Homme
51 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 01/11/2025 à 15:42
Isoler. Calfeutrer. Maintenir une frontière acoustique. Telle avait été la directive. L'espace avait été préparé par Edwin en conséquence. Les vestiaires, d'ordinaire encombrés de l'agitation et des odeurs du Quidditch, avaient été purgés de toute distraction. Les bancs et les casiers avaient disparu pour laisser place à un large espace de vide calculé, une zone neutre et fonctionnelle. Seule, en son centre, trônait une table de bois brut, offrant le seul point de convergence visible.
Le silence, dans cet abri, était total. De l'extérieur, les gradins devaient se remplir depuis plusieurs minutes déjà, l'air devait vibrer d'impatience et de rumeurs, mais rien n'atteignait les oreilles d'Edwin. Il s'agissait d'un silence bienvenu, une parenthèse d’ordre avant le chaos méticuleusement orchestré de la première épreuve.
Edwin attendait. Silencieux, immobile. La patience est un exercice de rigueur qu'il pratiquait avec aisance. Il attendait l'arrivée des champions, ces jeunes gens que l'on avait choisis pour leur courage ou leur folie, avant de laisser la place aux faits. Il attendait ensuite que les directeurs des trois grandes écoles ne le rejoignent, une fois que Harrison aurait délivré ses explications d'usage.
L'attente était la dernière forme de préparation possible. Maintenant, tout était en place. Les règles étaient fixées, l'espace isolé. Il ne lui restait plus qu'à laisser la machine se mettre en marche. Et observer.
Seuls les champions sont autorisé à publier ici - merci de bien prendre en compte le silence total qui règne dans les vestiaires.
Message publié le 25/10/2025 à 18:17
Hibou reçu le 25/10/2125
À l'attention du professeur Ravental
Poudlard, le 25 octobre 2125
Professeur Ravental,
L'accueil qui vous a été réservé n'est ni plus ni moins qu'une expression de notre gratitude à votre égard. Si enseigner est à mes yeux l'une des plus belles chose que l'on puisse faire en ce monde, tous ne le comprennent pas nécessairement et n'en ont pas forcément ni l'envie - ni les capacités. Vous avez accepté le poste dans l'urgence et vos connaissances en botanique ne font aucun doute, alors à nouveau : merci et bienvenue parmi nous.
Nous nous rendons samedi prochain à Pr-au-Lard avec quelques collègues enseignants, peut-être est-ce là l'occasion pour vous de faire plus amples connaissance avec le personnel de l'école ? J'aurai plaisir à échanger avec vous à cette occasion si le coeur vous en dit.
Je vous laisse le soin d'établir la liste des fournitures qui vous seront nécessaires pour le trimestre à venir. Habituellement les commandes ont lieu en Septembre / Décembre / Mars ... mais nous devrions pouvoir faire une exception.
Amicalement,
Edwin Pope
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 25/10/2025 à 14:57
- Excellent rattrapage monsieur Banks ! Et ce sortilège, excellent choix ! J'accorde dix points à Gryffondor.
Balayant l'assemblée du regard, Edwin pointa sa baguette sur la paroi rocheuse et fit naitre en quelques instants un élégant escalier de pierre et de rocs menant de la base de la falaise jusqu'à son sommet. Les mains en porte voix, il adresse quelques mots aux retardataires, les invitants à venir se restaurer après une longue matinée de labeur.
Le temps de se retourner, il voit un premier jet d'eau exploser à la figure de Charlie tandis qu'un second riposte bien vite pour atteindre Basil en pleine poire. D'abord tenter d'intimer à la jeune génération de se calmer, un sourire en coin éclaire le visage du vieux professeur tandis qu'il jauge du regard les quelques trainards encore en bas de la falaise.
Son regard s'attarde un instant sur le visage endormi de miss Sinclair qu'il aperçoit ... serein. D'un coup de baguette bien placé, il lance un #[Aguamenti] !
Si la tête est manquée, le reste est atteint. Une vague d'eau froide vient draper la dormeuse qui frissonne déjà.
- Madame Brightfield ! Joli tir, mais viser quelqu'un qui dort c'est lâche...
Oui, ça aussi : c'est lâche.
Edwin Pope a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège du Jet d'Eau
- Difficulté
- 4
- Résultat D20
- 4
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
Si la tête est manquée, le reste est atteint. Une vague d'eau froide vient draper la dormeuse qui frissonne déjà.
- Madame Brightfield ! Joli tir, mais viser quelqu'un qui dort c'est lâche...
Oui, ça aussi : c'est lâche.
Autres résultats possibles
En pleine poire ! Le jet - heureusement parfaitement dosé - vient frapper la jeune fille qui s'éveille dans un sursaut théâtral. Edwin ne peut s'empêcher d'éclater de rire devant la scène et tourne déjà sa baguette vers le reste du petit groupe.
Comme s'il avait voulu arroser les pâquerettes, une nappe d'eau vient irriguer l'herbe tout autour de Miss Sinclair qui continue sa nuit sereinement. Elle ne s'en tirera pas à si bon compte.
Ah ... mauvaise ciblé.
- Navré Miss Howcraft ! Il faut que je fasse réviser ma vision.
Retrouvailles au tour d'un verre
Message publié le 25/10/2025 à 14:16
Des mots, pour rassurer — ou se rassurer.
Edwin laissa échapper un léger rire lorsqu’Isaya évoqua son niveau en métamorphose, et un sentiment de gratitude sincère, un peu ancien, vint s’installer au creux de la poitrine. Il baissa les yeux sur son verre, l’air presque embarrassé, et souffla, simplement :
— Merci...
Son doigt traçait lentement des cercles sur le rebord, le regard posé mais l’écoute active. Il ne cherchait pas à répondre tout de suite. Elle parlait, elle se livrait — et ça suffisait.
Puis, quand elle évoqua Rory, son sourcil se haussa légèrement. Il ne s’attendait pas à ce que la conversation prenne ce détour. Ils ne s’étaient jamais confié ce genre de choses. Pas vraiment. Et pourtant, là, maintenant, il comprenait pourquoi elle le faisait.
— Rory ?
Il pencha légèrement la tête, remuant les souvenirs.
— Gryffondor... si je ne me trompe pas. Pas vraiment assidu. Un peu entre le rêveur et... la grosse feignasse, disons-le. Il a quitté l’école avant les ASPIC, non ?
Un mince sourire s’installa sur ses lèvres, pas moqueur. Plutôt teinté d’une forme de tendresse pour ces souvenirs-là, pour ces élèves qu’on revoit un peu flous, mais toujours présents.
— Je me souviens de vous deux, oui. Ça flirtait gentiment. Je ne savais pas que ça avait duré au-delà du château.
Il marqua une pause, le regard toujours tranquille.
— Je suis désolé que ça se termine ainsi.
Ses doigts cessèrent de bouger. Il observa Isaya un instant, sans peser.
— Il n’a pas accepté ta décision ? Ça se manifeste comment ? Vous vivez encore ensemble ?
La question n’avait rien d’intrusif. Elle était posée avec cette douceur particulière qu’il savait employer — celle qui laisse toujours une porte de sortie.
Puis, comme pour souligner qu’elle restait ouverte :
— Tu n’as pas à répondre, bien sûr. C’est de la pure curiosité. Rien d’autre.
Il prit une gorgée d’hydromel, le silence prêt à retomber, mais sans lourdeur.
Message publié le 09/09/2025 à 14:13
Edwin n’interrompit ni Basil, ni Amanda. Il se contenta de les regarder tour à tour, les mains jointes devant lui, le dos toujours droit malgré l’appui nonchalant qu’il prenait contre son bureau. Son expression ne trahissait rien. Pas même un froncement de sourcils au moment où le furet redevint plume, ni une ombre d’amusement lorsque la fiole-phénix éclata dans un fracas presque théâtral.
Il attendit que le silence retombe. Qu’ils aient terminé.
Puis, lentement, il se redressa.
- Je vois.
Le ton était neutre. Ni colère, ni approbation. Juste cette voix grave, calme, qui semblait toujours contenir plus de pensées qu’elle n’en laissait paraître.
- Donc, pour résumer : une séance de révision, quelques transfigurations audacieuses… une plume devenue furet glouton, un lapin transformé puis menacé, un phénix improvisé, une fiole explosée… et un chapeau, Il jeta un regard vers Amanda, dont la flore est manifestement incontrôlée.
Un silence, à nouveau.
Puis il reprit, cette fois en s’adressant aux deux, avec cette autorité tranquille qui n’avait pas besoin d’élever le ton pour se faire respecter.
- Je vais vous dire deux choses. La première : je préfère toujours une erreur commise par volonté de progresser à une réussite obtenue par simple obéissance. En ce sens, je ne vous reprocherai pas d’avoir eu l’audace de pratiquer. La seconde : pratiquer la métamorphose sans cadre ni supervision est, disons… téméraire. Ce que vous avez tenté frôle le niveau de sixième année, et vous êtes en quatrième. Je devrais vous sanctionner pour cela. Je ne vais pas le faire. Pas aujourd’hui.
Il se tourna vers la fenêtre un instant, observa les serres en contrebas. Le soleil filtrait doucement sur les planches souillées d’encre et les fleurs sorties de nulle part.
- Mais je veux que vous compreniez ce que vous manipulez. La métamorphose, ce n’est pas un jeu. C’est un art, oui. Mais aussi une science exigeante. Elle ne tolère ni l’improvisation excessive, ni le chaos. Vous avez eu de la chance que ce furet se soit contenté d’un lapin.
Il croisa à nouveau leur regard.
- Vous allez nettoyer cette salle, intégralement. Pas à la baguette. À la main. Une heure entière, sans interruption. Pas tant pour remettre en ordre… mais pour vous rappeler que la magie ne dispense pas de responsabilité.
Il fit une pause, baissant un peu le ton.
- Et ensuite, vous viendrez me voir. Vendredi soir, après le dîner. Tous les deux. Je vous proposerai un cadre d'entraînement... encadré, cette fois.
Un léger sourire en coin — presque imperceptible — se dessina sur ses lèvres.
- Car malgré le chaos, j’ai vu de bons réflexes. Et ce phénix, Miss Howcraft… il était presque convaincant.
Puis, il se détourna pour aller ramasser la fiole brisée, qu’il reposa sur son bureau dans un tintement délicat.
- Maintenant, au travail. Vous avez une heure. Pas une minute de plus.
Et sans attendre de réponse, il se dirigea vers la porte, refermant doucement derrière lui… mais pas sans un dernier regard, à la fois sévère et intrigué.
Une élève qui ressemble à un légume ou un fruit ?
Message publié le 09/09/2025 à 12:57
Edwin reste silencieux. Non par insensibilité, ni par gêne, mais parce qu’il comprend, à sa manière, qu’il n’y a rien à ajouter tout de suite. Rien à interrompre. Ce qu’elle vient de dire, ce qu’elle vient de donner, dépasse largement le cadre d’un simple rendez-vous pédagogique. C’est brut. Glissant. Incertain.
Ses yeux n’ont pas quitté la surface du bureau, là où les siens semblaient se poser un instant plus tôt. Il respecte cette ligne fragile entre les regards, cette barrière de bois usé qui, pour l’instant, les protège tous les deux d’une intimité trop directe.
Il incline légèrement la tête, son visage toujours calme mais plus marqué maintenant — pas attendri, pas ému, mais
profondément concentré. Elle lui a donné un problème, et il le traite comme tel. Pas comme une confession, mais comme un fait.
Sa voix revient enfin, sobre.
— Je connais la métamorphose, oui. Assez pour savoir qu’elle n’est jamais neutre. Pas vraiment.
Il se penche légèrement, croise les mains sur le bureau. Pas pour se rapprocher, mais pour ancrer sa présence. Pour montrer qu’il ne va pas fuir. Qu’il reste.
— La métamorphomagie… est une capacité complexe. Instinctive. Intime. Parfois capricieuse. Ce n’est pas un sort qu’on lance. Ce n’est pas une formule qu’on mémorise. C’est vous. C’est lié à votre perception de vous-même. À vos émotions, vos conflits internes, vos limites. À tout ce que vous ne dites pas.
Un bref silence. Pas pesant. Juste précis.
— Alors non, je ne peux pas vous apprendre à être "normale". Je ne sais même pas ce que ce mot veut dire. Mais…
Il choisit ses mots avec soin.
— Je peux vous apprendre à comprendre ce que votre corps dit à votre place. À reconnaître les déclencheurs. À construire un espace entre ce que vous ressentez, et ce que vous montrez.
Il ne promet rien de plus.
— Ça prendra du temps. Beaucoup, probablement. Et ce ne sera pas une progression constante. Ce sera flou, parfois frustrant. Vous reculerez autant que vous avancerez.
Il la regarde brièvement, mais pas pour la jauger. Juste pour qu’elle sache qu’il ne ment pas.
— Mais ce n’est pas une malédiction. Ce n’est pas une erreur de fabrication. C’est une magie rare. Instable, oui. Mais vivante. Comme vous.
Il se redresse, lentement.
— Je ne peux pas faire disparaître ce que vous ressentez. Mais je peux vous proposer un cadre. Un endroit où vous pourriez apprendre à faire avec. À comprendre votre propre langage.
Une pause.
— Pas comme une élève. Pas comme un sujet d’étude. Mais comme quelqu’un qui mérite d’avoir un peu de contrôle sur ce qu’elle traverse.
Il se tait. Pas parce qu’il a terminé, mais parce que la balle est dans son camp à elle. Parce qu’il sait — à sa façon, rationnelle, maladroite peut-être — que ce n’est pas une solution qu’elle attendait. Juste une possibilité.
Et c’est ce qu’il offre. Rien de plus. Rien de moins.
Message publié le 02/09/2025 à 09:00
Les chandelles suspendues au plafond de la Grande Salle projetaient leur lumière vacillante sur les tables des quatre maisons. Le brouhaha des retrouvailles emplissait encore l’espace, ponctué de rires, de chuchotements, du cliquetis impatient des couverts. Lorsque les portes massives s’ouvrirent, le silence se fit presque naturellement.
Edwin Pope avança d’un pas mesuré jusqu’au pupitre. Ses yeux bleu-gris balayèrent la salle sans chercher à l’assujettir, mais chacun eut la sensation fugace d’avoir été vu. Il attendit que le calme s’installe totalement, les mains croisées devant lui, patient comme à son habitude. Puis il parla.
— Bonsoir à toutes et à tous.
Sa voix n’avait pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre. Elle portait d’elle-même, posée, claire, comme si les pierres du château elles-mêmes prêtaient l’oreille.
— Avant toute chose, je vous transmets les salutations de notre Directeur, le professeur Woodcraft. Sa santé l’empêche, cette année, de se tenir devant vous comme il l’aurait souhaité. Il m’a confié la tâche de vous adresser ces mots à sa place, et je sais que vous vous joindrez à moi pour lui souhaiter un rétablissement rapide. Certains d’entre vous l’ont déjà appris, mais il est juste que je l’annonce à tous : j’ai accepté, cette année, la responsabilité de Directeur adjoint de Poudlard, en plus de mes fonctions habituelles. J’y vois moins un honneur personnel qu’un service rendu à cette école, à laquelle je dois tant. C’est donc dans ce rôle nouveau que je m’adresse à vous ce soir.
Un léger murmure parcourut les tables, aussitôt retombé. Edwin inclina la tête, sobrement, avant de reprendre.
— J’ai donc l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle année à Poudlard. Pour certains, ces murs sont depuis longtemps un refuge ; pour d’autres, ils sont encore une découverte. Mais à tous, je rappelle ceci : Poudlard n’est pas seulement une école. C’est un lieu de métamorphoses. On y apprend, on y grandit, on y change. La magie n’est jamais figée, et nos vies non plus.
Il marqua une pause, laissant flotter ses mots dans l’air empli d’attente. Son regard, vif, se porta tour à tour vers chacune des tables.
— Venons-en maintenant à ce qui, je n’en doute pas, nourrit déjà bien des conversations : le Tournoi des Trois Sorciers. Comme annoncé l’an dernier, Poudlard a été choisi pour accueillir cette édition prestigieuse.
Un frémissement parcourut la salle, des têtes se redressèrent brusquement, les plus jeunes échangèrent des regards impatients. Edwin laissa le mouvement se diffuser avant de lever légèrement la main, ramenant l’attention sur lui.
— Les délégations de Beauxbâtons et d’Uagadou arriveront le 15 septembre. Je compte sur chacun de vous pour leur réserver un accueil digne de notre école. Le même jour, la Coupe de Feu sera allumée et les inscriptions ouvertes. Elles resteront possibles jusqu’au 15 octobre, date à laquelle la Coupe choisira trois champions.
Le professeur de Métamorphose fit un pas en arrière, ses mains effleurant brièvement le bois du pupitre. Son ton se fit plus grave, sans perdre de sa mesure.
— Pour déposer votre candidature, vous devrez avoir obtenu vos BUSEs et être âgé d’au moins seize ans. Mais souvenez-vous : ce Tournoi, aussi prestigieux soit-il, n’a jamais cessé d’être dangereux. Ceux qui songent à mettre leur nom dans la Coupe doivent le faire en toute conscience. Ce n’est pas un jeu, ni une simple rivalité entre écoles. C’est une épreuve exigeante, qui mettra à l’épreuve votre courage, votre intelligence et votre endurance. N’y allez pas à la légère.
Le silence se fit plus lourd, traversé par l’excitation mêlée d’une appréhension sourde. Edwin laissa planer ce poids quelques secondes, puis adoucit légèrement son ton.
— Quelle que soit l’issue, je vous demande à tous de soutenir les champions qui seront choisis. Ils ne représenteront pas seulement leur maison, ni même leur école, mais l’esprit même de la magie que nous partageons.
Il inclina la tête, un mince sourire aux lèvres, empreint d’une bienveillance calme.
— Je n’en dirai pas davantage. Mangez, partagez, et faites de cette année un terrain fertile de découvertes, d’apprentissages… et de transformations.
D’un geste de la main, il libéra le banquet. Les plats apparurent aussitôt sur les tables dans une explosion de parfums alléchants. Un souffle de soulagement parcourut la salle avant que les conversations ne reprennent, animées, pleines d’enthousiasme. Edwin, lui, regagna sa place d’un pas mesuré, observant les élèves avec ce regard attentif qui était sa signature : à la fois distant et profondément présent.
Retrouvailles au tour d'un verre
Message publié le 24/07/2025 à 10:28
Edwin écouta sans presser, sans juger, sans chercher à combler les silences. Il avait appris, avec le temps, à leur faire confiance. À laisser les phrases trouver leur chemin sans les hâter. La première réponse d’Isaya n’était pas la vraie. Il le sut aussitôt. Trop lisse, trop directe. Mais elle reprit. Elle chercha. Et cela suffisait.
Il hocha doucement la tête lorsqu’elle évoqua une vie différente de celle rêvée à Poudlard. Ce n’était ni rare, ni honteux. Juste humain. Peut-être même inévitable.
Il porta à nouveau son verre à ses lèvres, une gorgée légère, puis le reposa avant de répondre à son tour, d’un ton mesuré.
— Je ne doute pas de la métamorphose. Ni de son importance. Elle est partout, si on prend le temps de regarder. Dans les objets, les corps, les trajectoires.
Il fit tourner le liquide dans son verre, le regard perdu un instant dans le mouvement doré.
— Ce que je remets parfois en question, c’est la capacité des élèves à encore s’en émerveiller. Ou plutôt, leur droit à le faire.
Il marqua une courte pause. Son regard revint sur Isaya.
— Il y a de plus en plus de bruit. De pression. D’attentes absurdes. On leur demande de devenir des versions rentables d’eux-mêmes à peine sortis de l’enfance. Alors évidemment, la magie... la vraie, pas celle des sorts mais celle qui ouvre, qui déplace, qui libère... elle passe au second plan.
Un haussement d’épaules léger. Il n’était pas amer. Juste lucide.
— Parfois, je me demande si enseigner la métamorphose, c’est leur donner un outil ou leur rappeler ce qu’ils sont en train de perdre.
Il n’y avait pas de réponse toute faite à cette question-là, et il ne cherchait pas à ce qu’on le rassure. Il partageait simplement. Parce qu’Isaya pouvait l’entendre. Parce qu’elle faisait partie de ceux qui avaient grandi sans perdre tout à fait le fil.
Il se pencha légèrement, ses coudes frôlant le bois du comptoir.
— Et toi, tu ne t’es pas plainte. C’est vrai. Mais ce n’est pas une preuve que tout va bien. C’est juste... un bon réflexe.
Un mince sourire, sans ironie, sans malice.
— Parfois, on continue à marcher parce que c’est ce qu’on fait. Jusqu’au jour où on s’arrête, sans même savoir pourquoi.
Il laissa ces mots là, dans l’air tiède des Trois Balais, entre deux verres d’hydromel.
Puis, comme pour alléger un peu :
— Tu n’étais pas la meilleure en métamorphose, tu sais.
Une gorgée. Puis le reste de la phrase, sans insister :
— Mais tu étais attentive. Et présente. Et ça, ça valait plus que des O.
Il ne cherchait pas à flatter. Il énonçait un fait, avec la même franchise calme qu’il avait eue alors. C’était ça aussi, sa façon d’enseigner.
Et peut-être, encore aujourd’hui, sa façon d’être là.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 10/07/2025 à 14:41
Edwin observa, depuis son rocher, la silhouette de Nikolaï qui amorçait déjà sa descente avec cette efficacité silencieuse qui lui était propre. Il ne perdait pas de temps, ni d’énergie, se laissant glisser par étapes pour rejoindre Basil, encore tremblant au sol malgré la douceur de sa chute amortie.
Le professeur leva un sourcil, légèrement intrigué, en voyant le Gryffondor poser une main sur l’épaule de Basil, sans un mot, avant de se tourner vers la paroi. Basil releva les yeux, inspira profondément, et sortit sa baguette. Il prononça la formule de métamorphose avec une précision inattendue, ses paumes et celles de Nikolaï se parant aussitôt de petites picots pour aider leur ascension.
Edwin se redressa légèrement, attentif, tandis qu’ils commençaient leur ascension côte à côte. Basil, concentré, plaçait ses mains avec une assurance nouvelle, Nikolaï, à ses côtés, contrôlait son rythme sans le dépasser, ajustant ses prises, patientant d’un regard jusqu’à ce que Basil trouve la suivante. Pas un mot ne fut échangé, mais l’efficacité de leur progression parlait pour eux.
En moins d’une minute, les deux jeunes hommes atteignirent le sommet. Ils se redressèrent, haletants mais pas épuisés, le regard encore habité par l’effort et la concentration. Edwin les observa un instant, un éclat d’admiration discret traversant ses yeux bleu-gris avant qu’il ne leur adresse un sourire rare mais sincère.
— Messieurs Polyanski, Banks… remarquable. Vraiment. Votre coopération a porté ses fruits.
Il fit un geste en direction de la table dressée derrière lui.
— Rejoignez Mademoiselle Carter, je vous en prie. Vous l’avez amplement mérité. Et n’hésitez pas à vous servir, ajouta-t-il, d’un ton plus léger, en désignant les brioches encore tièdes et les carafes de jus de citrouille.
Puis, d’un pas mesuré, il s’écarta pour leur laisser le passage, observant sans mot dire le calme qui retombait sur le sommet, satisfait de les voir là où ils devaient être.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 10/07/2025 à 12:51
Edwin, assis sur un rocher au sommet, observait les premières tentatives avec l’attention tranquille qui le caractérisait, baguette posée contre sa cuisse, mains croisées.
Basil et Charlie avaient choisi une approche méthodique, utilisant le sortilège d’adhérence pour escalader avec une relative aisance. Basil montait avec prudence, vérifiant chaque prise invisible, tandis que Charlie, plus vive, s’élevait mètre après mètre, le visage rayonnant, concentré mais heureux. Edwin l’observa atteindre la crête avec satisfaction.
— Excellent travail, Mademoiselle Carter. Installez-vous, prenez un siège, dit-il en désignant la table dressée derrière lui, où attendaient brioches, jus de citrouille et thé fumant.
En contrebas, Nikolaï s’était lancé dans une ascension par à-coups, utilisant un sortilège de propulsion pour se hisser par étapes contre la paroi. Chaque impulsion le projetait avec précision, son corps se tendant, se relâchant, se stabilisant avant la prochaine poussée. Edwin hocha légèrement la tête, appréciant la discipline et l’efficacité du garçon, même si cela manquait d’une touche de métamorphose attendue.
Son regard se posa ensuite sur Flora. Il cligna des yeux, une fois. La fillette s’était… gonflée, flottant comme un ballon instable, emportée par une brise printanière qui la faisait tournoyer légèrement. Edwin pinça les lèvres, se demandant, non sans amusement, comment elle comptait maîtriser sa trajectoire. Sa baguette se tint prête, au cas où la légèreté de l’élève la trahirait.
Un hurlement attira son attention. Basil, à quelques mètres du sommet, semblait avoir perdu l’adhérence d’une main et basculait dans le vide, ses bras battant l’air, son visage figé d’effroi. Edwin leva calmement sa baguette, un souffle de magie retentissant.
— #[Aresto Momentum] !
Le corps de Basil se figea dans les airs, suspendu à quelques centimètres du sol, avant de descendre lentement et de s’immobiliser, intact, sur l’herbe. Edwin le regarda d’en haut, son ton égal.
— Monsieur Banks, votre méthode était bonne. La prochaine fois, pensez à verrouiller vos appuis avant de regarder le sommet.
Il se redressa légèrement, son regard revenant sur l’ensemble des élèves encore en pleine ascension ou hésitant à se lancer.
— Vous avez compris le principe, lança-t-il d’une voix qui portait, sans hausser le ton. Grimpez, tentez, tombez si besoin, mais montez. Le petit-déjeuner n’attendra pas éternellement, et il est meilleur chaud.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/07/2025 à 15:03
Bien que Charlie, Flora et Basil aient su tirer leur épingle du jeu — non sans peine — il fallait reconnaître que nombre de leurs camarades avaient renoncé. Certains à mi-chemin, d’autres avant même d’avoir mouillé un orteil. Peut-être l’épreuve avait-elle été un peu trop ambitieuse pour un samedi matin. La semaine avait visiblement laissé des traces : deux élèves s’étaient même assoupis dans l’herbe, à quelques mètres à peine du bassin, leur respiration paisible trahissant un abandon tout à fait assumé.
D’un geste fluide, Edwin fit tournoyer sa baguette. Les vêtements détrempés des plus téméraires retrouvèrent leur forme sèche et propre, la boue glissa des bottes, les dernières algues s’envolèrent comme repoussées par une brise invisible.
Il s’éclaircit la gorge, posément.
— Félicitations aux participants. L’épreuve, je le concède, n’était pas de tout repos. Regroupez-vous, je vous prie.
Lassitude, curiosité, et pour certains, un soupçon d’inquiétude flottaient dans les regards. Mais tous se rapprochèrent, d’un pas plus ou moins énergique.
— La dernière épreuve, annonça-t-il avec une neutralité presque encourageante, devrait être la plus… ludique.
Il se tourna vers une paroi abrupte, haute et irrégulière, dressée à une dizaine de mètres plus loin.
— Votre objectif est simple : atteindre le sommet. Par tout moyen magique que vous jugerez pertinent. J’insiste : magique.
Il glissa un regard en direction de Nikolaï.
— La force de vos bras ne suffit pas… sauf si vous avez pris soin de la modifier préalablement. Métamorphose, création d’un escalier, altération de la gravité, transformation partielle… Je vous laisse faire preuve d’imagination.
Sans autre mot, Edwin s’avança vers la paroi. Il leva sa baguette d’un geste précis, transforma d’un sort rapide ses jambes en appendices souples et adhérents, vaguement amphibies, puis s’élança à la verticale avec une aisance surprenante. Quelques secondes plus tard, il atteignait le sommet, sans effort apparent.
Il se redressa, tourna les talons vers les élèves, et lança d’une voix claire :
— Pour celles et ceux qui réussiront à me rejoindre, un petit-déjeuner copieux vous attend ici-haut. Je recommande les brioches, elles sont encore tièdes.
Un sourire discret effleura ses lèvres alors qu’il s’asseyait sur un rocher, baguette en main, prêt à observer les tentatives à venir.
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Notes HRPG
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Encore navré pour l'attente !
Vous l'attendiez, voici la dernière épreuve et...je vous ai compris !
Plus de dés, plus de sort imposé, un unique message peut suffire tant que celui-ci est cohérent et logique.
Choisissez la méthode adoptée par votre personnage et déterminez par vous même le degré de difficulté que vous souhaitez adopter.
Réussite ou échec : à vous de décider ! Vous avez un mois à compter d'aujourd'hui pour terminer l'épreuve.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 15/05/2025 à 21:06
Le dernier éclaboussement retombe en silence. Il n’y a plus de voix, plus de rires, plus de mouvements d’eau. J’abaisse légèrement ma baguette, la pointe dirigée vers le bassin. D’un simple geste, le niveau descend progressivement, l’eau se retirant dans un murmure fluide, presque respectueux. Ce qui restait de magie aquatique s’efface lentement. Quelques branchies palpitent encore sur une joue, un cou, un torse. J’y mets un terme d’un mouvement circulaire du poignet, les sortilèges se dissipant dans une brume pâle.
Je laisse un instant de flottement. Pour qu’ils comprennent que c’est fini. Pour qu’ils prennent le temps de respirer sans magie.
— Bien.
Je me tiens droit, mains croisées dans le dos, observant le groupe rassemblé sur les bords du bassin, mouillés, fatigués, ou simplement silencieux.
— Vous venez de traverser une première épreuve. Certains, littéralement. D'autres… pas tout à fait. Et ce n’est pas grave. Ce n’est pas ce que je retiens.
Mon regard glisse de visage en visage, sans insister.
— Monsieur Banks a traversé avec persévérance, malgré une succession d’échecs peu ordinaires. Il n’a pas abandonné. Il aurait pu. Il ne l’a pas fait.
Je laisse les mots se poser, puis me tourne légèrement vers Charlie et Mabel.
— Mademoiselle Carter, Mademoiselle Sinclair. Une traversée efficace, sans détour ni dégâts. C’est à souligner.
Puis vers Wendy.
— Miss McPhee, vous avez tenu votre rôle. Votre binôme vous devra une revanche.
Un simple mouvement de tête en direction de Tansy, sans blâme. Puis, enfin, vers le duo resté le plus en retrait.
— Miss Brightfield, Monsieur Polyanski. Je vous ai vus essayer. Plus d’une fois. Et puis renoncer. C’est votre choix. Mais à l’avenir, souvenez-vous que la magie, même rétive, attend de nous qu’on insiste. Sans pour autant s’acharner.
Je me tais une seconde.
— Ce que vous avez traversé n’était pas un test de performance. C’était un test d’adaptation. Et nous allons poursuivre.
Je me détourne du bassin, et d’un mouvement de baguette, j’indique la zone suivante : une large étendue de terrain gorgée d’eau, couverte de mousse vivante, de racines traîtresses et de boue visqueuse. Le sol bouge, lentement, comme s’il respirait.
— Devant vous s’étend un marécage. Instable. Profond. Trompeur.
Je laisse le silence revenir.
— Deux sortilèges vous seront utiles ici. Le premier, #[Crurum Elasticum] , vous permettra d’allonger et d’assouplir vos jambes pour progresser sans vous enfoncer. Le second, #[Ungula Stabilo] , transformera vos appuis pour mieux résister à l’aspiration du sol.
Je tourne à nouveau la tête vers eux.
— Réfléchissez à l’usage que vous en ferez. Ne précipitez pas vos choix. Le marécage avale les imprudents.
Je leur fais signe d’avancer.
— En place. Deux par deux. Et souvenez-vous : chaque pas est un sort. Chaque sort, un choix.
----- Notes HRPG -----
Nouvelle épreuve: nouvelles règles !
Ici vous devrez traverser 50 mètres de marécage.
La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de retour en arrière : on avance.
La question... c'est de savoir à quel rythme !
Le premier sort que vous devrez lancer c'est #[Crurum Elasticum] !
Le résultat de ce sortilège définira le dès que vous utiliserez pour avancer :
Réussite Critique : D12
Réussite : D8
Échec : D6
Échec Critique : D4
Une fois ce sortilège lancé, vous pourrez avancer à travers le marécage.
Si le résultat de ce premier sort ne vous convient pas : vous pouvez tenter de le relancer après avoir avancé dans le marécage.
Seulement... si vous relancez le sort, non seulement c'est un tour où vous n'avancez pas, mais en plus vous risquez d'aggraver votre cas !
Tous les 15 mètres parcourus, vous devrez lancer le sortilège #[Ungula Stabilo] afin de garder l'équilibre, en cas d'échec vous reculez de 1D6 mètres.
(1D12 en cas d'échec critique)
L'épreuve prendra fin cinq jours après que le premier ait réussi à traverser le marécage.
Bonne chance !
Une élève qui ressemble à un légume ou un fruit ?
Message publié le 05/05/2025 à 17:57
Edwin ne s’attendait pas à cette phrase. Elle tombe, sèche, étrange, suspendue dans l’air comme un sortilège mal formulé. « Si vous me regardez trop longtemps, je vous jure que je risque de disparaître dans le néant. » Il ne sait pas vraiment ce qu’elle veut dire par là. Et il doute que ce soit une hyperbole.
Il reste debout, à quelques pas, les mains croisées dans son dos. Son regard ne la fixe pas directement — il n’a pas besoin d’ajouter du poids inutile à cette tension qui l’enveloppe. Il observe les détails périphériques : les jointures blanchies de ses doigts, les reflets presque surnaturels de sa peau, cette posture fermée, défensive, comme une créature qu’on aurait acculée sans le vouloir.
Il répond lentement, mesurant ses mots, laissant de la place au silence s’il veut revenir.
— D’accord.
Sa voix est posée, mais il y a dans le ton quelque chose d’indéniablement prudent, comme s’il marchait sur un sol friable.
— Alors je ne vous regarderai pas. Pas tout de suite, en tout cas.
Il fait un pas de côté, plus pour changer d’angle que pour s’approcher. Il ne veut pas la faire reculer davantage. Il reste dans l’espace du bureau, mais rééquilibre sa présence — ni trop proche, ni trop lointaine. Il aurait préféré un terrain plus stable. Une énigme plus logique. Mais la métamorphose, même chez les êtres humains, n’obéit pas toujours à la raison.
— Est-ce que vous pouvez me dire… ce qui vous amène ici, exactement ? Ce que vous attendez de moi ?
Son ton n’est pas froid. Il est neutre, mais attentif. Il cherche un point d’entrée, quelque chose de compréhensible dans cette scène qui lui échappe encore.
— Si c’est un problème magique, je peux peut-être vous aider. Si c’est autre chose… je ne promets rien. Mais je peux écouter.
Et il attend. Silencieux. Circonspect. Sincèrement perplexe. Pas insensible, non — simplement à la lisière d’un monde qu’on ne lui a pas encore expliqué.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/05/2025 à 20:38
Urgence. Voilà une situation que je n’étais pas préparé à gérer aujourd’hui. Et l’ironie de la chose ne m’échappe pas : je me surprends à penser que j’aurais peut-être préféré les voir tous affublés de cornes de narval.
En trois enjambées rapides, je suis déjà près du garçon. Le cou est entaillé. Ce n’est pas profond, mais la zone est sensible, vascularisée. Le sang coule trop pour laisser place au doute. Je sors ma baguette sans un mot.
— #[Vulnera Sanentur] ... Le sort glisse lentement, trois fois, avec précision. La peau se referme par degrés, comme cousue par une main invisible. La plaie laisse derrière elle une simple ligne blanche, fine et nette. Propre.
— Tout va bien, Nikolaï ? Tu arrives à respirer normalement ?
Il acquiesce d’un geste bref. Le regard est froid, mais clair. Il est en état. Impressionnante, oui — mais la coupure était superficielle. J’inspire lentement, puis balaye du regard l’ensemble du terrain. Je cherche Flora.
Elle est là. Raide. Loin. Présente sans l’être. Je me tourne vers Nikolaï :
— Prends quelques instants pour souffler. Et concentre-toi sur toi-même. Sans nager, sans bouger. Juste… essaie de maintenir le sort sur toi. Ce sera une bonne base pour la suite.
Je me détourne, rejoins Flora. Une main sur son épaule, un mouvement mesuré pour me placer à hauteur de son visage. Doucement.
— Tout va bien, jeune fille. Ce sont des choses qui arrivent avec la magie. Et c’est exactement pour cela que vous êtes ici : pour apprendre, en sécurité.
Puis, plus bas, pour elle seule :
— Entre nous, c’était superficiel. Rien de grave. Plus de peur que de mal.
Elle reste figée. Si elle ne retrouve pas ses esprits rapidement, je ferai appeler Adaline. Elle saura comment l’aider.
Edwin Pope a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège de l’Hémorrastop
- Difficulté
- 19
- Résultat D20
- 19
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
— #[Vulnera Sanentur] ...
Le sort glisse lentement, trois fois, avec précision. La peau se referme par degrés, comme cousue par une main invisible. La plaie laisse derrière elle une simple ligne blanche, fine et nette. Propre.
Autres résultats possibles
Le sort agit avec une fluidité exceptionnelle, presque élégante. Sous la lueur de la baguette, la peau se referme aussitôt, sans trace, sans tension. Comme si la blessure n’avait jamais existé. Même sous une lumière directe, rien n’apparaîtrait.
Le sort vacille légèrement à chaque passage, laissant la magie refermer la blessure à contrecœur. La peau se ressoude avec raideur, formant une ligne irrégulière, plus sombre que le reste du cou. Rien de dangereux, mais la marque restera visible.
La magie se tord sous l’effet du sort mal lancé, la fermeture des chairs se fait de travers, trop vite, trop mal. Le tissu se ressoude en relief, formant une boursouflure rougeâtre et rugueuse. Une cicatrice nette, épaisse, presque violente. Difficile à ignorer.
De la forme à la fonction [Cours Méta]
Message publié le 01/05/2025 à 15:09
J’avais naturellement anticipé que ce cours serait… exigeant. Le précédent atelier de soutien m’avait déjà donné un bon aperçu de la propension de certains élèves à flirter avec les limites de la magie, voire à danser ouvertement avec l’entropie.
Mais je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à ce que les choses dérapent aussi tôt — ni avec autant de créativité. Une élève affublée d’un attribut de narval... Voilà une tournure que même mon esprit le plus cynique n’aurait su prévoir.
Naïvement, peut-être, j’avais imaginé que les premières années feraient preuve d’un peu plus de prudence, de retenue. Que, dans le pire des cas, je n’aurais qu’à aller repêcher quelques téméraires trop enthousiastes au fond du bassin pour les ramener à la réalité, mouillés mais indemnes.
Je ferme brièvement les yeux, le temps d’une inspiration plus longue que les autres, comme pour repousser à plus tard le rire — ou le soupir — qu’il me faudra bien finir par lâcher. Puis je lève doucement ma baguette pour réparer les effets... disons, exubérants de la dernière tentative.
— Un soupçon de concentration, je vous prie. La suite vous demandera des métamorphoses bien plus profondes encore. Si vous ne souhaitez pas vous retrouver dans des situations embarrassantes — pour vous comme pour moi — tâchez de garder votre esprit aussi clair que possible.
Je ponctue ma remarque d’un regard entendu. Je ne blâme pas. Je préviens.