Harry Potter RPG

Liste des messages de Horace Milbourne

Horace Milbourne

Homme

67 ans

Sang-mêlé

Français

La petite Carter et son géant de père

Message publié le 29/09/2025 à 16:18

Rien moins qu'exalté d'écouter Charlie Carter lui dévoiler les secrets de ses présents pour son père, Horace hoche la tête à plusieurs reprises au souvenir de la benjamine réclamant son avis sur ses diverses trouvailles au sein de sa propre maison. Il y avait quelque chose de terriblement touchant et tragique dans la manière qu'avait la sorcière de gérer l'absence de Kate Carter. Pour sûr, elle ne manquait jamais raviver le souvenir de sa flamboyante mère auprès de qui voulait l'entendre, et au détriment de celles et ceux qui auraient préféré oublier.

Horace, lui, se faisait toujours un plaisir de ressasser les mémoires d'une femme qu'il avait toujours trouvé flamboyante et inspirante, et il refusait de décourager la jeune Charlie alors qu'elle cherchait à retracer le cours de son existence, ou à lui en inventer une nouvelle à présent qu'elle n'était plus. Il ne savait guère si Owen était de cet avis - sans doute ces piqûres de rappel ne faisaient-elles pas toujours grand bien au pauvre homme, mais il osait imaginer que ce dernier comprenait l'innocence de la démarche de Charlie, et sa volonté de perdurer une présence maternelle dorénavant inatteignable.

- Oh je m'en souviens très bien. C'était un déguisement on-ne-peut-plus réussi !

À l'instar d'un certain Monsieur Banks, se souvient-il, étonnement similaire à celui de Charlie dans le choix des accessoires et des coloris, et qu'il avait retrouvé dans un couloir du septième étage - le garçon ne s'était pas montré à la fête, et s'était retranché dans sa salle commune malgré les encouragements d'Horace à rejoindre le reste de ses camarades malgré ses mésaventures avec l'esprit frappeur de Poudlard. Bien sûr, il avait su trop tard que Peeves n'avait rien eu à voir avec l'incident, puisqu'il était occupé ce soir là à saupoudrer l'ensemble des salles de classes de poil à gratter magique.

Au sein de l'OCQ, la fraîcheur de flagrances dignes de la Zéphyrine - la potion qui te donne l'haleine aussi fraiche qu'un vent d'ouest ! - qu'il incorpore religieusement à sa toilette du matin. Il salue Fenella d'un sourire large, et d'une révérence à la Milbourne, toujours heureux de revoir les visages d'élèves qu'il a si maintes fois croisés au château pendant leur scolarité. Impatient de retrouver son ami de longue date, qu'il n'a plus revu depuis de trop nombreux mois, Horace ne s'attarde guère sur la chaleur d'un décor qu'il connait évidemment par cœur.

- Oh, ça, Freya a depuis longtemps besoin de se reposer. J'espère qu'elle profitera bien de ce congé on-ne-peut-plus mérité ! Depuis le temps que je lui dis qu'elle doit lever le pied.

Une chose qui n'était qu'impossible alors qu'elle devait porter à bout de bras la boutique de son père, en plus de ses deux sœurs encore scolarisées, et en demande constante d'attention. Il échange un regard entendu avec Fenella, presse une main rassurante sur l'épaule de Charlie, et suit la benjamine vers l'extérieur. Plutôt intrigué de savoir de qui est au jardin avec Owen, si ni Freya ni Alison ne sont à la maison, il est loin, très loin de s'attendre à la surprise évoquée plus tôt. Une surprise d'un mètre vingt, au visage nimbé de tâches de rousseur, et aux mèches flamboyantes éparpillées sur le sommet du crâne.
 

Étreint avec force par un colosse aux traits à la fois familiers et presque méconnaissables, Horace se fend tout de même d'un sourire large, et son cœur s'essouffle à l'intérieur de sa poitrine. Il rend la pareille à Owen, profondément heureux de le revoir après tout ce temps, et désireux de lui faire passer le message de ses condoléances par le geste davantage que par la parole.

- Owen.

Son seul prénom s'échappe d'entre ses lèvres, nargué d'un sentiment d'un soulagement brutal, avant qu'il ne s'éloigne d'un seul pas. Son regard, inévitablement, se dirige sur le garçon, que Charlie prend dans ses bras avec tendresse. Marley est un mélange saisissant de Kate et d'Owen, aisément identifiable à la sororité qu'Horace côtoie depuis leurs plus tendres années. Estomaqué, il s'affaisse complètement pour saluer le bonhomme d'un sourire, avec un mouvement de tête bienveillant :

- Salut, Marley. Ses yeux, interrogateurs, se hissent sur le colosse, ses sourcils arqués par une surprise muette.


La petite Carter et son géant de père

Message publié le 18/09/2025 à 14:02

- Rien de mal à se poser des questions, Charlie, Horace rétorque avec bienveillance. Mais ce qu'il faut, c'est apprendre à lâcher prise.

Loin d'imaginer que chacun puisse être aussi aérien que sa propre personne, le sorcier reconnait en la jeune Carter les mêmes réflexions profondes qu'un certain Lord Beckett. Enfant, Bartholomew était tout à fait incapable de ne pas réfléchir constamment, aux mille-et-une manières dont fonctionnent les choses. De façon obsessionnelle. Cela frustrait grandement Horace, qui préférait l'improvisation aux planifications, et qui avait de nombreuses fois souligné à son ami l'importance de se laisser aller et simplement profiter, plutôt que de chercher à tout comprendre et tout analyser.

L'âge avait participé à l'œuvre qui faisait aujourd'hui de Bartholomew Beckett l'homme le plus exceptionnel qu'il connaisse. Toujours aussi boulimique de l'apprentissage bien sûr, mais davantage relaxé quant aux actions spontanées. Il ne faisait aucun doute à ses yeux que Charlie apprendrait elle aussi, en grandissant, que la vie ne se mesurait pas aux réponses que l'on pouvait en obtenir, mais aux émotions qu'elle permettait de nous procurer. Horace, lui aussi, avait du procéder à un travail gargantuesque pour tirer son épingle du jeu, et devenir le sorcier flamboyant d'aujourd'hui.

Sourcils froncés, il accueille les propos de Charlie avec une amertume étrange, qui le fait sourire d'un air attristé.

S'il comprenait la déchirure d'Owen à la disparition de Kate, et l'obsession grandissante qui en avait découlé, on ne pouvait dire qu'il approuvait son départ soudain du cocon familial, et son absence brutale dans la vie de ses filles. Horace avait été témoin, avec Bartholomew, des conséquences directes que cela avait eu sur le quotidien de Freya : résolue à récupérer le business familial en plus de gérer ses deux sœurs, il n'avait pas manqué lui ramener régulièrement de la nourriture, mais aussi quelque aide que ce soit dès lors qu'il l'estimait nécessaire.

Il avait été témoin du déclin des relations entre Alison et l'aînée Carter, et du moral de la petite Charlie qui continuait d'attendre désespérément le retour d'un père qui ne donnait pratiquement aucune nouvelle. Noël avait été un coup dur, car s'ils s'étaient rendus sur place pour tenter d'égayer le moral des troupes, tout le monde s'était attendu à voir Owen Carter en personne débarquer, en vain. Il n'était pas surprenant que Charlie redoute finalement cet évènement autant qu'elle l'attendait, mais il se rassurait en se disant qu'Owen était forcément revenu pour de bon.

Une main pressée sur l'épaule de Charlie, il la serre très légèrement contre lui.

 

- Les choses vont s'arranger, tu sais. Comme l'orage qui laisse planer les rayons du soleil au petit matin, les mauvaises choses de la vie ne durent jamais. D'ailleurs, on ne les appelleraient pas mauvaises s'il n'en existait pas de bonnes pour compenser, pas vrai ?

Il tapote un index sur son nom, les yeux malicieux.

- Qu'est-ce que tu lui offres, dis moi ? Toi qui as toujours mille-et-une idées extraordinaires.


La petite Carter et son géant de père

Message publié le 16/09/2025 à 13:26

Alors que Charlie fait du grand Charlie, Horace se contente de lui faire les gros yeux, plus insistant que jamais. Les sourcils arqués, très peu impressionné, jusqu'obtenir au moins quelques informations. Lesdites informations restent maigres, et ne tardent pas à dévier vers des questions existentielles qui tendent à faire oublier le fond de ce qu'Horace attendait vraiment. Un instant, son regard balaie les inscriptions dorées du panneau qui les mène tout droit vers le village, et il opte pour la réponse la plus simple et la plus sincère qui soit.

 

- Lorsque l'on est heureux, Charlie, on ne se demande pas pourquoi on l'est, ni combien de temps cela va durer. On l'est, tout simplement, et tout le reste est chassé de notre esprit, comme un mauvais souvenir.

Le ton sérieux contraste probablement avec la tenue excentrique dans laquelle il est enveloppée, mais qui lui colle si bien à la peau. Horace s'arrête finalement, alors que l'entrée n'est plus qu'à quelques mètres, et se tourne complètement vers Charlie.

 

- On ressent toujours tout un tas d'émotions en même temps, c'est vrai. Mais ce qui importe c'est que celle qui reste au-dessus des autres soit assez légère pour qu'on puisse être porté vers l'avant, au lieu d'être tiré en arrière.

Ses gestes alimentaient ses paroles, qui n'auraient probablement pas autant de sens pour la jeune Carter qu'elles devraient en avoir. Légèrement penché vers l'avant, il plaça ses deux mains sur les épaules de la fillette, et lui accorda :

 

- Alors d'accord, tu ne peux pas dire comment tu vas. Mais tu peux au moins me dire si tu vas quelque part, et si tu y vas avec le sourire. Pas un sourire de théâtre, mais un vrai sourire où tu n'es pas en train de réfléchir au fait d'être heureuse, juste d'être heureuse.

Il lui pinça affectueusement une joue avant de se remettre en marche dans la direction de Pré-Au-Lard.


La petite Carter et son géant de père

Message publié le 15/09/2025 à 17:13

D'un geste, Horace soulève un peu son pantalon pour faire paraitre de manière plus exagérée ses chaussettes criardes, qu'il observe avec une pointe d'intérêt.

- Mmh...

Il reprend sa route sans avoir trouvé la moindre solution à l'énigme proposée par la cadette Carter et sa mystérieuse quatrième couleur. Il faut dire que la seule chose qui se compte au nombre de trois dans cette famille est la sororité composée de Charlie, Alison et Freya, et qu'il doute fort que Kate ait légué un enfant mystère tout entier

 

- Oh, Harrison a malheureusement développé une scrofulite aigüe. Rien de bien grave, mais c'est terriblement contagieux ! Il sera de retour bientôt, il ne faut pas t'en faire.

Beaucoup d'élèves s'inquiètent terriblement car, depuis la rentrée, le directeur n'a pas fait la moindre apparition. Alors bien sûr, Horace rassure celles et ceux qui prennent le temps de lui poser la question - après tout, ce n'est pas un grand secret, et il est important qu'ils sachent que Monsieur Woodcraft ne tardera certes pas à reparaitre sur les devants de la scène, au meilleur de sa forme. Le pas d'Horace se fait plus lent alors qu'il essaie de s'adapter aux jambes courtes de Charlie.

- Et toi alors ? Je me suis beaucoup inquiété pour toi depuis ton rendez-vous avec le professeur Brooks l'année dernière tu sais. Est-ce que tu dors mieux ? Comment te sens-tu ?

Les questions ont le mérite d'être directes. Il faut dire que le concierge sait y faire avec la demoiselle Carter, qui a cette fâcheuse tendance à répondre à côté, ou à toujours dévier sur d'autres sujets. Ses yeux sont tantôt posés sur l'horizon, tantôt sur le visage à demi-dissimulé de Charlie, derrière une barrière de cheveux toujours plus long, et plus flamboyants.


La petite Carter et son géant de père

Message publié le 13/09/2025 à 12:16

Aujourd'hui, Horace avait opté pour la sobriété. La sobriété à la Milbourne, consistait au port d'un costume chic aux couleurs flamboyantes, évidemment. Le pantalon turquoise retombait sur une paire de chaussettes hautes d'un jaune solaire, strié de noir. De la poche de sa veste rose fuschia dépassait par ailleurs un mouchoir également jaune et noir, comme un discret rappel. Quant au col de sa chemise, il était surmonté d'un nœud papillon assortit au pantalon.

 

- Je veux voir ton père aussi, il affirme en souriant à Charlie, appuyant le dernier mot.

 

Le retour d'Owen Carter avait fait grand bruit, bien que ses apparitions aient été aussi rares que fugaces. Il restait cerné d'un certain mystère, qu'Horace imaginait pouvoir désépaissir bientôt. Ce n'était pourtant pas son premier but de la journée ; il était tout à fait heureux de profiter de la compagnie de la jeune sorcière en dehors de l'enceinte de l'école. Il faisait plaisir de voir qu'elle avait retrouvé, pendant l'été, son si joli sourire.

La révélation qu'elle lui fait subitement provoque la courbe de deux sourcils noirs. Des filles Carter, Charlie est sans doute celle qui parle le plus régulièrement de sa mère, aussi n'est-il pas étonné qu'elle l'évoque - encore moins avec le retour d'Owen à la maison. La surprise, cependant, est une grande nouveauté. La possible chance que le géant ne soit pas parti pour rien à la recherche de Kate, mais qu'il ait effectivement trouvé quelque chose.

La Gazette n'en avait rien dit.

Elle s'était contenté d'admettre le décès officiel de Kate Carter, sans détail, et le retour d'Owen au bercail. Horace avait bien sûr envoyé une lettre de condoléances, signé également par Bart, alors qu'ils traversaient les frontières de l'Europe. À la rentrée, ces condoléances avaient été répétées de vive voix, agrémentées d'une fleur qu'il avait épinglé sur l'uniforme de Charlie - Alison s'était contenté de récupérer la sienne entre ses doigts et de partir sans prononcer un mot.

- Quel genre de surprise ? Il questionne avec une curiosité sincère tandis que se dessine, au loin, les premières habitations.


La petite Carter et son géant de père

Message publié le 11/09/2025 à 20:28

L'été avait été diablement fantastique. Bartholomew et Horace s'étaient lancé dans un périple plus vigoureux encore que la route soixante-six : ils avaient traversé l'Europe entière, puis l'Asie, en se contentant de se faire récupérer par les bonnes âmes - moldues - rencontrées sur la route. La coupure nette d'avec leur quotidien à Poudlard avait créé, bien sûr, le dépaysement voulu pour les rendre plus enthousiasmés que jamais par leur retour. Horace avait volontiers repris possession de ses appartements au rez-de-chaussée du château. Ce dernier s'était engorgés de plusieurs souvenirs de vacances - et de moult photographies de Bartholomew et de lui-même dans les quelques endroits qu'ils avaient traversés.

Avec la rentrée était arrivé l'annonce du professeur Pope, mais aussi toute une flopée de jeunes visages tout nouveau. Leur noms, Horace avait pris soin de les inscrire sur un large trombinoscope, en salle des professeurs, tandis qu'il tâchait lui-même de les retenir par des moyens mnémotechniques directement tirés du théâtre. Celui qu'il n'avait plus besoin de retenir en revanche - et qu'il n'avait jamais eu besoin de chercher à retenir par ailleurs -, était celui de Charlie Carter. Malheureusement, Bart et lui étaient déjà partis alors que s'annonçait le retour d'Owen, mais Horace comptait bien se rattraper. Le vendredi soir qui suivit la rentrée, Horace se tenait aux devants des portes.

 

Les jambes croisées l'une sur l'autre, son regard guettait les allers et venues des élèves du château. Lorsqu'il tomba sur la silhouette fine de la petite Charlie - elle serait toujours la petite Charlie, bien qu'elle ait terriblement poussé encore cet été -, il se redressa en levant les bras pour l'accueillir comme un invité de prestige. Lui tira même une révérence, l'œil malicieux, avant de l'approcher tranquillement.

 

- Miss Carter, mais quel honneur, mais quel plaisir !

Il ne l'avais pas beaucoup vu depuis la rentrée.

- Je te raccompagne ? Il demanda en penchant légèrement le menton, bienveillant. On a tout plein de choses à rattraper.

C'était un prétexte sans l'être. Horace voulait absolument saluer Owen, mais s'il pouvait s'entretenir avec la petite Carter dans le même temps, c'était aussi bien. L'épisode de l'année dernière, avec Monsieur Brooks, lui restait, et il espérait que Charlie se portait mieux que l'année dernière, à présent que son père était revenu de son voyage à durée indéterminé.


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 09/07/2025 à 17:01

- Un accident de bombapoudre, répète Horace, l'air faussement stupéfait. Diable comme ces choses peuvent être sauvages et volatiles !

 

Le nettoyage était certes harassant, mais pas pour quiconque savait comme lui user si pleinement de sa magie pour animer balais et chiffons en cadence synchronisée. Le regard, brillant, rieur à qui l'observerait sous une certaine lumière, se fixe sur la cadette Carter, et son camarade éponyme d'une tête plus petite qu'elle.

 

- Étonnement, je doute avoir manqué en plus de cinquante ans de carrière, la faculté détonante d'une bombapoudre à exploser par accident.

Un doigt se braque sous son menton, comme s'il se faisait songeur, mais il n'y reste guère plus d'une seconde.

 

- L'un de vous est donc coupable !

L'annonce est dramatique, théâtrale, le doigt pointé vers la paire soudainement étrécie formée par les silhouettes encore minuscules des jeunes sorciers.

 

- Serait-ce Charlie Carter, élève brillante de troisième année rodée aux règlements de l'école, à la robe couverte de la même poudre blanche qui décore les murs de la salle de trophées ? Ou serait-ce Charli Blackburn, jeune première année dont j'ai déjà entendu parler à plusieurs reprises par d'autres professeurs car il semblerait aussi insolent que ne l'était son frère il y a quelques année mh ? Je me le demande.

Le concerné semble tout à fait dédié à ses pointes de chaussures mal vernies, les oreilles rouges et le dos très légèrement courbé. L'enquête n'a pas lieu d'être bien sûr, et le crime n'a rien de terriblement affligeant, cependant si Horace Milbourne est homme qui laisse à passer certaines choses, il est tout à fait conscient de son rôle en tant que membre du personnel de Poudlard. Un rôle qui lui tient par ailleurs à cœur.

 

- Je crains que l'une de vous n'ait menti, déclare t-il en pointant du doigt Charlie, tandis que l'autre est coupable d'avoir noyé les trophées sous une tonne de poudre blanche tout à fait volontairement, il termine en pointant du doigt Charli. 

 

- J'ai rien fait m'sieur ! Beugle soudain ce dernier en relevant un visage ulcéré.

 

Horace hausse un sourcil peu impressionné, et l'autre reste à le regarder comme si par la seule force de sa volonté, il allait pouvoir le convaincre de son innocence.

 

- Bien.

Horace sort sa baguette et l'agite pour faire cesser le ballet d'ustensiles, qui se fige dans l'air. Une seconde fois les voit s'ébrouer pour faire retomber la poudre en pagaille sur les murs et sur les sols. Une troisième les voit s'effondrer sur le sol comme des pantins dont on aurait coupé les fils.

 

- Cinq points de moins pour Gryffondor.

- Pourquoi moi ? Pourquoi pas elle ?
- C'est une chose que de mentir pour couvrir un camarade, c'en est une autre que de mentir par orgueil. Si tu le demandes gentiment, peut-être t'aidera-t-elle à nettoyer, comme elle te l'a sans doute proposé ?

- Elle m'a attaqué dans l'dos aussi, ça fait pas des points en moins ça ?

Comme les deux autres filles Carter, Charlie a grandi sous le regard d'Horace, à Poudlard comme en dehors. Il connait suffisamment la fillette pour imaginer la scène qui vient probablement de se dérouler. Il ne s'attend pas pourtant, à l'accusation du mini-Blackburn, et il hausse un sourcil pour se tourner vers elle, bras croisés.


Wizard Adventure Club

Message publié le 05/06/2025 à 13:53

Un voyage, un voyage, un voyage. Le simple mot fait rêver, non ? Le concierge se plonge dans ses mémoires, ses périples, s'imagine entrainant une horde de jeunes élèves derrière lui sur plusieurs points du globe, désignant là des aurores boréales, ici le vaste désert qui borde la route 66, là encore s'installant autour d'une vaste table d'un restaurant de haute gastronomie magique. Horace ne serait pourtant guère de ceux qui encadreraient la marmaille dans de telles aventures, non. Ce rôle devrait être attribué à des professeurs. C'est au jeune Monsieur Bowers, d'ailleurs, que Miss Aisling propose de l'accompagner. Qui d'autre, vraiment.

- Les étudiants sont souvent angoissés de l'après, il énonce finalement d'une voix guillerette. De ce qui pourra se dérouler en dehors de ces murs. De ce qu'ils pourront devenir, eux. Pourquoi ne pas axer ces voyages sur des perspectives d'avenir. Leur faire visiter les tréfonds de Gringotts, découvrir des dresseurs de dragons en Roumanie, des tailleurs de bois dans la toundra ? Des cuisiniers sorciers français ? Des métiers qu'ils n'ont pas l'occasion de découvrir autrement que dans les livres...

Les idées dévalent de ses lèvres sans effort, alimentant le débat. De Poudlard naitraient des artistes, des artisans, des baroudeurs, de sensationnels gens de la société qu'ils ne tenaient qu'à eux d'aiguiller. L'idée d'un orchestre au château, d'une chorale, d'une troupe de théâtre, d'explorateurs du monde, tout ça l'enthousiasme terriblement.

- La question n'est pas si, il rétorque vers Aingeal alors qu'elle met une bouteille en jeu pour l'encourager à étendre le personnel du WAC, mais quand ! Nous trinquerons tous ensemble, il invite avec le sourire.

La rupture est brève, tandis que la jeune sorcière s'active à chercher quelque chose dans la pièce. Pièce qu'elle métamorphose brillamment d'un simple geste, animant Horace d'un aaaah appréciateur. Il frappe de ses deux mains pour applaudir les trouvailles, les observe longuement alors que Aingeal les accroche l'un après l'autre. Ils sont extravagants dans leur simplicité. Vibrants de couleurs. Joyeux.

- J'adore. C'était la touche qui manquait pour que l'endroit soit parfait. Il marque une pause, les sourcils froncés avant d'hocher vivement la tête : oh, j'ai effectivement quelques petites œuvres que l'on pourrait ajouter ici et là !

D'un simple sortilège d'attraction, Horace fait parvenir de ses quartiers - avantageusement non loin d'ici -, deux tableaux qu'il apprécie tout particulièrement. 


- Le premier est un souvenir d'école. Un vieux rêve, n'est-ce pas Bart ? Il fait un clin d'œil à son ami en agitant la pièce dessinée de la main même du bibliothécaire. L'autre... l'autre est un achat spontané lors d'un voyage en Espagne. Un message fort d'un artiste controversé, voyez ? Il accroche l'un, puis l'autre, et s'éloigne d'un pas. Brillant !


On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 25/03/2025 à 13:35

Horace récupère les chiffons tendus avec délicatesse, sans la moindre moquerie dans le regard. Au contraire, un sourire sincère vient s’épanouir sur son visage, aussi chaleureux que les rayons de soleil qui filtrent à travers les vitraux du château.
 

- Allons, Miss Howcraft… ce n’est qu’une question de pratique. Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai raté un Lumos à l’époque. J’ai cru longtemps que j’étais voué à vivre dans l’obscurité, il glisse avec un air conspirateur, l’œil rieur. Et puis regardez-moi maintenant, je fais danser des chiffons !
 

Il secoue doucement lesdits chiffons comme des marionnettes avant de les glisser dans une besace qu’il attrape au passage. Puis, redevenant un peu plus sérieux – mais jamais tout à fait, il jette un regard circulaire au hall redevenu à peu près décent, les derniers balais époussetant l’air comme pour signifier la fin de la représentation. Ça et là, un filet d’eau glisse encore le long des marches, quelques chiffons se trémoussent sur le marbre, mais l’essentiel du chaos a été maîtrisé. Même les portraits semblent avoir retrouvé leur verve d’habitude : ils râlent moins fort, comme s’ils savaient qu’ils avaient déjà trop crié pour qu’on les prenne encore au sérieux.
 

- Sans vous, je crois que cette scène aurait tourné à l’opéra tragique. Et encore… sans musique. Aussi j'octroie de nouveau cinq points pour Poufsouffle, pour votre loyauté indéniable envers le château et tous ses occupants.
 

Il les annonce avec toute la solennité du monde, accompagné d’un petit geste du bras, presque comme s’il décorait Amanda d’un ordre honorifique. Puis il ajoute, à voix plus basse, comme une confidence glissée entre deux soupirs :
 

- Vous avez raison cela dit… ce n’est pas toujours facile, il admet enfin, un soupçon de sincérité en fond de voix. Mais j’aime ça, moi. Ce château, ses tableaux râleurs, ses escaliers capricieux… ces élèves farceurs, et ceux qui sont simplement curieux. Il y a toujours quelque chose à vivre ici.
 

Il tourne les talons un instant, fait deux pas, puis se ravise aussitôt pour se retourner, comme si un détail venait de lui revenir. Son index se lève, pointant le plafond avec emphase.


- Retenez bien ça, Miss Howcraft : quand on a du talent, on se doit d’en tirer profit. Même si ce talent, aujourd’hui, c’est d’avoir de la patience avec un chiffon têtu.
 

Il ponctue sa phrase d’un clin d’œil appuyé, puis d’un rire bref et clair. Il paraît soudain presque léger, comme si tout le poids de l’encre, de la poudre, des balais révoltés et des portraits geignards s’était envolé avec cette seule pirouette.
 

- Si jamais l’envie vous prend de rejoindre le WAC - lorsque son existence sera officielle bien sûr -, ou de venir voir se représenter les Blue Biscottes un jour… vous êtes la bienvenue. Je vous verrai très bien dans un rôle d’apprentie sorcière opiniâtre. Avec un balai un peu trop rebelle pour lui obéir. Un beau duo comique en perspective.

Il s’éloigne pour de bon cette fois, les mains croisées dans le dos, siffle un air vaguement entraînant dont les notes se perdent dans les hauteurs du hall. Un dernier regard jeté par-dessus l’épaule, juste assez pour qu’Amanda le voit sourire à nouveau, cette fois un peu plus doucement.
 

- Bonne journée, Miss Howcraft. Et surtout, ne laissez jamais un chiffon vous faire croire qu’il a le dernier mot.
 

Et sur cette étrange sagesse, Horace disparaît dans l’ombre d’un couloir, suivi d’un balai épuisé qui traîne des poils comme un vieil acteur tirant sa révérence.


On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 17/03/2025 à 10:04

Sitôt le dernier chiffon disparu dans le néant, Horace se met à guetter les alentours, convaincu que l'auteur de la farce ne peut pas se trouver loin. Après tout, quel intérêt de se lancer dans ce genre d'opération si l'on n'était pas là pour profiter des résultats ? Son regard ne trouve cependant que les silhouettes entassées d'étudiants de première et seconde année à l'opposé du hall, dévorant la scène avec curiosité. Il était certain qu'ils n'avaient pas le niveau pour enchanter des objets d'une telle manière. Plus haut, derrière la balustrade du premier étage, deux sixième années font un passage rapide, mais leurs visages trop sérieux ne présage rien qui permette de les accuser. L'attention d'Horace est rapidement détournée de son enquête alors que survient de nouveau Amanda.

Enthousiaste, elle se lance d'ailleurs elle-même dans l'ensorcellement des nouveaux chiffons, et Horace lève un sourcil.

 

- Oh, mais c'est parce que vous n'avez pas fait le bon geste, Miss Howcraft, il annonce en voyant ses épaules s'affaisser devant son échec.

Sa propre main répète le mouvement au ralenti pour la jeune élève, et il délaisse volontairement la moitié des chiffons pour qu'elle retente l'opération :

 

- Entrainez-vous si vous voulez, pendant que je m'occupe de calmer la galerie.

S'il est une chose qu'il a remarqué avec pas mal d'élèves, c'est qu'ils avaient tendance à mieux réussir lorsqu'ils n'étaient pas observés. Comme si la pression d'un regard adulte pouvait les saisir d'effroi, d'une certaine manière. À l'exception de certains enfants particulièrement demandeurs d'attention, mais ces derniers étaient rares. C'était normal, après tout. Tout adolescent qui se doit se veut de se révolter contre la hiérarchie pour mieux prôner son indépendance. Horace se détourne donc de Miss Howcraft, récupérant sa part du butin pour l'animer d'un geste précis, faisant par ailleurs attention de prononcer la formule à haute voix.

- Anima Onmat !

Les chiffons s'élèvent les uns après les autres pour se mettre au travail. Ça prend un certain temps bien sûr, et les portraits ne manquent pas de se plaindre tout le long du processus, mais le sortilège a le mérite d'avoir été assez efficace pour que chacun soit nettoyé avec suffisamment d'efficacité pour se taire. Horace déplore quelques traces persistantes de Bombapoudre ça et là, mais il sait que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne vienne à bout du désastre dans son intégralité. Alors, laissant les chiffons œuvrer, il se tourne vers Miss Howcraft :

- Et voilà !

Horace Milbourne a lancé un sortilège !

Sortilège
Enchantement d'Activation
Difficulté
5
Résultat D20
16
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Les chiffons s'élèvent les uns après les autres pour se mettre au travail. Ça prend un certain temps bien sûr, et les portraits ne manquent pas de se plaindre tout le long du processus, mais le sortilège a le mérite d'avoir été assez efficace pour que chacun soit nettoyé avec suffisamment d'efficacité pour se taire. Horace déplore quelques traces persistantes de Bombapoudre ça et là, mais il sait que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne vienne à bout du désastre dans son intégralité. Alors, laissant les chiffons œuvrer, il se tourne vers Miss Howcraft :

- Et voilà !

Autres résultats possibles

La flopée de chiffons est emportée dans les airs, s'ébroue comme d'un seul homme avant de filer se mettre au travail, sous l'œil appréciateur de Horace. Les portraits marmonnent toujours pour la plupart, d'autres se plaignent ouvertement de leur mauvais traitement, mais en quelques minutes à peine le silence revient tandis que tous doivent se rendre à l'évidence : Horace a repris le contrôle du hall, éradiqué l'intégralité des traces de Bombapoudre de son armée textile parfaitement accomplie.

Se tournant vers Amanda, il ne peut s'empêcher une réplique parfaitement française, un vaste sourire sur les lèvres :

- Et voilà !
La fatigue a du gagner Horace, parce qu'il peine à ensorceler le tas de chiffons. Un seul s'élève mollement dans les airs avant de retomber. À moins que ce ne soit encore un coup de l'instigateur d'une farce décidément gigantesque. Horace pince les lèvres et se tourne vers Amanda, ignorant les débats houleux qui ont été entamés au-dessus de sa tête :

- Aux grands maux les grands remèdes.

De sa main il saisit un chiffon pour se mettre à frotter manuellement le premier cadre qui passe.
Le sortilège fonctionne bien sûr. Parfaitement, même. Mais il s'avère que le farceur n'a pas fait qu'ensorceler les chiffons du jour. Non. Toute la réserve a subi le même enchantement qui semble faire d'eux de minuscules esprits frappeurs en textile. Horrifié, Horace ne comprend la chose que bien trop tard, alors que leur danse machiavélique a généreusement étendu le désastre, faisant pleurer sur eux des tonnes et des tonnes de Bombapoudre.

On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 16/03/2025 à 19:56

Visiblement, Amanda n'a guère eu le temps de se mettre en quête des armures fugueuses. En fait, elle s'est faite alpaguer par le portrait d'une jeune femme de belle allure, devant lequel elle se tient fièrement.

 

- L'appel du devoir je présume ? Il s'annonce en débarquant à ses côtés.

- Cette demoiselle est très serviable, Monsieur Milbourne.

- Oh je n'en doute pas.

Il adresse un clin d'œil complice à la demoiselle avant de lui indiquer l'entrée de la Grande Salle d'un signe de tête. Deux têtes semblaient y poindre, couvertes de casques, et bientôt deux corps entiers suivirent.

- Je crois qu'on a récupéré nos fuyards, il annonce en se dressant légèrement. Tout va bien, tout est sec !


Dans de grands mouvements rigides, les armures s'en vont définitivement reprendre leur place de part et d'autre de la large porte du château.

- En dehors de mon personnel en révolte, je suppose que tout est rentré dans l'ordre, il observe judicieusement.

Voilà plusieurs minutes qu'il soupçonnait l'ensorcellement de certains de ses chiffons, et même de quelques balais, par des élèves de connivence avec Peeves. L'esprit frappeur pouvait à lui seul créer le chaos, mais il était rare qu'il s'étende à ce point. Comme pour lui donner raison, quelques uns des tissus, encore imprégnés de restes de bombapoudres, se mirent subitement à gesticuler pour répandre de nouveau du blanc sur les tableaux dans de grands mouvements désordonnés.

 

- Finite Incantatem ! Il prononce d'une voix forte en pointant sa baguette sur eux.

Le sort fonctionne parfaitement, et les chiffons s'amassent au sol alors qu'ils tombent un à un. Les portraits, révoltés, se plaignent jusqu'à ce qu'Horace ne dupliquent les victimes en tissus pour en ériger de propres, qui semblent malheureusement  tout aussi farceurs que les précédents. C'est comme s'ils avaient été conçus pour répliquer le comportement des autres. 

- Par Merlin, on est pourtant pas le premier avril ! Calmez-vous ! Calmez-vous. Miss Howcraft, est-ce que vous pouvez aller ouvrir ce placard là-bas pour me sortir d'autres chiffons ?

Pendant ce temps Horace s'occupe de faire disparaitre chiffon après chiffon.

Horace Milbourne a lancé un sortilège !

Sortilège
Antisort Général
Difficulté
3
Résultat D20
13
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Le sort fonctionne parfaitement, et les chiffons s'amassent au sol alors qu'ils tombent un à un. Les portraits, révoltés, se plaignent jusqu'à ce qu'Horace ne dupliquent les victimes en tissus pour en ériger de propres, qui semblent malheureusement  tout aussi farceurs que les précédents. C'est comme s'ils avaient été conçus pour répliquer le comportement des autres. 

- Par Merlin, on est pourtant pas le premier avril ! Calmez-vous ! Calmez-vous. Miss Howcraft, est-ce que vous pouvez aller ouvrir ce placard là-bas pour me sortir d'autres chiffons ?

Pendant ce temps Horace s'occupe de faire disparaitre chiffon après chiffon.

Autres résultats possibles

Le sort fonctionne parfaitement, et les chiffons s'amassent au sol alors qu'ils tombent un à un. Les portraits, révoltés, se plaignent jusqu'à ce qu'Horace ne dupliquent les victimes en tissus pour en ériger de propres et dépourvus de sortilège farceur pour venir reprendre son travail initial.

Bientôt, la Grande Salle retrouve son ambiance initial : le calme après la tempête.

- Par Merlin, on est pourtant pas le premier avril.

Poing sur les hanches, Horace secoue la tête devant l'absurdité de la situation.
Apparemment, il n'y a pas que son personnel qui est en révolte. Sa baguette aussi. Le sortilège n'a pas le moindre effet, pas plus que le suivant qu'Horace jette afin de figer les chiffons dans l'air. Il se tourne vers Miss Howcraft :

- Amanda, est-ce que vous pouvez... ?
Le sortilège semble décupler l'énergie des chiffons plutôt que de mettre fin à leur enchantement, comme s'ils étaient dotés d'une défense précisément à cet effet. Leur danse erratique ne tarde pas à couvrir des dizaines de portraits de poudre blanche sous le regard effaré de Horace.

- Par Merlin, on est pourtant pas l'premier avril.

On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 16/03/2025 à 18:29

Horace ignore bien sûr, les protestations des portraits, plus qu'heureux de laisser Miss Howcraft mettre la main à la pâte. Ou plutôt, à la baguette. Il darde d'ailleurs sur elle un regard intéressé avant d'hocher gravement la tête, un éclat joyeux dans le fond des prunelles.

- Excellent Miss Howcraft ! Cinq points pour Poufsouffle ! Puis, se tournant vers le bonhomme semi-outré, semi-soulagé de la réussite de l'élève : c'est une école Melchior, quel meilleur endroit pour laisser les adolescents expérimenter de la sorte, je vous l'demande. Qui plus est, ce genre de tâche inculque des notions essentielles de responsabilité, il termine à l'intention de Rusard.

Bien sûr, cela ne servait à rien d'argumenter avec ces antiques personnages qui se trouvaient figés dans leur propre époque, incapables  de changer d'opinion par rapport à celle qu'ils avaient eu de leur vivant. Rien n'empêchait pourtant Horace de le faire dès que l'occasion se présentait. Le décor autour d'eux semblait avoir retrouvé son accalmie, du moins en grande partie. Quelques balais s'agitaient afin d'éponger l'eau avant de s'étirer théâtralement pour se diriger vers la sortie, et probablement s'essorer à l'extérieur. Quant à Peeves, il avait fini de caqueter et s'en était disparu dans les étages avec un air boudeur, probablement d'avoir vu ses plans déjoués si rapidement et efficacement. N'en reste que bien des portraits continuaient à se plaindre de l'humidité ambiante, ou de quelques tâches sur leurs extrémités.

- Votre aide est plus que bienvenue. Je crains que certaines armures aient pris peur et se soient planquées dans la Grande Salle. Elles détestent la rouille, voyez-vous, bien plus que l'encre.

Horace avait bien vu, tout à l'heure, au moins deux d'entre-elles avoir un mouvement de recul devant son sortilège avant de partir dans un vaste bruit métallique qui avait été couvert par la cacophonie des portraits.

- Eh vous !

Deux balais venaient de se heurter et d'entrer en duel au milieu de l'escalier, et se figent sous l'intonation d'Horace avant de s'effondrer sur le sol bêtement. Faire le mort était l'une des principales activités des balais de nettoyage lorsqu'ils estimaient avoir fait une quantité suffisante de travail. Le concierge pousse un soupir, secoue légèrement la tête avant de brandir sa baguette vers un portrait à l'angle déchiré qui lui braille dans l'oreille depuis plusieurs secondes :

La toile se referme parfaitement, et l'occupant du tableau pousse un soupir frustré avant de daigner remettre un pied au milieu de sa peinture, pour s'enfoncer dans un siège. Satisfait, Horace ignore le reste des plaintes pour rejoindre Miss Howcraft.

Horace Milbourne a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de réparation
Difficulté
3
Résultat D20
19
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

La toile se referme parfaitement, et l'occupant du tableau pousse un soupir frustré avant de daigner remettre un pied au milieu de sa peinture, pour s'enfoncer dans un siège. Satisfait, Horace ignore le reste des plaintes pour rejoindre Miss Howcraft.

Autres résultats possibles

Le pan de mur entier profite d'ailleurs des compétences d'un Horace au meilleur de sa forme, qui vient sceller ici des entailles datées d'il y a déjà un moment, polir les cadres de ses messieurs dames, ou même revernir la peinture écaillée  de certaines antiquités.

 

- Là. On peut s'entendre maintenant ?

Il s'en va rejoindre Miss Howcraft aussitôt son œuvre terminée.

Les chiffons prennent vie au pire moment, pour tenter de prendre le relais de leurs confrères emmanchés, bouchant la vue d'Horace alors même qu'il formule le sortilège. L'un d'eux se retrouve cousu directement sur la toile, alors que l'homme à l'intérieur se met à hurler au scandale. Horace doit s'y reprendre à plusieurs fois pour enfin mettre un terme à l'absurde, fustigeant son outil de travail d'un œil courroucé avant de rejoindre Miss Howcraft.
Alors même qu'Horace esquisse le geste, Peeves refait son apparition, s'accompagnant d'un cri si sonore qu'il fait sursauter l'ensemble des occupants du hall. Le sortilège, en sus et place de réparer la toile, la fend sur toute sa longueur, et fend bientôt l'ensemble des autres tableaux sur son passage. Les habitants des cadres s'enfuient d'un côté et d'un autre dans un déploiement de hurlements tragiques alors qu'Horace essaie vainement de remettre en place les peintures. Rusard grimace en l'observant d'un mauvais œil.

Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes qu'enfin Horace parvient à résoudre le drame pour rejoindre Miss Howcraft dans la Grande Salle, non sans subir une flopée de jurons provenant de tout le hall. Peeves lui, caquète de son meilleur rire spectral avant de se mettre à hanter une armure et la faire danser au pied des escaliers, tentant de faire trébucher quiconque l'approche.

On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 12/03/2025 à 13:02

Horace avait l’habitude du bazar, mais là, il fallait bien reconnaître que la situation atteignait un niveau inédit de cacophonie. Il aurait pu répondre à Amanda sur-le-champ, lui raconter comment Peeves était né du chaos estudiantin, comment les professeurs eux-mêmes avaient tenté en vain de s’en débarrasser durant des siècles, comment le légendaire Dumbledore en personne l’avait toléré, ce qui équivalait à une invitation officielle à semer le désordre… Mais la théorie du chaos s’appliquait ici avec une intensité toute particulière. D’un côté, Rusard éructait toujours depuis son cadre, l’accusant de laxisme éhonté. De l’autre, Peeves flottait en plein milieu du hall, giclant de l’encre dans tous les sens en tournoyant comme un peintre possédé.

Pour couronner le tout, les balais ensorcelés avaient visiblement perdu la tête, puisqu’ils s’attaquaient désormais aux mauvaises cibles. L’un d’eux, particulièrement zélé, s’acharnait sur Amanda, frottant son uniforme imbibé d’encre avec une intensité qui frisait l’agression physique. Horace claqua la langue.


- C’est bon, on arrête le massacre ! Il bondit vers Amanda et attrapa le balai par le manche en plein vol, comme on rattrape un hibou trop pressé de livrer son courrier. Ah non, ça suffit, toi ! Le balai se tortilla violemment, tentant de s’échapper, mais Horace serra son emprise avec fermeté. On attend les ordres avant de récurer les élèves, compris ?


L’objet trembla une dernière fois, puis s’immobilisa comme un enfant pris en faute. Horace, encore un peu essoufflé par l’intervention, relâcha une grande inspiration exagérée, puis plaqua ses mains sur ses hanches en scrutant l’étendue des dégâts. C’était un carnage. Le hall n’était plus qu’un champ de bataille artistique, un tableau mi-Jackson Pollock, mi-Poudlard après une attaque de gobelins enragés. Il fallait nettoyer ce foutoir. 

- Rusard, avec tout le respect que je vous dois, on ne met plus d’élèves aux cachots depuis deux siècles. Je sais, terrible déception. Mais si vous voulez absolument voir de la torture, je peux vous envoyer en excursion au cours de Botanique, ils étudient les Filet du Diable cette semaine. Quant à vous, bande de tiges en bois ensorcelées, c'est Peeves qu'il faut attraper, pas Miss Howcraft ! Il énonça à l'intention d'une armée de balais penauds.
 

- Je vous le dis, Milbourne, vous êtes un incapable ! De mon temps, ce château était tenu d’une main de fer, et regardez où nous en sommes aujourd’hui ! Une FOIRE !
 

La vieille sorcière en robe mauve, encore maculée d’encre, secoua son mouchoir dramatiquement.


- Je suis DÉSHONORÉE ! Mon portrait est RUINÉ ! C’est un SCANDALE ! Son voisin, un magicien bedonnant, roula des yeux. Oh, par Merlin, arrête ton numéro. On dirait une tragédienne du Théâtre du Chaudron Enflammé.
 

Horace soupira.


- S’il vous plaît, mesdames, messieurs les peintures, si vous voulez bien me laisser faire mon travail, je vous en serais infiniment reconnaissant. Il tourna alors les yeux vers Amanda, son éternel sourire malicieux aux lèvres. Miss Howcraft, je vous encourage fortement à me donner un coup de main. Mais si vous préférez juste admirer mes talents magiques… Eh bien, vous allez être servie. 

Avec un geste théâtral, il leva sa baguette.

Une grande partie de l’encre disparaît, le sol et les murs redeviennent propres, mais l’eau provoque un mini-déluge sur quelques marches, et un balai dérape et se cogne contre un banc. Les portraits se plaignent en véritable concert.

- Quelle HORREUR, je suis TOUT MOUILLÉ !


Peeves est encore là, mais plus agacé que motivé, il se contente de flotter en râlant. Rusard peste encore, mais avec un peu moins de conviction, comme si voir Milbourne réussir le mettait en rogne.

Horace Milbourne a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Récurage
Difficulté
3
Résultat D20
18
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

Une grande partie de l’encre disparaît, le sol et les murs redeviennent propres, mais l’eau provoque un mini-déluge sur quelques marches, et un balai dérape et se cogne contre un banc. Les portraits se plaignent en véritable concert.

- Quelle HORREUR, je suis TOUT MOUILLÉ !


Peeves est encore là, mais plus agacé que motivé, il se contente de flotter en râlant. Rusard peste encore, mais avec un peu moins de conviction, comme si voir Milbourne réussir le mettait en rogne.

Autres résultats possibles

Un jet d’eau clair et puissant jaillit et nettoie tout le hall d’un seul coup, murs, sol, escaliers et même les portraits souillés, qui retrouvent leur éclat. Les balais se réorganisent d’eux-mêmes, comme une armée disciplinée, et se mettent au travail avec une synchronisation quasi militaire. Peeves, agacé par ce manque de chaos, pousse un cri d’indignation et file vers un autre étage en râlant. Rusard est réduit au silence, sa bouche formant un « O » muet, battu par un Milbourne trop efficace à son goût.
Au lieu de nettoyer, l’eau magique se transforme en mousse géante, recouvrant le sol et tout ce qui se trouve dessus. Amanda, Horace et les balais sont maintenant enfoncés dans une épaisse couche de mousse blanche. Les portraits s’étranglent de protestations. Peeves hurle de rire et commence à enfoncer des objets dans la mousse pour voir ce qui disparaît en premier.
Au lieu de l’effet escompté, le sortilège inverse la situation : l’encre se multiplie et se répand sur toute la pièce en un instant. Les murs, les portraits, les balais et même Amanda sont littéralement recouverts d’un noir profond et collant. Peeves est hilare, et ajoute même des confettis par pure méchanceté. Rusard jubile dans son cadre, riant à en pleurer.

On ne mélange pas les chiffons et les serviettes

Message publié le 04/03/2025 à 11:13

La poudre s'agglutinent sur le chiffon avec force, l'enterrant sous une couche épaisse de blanc qui bientôt, le fait éternuer. Levant un sourcil surpris, Horace se contente de lui faire les gros yeux alors qu'il répand de nouveau la poudre autour de lui dans un soubresaut, et s'affaisse contre la main du concierge. Ce dernier claque simplement la langue contre son palais en secouant la tête avant de reprendre son geste mécanique. Dans un coin opposé du hall, un balai s'éveille brusquement, comme quelqu'un qui aurait manqué son réveil et se retrouverait en retard au travail. Ses poils épousent le sol dans une danse pataude alors qu'il s'empresse de grimper les marches pour disparaitre dans les étages.

À en croire le manuel Le ballet des balais d'Enora Winkelhome, même le plus ancien Brosstout s'amusait sur son temps libre à faire voler les poussières en rythme, comme pris par une musique qu'aucun autre ne pouvait entendre. Alors Horace avait bien du mal à croire qu'une Amanda Howcraft puisse manquer des prédispositions à une chose aussi commune que la danse. Il ne commente pas pourtant, se contente d'étirer l'ombre d'un sourire énigmatique, avant de laisser s'échapper le chiffon pour qu'il aille éternuer plus loin. Le concierge se tourne vers la jeune élève, les poings sur les hanches, les jambes ancrées dans le sol, le visage serein. Il acquiesce à sa question, brièvement pris dans le souvenir des pas esquissés dans une certaine bibliothèque, avec son vieil ami.

- Nous nous entrainons régulièrement ! Nous allons même donner des leçons aux élèves, il ajoute avec un regard complice. On aiguise même les moins doués.

Le chiffon revient, lui permettant de s'en retourner à son travail, et il hausse les épaules avant de répondre à la seconde question d'Amanda :

- Je vais vous dire, Miss Howcraft, la colère est...

Ce que la colère est ou n'est pas se fait ravaler brusquement par les injures aboyées par un portrait, moins de deux mètres plus haut :

- Aux chaînes les trouble-fêtes ! De mon temps, c'était comme ça que ça se faisait ! Ce château est devenu une foire ! Une foire !

L'illustre Argus Rusard beuglait dans le confinement d'un cadre qu'il ne quittait jamais - était-ce parce qu'il avait été un cracmol de son vivant, ou simplement parce que la perspective de partager l'espace d'un autre le terrassait, nul ne le savait. Sa chatte entre ses mains ridées fixait Horace de ses yeux jaunes, comme appuyant les propos de son maître, qui n'approuvait certainement pas les méthodes laxistes de son pénultième successeur. Dans le même temps, un bris de verre fait dresser toutes les têtes vers le haut des marches du hall, desquelles sont déversés des litres d'encre sous le caquètement régulier d'un esprit frappeur au sommet de sa forme. L'encrier géant, en mille morceaux sur le palier du premier étage, a visiblement été enflé d'un sortilège, et l'on ne peut que soupçonner l'indébilité de ce qu'il contenait jusqu'alors.

- Un peu de noir sur tout ce blanc, c'est mieux pour l'équilibre des couleurs, pas vrai ?
- Par Merlin.

C'est tout ce que peut formuler Horace avant que Peeves ne s'avance en un tourbillon de chaos spectral, pour faire éclabousser son forfait sur tous les murs, n'excluant aucune des personnes se trouvant dans l'espace pourtant vaste du hall. L'encre noir vient s'ajouter aux monticules de poudre blanche en lot de tâches presque contemporaines tandis que Peeves se met à chanter de sa voix nasillarde, résonnant probablement sur plusieurs étages. Un lustre tremble tandis que plusieurs balais débarquent de plusieurs couloirs comme paré à un assaut quelconque.


Salomon J. Van Der Wickensworth III du Duché de Catzbury

Message publié le 25/02/2025 à 12:27

La porte de l’auberge s’ouvrit avec fracas, projetant un sillage de vent froid dans l’atmosphère chaleureuse des lieux. Les conversations se turent quelques secondes, le temps que l’étrange silhouette qui venait d’apparaître se découpe dans l’encadrement, éclairée par la lueur des chandelles. Un long manteau noir, un chapeau haut-de-forme tordu sur le côté, une main gantée de rouge posée sur le cœur, et un visage tordu par l’affliction. L’homme – ou plutôt, l’étrange créature qui venait de franchir la porte – avança lentement, d’un pas mesuré et tragique, comme un roi déchu pénétrant dans une ville en ruines. Puis, la voix tonna :
 

- Isaya Bergame !
 

Le silence se fit immédiatement. Une table de Gryffondor échangea un regard inquiet, un habitué reposa sa chope avec précaution, un elfe de maison en pause recula lentement sous le comptoir, par pur instinct de survie. L’homme dégaina un mouchoir noir, le porta avec solennité à son visage, puis déclara avec toute la détresse du monde :
 

- Ah… Si seulement vous saviez ce qui me pousse aujourd’hui… en ces lieux maudits par les souvenirs !

Il avança encore d’un pas, se tourna vers un pauvre client pris au hasard, et lui saisit brusquement l’avant-bras.
 

- Vous, oui, vous ! Dites-moi… Comment fait-on pour survivre, lorsqu’on a tout perdu ?!
 

Le garçon, un pauvre étudiant de Serdaigle venu boire une simple infusion, fige son regard sur celui du comédien improvisé, avant de bégayer :
 

- Euh… ben… je suppose qu’on avance… ?

- Avancer ! s’écria l’homme en jetant son chapeau à terre. Mais comment avancer quand son honneur est piétiné, quand son nom est souillé, quand tout ce qu’on a construit… a été anéanti par la main impitoyable du destin ?!
 

Il pivota dramatiquement, balayant la salle d’un regard trouble, puis posa une main tremblante sur sa poitrine.


- Moi, Salomon J. Van Der Wickensworth III du Duché de Catzbury, j’ai autrefois eu TOUT. Les terres, les honneurs, les pièces d’or sonnantes et trébuchantes… et aujourd’hui…


Il recula, s’appuya sur le comptoir, soupira comme si son âme venait de se détacher de son propre corps, et poursuivit d’une voix lourde de douleur :


- Aujourd’hui, je n’ai plus rien.

Une table au fond étouffa un rire, mais Salomon J. Van Der Wickensworth III ne se laissa pas démonter. Il continua sa lamentation, s’agrippant maintenant au premier tabouret venu, les yeux levés au ciel. 

- Et tout cela, à cause d’une seule erreur… une seule


Il porta un regard perçant vers l’assemblée, suspendit son souffle, et murmura d’une voix rauque :


- J’ai confié ma fortune à un gobelin clairvoyant du nom d’Alfred-Orius Le Grand.


Un silence de plomb. Puis, un éclat de rire. Puis un autre. Puis toute une tablée qui explosa. Mais Salomon J. Van Der Wickensworth III ne vacilla pas. Il posa une main sur son torse, hocha la tête avec gravité, et poursuivit comme si personne ne venait de rire de son infortune.

- Oui… Vous riez, mais… un jour, vous verrez ! Vous comprendrez ce que cela fait d’être un homme brisé, de supplier pour un simple gobelet d’hydromel, d’être dépossédé de tout, jusqu’à son titre…
 

Il tendit un bras vers l’horizon invisible, comme s’il appelait un fantôme du passé, et déclama :
 

- Oh, mon duché de Catzbury ! Mon royaume ! Mon honneur perdu !


Il bascula en arrière. Heureusement, un tabouret amortit sa chute. Le rire devint général. Et enfin, comme un acteur qui s’offre un dernier instant de gloire, il bondit sur ses pieds, enleva son chapeau, et tournoya avant de s’écrier :


- Ah ! Quand on a du talent, on se doit d’en tirer profit !


Il fit une révérence théâtrale, balaya la salle d’un sourire éclatant, et annonça tout en élégance et en absurdité :


- C’était une modeste représentation des Blues Biscottes ! Merci, merci !

Et, comme un souffle de vent soudainement aspiré hors de la pièce, Horace disparut, cape au vent, laissant derrière lui un Trois-Balais conquis… ou profondément perplexe.

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