d’observer, de comprendre, d’être là d’une autre manière. Et ça, c’est tout aussi important.
Quant à Philippe, ça doit être compliqué pour lui. Ne pas comprendre un monde qui fait partie de la vie des gens qu’on aime, ça doit être frustrant. Tu as de la chance qu’il essaie malgré tout. Ce n’est pas tout le monde qui en serait capable… Crois-moi.
Le Saule Cogneur, un prédateur silencieux ? Ça ferait un bon titre de roman ! J’imagine bien un premier chapitre qui commence par : "Chaque hiver, Poudlard perd quelques élèves de première année… Mais personne n’ose parler de l’arbre." Qui sait, peut-être qu’il se nourrit de l’attention qu’on lui porte ? Ou alors, il dort simplement parce que personne n’est assez fou pour aller l’embêter en plein hiver.
Pour Miranda… Je ne sais pas. Parfois, on garde des choses pour soi non pas parce qu’on ne fait pas confiance aux autres, mais parce qu’on ne sait pas encore comment mettre des mots dessus. Peut-être que ça n’a rien à voir avec toi. Mais je comprends que ça fasse mal. Si j’étais à sa place… Je ne sais pas si j’en parlerais facilement non plus. Tout dépend de la situation.
Tu veux en savoir plus sur moi ? Disons que je connais bien le monde moldu, mais pas de la manière dont on pourrait l’imaginer. J’ai grandi dans une maison où la magie était un secret bien gardé, quelque chose qu’on ne devait ni montrer ni revendiquer. J’ai appris à me fondre dans le décor, à être le garçon sans histoire, celui qui ne dérange pas. Alors oui, j’ai utilisé un téléphone, j’ai envoyé des SMS… mais jamais de lettres. Je crois que c’est pour ça que j’ai pris le temps de répondre à la tienne. Parce que ça change. Parce que c’est différent.
Je suis content de savoir que ma lettre t’a fait sourire. Ce n’était pas prévu, mais si nos hiboux continuent de jouer aux facteurs imprévisibles, on finira peut-être par s’écrire plus souvent.
À bientôt,
F.
L'Affaire des Fizbizwiz Trafiqués
Message publié le 02/03/2025 à 11:25
Tu observes Basil, et quelque chose te frappe dans sa posture. Ce n’est pas seulement de la colère, ni même de la fierté mal placée. C’est autre chose, un truc plus subtil, plus ancré. Une sorte de lassitude. Comme un môme qui sait déjà comment ça va finir, qui a appris à s’attendre au pire et à le prendre en pleine figure sans broncher.
Et merde.
T’es pas un mec bien, pas toujours. T’aimes la magouille, tu sais jouer avec les règles. Mais t’aimes pas ce genre de jeu-là. Celui où tout le monde s’acharne sur le même gars, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’essaie même plus de se défendre. Tu l’as déjà vu arriver à d’autres, des élèves qui finissent par marcher en rasant les murs, qui baissent les yeux dès qu’on leur parle, qui finissent par croire que c’est normal.
T’aimes pas l’idée d’avoir contribué à ça.
Alors tu fais un pas de plus vers lui, pas trop près, juste assez pour qu’il capte que t’es sérieux.
— Pas que je sache, réponds-tu en tapotant du bout des doigts le paquet de friandises posé entre vous. Mais bon, c’est vrai que vu ton passif avec les bonbons explosifs, je peux pas te garantir qu’ils vont pas se mettre à danser la gigue ou te transformer en canari.
Tu lances ça sur un ton léger, mais t’es attentif à sa réaction. Il fronce un peu les sourcils, méfiant. Tu soupires en ouvrant le sachet et en piochant un bonbon au hasard.
— Si je survis, c’est que c’est bon.
Tu le fourres dans ta bouche sans réfléchir, croisant les bras en mâchant tranquillement. Un goût de caramel explose sur ta langue. T’aurais préféré chocolat, mais bon, on fait avec. Tu hausses une épaule et poses le sachet un peu plus près de lui, l’air de rien.
— Écoute, Basil. J’savais pas que c’était toi, chez Honeydukes. Je voulais juste… me sortir de là, tu vois ? C’était pas personnel.
Tu le fixes quelques secondes, assez pour qu’il comprenne que tu ne cherches pas à l’embobiner.
— Mais je suis pas con. J’ai vu comment les autres te regardent, et j’aime pas ça. J’aime pas l’idée d’avoir fait pareil, même sans le vouloir.
T’hésites un instant avant d’ajouter, plus doucement :
— Je ferai en sorte que ça remonte pas aux profs, ok ? Et si ça arrive… j’dirai la vérité.
Tu vois ses doigts tressaillir légèrement. Il hésite encore. Son regard oscille entre toi et les bonbons.
Alors tu décides de lui laisser une porte de sortie. Pas une pitié gênante, juste une manière de reprendre le contrôle sans se sentir redevable.
— Mais si t’en veux pas, j’vais pas me priver, dis-tu en attrapant une autre Chocogrenouille avec un sourire en coin.
Tu la déballe tranquillement, sans le regarder directement. L’air de dire fais ce que tu veux.
Tu ne sais pas s’il prendra les bonbons. Mais au moins, t’auras fait un pas dans la bonne direction.
Message publié le 28/02/2025 à 08:50
Hibou reçu le 18/02/2125
Bonjour A.,
Je crois que cette lettre ne m'était pas destinée, mais comme elle est arrivée jusqu'à moi, je me suis dit que ce serait dommage de ne pas y répondre. Après tout, les lettres ne se perdent peut-être pas souvent avec les hiboux, mais parfois elles tombent entre de drôles de mains.
Je ne suis pas ta mère (enfin, j'espère que ce n’est pas une révélation pour toi), mais j’espère que tout va bien pour toi aussi. Ton frère Andy a l’air d’être un sacré numéro, j’espère qu’il tiendra sa promesse de se ressaisir ! Et Philippe, s’il aime autant les hiboux, il devrait peut-être envisager une carrière dans la volière de Poudlard, qui sait ?
C’est vrai que l’hiver ici a quelque chose de particulier. J’aime bien regarder la neige tomber à travers les fenêtres du château, ça donne un air presque paisible à l’endroit, même quand tout le monde court dans les couloirs. Tu as raison pour le Saule Cogneur, il semble plus calme quand il fait froid... Peut-être qu’il hiberne, lui aussi ?
Pour Miranda, je ne sais pas trop quoi te dire. Parfois, les gens ont besoin d’espace, et ce n’est pas toujours contre nous. Mais si ça te pèse, peut-être qu’il faudrait lui en parler ? Enfin, je dis ça, mais je ne suis pas le mieux placé pour donner des conseils sur l’amitié...
Si Poudlard commence à te plaire, c’est que tu y trouves ta place. C’est une bonne chose. Et pour les lettres, je comprends ce que tu veux dire. C’est bizarrement plus facile d’écrire que d’envoyer un SMS, non ? Peut-être parce qu’on prend plus le temps de réfléchir à ce qu’on veut dire.
Bref, désolé d’avoir ouvert ton courrier par erreur, mais j’espère que ma réponse te fera sourire au moins un peu.
À bientôt, peut-être.
F.
Message publié le 22/02/2025 à 07:01
Tout va trop vite.
Tu n’as pas le temps de réagir, pas le temps de réfléchir. Une voix chantonne ton nom et avant même que ton cerveau ne connecte les points, Charlie Carter est déjà là. Trop proche. Trop vive. Trop imprévisible. Tu t’attendais à tout, sauf à ça. Un baiser furtif sur la joue. Une explosion d’énergie pure. Une avalanche de mots et d’émotions que tu n’as pas le temps de trier. Ton cœur rate un battement.
Merde.
Ton regard s’accroche au sien, mais elle ne remarque rien. Elle continue, fluide, insouciante, tandis que toi, tu luttes pour rester dans ton rôle. Elle parle de Lord Ribbit, de photos, de bracelets, et toi, tu ne fais que subir. Jusqu’à ce que son poignet attrape le tien. La pression est légère. Geste anodin pour elle, coup de tonnerre pour toi. Tu baisses les yeux, et avant même d’avoir compris ce qui t’arrive, un bracelet aux couleurs éclatantes ceint ta peau. Tu es piégé.
Tu avales ta salive avec difficulté. L’air te semble plus lourd. Elle s’éloigne. Elle s’échappe. Une dernière phrase, un éclat d’espièglerie, et elle disparaît.
Et toi, tu restes là. Tu devrais bouger. Frapper à cette foutue porte. Mais tu es figé. Ton poing se serre, ton souffle se bloque.
Et c’est là que tu le sens. Un frisson. Une chaleur sous la peau.
1 : Tu maîtrises ton pouvoir.
Tu inspires lentement. Tu canalises. L’onde passe, menace de déborder, mais tu la retiens juste à temps. Tu rouvres les yeux. Rien n’a changé.
2 : Tes cheveux virent au rouge cramoisi.
Tu n’as pas besoin d’un miroir pour savoir. Tu sens le changement, la trahison de ton propre pouvoir. L’urgence te percute de plein fouet. D’un geste sec, tu arraches le bracelet de ton poignet, le fourres dans ta poche. Tu dois te calmer. Tu dois retrouver le contrôle. Vite.
À toi de jouer @Azaël