Harry Potter RPG

Liste des messages de Edwin Pope

Edwin Pope

Homme

51 ans

Sang-mêlé

Britannique

De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 30/04/2025 à 21:40

Je lève légèrement la main, sans hausser la voix. Je n’ai pas besoin de m’imposer, pas plus que je n’ai besoin de courir. Mon regard est déjà tourné vers la surface du bassin, là où les remous trahissent la remontée précipitée de Flora. Elle surgit, visiblement surprise, une main se posant à son cou, les branchies déjà résorbées.

 

J’attends qu’elle reprenne appui sur le rebord avant de m’approcher de quelques pas, les mains croisées dans le dos, ma cape frôlant l’herbe humide.

 

Miss Brightfield, vous pouvez sortir. Restez calme. Respirez.

 

Mon ton est neutre, mais pas froid. Il n’y a ni agacement, ni déception. Juste ce calme pédagogique qui me caractérise. J’adresse ensuite un regard bref mais perçant à Nikolaï, qui a déjà retiré le haut de son uniforme avec une efficacité presque militaire. Les tatouages magiques qui marquent son torse sont visibles, mais je ne laisse rien transparaître à ce sujet.

 

Monsieur Polyanski, votre détermination est louable, mais la métamorphose n’est pas une affaire de force ou d’endurance. Elle est question de lien, d’intention et de maîtrise. Prenez votre temps lorsque vous lancez un sortilège : il vous faut visualiser l'effet souhaité en détails et maintenir votre concentration tout au long du processus.

 

Je me tourne de nouveau vers Flora, cette fois plus doucement.

 

Vous avez très bien réagi. Ce genre d’échec fait partie du processus. C’est ce qu’on en fait qui compte.

 

Un bref silence s’installe.

 

Reposez-vous une minute, puis échangez les rôles. Je veux voir ce que vous valez dans l’autre posture.

 

Puis je me recule, les mains dans le dos, observant les autres groupes sans un mot de plus.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 29/04/2025 à 20:02

Lorsque les premiers élèves franchissent la grille du stade, je ne dis rien. Je les observe. Il y a parfois plus à apprendre en silence qu’en discours.

 

Charlie Carter est la première à se présenter. Fidèle à elle-même. Le pas est vif, discipliné, comme si avancer droit l’aidait à tenir debout. Malgré les cernes, ses yeux brillent d’une lumière tenace. Elle me salue d’un ton clair, trop clair peut-être, et je lui rends un bref signe de tête. Pas de commentaire.

 

Mademoiselle Carter.

 

Viennent ensuite Flora et Amanda. La première scrute le terrain comme si elle redoutait qu’il ne se mette soudain à lui parler. L’autre jauge les obstacles sans poser de questions : elle cherche déjà à comprendre un système qui ne lui a pas encore été expliqué. Une prudence différente chez chacune. Je note leurs regards vers le mur, la boue, l’eau. J’entends leurs murmures sans les écouter.

 

Mesdemoiselles.

 

Wendy arrive comme une bourrasque contenue, vite rejointe par Tansy – l’une salue à voix haute, l’autre se contente d’un souffle poli. L’une s’élance, l’autre jauge. Elles se complètent sans doute sans le savoir, ou peut-être trop bien.

 

Miss McPhee. Miss Graves.

 

Nikolaï se présente droit comme un soldat, silhouette rigide, parfaitement ajustée. Il ne salue pas : il s’annonce. Sa posture ne laisse pas place au hasard. Un peu derrière lui, Basil. Moins assuré, mais observateur. Il salue doucement, puis cherche tout de suite un repère familier.

 

Messieurs Polyanski, Banks.

 

Et puis il y a Mabel. Une entrée sonore, bancale, probablement improvisée. Elle déclame plus qu’elle ne parle et se plante au milieu des autres comme un drapeau planté sur un monticule. Tout en elle est dérision et sincérité. Je l’observe sans sourire.

 

Mademoiselle Sinclair.

 

Ils sont tous là. Je croise les mains dans mon dos. L’herbe est encore fraîche, le silence instable. Je laisse le vent effleurer les manches de ma robe, j’attends encore quelques secondes. Puis je parle.

 

Merci d’être venus.

 

Ma voix est calme, mais elle porte. Je laisse chaque mot prendre sa place.

 

J’ai noté chacune de vos arrivées. Le silence. Le rire. Le doute. L’enthousiasme. Rien de cela ne me gêne. Ce qui me gênerait, en revanche, c’est que vous quittiez ce terrain dans le même état d’esprit qu’en y entrant.

 

Je laisse planer un silence plus lourd. Il faut parfois laisser l’air se charger de sens avant de continuer.

 

Aujourd’hui, vous n’êtes pas ici pour faire des tours de terrain. Ni pour transformer des boutons en bougies. Vous êtes ici pour apprendre à transformer vous-mêmes. Dans un premier temps, nous allons vous répartir en binômes... ce sera indispensable. Disons... Mademoiselle Howcraft avec Sieur Banks ; Miss McPhee et Miss Graves ; Monsieur Polyanski avec Miss Brightfield ; et enfin, Miss Sinclair avec Mademoiselle Carter.

 

Je laisse un instant aux élèves pour assimiler l’information. Déjà, les regards se croisent, les épaules se rapprochent ou s’éloignent. Les binômes prennent forme, lentement. Certains hésitent, d’autres s’installent naturellement.

 

Vous l’aurez sans doute compris, nous allons travailler aujourd’hui en nous servant d’un parcours d’obstacles. Le premier d’entre eux est le bassin que vous voyez là-bas. Enchanté pour une immersion complète. Un par un, vous devrez vous plonger dans l’eau et le traverser sans jamais remonter pour reprendre votre souffle.

 

Je fais quelques pas vers le bassin, sans les quitter des yeux.

 

Pour ce faire, vous devrez compter sur votre binôme et sur sa maîtrise du sortilège des branchies. Peut-être avez-vous entendu parler de la branchiflore… L’effet est similaire. Sauf qu’ici, le sort doit être maintenu pour être efficace. Et en cas d’échec, il vous faudra retrouver la surface au plus vite.

 

Je me retourne, ma baguette en main, que je fais lentement tournoyer.

 

La formule est : #[Branchia Ventosa] .

 

Le sort doit être lancé sur votre binôme, pas sur vous-même. Vous devrez maintenir votre concentration pendant toute la traversée. Sans cela, l’effet cessera. Et l’eau, elle, n’attend pas.

 

Une fois que le premier élève aura atteint l’autre rive, les rôles seront inversés.

 

Je laisse mes mots se poser. Je n’ajoute pas d’avertissements inutiles. Ils ont compris. Je vois dans certains regards une étincelle d’envie, dans d’autres une ombre d’appréhension.

 

Une fois que tous auront traversé, nous passerons à la deuxième épreuve.

 

Je marque une dernière pause.

 

En place. Les démonstrations commenceront quand vous serez prêts. Pas avant.

 

----- Instructions pour l’exercice du bassin -----

 

La personne qui lance le sortilège doit utiliser la fonction associée (lancer de sort).

En cas d’échec du sort, les rôles sont immédiatement inversés afin de ne pas perdre de temps.

 

Une fois le sortilège lancé avec succès, le binôme qui doit traverser le bassin doit lancer un dé à 6 faces à la fin de chaque message.
L’objectif est d’atteindre un total cumulé de 10 points pour franchir l’intégralité du bassin.

 

Entre chaque lancé de dé du nageur, le binôme qui maintient le sort doit lui aussi lancer un dé à 6 faces, pour simuler le maintien de la magie :

 

Résultat de 1 ou 2 : le sort échoue

Résultat de 3 à 6 : le sort est maintenu avec succès

 

Exception : pour Nikolaï, les probabilités sont inversées :

 

Résultat de 1 à 4 : le sort échoue

Résultat de 5 ou 6 : le sort est maintenu avec succès

 

Si le sort échoue à un moment, la traversée est annulée : retour au point de départ, et on recommence.

N’hésitez pas à écrire des messages plus courts pendant l'exercice pour permettre un bon enchaînement narratif et dynamique.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 15/04/2025 à 18:14

Le terrain de Quidditch est encore recouvert d’une légère brume matinale lorsque j’en pousse la grille d’accès. L’herbe, humide de rosée, ploie sous mes pas sans bruit, et dans l’air flotte cette odeur caractéristique d’un printemps encore jeune : terre retournée, feuilles en train de naître, ciel chargé de pluie mais pas pressé de l’offrir. En avril, Poudlard hésite encore entre fraîcheur piquante et tiédeur prometteuse — un entre-deux que j’apprécie tout particulièrement.

 

Je m’arrête un instant, baguette glissée derrière le dos, pour observer l’ouvrage accompli. Là où se dressaient habituellement les poteaux de but, trois zones bien distinctes ont été déployées sur l’herbe, chacune marquée par de fins cercles dorés animés d’un léger chatoiement magique. Rien d’extravagant, mais suffisant pour piquer la curiosité d’un œil attentif.

 

À ma gauche, un bassin peu profond, enchanté pour simuler une immersion réelle, sans les risques que cela comporte. La lumière y est volontairement basse, filtrée par des sorts d’obscurcissement. La Zone Aquatique.

 

Un peu plus loin, des plaques de sol mouvantes, alternant entre boue collante et mousse glissante : la Zone de Marécage. J’y ai ajouté quelques touffes d’herbe haute et des racines animées. Les élèves comprendront rapidement qu’il ne suffit pas de marcher droit pour traverser un terrain piégé.

 

Enfin, à l’opposé, une paroi abrupte, vaguement rocheuse, que j’ai fait ériger dans la nuit par quelques sortilèges d’élévation de terrain. En apparence, elle semble simple à grimper. Mais je connais les apparences, et je sais comme elles trahissent. Zone Verticale.

 

Trois environnements. Trois problématiques. Un seul point commun : l’adaptation.

 

Je fais quelques pas encore, ajustant le col de ma robe d’un revers discret. Le sol est sec ici, bien que les nuages se pressent au-dessus de nos têtes. L’air est frais, mais pas désagréable. Les élèves arriveront bientôt, emmitouflés dans leurs capes plus par habitude que par nécessité.

 

Je ne leur parlerai pas tout de suite. Je veux les voir observer. Deviner. Déduire.

 

J’attends, les mains croisées dans le dos, mon regard perdu entre les zones que j’ai créées pour eux et la ligne d’horizon qui danse légèrement sous l’effet des charmes de distorsion. Pas pour les impressionner. Pour les préparer.

 

La Métamorphose n’est pas qu’une science précise : c’est un instinct discipliné.

 

Et aujourd’hui, je compte bien leur faire comprendre que dans le chaos, il n’y a pas de place pour ceux qui refusent d’évoluer.

 

----- Informations HRPG -----

 

Bonjour tout le monde et navré pour ce retard !

 

En raison de l'absence prévenue de certains participants, vous disposez d'un délai de deux semaines pour poster votre arrivée.

 

Les élèves attendus sont : 

 

Amanda Howcraft | Basil Banks| Charlie Carter | Flora Brightfield 

Mabel Rosier Sinclair | Nikolaï Polyanski| Tansy Graves  | Wendy McPhee


Pratique magique

Message publié le 13/04/2025 à 12:16

Intervention dans l'écrit

 

En remontant les escaliers menant au quatrième étage, Edwin Pope resserra légèrement sa cape autour de ses épaules. Le souvenir d’un document oublié sur son bureau lui était revenu en pleine descente vers la Grande Salle, comme un de ces éclats de pensée que l’on ne peut ignorer. Le dossier, à remettre au professeur Bower avant le déjeuner, concernait le jeune Decker – et Edwin n’aimait ni les retards ni les négligences, surtout lorsqu’ils concernaient les autres.

 

Il arriva devant la porte de sa salle de classe — la grande pièce baignée de lumière qui surplombait les serres de botanique — et poussa le battant sans bruit, s’attendant à la trouver vide.

 

Ce ne fut pas le cas.

 

Le premier élément qui frappa ses sens fut une odeur étrange, un parfum de fleurs tout juste écloses. Puis, le vacarme subtil d’un désordre : un battement d’ailes, un couinement étouffé, des pas précipités.

 

Un phénix — un jeune, aux plumes encore irisées de tons orangés — voletait gracieusement au-dessus des tables, en traçant des cercles un peu incertains. Au sol, un encrier brisé avait répandu tout son contenu sur les planches, d’où s’échappaient à présent de petites pousses, certaines déjà fleuries en orchidées de toutes les couleurs. Un furet blanc, couché sur le flanc, respirait lentement comme s’il venait de terminer un marathon, les moustaches encore frémissantes. Sous son propre bureau, Edwin aperçut deux yeux ronds et craintifs : un lapin gris, tremblant, recroquevillé contre un pied de chaise.

 

Et, debout au milieu de cette petite scène d’apocalypse miniature, Amanda Howcraft et Basil Bank. Amanda, baguette levée mais main hésitante, jetait des coups d’œil rapides entre le phénix et son camarade. Elle portait un chapeau fleurit du plus bel effet, mais qui n'avait rien de naturel. Basil, la tignasse en bataille, était accroupi et semblait observer le furet avec un oeil critique.

 

Edwin franchit lentement le seuil. Son regard balaya la pièce sans dire un mot. Il s’avança de quelques pas, le bruit mesuré de ses talons résonnant doucement contre le parquet constellé de fleurs. D’un mouvement fluide, il s’abaissa pour examiner le furet, effleura les pétales d’une orchidée incongrue qui poussait entre deux lattes, puis se releva, mains croisées dans le dos.

 

Enfin, sa voix s’éleva. Calme. Froide comme une surface polie.

 

- Miss Howcraft, Mr Bank… Je suppose que ce n’est pas le fruit d’un simple exercice sur la transmutation d’objets inanimés. 


Il jeta un bref regard au lapin, puis au phénix, qui s’était posé, majestueux, sur l’un des globes du fond de la classe.

 

- Permettez-moi une remarque : il est assez rare qu’une session de révision se solde par l’apparition d’un animal légendaire, la floraison spontanée de mon parquet, et la présence simultanée d’un furet sonné et d’un lapin traumatisé. Je vais donc vous demander un rapport précis, structuré... et surtout sincère.

 

Un silence pesant s’installa. Il le laissa durer juste assez pour peser sur leurs épaules.

 

- Vous avez trois minutes pour vous accorder sur une version des faits qui ne m’insultera pas. Je vous conseille de ne pas les gaspiller.

 

Il désigna une chaise d’un léger geste de la main, puis ajouta, le regard encore posé sur les fleurs répandues du sol :

 

- Et si l’un de vous envisage de commencer par “je ne sais pas comment c’est arrivé”, je préfère vous prévenir : je suis très difficile à duper, et peu enclin à la crédulité.

 

Puis il s’installa calmement sur le rebord de son bureau, les bras croisés, le regard fixe, prêt à écouter. Ou à juger.


Retrouvailles au tour d'un verre

Message publié le 13/04/2025 à 11:53

Edwin ne répondit pas tout de suite.

 

Il s’était installé au comptoir à l’invitation d’Isaya, posément, comme on s’installe dans un fauteuil que l’on connaît bien. Il avait retiré ses gants, rangé soigneusement sa baguette dans la poche intérieure de son manteau, puis observé le verre vide posé devant lui avec la même attention que s’il s’était agi d’un dossier complexe à corriger.

 

Deux bouteilles lui faisaient face. Le choix était laissé, sans commentaire. Il nota le geste, l’intention derrière — comme toujours chez elle, discrète, efficace, attentive.

 

Hydromel, finit-il par dire en penchant légèrement la tête. Le whisky a déjà eu son mot à dire aujourd’hui.

 

Le ton n’était pas moqueur. Juste mesuré, avec cette ironie discrète qu’il maniait comme un fil de soie. Il la laissa verser sans rien ajouter, puis attrapa son verre sans empressement. Il en observa la couleur dorée, fit tourner le liquide lentement, avant de relever les yeux vers elle.

 

Il avait vu son trouble. Il avait perçu le soupir trop profond, les paupières trop longues à se rouvrir. Ce genre de signes n’échappait pas à un homme dont le métier consistait à lire entre les silences et les lignes non écrites.

 

Je suis toujours à Poudlard, dit-il enfin. Et non, je ne m’en lasse pas.

 

Il marqua une pause.

 

Ce n’est pas toujours simple. Il y a des jours où je me demande si la métamorphose est encore dans les murs ou seulement dans les cœurs. Mais... il reste des élèves à éveiller. Et ça, ça me suffit.

 

Il porta le verre à ses lèvres, prit une gorgée, et laissa le silence s’installer un court instant, juste assez pour laisser la place à ce qui n’est pas dit.

 

Et toi, Isaya...

 

Il reposa le verre, lentement, sans bruit.

 

Est-ce que tu t’es lassée ?

 

Il ne s’agissait pas des Trois Balais. Ni de l’odeur persistante du whisky. Ni même de la magie. C’était plus large. Plus profond.

 

Le genre de question qu’on pose sans attendre de réponse immédiate. Mais qu’on pose quand même. Parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse.

 

Il croisa les bras sur le comptoir, son regard toujours posé sur elle, calme, patient. Comme s’il avait tout le temps du monde.


Panneau d'affichage

Message publié le 07/04/2025 à 18:47

 

A l'attention des élèves de première à la quatrième année incluse,

 

Le prochain cours de soutien en métamorphose aura lieu ce samedi matin de dix heures à midi sur le terrain de Quidditch.

 

Prévoyez une tenue adaptée au sport et votre baguette magique. Sachez également que ce cours de soutien se déroulera en binômes, si vous vous inscrivez seul, un binôme vous sera attribué le jour J.

 

Edwin Pope, Professeur de Métamorphose - 

 

HRPG : Merci de m'envoyer un message privé sur Discord ou directement sur le forum (pseudo : Gabriel)

en précisant le nom / la maison et l'année de l'élève que vous souhaitez inscrire. Le cours débutera lundi 14 avril 2025.


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 02/04/2025 à 14:33

Edwin ne bouge pas d’un centimètre.

 

Il a vu la baguette se lever. Il a vu la transformation s’opérer. Il a vu, aussi, les minuscules ajustements de posture, les muscles qui se contractent juste assez pour prouver que Gus *s’est vraiment concentré*. Et il a vu la plume — vivante cette fois. Aucun doute. Pas de faux pas. Pas d’encre qui perle au bout, pas de rigidité artificielle. Juste une plume, organique, souple, fidèle à la consigne. Précise.

 

Il la fixe un instant, sans jubilation, sans compliment immédiat.

 

Puis, simplement :

 

C’est exactement ça.

 

Il pose la phrase comme on pose une pierre sur un mur en construction. Pas pour féliciter. Pas pour encourager. Juste pour constater.

 

Il tend la main, ramène la plume vers lui d’un geste sans baguette, l’observe une seconde, puis la dépose sur le côté de son bureau avec le reste du matériel.

 

Pas spectaculaire. Pas glorieux. Mais c’est le genre de sort qu’un bon sorcier est capable de réussir à n’importe quel moment. Sans besoin de public. Sans besoin de colère.

 

Son regard revient vers Gus. Neutre. Mais cette fois, un tout petit peu moins distant. Moins dans le marbre.

 

Et si tu me dis que t’en as rien à foutre, je le croirai pas. T’aurais pas levé ta baguette sinon.

 

Il ne s’attarde pas sur la performance. Il ne le couvre pas d’éloges. Mais il a noté. Et Gus le sait.

 

On en reste là pour aujourd’hui, tranche-t-il finalement, laconique. Reviens mercredi prochain. Même heure.

 

Il se lève, contourne son bureau sans précipitation, et va replacer la plume dans une petite boîte en bois sculpté. Le genre de geste qui pourrait passer pour anodin, mais qui signifie — pour Pope — que l’exercice a été pris au sérieux.

 

Puis il se tourne vers Gus une dernière fois :

 

Tu peux partir, Decker.

 

Il ne dit pas à la semaine prochaine, ni bon travail, ni merci d’être venu. Juste ce qu’il faut. Ni plus. Ni moins.


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 26/03/2025 à 09:33

Edwin reste immobile.

 

Il regarde Gus s’enfermer dans son silence comme on claque une porte. Le genre de mutisme qui dit tout haut *j’veux plus rien entendre* sans avoir besoin de mots. Il ne cherche pas à le briser tout de suite. Il le laisse poser ses barrières, s’enfoncer dans son siège, faire mine de se foutre du monde entier — et de lui en particulier.

 

Quand enfin la voix de Fergusson perce la tension, Pope ne lève pas immédiatement les yeux. Il reste appuyé contre la table, les bras croisés, fixant le point où la belette s’est retransformée en statuette.

 

J’ai dit que c’était une erreur, pas un échec, rectifie-t-il simplement, sans hausser le ton. Et dans l’exercice demandé, oui : une queue en tire-bouchon, c’est une erreur. Même si ça respire, même si ça bouge. Parce que t’étais pas censé faire un remix.

 

Il se redresse, calmement, et vient récupérer la statuette qu’il repose sur l'étagère derrière lui. Il prend le temps de ranger, comme s’il s’agissait de n’importe quelle fin de cours.

 

Et c’est pas une question de croire très fort à quoi que ce soit, Decker. C’est une question de refaire. De corriger. De comprendre ce qui a merdé et de pas t’arrêter là-dessus en mode "c’est stylé quand même."

 

Il se retourne enfin, sans animosité, sans ironie. Juste une neutralité factuelle, presque administrative.

 

Tu peux pas apprendre à faire quelque chose de précis si tu refuses de reconnaître ce qui n’est pas juste. Tu peux pas progresser si t’as décidé d’avoir toujours raison.

 

Un bref silence, et il enchaîne, cette fois plus direct :

 

Si tu préfères dire que la métamorphose, c’est du vent, libre à toi. Mais ça changera pas les exigences du sortilège. Et ça fera pas disparaître la queue de cochon.

 

Puis, il contourne lentement son bureau, s’y rassoit sans précipitation. Il pointe le doigt sur la plume encrée pose avec soin devant lui, la pointe légèrement noircie encore luisante. Il l’observe un instant, presque pensivement, puis la pousse au centre du bureau, entre lui et Fergusson.

 

On va retravailler ta précision.

 

Son ton est aussi neutre que tout à l’heure, mais il n’y a plus cette tension flottante dans l’air. Juste le calme d’une consigne. D’un cadre.

 

Ton objectif : transformer cette plume encrée en plume d’oiseau. Rien d’autre ne doit changer. Pas sa taille, pas sa couleur, pas sa matière. Juste… sa nature. Du bois, du métal et de l’encre, on passe à kératine et cartilage. Une plume vivante.

 

Il lève les yeux vers Gus, plante son regard dans le sien, sans provocation cette fois.

 

Ce n’est pas un sort impressionnant. Ce n’est pas un truc qui va faire marrer tes potes. C’est de la rigueur. Du détail. Et c’est exactement ce qui te manque aujourd’hui.

 

Il se penche légèrement en avant, les doigts entrelacés, posés sur le bois du bureau.

 

Si tu veux vraiment me montrer ce dont t’es capable, c’est maintenant.

 

Un temps.

 

Et si tu préfères continuer à croire que c’est moi qui suis en train de t’imposer une retenue déguisée, tu peux aussi rester assis là à bouder. Mais la plume, elle, elle ne changera pas toute seule.


Retrouvailles au tour d'un verre

Message publié le 22/03/2025 à 05:46

La clochette des Trois Balais tinta au moment où la lumière déclinante posait une teinte orangée sur les vitres du village. Mars faisait encore illusion, entre deux giboulées, et un vent aigre descendait des hauteurs du château. Edwin referma la porte derrière lui, un souffle froid dans son dos, et balaya la salle d’un regard à la fois absent et attentif.

Il n’avait pas prévu de venir aujourd’hui.

 

Du moins, pas formellement.

 

Mais les samedis avaient cette texture particulière, une façon de s’étirer une fois les élèves relâchés dans Pré-au-Lard, comme une respiration trop longue après une semaine bien tenue. Il avait hésité entre ses appartements — trop silencieux — et la salle des professeurs — trop vide — puis il avait marché. Sans grande conviction, mais avec une certaine régularité dans le pas.

 

Le village, un peu boueux, portait les marques de la saison : pavés détrempés, capes humides, vitrines embuées. Il s’était arrêté un instant devant celle des Trois Balais avant d’entrer, contemplant son propre reflet brouillé. Cinquante ans bien ancrés, les épaules un peu plus basses, le regard toujours aussi clair. Il se tint droit.

 

À l’intérieur, la chaleur du lieu mordit ses joues rougies par le vent. L’odeur familière des boissons sucrées, du bois, de la friture flottait dans l’air, mêlée à celle de la jeunesse en congé. Il reconnut plusieurs visages d’élèves, agglutinés autour de tables trop petites, riant trop fort. Il ne s’annonça pas. C’était inutile. Isaya savait toujours.

 

Il n’eut pas le temps de s’asseoir.

 

La scène éclata quelques secondes à peine après son arrivée. Il reconnut le client, Harvey. Un homme tassé par les mois, la solitude vissée au front comme un mauvais sort. La voix de Kelly, nette, ferme. Puis l’éclat — sonore, liquide — du verre projeté, du whisky qui s’écrase contre le pull d’Isaya.

 

Le vert olive. Une couleur qui ne pardonne rien.

 

Le sort qu’elle lança n’eut pas l’effet escompté. Au lieu de nettoyer, il étala la tâche, amplifia l’odeur. Pope ne bougea pas tout de suite. Il observa. Les gestes, les visages, l’énergie tendue du lieu. Il y avait dans l’air quelque chose de trop fragile pour être ignoré.

 

Alors seulement, il s’approcha.

 

Il ne parla qu’une fois à sa hauteur, ni brusque, ni solennel. Sa voix était basse, comme toujours. Il n’avait pas besoin d’être entendu de tous.

 

Il semble que le whisky ait eu le dernier mot.

 

Un trait d’humour sec, à peine esquissé.

 

Il sortit sa baguette d’un geste souple. Elle était fine, usée par les ans, mais toujours fidèle. Il visa le tissu d’un œil précis.

 

#[Tergeo] .

 

Cette fois, le sort agit comme il devait. La tache s’effaça sans bruit, laissant le pull propre, si ce n’est l’odeur qui mit un instant à se dissiper. Il hocha lentement la tête, comme pour valider le travail bien fait.

 

Puis, son regard revint à Isaya.

 

Tu ne peux pas porter sur ton dos chaque éclaboussure du monde. Et surtout pas celles qui sentent le pur feu.

 

Son ton était calme, sans reproche. Il énonçait un fait, une évidence à laquelle elle s’était peut-être déjà heurtée. Trop souvent.

 

Il jeta un œil vers la porte, déjà refermée sur Kelly et le client titubant. Puis, il ajouta simplement :

 

J’étais venu pour un hydromel, mais je crois que c'est le whisky qui commande aujourd'hui.


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 17/03/2025 à 16:34

Edwin  observe la scène avec une patience qui frôle la moquerie, son regard toujours fixé sur la belette à la queue entortillée. Il n’a pas bronché quand Gus a balancé son arrogance à propos d’une fortune potentielle dans l’élevage de créatures métamorphosées, ni même quand il a affirmé qu’il pouvait le refaire, en mieux. Il s’est juste contenté d’attendre, l’air de dire vas-y, impressionne-moi.

 

Sauf que la belette-cochon fait son grand retour. Identique. Parfaite dans son imperfection.

 

Pope cligne des yeux une fois. Puis il pivote lentement son regard vers Gus, sans dire un mot. Juste un silence. Un silence calculé, pesant. L’élève sait qu’il a raté. Il le sait parce qu’il ne fait même pas semblant d’être surpris. Il sait aussi qu’il a fait de son mieux. Et pourtant, Pope ne saute pas sur l’occasion pour le démonter ou pointer du doigt l’échec. Il laisse juste ce moment durer un peu, histoire que la frustration s’infiltre là où elle doit.

 

Puis il soupire doucement et se redresse, prenant sa baguette entre ses doigts comme s’il s’apprêtait à donner un jugement céleste.

 

Oh mais loin de moi l’idée de juger, Decker. Peut-être que cette belette revendique une identité unique et refuse de se conformer aux standards. Peut-être même qu’elle milite pour le droit à la singularité animale.

 

Il fait un vague mouvement de main, l’air faussement compréhensif.

 

Mais… t’étais pas censé faire du militantisme, t’étais censé faire de la métamorphose. Et c’est là que ça coince. Parce que malgré toute sa personnalité, ta belette-cochon est toujours une erreur.

 

Son regard s’aiguise légèrement, analysant Gus comme un problème en train de se résoudre sous ses yeux.

 

Et pourtant, t’as dit que cette fois, t’étais concentré. Donc si c’est pas un problème d’attention, c’est autre chose. Une mauvaise habitude ? Un biais mental ? Une faille dans ta façon d’aborder le sort ?

 

Il penche légèrement la tête, l’air pensif.

 

À moins que tu sois tellement persuadé que tu rates tout, que même en essayant, ton cerveau choisit l’échec ?

 

Un silence. Pas une pique. Juste une question posée là, comme une vérité inconfortable qu’il balance dans l’air, pour voir comment elle va être reçue. Pope sait reconnaître les élèves qui se sabotent avant même d’avoir tenté. Et Gus commence sérieusement à ressembler à l’un d’eux.

 

T’as l’air de penser que rater, c’est une fatalité. Que c’est juste “comme ça”. Mais t’as déjà envisagé que t’étais peut-être en train de te donner raison toi-même à chaque fois ? Que t’as tellement l’habitude de l’échec que t’oses même pas concevoir la réussite ?

 

Il se redresse, fait quelques pas autour du bureau. Puis, d’un mouvement fluide, il pointe sa baguette sur la belette. L’animal tremble, hésite, et lentement, sa queue en tire-bouchon se détend, s’allonge, prend la forme fluide et naturelle d’une vraie queue de belette.

 

Tu l’avais presque. Suffisait de croire que t’en étais capable.

 

Il baisse sa baguette et observe Gus.

 

À toi de voir si t’as envie d’être bon, ou si t’as juste envie de continuer à dire que t’es pas si mauvais.


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 16/03/2025 à 16:15

Edwin ne broncha pas. Il observa la scène avec un calme olympien, étudiant la belette mutantée du regard tandis que Gus balançait ses conneries pour masquer ce qui ressemblait quand même beaucoup à une petite erreur de calcul. La queue en tire-bouchon, franchement ? Il aurait pu y voir une tentative créative… mais non. Ce n’était pas intentionnel. Et il le savait.

 

Le Serdaigle esquissa un sourire, prenant tout son temps avant de répondre. Il avança doucement, posa les coudes sur son bureau et fixa Gus avec cet air indéchiffrable qui pouvait autant vouloir dire bravo que t’es sérieux là ?

 

Ah oui, clairement, une personnalité hors du commun. Je suis sûr qu’elle va révolutionner le monde des belettes. Faudrait que t’écrives au registre des créatures magiques pour officialiser ta découverte. Mustela porcinus, une espèce rare dotée d’un appendice en tire-bouchon. Une merveille.

 

Il laissa planer un silence avant de pointer la belette de la baguette et d’ajouter, implacable :

 

Sauf qu’on fait pas de l’élevage expérimental ici. On fait de la métamorphose. Et si tu veux un résultat propre, va falloir autre chose que des effets de style involontaires.

 

La baguette toujours posée sur l’animal, il plissa légèrement les yeux.

 

C’est quoi, à ton avis, qui a foiré ? Pourquoi est-ce qu’au lieu d’avoir une belette fonctionnelle, on se retrouve avec ce charmant croisement entre un rongeur et un cochon ? T’as visualisé la forme, les pattes, le pelage… mais t’as merdé où ?

 

Il laissa Gus cogiter, attendant de voir s’il allait simplement râler ou s’il allait se prêter au jeu. Puis il haussa légèrement les épaules, ajoutant d’un ton faussement détaché :

 

Évidemment, si tu veux te contenter d’une bestiole "édition limitée", libre à toi. Mais alors, faudra assumer qu’elle va cavaler dans les couloirs de Poudlard et que tout le monde saura que Fergusson Decker est l’inventeur officiel de la belette-cochon. Ça risque de faire jaser.

 

Son sourire en coin était un pur défi. Allait-il tenter de corriger son erreur, ou juste jouer les bravaches ? Pope, lui, attendait de voir à quel point Fergus tenait vraiment à prouver qu’il était doué… ou s’il se contentait de l’illusion d’être "pas si mauvais".


Une élève qui ressemble à un légume ou un fruit ?

Message publié le 10/03/2025 à 02:36

Le silence ne le dérange pas. Il l’observe. L’accueille. Il sait écouter ce que les silences veulent dire.

 

Assis à son bureau, Edwin ne dit rien immédiatement. Il la regarde, là, recroquevillée, son col roulé comme une armure dérisoire contre ce qu’elle essaie de cacher. Il voit la tension dans ses épaules, le tremblement à peine perceptible de ses doigts. La façon dont elle refuse de lever les yeux. Il n’a pas besoin qu’elle parle pour comprendre. Il a vu ces signes avant. Chez d’autres élèves. Chez des adultes aussi. Chez lui, parfois.

 

Il referme lentement le livre devant lui, le déplace sur le côté avec une précision mesurée. Un geste simple, mais qui signifie qu’il lui accorde toute son attention. Il ne la brusque pas. Il ne la force pas. Il sait qu’un mot de trop, un regard mal placé, et elle pourrait se refermer encore plus.

 

Sa voix, lorsqu’il parle enfin, est posée.

 

Mademoiselle Rosenberg.

 

Il marque une pause. Son ton n’est ni dur ni complaisant. Juste une reconnaissance. Un ancrage.

 

Je vois que vous traversez une situation... délicate.

 

Il ne pose pas de questions inutiles. Il sait qu’elle n’a pas envie d’expliquer. Il ne la force pas à se justifier.

 

Ce n’est pas la première fois que cela vous arrive, n’est-ce pas ?

 

Une autre pause. Il lui laisse l’espace de répondre. Ou de ne pas répondre. Il ne la presse pas.

 

Je peux peut-être vous aider.

 

Sa voix reste égale. Il ne lui promet pas de tout résoudre. Il ne lui dit pas que ce n’est rien, que cela passera. Il ne ment pas. Mais il affirme une chose simple, incontestable.

 

Mais pour cela, il va falloir que vous leviez les yeux.

 

Il attend. Patient. Toujours immobile. Il ne détournera pas le regard. Et il ne l’écrasera pas non plus. Il est là. Juste là. Et il attend qu’elle décide si elle est prête à être vue.


J'entends le loup, le renard et la belette

Message publié le 10/03/2025 à 02:25

Edwin eut un sourire en coin, presque imperceptible, en voyant Ferguson balancer du sucre dans son thé comme s’il s’agissait d’une potion de survie. Il observa le gamin engloutir sa tasse avec une absence totale de raffinement et posa la sienne sur le bureau avec un calme mesuré. Pas de merci. Pas de reconnaissance. Juste une tension flottante, pesant l’atmosphère d’une étrange familiarité entre le défi et la provocation adolescente.

 

Lui, ça l’amusait.

 

Il croisa les bras, penchant légèrement la tête en arrière lorsqu’il entendit la question sur l’exercice. Mais c’est la dernière remarque qui lui arracha un véritable sourire. Court, fugace, mais réel. Il planta son regard clair dans celui de Gus, laissant planer un silence appréciateur avant de répondre, posant enfin sa tasse sur son bureau.

 

Une proposition audacieuse, Decker. Mais si j’étais toi, j’éviterais d’essayer. D’abord, parce que c’est moi qui te sortirais de cette forme ridicule. Ensuite, parce que si tu rates ne serait-ce qu’un détail, je pourrais bien me retrouver avec un appendice de belette pour le reste de mes jours, et là, crois-moi, on passerait tous les deux une très mauvaise soirée.

 

Il se redressa et fit un pas sur le côté, d’un mouvement souple. La baguette toujours entre ses doigts, il fit un geste fluide et fit apparaître une série d’objets hétéroclites sur le bureau : un chandelier en argent, une petite statue d’hippogriffe, et une plume encrée.

 

On va plutôt faire plus simple, et voir si ta prétendue maîtrise tient la route.

 

D’un coup de baguette, il fit léviter le chandelier et l’amena devant Gus.

 

Transformation d’objet. On va tester ta précision. Prends celui-là et transforme-le en… disons, une belette. Si elle est aussi parfaite que tu le dis, je reverrai peut-être mon jugement sur tes compétences.

 

Il haussa un sourcil, attendant.

 

Mais attention. Une transformation parfaite, c’est pas juste une question d’apparence. Faut que la bestiole respire, qu’elle bouge, qu’elle ait la bonne texture de poil et qu’elle tienne plus de quelques secondes sans perdre un bout. Alors… montre-moi ce que tu sais faire.

 

Edwin recula légèrement et s’adossa à son bureau, bras croisés, regard neutre mais scrutateur. Il voulait voir si Gus avait juste du talent brut, ou s’il savait réellement ce qu’il faisait.


L’Art du Combat Transmuté [Cours]

Message publié le 10/03/2025 à 00:14

Sans surprise, mais avec un large sourire aux lèvres, Edwin observe les visages tantôt enfarinés, tantôt emplumé des élèves. Tous semblent déterminés, mais aucun ne parvient à tirer son épingle du jeu. 

 

- Terminé ! Merci d'avoir essayé, vous avez visiblement encore besoin d'entrainement pour maitriser ce sortilège...

 

Son intervention fera sans doute grincer des dents, surtout les plus motivés d'entre eux, mais il faut savoir mettre fin aux bonnes choses.

 

- J'accorde 25 points à Gryffondor, 85 à Pousouffle et 150 pour Serpentard ! Nous nous retrouverons pour le prochain cours de soutien d'ici quelques semaines... gardez l'esprit ouvert et l'oeil vif. Bon week-end à tous.

 

Il leva les sortilèges de protection, tentant tant bien que mal de cacher son propre épuisement, mais ses jambes flageolent doucement. Quelle idée...

 

----- Notes HRPG -----

 

Merci pour votre participation et votre activité tout au long de ce cours ! Les sabliers seront rapidement mis à jour.

 

Bonne semaine à vous et à très vite !


L’Art du Combat Transmuté [Cours]

Message publié le 06/03/2025 à 12:34

Les sorts crépitaient de toutes parts, projetant des éclats de lumière colorée sur les murs de la salle. Les mannequins d’entraînement se déformaient sous l’impact des maléfices, oscillant entre des formes improbables. Des boucliers improvisés surgissaient et disparaissaient aussi vite qu’ils avaient été invoqués. Au cœur de ce chaos orchestré, Edwin Pope virevoltait, passant d’un élève à l’autre, évitant l’irréparable de justesse. Ici, une chaise venait d’acquérir des crocs menaçants ; là, un sort mal ciblé fonçait droit sur un camarade inattentif.

 

Puis, en un instant, l’agitation atteignit son paroxysme.

 

Une explosion magique retentit, suivie d’un silence stupéfait. Là où Spike Ryder se tenait quelques secondes plus tôt, ne restait plus qu’un minuscule rat, au pelage ébouriffé et aux yeux affolés. Il marqua une brève pause, comme s’il tentait de comprendre son propre état, avant de détaler à toute vitesse.

 

Bon sang, Ryder ! Revenez ici immédiatement ! tonna Edwin, pivotant pour poursuivre l’animal, tout en esquivant un fauteuil devenu rampant.

 

Mais le rat, emporté par l’instinct qui dominait désormais son esprit, bondissait et zigzaguait avec une agilité déconcertante. Il slalomait entre les jambes des élèves, fuyant les pattes tendues, bousculant fioles et livres dans sa cavalcade frénétique.

 

La course-poursuite dura de longues minutes, au milieu des éclats de rire, des exclamations effrayées et des tentatives infructueuses de capture. Finalement, d’un geste précis et un brin exaspéré, Edwin parvint à immobiliser l’animal d’un sort bien placé. D’un mouvement ample, il le retransforma, et Spike réapparut, haletant, les joues rouges de honte.

 

Edwin s’accorda une profonde inspiration avant de se redresser. Son regard parcourut l’assemblée, jaugeant l’effet de cet incident sur ses élèves.

 

C’est fini pour cet exercice ! Regroupez-vous tous autour de moi.

 

Il attendit que le tumulte s’apaise, prenant une profonde inspiration pour contenir la fatigue qui alourdissait ses gestes. Puis, d’un mouvement fluide et assuré, il leva sa baguette et la fit tourner lentement dans l’air. Une lueur iridescente s’éleva de sa pointe, s’étendant comme une onde dans toute la salle.

 

D’abord, Edwin posa son regard sur un ancien chandelier en cuivre fixé au mur. Il leva sa baguette et, d’un simple mouvement, le métal se déforma, s’allongeant et s’affinant jusqu’à prendre la forme d’une épée élégante. Sa lame miroitante capturait chaque éclat de lumière environnant, projetant des reflets dorés sur le sol. Puis, avant que quiconque ne puisse s’attarder sur sa forme menaçante, elle se fissura lentement, s’effritant en une pluie de grains dorés qui tourbillonnèrent autour des élèves comme une poussière d’étoiles, avant de se dissiper dans l’air.

 

Puis, il se tourna vers un pupitre en pierre, usé par les années. Il fit un geste circulaire et la roche sembla vibrer avant de se soulever lentement dans les airs, se sculptant progressivement en une masse imposante. Mais soudain, une fine craquelure parcourut sa surface, puis une autre, jusqu’à ce que le bloc entier se morcelle. Là où se trouvaient de lourds fragments minéraux, il ne restait plus qu’un nuage de plumes immaculées. Elles s’élevèrent en une danse gracieuse, portées par une brise invisible, certaines venant frôler les épaules des élèves avant de disparaître en volutes éthérées.

 

Enfin, son attention se porta sur une chaise renversée. Il fit un rapide mouvement de baguette et le bois se tendit, s’affinant en une tige élancée. Une fraction de seconde plus tard, elle se projeta dans les airs, prenant la forme d’une flèche noire qui fendit l’espace dans un sifflement. Sa pointe luisait d’un éclat acéré, prête à se planter dans le sol. Mais alors qu’elle allait atteindre sa cible, sa matière se dilua comme si elle fondait sous une chaleur invisible. Une gerbe d’eau pure jaillit soudain, suspendue un instant dans les airs, chaque goutte scintillant comme un fragment de cristal, avant de s’évaporer dans un souffle éthéré, ne laissant derrière elle qu’un frisson humide dans l’air.

 

Voici ce que la métamorphose avancée permet d’accomplir avec suffisamment d’entraînement, annonça-t-il avec calme.

 

Il leva alors sa baguette, et des projectiles de bois, de pierre et de métal apparurent, suspendus dans l’air au-dessus de lui.

 

Votre prochain et dernier exercice consistera à transformer ces projectiles avant qu’ils ne vous atteignent. Je vais vous les envoyer à différentes vitesses, et vous devrez les métamorphoser en une matière non dangereuse. Optez pour des transformations simples : du sable, des copeaux de bois… évitez les tentatives trop complexes, car plus la matière est élaborée, plus le sort sera difficile à maîtriser.

 

Il agita sa baguette et un dôme de protection invisible se déploya autour de la zone d’entraînement, scintillant brièvement avant de disparaître à l’œil nu.

 

Ne vous inquiétez pas, mes protections assureront votre sécurité en cas d’échec, ajouta-t-il avec un sourire énigmatique. Mais tâchez de ne pas en avoir besoin.

 

Son regard se fit plus perçant.

 

La formule que vous utiliserez est #[Mutante Clypeus] . C'est une magie de très haut niveau… mais sait-on jamais. Peut-être pourriez-vous me surprendre.

 

----- Notes HRPG ----- 

 

Le cours touche à sa fin ! VOus disposez à présent d'une semaine pour écrire la tentative de votre personnage pour faire face aux projectiles d'Edwin.

 

Le sort est très complexe... bonne chance !

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