Homme
51 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes




Message publié le 09/09/2025 à 14:13
Edwin n’interrompit ni Basil, ni Amanda. Il se contenta de les regarder tour à tour, les mains jointes devant lui, le dos toujours droit malgré l’appui nonchalant qu’il prenait contre son bureau. Son expression ne trahissait rien. Pas même un froncement de sourcils au moment où le furet redevint plume, ni une ombre d’amusement lorsque la fiole-phénix éclata dans un fracas presque théâtral.
Il attendit que le silence retombe. Qu’ils aient terminé.
Puis, lentement, il se redressa.
- Je vois.
Le ton était neutre. Ni colère, ni approbation. Juste cette voix grave, calme, qui semblait toujours contenir plus de pensées qu’elle n’en laissait paraître.
- Donc, pour résumer : une séance de révision, quelques transfigurations audacieuses… une plume devenue furet glouton, un lapin transformé puis menacé, un phénix improvisé, une fiole explosée… et un chapeau, Il jeta un regard vers Amanda, dont la flore est manifestement incontrôlée.
Un silence, à nouveau.
Puis il reprit, cette fois en s’adressant aux deux, avec cette autorité tranquille qui n’avait pas besoin d’élever le ton pour se faire respecter.
- Je vais vous dire deux choses. La première : je préfère toujours une erreur commise par volonté de progresser à une réussite obtenue par simple obéissance. En ce sens, je ne vous reprocherai pas d’avoir eu l’audace de pratiquer. La seconde : pratiquer la métamorphose sans cadre ni supervision est, disons… téméraire. Ce que vous avez tenté frôle le niveau de sixième année, et vous êtes en quatrième. Je devrais vous sanctionner pour cela. Je ne vais pas le faire. Pas aujourd’hui.
Il se tourna vers la fenêtre un instant, observa les serres en contrebas. Le soleil filtrait doucement sur les planches souillées d’encre et les fleurs sorties de nulle part.
- Mais je veux que vous compreniez ce que vous manipulez. La métamorphose, ce n’est pas un jeu. C’est un art, oui. Mais aussi une science exigeante. Elle ne tolère ni l’improvisation excessive, ni le chaos. Vous avez eu de la chance que ce furet se soit contenté d’un lapin.
Il croisa à nouveau leur regard.
- Vous allez nettoyer cette salle, intégralement. Pas à la baguette. À la main. Une heure entière, sans interruption. Pas tant pour remettre en ordre… mais pour vous rappeler que la magie ne dispense pas de responsabilité.
Il fit une pause, baissant un peu le ton.
- Et ensuite, vous viendrez me voir. Vendredi soir, après le dîner. Tous les deux. Je vous proposerai un cadre d'entraînement... encadré, cette fois.
Un léger sourire en coin — presque imperceptible — se dessina sur ses lèvres.
- Car malgré le chaos, j’ai vu de bons réflexes. Et ce phénix, Miss Howcraft… il était presque convaincant.
Puis, il se détourna pour aller ramasser la fiole brisée, qu’il reposa sur son bureau dans un tintement délicat.
- Maintenant, au travail. Vous avez une heure. Pas une minute de plus.
Et sans attendre de réponse, il se dirigea vers la porte, refermant doucement derrière lui… mais pas sans un dernier regard, à la fois sévère et intrigué.
Une élève qui ressemble à un légume ou un fruit ?
Message publié le 09/09/2025 à 12:57
Edwin reste silencieux. Non par insensibilité, ni par gêne, mais parce qu’il comprend, à sa manière, qu’il n’y a rien à ajouter tout de suite. Rien à interrompre. Ce qu’elle vient de dire, ce qu’elle vient de donner, dépasse largement le cadre d’un simple rendez-vous pédagogique. C’est brut. Glissant. Incertain.
Ses yeux n’ont pas quitté la surface du bureau, là où les siens semblaient se poser un instant plus tôt. Il respecte cette ligne fragile entre les regards, cette barrière de bois usé qui, pour l’instant, les protège tous les deux d’une intimité trop directe.
Il incline légèrement la tête, son visage toujours calme mais plus marqué maintenant — pas attendri, pas ému, mais
profondément concentré. Elle lui a donné un problème, et il le traite comme tel. Pas comme une confession, mais comme un fait.
Sa voix revient enfin, sobre.
— Je connais la métamorphose, oui. Assez pour savoir qu’elle n’est jamais neutre. Pas vraiment.
Il se penche légèrement, croise les mains sur le bureau. Pas pour se rapprocher, mais pour ancrer sa présence. Pour montrer qu’il ne va pas fuir. Qu’il reste.
— La métamorphomagie… est une capacité complexe. Instinctive. Intime. Parfois capricieuse. Ce n’est pas un sort qu’on lance. Ce n’est pas une formule qu’on mémorise. C’est vous. C’est lié à votre perception de vous-même. À vos émotions, vos conflits internes, vos limites. À tout ce que vous ne dites pas.
Un bref silence. Pas pesant. Juste précis.
— Alors non, je ne peux pas vous apprendre à être "normale". Je ne sais même pas ce que ce mot veut dire. Mais…
Il choisit ses mots avec soin.
— Je peux vous apprendre à comprendre ce que votre corps dit à votre place. À reconnaître les déclencheurs. À construire un espace entre ce que vous ressentez, et ce que vous montrez.
Il ne promet rien de plus.
— Ça prendra du temps. Beaucoup, probablement. Et ce ne sera pas une progression constante. Ce sera flou, parfois frustrant. Vous reculerez autant que vous avancerez.
Il la regarde brièvement, mais pas pour la jauger. Juste pour qu’elle sache qu’il ne ment pas.
— Mais ce n’est pas une malédiction. Ce n’est pas une erreur de fabrication. C’est une magie rare. Instable, oui. Mais vivante. Comme vous.
Il se redresse, lentement.
— Je ne peux pas faire disparaître ce que vous ressentez. Mais je peux vous proposer un cadre. Un endroit où vous pourriez apprendre à faire avec. À comprendre votre propre langage.
Une pause.
— Pas comme une élève. Pas comme un sujet d’étude. Mais comme quelqu’un qui mérite d’avoir un peu de contrôle sur ce qu’elle traverse.
Il se tait. Pas parce qu’il a terminé, mais parce que la balle est dans son camp à elle. Parce qu’il sait — à sa façon, rationnelle, maladroite peut-être — que ce n’est pas une solution qu’elle attendait. Juste une possibilité.
Et c’est ce qu’il offre. Rien de plus. Rien de moins.
Message publié le 02/09/2025 à 09:00
Les chandelles suspendues au plafond de la Grande Salle projetaient leur lumière vacillante sur les tables des quatre maisons. Le brouhaha des retrouvailles emplissait encore l’espace, ponctué de rires, de chuchotements, du cliquetis impatient des couverts. Lorsque les portes massives s’ouvrirent, le silence se fit presque naturellement.
Edwin Pope avança d’un pas mesuré jusqu’au pupitre. Ses yeux bleu-gris balayèrent la salle sans chercher à l’assujettir, mais chacun eut la sensation fugace d’avoir été vu. Il attendit que le calme s’installe totalement, les mains croisées devant lui, patient comme à son habitude. Puis il parla.
— Bonsoir à toutes et à tous.
Sa voix n’avait pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre. Elle portait d’elle-même, posée, claire, comme si les pierres du château elles-mêmes prêtaient l’oreille.
— Avant toute chose, je vous transmets les salutations de notre Directeur, le professeur Woodcraft. Sa santé l’empêche, cette année, de se tenir devant vous comme il l’aurait souhaité. Il m’a confié la tâche de vous adresser ces mots à sa place, et je sais que vous vous joindrez à moi pour lui souhaiter un rétablissement rapide. Certains d’entre vous l’ont déjà appris, mais il est juste que je l’annonce à tous : j’ai accepté, cette année, la responsabilité de Directeur adjoint de Poudlard, en plus de mes fonctions habituelles. J’y vois moins un honneur personnel qu’un service rendu à cette école, à laquelle je dois tant. C’est donc dans ce rôle nouveau que je m’adresse à vous ce soir.
Un léger murmure parcourut les tables, aussitôt retombé. Edwin inclina la tête, sobrement, avant de reprendre.
— J’ai donc l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle année à Poudlard. Pour certains, ces murs sont depuis longtemps un refuge ; pour d’autres, ils sont encore une découverte. Mais à tous, je rappelle ceci : Poudlard n’est pas seulement une école. C’est un lieu de métamorphoses. On y apprend, on y grandit, on y change. La magie n’est jamais figée, et nos vies non plus.
Il marqua une pause, laissant flotter ses mots dans l’air empli d’attente. Son regard, vif, se porta tour à tour vers chacune des tables.
— Venons-en maintenant à ce qui, je n’en doute pas, nourrit déjà bien des conversations : le Tournoi des Trois Sorciers. Comme annoncé l’an dernier, Poudlard a été choisi pour accueillir cette édition prestigieuse.
Un frémissement parcourut la salle, des têtes se redressèrent brusquement, les plus jeunes échangèrent des regards impatients. Edwin laissa le mouvement se diffuser avant de lever légèrement la main, ramenant l’attention sur lui.
— Les délégations de Beauxbâtons et d’Uagadou arriveront le 15 septembre. Je compte sur chacun de vous pour leur réserver un accueil digne de notre école. Le même jour, la Coupe de Feu sera allumée et les inscriptions ouvertes. Elles resteront possibles jusqu’au 15 octobre, date à laquelle la Coupe choisira trois champions.
Le professeur de Métamorphose fit un pas en arrière, ses mains effleurant brièvement le bois du pupitre. Son ton se fit plus grave, sans perdre de sa mesure.
— Pour déposer votre candidature, vous devrez avoir obtenu vos BUSEs et être âgé d’au moins seize ans. Mais souvenez-vous : ce Tournoi, aussi prestigieux soit-il, n’a jamais cessé d’être dangereux. Ceux qui songent à mettre leur nom dans la Coupe doivent le faire en toute conscience. Ce n’est pas un jeu, ni une simple rivalité entre écoles. C’est une épreuve exigeante, qui mettra à l’épreuve votre courage, votre intelligence et votre endurance. N’y allez pas à la légère.
Le silence se fit plus lourd, traversé par l’excitation mêlée d’une appréhension sourde. Edwin laissa planer ce poids quelques secondes, puis adoucit légèrement son ton.
— Quelle que soit l’issue, je vous demande à tous de soutenir les champions qui seront choisis. Ils ne représenteront pas seulement leur maison, ni même leur école, mais l’esprit même de la magie que nous partageons.
Il inclina la tête, un mince sourire aux lèvres, empreint d’une bienveillance calme.
— Je n’en dirai pas davantage. Mangez, partagez, et faites de cette année un terrain fertile de découvertes, d’apprentissages… et de transformations.
D’un geste de la main, il libéra le banquet. Les plats apparurent aussitôt sur les tables dans une explosion de parfums alléchants. Un souffle de soulagement parcourut la salle avant que les conversations ne reprennent, animées, pleines d’enthousiasme. Edwin, lui, regagna sa place d’un pas mesuré, observant les élèves avec ce regard attentif qui était sa signature : à la fois distant et profondément présent.
Retrouvailles au tour d'un verre
Message publié le 24/07/2025 à 10:28
Edwin écouta sans presser, sans juger, sans chercher à combler les silences. Il avait appris, avec le temps, à leur faire confiance. À laisser les phrases trouver leur chemin sans les hâter. La première réponse d’Isaya n’était pas la vraie. Il le sut aussitôt. Trop lisse, trop directe. Mais elle reprit. Elle chercha. Et cela suffisait.
Il hocha doucement la tête lorsqu’elle évoqua une vie différente de celle rêvée à Poudlard. Ce n’était ni rare, ni honteux. Juste humain. Peut-être même inévitable.
Il porta à nouveau son verre à ses lèvres, une gorgée légère, puis le reposa avant de répondre à son tour, d’un ton mesuré.
— Je ne doute pas de la métamorphose. Ni de son importance. Elle est partout, si on prend le temps de regarder. Dans les objets, les corps, les trajectoires.
Il fit tourner le liquide dans son verre, le regard perdu un instant dans le mouvement doré.
— Ce que je remets parfois en question, c’est la capacité des élèves à encore s’en émerveiller. Ou plutôt, leur droit à le faire.
Il marqua une courte pause. Son regard revint sur Isaya.
— Il y a de plus en plus de bruit. De pression. D’attentes absurdes. On leur demande de devenir des versions rentables d’eux-mêmes à peine sortis de l’enfance. Alors évidemment, la magie... la vraie, pas celle des sorts mais celle qui ouvre, qui déplace, qui libère... elle passe au second plan.
Un haussement d’épaules léger. Il n’était pas amer. Juste lucide.
— Parfois, je me demande si enseigner la métamorphose, c’est leur donner un outil ou leur rappeler ce qu’ils sont en train de perdre.
Il n’y avait pas de réponse toute faite à cette question-là, et il ne cherchait pas à ce qu’on le rassure. Il partageait simplement. Parce qu’Isaya pouvait l’entendre. Parce qu’elle faisait partie de ceux qui avaient grandi sans perdre tout à fait le fil.
Il se pencha légèrement, ses coudes frôlant le bois du comptoir.
— Et toi, tu ne t’es pas plainte. C’est vrai. Mais ce n’est pas une preuve que tout va bien. C’est juste... un bon réflexe.
Un mince sourire, sans ironie, sans malice.
— Parfois, on continue à marcher parce que c’est ce qu’on fait. Jusqu’au jour où on s’arrête, sans même savoir pourquoi.
Il laissa ces mots là, dans l’air tiède des Trois Balais, entre deux verres d’hydromel.
Puis, comme pour alléger un peu :
— Tu n’étais pas la meilleure en métamorphose, tu sais.
Une gorgée. Puis le reste de la phrase, sans insister :
— Mais tu étais attentive. Et présente. Et ça, ça valait plus que des O.
Il ne cherchait pas à flatter. Il énonçait un fait, avec la même franchise calme qu’il avait eue alors. C’était ça aussi, sa façon d’enseigner.
Et peut-être, encore aujourd’hui, sa façon d’être là.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 10/07/2025 à 14:41
Edwin observa, depuis son rocher, la silhouette de Nikolaï qui amorçait déjà sa descente avec cette efficacité silencieuse qui lui était propre. Il ne perdait pas de temps, ni d’énergie, se laissant glisser par étapes pour rejoindre Basil, encore tremblant au sol malgré la douceur de sa chute amortie.
Le professeur leva un sourcil, légèrement intrigué, en voyant le Gryffondor poser une main sur l’épaule de Basil, sans un mot, avant de se tourner vers la paroi. Basil releva les yeux, inspira profondément, et sortit sa baguette. Il prononça la formule de métamorphose avec une précision inattendue, ses paumes et celles de Nikolaï se parant aussitôt de petites picots pour aider leur ascension.
Edwin se redressa légèrement, attentif, tandis qu’ils commençaient leur ascension côte à côte. Basil, concentré, plaçait ses mains avec une assurance nouvelle, Nikolaï, à ses côtés, contrôlait son rythme sans le dépasser, ajustant ses prises, patientant d’un regard jusqu’à ce que Basil trouve la suivante. Pas un mot ne fut échangé, mais l’efficacité de leur progression parlait pour eux.
En moins d’une minute, les deux jeunes hommes atteignirent le sommet. Ils se redressèrent, haletants mais pas épuisés, le regard encore habité par l’effort et la concentration. Edwin les observa un instant, un éclat d’admiration discret traversant ses yeux bleu-gris avant qu’il ne leur adresse un sourire rare mais sincère.
— Messieurs Polyanski, Banks… remarquable. Vraiment. Votre coopération a porté ses fruits.
Il fit un geste en direction de la table dressée derrière lui.
— Rejoignez Mademoiselle Carter, je vous en prie. Vous l’avez amplement mérité. Et n’hésitez pas à vous servir, ajouta-t-il, d’un ton plus léger, en désignant les brioches encore tièdes et les carafes de jus de citrouille.
Puis, d’un pas mesuré, il s’écarta pour leur laisser le passage, observant sans mot dire le calme qui retombait sur le sommet, satisfait de les voir là où ils devaient être.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 10/07/2025 à 12:51
Edwin, assis sur un rocher au sommet, observait les premières tentatives avec l’attention tranquille qui le caractérisait, baguette posée contre sa cuisse, mains croisées.
Basil et Charlie avaient choisi une approche méthodique, utilisant le sortilège d’adhérence pour escalader avec une relative aisance. Basil montait avec prudence, vérifiant chaque prise invisible, tandis que Charlie, plus vive, s’élevait mètre après mètre, le visage rayonnant, concentré mais heureux. Edwin l’observa atteindre la crête avec satisfaction.
— Excellent travail, Mademoiselle Carter. Installez-vous, prenez un siège, dit-il en désignant la table dressée derrière lui, où attendaient brioches, jus de citrouille et thé fumant.
En contrebas, Nikolaï s’était lancé dans une ascension par à-coups, utilisant un sortilège de propulsion pour se hisser par étapes contre la paroi. Chaque impulsion le projetait avec précision, son corps se tendant, se relâchant, se stabilisant avant la prochaine poussée. Edwin hocha légèrement la tête, appréciant la discipline et l’efficacité du garçon, même si cela manquait d’une touche de métamorphose attendue.
Son regard se posa ensuite sur Flora. Il cligna des yeux, une fois. La fillette s’était… gonflée, flottant comme un ballon instable, emportée par une brise printanière qui la faisait tournoyer légèrement. Edwin pinça les lèvres, se demandant, non sans amusement, comment elle comptait maîtriser sa trajectoire. Sa baguette se tint prête, au cas où la légèreté de l’élève la trahirait.
Un hurlement attira son attention. Basil, à quelques mètres du sommet, semblait avoir perdu l’adhérence d’une main et basculait dans le vide, ses bras battant l’air, son visage figé d’effroi. Edwin leva calmement sa baguette, un souffle de magie retentissant.
— #[Aresto Momentum] !
Le corps de Basil se figea dans les airs, suspendu à quelques centimètres du sol, avant de descendre lentement et de s’immobiliser, intact, sur l’herbe. Edwin le regarda d’en haut, son ton égal.
— Monsieur Banks, votre méthode était bonne. La prochaine fois, pensez à verrouiller vos appuis avant de regarder le sommet.
Il se redressa légèrement, son regard revenant sur l’ensemble des élèves encore en pleine ascension ou hésitant à se lancer.
— Vous avez compris le principe, lança-t-il d’une voix qui portait, sans hausser le ton. Grimpez, tentez, tombez si besoin, mais montez. Le petit-déjeuner n’attendra pas éternellement, et il est meilleur chaud.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/07/2025 à 15:03
Bien que Charlie, Flora et Basil aient su tirer leur épingle du jeu — non sans peine — il fallait reconnaître que nombre de leurs camarades avaient renoncé. Certains à mi-chemin, d’autres avant même d’avoir mouillé un orteil. Peut-être l’épreuve avait-elle été un peu trop ambitieuse pour un samedi matin. La semaine avait visiblement laissé des traces : deux élèves s’étaient même assoupis dans l’herbe, à quelques mètres à peine du bassin, leur respiration paisible trahissant un abandon tout à fait assumé.
D’un geste fluide, Edwin fit tournoyer sa baguette. Les vêtements détrempés des plus téméraires retrouvèrent leur forme sèche et propre, la boue glissa des bottes, les dernières algues s’envolèrent comme repoussées par une brise invisible.
Il s’éclaircit la gorge, posément.
— Félicitations aux participants. L’épreuve, je le concède, n’était pas de tout repos. Regroupez-vous, je vous prie.
Lassitude, curiosité, et pour certains, un soupçon d’inquiétude flottaient dans les regards. Mais tous se rapprochèrent, d’un pas plus ou moins énergique.
— La dernière épreuve, annonça-t-il avec une neutralité presque encourageante, devrait être la plus… ludique.
Il se tourna vers une paroi abrupte, haute et irrégulière, dressée à une dizaine de mètres plus loin.
— Votre objectif est simple : atteindre le sommet. Par tout moyen magique que vous jugerez pertinent. J’insiste : magique.
Il glissa un regard en direction de Nikolaï.
— La force de vos bras ne suffit pas… sauf si vous avez pris soin de la modifier préalablement. Métamorphose, création d’un escalier, altération de la gravité, transformation partielle… Je vous laisse faire preuve d’imagination.
Sans autre mot, Edwin s’avança vers la paroi. Il leva sa baguette d’un geste précis, transforma d’un sort rapide ses jambes en appendices souples et adhérents, vaguement amphibies, puis s’élança à la verticale avec une aisance surprenante. Quelques secondes plus tard, il atteignait le sommet, sans effort apparent.
Il se redressa, tourna les talons vers les élèves, et lança d’une voix claire :
— Pour celles et ceux qui réussiront à me rejoindre, un petit-déjeuner copieux vous attend ici-haut. Je recommande les brioches, elles sont encore tièdes.
Un sourire discret effleura ses lèvres alors qu’il s’asseyait sur un rocher, baguette en main, prêt à observer les tentatives à venir.
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Notes HRPG
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Encore navré pour l'attente !
Vous l'attendiez, voici la dernière épreuve et...je vous ai compris !
Plus de dés, plus de sort imposé, un unique message peut suffire tant que celui-ci est cohérent et logique.
Choisissez la méthode adoptée par votre personnage et déterminez par vous même le degré de difficulté que vous souhaitez adopter.
Réussite ou échec : à vous de décider ! Vous avez un mois à compter d'aujourd'hui pour terminer l'épreuve.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 15/05/2025 à 21:06
Le dernier éclaboussement retombe en silence. Il n’y a plus de voix, plus de rires, plus de mouvements d’eau. J’abaisse légèrement ma baguette, la pointe dirigée vers le bassin. D’un simple geste, le niveau descend progressivement, l’eau se retirant dans un murmure fluide, presque respectueux. Ce qui restait de magie aquatique s’efface lentement. Quelques branchies palpitent encore sur une joue, un cou, un torse. J’y mets un terme d’un mouvement circulaire du poignet, les sortilèges se dissipant dans une brume pâle.
Je laisse un instant de flottement. Pour qu’ils comprennent que c’est fini. Pour qu’ils prennent le temps de respirer sans magie.
— Bien.
Je me tiens droit, mains croisées dans le dos, observant le groupe rassemblé sur les bords du bassin, mouillés, fatigués, ou simplement silencieux.
— Vous venez de traverser une première épreuve. Certains, littéralement. D'autres… pas tout à fait. Et ce n’est pas grave. Ce n’est pas ce que je retiens.
Mon regard glisse de visage en visage, sans insister.
— Monsieur Banks a traversé avec persévérance, malgré une succession d’échecs peu ordinaires. Il n’a pas abandonné. Il aurait pu. Il ne l’a pas fait.
Je laisse les mots se poser, puis me tourne légèrement vers Charlie et Mabel.
— Mademoiselle Carter, Mademoiselle Sinclair. Une traversée efficace, sans détour ni dégâts. C’est à souligner.
Puis vers Wendy.
— Miss McPhee, vous avez tenu votre rôle. Votre binôme vous devra une revanche.
Un simple mouvement de tête en direction de Tansy, sans blâme. Puis, enfin, vers le duo resté le plus en retrait.
— Miss Brightfield, Monsieur Polyanski. Je vous ai vus essayer. Plus d’une fois. Et puis renoncer. C’est votre choix. Mais à l’avenir, souvenez-vous que la magie, même rétive, attend de nous qu’on insiste. Sans pour autant s’acharner.
Je me tais une seconde.
— Ce que vous avez traversé n’était pas un test de performance. C’était un test d’adaptation. Et nous allons poursuivre.
Je me détourne du bassin, et d’un mouvement de baguette, j’indique la zone suivante : une large étendue de terrain gorgée d’eau, couverte de mousse vivante, de racines traîtresses et de boue visqueuse. Le sol bouge, lentement, comme s’il respirait.
— Devant vous s’étend un marécage. Instable. Profond. Trompeur.
Je laisse le silence revenir.
— Deux sortilèges vous seront utiles ici. Le premier, #[Crurum Elasticum] , vous permettra d’allonger et d’assouplir vos jambes pour progresser sans vous enfoncer. Le second, #[Ungula Stabilo] , transformera vos appuis pour mieux résister à l’aspiration du sol.
Je tourne à nouveau la tête vers eux.
— Réfléchissez à l’usage que vous en ferez. Ne précipitez pas vos choix. Le marécage avale les imprudents.
Je leur fais signe d’avancer.
— En place. Deux par deux. Et souvenez-vous : chaque pas est un sort. Chaque sort, un choix.
----- Notes HRPG -----
Nouvelle épreuve: nouvelles règles !
Ici vous devrez traverser 50 mètres de marécage.
La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de retour en arrière : on avance.
La question... c'est de savoir à quel rythme !
Le premier sort que vous devrez lancer c'est #[Crurum Elasticum] !
Le résultat de ce sortilège définira le dès que vous utiliserez pour avancer :
Réussite Critique : D12
Réussite : D8
Échec : D6
Échec Critique : D4
Une fois ce sortilège lancé, vous pourrez avancer à travers le marécage.
Si le résultat de ce premier sort ne vous convient pas : vous pouvez tenter de le relancer après avoir avancé dans le marécage.
Seulement... si vous relancez le sort, non seulement c'est un tour où vous n'avancez pas, mais en plus vous risquez d'aggraver votre cas !
Tous les 15 mètres parcourus, vous devrez lancer le sortilège #[Ungula Stabilo] afin de garder l'équilibre, en cas d'échec vous reculez de 1D6 mètres.
(1D12 en cas d'échec critique)
L'épreuve prendra fin cinq jours après que le premier ait réussi à traverser le marécage.
Bonne chance !
Une élève qui ressemble à un légume ou un fruit ?
Message publié le 05/05/2025 à 17:57
Edwin ne s’attendait pas à cette phrase. Elle tombe, sèche, étrange, suspendue dans l’air comme un sortilège mal formulé. « Si vous me regardez trop longtemps, je vous jure que je risque de disparaître dans le néant. » Il ne sait pas vraiment ce qu’elle veut dire par là. Et il doute que ce soit une hyperbole.
Il reste debout, à quelques pas, les mains croisées dans son dos. Son regard ne la fixe pas directement — il n’a pas besoin d’ajouter du poids inutile à cette tension qui l’enveloppe. Il observe les détails périphériques : les jointures blanchies de ses doigts, les reflets presque surnaturels de sa peau, cette posture fermée, défensive, comme une créature qu’on aurait acculée sans le vouloir.
Il répond lentement, mesurant ses mots, laissant de la place au silence s’il veut revenir.
— D’accord.
Sa voix est posée, mais il y a dans le ton quelque chose d’indéniablement prudent, comme s’il marchait sur un sol friable.
— Alors je ne vous regarderai pas. Pas tout de suite, en tout cas.
Il fait un pas de côté, plus pour changer d’angle que pour s’approcher. Il ne veut pas la faire reculer davantage. Il reste dans l’espace du bureau, mais rééquilibre sa présence — ni trop proche, ni trop lointaine. Il aurait préféré un terrain plus stable. Une énigme plus logique. Mais la métamorphose, même chez les êtres humains, n’obéit pas toujours à la raison.
— Est-ce que vous pouvez me dire… ce qui vous amène ici, exactement ? Ce que vous attendez de moi ?
Son ton n’est pas froid. Il est neutre, mais attentif. Il cherche un point d’entrée, quelque chose de compréhensible dans cette scène qui lui échappe encore.
— Si c’est un problème magique, je peux peut-être vous aider. Si c’est autre chose… je ne promets rien. Mais je peux écouter.
Et il attend. Silencieux. Circonspect. Sincèrement perplexe. Pas insensible, non — simplement à la lisière d’un monde qu’on ne lui a pas encore expliqué.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/05/2025 à 20:38
Urgence. Voilà une situation que je n’étais pas préparé à gérer aujourd’hui. Et l’ironie de la chose ne m’échappe pas : je me surprends à penser que j’aurais peut-être préféré les voir tous affublés de cornes de narval.
En trois enjambées rapides, je suis déjà près du garçon. Le cou est entaillé. Ce n’est pas profond, mais la zone est sensible, vascularisée. Le sang coule trop pour laisser place au doute. Je sors ma baguette sans un mot.
— #[Vulnera Sanentur] ... Le sort glisse lentement, trois fois, avec précision. La peau se referme par degrés, comme cousue par une main invisible. La plaie laisse derrière elle une simple ligne blanche, fine et nette. Propre.
— Tout va bien, Nikolaï ? Tu arrives à respirer normalement ?
Il acquiesce d’un geste bref. Le regard est froid, mais clair. Il est en état. Impressionnante, oui — mais la coupure était superficielle. J’inspire lentement, puis balaye du regard l’ensemble du terrain. Je cherche Flora.
Elle est là. Raide. Loin. Présente sans l’être. Je me tourne vers Nikolaï :
— Prends quelques instants pour souffler. Et concentre-toi sur toi-même. Sans nager, sans bouger. Juste… essaie de maintenir le sort sur toi. Ce sera une bonne base pour la suite.
Je me détourne, rejoins Flora. Une main sur son épaule, un mouvement mesuré pour me placer à hauteur de son visage. Doucement.
— Tout va bien, jeune fille. Ce sont des choses qui arrivent avec la magie. Et c’est exactement pour cela que vous êtes ici : pour apprendre, en sécurité.
Puis, plus bas, pour elle seule :
— Entre nous, c’était superficiel. Rien de grave. Plus de peur que de mal.
Elle reste figée. Si elle ne retrouve pas ses esprits rapidement, je ferai appeler Adaline. Elle saura comment l’aider.
Edwin Pope a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège de l’Hémorrastop
- Difficulté
- 19
- Résultat D20
- 19
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
— #[Vulnera Sanentur] ...
Le sort glisse lentement, trois fois, avec précision. La peau se referme par degrés, comme cousue par une main invisible. La plaie laisse derrière elle une simple ligne blanche, fine et nette. Propre.
Autres résultats possibles
Le sort agit avec une fluidité exceptionnelle, presque élégante. Sous la lueur de la baguette, la peau se referme aussitôt, sans trace, sans tension. Comme si la blessure n’avait jamais existé. Même sous une lumière directe, rien n’apparaîtrait.
Le sort vacille légèrement à chaque passage, laissant la magie refermer la blessure à contrecœur. La peau se ressoude avec raideur, formant une ligne irrégulière, plus sombre que le reste du cou. Rien de dangereux, mais la marque restera visible.
La magie se tord sous l’effet du sort mal lancé, la fermeture des chairs se fait de travers, trop vite, trop mal. Le tissu se ressoude en relief, formant une boursouflure rougeâtre et rugueuse. Une cicatrice nette, épaisse, presque violente. Difficile à ignorer.
Vulnera Sanentur
Sortilège de l’Hémorrastop
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/05/2025 à 15:09
J’avais naturellement anticipé que ce cours serait… exigeant. Le précédent atelier de soutien m’avait déjà donné un bon aperçu de la propension de certains élèves à flirter avec les limites de la magie, voire à danser ouvertement avec l’entropie.
Mais je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à ce que les choses dérapent aussi tôt — ni avec autant de créativité. Une élève affublée d’un attribut de narval... Voilà une tournure que même mon esprit le plus cynique n’aurait su prévoir.
Naïvement, peut-être, j’avais imaginé que les premières années feraient preuve d’un peu plus de prudence, de retenue. Que, dans le pire des cas, je n’aurais qu’à aller repêcher quelques téméraires trop enthousiastes au fond du bassin pour les ramener à la réalité, mouillés mais indemnes.
Je ferme brièvement les yeux, le temps d’une inspiration plus longue que les autres, comme pour repousser à plus tard le rire — ou le soupir — qu’il me faudra bien finir par lâcher. Puis je lève doucement ma baguette pour réparer les effets... disons, exubérants de la dernière tentative.
— Un soupçon de concentration, je vous prie. La suite vous demandera des métamorphoses bien plus profondes encore. Si vous ne souhaitez pas vous retrouver dans des situations embarrassantes — pour vous comme pour moi — tâchez de garder votre esprit aussi clair que possible.
Je ponctue ma remarque d’un regard entendu. Je ne blâme pas. Je préviens.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 30/04/2025 à 21:40
Je lève légèrement la main, sans hausser la voix. Je n’ai pas besoin de m’imposer, pas plus que je n’ai besoin de courir. Mon regard est déjà tourné vers la surface du bassin, là où les remous trahissent la remontée précipitée de Flora. Elle surgit, visiblement surprise, une main se posant à son cou, les branchies déjà résorbées.
J’attends qu’elle reprenne appui sur le rebord avant de m’approcher de quelques pas, les mains croisées dans le dos, ma cape frôlant l’herbe humide.
— Miss Brightfield, vous pouvez sortir. Restez calme. Respirez.
Mon ton est neutre, mais pas froid. Il n’y a ni agacement, ni déception. Juste ce calme pédagogique qui me caractérise. J’adresse ensuite un regard bref mais perçant à Nikolaï, qui a déjà retiré le haut de son uniforme avec une efficacité presque militaire. Les tatouages magiques qui marquent son torse sont visibles, mais je ne laisse rien transparaître à ce sujet.
— Monsieur Polyanski, votre détermination est louable, mais la métamorphose n’est pas une affaire de force ou d’endurance. Elle est question de lien, d’intention et de maîtrise. Prenez votre temps lorsque vous lancez un sortilège : il vous faut visualiser l'effet souhaité en détails et maintenir votre concentration tout au long du processus.
Je me tourne de nouveau vers Flora, cette fois plus doucement.
— Vous avez très bien réagi. Ce genre d’échec fait partie du processus. C’est ce qu’on en fait qui compte.
Un bref silence s’installe.
— Reposez-vous une minute, puis échangez les rôles. Je veux voir ce que vous valez dans l’autre posture.
Puis je me recule, les mains dans le dos, observant les autres groupes sans un mot de plus.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 29/04/2025 à 20:02
Lorsque les premiers élèves franchissent la grille du stade, je ne dis rien. Je les observe. Il y a parfois plus à apprendre en silence qu’en discours.
Charlie Carter est la première à se présenter. Fidèle à elle-même. Le pas est vif, discipliné, comme si avancer droit l’aidait à tenir debout. Malgré les cernes, ses yeux brillent d’une lumière tenace. Elle me salue d’un ton clair, trop clair peut-être, et je lui rends un bref signe de tête. Pas de commentaire.
– Mademoiselle Carter.
Viennent ensuite Flora et Amanda. La première scrute le terrain comme si elle redoutait qu’il ne se mette soudain à lui parler. L’autre jauge les obstacles sans poser de questions : elle cherche déjà à comprendre un système qui ne lui a pas encore été expliqué. Une prudence différente chez chacune. Je note leurs regards vers le mur, la boue, l’eau. J’entends leurs murmures sans les écouter.
– Mesdemoiselles.
Wendy arrive comme une bourrasque contenue, vite rejointe par Tansy – l’une salue à voix haute, l’autre se contente d’un souffle poli. L’une s’élance, l’autre jauge. Elles se complètent sans doute sans le savoir, ou peut-être trop bien.
– Miss McPhee. Miss Graves.
Nikolaï se présente droit comme un soldat, silhouette rigide, parfaitement ajustée. Il ne salue pas : il s’annonce. Sa posture ne laisse pas place au hasard. Un peu derrière lui, Basil. Moins assuré, mais observateur. Il salue doucement, puis cherche tout de suite un repère familier.
– Messieurs Polyanski, Banks.
Et puis il y a Mabel. Une entrée sonore, bancale, probablement improvisée. Elle déclame plus qu’elle ne parle et se plante au milieu des autres comme un drapeau planté sur un monticule. Tout en elle est dérision et sincérité. Je l’observe sans sourire.
– Mademoiselle Sinclair.
Ils sont tous là. Je croise les mains dans mon dos. L’herbe est encore fraîche, le silence instable. Je laisse le vent effleurer les manches de ma robe, j’attends encore quelques secondes. Puis je parle.
– Merci d’être venus.
Ma voix est calme, mais elle porte. Je laisse chaque mot prendre sa place.
– J’ai noté chacune de vos arrivées. Le silence. Le rire. Le doute. L’enthousiasme. Rien de cela ne me gêne. Ce qui me gênerait, en revanche, c’est que vous quittiez ce terrain dans le même état d’esprit qu’en y entrant.
Je laisse planer un silence plus lourd. Il faut parfois laisser l’air se charger de sens avant de continuer.
– Aujourd’hui, vous n’êtes pas ici pour faire des tours de terrain. Ni pour transformer des boutons en bougies. Vous êtes ici pour apprendre à transformer vous-mêmes. Dans un premier temps, nous allons vous répartir en binômes... ce sera indispensable. Disons... Mademoiselle Howcraft avec Sieur Banks ; Miss McPhee et Miss Graves ; Monsieur Polyanski avec Miss Brightfield ; et enfin, Miss Sinclair avec Mademoiselle Carter.
Je laisse un instant aux élèves pour assimiler l’information. Déjà, les regards se croisent, les épaules se rapprochent ou s’éloignent. Les binômes prennent forme, lentement. Certains hésitent, d’autres s’installent naturellement.
– Vous l’aurez sans doute compris, nous allons travailler aujourd’hui en nous servant d’un parcours d’obstacles. Le premier d’entre eux est le bassin que vous voyez là-bas. Enchanté pour une immersion complète. Un par un, vous devrez vous plonger dans l’eau et le traverser sans jamais remonter pour reprendre votre souffle.
Je fais quelques pas vers le bassin, sans les quitter des yeux.
– Pour ce faire, vous devrez compter sur votre binôme et sur sa maîtrise du sortilège des branchies. Peut-être avez-vous entendu parler de la branchiflore… L’effet est similaire. Sauf qu’ici, le sort doit être maintenu pour être efficace. Et en cas d’échec, il vous faudra retrouver la surface au plus vite.
Je me retourne, ma baguette en main, que je fais lentement tournoyer.
– La formule est : #[Branchia Ventosa] .
Le sort doit être lancé sur votre binôme, pas sur vous-même. Vous devrez maintenir votre concentration pendant toute la traversée. Sans cela, l’effet cessera. Et l’eau, elle, n’attend pas.
– Une fois que le premier élève aura atteint l’autre rive, les rôles seront inversés.
Je laisse mes mots se poser. Je n’ajoute pas d’avertissements inutiles. Ils ont compris. Je vois dans certains regards une étincelle d’envie, dans d’autres une ombre d’appréhension.
– Une fois que tous auront traversé, nous passerons à la deuxième épreuve.
Je marque une dernière pause.
– En place. Les démonstrations commenceront quand vous serez prêts. Pas avant.
----- Instructions pour l’exercice du bassin -----
La personne qui lance le sortilège doit utiliser la fonction associée (lancer de sort).
En cas d’échec du sort, les rôles sont immédiatement inversés afin de ne pas perdre de temps.
Une fois le sortilège lancé avec succès, le binôme qui doit traverser le bassin doit lancer un dé à 6 faces à la fin de chaque message.
L’objectif est d’atteindre un total cumulé de 10 points pour franchir l’intégralité du bassin.
Entre chaque lancé de dé du nageur, le binôme qui maintient le sort doit lui aussi lancer un dé à 6 faces, pour simuler le maintien de la magie :
Résultat de 1 ou 2 : le sort échoue
Résultat de 3 à 6 : le sort est maintenu avec succès
Exception : pour Nikolaï, les probabilités sont inversées :
Résultat de 1 à 4 : le sort échoue
Résultat de 5 ou 6 : le sort est maintenu avec succès
Si le sort échoue à un moment, la traversée est annulée : retour au point de départ, et on recommence.
N’hésitez pas à écrire des messages plus courts pendant l'exercice pour permettre un bon enchaînement narratif et dynamique.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 15/04/2025 à 18:14
Le terrain de Quidditch est encore recouvert d’une légère brume matinale lorsque j’en pousse la grille d’accès. L’herbe, humide de rosée, ploie sous mes pas sans bruit, et dans l’air flotte cette odeur caractéristique d’un printemps encore jeune : terre retournée, feuilles en train de naître, ciel chargé de pluie mais pas pressé de l’offrir. En avril, Poudlard hésite encore entre fraîcheur piquante et tiédeur prometteuse — un entre-deux que j’apprécie tout particulièrement.
Je m’arrête un instant, baguette glissée derrière le dos, pour observer l’ouvrage accompli. Là où se dressaient habituellement les poteaux de but, trois zones bien distinctes ont été déployées sur l’herbe, chacune marquée par de fins cercles dorés animés d’un léger chatoiement magique. Rien d’extravagant, mais suffisant pour piquer la curiosité d’un œil attentif.
À ma gauche, un bassin peu profond, enchanté pour simuler une immersion réelle, sans les risques que cela comporte. La lumière y est volontairement basse, filtrée par des sorts d’obscurcissement. La Zone Aquatique.
Un peu plus loin, des plaques de sol mouvantes, alternant entre boue collante et mousse glissante : la Zone de Marécage. J’y ai ajouté quelques touffes d’herbe haute et des racines animées. Les élèves comprendront rapidement qu’il ne suffit pas de marcher droit pour traverser un terrain piégé.
Enfin, à l’opposé, une paroi abrupte, vaguement rocheuse, que j’ai fait ériger dans la nuit par quelques sortilèges d’élévation de terrain. En apparence, elle semble simple à grimper. Mais je connais les apparences, et je sais comme elles trahissent. Zone Verticale.
Trois environnements. Trois problématiques. Un seul point commun : l’adaptation.
Je fais quelques pas encore, ajustant le col de ma robe d’un revers discret. Le sol est sec ici, bien que les nuages se pressent au-dessus de nos têtes. L’air est frais, mais pas désagréable. Les élèves arriveront bientôt, emmitouflés dans leurs capes plus par habitude que par nécessité.
Je ne leur parlerai pas tout de suite. Je veux les voir observer. Deviner. Déduire.
J’attends, les mains croisées dans le dos, mon regard perdu entre les zones que j’ai créées pour eux et la ligne d’horizon qui danse légèrement sous l’effet des charmes de distorsion. Pas pour les impressionner. Pour les préparer.
La Métamorphose n’est pas qu’une science précise : c’est un instinct discipliné.
Et aujourd’hui, je compte bien leur faire comprendre que dans le chaos, il n’y a pas de place pour ceux qui refusent d’évoluer.
----- Informations HRPG -----
Bonjour tout le monde et navré pour ce retard !
En raison de l'absence prévenue de certains participants, vous disposez d'un délai de deux semaines pour poster votre arrivée.
Les élèves attendus sont :
Amanda Howcraft | Basil Banks| Charlie Carter | Flora Brightfield
Mabel Rosier Sinclair | Nikolaï Polyanski| Tansy Graves | Wendy McPhee
Message publié le 13/04/2025 à 12:16
Intervention dans l'écrit
En remontant les escaliers menant au quatrième étage, Edwin Pope resserra légèrement sa cape autour de ses épaules. Le souvenir d’un document oublié sur son bureau lui était revenu en pleine descente vers la Grande Salle, comme un de ces éclats de pensée que l’on ne peut ignorer. Le dossier, à remettre au professeur Bower avant le déjeuner, concernait le jeune Decker – et Edwin n’aimait ni les retards ni les négligences, surtout lorsqu’ils concernaient les autres.
Il arriva devant la porte de sa salle de classe — la grande pièce baignée de lumière qui surplombait les serres de botanique — et poussa le battant sans bruit, s’attendant à la trouver vide.
Ce ne fut pas le cas.
Le premier élément qui frappa ses sens fut une odeur étrange, un parfum de fleurs tout juste écloses. Puis, le vacarme subtil d’un désordre : un battement d’ailes, un couinement étouffé, des pas précipités.
Un phénix — un jeune, aux plumes encore irisées de tons orangés — voletait gracieusement au-dessus des tables, en traçant des cercles un peu incertains. Au sol, un encrier brisé avait répandu tout son contenu sur les planches, d’où s’échappaient à présent de petites pousses, certaines déjà fleuries en orchidées de toutes les couleurs. Un furet blanc, couché sur le flanc, respirait lentement comme s’il venait de terminer un marathon, les moustaches encore frémissantes. Sous son propre bureau, Edwin aperçut deux yeux ronds et craintifs : un lapin gris, tremblant, recroquevillé contre un pied de chaise.
Et, debout au milieu de cette petite scène d’apocalypse miniature, Amanda Howcraft et Basil Bank. Amanda, baguette levée mais main hésitante, jetait des coups d’œil rapides entre le phénix et son camarade. Elle portait un chapeau fleurit du plus bel effet, mais qui n'avait rien de naturel. Basil, la tignasse en bataille, était accroupi et semblait observer le furet avec un oeil critique.
Edwin franchit lentement le seuil. Son regard balaya la pièce sans dire un mot. Il s’avança de quelques pas, le bruit mesuré de ses talons résonnant doucement contre le parquet constellé de fleurs. D’un mouvement fluide, il s’abaissa pour examiner le furet, effleura les pétales d’une orchidée incongrue qui poussait entre deux lattes, puis se releva, mains croisées dans le dos.
Enfin, sa voix s’éleva. Calme. Froide comme une surface polie.
- Miss Howcraft, Mr Bank… Je suppose que ce n’est pas le fruit d’un simple exercice sur la transmutation d’objets inanimés.
Il jeta un bref regard au lapin, puis au phénix, qui s’était posé, majestueux, sur l’un des globes du fond de la classe.
- Permettez-moi une remarque : il est assez rare qu’une session de révision se solde par l’apparition d’un animal légendaire, la floraison spontanée de mon parquet, et la présence simultanée d’un furet sonné et d’un lapin traumatisé. Je vais donc vous demander un rapport précis, structuré... et surtout sincère.
Un silence pesant s’installa. Il le laissa durer juste assez pour peser sur leurs épaules.
- Vous avez trois minutes pour vous accorder sur une version des faits qui ne m’insultera pas. Je vous conseille de ne pas les gaspiller.
Il désigna une chaise d’un léger geste de la main, puis ajouta, le regard encore posé sur les fleurs répandues du sol :
- Et si l’un de vous envisage de commencer par “je ne sais pas comment c’est arrivé”, je préfère vous prévenir : je suis très difficile à duper, et peu enclin à la crédulité.
Puis il s’installa calmement sur le rebord de son bureau, les bras croisés, le regard fixe, prêt à écouter. Ou à juger.